Nous sommes le 27 Décembre… – Salimsellami’s Blog

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    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/27/nous-sommes-le-27-decembre

    C’est la journée de l’humus, ce couvert ou se recyclent animaux et végétaux sous l’interaction de multiples agents pour redonner les conditions de résurrection à la plante et permettre la vie animale dans ce cycle immuable qui se poursuit depuis le big bang…

    Avec plus ou moins de bonheur selon les ans et les saisons, car ce cycle a besoin de soleil et d’eau ; et si pour le soleil le problème ne se posera pas, puisque le Bon Dieu n’a même pas prévu de prières, voulant certainement nous faire comprendre que le besoin ne se fera pas sentir, il n’en est pas de même pour l’eau qui risque de faire défaut, les prières des croyants ne semblant pas avoir été entendues, ce qui a motivé l’ultimatum du ministre de l’agriculture : « si je ne reçois pas les précipitations demandées par Aissa Mohamed dans 3 semaines, je déclare le pays en état de sécheresse »…

    Et ce sera une autre épreuve qui viendra s’ajouter aux effets de la Loi de finances, aux embouteillages causés par les interminables travaux de Haddad et aux déballages de commères que nous servent avec délectation des chaînes de télé privées et des journaux privés eux aussi, qui n’ont rien d’autre à faire et qui nous montrent que si nous avons bavé sous le secteur public, il n’est pas dit que nous allons trouver nos comptes sous le pouvoir-régime-système oligarchique dont on prépare l’avènement depuis le 27 décembre 1978, date du décès dans les conditions que l’on sait où plutôt qu’on ne sait pas, du président Boumediene…

    Boumediene est mort à 46 ans, après 13 petites années de règne sans partage durant lesquelles le pays connut une dynamique sociale, économique, sportive et culturelle qu’il ne connaîtra pas tout au long des 37 ans qui ont suivi…

    Cet homme qui a su faire taire d’une manière ou d’une autre toute contestation et a enfermé dans les mêmes geôles les velléitaires des exclusivismes religieux, raciaux, linguistiques, culturels, idéologiques ou historiques, a réussi à imposer son charisme et ses programmes en faisant place nette sans états d’âmes…

    Ceux qui, aujourd’hui libérés, lui imputent son autoritarisme en le qualifiant même d’absolutisme, démontrent sans le vouloir toute la pertinence de l’homme qui a su développer un système melting-pot de programmes dont chacun de ses opposants défendait en exclusivité une parcelle…

    Et ce sont ces détenteurs patentés de la « pensée unique étroite », qu’elle soit religieuse, culturelle ou économique qui l’accusent de leur propre syndrome, lui qui a su extraire le PGCD et le PPCM de ces pensées pour en faire habilement son dogmatisme, laissant les islamistes l’accuser de communisme, les communistes l’accuser de libéralisme, les berbéristes lui reprocher son arabisme, les arabistes s’insurger contre sa francophonie etc. sans que leurs gesticulations ne reçoivent de lui autre chose que ce sourire rassuré de l’homme qui sait ce qu’il fait et où il va…

    Je sais ce que je risque en ayant écrit cet avis…

    D’aucuns, conditionnés par les griefs récurrents de toutes les « volontés » bridées par l’homme du 19 juin vont me tomber sur le paletot à bras raccourcis en considérant ce constat comme un panégyrique…

    J’ai le dos large et je saurai assumer mon respect pour ce monsieur qui, en dépit des erreurs, a su au moins cultiver en moi et en la plupart de mes compatriotes cet algérianisme farouche qui nous fait aimer viscéralement ce pays et qui nous permet de toujours y croire malgré les désillusions que nous fait subir la meute de nos « fondés de pouvoir » qui donnent l’impression de le considérer comme lieu de transit ou garde-manger plutôt que comme résidence pré et post mortem, à préserver, construire et aimer…

    Publication de Mohamed Adjou. 27 Décembre 2015.

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