• Charia au Nord-Mali : « Il a coupé ma main comme s’il tuait un mouton » | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/09/25/charia-au-nord-mali-il-coupe-ma-main-comme-sil-tuait-un-mouton-235612

    Aliou a pris deux couteaux de boucher, les a placés sur une pièce de caoutchouc noir et a clamé “Allah akbar”, que les autres islamistes ont répété. Puis il a posé un couteau, et avec l’autre, a coupé la main du jeune homme : cela lui a pris dix secondes. Il a soulevé la main pour que tout le monde la voie. Un autre islamiste avec une barbe a saisi le second couteau, a crié “Allah akbar” et a coupé le pied.

    Les aventures de charia hebdo au Mali
    #charia #Mali

  • Vie privée : bug ou pas, Facebook a des raisons de flipper | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/09/25/vie-privee-bug-ou-pas-facebook-des-raisons-de-flipper-235607

    Le flou règne encore. Mais l’affolement qui a accompagné cette affaire dit beaucoup sur le passé et le futur du réseau social, et sur la manière dont nous menons nos vies numériques.

    La vie privée n’est « plus une norme sociale », estimait Mark Zuckerberg, le fondateur et patron de Facebook dans une interview début 2010. Il a d’ailleurs entièrement basé le modèle économique du réseau social sur ce paradigme : plus les gens partagent largement leurs informations, plus il est facile, théoriquement, pour Facebook de gagner de l’argent par la publicité.

    Le problème pour Facebook, c’est que la vie privée n’a jamais été autant d’actualité.

    Ce mouvement de panique sur des messages qui pourraient être publics depuis plusieurs années montre d’une part que contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, les internautes attachent beaucoup de valeur à leur intimité numérique.

    La chercheuse Danah Boyd – célèbre pour ses recherches sur l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes – l’a montré à de multiples reprises pour les adolescents : ils sont très conscients des enjeux concernant leur vie privée.

    Qu’il soit vrai ou faux, le bug montre d’autre part que la façon dont on se sert d’Internet en général et de Facebook en particulier a changé : notre seuil de tolérance à l’exposition de soi a diminué.

    Notamment parce que si en 2008, Facebook était surtout peuplé par des jeunes et des étudiants, et se limitait le plus souvent à la sphère des amis proches, le réseau social a entre-temps conquis les foules et rassemble désormais près d’un septième de l’humanité.

    [...]

    Le réseau social a fréquemment été attaqué sur sa gestion de la vie privée : il a dû réagir au coup par coup et introduire des mécanismes de filtrage et de protection de la vie privée, pas toujours facile à mettre en œuvre.

    Dès 2010, une étude de l’université de Berkeley montrait que si les utilisateurs de Facebook voulaient protéger leur vie privée, ils avaient du mal à maîtriser les paramètres de confidentialité proposés par le réseau social.

    Cette complexité est inquiétante pour Facebook.

    « J’avais tout le lycée sur mon profil. Je me sentais sous pression à devoir gérer mon image », confiait en juillet un adolescent au Figaro pour expliquer son désamour de Facebook.

    Ce désamour grandit, notamment aux Etats-Unis, et touche ceux qui ont fait le succès du réseau social : les jeunes. En un an, le temps passé sur Facebook par les 12-17 ans a diminué de 40%, de 25% pour les 17-25 ans, selon une étude Comscore.

    Cette affaire doit donc être un double rappel :

    pour nous : à force de dérouler l’intégralité de nos vies sur les réseaux, souvent sur une seule plateforme, nous développons une forme de soumission à celle-ci ;
    pour Facebook : le réseau ne devrait pas prendre l’agacement et l’affolement de ses utilisateurs à la légère. Plutôt que de forcer l’avènement de nouvelles normes sociales qui voudraient que nous rendions toutes nos vies publiques, il devrait prendre en compte toute la subtilité de nos agissements sur les réseaux, entre la pleine lumière de la transparence et la pénombre de l’intimité.

    #vieprivée #réseauxsociaux