Nouvelle mise en examen pour Benalla : le récit de son face-à-face avec les juges
Le Parisien - Timothée Boutry et Jérémie Pham-Lê | 16 décembre 2018,
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(...) Les faits concernent une intervention litigieuse dans le jardin des Plantes (Paris Ve), quelques heures avant l’épisode de la place de la Contrescarpe. Alexandre Benalla a en revanche échappé aux poursuites sur le selfie où il apparaît porteur d’une arme qu’il décrit comme… un pistolet à eau.
(...) Les trois juges d’instruction semblent perplexes sur le bien-fondé de cette course-poursuite. « Admettez-vous qu’à ce moment-là vous n’êtes plus vraiment dans votre mission d’observation ? », interrogent-elles, déclenchant le courroux de leur interlocuteur : « Je ne sais pas ce qu’est une mission d’observation. Je ne répondrai pas à cette question. J’ai interpellé un délinquant […] Soit on est très honnête intellectuellement et on l’admet, soit on continue à marcher sur la tête et on alimente le système médiatique fondé sur un article malhonnête ». « Vous pensez que c’est que nous faisons ? », relancent les juges. « Oui », assure sans ciller l’ancien chargé de mission qui poursuit : « Vous instruisez à charge et à décharge, et plutôt à charge d’ailleurs ».
Alexandre Benalla, dont l’attitude frise l’arrogance, refuse ensuite de répondre aux questions sur l’interpellation de Khelifa M. Le procès-verbal fait même état à deux reprises de ses rires. « Indiquons au mis en examen d’arrêter de rire et que nous ne faisons que notre travail », se voient obligées de mentionner les magistrates qui finiront par le poursuivre pour son comportement vis-à-vis de Khelifa M. « Nous contestons fermement cette mise en examen car il n’existe selon nous aucun indice grave ou concordant la justifiant », insiste son avocate Me Jacqueline Laffont.
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