• L’Égypte interdit l’atterrissage d’un avion portant la photo de Jina Amini – Kurdistan au féminin
    https://kurdistan-au-feminin.fr/2023/12/28/legypte-interdit-latterrissage-dun-avion-portant-la-photo-de-ji

    L’Égypte interdit l’atterrissage d’un avion portant la photo de Jina Amini
    28.12.2023 à 16h20

    Le réalisateur italien Enrique Piñeyro a déclaré que l’avion portant la photo de Jîna Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans assassinée en Iran pour un voile « mal porté », n’a pas été autorisé à atterrir en Égypte où il se rendait pour apporter de l’aide aux Palestiniens de Gaza.

    Le réalisateur italien Enrique Piñeyro, dans son message sur son compte X (ancine Twitter), a déclaré que la photo sur l’arrière de l’avion privé transportant de l’aide à Gaza avait été retirée après qu’il n’ait pas été autorisé à atterrir.

    Piñeyro, qui a également partagé la vidéo montrant la photo enlevée, a déclaré : « Pour transporter une cargaison humanitaire à El Arish pour Gaza, le gouvernement égyptien n’a pas autorisé la livrée avec la photo de Mahsa Amini et la légende :

    « Aucune femme ne devrait être tuée parce qu’elle ne se couvre pas la tête. Aucun homme ne devrait être pendu pour avoir dit cela. »

    Il a fallu l’enlever pour y atterrir. »

  • 🛑 Le mouvement des femmes kurdes appelle à des manifestations au premier anniversaire du meurtre de Jîna Amini - RojInfo

    Un an après l’assassinat de la jeune Kurde Jîna Mahsa Amini à Téhéran, des manifestations sont annoncées dans le monde entier. Le mouvement des femmes kurdes TJK-E appelle à participer aux manifestations qui auront lieu en Europe sous le mot d’ordre “Avec Jin-Jiyan-Azadî vers la révolution des femmes” (..)

    🛑 A bas la dictature théocratique et réactionnaire des mollahs !
    🛑 #Iran #Kurdistan #émancipation #FemmeVieLiberté
    ♀ ❤️💜🖤 #MahsaAmini
    #IranProtests #mollahcratie #théocratie #religion #islamisme #obscurantisme #patriarcat #solidarité #anticléricalisme #féminisme #droitsdesfemmes #EndIranRegime #JînaAmînî #مهسا_امینی #JinaMahsaAmini

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    ▶️ https://rojinfo.com/le-mouvement-de-femmes-kurdes-appelle-a-des-manifestations-au-premier-anniv

    ▶️ https://kurdistan-au-feminin.fr/2023/08/31/vers-des-actions-mondiales-de-soutien-a-la-revolution-femme-vie

  • 🛑 IRAN. Le régime s’acharne sur les Kurdes à la veille de l’anniversaire du meurtre de Jina Amini – Kurdistan au féminin

    A la veille de l’anniversaire du meurtre de Jina Mahsa Amini, le régime iranien a redoublé de violence envers la population kurde et militarisé d’avantage les régions kurdes, tandis qu’on craint une invasion du Kurdistan irakien où sont réfugiés les groupes kurdes d’Iran. Il s’agit de tentatives désespérées d’un régime criminel sans légitimité qui redoute les protestations populaires massives à l’occasion du premier anniversaire du soulèvement « femme, vie, liberté » (...)

    🛑 #Iran #Kurdistan #émancipation #FemmeVieLiberté
    ❤️💜🖤 #MahsaAmini

    #IranProtests #mollahcratie #théocratie #religion #islamisme #obscurantisme #patriarcat #solidarité #anticléricalisme #féminisme #droitsdesfemmes #EndIranRegime #JînaAmînî #مهسا_امینی #JinaMahsaAmini

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  • La Russie attaque l’Ukraine : la guerre nationaliste ressurgit en Europe
    https://ricochets.cc/La-Russie-attaque-l-Ukraine-la-guerre-nationaliste-ressurgit-en-Europe.htm

    Tout d’abord, cet article retrace quelques étapes et faits historiques du conflit en Ukraine depuis 2014 avant de parler de la situation actuelle, puis quelques points de vue : Anarchistes et guerre : Perspectives anti-autoritaires en Ukraine - Ce texte a été composé collectivement par plusieurs activistes anti-autoritaires d’Ukraine. Nous ne représentons aucune organisation, mais nous nous sommes réuni·es pour écrire ce texte et nous préparer à une éventuelle guerre. « Le capitalisme porte en lui la (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://fr.crimethinc.com/2022/02/15/anarchistes-et-guerre-perspectives-anti-autoritaires-en-ukraine
    https://www.contretemps.eu/russie-ukraine-guerre-poutine-propagande
    https://www.arte.tv/fr/videos/098816-001-A/guerre-du-donbass-le-drame-ukrainien-1-2
    https://kurdistan-au-feminin.fr/2022/02/24/la-turquie-profite-de-la-guerre-en-ukraine-pour-massacrer-les-k
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/24/la-guerre-en-ukraine-fait-paniquer-les-marches-mondiaux_6115066_3210.html

  • [video] « Revenants du #Rojava ». Après André Hébert, c’est au tour de Qandil Azad d’atomiser le communiqué de presse de la #DGSI transmis par Matthieu Suc et Jacques Massey via Mediapart. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’y a eut visiblement AUCUNE enquête !
    https://vimeo.com/358423018

    Il ajoute des sources et deux autres réponses parues sur @lundimatin :

    Réponse de André Hebert :
    https://lundi.am/Andre-Hebert-ancien-volontaire-du-Rojava-repond-a-Mediapart

    Réponse de Corrine Morel Darleux :
    https://lundi.am/Mediapart-et-le-Rojava-la-DGSI-en-embuscade

    Qui est Henry Krasucki :
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Henri_Krasucki

    Mort de Gabar légionnaire :
    https://rojinfo.com/gabar-legionnaire

    Cérémonie d’hommage à Kendal Breizh :
    https://20minutes.fr/monde/2235479-20180311-bretagne-hommage-rendu-kendal-breizh-combattant-breton-tu

    Ravachol mytho et balance :
    https://kurdistan-au-feminin.fr/2019/03/29/ravachol-mediatisation-de-la-mediocrite-et-tribune-pour-une-bar

    Pour rappel, l’article de @mediapart : https://seenthis.net/messages/799620

    #renseignements #guerre #Daesh #terrorisme #mythe #ennemi_interieur

    • Qandil Azad vient de transmettre la triste information suivante :

      Jamie Janson s’est suicidé mercredi dernier.
      Membre des YPG, il avait participé à plusieurs opérations en Syrie, contre Daesh ainsi que contre l’État turc, à Afrin.
      Il n’est pas impossible que les poursuites contre lui (comme contre d’autres volontaires) des autorités britanniques et l’absence de fait de soutien psycho-social aient pu conduire à un tel geste.
      Il s’agit du 6eme volontaire international des YPG qui ait mis fin à ses jours.
      (Texte du camarade Stéphane Barth)

      #suicide #veterants

    • « Revenants » du Rojava : Mediapart face aux critiques

      L’enquête de Mediapart sur "les revenants du Rojava qui inquiètent les services de renseignement" a suscité un tollé sur le site Lundi matin, où plusieurs militants pointent "une enquête biaisée" relayant sans distance les vues de la DGSI. Mediapart, qui reconnaît une erreur, a modifié son article. Un des coauteurs de l’enquête nous répond.

      "Ces revenants du Rojava qui inquiètent les services de renseignement". C’est le titre d’une enquête de Mediapart qui a fait s’étrangler une partie de la gauche libertaire ces derniers jours. Publiée le 1er septembre, l’enquête s’intéresse aux quelques militants français partis combattre Daech aux côtés des Kurdes dans l’enclave autonome du Rojava.

      En février 2018, nous consacrions une émission à cette expérimentation politique complexe, qui s’élabore sur ce territoire kurde du nord de la Syrie.
      Un territoire où les combattants des milices kurdes YPG (les Unités de défense du peuple) ont été rejoints par une foule hétéroclite d’Occidentaux venus prendre les armes contre l’Etat islamique, dont certains voient dans le Rojava, son organisation autonome et sa constitution (droit des minorités, égalité des sexes), le moteur d’une révolution sociale. Mais l’angle choisi par Mediapart est tout autre.

      Les journalistes Jacques Massey, spécialisé dans les questions de sécurité, et Matthieu Suc, qui suit les affaires de terrorisme pour Mediapart, ont entrepris de raconter la façon dont les services de renseignement perçoivent le retour en France de ces quelques militants français : comme "une menace". L’enquête fait la part belle aux déclarations de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure, fusion des RG et de la DST) et aux confidences d’agents des services qui agitent le spectre du risque de "passage à l’acte" que constituerait le retour en France de ces "militants d’ultragauche", ayant suivi "une formation militaire au Rojava".
      En introduction de son enquête, Mediapart résume : "Certains d’entre eux voudraient passer à l’acte en France. Les services ont la conviction que l’homme ayant tiré sur un hélicoptère de la gendarmerie lors de l’évacuation de NotreDame-des-Landes était un vétéran du Rojava."

      Lundi matin : "la dgsi en embuscade"
      Depuis sa parution, l’article de Mediapart n’en finit plus de susciter un tollé. En deux jours, le site de gauche radicale Lundi Matin a publié pas moins de trois contenus pour dénoncer une "enquête biaisée" relayant sans distance la voix de la DGSI.
      Lundi 4 septembre, Lundi Matin publie "Mediapart et le Rojava, la DGSI en embuscade ?", une tribune signée de Corinne Morel Darleux, conseillère régionale de Rhône-Alpes (ex-France insoumise et ex-secrétaire nationale du Parti de Gauche). Elle éreinte l’enquête du site d’information, qui selon elle "livre un dossier à charge, clé en main" avec "tout l’attirail de l’« ultra-gauche » fantasmée par la DGSI".
      Dans les heures qui suivent, Lundi matin enchaîne avec un article signé de la rédaction, expliquant : "Si Mediapart est connu pour la rigueur, la qualité et la précision de ses enquêtes, celle de Matthieu Suc et Jacques Massey, rubriquée dans la section « terrorisme » du site, nous est apparue pour le moins légère si ce n’est même salement biaisée." A l’appui de ces propos, le site, qui s’est entretenu avec des ex-volontaires du Rojava, apporte des éléments de contre-enquête factuels qui vont être étayés dans les heures qui suivent par la publication d’une troisième article : une tribune d’André Hébert, ancien volontaire du Rojava, le seul nommément cité dans l’article de Mediapart, et qui pointe lui aussi une "narration anxiogène" et un "article insultant, plein d’insinuations et de rumeurs" qui selon lui "a tout l’air d’une commande de la DGSI aux journalistes de Mediapart." Suite à cette salve d’articles, interpellé sur Twitter, le journaliste Mathieu Suc a reconnu une "erreur matérielle" (voir ci-dessous) et procédé à une mise à jour de l’article. Nous passons en revue les principaux points de discorde et les réponses que nous a apportées Matthieu Suc. des services qui soufflent le chaud et le froid.
      Avec cet article, Mediapart a donc choisi de s’intéresser aux suspicions du renseignement à l’égard de ces militants. Soit. Le site nous en prévient assez tôt dans l’article : "Ces derniers mois, les services de renseignement se sont inquiétés à plusieurs reprises de « la menace » représentée selon eux par ces « activistes d’ultragauche », qu’ils soient militants marxistes ou anciens zadistes, de retour du Rojava." Mediapart rapporte en effet que les services surveillent ces militants très en amont "si d’aventure certains revenants du Rojava passaient à l’acte." Le profil de ces militants poserait "un important problème sécuritaire". En cause, " la formation militaire qu’ils y ont acquise", écrit Mediapart, qui précise : "Dans le lot, certains ont même suivi une formation aux explosifs." Ces militants partis combattre Daech aux côtés des unités de combat kurdes, arabes et yézidies menaceraient donc la France ? A l’appui, Mediapart cite "un haut gradé" qui souffle le chaud et le froid : ces militants "se constituent en cellules que l’on pourrait qualifier de préterroristes", affirme-t-il, tout en ajoutant aussitôt : "Et c’est tout. Même si cela reste une préoccupation, la violence exprimée par ces militants ne s’est pas pour l’heure matérialisée." C’est-à-dire ? La DGSI, citée par Mediapart, est tout aussi peu claire : "Les membres de l’ultragauche n’ont pas encore franchi la ligne ténue qui les sépare du terrorisme". Soulagement ? Pas si vite. Car, si l’on en croit "un haut gradé d’un service de renseignement" dont Mediapart rapporte là encore les propos : "La menace que certains d’entre eux peuvent faire peser sur les institutions françaises, sur les forces de l’ordre, est une préoccupation générale et constante."

      Mediapart : "Notre erreur est incontestable"

      Mais quid de la dite "menace" ? Très tôt dans l’article, les journalistes de “Mediapart” l’accréditent, en avançant que la justice partagerait elle aussi cette suspicion. Ainsi Mediapart écrit : "Ce « savoir-faire » est suspecté de pouvoir servir « dans le cadre d’actions violentes de l’ultragauche révolutionnaire », selon les termes d’une décision de justice rendue en décembre 2016, qui privait un militant de son passeport et l’empêchait de repartir sur zone." Seulement voilà, il n’y pas eu de décision de justice contre les combattants français. C’est même l’inverse. Ce que Mediapart a pris ici pour une décision de justice est en réalité un arrêté du ministère de l’Intérieur. Qu’est-ce que ça change ? "Le problème, ici, c’est que l’arrêté a été contesté mais surtout annulé, par une décision de justice cette fois-ci", rappelle Lundi Matin, qui produit l’arrêté ainsi que la véritable décision du tribunal administratif de Paris. Lequel estimait, le 31 mars 2017, que les "éléments ne suffisent pas à démontrer que les convictions et engagements politiques de M. XXX sont susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français." En d’autres termes, loin d’établir sa dangerosité, la justice a au contraire donné raison au militant, ordonné que son passeport lui soit restitué et condamné l’Etat à lui verser la somme de 1000 euros. "Bref, une toute autre histoire que celle racontée par la DGSI, Matthieu Suc et Jacques Massey", raille Lundi matin.
      Interpellé sur Twitter, Matthieu Suc parle d’une "erreur matérielle". Dans la foulée, sur Mediapart, le passage en question est corrigé et une mise à jour renvoie désormais à l’article de Lundi matin. "Notre erreur est incontestable. D’autant que la condamnation du ministère de l’Intérieur par le tribunal administratif est assez sévère", reconnaît d’emblée Matthieu Suc auprès d’Arrêt sur images, en expliquant, au sujet des documents sortis par Lundi matin, qu’il aurait été "ravi de les mettre dans l’enquête".
      Le plaignant, lui, n’a pas tardé à se manifester après la parution de l’enquête. Le militant "blanchi" par la justice, "c’est moi" explique ainsi l’ex-volontaire du Rojava, André Hébert, dans la tribune parue le 4 septembre sur Lundi matin. Il a rencontré un des deux journalistes. Hébert explique qu’il lui avait pourtant proposé d’avoir accès à ce jugement, ce que le journaliste a refusé. "Oui, on aurait dû prendre connaissance de ce document à ce moment-là", reconnaît Suc auprès d’Arrêt sur images, sans apporter plus d’explications. Si pour Hébert le contresens manifeste de Mediapart sur la décision de justice est "l’erreur la plus grossière" de l’enquête, ce n’est pas le seul point qui a fait tiquer les militants. un ancien du rojava attaque un hélico de la gendarmerie ?
      Toujours à l’affût de "la menace" que représenteraient les anciens du Rojava, et juste après avoir expliqué à tort que la justice la considérerait comme fondée, les auteurs écrivent : "Cette crainte qu’inspirent les militants d’ultragauche de retour du front syrien se serait matérialisée le 9 avril 2018". Tout du moins, "à en croire les services de renseignement", précise l’article. Et Mediapart de rappeler que ce jour là, à Notre-Dame-des Landes, "un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie nationale essuie plusieurs tirs de fusée éclairante". Quel rapport avec les volontaires du Rojava ? "Sans pouvoir l’établir judiciairement, les services de renseignement ont la conviction d’avoir identifié l’auteur de cette attaque, un zadiste vétéran du Rojava."
      Dans sa tribune publiée sur Lundi matin, Corinne Morel Darleux écrit :"Nul besoin au demeurant d’être un « vétéran du Rojava » pour manier une fusée éclairante, une rapide recherche indique qu’elles sont vendues sur Internet pour les « soirées illuminées, fêtes nationales, départ en retraite, événements, fiançailles, mariage, baptême »."
      De son côté, Lundi matin considère que "si la mise en scène peut prêter à rire, les accusations n’en sont pas moins graves et sans autre fondement qu’une « conviction » que les services de renseignement reconnaissent être incapables d’établir judiciairement." Pour sa part, Matthieu Suc nous répond : "Je conçois que notre enquête puisse susciter de l’émotion et de la contestation. Mais si vous regardez bien, toutes les informations qui proviennent des services de renseignements, on les a mises dans la bouche des services de renseignement."

      Un "haut gradé croit savoir..."

      Ce que reprochent surtout Lundi matin, Morel Darleux et Hébert à Mediapart, c’est de relayer sans distance les convictions réelles ou supposées des services. Notamment au sujet des liens supposés entre les combattants du Rojava et des faits survenus en France. "Moins sanglante, la perspective d’une convergence des luttes avec la mouvance anarchiste, qui s’adonne depuis l’été 2017 à une activité incendiaire, inquiète", écrivent les journalistes, au sujet de "mystérieux incendiaires qui multiplient les actions de sabotage et de dégradation, en solidarité avec des anarchistes actuellement incarcérés en France et en Italie."

      Mediapart égrène la liste des forfaits : gendarmeries attaquées en 2017 à Limoges, Grenoble et Meylan, incendies de la radio France Bleu Isère et d’un relais radio à Grenoble en janvier 2019, de véhicules de la mairie à Paris en mars et d’un véhicule de l’armée lors du mouvement des Gilets jaunes à Saint-Nazaire. Quel rapport avec le Rojava et ses combattants français ? "Le choix de s’en prendre aux symboles de l’État et à ses forces de l’ordre épouse les objectifs de certains revenants du Rojava", écrit Mediapart qui à l’appui cite un "haut gradé" qui "croit savoir" que les volontaires de retour en France "sont en contact avec d’autres franges de l’ultragauche, dont les incendiaires qui sont des militants aguerris, déployant de solides techniques de clandestinité." Dans son article, Lundi matin tacle : "En tout cas, ce haut gradé n’a visiblement pas jugé utile de partager ses informations avec ses collègues enquêteurs, qui n’ont jusqu’à présent inquiété personne pour ces incendies."

      "Ce n’est pas du tout une commande des services"

      Plus généralement, Lundi matin estime au sujet de l’enquête que "l’action des services, ici, est d’ordre psychologique et éditorial : profiler une menace, convaincre qu’elle est bien réelle, imposer un imaginaire, des éléments de langage et une grille de lecture." Et d’ajouter : "La cible première, ce ne sont pas les volontaires qui reviennent du Rojava mais bien Mediapart et ses abonnés." Matthieu Suc récuse l’accusation de téléguidage, rappelant qu’il a publié plusieurs enquêtes à charge contre les renseignements. Suc l’assure : "Pour cette enquête, on a vu une dizaine de personnes, parmi eux certains qu’on pourrait qualifier de serviteurs de l’Etat à des degrés divers, mais aussi des gens qui sont de l’autre côté de la barrière." Il ajoute : "Au delà de ça, le plus important pour moi, c’est cette fameuse vidéo-communiqué où un petit nombre de militants appelle à frapper la France. " Dans cette vidéo diffusée en français, en avril 2018, par l’Antifascist Forces in Afrin (AFFA), titrée "Contre Macron et son monde", on entend : "Nous avons combattu l’État islamique et l’État turc. Nous combattrons l’État français avec la même détermination. […] Ouvrons de nouveaux fronts et détruisons nos cibles." Dans sa tribune, André Hébert parle simplement de "vidéos faites sur le coup de l’émotion, qui n’engagent que leurs auteurs." Même... Mediapart, dans ce même article, rappelle que face "au tollé suscité au sein même de la mouvance, la proclamation est vite effacée" et que "l’auteur s’en mord encore les doigts."

      "revenants"

      Certains termes, également, font réagir. Notamment celui de "revenants" pour qualifier ces combattants de retour, terme utilisé pour désigner les vétérans du djihad. "On n’y a pas vu une charge particulière. Pour moi, c’était presque plus doux que combattant. Il n’y avait pas une volonté de dramatiser", estime Suc.
      Corinne Morel Darleux dénonce elle aussi dans sa tribune la tonalité anxiogène de l’article ("cette Une, entre radicalisation et film de zombie", "cette photo hérissé de kalachnikovs" qui accompagne l’article). "On frémit", ironise-t-elle en rappelant, comme le précise au fil de son article Mediapart, que ces internationalistes français sont loin d’être légion, "une douzaine" rentrés en France, "moins de dix" encore sur place. Elle regrette que Mediapart ne se penche pas davantage "sur les tenants et aboutissants" des combats que ces militants ont rejoint.
      De fait, dans cet article, Mediapart ne s’étend guère sur les motivations des militants partis au Rojava. On saura juste qu’à l’origine il s’agit de "jeunes révolutionnaires émus par les images de Kobané assiégé par les troupes de l’État islamique." Quant au sens de leur engagement ? Mediapart cite brièvement André Hébert, "convaincu d’avoir contribué à éradiquer Daech, lutté pour un monde meilleur et soutenu la révolution du Rojava." Auprès d’Arrêt sur images, Suc confie : "Dans l’enquête, le passage concernant André Hébert devait permettre de contre-balancer la parole des services. Manifestement, on ne l’a pas fait assez."
      Après la série d’articles publiées par Lundi matin, Mediapart a ajouté dans le corps de l’article une brève mention à l’émotion suscitée par son enquête, avec un lien vers la tribune d’Hébert.

      https://www.arretsurimages.net/articles/revenants-du-rojava-mediapart-face-aux-critiques

  • A #Lavrio, un camp d’exilé.e.s kurdes auto-géré

    Un reportage effectué à Lavrio, à 60 km environ au sud-est d’Athènes, en décembre 2017, lors d’une longue halte dans un camp d’exilé.e.s kurdes auto-géré.

    Planté haut sur un mât, le drapeau du PKK1flotte au vent au dessus d’un corps de bâtiments hauts de deux étages évoquant un vieux lycée désaffecté. Bâti il y a une soixantaine d’années à 1h au sud d’Athènes dans la ville portuaire de Lavrio pour accueillir les réfugié.e.s fuyant l’Union Soviétique et implanté en pleine ville, à deux pas du port, le camp accueille depuis 35 ans principalement des exilé.e.s politiques Kurdes et Turcs, membres ou sympathisants du PKK principalement, mais aussi du MLKP, du MKP.2Depuis 3 ans, des familles kurdes fuyant la guerre en Syrie les ont rejoints. Le premier camp ne suffisant plus pour les accueillir, un deuxième camp a été ouvert en lisière de la ville sur un terrain vague au pied de collines à la végétation méditerranéenne avec des containers aménagés permettent d’abriter plus facilement des familles que les dortoirs du camp principal.


    Jusqu’au 31 juillet 2017, à travers la présence dans le camp de la croix rouge hellène, le gouvernement grec apportait une aide quotidienne aux exilé.e.s. Mais sous la pression de la Turquie, celui-ci a décidé de couper tous ses liens avec le camp et ses habitants et s’est complètement désengagé du jour au lendemain, stoppant toute aide et abandonnant ses locaux. La fermeture du camp a été justifiée de manière floue par un “non respect des lois grecques et européennes”, notamment en ce qui concerne “les entrées et sorties”. Si ce genre de pression de la Turquie n’est pas chose nouvelle depuis que des opposants au régime turc occupent le camp, celui-ci ne peut désormais plus compter que sur la solidarité des habitants et des organisations solidaires, notamment de l’église grecque qui amène chaque semaine des colis alimentaires aux occupants. Ceci, alors que l’afflux d’exilé.e.s ne tarit pas.

    Un camp auto-géré

    Le refus des habitants du camp d’abandonner leur auto-gestion a servi de prétexte au désengagement de l’état grec.

    “Il y a une organisation dans le camp. Un comité est élu par les habitants du camp dont je suis le porte parole.” explique Sedat, la quarantaine. “Nous organisons l’ensemble de la vie du camp, nous gérons la communication avec les associations qui viennent, le gouvernement grec. Nous devons également gérer l’hygiène et la vie en générale. Dans ce comité, il y a également le comité de la jeunesse divisé en plusieurs commissions : culture, art… Il faut gérer la circulation des humains, le budget, c’est difficile mais en tant que réfugié c’est un travail important. Les habitants d’ici choisissent leurs représentants et nous gérons comme nous pouvons jusqu’à notre départ. Ensuite, ils font les élections à nouveau.”

    Il y a 350 personnes qui vivent ici. Des femmes, des hommes, et tout type de situation. Ils peuvent rester entre 1 an et 2 ans et demi. La majorité reste entre 5 et 6 mois. Il n y a aucune aide de la part du gouvernement, ni des organisations internationales. C’est nous qui nous organisons, qui payons l’ensemble de nos charges. Nous espérons que le gouvernement grec n’usera pas d’une quelconque force à notre égard, mais nous pensons que le peuple grec nous soutiendra car cela fait plus de 35 ans que ce camp existe. Le PKK est donc bien connu localement, les Kurdes aussi. La pression de l’Etat turc sur le gouvernement grec a tenté de détruire ce camp. Nous contribuons localement à l’économie grec en faisant nos achats à la boulangerie, dans les magasins. Les Grecs aussi sont dans une crise économique, mais nous tentons de nouer des liens avec les habitants. Nous essayons de ne pas trop les déranger. Nous savons que nous sommes dans leur pays, et que nous sommes invités ici.“

    “Nous ne sommes pas ici par plaisir.”

    “Nous ne sommes pas ici par plaisir.” reprend-il. “Si dans notre pays il y a la guerre c’est à cause des forces internationales, mais nous ne jugeons pas les peuples d’Europe. Nous aussi nous aimerions vivre dans notre pays. Le besoin majeur est une reconnaissance officielle de ce camp, il y a des personnes des quatre parties du Kurdistan ici. Nous souhaiterions avoir le statut de camp de réfugié malgré les attaques de l’Etat turc. Nous ne voulons pas vivre dans des camps avec des gens qui ont rejoint Daesh. L’état turc a tué en plein cœur de Paris nos trois militantes, nous ne voulons pas que ça se répète ici. Ils ont encore une liste de gens à tuer, nos habitants ont encore peur. Et nous voulons les protéger. C’est pourquoi nous voulons ce statut. Le réfugié a un droit, nous demandons aux organisations internationales de nous reconnaitre. Les gens qui sont ici ne sont pas des enfants de riche, mais nous tentons tout de même de vivre avec dignité. S’ils pensent que c’est en nous laissant mourir de faim que nous ferons marche arrière, ils se trompent. Je ne veux pas rentrer dans les détails du manque de moyen. Comme toute femme, homme, enfant, bébé, jeune, ceux d’ici ont les mêmes besoins. La nourriture, l’hygiène, et tout ce qu’il faut vivre dignement, est-ce que nous avons tout le nécessaire ? Bien sûr que non, mais nous ne voulons pas dramatiser alors qu’il y a la guerre chez nous, que le peuple kurde vit une tragédie. Mettez-vous à notre place, comme chaque citoyen, nous avons le besoin de manger de la viande, de boire du lait. Mais nous essayons de vivre dans des conditions minimales. Je suis ici depuis 5 mois. Au Kurdistan, j’étais responsable du BDP3à Bitlis. Ils ont voulu m’emprisonner, et j’ai dû m’enfuir. Peut-être nous ne sommes pas assez courageux pour combattre.” conclut-il avec un sourire amer.

    A l’instar de Sedat, on trouve de nombreux élus du HDP ou du BDP dans le camp. L’histoire de chaque habitant.e est digne d’un roman. On croise nombre de jeunes ayant du quitter le Kurdistan, menacé.e.s de plusieurs années d’emprisonnement qui pour avoir défendu la langue kurde, qui pour avoir participé à une manifestation, d’autres pour leur engagement politique, culturel, social.

    Les familles du Rojava sont dans l’ensemble moins politisées. Elles ont fui la guerre, souvent après avoir perdu des proches. Le camp est un également un refuge pour plusieurs femmes ayant du fuir seules avec leurs enfants. Pour tou.te.s, la route est périlleuse.

    Mohammed raconte : “Nous avons fui Damas. On est arrivé à Cizire4, ensuite à Qamislo pour le travail. Par la suite on est passé au Kurdistan Sud5à Duhok et ensuite en Turquie. On a marché plus de 9 heures. Arrivé en Turquie, ils nous ont demandé 900 TL pour nous déposer à Istanbul. On est restés plus de 15 jours là-bas. On est allé à Edirne,6mes enfants n’avaient plus rien à manger. La police nous a vu, ils nous ont dit partez, partez d’ici. Ils voulaient juste se débarrasser de nous. Pendant deux nuits, nous sommes restés chez quelqu’un, vers 19h on a passé un fleuve pour traverser de l’autre côté. On est passé ensuite par la forêt. Il faut que tu sois vif, si tu ne l’es pas tu ne pourras jamais passer. On a beaucoup marché. On est arrivés ici depuis 3 mois. Je ne sais pas où nous allons partir. Tant que nous sortons d’ici. Le gouvernement d’Assad m’a condamné à 6 ans d’emprisonnement, si seulement ils me disaient qu’ils ne me condamnaient pas, je retournerai tout de suite à Qamislo.”
    S’auto-gérer et s’occuper au quotidien

    Plus que les conditions de vie précaire, le plus dur pour les réfugié.e.s est de subir l’attente et lutter contre l’ennui qui s’installe et le sentiment de ne pas maîtriser le cours des événements. Malgré les jours qui s’étirent, tous s’accrochent à l’espoir de trouver rapidement un moyen de rejoindre leur pays de destination.

    La Grèce n’est pour eux qu’un point de passage, un pays de transit. L’incertitude du lendemain les empêche de s’investir pleinement dans le moment présent. Mettre en place une activité dans le camp, apprendre le grec, se lancer dans un projet de moyen terme, ce serait reconnaître que l’attente risque d’être longue, éloigner l’accomplissement du but qu’ils se sont fixés en prenant la décision difficile de partir – un choix qui souvent n’en était pas un quand l’autre alternative était la prison ou la mort ; un choix coûteux aussi, les passeurs demandant à chaque étape plusieurs milliers d’euros, excluant de fait les plus précaires qui eux n’ont pas les moyens de partir. Loin de leur famille et de leurs amis, le moral des exilé.e.s s’érode peu à peu au fil des mois qui passent, même si des amitiés se nouent dans le camp entre personnes partageant des histoires et une culture commune. Des retrouvailles aussi parfois, avec d’anciens camarades de lutte ou d’université.

    Pour combattre l’ennui, une discipline quotidienne est nécessaire. Le camp principal compte une trentaine de pièces à vivre. Quelques unes sont occupées par des familles entières, les autres le sont par des personnes individuelles, certaines étant réservées aux femmes. Chaque chambrée s’auto-organise. L’argent nécessaire à l’alimentation est mis en commun au bon soin du « commis » désigné, et toutes les semaines, le groupe va faire des courses collectives au marché, qui permet de s’approvisionner à pas cher. Le ménage quotidien, la cuisine se font à tour de rôle.

    Toutes les semaines, les occupants de chaque chambre tiennent une réunion au cours de laquelle ils peuvent faire une critique / auto-critique, et discuter des moyens d’améliorer leur organisation. C’est le moment où régler les tensions qui peuvent apparaître : un tel ne fait pas son tour de vaisselle, un autre reste au lit jusqu’à midi passé… Ou d’exprimer son mal-être, comme G. qui raconte le passage déprimant du jour de l’an, loin de sa famille, après six mois d’attente dont il ne voit pas le bout. Chaque chambrée désigne ensuite un représentant qui participe à l’Assemblée générale du camp qui décide avec le comité élu de l’organisation générale. Ce système est inspiré du confédéralisme démocratique, paradigme politique du PKK depuis 2005, qui vise à organiser la société sous forme d’assemblées, de la plus petite échelle, appelée la commune, à la plus grande. Dans le camp, les chambrées correspondent donc aux communes.

    Le comité jeunesse tente également d’organiser des activités. Des sessions de discussions/débats autour de textes politiques sont organisées quatre jours par semaine. Les mois qui passent sont rythmés par les différentes célébrations ou commémorations. En décembre par exemple, une cérémonie est organisée en hommage aux martyrs de Roboski, et quelques jours plus tard, une bonne partie du camp met la main à la pâte pour organiser une fête du nouvel an, rare moment de détente collective.

    Le reste du temps, les exilé.e.s trompent l’ennui du matin au soir en se promenant autour du camp, en bord de mer et en allant boire thés ou cafés aux alentours. Certain.e.s vont pêcher tôt le matin, d’autres partent quelques jours pour Athènes régler des formalités administratives, se promener, visiter des connaissances qui ont choisi d’habiter là-bas, par exemple dans un des nombreux squat autogérés ouverts dans la ville. Le mouvement kurde a notamment participé à l’ouverture du City Plaza, l’un des lieux d’accueil les plus développés pour les exilé.e.s.

    Dans le camp, on discute beaucoup, de tout et de rien, des nouvelles du Kurdistan, mais surtout des moyens de partir. A l’arrivée en Grèce, les exilé.e.s passent quelques jours en garde à vue, à la suite de quoi on leur remet un papier disant qu’ils doivent prendre rendez-vous pour déposer leur demande d’asile. Le dépôt d’une demande officielle d’asile prend souvent plus d’un an à être traitée, et ce sont principalement les cadres politiques à qui le parti interdit les routes clandestines qui font la déposent. Les autres cherchent un moyen de quitter clandestinement la Grèce pour déposer leur demande dans un autre pays. Le règlement Dublin III7stipule en effet quand c’est le pays dans lequel a été fait la demande d’asile qui doit la traiter, manière pour la France, l’Allemagne, de se défausser de leurs responsabilités sur les Etats où rentrent les exilé.e.s. Or, aucun des exilé.e.s ne souhaite rester en Grèce.

    Les passeurs sont interdits dans le camp, les exilé.e.s sont en contact avec eux par téléphone. Ils leur envoient les photos de dizaines de cartes d’identité de tous les pays européens. Ce sera alors à qui trouvera une carte dont la photo lui ressemble. Celle-ci sera vendue plusieurs milliers d’euros, pour un résultat incertain : nombreux sont ceux qui ont essayé de franchir ainsi les contrôles et se sont faits pincés. D’autres songent à partir à pieds, guidés ou pas par un passeur, mais là aussi les échecs sont nombreux. Fin 2017, la situation s’était encore durcie davantage avec des contrôles aux frontières renforcés. Siyar, dans le camp depuis 3 mois, évalue à une quinzaine de personnes seulement ceux qui ont pu partir.

    Les exilé.e.s se dirigent là où ils ont des attaches, familiales ou à défaut amicales. Allemagne, Suisse et Suède sont les destinations de prédilection. La France a gardé pour beaucoup l’image d’une sympathie envers les Kurdes, mais celle-ci a été largement ternie par les conditions d’accueil réservées aux migrant.e.s ces dernières années. De plus, l’apprentissage de la langue est compliquée. En effet, les jeunes espèrent pouvoir rapidement maîtriser la langue de leur futur pays d’accueil afin de reprendre des études et une activité professionnelle.

    Si la quête de meilleures conditions de vie anime la plupart des exilé.e.s, nombreux sont ceux qui y voient aussi un moyen de continuer leur combat politique à l’abri de la répression.

    Que ce soit dans le domaine culturel, comme Hassan, jeune professeur de littérature qui à du quitter sa classe en courant pour échapper à une arrestation parce qu’il défendait l’usage de la langue kurde. Le jeune homme souhaite continuer à travailler sur la reconnaissance et le développement du dialecte zaza. Dans la pédagogie, comme Dilek* qui se destinait à l’enseignement avant que la police ne cherche à la forcer à devenir informatrice, la menaçant de lourdes peines de prison devant son refus. Ou pour faire connaître le combat du PKK, comme Fırat* : “Cela fait 3 mois que je suis là. Je veux continuer mes activités en Europe. Après avoir vécu la réalité kurde, il est primordial d’en parler, et d’exposer notre projet. C’est le devoir moral de chaque Kurde. Il faut le raconter à tout le monde. Nous avons besoin d’expliquer ce qu’il se passe, il faut raconter les souffrances, agrandir la lutte. (…) Le confédéralisme démocratique ne doit pas prendre âme uniquement au Rojava, mais dans le monde entier. Il évolue peut-être au Rojava, mais il doit encore s’améliorer. Il ne doit pas se limiter à là-bas, mais doit se répandre aux quatre parties du Kurdistan. C’est donc mon devoir de l’expliquer là où je suis, c’est ma responsabilité en tant que Kurde. Il faut lutter pour son peuple, pour le confédéralisme démocratique.”

    http://www.kedistan.net/2018/03/02/lavrio-camp-exile-e-s-kurdes-auto-gere
    #camp #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés #PKK #Kurdes #auto-gestion #autogestion #confédéralisme_démocratique #Grèce

    • oh, désolé @biggrizzly si j’ai ralenti le serveur à cause de cela. Quoi faire donc ? Pas mettre de lien j’imagine. Et peut-être sauvegardé sur imgur ou autres les images et copier depuis imgur les URL. Mais c’est un peu laborieux et ça prend pas mal de temps...

    • Et en effet, maintenant je ne vois plus sur le post des petits carrés noirs et gris qui clignotent au lieu des images, mais un lien URL... mais pas encore l’image, du coup.
      Est-ce que l’astuce d’ajouter #.jpg à la fin marche (j’ose pas essayer pour ne pas causer de nouveaux problèmes) ?

    • Les camps de réfugiés kurdes de Lavrio à l’heure du #coronavirus

      Le militant français, Jacques Leleu est actuellement auprès des réfugiés kurdes de Lavrio, en Grèce. Il dresse un tableau sombre des camps des misères menacés par l’épidémie du coronavirus et les mesures que les militants ont prises pour protéger les réfugiés…

      « Préambule : nous ne pouvons pas nous rendre compte de ce qu’est la vie dans des camps surpeuplés. Les restrictions imposées à ces camps rendent la vie encore plus difficile (invivable). Le danger que représente l’entrée du virus dans les deux camps de Lavrio est un enjeu de vie et de mort, encore plus angoissant que dans les quartiers Lavrio.

      350 enfants et adultes vivent (dans le camp principal) dans un espace restreint ou chacun croise à chaque seconde un colocataire. La distance de prévention d’un mètre est impossible à respecter. La prévention et la protection des habitants des camps est irréaliste malgré les mesures que je vais exposer ci-dessous.

      C’est pourquoi je vais essayer de tenir (ponctuellement) une chronique sur le vécu des camps.

      _______________________________________________

      Athènes est une ville morte. Tous les camps de réfugiés sont fermés. Interdiction d’entrer et de sortir. La question du #ravitaillement n’est pas résolue.

      Les deux camps de Lavrio sont pour le moment une exception. La police demande aux kurdes de ne pas sortir des camps. Pour autant ils ne sont pas fermés. Nous pouvons craindre que la mesure de fermeture totale soit aussi appliquée à Lavrio

      C’est pourquoi nous avons décidé d’agir rapidement pour fournir 45 jours de nourriture de base aux 500 réfugiés des deux camps.

      Comment faire pour que le « convoi solidaire » achète de la nourriture et du matériel ? Les 39 précédents achats et livraisons étaient faits par les militants du « convoi ».

      La solution, donner rendez vous à nos amis kurdes sur un parking en respectant les bonnes distances de contact.

      C’est pourquoi , pour la première fois en 4 ans, vous ne pourrez pas voir des photos d’illustration des achats et de la livraison.

      Nos amis kurdes nous ont communiqué la liste des achats effectués :

      – 300 kg de riz, 200 kg lentilles, 150 kg haricots ….
      – 30 kg de thé, 40 kg de sucre,
      – 80 litres de savon liquide
      – 160 litres d’eau de javel,
      – 60 litres de liquide vaisselle,
      – 60 kg de lessive en poudre
      – 600 gants en latex
      – 240 litres d’huile

      Il reste 1 tonne de pâtes de notre dernière livraison de décembre

      Pour assurer la prévention fasse au virus nous devons renouveler les achats de produits d’hygiène : eau de javel, savon liquide, gants ….. Il nous faut trouver rapidement 1000 euros pour ces achats de base.

      Des amis pneumologues ont établi un plan de prévention en 7 points pour « tenter » d’éviter l’entrée du virus dans les deux camps :

      1 – laver les mains avec du savon à minima 10 fois par jour
      2 – désinfecter , plusieurs fois par jour, à l’eau de javel les poignées de portes, les sanitaires, les douches, les chambres, les rambardes d’escalier, la cafétéria, les réfrigérateurs, les cuisinières ….
      3 – installer à l’entrée du camp une table avec du savon liquide. Tout entrant doit obligatoirement se laver les mains,
      4 – aérer toutes les chambres
      5 – ne pas rester confiné dans les chambres sans toutefois faire sortir en même temps l’ensemble des résidents. Il a été décidé que les occupants des chambres sortiront à tour de rôle
      6 – Prévoir une chambre d’isolement pour les malades
      7 – dans la cuisine collective il a été décidé que des groupes seront spécialisés : cuisiniers, serveurs ….. afin que les contacts soient limités . ils porteront des gants . Il n’y a pas de masques
      8 – aucun visiteur étranger aux camps ne peut entrer dans les bâtiments et dans la cour.

      Il est clair que ces mesures ne pourront pas être appliquées avec toute la rigueur indispensable pour faire barrage. Il y a dans le camp principal 80 enfants qui ont besoin de bouger. Comment les « obliger » à se laver les mains 10 fois par jour.

      Merci à tous les bénévoles du collectif le « convoi solidaire » pour leur soutien actif( Entraide Internationale, SECOL, les amis de Bretagne, les comités d’entreprise d’ EDF GDF de Loire Atlantique, du 93, 94 ,91 , du val d’ Oise, la fédération du secours populaire du val d’ Oise, la CGT EDF GDF du Val d’ oise, (désolé pour ceux que j’oublie)

      Plus que jamais la solidarité est l’arme des peuples

      La suite dans les jours à venir … »

      https://kurdistan-au-feminin.fr/2020/03/17/grece-les-camps-de-refugies-kurdes-de-lavrio-a-lheure-du-corona