Bouteflika ne briguera pas un 5ème mandat

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  • Le président : Bouteflika ne briguera pas un 5ème mandat – Salimsellami’s Blog
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    A quatre mois des élections présidentielles prévues au mois d’avril 2019, les Algériens sont beaucoup plus préoccupés aujourd’hui par ce qui se passe en France, notre ancienne colonisatrice au sujet des « gilets jaunes » que par ce qui se passe dans leur propre pays. 

    Les yeux de la plupart des jeunes des deux sexes sont rivés sur l’immigration qu’elle soit légale ou clandestine pour aller vivre sous d’autres cieux en quête de l’Eldorado. La maladie du président Bouteflika et le prochain scrutin présidentiel sont le cadet de leurs soucis. Par contre la cherté de la vie, l’érosion du pouvoir d’achat, l’inflation galopante, la dépréciation du dinar, le chômage, la crise du logement, la Harga, la Hogra, sont entre autres les principales préoccupations des Algériens qui n’ont plus confiance en leurs gouvernants qui ne savent que faire des promesses lors des campagnes électorales mais qui n’ont jamais été tenues alors que ceux de l’Alliance présidentielle qui gravitent autour du pouvoir en quête de privilèges, de postes de ministres ou d’ambassadeurs et qui continuent de s’évertuer à prier le président de la République à briguer un 5ème mandat, n’ont cure du peuple. 

    L’opposition a, quant à elle, crée une instance appelée ISCO (Instance de Suivi et de Concertation de l’Opposition) pour appeler le Conseil constitutionnel à constater la vacance du poste du président de la République et à appliquer l’article 102 de la Constitution. Le Conseil constitutionnel fait la sourde oreille. L’ISCO a fini par s’être disloquée au bout de quelques temps du fait de l’existence en son sein de divergences et s’est donc contentée de se confiner dans l’attente de l’annonce ou pas de la candidature du président Bouteflika pour pouvoir se prononcer. Analysant la situation politique du pays à la veille des élections présidentielles et passant en revue tous les scénarios possibles et inimaginables qui seraient concoctés par le pouvoir en place, allant du prolongement du mandat actuel du président au report ou au maintien de la tenue des élections présidentielles dans les délais prévus en passant par la désignation d’un vice-président de la République en triturant la Constitution pour la énième fois et de l’élargissement des prérogatives du Premier ministre, la classe politique déliquescente qui a vu, dans un passé récent, le limogeage de hauts responsables militaires, du directeur de la DGSN, la destitution du président de l’APN et de son remplacement forcé, demeure incapable de trouver des solutions à la crise dans laquelle se débat le pays depuis trois décennies. 

    Il aura donc fallu que le pouvoir lève le suspense qui plane sur la tenue de la prochaine présidentielle, annonçant le non report du scrutin présidentiel par le truchement d’un éditorial d’El Moudjahid pour que l’Alliance présidentielle réagisse et dise à son tour « non au report ». En fin diplomate et vieux routier de la politique, l’ancien ministre des Affaires étrangères sous le règne du défunt président Houari Boumediène qui reconnait en son chef de la diplomatie algérienne sa ruse, son intelligence, sa perspicacité et sa subtilité, n’est pas, selon l’avis d’un ancien dirigeant du parti du Fln qu’il a quitté pour avoir tenu tête à Boualem Benhamouda, du genre à pêcher en eau trouble et n’est pas aussi prêt à écouter le chant des sirènes émanant de ses courtisans des partis de l’Alliance présidentielle. 

    Le président a, insiste-t-il, bien appris la leçon des flatteurs et laudateurs que Jean de La Fontaine a mis en exergue dans l’une de ses célèbres fables ‘Le corbeau et le renard’ : « Apprenez que tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute ». 

    Toujours selon la même source, le président ne les écoute plus et renoncera à cette proposition compromettante voire dangereuse pour le pays. 

    Il ne veut plus voir à nouveau l’Algérie à feu et à sang après avoir retrouvé la quiétude et la paix grâce à la charte pour la paix et la réconciliation nationale. 

    Etant malade, Bouteflika veut quitter le pouvoir par la grande porte. Quand on soigne, dit-il, l’image du pays c’est que le président est en train de soigner la sienne. Par exemple, une résolution initiée par l’Algérie à l’Onu, proclamant le 16 mai journée internationale du « Vivre ensemble en paix » ainsi que la béatification pour la première fois dans un pays musulman de 19 moines sur l’esplanade de l’église catholique Notre-Dame de la Cruz le 8 décembre dernier à Oran sont un exemple édifiant aussi bien pour l’opinion publique internationale que nationale. Connaissant parfaitement le caractère du président Bouteflika pour l’avoir côtoyé durant de longues années, cet ancien cadre dirigeant de l’ex-parti unique a affirmé que le président de la République ne briguerait pas un 5ème mandat et convoquerait le corps électoral pour la tenue des élections présidentielles dans les délais impartis. « Croyez-moi que Bouteflika ne sera pas le candidat du pouvoir qui sera porté pour prendre à nouveau le pouvoir. 

    La porte sera donc ouverte aux candidates et candidats en lice au prochain scrutin présidentiel dont les élections qui seront organisées sous la garantie du président sortant, seront démocratiques, libres et transparentes », a affirmé avec instance ce vieux briscard vivant à l’étranger. D’après des analystes et observateurs avertis au fait de la situation politique actuelle de l’Algérie, une nouvelle ère s’ouvre pour le pays qui enclenchera, après les élections, un processus d’importantes réformes politiques débouchant sur la proclamation de la 2ème république. 

    par Nedjameddine Zéroug

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