/2019

  • Emmanuel Macron : « Et vous madame, il vous a battue longtemps ? » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/03/emmanuel-macron-et-vous-madame-il-vous-a-battue-longtemps_1749044

    « Cette dame a été menacée de mort. Elle veut qu’un gendarme l’accompagne chez elle, pour prendre quelques effets et échapper à l’enfer. Le gendarme refuse. » Le Président lève les yeux au ciel. La tension monte dans la petite pièce.

    « Passez-moi le gendarme », demande l’écoutante. Avec une douceur bien ferme, elle énonce  : « Ecoutez monsieur, normalement nous n’avons pas ce genre de refus. Avez-vous un problème d’effectif  ? »  ; « Quel article de loi vous empêche de l’accompagner  ? »  ; « Votre rôle est de protéger les citoyens »  ; « Madame est en danger  ! »… Le gendarme désespère Macron. Il exaspère la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui est aussi du déplacement. Mais la règle du jeu a été fixée. Emmanuel Macron est là incognito. Impossible de passer une avoinée au représentant buté des forces de l’ordre.

    Le président demande  : « Ça vous arrive souvent, ça  ? » « Oui. De plus en plus. Dimanche, j’ai encore eu un gendarme qui ne voulait pas prendre une plainte. » « Il y a manifestement un grave problème de perception du danger », résume Emmanuel Macron, qui soupire  : « On a pourtant mis des référents violences faites aux femmes dans les gendarmeries et commissariats. »

    • Une opération de com qui tourne au fiasco parce qu’elle met en lumière ce qu’elle devait cacher, l’épaisse connivence qu’implique la domination masculine, un sketch qui entame l’opacité défensive dont se garanti l’ordre social, c’est joyeux. C’est pas comme la dernière visite de Macron je ne sais plus où, lorsque toue la « foule » sélectionnée était porteuse de bracelets verts qui ont rarement été montrés.
      Un président soumis à une situation sociale et institutionnelle non programmée et relégué à l’inaction immédiate, imaginons ce que ça donnerait sur logement, embauche, CAF, chômage, commerces, etc., on est pas près de revoir un tel dispositif.

    • Lu sur touitteur.
      édit le tweet a été supprimé depuis ; les 4 [] indiquent mes modifs dans son récit.

      Beaucoup de colère en lisant ce passage

      Il y a 18 ans, j’arrivais à la #gendarmerie de [Bled] (personne ne connaît, c’est [en France]) pour demander de l’aide

      J’ai expliqué ma situation, j’ai dit que le père de mon fils (3 ans) le retenait, que je ne pouvais pas aller le chercher seule, que j’avais besoin que les gendarmes viennent avec moi, qu’il était dangereux et armé

      Les gendarmes ont écouté, ils m’ont demandé de me calmer, puis ils m’ont dit qu’ils allaient appeler Monsieur.
      J’ai hurlé.
      J’ai dit qu’il ne fallait pas l’appeler, pas le prévenir, que j’étais venue pour leur demander de l’aide moi.
      Ils m’ont dit que j’étais hystérique.

      Ils l’ont appelé.
      Il était très calme au téléphone. Le gendarme m’a dit « Vous voyez Madame, il est très calme. »

      Il est venu.
      Tout seul, sans mon fils. Il m’a dit qu’il fallait que j’aille avec lui, j’ai dit non, j’ai dit plus jamais, j’ai dit où est mon fils.
      Il souriait.

      Au bout de 20 minutes, un gendarme est sorti (on était sur le perron de la gendarmerie) et ce gendarme m’a dit cette phrase : Bon, Madame, vous allez pas rester ici toute la journée, il faut y aller maintenant

      J’ai jamais oublié cette phrase, j’ai jamais oublié le visage de ce gendarme

      Ta phrase, Monsieur le gendarme, elle m’a fait plus de mal que ce que j’ai ramassé comme coups ce jour-là. Et je la garde encore bien dans le crâne.
      J’espère que la gendarmerie de [Bled] a changé mais je n’en crois rien.

      J’ai pas fini (Je prenais une respiration 😊)
      En 2009 (ou 2010), les gendarmes de [Saint_Martin] ont frappé à ma porte. « Bonjour Madame, êtes-vous l’ancienne compagne de Monsieur X ?
      – Euh oui
      – Avez-vous été victime de violences conjugales ? On a besoin de vous »

      Ils avaient besoin de moi parce que la nouvelle compagne de Monsieur avait porté plainte contre lui pour #violences_conjugales. Ce serait bien si je témoignais qu’il avait déjà été violent avant, m’ont-ils dit.
      J’ai demandé à réfléchir.

      J’ai réfléchi toute la nuit et je l’ai fait pour elle. Je suis allée à la gendarmerie témoigner et tout raconter.
      J’ai dit « Mais qu’est-ce que vous allez faire pour me protéger ?
      – Ne vous inquiétez pas, on vous protégera
      – J’ai 2 enfants » j’ai dit

      2 jours plus tard, j’ai dû enlever les gosses de l’école et partir en catastrophe à 600 bornes.
      Personne ne m’a protégée de quoi que ce soit, personne n’a protégé mes enfants

      (Pas sûre de ne pas effacer ces tweets dans 2 h, bonne journée tout le monde) (Je vais très bien, merci beaucoup, mangez du nougat)

      (Note : j’ai donné aux gendarmes les coordonnées des 4 précédentes compagnes de Monsieur, toutes également victimes de violences conjugales. Toutes ont raconté, aucune n’a voulu témoigner. Je les comprends.
      Il a eu 4 mois avec sursis.)

      #conjugalité #famille

    • @vanderling j’ai supprimé, et puis je vois que le fil de cette battante digne d’éloge (quelle histoire des plus saumâtre) est toujours en ligne là
      https://twitter.com/Nordengail/status/1169162814193328129

      @mad_meg un post qui suit ce twitt plussoie sur ce que tu dis :

      Sinon pour les référents sur les violences conjugales en gendarmerie. J’avais aidé une personne victime de violences conjugale dont le compagnon était le-dit référent de la caserne. Toute la #caserne savait, sa tête avait servi à faire des trous dans le placo, c’est bruyant ça.

  • Pionnier des bus gratuits, Dunkerque suscite l’intérêt de nombreuses villes
    Stéphanie Maurice, Libération, le 30 août 2019
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/30/pionnier-des-bus-gratuits-dunkerque-suscite-l-interet-de-nombreuses-ville

    « 10 % de ces nouveaux utilisateurs ont vendu leur deuxième voiture », souligne Vergriete. « Ils en gardent juste une, pour l’élément de liberté. » Il ajoute : « Toute ma philosophie politique est basée là-dessus : si on ne récompense pas par une amélioration du pouvoir d’achat les comportements vertueux sur le plan écologique, ça ne marche pas. »

    Suite du débat :
    https://seenthis.net/messages/794185

    #bus #transport #transports_en_commun #transports_gratuits #gratuité #ville #déplacements

  • Agression dans le Marais : « T’es un mec, regarde-toi. T’as pas honte d’être un sale PD ? »

    https://www.liberation.fr/france/2019/08/29/agression-dans-le-marais-t-es-un-mec-regarde-toi-t-as-pas-honte-d-etre-un

    Une agression homophobe tard dans la nuit, au cœur du Marais. Cela ressemble à une antithèse, voire à une impossibilité. C’est pourtant ce qui est arrivé dimanche 25 août peu avant l’aube. Le parquet de Paris confirme à Libération l’ouverture d’une enquête préliminaire du chef de « violence en réunion avec ITT de moins de 8 jours et injures en raison de l’orientation sexuelle ». Et prend cette affaire « très sérieusement ».
    « Dégage d’ici, sale enculé »

    Il est un peu plus de cinq heures du matin quand Winer Ramirez, 34 ans, sort du Cud, un bar gay de la rue des Haudriettes, accompagné de Cristian, son ami péruvien. Il connaît bien le quartier. Ce jeune Colombien milite dans l’association d’entraide pour migrants latino-américains Maricolandia. Les deux compères rentrent chez eux et remontent la rue du Temple, assez animée à cette heure. « J’aperçois une grande jeune femme, se souvient-il. Elle est toute seule et s’engouffre dans une petite ruelle. Un couple surgit et lui emboîte le pas. Un homme aux cheveux longs, attachés en catogan, et une femme brune. » L’homme se rapproche et commence à interpeller la jeune femme. Winer n’entend pas ce qu’il lui dit. « Elle leur faisait des signes pour qu’ils la laissent tranquille, mais ils continuaient à la harceler. » L’agresseur au catogan appelle alors un autre homme qui les précède sur le trottoir. Ils entourent la jeune femme gracile. « Ils lui parlaient dans l’oreille. » Elle accélère le pas et se réfugie devant une porte verte, mais les deux hommes ne la lâchent pas. « Ils commencent à la toucher. Elle est horrifiée. Et me lance un regard me suppliant de l’aider », raconte Winer. Qui intervient.

    « Hey, laissez-la tranquille. Pourquoi vous la harcelez ? »

    « Sale PD, dégage ! »

    « Je vais pas dégager. »

    La jeune femme parvient alors à s’extirper de leur emprise pour se réfugier entre Winer et son ami.

    « Qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas avec toi qu’on veut parler. »

    « Arrêtez de la harceler, je vais appeler la police. »

    « Tu vas pas appeler la police. Dégage d’ici, sale enculé. »

    La jeune femme parvient à s’échapper par le côté. Mais l’un des hommes tente de la rattraper. L’ami de Winer reste pétrifié.

    Je souligne que si il est impensable qu’une agression homophobe contre des hommes ai lieu dans le marais, il n’existe aucune lieu sur terre dans lequel une agression contre des femmes homos ou hétéros "ressemble à une antithèse, voire à une impossibilité".

    #misogynie #sexisme #homophobie

  • Promotion et éviction dans la police française.

    D’un coté vous avez :
    Gendarme chauffard : le passager promu, la famille des victimes choquée - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/gendarme-chauffard-le-passager-promu-la-famille-des-victimes-choquee-29-0

    Gendarme chauffard : le passager promu, la famille des victimes choquée
    Le collègue qui accompagnait le militaire ivre à l’origine d’un carambolage en février en Isère est monté en grade. Les enfants des deux retraités tués s’indignent.

    Et de l’autre : L’école des commissaires évince un sociologue critique à l’égard de la police - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/l-ecole-des-commissaires-evince-un-sociologue-critique-a-l-egard-de-la-po

    Directeur de recherche au CNRS et spécialiste des relations entre police et population, Sebastian Roché dénonce une « décision politique », après avoir critiqué la gestion du mouvement des gilets jaunes et le manque d’indépendance de l’IGPN.

    #acab #police #mérite

    • La nouvelle est arrivée dans une lettre datée du 20 août. L’Ecole nationale supérieure de la police (ENSP), prestigieux établissement où sont formés les cadres de l’institution, a décidé de se passer des cours du sociologue Sebastian Roché. Directeur de recherche au CNRS et spécialiste des relations entre police et population, le chercheur avait dénoncé plusieurs fois, pendant le mouvement des gilets jaunes, un usage disproportionné de la force, ainsi que la faiblesse du contrôle des agents. « L’école reste dans un système dirigé par le ministre de l’Intérieur, je pense que j’ai déplu au prince et que c’est une décision politique », estime-t-il.

  • « Avec les traitements, on perd sa féminité »
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/avec-les-traitements-on-perd-sa-feminite_1747641

    Quand elle se découvre dans le miroir, Isabelle semble aussi surprise que ravie. Ses mains aux ongles vernis placées près de ses lèvres d’un rouge assorti, la coquette quadragénaire s’amuse à jouer les midinettes en prenant la pose. « Tu fais très pin-up dans ta robe à motifs fraises », la complimente Amélie Cosneau, socioesthéticienne. « Il ne me manque que les cheveux », tranche Isabelle, tout sourire.

    #cancer #misogynie #hétérosexisme #male_gaze #cheveux

    • J’entends qu’il y ait des femmes qui ont besoin de ce genre de lieu. Personnellement (et après un cancer du sein) ça me fait fuir comme tout lieu de standardisation et renforce mon besoin de solitude. J’ai pas non plus envie que ma vulnérabilité soit utilisée pour me faire croire qu’appartenir à un groupe qui se repeint le corps comme le veulent les hommes va m’aider à aller mieux.
      J’ai besoin au contraire qu’on arrête de classer les femmes par leur attrait physique pour leur faire croire que leur identité dépend de leur corps. Que dans tous les espaces s’ouvre la bienveillance aux autres et pas seulement dans les espaces qu’on réserve aux handicapé·es en les maquillant en Valides.
      Accepter ses cicatrices, qu’elles soient de l’âme ou du corps, c’est toute la vie que ça devrait se passer et en tous lieux.

      Hier comme aujourd’hui, jem’en fous de ne pas me conformer à ce qui doit plaire aux autres, du moment que je suis en juste accord avec moi même.
      il me semble qu’une société qui entretient par tous moyens de tels tabous sur les corps non conformes (surtout lorsque cela est pavé de bonnes intentions) en tentant toujours de masquer lorsqu’elle ne les ignore pas les effets de la maladie sur le corps nourrit la ribambelle de déceptions et de violences qui en découlent. Devoir en plus résister à des groupes comme celui-là, merci, non, pas besoin.

    • C’est en te lisant @vraiment que j’ai compris le problème avec ce genre de lieu et l’assignation au #male_gaze
      Je me souviens aussi que tu expliquait qu’il n’existait rien pour aider les femmes à supporter les difficultés liées au cancer aussi bien physiques que sociale, psychologiques, économiques, on s’arrange seulement pour que les femmes restent agréables à regarder pour les autres.
      J’ai pensé à toi en postant ici cet article
      Il existe aussi le même type d’ateliers pour les femmes au chaumage.
      Merci pour le partage de ton expérience et de ta réflexion sur ce sujet tabou.

    • Merci @mad_meg j’en suis très honorée :)
      Je considère qu’avoir traversé cette merde m’a permis de capter un espace inconnu. J’espère en relatant mon expérience aider d’autres personnes, notamment à faire fi des conformismes validistes et de l’assignation à l’#autosexisme des femmes.

  • Diocèse de Montauban : exégèse de neuf licenciements - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/diocese-de-montauban-exegese-de-neuf-licenciements_1747642

    Pour se justifier, l’évêque, Mgr Ginoux, a mis en avant une décision purement économique : à cause d’une baisse des dons et legs, le diocèse aurait accumulé un déficit de 400 000 euros. L’église n’a donc plus assez d’argent pour payer les salaires. Circulez. « Qu’il y ait des problèmes financiers, on peut le comprendre », admet Krystine Fayolle, également animatrice paroissiale et limogée après vingt-quatre ans de salariat à La Ville-Dieu-du-Temple. « Mais ce que l’on regrette, c’est le manque d’humanité. Le traitement qu’on nous a réservé, c’est pire que dans une grande entreprise. Même chez Bolloré, ils n’auraient pas fait ça comme ça », poursuit-elle. « Ça a été extrêmement brutal, personne au sein de l’Eglise ne nous a parlé », confirme Bernard. Il se souvient d’ailleurs que le jour de son départ, au milieu du mois de juillet, lorsqu’il a fermé la porte de sa paroisse pour la dernière fois, « personne n’était là pour [lui] dire au revoir ». « Je suis parti sans me retourner, et je n’ai plus jamais remis les pieds à la paroisse depuis. Ça a abîmé ma foi en quelque sorte. D’habitude, sur mon lieu de vacances l’été, je cherche une église pour aller à la messe le dimanche. Cette année je ne l’ai pas fait », raconte ce quinquagénaire.

    #catholicisme #hommerie

  • Le genre toujours au centre des loisirs - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/25/le-genre-toujours-au-centre-des-loisirs_1747243

    Selon les recherches d’Yves Raibaud et Edith Maruéjouls, 75 % des budgets publics profitent directement ou indirectement aux garçons, toutes activités confondues : centres de loisirs, séjours de vacances, danse, foot, écoles de musique et même médiathèques. Les financements ne sont pas égalitaires. Des équipements publics, notamment sportifs, comme les city stades ou skate parcs, visent aussi une activité majoritairement masculine. Tandis que les lieux de pratique plus féminine comme les centres d’équitation sont moins aidés. Yves Raibaud : « Ce ne sont pas les filles qui s’autocensurent ou n’ont pas envie, on a juste privilégié la moitié de la population au détriment d’une autre à travers ce financement. » Le géographe a d’ailleurs mené un travail avec le conseil départemental de la Gironde pour parvenir à des arbitrages budgétaires égalitaires. « On l’a fait aussi avec la ville de Bordeaux sur leurs séjours d’été. Il doit y avoir autant de filles que de garçons pour des budgets équivalents. » La directrice de Larobe abonde : « Etre à égalité, c’est partager un budget, un espace, sinon on hiérarchise. On voit des maisons des jeunes, des centres occupés par 90 % de garçons. » Les filles viennent pour un cours de danse ou de l’aide aux devoirs mais ne restent pas. Une illusion de présence.

    Au moment de la préadolescence, la fracture se creuse encore. Les travaux d’Edith Maruéjouls montrent que dès 12 ans, les filles disparaissent de ces structures. « Le groupe social des filles dans un micro-espace de loisirs ou sociétal, comme la cour de récré ou le centre, est relégué sur les bords. Elles ne prennent pas l’espace physique et sont réduites à leurs capacités à négocier. » La géographe mesure depuis deux ans un autre phénomène : « Ce que j’appelle la première charge mentale des filles : à cet âge, c’est la première fois qu’elles sont confrontées au harcèlement de rue en raison de leurs tenues vestimentaires, ce qui leur fait élaborer des stratégies d’évitement. » Un cercle vicieux en termes d’activités. Les filles étant moins présentes dans les centres, les activités risquent d’être encore plus orientées côté masculin.

    • J’aimerais avoir les références sur l’aspect « médiathèques », dont l’accès serait genré. Autant pour les autres éléments cités, je vois assez bien, mais pour les médiathèques, j’aimerais savoir comment ça joue.

    • J’en sais pas plus que toi @arno Peut être qu’il y a plus d’abonnement à des revues de foot, jeux vidéos... que de revues de poney et de danse, ou plus de lecture d’auteurs que d’autrices, plus de bouquins avec des héros que d’héroines...

    • J’ai trouvé ceci qui develloppe un peu mais j’ai pas encore tout lu

      ici un résumé
      https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01560821/document

      Je me suis intéressé dans les années 2000 aux lieux de répétition des musiques amplifiées (rock, rap, techno, reggae), puis par extension aux cultures urbaines (graff, hip-hop, mais aussi sports urbains tels que skateboard et Bmx). Il m’est apparu assez rapidement que ces cultures, dont on disait qu’elles étaient l’expression des jeunes et des quartiers fragiles, étaient surtout déterminées par le sexe de leurs pratiquants, plus de 90 % de garçons. Le modèle de la « maison des hommes » convient assez bien pour caractériser ces lieux de production d’identité masculine, dont la culture commune est souvent teintée de sexisme et d’homophobie. J’ai prolongé ce travail en étudiant les skateparks et les citystades. Mis à disposition des jeunes (en réalité des jeunes garçons), ils ont pour but avoué de canaliser leur violence dans des activités positives. Il me semble qu’ils fonctionnent au contraire comme des « écoles de garçons », produisant l’agressivité et la violence qu’ils sont censés combattre.

    • C’est intéressant, cet aspect sécuritaire. Il reprend la même idée sur les colos populaires :

      De l’autre côté du périphérique, les séjours et activités organisées par les municipalités (Opération Prévention Été, séjours courts, Ville Vie Vacances) sont clairement orientés vers la prévention de la délinquance et proposent des activités spécialisées vers le public cible : les jeunes garçons des cités. Exit les filles des vacances des pauvres.

      En revanche, il n’explique pas plus la question des médiathèques.

    • ici plus de détails
      https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00658958/document

      Pour les médiathèques tu as raison d’avoir tiqué @arno car c’est le seul graphique ou les filles sont légèrement majoritaire, mais ca reste une majorité assez faible selon l’étude.

      On pourrait penser que les pratiques culturelles sont plus féminines que les pratiques sportives, par compensation ou pour des choix liés aux stéréotypes de sexe. Les chiffres montrent au contraire que les filles sont à peine plus présentes que les garçons dans les médiathèques et légèrement moins nombreuses dans les écoles de musique

    • Si tu veux une version très détaillé, voici

      Mixité, égalité et genre dans les espaces du loisir des jeunes : pertinence d’un paradigme féministe
      par Édith Maruéjouls-Benoit

      Thèse de doctorat en Géographie humaine (379 pages)

      https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01131575/document

      La partie sur les médiatèques est à la page 174

      2.1.2Le renforcement des stéréotypes : les activités culturelles et artistiques.

      Les pratiques culturelles et artistiques semblent plus équitablement réparties entre filles et garçons. Cependant les stéréotypes attachés aux pratiques sont forts et séparent les sexes à l’adolescence, c’est alors qu’on observe de nouveau un décrochage des filles. Les pratiques culturelles des jeunes sont encadrées dans des équipements municipaux ou au sein des associations prestataires de la commune, parfois dans des associations non subventionnées, hébergées dans des locaux municipaux. Les équipements municipaux tels que médiathèques et écoles de musique et de danse accueillent majoritairement un public de jeunes enfants et connaissent une désaffection à partir de l’entrée au collège, puis au lycée. Ce décrochage est compensé en partie, pour les garçons, par des propositions culturelles moins académiques, portées par le secteur de l’animation, principalement musiques actuelles, danse hip hop, espace multimédia, comme nous le verrons plus avant.Premier équipement étudié, la médiathèque est le lieu de la quasi parité.Création Edith Maruéjouls (2011)Les statistiques sur les emprunts dans les médiathèques ne permettent pas de dégager une analyse sexuée sur l’usage du lieu. On note seulement que les filles ne sont pas massivement plus utilisatrices que les garçons. Le découpage par âgepour la commune de Floiracnous enseigne que c’est à 13 ans que les filles effectuent plus d’emprunts que les garçons.
      A Floirac, les filles à partir de 13 ans sont plus nombreuses que les garçons à emprunter à la médiathèque. La commune de Blanquefort propose des enseignements spécialisés, notamment un lycée viticole et des lycées techniques. Il y a une importante population masculine étudiante venant de tout le département. Les garçons sont donc proportionnellement plus nombreux que les filles sur le territoire à partir de la seconde voire la troisième. Ils deviennent majoritaires pour les emprunts en médiathèque.
      On entend souvent que les pratiques culturelles sont plus féminines que les pratiques sportives, par compensation ou pour des choix liés aux stéréotypes de sexe. Les chiffres montrent au contraire que les filles sont à peine plus présentes que les garçons dans les médiathèques et dans les écoles de musique

    • Personnellement, j’ai été frappée par le passage bulldozer de la bibliothèque (l’endroit des rats de bibliothèque, c’est-à-dire des corps enfermés dans le silence et les espaces contraints, donc les femmes et les hommes peu virilisés) vers la médiathèque, souvent un espace plus volumineux, plus lumineux, plus mis en scène (plus tape à l’œil, donc plus couteux et valorisant), qui se caractérise par un retrait assez net de l’emprise du livre au profit de l’espace presse-magazines — avec souvent une disposition « club » avec des fauteuils très confortables qui n’existaient pas dans les bibliothèques, spartiates —, musique, jeux vidéos, films, c’est-à-dire des pratiques culturelles plus « masculines ».

      Ce n’est qu’une impression, cela dit, mais il y aurait l’idée d’investissements massifs de la collectivité pour viriliser et rendre attractif un lieu qui était auparavant un parent pauvre des équipements collectifs, surtout investi par les dominés…

    • @monolecte : pas que. À mon goût (d’homme, certes), les médiathèques sont aussi des lieux plus ouverts aux enfants et aux familles (gros poufs sur le sol pour lire vautrés comme des otaries, livres directement accessibles aux petits, présentation scénarisée pour les pré-ados, etc.). Et aussi beaucoup d’espace de travail pour les adolescents, auxquels ça donne un lieu pour se retrouver et travailler (travaux scolaires), avec un équilibre entre le silence et le calme nécessaires pour bosser, mais en même temps une certaine « modernité » des usages, avec la machine à café/boissons, les toilettes propres et accessibles… (ces lieux de travail, systématiquement le week-end, c’est plein de lycéens). Par rapport à la tradition « rats de bibliothèque », il me semble aussi qu’il y a une présentation nettement moins austère des livres, par exemple l’espace pour les jeunes ados valorise clairement des lectures plus à la mode que les classiques du XIXe siècle.

      Sans compter, évidemment, ce qui caractérise les médiathèques : y’a pas que des livres. Gros espace de DVD (à une époque, ça eut été intéressant), gros espace de CDs (à une époque…), désormais ludothèque, ici un énorme espace pour emprunter des partitions…

      Il me semble avoir lu par ici que le « problème » des médiathèques était moins l’aspect genré (autant de femmes que d’hommes) que la sélection sociale qui s’opère en amont, et il n’est pas certain que le passage de la bibliothèque à la médiathèque ait énormément modifié cet aspect.

    • @arno : effectivement, en bibli/mediathèque, le problème est plus une question de CSP que de genre. Alors que je me plaignais du faible nombre de bouquins (à E. Zola), une responsable m’a expliqué que trop de bouquins intimidaient les gens (pas les CSP+, s’entend) et que donc on allait à l’encontre du principe même d’une bibli en restreignant le nombre d’ouvrages.

  • Pensions alimentaires : « Il faut mettre un terme au fléau des impayés » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/22/pensions-alimentaires-il-faut-mettre-un-terme-au-fleau-des-impayes_174669

    Cette piste n’est pas d’actualité. Nous voulons d’abord mettre un terme au fléau des impayés. La question de la fiscalité a été soulevée, c’est vrai, mais il faut comprendre la logique du système actuel. La pension alimentaire est une ressource, elle se déclare, mais le conjoint qui la reçoit bénéficie aussi d’une demi-part fiscale correspondant à l’enfant qui lui est rattaché.

    Encore un truc qui récompense les hommes riches

  • Oups, Facebook admet avoir écouté des conversations privées
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/15/oups-facebook-admet-avoir-ecoute-des-conversations-privees_1745403

    Le réseau social de Mark Zuckerberg a longtemps nié écouter les conversations de ses utilisateurs. Selon Bloomberg, c’est pourtant le cas. L’entreprise a recours à des sous-traitants pour transcrire des conversations via l’application Messenger. C’est une révélation qui met à mal Facebook. Bloomberg a révélé que le réseau social avait payé des centaines de sous-traitants pour transcrire des extraits sonores via son application Messenger. Un nouveau coup dur pour l’entreprise de Mark Zuckerberg, le PDG et (...)

    #Facebook #écoutes #marketing #profiling

  • François Danet : « La seule porte ouverte des hôpitaux, c’est les urgences » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/10/francois-danet-la-seule-porte-ouverte-des-hopitaux-c-est-les-urgences_173

    « D’une certaine façon, les urgences, cela a toujours été un peu la France d’en bas. Et les urgentistes, les bâtards de la médecine. Mais les bâtards sont solides. Ils ne se sont pas laissés faire. Ils sont dans la créativité, la vivacité, ils ont les mains dans le cambouis. Avec un problème : dans les étages des hôpitaux, les médecines de spécialité restent entre elles. C’est chacun chez soi. Et cela déborde. Imaginez dans un salon de coiffure, où il y a un coiffeur pour les hommes, un pour les femmes, et un pour les enfants. Arrivent dix enfants… Tout explose. C’est ce qui se passe à l’hôpital. Les urologues se disent incompétents pour soigner les problèmes dermatologiques, les dermatos se disent incompétents pour les ennuis cardiaques, et ainsi de suite…

  • Vivendi ouvre Universal Music à la Chine
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/06/vivendi-ouvre-universal-music-a-la-chine_1743975

    Le géant chinois Tencent va acquérir 10% du leader mondial de la musique pour 3 milliards d’euros. Une opération juteuse pour les actionnaires du groupe français, dont la famille Bolloré. Excellent vendeur, Vincent Bolloré n’a pas fait mentir sa réputation financière. Le milliardaire, actionnaire de référence du groupe français Vivendi, a convaincu le mastodonte chinois Tencent d’acquérir un petit bout de sa filiale Universal Music (UMG) au prix fort : 10% pour 3 milliards d’euros, avec une option (...)

    #Universal #SFR_Vivendi #Tencent #concurrence

  • La grève transnationale sera le genre humain
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/06/la-greve-transnationale-sera-le-genre-humain_1744095

    La décision de la plateforme de livraison Deliveroo de supprimer le tarif minimum pour une course a réveillé un mouvement de colère qui grondait déjà. Comme d’autres travailleurs de la nouvelle économie et les salariés de McDo avant eux, les livreurs réinventent les mobilisations collectives. En plein cœur de l’été, les livreurs de Deliveroo ont entamé une grève perlée : à Toulouse, Nice, Besançon, Tours ou Paris, des rassemblements ont été organisés ces derniers jours pour protester contre la nouvelle (...)

    #Deliveroo #Google #McDonald's #Amazon #travail #GAFAM

  • « On ne dit pas "circulez, y a rien à voir" » : entretien avec les dirigeants de l’IGPN

    https://www.liberation.fr/france/2019/08/04/on-ne-dit-pas-circulez-y-a-rien-a-voir-entretien-muscle-avec-les-dirigean

    Mais vous ne semblez pas envisager que les policiers auraient pu se replier, et que l’emploi de nombreuses grenades lacrymogènes en pleine nuit, au bord d’un fleuve, serait trop dangereux  ?

    B.J.  : Cette question est subjective. Nous, on parle en droit. Vous essayez de vous substituer au policier qui prenait des pierres, des bouteilles, au chef de service qui était aussi pris dans la tourmente, pour savoir s’il n’aurait pas pu, à ce moment-là, prendre la décision de reculer. Vous ne pouvez pas porter un jugement de valeur sur quelqu’un qui fait du maintien de l’ordre. Cela pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la gestion de l’ordre public si on dit aux policiers qu’ils auraient dû reculer. Si on dit ça aujourd’hui, demain les policiers ne tiendront plus la position et reculeront en se disant que finalement, c’est ce que pense l’administration dans cette situation.
    Les circonstances étaient tout de même très dangereuses avec le fleuve, la nuit…

    B.J.   : Quand vous êtes sous une pluie de projectiles, en train de vous faire caillasser, que vous avez la gestion d’un service d’ordre avec une quinzaine de policiers et 200 personnes qui vous entourent, que vous devez vous assurer de la sécurité de vos effectifs et que l’un d’eux se fait rouer de coups… Le commissaire a réussi à faire reculer la foule pour que ses policiers ne soient pas débordés, même s’ils l’ont été à un moment, avec le moins de dommage physique possible. Est-ce qu’on peut aller porter un jugement sur les policiers qui ont fait le choix de riposter à ce moment parce qu’ils étaient agressés  ? Je pense que la question est en fait plus en amont, est-ce qu’ils devaient aller faire éteindre la musique  ? Ce n’est pas à nous de répondre.

    D.C.  : A partir du moment où ils prennent ces projectiles, pour nous, juridiquement, ils sont légitimes à riposter. Mais ça aussi, ce sera abordé dans le cadre de la procédure judiciaire, la question n’est pas fermée à jamais.

    Le passage que j’ai graissé montre que la police est toujours partante à fond pour nous refaire le massacre du val d’hiv’. Ce qui compte c’est que les flics ne réfléchissement jamais.
    J’aime beaucoup le passage ou il est expliqué que c’etait pas une charge car les flics marchaient au lieu de courir... J’aime bien aussi quand illes disent qu’illes ne prennent jamais de sanctions contre un poulet tant qu’il a pas de place de rechange ! Alexandre Langlois doit apprécier.

    • Pourquoi récusez-vous le terme de ­violences policières   ?

      D.C.  : Quand on entend, par exemple dans les médias, qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour présomption de « violences policières », on s’émeut forcément parce que ce n’est pas exact juridiquement. En réalité, les enquêtes sont ouvertes en raison d’une présomption d’usage illégitime de la force, parce que des tiers, et ils en ont parfaitement le droit, ont porté plainte pour dénoncer ce qu’ils ont estimé être une disproportion. Voilà, c’est tout, point. Pour nous, au strict plan juridique, « violences policières », ça ne veut rien dire. Parle-t-on « d’agressions sexuelles enseignantes » quand il y a des cas de pédophilie à l’école  ? Parle-t-on de « violences hospitalières »  ? Non. Après, ça ne veut pas dire qu’on conteste que des policiers puissent commettre des violences. Ce sont deux ­choses différentes.

      Oui on parle de violences médicales, violences gynécologiques et obstétricale et on parle aussi de violence éducative, violence institutionnelle.... violences policières c’est pas le mot exacte, on devrait parler de violence d’état et/ou violence politiques.

  • (1) Mort de Steve Caniço : les juges d’instruction nantais demandent à être dessaisis - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/02/mort-de-steve-canico-les-juges-d-instruction-nantais-demandent-a-etre-des

    Fait rare alors que leurs investigations ne faisaient que commencer, les deux magistrats chargés d’enquêter sur la mort de Steve Caniço aimeraient que le dossier soit dépaysé. Une requête a été transmise jeudi à la Cour de cassation.

  • « Le monde ouvrier s’est déplacé vers des angles morts » - Carlotta Benvegnù et David Gaborieau
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/carlotta-benvegnu-et-david-gaborieau-le-monde-ouvrier-s-est-deplace-vers-

    Selon les sociologues Carlotta Benvegnù et David Gaborieau, le numérique a aggravé la pénibilité du secteur de la logistique, rendant plus difficiles les actions collectives.

    Pour Carlotta Benvegnù et David Gaborieau, sociologues du travail, respectivement à l’université Paris-XIII et à Paris-Est, les entrepôts sont le « prolongement d’un monde industriel sous une forme logistique ». Ils décrivent un secteur précaire, composé d’une main-d’œuvre ouvrière « que l’on épuise vite » et qui peine à se mobiliser.

    A LIRE AUSSI 
    Chez Geodis, la logistique au stade critique
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/chez-geodis-la-logistique-au-stade-critique_1743056

    La CGT de Geodis Gennevilliers alerte sur la multiplication des accidents de travail. Que révèle ce conflit sur le secteur ?

    David Gaborieau : La logistique connaît un taux de fréquence des accidents du travail élevé, proche, voire au-delà de ce que l’on peut voir dans le bâtiment. Les métiers y sont physiques, avec des ports de charges allant jusqu’à 8 à 10 tonnes par jour. La lombalgie est la première des maladies de l’entrepôt, mais les coudes, les épaules, les genoux peuvent être touchés. Les gestes répétitifs provoquent aussi des troubles musculo-squelettiques. Il y a une usure accélérée des corps. Des accidents graves, comme les chutes, arrivent aussi, mais ils ont plutôt tendance à régresser. Là où toutes ces autres pathologies de l’hypersollicitation, elles, progressent.

    Carlotta Benvegnù : Les ouvriers de la logistique disent souvent : « Les accidents viennent petit à petit. » Dans le secteur, les salaires sont faibles, avec peu d’évolution de carrière. Pour gagner un peu plus, les ouvriers sont obligés d’augmenter leur productivité, en espérant bénéficier de primes, ou font des heures supplémentaires et ils brûlent très vite leur force de travail.

    Comment le numérique a-t-il changé le quotidien de ces travailleurs ?

    D.G. : Depuis les années 2000, il y a une rationalisation du secteur, avec l’usage de progiciels de gestion, d’outils de contrôle, de scanners, de commandes vocales. Cela a augmenté les cadences et l’individualisation du travail. La pénibilité, loin de disparaître, s’est transformée.

    C.B. : Les technologies ont joué un rôle, mais elles ont aussi été accompagnées d’un changement d’organisation du travail, avec l’émergence de nouvelles formes de taylorisme dans le tertiaire. Et la logistique n’y a pas échappé.

    #Travail #ouvriers #logisitique #Géodis #grève

  • Mort de Steve Caniço : les deux juges d’instruction nantais demandent à être dessaisis - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/02/mort-de-steve-canico-les-deux-juges-d-instruction-nantais-demandent-a-etr

    Mardi matin, au lendemain de la découverte du corps de Steve Caniço dans la Loire, le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, a estimé qu’une information judiciaire pour « homicide involontaire » devait être instruite par deux juges du tribunal de grande instance de Nantes. Toutefois, ces derniers ont demandé à être dessaisis, et ce dès le réquisitoire introductif de l’enquête qui leur a été confié… Une décision rarissime, alors que leur travail ne faisait que commencer. D’ordinaire, ce type de décision intervient lorsqu’un élément objectif du dossier vient compromettre la tenue des investigations. Ici, on comprend donc que les juges, soucieux de garantir l’impartialité de la juridiction saisie, pensent qu’il vaut mieux que l’enquête se déroule ailleurs qu’à Nantes.

    #Justice_pour_Steve #Violences_policières

    • D’ordinaire, ce type de décision intervient lorsqu’un élément objectif du dossier vient compromettre la tenue des investigations. Ici, on comprend donc que les juges, soucieux de garantir l’impartialité de la juridiction saisie, pensent qu’il vaut mieux que l’enquête se déroule ailleurs qu’à Nantes.

      On peut surtout comprendre qu’il y a d’ores et déjà des éléments objectifs (nombreux…) qui indiquent que les investigations locales sont… compliquées, on va dire.

  • « S’en prendre à l’AME causerait des renoncements aux soins »
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/01/s-en-prendre-a-l-ame-causerait-des-renoncements-aux-soins_1743272

    Va-t-on assister à une nouvelle offensive contre l’Aide médicale d’Etat (AME), ce dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’une prise en charge médicale et hospitalière, déjà réduite et sous conditions ? Selon le Monde de jeudi, l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) doivent rendre en octobre un rapport sur cette aide qui bénéficie à quelque 300 000 personnes pour un coût annuel d’environ un milliard d’euros. La tonalité des auditions laisserait peu de doutes quant aux visées politiques des rapporteurs, qui pourraient, lors de l’examen parlementaire du budget 2020, proposer des pistes d’économies. Christian Reboul, référent migration, droit et santé, au sein de l’association Médecins du monde, s’inquiète des conséquences en termes de santé publique.

  • Antonin Bernanos, le combat d’un détenu placé à l’isolement médiatique
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/01/antonin-bernanos-le-combat-d-un-detenu-place-a-l-isolement-mediatique_174

    Au cours de la rixe, l’un des membres d’extrême droite se retrouve blessé et dépouillé de ses affaires. Il porte plainte contre Antonin Bernanos. Bien qu’il se défende d’avoir pris part à la bagarre, ce dernier est interpellé avec quatre amis, puis placé en détention provisoire le 18 avril sur décision du juge des libertés et de la détention (JLD) Charles Prats, qui ne cache pas sur Twitter son peu de sympathie pour « le nervis d’extrême gauche ».

    Dans son ordonnance, le magistrat invoque la récidive pour justifier sa décision d’incarcérer Bernanos. L’activiste est envoyé à Fresnes, où il est placé à l’isolement « médiatique », une mesure d’ordinaire réservée aux « prisonniers de marque », mesure qui ne s’applique que dans cette maison d’arrêt en banlieue parisienne.

  • Mort de Steve Maia Caniço : le préfet de Loire-Atlantique interdit tout rassemblement samedi à Nantes
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/01/mort-de-steve-maia-canico-le-prefet-de-loire-atlantique-interdit-tout-rassem

    La préfecture estime qu’il existe « un risque important que soient commises des actions violentes dans le centre-ville » de Nantes lors des rassemblements non autorisés en hommage au jeune homme.

    Depuis la découverte, lundi, du corps de Steve Maia Caniço dans la Loire, plusieurs mots d’ordre appelaient à se rassembler pour rendre hommage au jeune homme disparu lors d’une intervention controversée des forces de l’ordre, le soir de la Fête de la musique. La plupart donnaient rendez-vous place du Commerce, à Nantes, samedi 3 août, dès 13 heures.

    Mais le préfet de Loire-Atlantique en a décidé autrement, interdisant tout rassemblement dans le centre-ville de Nantes samedi, de 10 heures à 20 heures, « afin de garantir l’ordre public ». « Un dispositif de sécurité adapté, réactif et mobile, sera déployé pour prévenir les violences, protéger le centre-ville et procéder, le cas échéant, aux interpellations des fauteurs de troubles », prévient le communiqué de la préfecture.

    Les autorités soulignent que cet appel à rassemblement « n’a fait l’objet d’aucune déclaration à ce jour » et qu’« aucun organisateur » n’a « pu être identifié ». La préfecture fait également valoir que « cette mobilisation devrait être renforcée par la présence de manifestants ultras et d’individus extrêmement radicaux de type black bloc » et qu’« il existe donc un risque important que soient commises des actions violentes dans le centre-ville ».

    « En conséquence, afin, d’une part de protéger les personnes et les biens et, d’autre part, d’assurer le respect du rassemblement pour Steve Maia Caniço, le préfet a décidé d’interdire toute manifestation ou rassemblement dans plusieurs périmètres du centre-ville de Nantes de 10 heures à 20 heures ce samedi », justifie le communiqué.