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  • Il y a 6 ans : The Brussels Business Par Le concierge du Musée le jeudi 10 mai 2018

    https://www.youtube.com/watch?v=QL_XaPnLJno

    Alors que tout le travail militant accompli depuis 1995 concernant la lutte contre la mondialisation économique, la financiarisation et la dette est peu à peu effacé par de faux impertinents « émancipateurs » (essentiellement d’eux-mêmes) et vrais #médiacrates, il est bon de rappeler que l’offensive (finale ?) contre « une civilisation liée aux services publics » ne se résume pas à la personnalité de Macron, mais vient de loin... On peut notamment voir ou revoir ce documentaire de 2012, The Brussels Business.

    Le Concierge

    Dans les années 90, deux jeunes hommes découvrent l’énorme influence du lobbying à Bruxelles. Ils suivent toutefois des voies très différentes. Olivier Hoedeman a créé le centre de recherche le plus écouté sur l’influence de l’industrie dans les décisions à Bruxelles ; Pascal Kerneis est quant à lui un lobbyiste représentant 40 multinationales dans le secteur des services (banques, assurances, tourisme, IT, etc.) . A lui tout seul, il pèse pour plus ou moins 50% du PNB de l’Union européenne... Au travers de leur carrière, The Brussels Business offre un voyage à l’intérieur des coulisses de la plus grande économie sur la terre - l’Union européenne. Il explique l’historique du lobbying, le quatrième pilier fondamental pour comprendre comment sont créées les lois qui déterminent la vie de plus de 500 millions d’Européens. Sous forme d’un docu-thriller politique, The Brussels Business montre la version non officielle de l’intégration européenne. Il ajoute un élément de réponse à une question que des millions d’Européens se posent : Qui dirige l’Union européenne ?

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    Source : http://blog.europa-museum.org/post/2018/05/10/Il-y-a-6-ans-the-Brussels-Business
    #europe #lobbying #lobby #influence #lobbies #europe #union_européenne #corruption #Bruxelles #Brussels #Business

  • 30 bonnes raisons de sortir de l’Europe
    http://blog.europa-museum.org/post/2016/12/12/30-bonnes-raisons-de-sortir-de-l-Europe

    Les ambiguïtés de « la gauche de la gauche »

    Si la tragédie grecque peut servir à l’histoire de l’Europe, c’est peut-être d’en finir avec le mythe européiste, car il est devenu on ne peut plus clair que le projet de construction est un projet de destruction des « droits les plus sacrés du peuple » ce que seule la gauche de gauche portugaise semble désormais assumer clairement. Et si on fait le tour des « présidentiables » en France, qui au moins peuvent générer la croyance qu’ils pourraient être élus pour faire une politique de gauche, le moins qu’on puisse dire c’est qu’à ce jour le seul qualifié sous ce critère est loin d’être particulièrement hardi sur la question européenne.

    « La réalité, c’est qu’en éludant le débat essentiel par des formules habiles et des ambiguïtés, on est inaudible. La réalité, c’est qu’il n’y a rien à négocier dans le cadre de l’euro et de l’UE et que si l’on veut refaire de la politique en Europe aujourd’hui – hors celle du chien crevé au fil de l’eau – il faut en sortir. La réalité, c’est que si l’on veut faire autre chose que ce qu’a fait Syriza, il faut dire clairement ces vérités-là. Comment penser qu’on aura le courage , au pouvoir, de conduire les difficiles mais indispensables transitions si l’on n’a pas, en sollicitant les suffrages, l’audace de dire que ces transitions seront difficiles, mais qu’elles sont indispensables ? (…) La présidentielle de 2017 sera une élection pour rien si l’enjeu déterminant d’une sortie de l’UE – et de l’OTAN – n’est porté par aucun candidat et que celui qui peut troubler le jeu électoral entre droite extrême, droite classique et droite honteuse, en reste à l’artificieux discours de « l’autre Europe », dont tout le monde sait qu’elle n’adviendra jamais mais qu’elle sert d’alibi pour éluder la question de la sortie ».

    L’auteur lance donc un appel à Mélenchon à être le candidat du Frexit, insistant fort justement : « une nouvelle constitution, sans sortir de l’euro et de l’UE, ne serait qu’un leurre ». Traduction :la première étape de tout processus constitutionnel conséquent consiste à sortir de l’UE et de pouvoir faire le tri dans les 100 000 pages d’acquis communautaires, mais aussi de se libérer de la Cour européenne de justice qui légifère à travers sa jurisprudence.

    Car la troisième partie de son livre s’en prend à un autre secret de polichinelle : l’UE n’est pas réformable et aucune réforme n’est possible dans le carcan des traités, et certainement pas le programme des « insoumis », ce que tous les responsables politiques savent pertinemment, soit qu’ils s’en félicitent plus ou moins secrètement, soit, et c’est là l’avis du Musée, que l’électorat de classe moyenne qu’ils visent y est en grande partie hostile et qu’il ne faudrait donc pas trop le brusquer si l’on veut rassembler tous les déçus du PS. Ceux qui savent à quoi s’en tenir depuis trente ans, pour être les principales victimes, ont de bonnes raisons de ne pas faire confiance à un tribun de gauche qui se refuse jusqu’ici à prendre de véritables engagements, notamment celui de faire « place au Peuple » en promettant un référendum, ce qui serait pourtant sans doute un moyen de rallier des électeurs qui veulent « renverser la table » et craignent par-dessus tout d’être une nouvelle fois cocufiés. Car le « peuple » n’est pas dans un processus constituant « de gauche » mais bien dans le référendum, comme en 2005, comme dans le Brexit. Il n’y a que là qu’il puisse se rassembler pour poser un acte souverain et se libérer du carcan, au-delà des contradictions du marché électoral. Là se trouve la majorité temporaire, la Zone d’Occupation Temporaire du champ politique !

    « Il faut arrêter de jouer avec les mots et les électeurs... Prétendre que, parce qu’on a du caractère, parce qu’on tapera du poing sur la table, parce que « moi je saurai résister, avec moi ce ne sera pas comme les autres, moi je saurai me faire entendre », on pourra inverser les logiques à l’œuvre depuis 60 ans relève de l’illusion. Ou du rideau de fumée à la Syriza. »

    Élisons une sortie de l’UE ! Ce qui est encore la meilleure façon de ne pas faire "le jeu de l’extrême-droite"... La voilà, la convergence des luttes ! Ce livre, à la portée de tous, fournit les arguments permettant de rassembler le plus grand nombre autour d’un tel projet, ce qui est fort différent de la volonté de "créer un peuple" à son image... Car il en existe déjà un.

    Le Concierge

    https://blogs.mediapart.fr/europamuseum/blog/121216/olivier-delorme-30-bonnes-raisons-de-sortir-de-leurope

    • Oui nous l’avions prévu du temps de la vraie gauche mais depuis le vote NON du 5 mai 2005 a été bafoué par Sarkozy et les autres du PS a l’UMP et voilà ou nous en sommes dans une M..............totale sortons

  • L’Europe menacée d’effondrement

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/28/la-nuit-europeenne_5070492_3232.html

    Inquiets, les Allemands surveillent la scène politique française. Si la France bascule dans le populisme en mai, l’Allemagne sera terriblement fragilisée. Tout le projet européen en payera le prix.

    La scène se passe, jeudi 26 janvier, sous les lambris du Quai d’Orsay. Le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui va devenir « le président Steinmeier » en succédant à Joachim Gauck à la tête de l’Etat en février, fait ses adieux à la diplomatie française.

    Officiellement, M. Steinmeier est là pour le lancement de la Nuit des idées, rafraîchissante initiative de la culture française pour beau temps. Ce qui devrait être un moment léger, purement formel, prend soudain un tour grave. En fait de Nuit des idées, M. Steinmeier a visiblement des idées noires.
    En allemand, il évoque les élections françaises à venir, souligne qu’elles seront déterminantes non seulement pour la France, mais aussi pour l’Allemagne – et pour l’Europe. Puis il passe au français pour implorer son auditoire : « S’il vous plaît, ne cédez pas aux sirènes du populisme. »

    Un peu plus tôt, à la Sorbonne, le président Gauck est lui aussi venu faire ses adieux. Il y prononce un discours émouvant ; il y est question d’amour, de littérature et puis d’Europe bien sûr, l’Europe dont il rappelle qu’elle a « engendré beaucoup d’horreurs ». « Il n’y a nullement lieu de glorifier l’Europe, poursuit-il. Elle n’a jamais connu d’âge d’or et n’en connaîtra jamais. Elle est uniquement le théâtre d’une incessante lutte pour l’humanité, la liberté et le droit, la justice et la démocratie. »

    Peu d’alliés

    Cela ressemble à un tir groupé : le même jour à Berlin, le successeur de M. Steinmeier au ministère des affaires étrangères, Sigmar Gabriel, qui vient de renoncer à diriger le Parti social-démocrate (SPD), tire la sonnette d’alarme au Bundestag. « Après le Brexit, lance-t-il, si les ennemis de l’Europe marquent encore des points aux Pays-Bas et en France, alors le plus grand projet civilisationnel du XXe siècle, l’Union européenne, risque de s’effondrer. »

    En ce début 2017, l’Europe est assiégée. Nulle part la menace n’est ressentie de manière aussi aiguë qu’à Berlin. A l’ouest, Trump. A l’est, Poutine. Au sud, Erdogan.
    Ces hommes forts ont une culture politique à l’opposé de la nôtre, clament leur hostilité au projet européen qu’ils voudraient voir dépecé, célèbrent le Brexit, encouragent ceux qui seraient tentés de suivre le Royaume-Uni.

    Jeudi, l’homme qui se présente comme le prochain ambassadeur américain auprès de l’UE, Ted Malloch, a expliqué à la BBC que dans un poste précédent, il avait contribué à l’effondrement de l’Union soviétique, ajoutant : « Il semble qu’il y ait une autre Union qui ait besoin d’être un peu neutralisée. » Quant au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dit M. Malloch, « il paraît qu’il a été un bon maire d’une petite ville du Luxembourg : il devrait y retourner ».
    Avec des amis pareils, qui a besoin d’ennemis ? Au-delà, hormis l’exception canadienne et le lointain Japon, l’Europe compte peu d’alliés.

    Panique à Berlin

    Si la Chine de Xi Jinping s’intéresse beaucoup à elle, c’est clairement plus pour ses entreprises que pour le « projet civilisationnel » qu’elle représente. L’Inde de Narendra Modi, politiquement plus proche, reste un abîme de complexité. Le Moyen-Orient est un volcan dont l’éruption touche maintenant directement l’Europe. L’Afrique, continent de toutes les promesses, est aussi celui d’où partent les flux migratoires, qui, incontrôlés, déstabilisent le Vieux Continent.
    Malgré elle, l’Europe se retrouve dépositaire de l’héritage des Lumières, cible de toutes les attaques. Elle-même n’est pas vaccinée contre ce virus, dont elle n’est que trop familière et qui se manifeste déjà sur son flanc oriental.

    C’est précisément ce qui sème la panique à Berlin en ce début 2017 ; l’année écoulée a été éprouvante pour les dirigeants allemands, tout particulièrement pour la chancelière Angela Merkel, soudain sacrée porte-étendard des valeurs européennes. Et cet étendard, elle ne veut pas le porter seule, encerclée par l’incendie, au moment où elle affronte une nouvelle campagne électorale, à l’automne, en vue d’un quatrième mandat.

    Tout naturellement, Berlin se tourne donc vers Paris. Mais le spectacle français inquiète les dirigeants allemands ; à trois mois du premier tour de la présidentielle, la présidente du Front national, Marine Le Pen, reste en tête des sondages avec un bon quart des intentions de vote, et les deux grands partis de gouvernement, à droite et à gauche, sont au bord de l’implosion.

    Scénario noir, scénario rose

    Imprudemment – après avoir commis la même erreur en 2012 avec Nicolas Sarkozy –, Angela Merkel s’est affichée avec François Fillon, aujourd’hui mis en difficulté par le « Penelope Gate ». Voilà pourquoi MM. Steinmeier, Gauck et Gabriel sonnent le tocsin.

    Si la France bascule dans le populisme en mai, l’Allemagne sera terriblement fragilisée. Et si l’Allemagne bascule à l’automne, c’est l’Europe qui s’effondre. « Ne sous-estimez surtout pas l’impact que vos élections ont de l’autre côté du Rhin, nous a confié un haut responsable de l’UE. Tout le monde vous regarde. Cette élection française est capitale, pour toute l’Europe. »

    C’est le scénario noir. Le scénario rose, le voici : le 7 mai, les Français élisent un président démocrate, européen, et donnent, après les Autrichiens en décembre 2016, un coup d’arrêt à la vague des scrutins insurrectionnels. Elu sur un programme novateur, ce président a pris la mesure de la révolte des laissés-pour-compte.

    Les Allemands ont, eux aussi, senti le vent du boulet ; cessant de s’arc-bouter sur la doctrine Schaüble, ils assouplissent leur politique économique. Le social-démocrate Martin Schulz et/ou Angela Merkel (démocratie chrétienne, CDU) forment un gouvernement.

    Ensemble, Paris et Berlin relancent le moteur franco-allemand et font repartir une Europe refondée, resserrée, renforcée. La seule capable de tenir tête aux délires de Donald Trump, s’il ne s’est pas calmé d’ici là, et de servir de boussole à ceux qui résistent.

  • Un nécessaire rapprochement par Denis Sieffert
    http://www.politis.fr/articles/2017/01/un-necessaire-rapprochement-36171

    Pour qu’un rapprochement ait du sens, il faudrait qu’il soit porteur d’avenir, et que tous les protagonistes, communistes et écologistes compris, voient bien au-delà d’une présidentielle de toute façon mal emmanchée.

    L’ironie serait facile. Au moment où une marée humaine déferlait sur Washington, alors qu’une Amérique tonnait contre l’autre, et qu’à Coblence les extrêmes droites fourbissaient leurs armes, nous avions le nez sur cette primaire d’une petite moitié de la gauche bien de chez nous. Sur nos écrans, on apercevait Benoît Hamon, homme modeste, calfeutré dans sa doudoune, qui montait sur une péniche sous les hourras de ses amis. Pas facile de connecter notre petit monde, dont il était le roi d’un soir, avec une planète au bord du chaos, que de nouveaux géants, grossiers et brutaux, prétendent dominer au péril de la paix. Benoît Hamon, pourtant, nous intéresse. Il n’est pas près de changer l’ordre du monde. Et il ne sauvera même pas le Parti socialiste d’une mort probable – ce n’est d’ailleurs surtout pas ce qu’on lui demande ! Il ne sera pas non plus le président français qui figurera, l’été prochain, sur les photos du futur G20. Mais il nous intéresse parce que son succès exprime quelque chose qui est loin d’être anecdotique, et qui ne se mesure pas en nombre de voix : la volonté d’une partie de la gauche de se ressourcer après une trop longue période d’égarement idéologique...

    • Visiblement le cheminot s’en prend à la mauvaise personne et ferait mieux de se battre contre tous les Macron-Fillon-Le Pen-Valls et tous les libéraux de ce pays. Contrairement au PS qui a oublié le peuple, Mélenchon reste un des seul à le défendre. Le pire c’est Le Pen.

      http://melenchon.fr/2017/01/23/trump-prend-leurope-a-lenvers

      https://youtu.be/xU5OtxsbvNQ

      Depuis plusieurs mois, il règne dans les milieux institutionnels européens une ambiance guerrière anti -Russe dont on a peu idée depuis la France. Mais il est vrai qu’en France aussi l’opinion a été assommée et martelée sur tous les registres pour entrer dans le sentiment anti-Russe primaire et puéril sur lequel reposait la volonté d’un déploiement militaire sans précédent dont l’administration Démocrate des USA avait muri le plan. En Europe l’idée tombait bien. Après le Brexit, les dirigeants de l’Union européenne ont saisi l’occasion de proposer la peur des Russes et la militarisation comme un nouveau projet commun donnant à l’Union une raison d’être. L’Europe de la Défense était donc devenue le leitmotiv des récitations officielles des eurocrâtes. Ce discours, le projet et les moyens qui ont été affectés à cette orientation ont de claires conséquences politiques. En effet la logique des officiels européens les situe dans le camp des faucons atlantistes nord-américains. C’est-à-dire du côté de ceux, aux USA, dans les États-majors militaires et les agences de sécurité, qui sont totalement installés dans la stratégie de la confrontation avec la Russie. Ceux-là sont très puissants Outre-Atlantique. Leur travail de sape pour mettre en cause le rôle des Russes dans l’élection présidentielle américaine n’a pas d’autre origine que la volonté de tordre le bras du président élu. Sans doute ne s’arrêteront-ils pas là. Pendant ce temps les « réalistes », autour de Trump, tournent leur batterie contre leurs véritables rivaux : ceux qui menacent leur production et leur monnaie c’est-à-dire la Chine et l’Europe. Ce bouleversement laisse donc tout pantois les éternels alignés que sont les Européens. Ce n’était vraiment pas prévu...

    • @marielle : N’empêche que pour un politique qui prend le peuple à témoin à chacune de ses déclarations, Mélenchon perd vite patience vis à vis d’un simple quidam qui s’en prend à lui juste parce qu’il n’a que lui sous la main pour crier sa colère et son désespoir. J’attendais de lui un peu plus de self-contrôle (même si ses nerfs sont sûrement mis à rude épreuve par cette campagne et son ambiance délétère) et un peu plus de pédagogie. Mélenchon ne reste que ce qu’il est : un homme d’appareil qui parle au nom du peuple mais sans vraiment bien connaître les soucis quotidiens des gens dont ils se veut le porte-parole. Bref, pas terrible comme prestation.

    • Mélenchon ne reste que ce qu’il est : un homme d’appareil qui parle au nom du peuple mais sans vraiment bien connaître les soucis quotidiens des gens dont ils se veut le porte-parole.

      I fully agree tothe above statement.

    • Mais en réalité qui connait sincèrement les soucis du peuple ?
      Je pense qu’il les connait mais on ne peut pas le juger uniquement sur cette vidéo. Face aux électeurs du front national il est parfois difficile de garder son calme.
      Malgré tout, je préfère son tempérament à celui de la plus-part des hommes politiques hypocrites, arrivistes et opportunistes tel Le Pen, Macron et tutti quanti.
      Reste à voir sa position sur la sortie de cette europe libérale et il ne nous restera plus que l’abstention.@sombre
      http://www.alainlasverne.fr/abstention-ou-melenchon-a128068778

    • Concernant l’Union Européenne, la position de Mélenchon n’a jamais été très explicite. Ce qui est sûr, c’est qu’il refuse la construction européenne telle qu’elle a eu lieu jusqu’à maintenant, contre les peuples et par l’austérité budgétaire avec en toile de fond la casse des services publics. Il ne parle pas de sortir de l’Euro mais entend imposer ses conditions si jamais il est élu. Maintenant, je crains fort que son opposition de principe au libre-échange et au dumping social ne fasse long feu lorsqu’il sera confronté aux « réalités » qu’on lui imposera, un peu comme ce que la troïka a fait subir à la Grèce pour faire plier Tsipras en 2015.

    • Oui, je lis régulièrement les billets de Panagiotis Grigoriou et voici ce qu’il déclare :

      Avis donc aux futurs électeurs de France et d’ailleurs. Avant que le survivalisme et le cannibalisme ambiants ne deviennent les seules règles sous ce nouveau régime totalitaire, il n’y a aucune autre issue (à gauche comme à droite) que de dissoudre l’Union européenne.
      http://www.greekcrisis.fr/2017/01/Fr0576.html

      Voir aussi :
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/12/12/30-bonnes-raisons-de-sortir-de-l-Europe

  • « Le dépôt de la marque "Nuit Debout" a été accepté par l’Institut National de la Propriété Intellectuelle. Ses nouveaux propriétaires seront libres de l’utiliser à des fins commerciales. Un bien triste destin pour un nom symbole de la contestation sociale. »

    https://blogs.mediapart.fr/gazette-debout/blog/201216/la-marque-nuit-debout-desormais-privatisee

    #TrademarkMadness #marque_déposée #INPI #propriété_intellectuelle #Nuit_Debout

  • Exterminez-moi tous ces retraités !
    http://blog.europa-museum.org/post/2016/12/15/Exterminez-moi-tous-ces-retraites

    Les créanciers européens de la Grèce ont suspendu les mesures prises sur la dette la semaine passée pour répondre aux décisions sociales annoncées par Alexis Tsipras. Ce dernier est une nouvelle fois menacé d’une humiliation cuisante. Alexis Tsipras aura donc dû boire le calice de l’humiliation jusqu’à la dernière goutte. Six jours après avoir annoncé des mesures en faveur des retraités, avec notamment un treizième versement de 300 à 800 euros pour 1,6 millions de pensionnés grecs et la suspension du relèvement du taux de TVA dans les îles du Nord de la mer Egée, frappés par la vague migratoire, le Mécanisme européen de Stabilité (MES), vient d’annoncer le gel du « toilettage » de la dette décidé par l’Eurogroupe du 5 décembre dernier.

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-l-eurogroupe-gele-les-mesures-sur-la-dette-624867.html

    https://seenthis.net/messages/551889 via Le monde diplomatique

    Alors même que le Fonds monétaire international reconnaît qu’il ne faut plus infliger à Athènes davantage d’austérité, le Mécanisme européen de stabilité, emmené par le ministre allemand des finances Wolfgang Schaüble, a suspendu des mesures d’allègement de la dette grecque. Objectif ? Sanctionner le gouvernement Tsipras qui, confronté à un désastre social, venait d’annoncer aux retraités un versement unique compris entre… 300 et 830 euros. La « grande braderie » dont parlait Niels Kadritzke cet été n’a manifestement pas assez duré.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/KADRITZKE/55954 #st

  • « Les banques et l’Etat grecs essaient de prendre nos maisons tous les mercredis au tribunal de paix »

    Interview de Filippos Filippides, membre du comité « Vente aux enchères STOP », contre la vente aux enchères des biens immobiliers pour défaut de paiement.

    #mobilisation #logement #Troïka #créanciers #débiteurs #dette #crise #actions #enchères #ventes_publiques #Grèce #immobilier #expulsion #expulsions_locatives #Syriza #cadtm

    http://www.cadtm.org/Les-banques-et-l-Etat-grecs

  • Illégitime, odieuse, illégale, la #dette grecque demeure également insoutenable, davantage encore qu’en 2010 du fait de l’imposition de trois memoranda qui détruisent jour après jour l’économie et les conditions de vie de la population. Le poids de cette dette, qui empêche l’État de remplir ses obligations en matière de droits fondamentaux, s’alourdit mécaniquement au rythme de l’#austérité et des privatisations exigées par les créanciers entraînant un cercle vicieux dans lequel le gouvernement sollicite de nouveaux prêts pour payer des dettes croissantes.

    #FMI #CADTM #Grèce #sauvetage

    http://www.pressenza.com/fr/2016/12/quatre-raisons-de-ne-pas-payer-la-dette-grecque-au-fmi

    En rappel, le rapport publié à l’été 2016 par l’Office d’évaluation indépendant (IEO) du Fonds monétaire international (FMI) et qui condamne sévèrement la gestion de la crise grecque par le FMI et le rôle joué par son directeur d’alors, Dominique Strauss-Kahn, candidat probable, à l’époque, à la présidence de la République française : lorsque le FMI décide de renflouer la Grèce en 2010 à travers un premier « plan de sauvetage », l’organisme contrevient à l’une de ses principales règles en n’exigeant aucune réduction préalable de la dette du pays, malgré des interrogations quant à sa « viabilité ». « Le processus de modification s’est éloigné du mode de consultation habituel au FMI où les décisions d’une telle importance font l’objet d’un examen minutieux ». Dominique #Strauss-Kahn décide de ne pas tenir compte du « scepticisme généralisé » de ses équipes. Dans la perspective de la course vers la présidence de la République, mieux valait sans doute à ses yeux sauver les banques françaises et sacrifier le peuple grec.

    http://www.ieo-imf.org/ieo/pages/CompletedEvaluation267.aspx

    full text : http://www.ieo-imf.org/ieo/files/completedevaluations/EAC%20-%20Full%20Report.pdf

    Voir aussi : http://www.telegraph.co.uk/business/2016/07/28/imf-admits-disastrous-love-affair-with-euro-apologises-for-the-i

    déclarations récentes de W. #Schäuble (#austérité ou sortie de l’#euro, pas de rééchelonnement ou de baisse substantielle de la dette) : https://www.theguardian.com/world/2016/dec/04/greece-must-reform-or-leave-eurozone-says-german-minister?CMP=share_btn

    à propos du prochain #eurogroup (après le succès du « non » au référendum italien) : http://www.lesechos.fr/monde/europe/0211561175346-le-casse-tete-grec-sinvite-a-nouveau-a-la-reunion-de-leurogro

    • François Hollande : « Mon action comme président est d’abord une action de protection des plus fragiles »
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/12/05/Fran%C3%A7ois-Hollande

      Michel Sapin, tortionnaire du peuple grec au nom du peuple français

      Le programme d’ajustement budgétaire grec, exigé par l’ensemble des ministres des Finances de la zone Euro, comprend un ensemble de nouvelles mesures sévères, selon les sources.

      Le nouveau document, qui définira le point de départ des discussions au cours de la réunion de l’Eurogroupe, le 5 décembre prochain , inclut de nouvelles coupes dans les prestations de solidarité sociale pour les retraités (CFST) et « l’allocation chauffage » pour les plus modestes.

      Le parlement grec sera contraint de légiférer sur une série de nouvelles mesures drastiques, en espérant un allègement de la dette.

      – L’allocation de solidarité sociale (EKAS) octroyée aux plus bas revenus, diminuera de 40% à compter du 1er janvier prochain. Elle sera complètement abandonnée en 2018. 430 millions d’euros seraient ainsi économisés en 2017.

      – La suppression ou la réduction de « l’allocation chauffage ». Seuls 105 millions d’ euros seront affectés au budget 2018, contre 210 en 2014.

      – La suppression ou une limite de 50% sur les déductions fiscales liées aux dépenses de santés et frais médicaux (pour les maladies lourdes et/ou invalidantes).

      – L’abandon de la réduction mensuelle de 1,5% sur l’impôt pour les travailleurs salariés et les retraités .

      – La suppression du statut fiscal spécial des marins.

      – La suppression des allocations familiales ( actuellement versées aux parents qui travaillent, et d’un montant de 4,11€ par enfant).

      – L’abolition de l’allocation « spéciale étudiants ».

  • Qu’on se le dise : les classes sociales n’existent pas
    http://blog.europa-museum.org/post/2016/11/08/Qu-on-se-le-dise

    Jean-Luc Mélechon, dans sa phase de conquête de l’hégémonie idéologique de la PBI (Petite-Bourgeoisie Intellectuelle), c’est à dire des agents du marketing (une petite-partie dans les médias mainstream, une grande partie chez les blogueurs et petits-entrepreneurs des "médias sociaux", surveillés de près par les logiciels des propriétaires des moyens de production de la Silicon Valley, ce qui pourrait bien faire de Mélenchon l’idiot utile de l’impérialisme américain, ce que tout les esprits sensés redoutent...) s’est appuyé sur Chantal Mouffe (une prétendue belge inconnue au bataillon en Belgique) pour affirmer : « Au siècle où les humains n’étaient « que » deux milliards, il y avait le « parti de classe ». Il était nécessairement aussi délimité que l’était « la classe » elle-même dans une société où elle n’était nullement hégémonique. En fait, les ouvriers constituaient une sorte d’archipel dans un océan de paysannerie et de travailleurs indépendants de la boutique et de l’artisanat. Sa verticalité correspondait à une organisation du travail lui-même. La centralisation découlait des moyens de transports et de communication autant que comme reflet de la centralisation de son adversaire. Bref, le « parti de classe » correspondait à une réalité sociale et matérielle qui s’est elle-même dépassée de toutes les façons possibles. L’émergence du « peuple » comme catégorie sociale protagoniste face à l’oligarchie de la période du capitalisme financiarisé dominant appelle sa forme spécifique d’organisation. »

    http://descartes.over-blog.fr/2016/11/de-la-democratie-selon-le-pcf-et-du-mouvement-selon-melenchon.ht
    http://www.librairie-tropiques.fr/2016/10/chantal-mouffe-championne-de-l-esbroufe.html

  • Trump, le châtiment
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-11-09-usa-elections-president-chatiment-trump

    La victoire de M. Trump, c’est donc avant tout la défaite du néolibéralisme « de gauche » incarné par Mme Clinton : son culte des diplômes et des experts, sa passion pour l’innovation et les milliardaires de la Silicon Valley, sa morgue sociale et intellectuelle. L’instrument du châtiment est redoutable. Mais la leçon sera-t-elle retenue ailleurs ?

    • Franchement est-ce que ce n’est pas niveau cour d’école que de se moquer de son prénom, ou de sa coupe de cheveux (ce que vous n’avez pas encore fait, mais bientôt peut-être) ?

      Il me semble qu’il y a mieux à faire en terme d’iconographie, si tant est d’ailleurs que ce très court article ait besoin d’une image. En l’état c’est trop anodin (etymologiquement a-nodos , hors douleur)

    • Il est pas question de moquerie, mais plutôt d’un jeu de mot iconographique un peu amusant… Souvent l’icono du site joue sur les titres et les énoncés qu’elle prend littéralement, on est dans ce cas ici. Après je peux pas dire le contraire : y’a toujours mieux à faire, aucun doute.

    • Après je peux pas dire le contraire : y’a toujours mieux à faire, aucun doute.

      Tu notes que depuis le début, je dis que, comme ça, à brûle pourpoint, je ne suis pas capable de proposer mieux. Sans toutefois avoir non plus cherché, ce que je vais finir par faire, histoire de relever le défi, si toutefois j’en suis capable.

      l est pas question de moquerie, mais plutôt d’un jeu de mot iconographique un peu amusant… Souvent l’icono du site joue sur les titres et les énoncés qu’elle prend littéralement, on est dans ce cas ici.

      Ce n’est pas très évident, ce n’est pas, en tout cas ce qui transparaît de prime abord, en tout cas, pas sans que tu ne le dises.

    • Et je note également que tu as tout à fait le droit de ne pas aimer ! je voulais juste préciser qu’il ne s’agissait pas de moquer un nom (personnellement quand j’étais petit j’étais tellement fan de Donald que je voulais m’appeler comme ça alors…), poas argumenter à proprement parler. À mon sens comme pour pas mal de logiques qui relèvent du graphisme, on ne peut justifier que jusqu’à un certain point…

    • Je suis tombé sur cette image dans cet article http://www.medelu.org/Les-7-propositions-de-Donald-Trump

      J’aime bien l’image, on pourrait croire qu’il prêche dans le désert, c’est une image trompeuse, et l’article est fort intelligent.

      Et je ne sais plus dans quel article sur le sujet de Trump, j’ai vu apparaître une référence à Elmer Gantry (https://seenthis.net/messages/530890 ) , je ne sais pas si tu as eu l’occasion de le voir finalement.

    • Simplicissimus, un Philippe Geluck bien gentil.

      Pour ce qui est des autres dessins de l’article, Ça rappelle la décision Wallonne contre le CETA, le Brexit, et autres NON Démocratiques à ceux qui décident à notre place.
      Curieux comme ce résultat d’un vote démocratique (pour les USA) déplait à nos idéologues européistes et néolibéraux.
      Normal, c’est Le Soir http://www.lesoir.be/1363946/article/actualite/monde/usa-2016/2016-11-09/dessinateurs-du-monde-entier-reagissent-victoire-donald-trump

      Rappelons que les noirs on voté à 30% pour Trump.
      Ils se rappellent que ce sont les clintons (les gentils) qui ont permis le remplissage des prisons américaines par les colored people.
      Rappelons que les blancs qui ont voté pour lui, ont suivi des études supérieures pour 30% d’entre eux.

      Points positifs de son programme :
      2/ Plus de dépenses d’infrastructures
      4/ Moins de commerce international
      7/ Remettre en cause la dérégulation financière (mise en place par clitnon, bill, avec son saxophone. Cool ce mec hein !).

      Points négatifs de son programme :
      1/ Moins d’impôts (pour les trés trés riches, on a l’habitude, l’europeu le fait trés bien, nos politicards aussi, on a pas de leçons à donner)
      3/ Arrêt de la lutte contre le changement climatique.
      Ceci dit le point 4/ Moins de commerce international devrait entrainer une énorme baisse de la pollution par les moyens de transports
      6/ Une couverture santé privatisée
      Obama care était en train de partir en cacahuètes.
      5/ Moins d’immigrés
      Certaines propositions du candidat vont à l’encontre des intérêts des entreprises et il faudra suivre de près la mobilisation et l’influence politique des pouvoirs économiques privés.

      Pour comprendre ce qui s’est passé
      Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=xZYgUwmWWVw


      (Ca commence à 41’00)

    • « Une sur-accumulation de conformisme et de crétinisme par obéissance aux consignes reçues depuis la petite enfance, sur le plan scolaire" - Musée de l’Europe & de l’Afrique - Emmanuel Todd, retranscrit par Le concierge du Musée le jeudi 10 novembre 2016 _
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/11/10/Une-sur-accumulation-de-conformisme-et-de-cretinisme

      . . . . .
      Q : Lors du référendum sur le Brexit, c’est le « non » qui l’a emporté, et comme le « non » avait été majoritairement plébiscité par les classes inférieures et les gens les moins éduqués, on l’a un peu discrédité, est-ce que vous pensez que c’est une remarque valable ou est-ce que vous pensez que le fait que les classes les plus inférieures aient voté contre et que les gens les plus éduqués aient voté pour montre en fait juste une différence d’intérêts de classe et qu’il n’y a pas de mauvaise ou de bonne réponse, que c’est juste que ces deux classes n’ont pas les mêmes intérêts économiques ?

      Emmanuel Todd : Ben oui, c’est drôle que vous parliez comme ça, parce que autrefois on aurait dit : « comme ce sont les plus pauvres qui ont voté pour le Brexit, ça montre qu’il est particulièrement légitime ». Maintenant comme les gens se sont ralliés à une vision un peu raciste en terme d’éducation, on pose des questions du genre : « est-ce que le vote des gens moins éduqués est valable ? » C’est comme ça qu’on parlait des Noirs aux États-Unis autrefois... Donc on pourrait dire que c’est une américanisation culturelle dans un sens où un racisme culturel etc. Je crois qu’il va falloir... Pour moi évidemment, je suis ravi... Quand même, j’ai été membre du Parti communiste français, donc j’étais solidaire de gens moins éduqués que moi, mais il y a une époque où ça semblait complètement normal de considérer que les gens les moins favorisés avaient des droits politiques égaux... Enfin, je ne comprends même pas ce... Alors, ce qu’on peut constater... Il ne va pas y avoir de réponse uniforme selon les pays...

      Par exemple en France, dans un pays comme la France, si les gens les moins éduqués votent contre le Traité constitutionnel européen... ça ne vaut pas ! D’accord ? Donc en France on est déjà dans un système politique où le vote des gens les moins éduqués n’a pas la même valeur que celui des plus éduqués... En Angleterre, c’est pas ça qui se passe... C’est ça qui est formidable ! Ce que l’on est en train de constater aujourd’hui, c’est que le tempérament démocratique des Anglais est actuellement supérieur à celui des Français, car le vote des électeurs anglais est respecté par les Conservateurs... ça devrait nous rendre plutôt humbles, nous qui sommes censés avoir contribué massivement à l’émergence, je dirais, de la démocratie...

      La soumission comme critère de tri
      Je pense que l’un des combats à mener, l’une des choses sur lesquelles il va falloir quand même réfléchir sur le fond, c’est est-ce que les éduqués supérieurs sont vraiment tellement supérieurs intellectuellement ? On est entre-nous, là... Mais on peut se poser des questions de cet ordre... Bon c’est sûr que le monde des éduqués supérieurs est un monde de bons élèves... Ils ont été triés pour ça... Mais peut-être que l’un des biais du système social actuel, c’est que ce tri social... Le système éducatif qui était un système qui était conçu comme émancipateur, est en fait actuellement devenu une extraordinaire machine à trier et à tamponner la population jeune à un certain niveau pour son avenir social.. Le système éducatif est devenu... Maintenant on a 40 % des jeunes qui font des études supérieures ou des chiffres comme ça, et puis on va avoir 40% des études secondaires d’un type ou d’un autre, 20% calés au niveau inférieur...
      Mais le système éducatif est devenu une machine à fabriquer les classes sociales du futur... C’est une machine à fabriquer l’inégalité. Et du fait que c’est une machine à fabriquer l’inégalité, c’est aussi devenu un système qui justifie l’inégalité. Alors je ne dis pas... les bons élèves existent... Je veux bien admettre que les gens sont plus ou moins intelligents... Mais je pense que le mécanisme de tri par l’éducation et la machine sociale qui fabrique ce tri aboutit sans doute à exagérer énormément dans l’inconscient collectif les différences supposées d’intelligence. Et ça aboutit aussi je pense au final... Je me lâche, je suis en fin de carrière... Je suis à la retraite dans six mois... donc je peux y aller maintenant, c’est n’importe quoi... C’est évident, les gosses sont plus ou moins doués scolairement... Ils réussissent plus ou moins bien, l’intelligence existe... Il y a des différences d’intelligence...
      Mais le tri éducatif, particulièrement à partir de l’Université, ne se fait pas uniquement sur le critère de l’intelligence... Il se fait aussi beaucoup sur le critère de l’obéissance... Parce que maintenant, on vit dans un monde de concours où il faut être le plus parfait possible. Donc pour être parfait, il faut être lisse, en vérité il faut ne pas penser. Donc tout le système de définition des élites et des éduqués supérieurs contient... Il y a de l’intelligence, mais il y a aussi de la soumission comme critère de tri... Et au final qu’est ce qu’on obtient comme classe supérieure ? Qu’est-ce qu’on va obtenir ? Est-ce qu’on obtient une classe supérieure collectivement tellement remarquable par son intelligence ? Ça ne me paraît pas tellement évident... Qui oserait décrire la classe supérieure française comme intelligente collectivement ? Et pourtant c’est tous des supers bons élèves. Qui oserait décrire les gens de l’establishment de Washington... qui aboutissent au terme de je ne sais combien de temps de gestion à des baisses de niveau de vie pour leur population et qui disent que c’est normal, que ça n’a rien à voir avec le système économique etc...

      Les gens intelligents vont s’accumuler dans la population qui fera le moins d’études
      Donc vraiment, je pense que l’un des combats à mener... Je voudrais bien me faire comprendre... Je ne suis pas un populiste. Je suis moi-même un enfant de l’establishment, j’en suis très content... je n’ai jamais aspiré à être autre chose. Je n’ai jamais aspiré à autre chose qu’une conversion des élites entre guillemets à une attitude plus responsable socialement... Mais quand même ! Il ne faut confondre la description de la société en termes de niveau éducatif... Il ne faudrait surtout pas croire que ça correspond à une répartition des capacités intellectuelles dans la population... Ou que les écarts sont aussi importants que ça...

      En haut de la société vous aurez une sur-accumulation de conformisme et de crétinisme par obéissance aux consignes reçues depuis la petite enfance, au plan scolaire , et en-bas vous aurez des gens parfaitement intelligents mais qui n’ont pas été pris dans le moule du système parce qu’ils ont un peu plus de mal à obéir... Et bien entendu avec l’institutionnalisation du système et la capacité des élites éducatives à se reproduire, on va vers une période où les gens intelligents vont s’accumuler dans la population qui fera le moins d’études... Donc il ne faut pas désespérer... Et je pense que l’un des combats à mener, ce serait contre cette idée que les éduqués supérieurs sont vraiment supérieurs...

      Des profs d’économie, surpayés, dont l’œuvre intellectuelle tient sur une feuille de papier à cigarette
      Et je dirais que l’une des choses pour lesquelles j’aimerais vraiment... là ça me ferait vraiment marrer que Trump gagne, vraiment, ce serait à cause de ce que j’ai déjà mentionné, c’est cette pétition d’économistes contre Trump... Vous voyez, vous avez des centaines d’économistes, de profs d’économie, surpayés, dont l’œuvre intellectuelle tient sur une feuille de papier à cigarette, voyez, qui assurent la population que le libre-échange est indépassable... Et vous avez une population qui dit : « non, rien à foutre, quand même notre niveau de vie baisse, on meurt, ça va pas bien, on se sent pas bien... On n’a plus d’avenir assuré, c’est pas possible... ». Parce que ce serait une victoire intellectuelle... Si vous voulez, une population qui élirait Trump, je ne parle pas en général, je parle sur ce point précis, serait une population qui désavoue un système de domination intellectuelle, de conformisme... Et qui oserait dire ! « Non, les mecs, vous êtes pas plus intelligents, vous êtes pris dans un truc de pensée collective... totalement absurde... ». Il m’est arrivé de réfléchir... là je me mets à délirer librement pour terminer... L’un des trucs lorsqu’on décrit les électorats républicains... Je ne suis pas du tout Républicain, moi ! Je ne peux pas piffer les électorats de droite... Je voudrais pas qu’il y ait de malentendus quand même... C’est juste un plaisir pervers à voir un système mental exploser...

      Stupidité structurellement induite
      Mais par exemple l’un des trucs qu’on reprochait autrefois à l’électorat républicain, pas celui de Trump, mais l’électorat fondamentaliste... c’était d’être créationnistes... de prendre littéralement la Bible.. Dire que la théorie de l’évolution des espèces de Darwin, c’est pas vrai. C’est pas vrai ! Ça c’est passé exactement comme c’est dit dans la Bible... En 7 jours, le mec en haut a dit... Voilà il a créé ceci-celà et ceci-celà... Honnêtement je ne me souviens plus des détails, mon éducation religieuse est assez lointaine maintenant... Et bien entendu, tout le monde s’esclaffe... Et je m’esclaffe aussi. J’ai personnellement lu l’Origine des espèces de Darwin, et ça a été l’un des moments de bonheur de ma vie, je suis un Darwinien sans faille sur ces questions-là... Donc la question n’est pas là. Mais en gros vous avez des mecs qui vous disent, des mecs qui sont dans un littéralisme biblique ou dans une foi religieuse intense, c’est les mecs qui vous disent : « il y a ailleurs un autre monde qui a certaines caractéristiques, ou un être qui a certaines caractéristiques, nous ne pouvons pas le démontrer... »

      C’est terrible. C’est une démission de l’esprit, il n’y a pas de problème. Mais quand vous avez des centaines d’économistes qui s’auto-hallucinent collectivement... Et qui vous disent :« le monde sensible est parfait. Le libre-échange est indépassable » au moment même où il fait vivre toute la population dans la terreur et la régression... C’est beaucoup plus grave que le Créationnisme... Ou plutôt, c’est pas plus grave, c’est la même-chose. Le libre-échangisme de ces économistes c’est l’équivalent « classes supérieures » du créationnisme des humbles... Donc vraiment la question du supérieur, de l’inférieur, de la légitimité, je crois que c’est des choses dont il faut commencer à débattre... sur le fond. Sur le fond. C’est à dire... Il y avait un économiste anglais quand je travaillais sur l’Union soviétique qui avait un concept, un concept formidable de « stupidité structurellement induite » pour décrire le comportement des élites soviétiques. Donc, voilà, nous on a des phénomènes de « stupidité structurellement induite ». ça renvoie à l’Idéologie de Marx, à la fausse conscience...

      Mais vraiment, je vais terminer là-dessus : pour moi les éduqués supérieurs ne sont pas supérieurs.

      #Emmanuel_Todd #Intelligence #Université #Enseignement #Ecole #Education #elites #domination #election #Démocratie #CETA #TTIP #Trump

    • Les meilleures discussions de seenthis sont celles qui partent d’un sujet un peu étroit (le choix iconographique d’un article) pour arriver à un autre sujet incroyablement plus ouvert ( les éduqués supérieurs ne sont pas supérieurs ). Il n’y a pas longtemps, cela partait d’une nouvelle carte du monde plus ou moins centrée sur le Pacifique pour arriver à la peinture Jasper Johns.

  • Très intéressant : en ce moment circule beaucoup le tableau des sondages « sortie des urnes » de CNN, généralement utilisé pour dire que, contrairement à l’idée générale, ce ne sont pas les pauvres qui ont voté Trump, mais les riches (façon de réintroduire le fait que ce seraient la xénophobie, le racisme et le sexisme les moteurs premiers du vote) :
    http://edition.cnn.com/election/results/exit-polls/national/president

    La difficulté, c’est que c’est d’un intérêt pratique assez limité pour expliquer l’alternance politique. Ce qui est intéressant, c’est de savoir quelle est la part de l’électorat qui est passée du vote Démocrate au vote Républicain (ou quelle part n’a pas voté, et quelle part s’est mobilisée). Et pour cela, la représentation que fait le New York Times est assez spectaculaire :
    http://www.nytimes.com/interactive/2016/11/08/us/elections/how-trump-pushed-the-election-map-to-the-right.html

    Et là, ça réintroduit bien la théorie de la « rust belt ».

    Si on reprend un sondage sortie des urnes de 2012, on avait ceci :
    http://elections.nytimes.com/2012/results/president/exit-polls

    En 2012, 63% des électeurs en dessous de 30.000$ annuels ont voté Obama ; et seulement 53% pour Clinton aujourd’hui. Pour la tranche 30.000 à 50.000, on passe de 57% à 51%. (On pourrait remarquer qu’il y a aussi une baisse du vote républicain dans les tranches supérieures, mais de quelques points seulement.)

  • La #victoire des laissés pour compte | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/11/09/la-victoire-des-laisses-pour-compte

    L’#élection de Trump, c’est la victoire des perdants et de tous ceux (encore plus nombreux) qui ont conscience d’être à présent bien engagés à leur tour sur la planche savonneuse : ceux qui peinent à rembourser le crédit de leur maison en planches, qui se crèvent la vie et la santé avec plusieurs boulots pour continuer à surnager, qui préfèrent payer l’amende Obamacare plutôt que de continuer à se saigner pour une assurance santé qui bouffe leur budget tout en ne les couvrant pour rien, qui jonglent avec leurs cartes de crédit pour arriver à boucler la fin du mois et qui voient bien que malgré tous leurs efforts et leur adhésion aux valeurs du #libéralisme débridé et prétendument méritocratique, ils n’arriveront plus à amasser assez d’argent pour offrir une éducation suffisante à leurs enfants, un avenir, une chance, ni même un lambeau du #rêve américain.

    • Ouch...

      Elle les dégomme tous, un à un, sans passion ni méchanceté, simplement en décrivant ce qu’elle a vu d’eux, ce qu’ils sont. Courtisans, lâches, repus de médiocrité. C’est un livre extrêmement cruel, non pas dans son style mais dans la nullité et la bêtise crasse qu’il met à nu chez ces puissants qui tiennent le « débat public ».

    • « Le Monde libre, c’était en fait le “Monde #Free”, du nom de l’entreprise de télécoms discount grâce à laquelle l’ogre avait bâti toute la fortune profuse qui lui permettait de racheter la presse nationale. (...)

      L’ogre [#Xavier_Niel] ne se faisait du reste pas prier pour fanfaronner à ce sujet, assurant que depuis que ses associés et lui avaient pris la tête du groupe Le Monde, il n’avait pas à attendre une demi-journée avant d’être reçu à l’Élysée. »

    • Vérité des luttes à Paris, erreurs au-delà ?

      Lettre ouverte à Henri Maler d’Acrimed
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/11/04/Verite-des-luttes-a-Paris-erreurs-au-dela

      Cher Henri Maler,

      Nous ne nous sommes croisés qu’une fois je crois. C’était lors d’une des premières réunions d’Acrimed à laquelle j’avais accompagné Pierre Rimbert et Patrick Champagne.

      Je vous écris aujourd’hui au sujet de la recension que vous avez consacrée au livre qui défraie la chronique (parisienne) : « Le monde libre »

      Je trouve en effet assez croquignolesque que vous validiez la thèse que tous les médias colportent en contre-bande en s’appuyant sur cet essai, selon laquelle l’involution du Nouvel Observateur, aujourd’hui l’Obs, daterait de ces dernières années. Vous la comparez à celle subie par Libération, que vous situez sous la direction de Laurent Joffrin.

      À Acrimed, vous êtes pourtant bien placé pour savoir, l’ayant, comme d’autres et souvent les mêmes, longuement documenté en son temps, que la messe est dite depuis bien longtemps au sujet de Libération et du Nouvel Observateur, accompagnateurs idéologiques zélés de la conversion de la « gauche de gouvernement » au néolibéralisme. Depuis bien longtemps, c’est à dire à peu près au moment où l’auteure du livre entrait au Nouvel Observateur.

      À cette époque, je crois aussi me souvenir de l’analyse selon laquelle le surinvestissement dans la « culture » et le façadisme radical-chic étaient bien faits, dans ces journaux, pour accomplir cette mission historique. L’auteure semble pourtant déplorer que « l’équilibre » entre sociale-démocratie néolibéralisée et « radicalité » (les « deux gauches » paraît-il), établi selon elle par Jean Daniel (sans trop s’intéresser à sa fonction idéologique de blanchiment du néo-conservatisme), soit désormais rompu. Et semble affirmer qu’elle a connu un journal « de gauche ». Du point de vue d’Acrimed, cela devrait quand même apparaître un tantinet révisionniste... Ce serait comme dire que le PS a commencé sa mutation au moment où il l’achevait... Et que donc il faudrait revenir à 2012 et non à 1995 ou 1983... Sans compter que l’analyse de Pinto sur le "journalisme philosophique" concluait de façon très précoce aux effets structurellement néfastes de la fusion du journalisme et de l’EHESS, exactement ce que l’auteure présente avec nostalgie comme ce qui a fait la grandeur de son ex-journal...

      En fait, je me demande si vous ne jetez pas aux pieds de ce livre tout le capital accumulé de critique des médias, dans un objectif politique à courte vue : en finir avec le PS. Or ce PS-là est mort, et d’ailleurs les rats quittent le navire. Comme le champ politique a horreur du vide, la vraie question est : sous quelle forme va-t-il ressusciter, et quels griots demi-savant nous empêcheront de le reconnaître ? Vous nous aideriez grandement si vous rappeliez « de quoi le Nouvel Oservateur fut le nom », donc ce principe de porte-tournante entre l’Université et le Journalisme, que l’émoi et moi et moi actuel contribue à dissimuler, avec votre renfort. Cela éviterait que ceux qui faisaient le serment, il y a quelques mois, de « ne plus jamais voter PS », ne votent pour son futur équivalent structurel sans s’en apercevoir, lui permettant de parachever son œuvre (comme en Grèce). Ou puissent faire semblant de ne pas s’en apercevoir.

    • Tout à fait, c’est la suite de la lettre à Maler : sur le site De la gentrification des villes à la gentrification des luttes.

      La petite-bourgeoisie altermondialiste piaffe, ouvrons un peu les portes comme après 68, faisons une « nouvelle société » (alter-société ?). Bon sang, mais c’est bien sûr ! et il est exact que le licenciement de notre auteure, qui tenait tant bien que mal cette position susceptible de renouer avec la fonction historique du Nouvel Obs (associer la petite-bourgeoisie intellectuelle à la grande Marche vers le capitalisme sauvage), démontre l’avarice de ce parti, qui vient avec l’âge, incapable de s’ouvrir au sang neuf, et répondant à la fin de ses privilèges annoncée par la matraque et la course à l’euro-fascisme... Mais rien n’est perdu pour cette perspective radieuse, sauf renversement de table qui ne viendra donc pas d’une « gauche de gauche » mais peut-être, à défaut, d’une « droite de gauche » !

      ...

      Quand Acrimed publie un texte de propagande

      La conclusion vint... d’Acrimed qui publia sans la moindre vergogne, un texte de propagande pure écrit par une nouvelle salariée, sans doute sous la dictée, à la gloire du petit patron marseillais appuyé par les bureaucrates-demi-savants de l’EHESS, du Collège de France et de l’INRA (toute ressemblance avec la formule qui fit le succès du Nouvel Observateur et la défaite des travailleurs...)

      Acrimed qui raillait autrefois le journalisme de service et les reportages à la gloire de Meissier où le photographe fournissait le sandwich... Oui, oui. En d’autres temps, mais aussi s’il s’était agi d’un autre milieu social, et encore plus si cela s’était produit à Paris (vérité à Paris, erreur au-delà...), on aurait peut-être eu un « démontage de texte », tant tout cerveau « critique » en état de marche, sans avoir besoin de connaître un seul mot de l’histoire et par une lecture purement interne, est sidéré de la grossièreté des ficelles d’une telle propagande, émanant d’un éditeur qui se pique de philosophie et de sciences sociales !

      À partir de là, on pouvait commencer à craindre les conséquences du vieillissement des structures indépendantes, nées au tournant de 1995. Blanchir, comme vous le faites, les 15 dernières années du Nouvel Observateur, c’est un peu effacer sa propre histoire... Oublier le modus operandi au profit de l’opus operatum, ne conserver que la mélodie à défaut des paroles, permettant à la prochaine génération de sophistes d’y couler ses vers de résistance mirlitonne... Vous pouvez bien alors, parler de « mécanismes » !

      La conclusion est toujours la même : « revenir aux luttes »... mais aux luttes de classes et aux luttes du travail. Et dès qu’une classe (je parle de la votre bien évidemment, qu’on pourrait appeler peut-être « la gauche Lieu-dit ») prétend se faire porte-parole (en le déniant bien évidemment), ou monopolise la parole (car un média, et acrimed est un média, c’est cela), d’une autre, on peut s’attendre à ce que le PS renaisse de ses cendres paré des atours patiemment tissés à partir des luttes sociales (des autres) par des opposants qui étaient quand même plus proches de lui que de l’humanité souffrante...

    • je ne tagues pas, en même temps je suis abonné à lettre de @lundimatin ,donc facile de retrouver cette chronique que je lirai peut-être ! Je me suis arrêté à :

      Lorsqu’elle est interviewée sur France Inter à propos de son licenciement, elle reste calme et didactique comme s’il lui fallait éviter à tout prix les vagues et se limiter à l’exposé des faits, certes regrettables

       ??? il y a encore de l’impertinence sur #France_Inter ? Je n’écoutes plus cette #radio depuis un bail, au moins depuis que propulsé par Sarkozy, Philippe Val a rayé le plancher de la maison ronde.

    • @Marielle Bon, la boite à lettre du blog de Lordon sur le Diplo ne passe plus, mes réponses à tes commentaires ont été censurées... Vite : je pense qu’il faut se méfier des gens qui depuis Nuit Debout passent en même temps sur les médias autrefois off et sur les médias mainstream. Le premier fut je crois le conseiller de El Khomri qui quitta le navire en perdition. Après on a l’inénarrable Laurence De Cock. Maintenant Lancelin (La-bas trouve que c’est une bonne nouvelle qu’elle ait eu le Renaudot, relégitimant les prix littéraires au passage, alors que c’était écrit dans la presse que c’était une blague entre amis organisée par les « concurrents » de l’Obs). Faudrait surtout que ça s’arrête tout de suite là, l’entre-soi parisien autour du Lieu-Dit, qui fait son casting. Je dis ça je dis rien. Mais il nous faut un intellectuel collectif, au service du plus grand nombre sans démagogie, pas des gens bien en place pour qui le monde est un spectacle et qui vit dans trois arrondissements. C’est la reproduction assurée de la structure là... Donc un conseil Jedi, pas la foire aux narcissiques...

  • Le fou qui se prend pour le Président de l’Europe exige un Coup d’Etat en Belgique Par Le concierge du Musée le dimanche 23 octobre 2016, Quatrième nuit de Walpurgis
    http://blog.europa-museum.org/post/2016/10/23/Le-fou-qui-se-prend-pour-le-president-de-l-europe-exige-que-la-b

    La différence entre le fou qui se prend pour Napoléon et le Président de la République, c’est que le Président de la République, tout le monde croit qu’il est le Président de la République Pierre Bourdieu

    Après des mois et des années de protestations populaires contre les accords de libre-échange, sur lesquelles les représentations nationales ou régionales, soumises à leurs exécutifs et à toutes les maladies du parlementarisme de cooptation, se sont magnifiquement assises, deux des 7 Parlements compétents en Belgique, celui de la Wallonie et de la Communauté Française ont mis leur véto à l’accord de libre-échange entre le Canada et l’UE (comme toujours négocié sous la pression des lobbies et hors de tout contrôle démocratique) qui ouvre en outre la voie à la perte de compétences des juridictions nationales dans le domaine des "investissements", privatisation de la justice au profit de Cours d’arbitrages privées, consacrant l’irresponsabilité du big business devant la souveraineté nationale (un projet soutenu également par François Hollande dans le cadre du commerce transfrontalier.)

    On ne peut que s’en féliciter, même s’il y a fort à penser qu’un PS menacé de disparition en Belgique comme ailleurs joue d’abord sa propre survie. Et que porter au pinacle une élite politique de remplacement, incarnée par Paul Magnette, sortie directement du sérail (il y a d’autres exemples dans d’autres pays !), c’est se préparer des lendemains qui déchantent, lorsque les politiciens professionnels lâcheront tout ce qu’il reste encore à lâcher en prétendant faire le contraire (l’exemple de la Grèce est sous nos yeux) après avoir relégitimé d’anciens appareils en pleine décadence. Tout simplement parce qu’on les aura crus...

    Mais pour l’heure, c’est la réaction du fou qui se prend pour le Président de l’Europe (successeur de Van Rompuy, lire La boule à neige de l’Europe qui doit retenir l’attention. En adressant un "ultimatum" à la Belgique, celui-ci lui demande tout simplement de violer sa Constitution et de mater le Parlement Wallon, ce qui ne serait rien d’autre qu’un coup d’État. Or les coups d’État se succèdent en Europe. Les derniers ont eu lieu en Grèce, un pays transformé en protectorat des "Institutions" qui n’a même plus de parlementarisme formel, violant systématiquement sa Constitution et même son propre règlement parlementaire. A Chypre, il en va de même.

    En France, les politiciens les plus arrivistes veulent en finir avec l’État de droit, dont on se demande si les Parlementaires comprennent seulement ce que c’est (il faut dire que la zone de non-droit du travail que constitue le Parlement fournit une première indication...). Et Le Premier Ministre, Valls, a lui-même fait l’éloge du nouveau système politique grec (abolition des droits du Parlement).

    Dans un éclair tardif de lucidité (débouchant sur des préconisations tout à l’inverse de ses analyses, ce qui semble être sa marque de fabrique) Alain Lipietz y voyait l’ombre de la pensée juridique de Karl Schmidt. Et il est très clairement avancé que les Constitutions, pour ne pas être violées, doivent tout simplement être adaptées aux exigences des investisseurs. Ce que Noam Chomsky résumait en ces termes, un présent déjà là qui ne demande qu’à être gravé dans le marbre : Un « parlement virtuel » d’investisseurs et de bailleurs, qui « organise en permanence des référendums ».

    L’ultimatum de Donald Tusk, les propos de Valls et des autres, sont des déclarations de purs factieux. La destruction du peu de souveraineté d’un petit État européen comme la Grèce et le sociocide en résultant sont des actes de guerre. Des actes de guerre qui nous rapprochent de guerres internes à nos sociétés (basées sur la solidarité "nationale" territorialisée QUI EST la sécurité sociale) mais aussi de guerres entre sociétés. Car théoriquement les Parlements décident aussi de la guerre et pourraient s’y opposer, particulièrement assiégés par la population, par exemple la guerre qui se déroule entre l’OTAN et la Russie, en Syrie et en Ukraine, en attendant de s’étendre.
    Ces factieux doivent quitter la scène immédiatement car ils violent la souveraineté populaire de façon extraordinaire et non pas, comme on le vit tous les jours hélas !, ordinaire.
    Le Concierge

    _ NDR : Voir l’article original, afin de pouvoir accéder aux liens des références _
    #Donald_Tusk #CETA #valls #hollande #union_européenne #Démocratie #Belgique #Canada #UE #France #UEF #UEF_France #AECG #TTIP

  • Une féministe tunisienne au dessus de tout soupçon

    http://blog.europa-museum.org/post/2016/09/01/Une-feministe-tunisienne-au-dessus-de-tout-soupcon

    A l’occasion de l’incendie du web à coups de Burkini par les pyromanes d’Etat pour « remplacer la question sociale par la question de l’Islam » (un vrai « remplacement » !), parmi les textes brandis comme des drapeaux de l’intolérance en guise d’arguments, celui-ci a retenu toute l’attention du Musée de l’Europe & de l’Afrique.

    Il y a des jours où je regrette d’être née arabe. Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d’Allah et où je m’endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques. Les jours où je regarde les cadavres joncher les rues de Bagdad ou de Beyrouth par la faute des kamikazes ; où des cheikhs manchots et aveugles s’arrogent le droit d’émettre des fatwas parce qu’ils sont pleins comme des outres de haine et de sang ; où je vois des petites filles, les unes courir protéger de leur corps leur mère qu’on lapide, et les autres revêtir la robe de mariée à l’âge de 9 ans.

    L’auteure, Fawzia Zouari, est une « féministe tunisienne », titulaire d’un doctorat en littérature comparée à la Sorbonne (et sans doute de la nationalité française, or tout le monde ne peut pas circuler librement entre les deux rives pour débiter en français les pires inepties dans les salons médiatiques) donc au dessus de tout soupçon. Et la « barbarie » dénoncée de l’intérieur d’une ethnie (les Arabes : la question de savoir si la bourgeoisie de ce petit pays fait de tous les brassages de la Méditerranée est « arabe » mériterait quand même d’être posée si elle n’était pas complètement absurde, au moins autant que de savoir si « les Arabes » ça existe !) met les réseaux sociaux libérateurs des autres en pâmoison.

    Une petite recherche sur internet nous apprend cependant que l’impétrante héroïne de la liberté en avait une conception, qui n’a pas changé depuis manifestement - cette propagande vulgaire issue d’un certain milieu n’a guère évolué depuis le 14 janvier 2011, et toute « écrivaine » que soit l’auteure ce n’est pas l’innovation littéraire qui l’étouffe - à l’époque où elle fréquentait les salons de Leïla Trabelsi, femme de Ben Ali et « régente de Carthage ».

    @mad_meg

  • De l’appel « on bloque tout » vers un réseau intersyndical de lutte

    Par Le concierge du Musée
    http://blog.europa-museum.org/post/2016/09/01/De-l%E2%80%99appel-On-bloque-tout-vers-un-reseau-intersyndical-d

    L’appel « On bloque tout ! » s’est voulu porteur de l’exigence de reprendre l’offensive, après des années passées à défendre des acquis sans cesse attaqués par les gouvernements successifs. Le constat est fait que notre lutte est restée pour l’instant trop défensive, pas assez imaginative. Et nous continuons de penser que, pour donner l’envie d’en découdre, il faut aussi se battre « pour » des alternatives progressistes. C’est pourquoi l’appel « On bloque tout ! » a proposé de porter la revendication des 32 heures de travail hebdomadaires sans flexibilité ni perte de salaire, perspective audacieuse qui contrevient à l’air du temps autant qu’elle porte des espérances concrètes d’amélioration immédiate de luttes pour les conditions de travail, les salaires et contre la précarité et le chômage. C’est aussi un exemple de revendication unifiante car commune à plusieurs organisations syndicales et concernant aussi bien les salarié.e.s du secteur privé et du secteur public, les chômeurs et les chômeuses, etc. Aujourd’hui, nous proposons de dépasser la forme appel d’« On bloque tout ! ». C’est le bilan qui a été tiré en juillet dernier après quatre mois de lutte. Des déclinaisons concrètes de l’appel sont réclamées, c’est pourquoi on pourrait imaginer de « faire émerger un réseau pérenne de syndicalistes de lutte, appuyé sur de réels collectifs locaux, dont la forme comme le nom resterait à trouver mais qui viserait à dépasser la forme « appel » pour être capable d’initiatives concrètes et de terrain. (…) Un réseau, des collectifs de syndicalistes de lutte pourrait (…) organiser des rencontres, régionales et nationales, des formations, des campagnes mêmes… ».

  • « Communism.com » : Le populisme de marché

    http://blog.europa-museum.org/post/2016/05/22/Le-populisme-de-marche

    A propos des Startups de merde :

    « La “nouvelle économie” c’est ça et rien d’autre... Elle atteint seulement un stade critique maintenant de ce côté de l’Atlantique, mais c’est bien d’exploitation sans limites qu’il s’agit, dans “l’innovant” comme dans l’ancien car en plus d’un mode de production, c’est une idéologie : Thomas Frank nous avait prévenus de ce qu’était communism.com... »

    Musée de l’Europe & de l’Afrique

    "Même si la Nouvelle Économie a pu nous hypnotiser pendant un temps, je pense qu’il est maintenant évident qu’il n’existe pas sur cette terre de théorie sociale, exceptée celle du droit divin des monarques, qui puisse justifier l’écart phénoménal entre les salaires des dirigeants et ceux des travailleurs (plus de 500 fois). Ou qui puisse expliquer raisonnablement la concentration d’une décennie de profits sur les comptes bancaires d’une petite minorité. Selon les gourous, le marché est capable de résoudre seul tous les conflits sociaux – avec justice et équité. Et pourtant, ce dont nous avons désespérément besoin pour restaurer le sens de la justice et de l’équité en économie, ce n’est certes pas d’un quelconque triomphe final du marché sur le corps et l’esprit humain mais bien d’une force qui soit capable de s’opposer aux marchés, de refuser de se penser en termes de Marque. Une force qui ne se contente pas de partir en quête d’authenticité. En effet, au bout du compte, il importera fort peu à celui qui paiera l’addition de la « révolution entrepreneuriale » que le type qui le licenciera porte un costume bien coupé ou arbore un piercing à la narine."

    Thomas Frank

    http://mariejulien.com/post/2016/05/22/Startups-de-merde,-vous-devriez-avoir-honte