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  • La Macronie croit au père Noël - Débats - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/debats/la-macronie-croit-au-pere-noel-20-12-2019-12463360.php


    « Nous avons besoin de syndicats forts », souligne Gilles Le Gendre, chef des députés LREM.
    Photo EPA

    Est-ce parce que Noël approche qu’ils ont envie de croire aux miracles ? Les ténors de la Macronie vous expliquent, ces jours-ci, que de cette épreuve de force sur la réforme des retraites pourrait, in fine, sortir « une refondation de la démocratie sociale dans notre pays ». Vous avez bien lu. Ils veulent croire que les partenaires sociaux et l’exécutif vont être forcés d’écrire main dans la main, non seulement une loi de compromis, mais une nouvelle page de l’histoire de leurs relations. Rien de moins.

    Gilles Legendre, le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, fait partie de ceux, nombreux, qui vous assurent, la main sur le cœur : « En dehors de son intérêt en elle-même, cette réforme des retraites porte un timide espoir que nous puissions nous servir de ce moment et de cette crise pour fonder ou refonder les bases d’une démocratie sociale, enfin mature et vivante dans notre pays, qui nous manque cruellement. Nous avons besoin de syndicats forts ». Peut-être. Mais lesdits syndicats, même les plus réformistes d’entre eux, étaient loin d’être aussi lyriques, jeudi en fin de journée, à leur sortie de Matignon. Certes, ils relevaient les gestes du gouvernement, mais c’était pour mieux en demander d’autres. De quoi escagasser un ami du Premier ministre, qui s’emporte devant nous : « Il ne faut pas s’y tromper, on n’est pas à l’aube d’un renouveau de la démocratie sociale, mais au crépuscule de cette démocratie sociale ! » Et l’ami d’Édouard Philippe de confier, sous le sceau de l’anonymat, qu’il en a « ras le bol des génuflexions devant les syndicalistes auxquelles Emmanuel Macron consent depuis les gilets jaunes ». Notre interlocuteur préférait le temps où le même Emmanuel Macron affirmait : « Je souhaite un syndicalisme moins politique. On a besoin de corps intermédiaires mais à la bonne place ». Ça, c’était pendant la campagne présidentielle. Désormais, en ce moment crucial de l’acte II du quinquennat, le chef de l’État met beaucoup d’énergie à louer les mérites du dialogue social et de la négociation. Et toute la Macronie est priée de faire pareil. Y compris Édouard Philippe.

  • En Inde, l’arme de la coupure d’internet contre les manifs - Monde - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/monde/en-inde-l-arme-de-la-coupure-d-internet-contre-les-manifs-20-12-2019-12


    De jeunes manifestants qui réclament le déblocage d’internet.
    Photo EPA

    Pour limiter les manifestations contre une nouvelle loi controversée sur la citoyenneté, jugée discriminatoire pour les musulmans, l’Inde n’hésite pas à couper internet plusieurs heures.

    Grâce à l’accès à internet le moins cher au monde, les jeunes Indiens sont d’avides utilisateurs de réseaux sociaux. Mais lorsque ces derniers servent à organiser des manifestations, le gouvernement débranche la prise. Démocratie la plus peuplée du monde, l’Inde a aussi l’honneur douteux d’être le pays de la planète qui coupe le plus fréquemment internet à sa population.

    Vendredi, l’internet mobile était encore suspendu en de nombreux endroits du pays de 1,3 milliard d’habitants.

    Fait exceptionnel pour la capitale, les opérateurs téléphoniques ont dû interrompre leurs services plusieurs heures, jeudi matin, en divers endroits de New Delhi sur injonction du gouvernement. Au Cachemire indien, sept millions de personnes sont, elles, totalement privées d’internet depuis plus de quatre mois !

    En 2019, l’Inde a procédé à au moins 101 coupures d’internet, selon un décompte d’un site spécialisé. Car pour les manifestants indiens, particulièrement les jeunes, très présents dans les cortèges de ces derniers jours, les réseaux sociaux sont un porte-voix privilégié pour battre le rappel.

    « Nous utilisons la technologie pour amplifier notre message via des tweets, images, mots-dièse sur Twitter, Facebook, Instagram, WhatsApp et même Telegram pour appeler les gens à sortir en nombre pour manifester », explique Suvarna Salve, étudiante à Bombay. « Nous communiquons sur les réseaux sociaux avec des mots-dièse communs pour les garder dans le haut des tendances en Inde », dit-elle, racontant être inspirée par les méthodes des contestataires à Hong Kong.

    Mohammed Javed, 23 ans, a ainsi entendu parler des manifestations sur les réseaux sociaux. Jeudi après-midi, pour la première fois de sa vie, cet habitant de Bombay s’est rendu à une manifestation. « Lorsque j’ai vu mes amis partager des vidéos sur ce sujet sur TikTok et Instagram, j’ai senti que je devais être là », a-t-il raconté.

    Les coupures d’internet face aux mouvements de contestation ont valu à l’Inde d’être encensée par la presse étatique chinoise ! Les actions des autorités indiennes montrent « que couper l’internet dans une situation d’urgence devrait être une pratique normale pour les pays souverains », estimait cette semaine un éditorial du Quotidien du Peuple, principal organe de presse du parti communiste chinois.

    Pour le défenseur des libertés numériques indien Nikhil Pahwa, ce « compliment de la Chine met de fait l’Inde dans la même catégorie qu’un État autoritaire ». « Cela indique clairement que les protestations démocratiques sont réprimées dans ce pays », estime-t-il.

  • Une intervention policière contestée à la fac de Lettres à Brest - Brest - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/une-intervention-policiere-contestee-a-la-fac-de-lettres-a-brest-10-12-

    Le président de l’UBO, Matthieu Gallou, a adressé un mail aux personnels de l’université dans lequel il écrit : « J’ai appris avec une vive émotion l’intervention policière musclée qui a eu lieu ce matin dans le hall de la BU de Lettres de Brest. Je tiens tout d’abord à exprimer ma profonde sympathie à l’égard des personnels et usagers de la BU, particulièrement choqués par cette intervention. J’ai immédiatement saisi Monsieur le sous-préfet de Brest, pour lui demander des explications, afin de faire la lumière sur ces faits qui ne correspondent pas à des usages remontant à presque 800 ans. Ceux-ci prévoient qu’en dehors de situations d’urgence absolue, les forces de l’ordre ne peuvent intervenir sur un site universitaire que sur réquisition du président. Le maintien de l’ordre universitaire est une lourde responsabilité, mais je tiens, sous le contrôle de la loi et de nos instances, à l’exercer pleinement, et à garantir ainsi le plein exercice des libertés académiques ».

  • À Brest, des Faucheurs volontaires bloquent une des entrées du port de commerce - Brest - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/a-brest-des-faucheurs-volontaires-bloquent-une-des-entrees-du-port-de-c

    Depuis 7 h, ce vendredi, à Brest, environ 80 Faucheurs volontaires bloquent les accès de l’entreprise Bunge, au port de commerce, afin de protester contre le commerce de soja OGM. Depuis une vingtaine de minutes, les camions bloqués passent par la 2e entrée.
    Les forces de police viennent d’informer les manifestants qu’elles ne toléraient pas leur présence. Leur évacuation paraît imminente.

  • Drame de Don Bosco : la mère demandait qu’on la protège, elle et ses enfants - Drame de Don Bosco à Landerneau - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/drame-de-don-bosco-la-mere-demandait-qu-on-la-protege-elle-et-ses-enfan


    Des voisins ont manifesté leur soutien en déposant des fleurs devant l’immeuble de la mère des enfants.
    Le Télégramme/Didier Déniel

    Mercredi matin, les corps d’un père et de ses enfants, jumeaux de 11 ans, ont été découverts à Landerneau. Le procureur de la République de Brest a annoncé, dans un communiqué, que deux plaintes avaient été déposées contre le père. D’après des voisins, cette dernière se sentait réellement en danger.

    On en sait davantage sur les circonstances du drame survenu dans la nuit de mardi à mercredi sur le parking de l’association Don Bosco, zone d’activité de Mescoat, à Landerneau. Un père de 57 ans a tué ses jumeaux, un garçon, Clément, et une fille, Mathilde. Cette dernière était scolarisée à l’institut médico-éducatif de cette ville. Il s’est ensuite donné la mort par pendaison.

    « Jamais condamné, ce père de famille était néanmoins connu de la justice, suite à deux plaintes déposées contre lui », détaille le procureur Jean-Philippe Récappé dans un communiqué. « La première l’avait été le 25 septembre 2017 pour appels téléphoniques malveillants. L’autre le 25 juin 2019 pour "menaces de mort indirectes sur mineur" lors d’une réunion à l’institut médico-éducatif de Landerneau ».

    Deux plaintes classées sans suite
    Ces deux procédures avaient été classées sans suite, les éléments recueillis « ne permettaient pas de caractériser pénalement une infraction », poursuit le procureur. Parallèlement, le juge aux affaires familiales de Brest avait ordonné une enquête sociale et une mesure d’expertise médico-psychologique.

    Toujours d’après le procureur, « les premières constatations révèlent que le garçon a été asphyxié par strangulation et que la fillette a été égorgée. Les enquêteurs ont trouvé à proximité de leurs corps deux couteaux et une cordelette ». Au domicile du père a été retrouvée « une lettre explicite sur ses intentions de mettre fin à la vie de ses enfants et de se suicider. Il y a exprimé sa rancœur à l’égard de sa fille handicapée, s’estimant défavorisé par rapport aux aides apportées à son ex-épouse ».

    Ce jeudi, dans le quartier de Bellevue, où vit la mère de Clément et Mathilde, c’était la consternation. « Les enfants étaient adorables, raconte cette voisine, la voix cassée par l’émotion. Clément faisait parfois des cookies, il nous en faisait profiter. Je le revois encore courir les jambes à son cou pour ne pas rater son bus. Toujours, il avait un geste de sympathie. Il était en sixième, il en était fier ».

    Une marche blanche
    Une autre voisine souligne, elle, que la mère était extrêmement angoissée ces derniers temps. « Son ex-compagnon lui avait dit qu’elle pouvait être fière d’être harcelée par lui. Quand je croisais son regard ça me glaçait le sang. Elle demandait simplement qu’on la protège, elle et ses enfants. Je suis effondrée ».

    La mère avait rencontré son ex-compagnon dans le cadre de cours de danse de société au Centre Social de Bellevue. Hier, des habitants ont déposé des fleurs à l’entrée de l’immeuble où elle réside. Une marche blanche devrait être organisée dans les prochains jours par l’association Les Bahamas, dans laquelle la mère a des responsabilités.

  • Où le trait de côte a-t-il le plus reculé en Bretagne ? - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/ou-le-trait-de-cote-a-t-il-le-plus-recule-en-bretagne-28-11-2019-124448


    Sur le littoral au large de Lampaul-Ploudalmézeau
    Le Télégramme/Le Télégramme/Esri, i-cubed, USDA, USGS, AEX, GeoEye, Getmapping, Aerogrid, IGN, IGP, UPR-EGP, and the GIS User Community

    S’adapter face au changement du littoral, c’est l’enjeu d’un rapport remis ce jeudi au gouvernement. Ces dernières décennies, le tracé de la côte a déjà fortement changé dans certaines zones de Bretagne.

    Sur fond de changement climatique, comment envisager l’avenir à proximité de la mer ? Voilà la question à laquelle doit répondre un rapport parlementaire remis ce jeudi à la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne. Sujet crucial : selon une étude qui vient de paraître, 300 millions de personnes sont menacées, à travers le monde, par les changements qui vont toucher ce tracé côtier. Et les projections sont d’autant plus préoccupantes que certaines transformations récentes de notre littoral sont déjà bien visibles.
    Le ministère de la Transition écologique surveille l’érosion du littoral à partir, notamment, de l’évolution du « #trait_de_côte ». Le trait de côte ? Il s’agit de la frontière entre la zone littorale et la terre toujours découverte, dans des conditions et coefficients de marée classiques. Les périodes comparées varient selon les zones. En Bretagne, elles vont d’un laps de temps de cinq à six décennies. Concrètement, les organismes de l’État comparent l’ancien tracé de la côte, et son tracé relevé le plus récemment. Cette association permet d’évaluer le nombre de mètres d’avancées ou de recul de la mer, zone par zone. En Bretagne, certaines zones précises affichent des reculs très marqués.

    La baie d’Audierne
    Parmi les zones les plus concernées : la bande littorale qui borde la baie d’Audierne (29). Entre 1952 et 2011, le recul va jusqu’à 1,8 mètre par an sur certains points. C’est notamment le cas à proximité de l’étang de Trunval, ainsi qu’au nord de la pointe de la Torche. Sur cette deuxième zone, le recul peut également atteindre 1,5 à 1,7 m par an.

    La Grève de Goulven
    Autre zone au recul moins marqué mais malgré tout notable : la Grève de Goulven, entre Plounéour-Trez et Plouescat (29). À proximité de Lanevez, le tracé a reculé de 0,7 à 1,20 mètre par an entre 1952 et 2009.

    Lampaul-Ploudalmézeau
    Sur la côte nord toujours, la baie de Lampaul-Ploudalmézeau marque aussi un recul notable, avec 500 à 700 mètres annuels de recul de 1952 à 2009.

    La Barre d’Étel
    Près d’Étel et Erdeven (56), la côte a reculé de 600 à 900 mètres autour des dunes d’Erdeven. Comme pour les exemples précédents, la morphologie de cette portion de la côte explique en partie cette évolution. L’étude Géolittoral souligne que les côtes basses sableuses représentent quatre cas sur dix des environnements naturels examinés, et qu’elles présentent les taux d’évolution les plus importants, à la fois en recul et en avancée de la côte.

    La modification du littoral n’est en effet par uniforme. Si la mer avance dans les terres à certains endroits, elle recule à d’autres. C’est le cas, par exemple, dans l’anse de Dinan, près de la presqu’île de Crozon (29). Malgré tout, sur l’ensemble de la France, près de 20 % du trait de côte naturel est en recul. Cela correspond à environ 30 km² de terre disparus sur une période de 50 ans. En Bretagne, le Finistère est le plus concerné : la surface perdue en cinquante ans, entre 1960 et 2010, y est estimée à plus d’un kilomètre carré.

    Et près de chez vous ?
    Explorez l’évolution du trait de côte en Bretagne sur les dernières décennies dans la carte interactive ci-dessous. Le tracé en pointillé représente l’ancien tracé côtier ; celui en jaune correspond au relevé le plus récent. Les aplats de couleur correspondent à l’importance du recul (en rouge) ou de l’avancée (en vert)
    https://www.letelegramme.fr/static/ftp/dossier/data/carte/trait-de-cote/index.html

  • À Arzon, en 2020, deux plages seront scrutées par les citoyens - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-arzon-en-2020-deux-plages-seront-scrutees-par-les-citoyens-27-11-2019

    Après Gâvres, au moins quatre autres plages du Morbihan devraient accueillir le dispositif CoastSnap en 2020. Les citoyens pourront ainsi aider les scientifiques à observer le trait de côte.

    Chaque mois, sur la plage de Gâvres, plus d’une quarantaine de clichés sont pris par des citoyens. Pas pour leur plaisir mais pour épauler les chercheurs du laboratoire de géosciences de l’Université de Bretagne Sud. Le dispositif CoastSnap ainsi installé sur cette côte fragile en avril 2018, permet, grâce à un petit boîtier métallique, de partager des images toujours prises du même endroit. 

    « Il s’agit du premier site en France où ce système d’observation par les citoyens a été développé », explique Mouncef Sedrati, enseignant-chercheur à l’UBS. « Depuis, nous avons été sollicités par l’observatoire du littoral aquitain et des scientifiques du Canada qui veulent développer ce système ».

    L’observatoire citoyen du littoral morbihannais veut dupliquer le dispositif #CoastSnap. Au moins quatre autres sites morbihannais doivent accueillir, à leur tour, ces boîtiers métalliques, à l’horizon 2020. « Il s’agit de plages vulnérables, comme le sont presque toutes les plages morbihannaises », précise le chercheur. Au moins deux projets doivent se concrétiser sur le territoire de Lorient agglomération et deux plages d’Arzon doivent aussi accueillir le dispositif : celle de Kerjouanno et celle de Port-Navalo. « J’y tiens absolument, affirme Roland Tabard, le maire. Oui, l’évolution du trait de côte m’inquiète à Port-Navalo. Nous sommes en zone submersible. Il faut anticiper et travailler sur le sujet ».
    […]
    Les sciences participatives se développent peu à peu dans le Morbihan. « En France, nous sommes en retard par rapport à des pays comme l’Angleterre, les Pays-Bas ou l’Australie », note Mouncef Sedrati. En 2014, une dizaine de personnes observaient les effets des algobox destinées à renforcer les dunes. Depuis, la création de l’observatoire citoyen du littoral morbihannais permet de mobiliser une cinquantaine de bénévoles. L’enjeu est de fédérer au-delà, notamment via les associations. « Il faut unir nos forces pour mieux comprendre le littoral », estime Mouncef Sedrati.

  • Hydrogène renouvelable : la Bretagne veut doper sa filière
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/hydrogene-renouvelable-la-bretagne-veut-doper-sa-filiere-833687.html


    Le catamaran Energy Observer, propulsé aux énergies renouvelables, poursuivra sa route jusqu’en 2022.
    Crédits : Jérémy Bidon/Energy Observer Developments

    Cent quatre-vingt-dix acteurs engagés dans des projets de production et d’usage d’hydrogène vert ont été identifiés en Bretagne. Pour accompagner cette filière, la Région émettra une feuille de route courant 2020.

    En juillet dernier, Energy Observer, le premier navire à hydrogène décarboné (pas issu du pétrole ou du gaz naturel), mis au point à Saint-Malo, a lancé sa filiale, Energy Observer Developments. Objectif : déployer de l’hydrogène propre sur l’ensemble du territoire, en particulier maritime, et recruter à terme 200 techniciens et ingénieurs.

    Outre l’odyssée pour le futur que le navire accomplira jusqu’en 2022, ce projet positionne Energy Observer parmi les 190 acteurs recensés sur le territoire breton. Dévoilée en octobre par la Région Bretagne, son agence économique Bretagne Développement Innovation (BDI) ainsi que l’Ademe, une étude établit les potentiels bretons de production et d’usage de l’hydrogène « vert » à l’horizon 2050.

    Localement, des écosystèmes associant territoire, infrastructures et usages se mettent en place. Dans le cadre de sa Breizh COP, la Région souhaiterait donc structurer cette filière afin de développer l’hydrogène renouvelable pour sa transition énergétique. En matière de transports notamment. « En Europe, la Bretagne est l’une des rares régions en mesure de bâtir une véritable filière, analyse André Crocq,...

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    • Hydrogène. « Un potentiel énorme en Bretagne » - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-un-potentiel-enorme-en-bretagne-27-10-2019-12419190.php

      Christophe Le Visage, expert en énergies marines et membre d’ERH2 Bretagne, estime que la Bretagne possède un potentiel énorme de production d’hydrogène à partir d‘éolien flottant.

      Quelle est l’ampleur d’un tel potentiel ?
      Il faut d’abord préciser que les énergies marines sont une réponse potentielle à tous les besoins énergétiques de l’humanité. L’océan est, en effet, le plus gros capteur solaire du monde, ce qui génère des vagues, des courants, du vent et de la chaleur, soit une énergie faramineuse et inépuisable, représentant chaque jour plus de 2 000 fois nos besoins. De par sa surface maritime et sa situation à la pointe occidentale, la Bretagne recèle un potentiel supérieur à ses besoins, l’un des plus importants d’Europe, avec notamment de vastes zones ventées que l’on pourrait exploiter à 40-50 kilomètres au large des Côtes-d’Armor, du Finistère-sud ou du Morbihan.

      De quelle façon ?
      L’hydrolien est compliqué et son potentiel limité. On ne sait pas encore domestiquer la houle ni les vagues. La chaleur est sous les tropiques… À court terme, la valorisation des énergies marines passe donc essentiellement par la production électrique par l’éolien flottant. Transformée en hydrogène, qui présente l’énorme avantage de pouvoir être stocké, cette énergie pourrait même, dans le futur, alimenter directement des bateaux fonctionnant avec des piles à combustible à partir de plateformes de production en mer. En effet, le transport maritime vise à long terme le « zéro émission », et l’hydrogène est une option sérieuse. Dans les dix-vingt ans, la Bretagne pourrait ainsi devenir une grosse station-service en hydrogène pour les navires de passage.

      Quels sont ou pourraient être les freins ?
      Techniquement, on sait faire, qu’il s’agisse d’éolien ou d’hydrogène. Le partage de l’espace maritime, notamment avec les pêcheurs, n’est pas un problème insoluble. En revanche, le frein pourrait être politique. Il faudra, en effet, une stratégie ambitieuse si l’on veut développer les énergies renouvelables, et notamment une filière hydrogène. Car cela pourrait remettre en cause le système français actuel de production et de distribution centralisées d’électricité et de gaz. C’est une vraie révolution, un changement de paradigme qui impose un débat de fond sur la mobilité et les énergies au lieu de décisions prises sans vrai débat, comme c’est trop souvent le cas en la matière.

    • Hydrogène. Le « pétrole vert » de la Bretagne - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne-27-10-2019-12419183.php


      Jo Brohan, président de Morbihan Énergies, est un partisans convaincu de l’hydrogène.L’auto à pile à combustible hydrogène du syndicat a parcouru 30 000 km en deux ans.
      Photo Hervé Queillé

      C’est parti. Américains, Japonais, Chinois et… Français, tous se lancent dans l’hydrogène « vert » puisqu’il faut de l’électricité pour le produire. Forte de son énorme potentiel en énergies marines renouvelables, la Bretagne pourrait devenir l’un des producteurs mondiaux d’hydrogène « écolo ». Pour Morbihan Énergies, c’est même déjà une réalité.
      « Je roule avec le soleil du Morbihan et je ne rejette que de l’eau ». Ce joyeux slogan, affiché sur une Hyundai à hydrogène, témoigne à la fois de l’engagement et de la méthode douce choisie par le syndicat départemental d’énergies du Morbihan pour promouvoir cette énergie écologique. Écologique, « à condition qu’on le fabrique à partir d’énergies renouvelables », souligne, avec conviction, Jo Brohan, président de Morbihan Énergies.

      Issu des énergies renouvelables
      Il y a six ans, le syndicat commence par financer l’installation de bornes de recharge électrique dans 200 communes. « Il fallait rassurer les gens, qu’ils aient l’assurance de ne pas tomber en panne sèche en pleine campagne », insiste Jo Brohan. La création de trois stations-service de gaz naturel (à Vannes, bientôt Pontivy puis Lorient) répond, elle, à la volonté de favoriser les livraisons en centre-ville en réduisant les émissions de particules. Quant à l’hydrogène, « on se demandait que faire du surplus d’électricité produit par la toiture de notre siège, explique le président de Morbihan Énergies. La solution était de la stocker en fabriquant de l’hydrogène ». Un électrolyseur est donc installé sur le site vannetais en 2017.

      L’hydrogène produit alimente ainsi la Hyundai acquise par le syndicat. L’auto a déjà parcouru 30 000 kilomètres pour sensibiliser entreprises, collectivités et particuliers. « On la prête dès qu’on peut ». L’essai est convaincant : l’auto est aussi silencieuse et performante qu’un véhicule électrique animé par des batteries mais offre les avantages d’être rechargeable en cinq minutes, d’avoir une autonomie moyenne de 500 kilomètres et de n’avoir qu’une seule batterie tampon. D’où un gain de poids et un impact écologique moindre.

      Une station-service à Vannes
      Mais cette auto n’est qu’une vitrine, un premier pas vers un usage généralisé de l’hydrogène « vert ». Morbihan Énergies va créer une station-service à Vannes, en partenariat avec Michelin, qui a une usine toute proche, et Engie. « Le manufacturier a besoin d’hydrogène dans son process de fabrication. Plutôt que d‘en faire venir par camions des raffineries, comme aujourd’hui, autant le produire sur place de façon verte et également d’en faire profiter les automobilistes ».

      Car les automobilistes pourront bénéficier d’aides à l’achat de véhicules grâce au label « Territoire d’hydrogène », octroyé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Ce qui permet aussi l’octroi de subventions pour la création d’unités de production. Le syndicat travaille, en effet, avec des industriels, des entreprises, des collectivités et des chercheurs sur de petites unités de fabrication d’hydrogène à partir de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes. Des ombrières sur les parkings pourraient ainsi alimenter en hydrogène la ligne ferroviaire Auray-Quiberon. À plus long terme, l’ambition est d’assurer les liaisons entre les îles du golfe du Morbihan avec des bateaux à hydrogène.

      Territoire d’innovation
      Mais, aussi prometteur que soit ce combustible, cette transition énergétique ne passera que par l’adhésion de la population, assure le président de Morbihan Énergies. « Par exemple, l’éolien a mauvaise presse. Mais si on démontre qu’on est autonome au bénéfice du territoire et que ce n’est pas pour faire du fric, ce sera différent. Tout est affaire de pédagogie ». Il en faudra aussi pour convaincre que l’hydrogène n’est pas dangereux. Pas plus, en tout cas, que les millions de véhicules qui roulent tous les jours avec une « bombe » à bord : le réservoir d’essence ou de gazole.

      Quoi qu’il en soit, le syndicat va bénéficier de moyens supplémentaires pour remplir sa mission de « passeur » d’hydrogène. Il vient d’être retenu par le gouvernement comme l’un des 24 territoires d’innovation, un programme de 150 millions d’euros de subventions et de 300 millions d’investissements.

      Un plan breton hydrogène 2030
      Plus spécifiquement, l’ex-ministre Nicolas Hulot a lancé un plan national hydrogène en juin 2018 (†) . Objectif : 10 % d’hydrogène français à partir d’énergies renouvelables pour 2023. La Région Bretagne, de son côté, vient de mettre à l’étude un plan hydrogène 2030. Des initiatives que salue Bruno Mansuy, président d’ERH2 Bretagne, cluster associant chercheurs et entreprises pour la promotion et le développement de l’hydrogène et des piles à combustibles. « Depuis dix ans, nous sensibilisons politiques et industriels bretons à l’hydrogène et cela semble porter ses fruits. Nous espérons que de nombreux projets voient le jour d’ici peu ».
      En tout cas, dès la fin 2020, à Vannes, on pourra remplir son réservoir d’hydrogène breton vert. Le début d’une révolution énergétique qui dépasse le domaine des mobilités : « L’intérêt principal, à terme, est que l’Europe s’affranchisse des produits pétroliers et gaziers importés en produisant de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables sur son territoire », souligne Bruno Mansuy.

      (†) Des programmes européens existent depuis 2002.

  • Glyphosate dans les urines. Des tests à la fiabilité contestée - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/glyphosate-dans-les-urines-des-tests-a-la-fiabilite-contestee-03-11-201

    Les résultats des tests d’urine menés par les agriculteurs de la FNSEA et les pisseurs involontaires pour mesurer leur exposition au glyphosate se révèlent diamétralement opposés. Pourquoi ? Qui dit vrai ? Une enquête du Mensuel du Morbihan répond à ces questions.

    Comment des agriculteurs, qui utilisent régulièrement des pesticides, peuvent-ils avoir des taux de glyphosate dans leur urine très inférieurs à ceux des citoyens participants à des pisseries involontaires partout en France ? L’une de ces deux catégories de testeurs trompe-t-elle son monde pour servir sa cause ?

    Le Mensuel du Morbihan a enquêté pour répondre à ces deux questions. Deux journalistes, Laure Le Fur et Thomas Woloch, se sont mués en cobayes. Ils ont soumis leur urine aux deux laboratoires utilisés par les agriculteurs de la FNSEA et les pisseurs.

    Respectivement, le CHU de Limoges et le laboratoire allemand BioCheck. Les échantillons ont été prélevés au même moment en respectant les protocoles requis. Dix jours plus tard, le verdict est tombé. D’abord avec les résultats de BioCheck : 0,90 ng/ml de glyphosate ont été trouvés dans les urines de Laure et 2,48 ng/ml dans celles de Thomas.

    Puis, sont arrivés les résultats du CHU de Limoges. Et là, soulagement. Les collègues se sont retrouvés tous deux en dessous du seuil de détection du labo fixé à 0,05 ng/ml ! Comment deux organismes certifiés peuvent-ils donner des résultats si différents ?
    Les deux labos utilisent des analyses différentes. Le CHU de Limoges privilégie la chromatographie couplée à la spectrométrie de masse. De son côté, BioCheck applique la méthode Elisa, qui se sert de la spécificité des anticorps pour détecter des molécules.

    L’un est-il plus fiable que l’autre ? Le Mensuel a multiplié les avis d’experts et s’est intéressé aux deux labos. Il révèle notamment que la méthode utilisée par BioCheck laisse sceptique la communauté scientifique. Sur le plan éthique, le labo n’est pas exempt de reproches non plus. Sa cofondatrice, Monika Krüger, s’est clairement exprimée dans la presse allemande pour le retrait de la molécule du marché. « Pour être à jour » de connaissances sur le danger des phytos, BioCheck accompagne aussi ses résultats d’une notice invitant les testeurs à consulter un site Internet allemand, dont le titre, traduit en français, signifie : « Pesticide poison mortel non merci ». De quoi nourrir des doutes sur l’impartialité du labo, utilisée par les pisseurs… Une méfiance assumée par certains de leurs responsables, cités dans l’enquête.

    • Glyphosate dans les urines. Labocea ne veut pas du test Elisa - Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/glyphosate-dans-les-urines-labocea-ne-veut-pas-du-test-elisa-03-11-2019

      Pour détecter la présence de glyphosate dans les urines, le laboratoire public breton Labocea préfère la technique de la chromatographie-spectrométrie au test allemand Elisa. Le match est serré entre les deux méthodes.

      Une neutralité revendiquée. À ceux qui douteraient de son impartialité et préféreraient s’adresser à un labo étranger, Labocea rappelle qu’il est issu du regroupement des laboratoires publics de Brest, Quimper, Ploufragan (22), Fougères (35) et Combourg. Et que son service des « micropolluants organiques » est accrédité par le Cofrac (†), gage de rigueur scientifique. La recherche de glyphosate dans les urines humaines se fait depuis dix ans sur le site brestois de Labocea où la capacité d’analyse est de 100 échantillons par semaine. L’État et les collectivités territoriales, mais aussi les professionnels et les particuliers constituent la clientèle du labo. D’où un champ d’activité très vaste qui amène Labocea à rechercher aussi bien la présence de contaminants chimiques chez les humains, que des traces de l’ESB (vache folle) chez les bovins, de mycotoxines dans les céréales ou de contamination dans les eaux de baignade, etc.

      Avantages et inconvénients des méthodes. Alors que le laboratoire allemand Biocheck met en avant la rapidité et le faible coût de son test Elisa, Labocea annonce un délai de quinze jours ouvrés pour présenter le résultat et une facture proportionnellement plus lourde. La raison ? La méthode de la chromatographie-spectrométrie de masse utilisée à Brest nécessite un travail long et minutieux de préparation des échantillons avant de procéder avec précision à la séparation, la quantification et l’identification des molécules présentes. Mais elle présente l’avantage d’être adaptée à l’urine. Tandis que le test Elisa est initialement conçu pour l’eau, « une matrice beaucoup moins complexe » souligne Sophie Goulitquer, chef du service des micropolluants. À Labocea, on remarque, par ailleurs que le test du labo allemand se sert de « la spécificité des anticorps » créés en réaction au pesticide pour détecter la présence des molécules de glyphosate. D’où, « un risque élevé de faux positifs » liés à la présence de molécules de la même famille que le glyphosate.

      Près de 100 % de tests positifs pour Elisa. Au bout du compte, les résultats des deux labos sont très différents. Faut-il en déduire pour autant que le test du labo allemand n’est pas fiable ? À Labocea, on se garde bien de toute conclusion en ce sens. D’ailleurs, le labo breton n’hésite pas à mettre au crédit de Biocheck la capacité d’Elisa à révéler de bien plus faibles quantités de glyphosate (0,075 microgramme par litre). Ce qui est impossible avec la chromatographie-spectrographie. Tant que l’Europe n’aura pas tranché entre les techniques ni établi de normes communes à tous les pays, le débat restera ouvert.

      (†) Le Comité français d’accréditation est une association chargée de délivrer les accréditations aux organismes intervenant dans l’évaluation de la conformité en France.

    • Glyphosate. Pisser avant de porter plainte - Concarneau - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau/glyphosate-pisser-avant-de-porter-plainte-06-10-2019-12401219.php


      Les participants attendent désormais de connaître leur taux de glyphosate. Les résultats devraient être connus d’ici une quinzaine de jours.

      Prélever des échantillons d’urine pour savoir s’ils contiennent des traces de glyphosate. Voilà l’objectif de la première « pisserie » organisée en Pays de Concarneau, samedi matin. Un rendez-vous organisé par Pig BZH, pour Pisseurs involontaires de glyphosate. Et qui a attiré 45 volontaires.

      « Ça y est ? T’as pissé ? ». Ambiance bon enfant, au petit matin, samedi, dans le hall d’accueil du Sterenn, à Trégunc. Les plus pessimistes auraient pu craindre la présence d’un comité d’accueil peu attentionné, composé notamment d’agriculteurs récalcitrants. Il n’en a rien été. L’opération pilotée par les relais concarnois, trégunois et névéziens de l’association Pig BZH (issue de l’association nationale Campagne Glyphosate) a pu se dérouler sans heurt.

      Tout le monde est contaminé à son insu.

      Au programme de la matinée, une « pisserie » géante, à laquelle 45 volontaires, hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, sont venus participer. Objectif du groupe : « Déceler le taux de glyphosate dans les urines », résume Thomas, adhérent de Pig BZH. Avant de rappeler que neuf « pisseries » similaires ont déjà été organisées dans le Finistère ; 22 sur toute la Bretagne.

      Les participants attendent désormais de connaître leur taux de glyphosate. Les résultats devraient être connus d’ici une quinzaine de jours.
      […]

      Pratique
      Les « pisseries » se poursuivent. Les personnes souhaitant y participer peuvent s’inscrire directement sur le blog de l’association bretonne : pig.log.bzh

  • Extractions judiciaires. Désormais à la charge de la pénitentiaire - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/extractions-judiciaires-desormais-a-la-charge-de-la-penitentiaire-03-11


    Photo : Yves Madec

    L’organisation des extractions judiciaires - les transferts de détenus entre la prison et le tribunal - relève, à partir de ce lundi, de la seule administration pénitentiaire, au terme d’une réforme de 2010 qui a engendré de nombreux dysfonctionnements.

    Avant la réforme de 2010, les transferts de détenus étaient gérés par les gendarmes et les policiers. Désormais, ils dépendent de l’administration pénitentiaire. Le passage de relais, qui a été progressif, s’achève ce lundi.

    Mais cette réforme a créé des dysfonctionnements, notamment parce que dans un premier temps, les besoins avaient été sous-estimés. Le nombre d’emplois nécessaires avait initialement été évalué à 800 équivalents temps plein (ETP). L’administration pénitentiaire y consacre désormais 1 800 postes.

    En 2016, 21 % des transferts judiciaires n’avaient pu avoir lieu, particulièrement en Bretagne. La situation s’est, depuis, globalement améliorée. En 2017 et 2018, ce taux de carence est passé à 12 %. Sur les huit premiers mois de 2019, 10 % des transferts judiciaires n’ont pu avoir lieu, avec de fortes disparités géographiques : 24 % dans la région de Lyon, 23 % dans celle de Rennes, mais 1 % en Ile-de-France, selon les chiffres de la Chancellerie.
    Les effectifs seront mieux répartis sur le territoire pour assurer les transports de proximité, promet cette dernière.
    […]
    Et des « situations absurdes perdurent », selon l’USM : ainsi, à Mende (Lozère), alors que le tribunal ne se trouve qu’à une centaine de mètres de la maison d’arrêt, les extractions sont confiées à des agents spécialisés venus de Béziers ou de Nîmes, à plus de deux heures de route.

    Le principal danger pour les escortes judiciaires vient de l’extérieur. Une escorte a ainsi été attaquée, en janvier, à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône : un commando armé a tiré sur le fourgon permettant l’évasion d’un détenu. « Un jour ou l’autre, on sera attaqué. On le sait », craint Mickaël, agent chargé des extractions judiciaires de Meaux (Seine-et-Marne). « Nous sommes vulnérables. Nous n’avons pas les murs (de la prison, ndlr) pour nous protéger », explique-t-il.

  • Justice. Fañch peut garder son tilde, définitivement - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/justice-fanch-peut-garder-son-tilde-definitivement-17-10-2019-12411618.


    Fañch entouré de son père Jean-Christophe Bernard, et sa mère.
    Le Télégramme

    La Cour de cassation a rejeté le pourvoi qui réclamait l’annulation du tilde sur le prénom Fañch. Une décision qui réjouit les parents du petit garçon de 2 ans et demi.

    La Cour de cassation a jugé irrecevable jeudi le pourvoi en cassation formé par le parquet général de Rennes contre un arrêt de la cour d’appel autorisant le petit Fañch à garder son tilde (~), un signe utilisé dans les prénoms bretons. « Le pourvoi n’est pas recevable », écrit la cour dans sa décision de jeudi, consultée par l’AFP. « Le parquet général s’est pris les pieds dans le tapis », a estimé Jean-René Kerloc’h, avocat de la famille de Fañch, 2 ans et demi, expliquant cette décision par un « vice de forme ». « L’arrêt de la cour d’appel de Rennes devient définitif. Maintenant, il va être difficile de refuser le tilde à un autre enfant », a ajouté l’avocat.

    Après la naissance de Fañch le 11 mai 2017, l’officier d’état civil de Quimper (Finistère) avait refusé de retenir la graphie bretonne, avant d’être désavoué par l’adjointe au maire, Isabelle Le Bal (MoDem). Le procureur avait alors saisi le tribunal de Quimper au nom du respect de la langue française. En septembre 2017, le tribunal avait estimé qu’autoriser le tilde revenait « à rompre la volonté de notre État de droit de maintenir l’unité du pays et l’égalité sans distinction d’origine ». Il avait notamment appuyé sa décision sur une circulaire ministérielle de 2014, qui établit une liste limitative de seize signes (accent, tréma, cédille, etc.) « connus de la langue française », pouvant être utilisés dans l’état civil.

    Un jugement finalement infirmé par la cour d’appel de Rennes, qui a estimé en novembre 2018 que le tilde ne portait pas atteinte « au principe de rédaction des actes publics en langue française ». Elle a souligné que le tilde n’était « pas inconnu de la langue française », puisqu’il figurait dans plusieurs dictionnaires avec les mots « cañon » ou « Doña » mais aussi dans des décrets de nomination comme celui de l’actuel secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez à différents postes préfectoraux. Le procureur général de Rennes avait décidé de se pourvoir en cassation « compte tenu des éventuelles répercussions nationales de l’arrêt ».

    « On va enfin pouvoir passer à autre chose ! », s’est réjoui jeudi Jean-Christophe Bernard, père de Fañch, à l’annonce de la décision de la Cour de cassation. L’affaire a mobilisé les élus bretons, toutes étiquettes politiques confondues, qui ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de modifier la circulaire de 2014. Elle a connu un écho jusqu’au Pays Basque ou en Espagne, où le tilde est largement répandu dans les noms propres. « Nous, juristes, sommes un peu frustrés du débat sur le fond », a souligné Me Kerloc’h, tout en se disant « pleinement satisfait que l’affaire se termine bien » pour ses clients.

    En février, lors d’une visite du Premier ministre Édouard Philippe à Rennes, l’État avait promis d’engager une réflexion sur les « conditions d’intégration des signes diacritiques dans l’état civil », dont fait partie le tilde.

    La réaction d’Isabelle Le Bal Contactée, Isabelle Le Bal, première adjointe au maire de Quimper, et, dès le départ en pointe pour la défense du tilde, ne cachait pas sa satisfaction jeudi après-midi : « La ville de Quimper a été précurseur d’un état-civil qui fait prévaloir la liberté de choix d’un prénom et la liberté des familles si ça ne nuit pas à l’intérêt de l’enfant. Le « ñ » ne nuit pas, bien au contraire, à l’intérêt de Fañch ! La langue bretonne est reconnue. La ville de Quimper a été à l’avant-garde d’un état-civil européen qui respecte les libertés linguistiques régionales. Je suis fière que la Ville de Quimper ait participé à ce combat. Nous avons gagné une liberté fondamentale ! »

  • Navires câbliers. Tractations en coulisses - Brest - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/navires-cabliers-tractations-en-coulisses-16-10-2019-12409473.php


    Le Pierre-de-Fermat est l’un des navires d’Orange marine basé à Brest. Un rapprochement avec Alcatel le ferait-il partir pour Calais ?
    Photo Claude Prigent

    L’explosion des données numériques et la soif des géants du web (Gafa) ont mis en lumière les tractations auxquelles se livrent les opérateurs maritimes pour défendre leur souveraineté sur ces autoroutes invisibles que sont les câbles sous-marins.

    Le sujet est sensible, pour ne pas dire stratégique ! Peu d’éléments ressortent de la tractation à haut niveau que se livrent Orange Marine d’une part, Alcatel Submarine Networks (ASN) de l’autre. Les câbles sous-marins posés et réparés par les navires français revêtent en effet une importance capitale à l’heure de la communication mondiale et du tout internet. Courant 2013, l’ancienne députée de Brest, Patricia Adam, alors présidente de la commission de la Défense, était montée au créneau pour rappeler l’intérêt stratégique de cette mission. Sa demande de placer l’entreprise sous statut d’Opérateur d’intérêt vital avait été soutenue par les ministres de l’époque mais n’avait pas abouti. Une première tentative de rapprochement entre Orange et ASN était tombée à l’eau. Un peu plus tard, ce dernier décrochait le statut d’opérateur d’intérêt vital mais pas la branche maritime d’Orange.

    Les discussions sont reparties de plus belle entre Orange et Alcatel Submarine Networks, société rachetée par Nokia en 2016, elle-même détenue par Microsoft et ses capitaux américains. L’État français, Orange et BPI France chercheraient à entrer dans le capital ou à racheter ASN qui ne semblait pas intéresser plus que cela Nokia lors du rachat d’Alcatel.

    Sauf qu’aujourd’hui, les besoins débordant des Gafa ont changé la donne avec de précieuses technologies détenues par ASN et de juteux contrats à venir de la part de ces géants de l’informatique désireux de développer leurs propres autoroutes de données. En mai dernier, nos confrères de La Tribune décryptaient l’attachement de Nokia pour la technologie maîtrisée par ASN en rappelant les besoins des Gafa de relier par la mer les câbles terrestres de leurs puissants centres de données.

    Sur le terrain et à bord des trois navires d’Orange basés à Brest ou à la Seyne-sur-Mer (Pierre-de-Fermat, Raymond-Croze et René-Descartes), on craint que cette entrée en capital d’Orange n’entraîne une fusion des deux groupes, avec la redéfinition d’un tout nouveau schéma économique. Que cette fusion entraîne une perte d’emplois et une modification de l’armement. Aujourd’hui, Orange est son propre amateur alors qu’Alcatel s’appuie sur le groupe Dreyfus pour la gestion de ses navires. Enfin, les syndicats de FT Marine, plutôt unis sur le sujet, inversent volontiers le point de vue de l’État français en agitant la perte de contrôle et de souveraineté de cette activité en cas d’entrée dans le capital d’Alcatel, avec fusion des savoir-faire et des compétences. « Et si les Américains mettaient la main sur ce domaine d’activité ou en tout cas, si la France perdait le contrôle de la pose et de l’entretien de ces autoroutes de l’information ? ».
    Le spectre des fonds de pension américains qui ont déjà tenté d’infiltrer Orange est également évoqué par les syndicats mobilisés jusqu’au plan judiciaire (une procédure a bloqué un premier rapprochement entre les deux sociétés).

    Selon Christophe Besnard, délégué syndical Sud Orange, secrétaire adjoint du CE FT Marine, « On est sur un schéma comparable à Alstom ». Il ajoute qu’« on a vidé la trésorerie de FT Marine et son « cash-flow » pour la fragiliser et l’exposer ainsi, une fois vulnérable, à une éventuelle vente ». « Le P-DG du Groupe Orange ne cesse de battre le chaud et le froid vis-à-vis d’Alcatel ». « Il alterne entre sa volonté de racheter ASN et l’affirmation de n’avoir aucune intention de rachat », observe-t-il.
    Sollicité sur le sujet, le patron d’Orange, Stéphane Richard, se garde de commenter les discussions engagées au plus haut niveau. La ligne reste donc coupée du côté d’Orange, pendant que les salariés s’interrogent fortement sur leur avenir et sur les conséquences de ce rapprochement entre deux concurrents historiques.

  • Centre du Mané. Finies les classes de mer, place à l’hôtellerie de luxe - Quiberon - LeTelegramme.fr (26/09/19)
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/centre-du-mane-finies-les-classes-de-mer-place-a-l-hotellerie-de-luxe-2

    C’est donc confirmé : c’est bien tout le quartier du port Haliguen qui va changer. Ainsi le centre du Mané, vaste bâtisse de 130 places qui surplombe le port, va changer de propriétaire. Auparavant géré par les Pep 56 (Pupilles de l’enseignement public du Morbihan), il accueillait notamment des classes de mer. Un grand groupe hôtelier vient de le racheter et va le réaménager afin de proposer, dans quelques mois, une hôtellerie haut de gamme.

  • Quiberon. Camping du Goviro : « Les campeurs devront changer leurs habitudes » - Quiberon - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/goviro-les-campeurs-devront-changer-leurs-habitudes-03-10-2019-12399596


    image:
    Quiberon. Camping du Goviro : « Les campeurs devront changer leurs habitudes »
    Le Télégramme/Gwen Rastoll

    Il n’aura échappé à personne que l’été quiberonnais avait été plutôt agité, du côté du camping du Goviro. Depuis juillet, les campeurs ont manifesté leur hostilité au projet de transformation du camping familial deux étoiles en site pour bungalows cinq étoiles. Malgré la fin de l’été, la contestation n’a pas disparu. De nouvelles opérations sont programmées et l’opposition a décidé de lancer des recours… Le maire, Bernard Hilliet, fait le point.

    Que répondez-vous aux arguments des campeurs qui s’étonnent que les bénéfices de l’ensemble des sites de camping (Goviro, Kerné et son aire de camping-car), soient réaffectés pour combler les déficits du budget de l’aérodrome et du cinéma ?
    C’est un raccourci trompeur. Je crois qu’on part d’une mauvaise interprétation. La Ville a un budget principal, et des budgets annexes, dans lesquels on retrouve le budget du cinéma, de la criée et de l’aérodrome. Il est vrai que les campings dégagent un excédent (de 230 000 euros), qui est évidemment réinjecté dans le budget principal. Ce budget principal a été utilisé pour absorber les investissements réalisés auparavant sur la criée et l’aérodrome.

    Comprenez-vous qu’on puisse s’étonner que le camping du Goviro, qui engendre des bénéfices, soit resté des années dans son « jus », sans aucun investissement de la mairie ? Vous aviez vous-même évoqué « l’état de décrépitude avancé du camping »…
    C’est vrai. L’état des sanitaires est déplorable et les installations ne sont pas à la hauteur. Nous voulions changer cela. Quand nous sommes arrivés, avec l’équipe, nous avons fait le constat que « proposer » du camping, c’est un métier. Nous avons donc lancé un appel d’offres en 2015, à l’issue duquel nous avons retenu un candidat… Qui nous a finalement laissés en plan. On a donc relancé un nouvel appel d’offres, avec un cahier des charges bien précis…

    Un cahier des charges qui impose une montée en gamme et ferme aussi la porte aux anciens campeurs, qui ne peuvent se permettre de s’installer pour l’été dans un camping cinq étoiles…
    L’offre touristique est en train d’évoluer très vite. Je crois que le camping du Goviro, avec ses emplacements « nus », correspond plus à ce qui se faisait dans les années 70… Nous avons pris en compte les demandes des gens qui veulent un hébergement de qualité, plus de confort… Je comprends que les gens aient pris des habitudes sur ce camping, nous ne leur fermons pas la porte de Quiberon. Ils devront juste changer leurs habitudes : il existe d’autres campings qui peuvent les accueillir sur Quiberon et sur la presqu’île…

    Mais ces autres campings ne proposent pas les mêmes tarifs… Et ne correspondent pas à ce que recherchent les campeurs du Goviro. Le camping de Kerné n’est pas installé en face de la plage mais à proximité de la Côte sauvage, où il n’est pas vraiment recommandé de se baigner…
    Pour ce qui est des tarifs, le camping du Goviro, c’est 26 € pour un emplacement de quatre personnes et l’électricité, en haute saison. Pour les mêmes conditions, celui de Beauséjour affiche 29,70 €. Quant au camping de Kerné, les campeurs peuvent s’y installer pour 24,90 €, toujours sur les mêmes bases. Nous sommes ouverts à la discussion. On peut aussi imaginer proposer une navette gratuite l’été (1 € actuellement) pour que les campeurs de Kerné rejoignent le centre-ville et la plage. Il y a des solutions à trouver.

    Les fouilles préventives, qui pourraient être menées par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), pourraient néanmoins retarder de plusieurs mois, voire de plusieurs années, le projet qui s’installe sur un site d’un intérêt remarquable…
    Je ne suis pas si sûr. Ce sont des bungalows qui devraient être installés, et ils ne nécessiteront pas de fondations. Il n’y a que les emplacements du futur accueil, qui remplacera l’actuel, et de la piscine qui devront s’accompagner de fouilles. Je ne pense pas que cela prendra des années, même si nous avons conscience de l’intérêt du site.

    Que pensez-vous des recours déposés par l’opposition ?
    Ils auraient été déposés il y a une semaine, sans que l’opposition ne nous en informe. Nous n’avons pas eu de retour du tribunal administratif. Il est donc difficile de s’exprimer sur quelque chose dont on n’a pas connaissance… Mais à ce que j’ai pu comprendre, ils ne me paraissent pas vraiment de nature à déstabiliser le projet.

  • Transports. L’axe Auray-Belle-Ile (enfin) sur les rails - Auray - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/transports-l-axe-auray-belle-ile-enfin-sur-les-rails-27-09-2019-1239469


    Les élus communautaires découvrent la nouvelle capitainerie qui accueille les visiteurs dans le port d’Hoëdic.
    Le Télégramme/Gwen Rastoll

    Ne pas se contenter du #Tire-Bouchon pendant la période estivale mais proposer un vrai service aux travailleurs de la presqu’île et aux habitants du pays d’Auray. On en parle depuis longtemps. Selon Fabrice Robelet (Brec’h), vice-président en charge des transports, ce n’est plus une vue de l’esprit. L’idée pourrait prendre corps et aurait même été avancée par le préfet. Les choses avancent enfin. Pas à la vitesse d’un TGV, mais elles avancent : SNCF Réseau a récemment alerté le conseil régional de Bretagne (autorité organisatrice du service ferroviaire) de la nécessité d’investir à moyen terme pour le maintien du service de ligne ferroviaire entre la gare d’Auray et celle de Quiberon, exploitée chaque année de juin à septembre. Mais si toutes les routes mènent à la presqu’île, le futur axe de transport ne se fera pas en un jour. « Nous ne sommes ni gestionnaires, ni propriétaires de la ligne (c’est SNCF Réseau) », a rappelé le président de la communauté de communes Philippe Le Ray. « Il faut porter le projet collectivement. Les services de l’État vont nous accompagner, cela permettra d’éviter des décisions qui pourraient bloquer le projet, sur des textes que nous n’aurions pas pris en compte ». Réseau routier, busway, véhicules à hydrogène, transports autonomes, tram train, bus électrique ou au gaz naturel, solution ferroviaire, stationnement à l’entrée de la presqu’île, liaisons maritimes… Tout est possible selon Philippe Le Ray : « Il s’agit de faire table rase et de ne pas se donner un périmètre trop contraint ». La communauté de communes va dégager 240 000 € pour répondre à quelques questions : comment désengorger la presqu’île de Quiberon et fluidifier la circulation des biens et des personnes ? Comment conjuguer tous les usages et tous les publics ? Quels services en été, en hiver, à l’intersaison ? Comment assurer la continuité territoriale et la desserte des îles ? L’investissement sera conséquent. « Aqta a obtenu de la Région et de l’État un financement à hauteur de 120 000 € chacun, 60 000 € restant à la charge de la communauté de communes, pour lancer une étude de 18 mois. Elle dessinera trois scénarios d’intermodalités (potentiels d’usagers, adaptation à la saisonnalité, impacts environnementaux et urbanistiques, estimations financières…) et à un plan d’actions.


    Rentrée studieuse dans le fort d’Hoëdic pour les élus communautaires.
    Le Télégramme/Gwen Rastoll

  • Façade maritime. Une cartographie des usages - Bretagne - LeTelegramme.fr

    https://www.letelegramme.fr/bretagne/facade-maritime-une-cartographie-des-usages-24-09-2019-12391763.php

    Comment arbitrer les conflits d’usage entre la pêche, les parcs éoliens, le nautisme, le transport de marchandises, tout en préservant l’environnement ? Les réponses seront désormais à chercher dans le premier « Document stratégique de la façade Nord Atlantique - Manche Ouest ». Il repose sur une cartographie fixant les vocations prioritaires zone par zone.

    #cartographie #façade_maritime #mer #pêche

  • Arabie. Macron, Merkel et Johnson accusent l’Iran d’être « responsable » de l’attaque - Monde - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/monde/arabie-macron-merkel-et-johnson-accusent-l-iran-d-etre-responsable-de-l


    AFP

    Les dirigeants français, allemand et britannique, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson, ont accusé, ce lundi, l’Iran d’être « responsable » de l’attaque du 14 septembre dernier contre des installations pétrolières saoudiennes. Ils ont exhorté Téhéran à « s’abstenir de toute nouvelle provocation ».
    « Il est clair pour nous que l’Iran porte la responsabilité de cette attaque. Il n’y a pas d’autre explication plausible », ont-ils déclaré dans un communiqué commun, à l’issue d’une rencontre à trois en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

  • Boris a encore une marge de progression par rapport à son ami Donald : on a seulement huge amount of progress alors qu’il aurait pu (dû ?) obtenir de tremendous progress

    Brexit. « D’énormes progrès » vers un accord, selon Johnson - Monde - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/monde/brexit-d-enormes-progres-vers-un-accord-selon-johnson-15-09-2019-123829

    Boris Johnson l’affirme : « d’énormes progrès » sont en cours pour aboutir à un accord sur le Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, qu’il a comparé à Hulk, le super-héros…

    • UK’s Johnson says huge progress made on N.Irish backstop - Reuters
      https://www.reuters.com/article/britain-eu-idUSL5N2650NV

      British Prime Minister Boris Johnson said huge progress had been made on resolving the Northern Irish backstop sticking point in Brexit talks, in a newspaper interview in which he likened himself to the comic book character The Incredible Hulk.

      There’s a very, very good conversation going on about how to address the issues of the Northern Irish border. A huge amount of progress is being made,” Johnson told the Mail on Sunday, adding that he was “very confident”.

      Johnson drew parallels between Britain’s situation in Brexit talks and the frustrations felt by fictional scientist Bruce Banner, who when enraged turned into The Incredible Hulk, frequently leaving behind a trail of destruction.

      Banner might be bound in manacles, but when provoked he would explode out of them,” he said. “Hulk always escaped, no matter how tightly bound in he seemed to be – and that is the case for this country. We will come out on October 31 and we will get it done.

  • Suisse. Des militants écologistes teignent en vert fluo une grande rivière - Monde - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/monde/suisse-des-militants-ecologistes-teignent-en-vert-fluo-une-grande-rivie


    Photo Stadtpolizei Zürich (AFP)

    La rivière de Zurich, ville la plus peuplée de Suisse, a été teinte en vert fluorescent mardi, une action spectaculaire revendiquée par l’organisation Extinction Rebellion (XR), qui voulait protester contre la destruction de l’écosystème mondial.

    « Rébellion Extinction Zurich a coloré la Limmat en vert », a indiqué sur Facebook la branche zurichoise de ce réseau international de désobéissance civile climatique lancé en octobre 2018 au Royaume-Uni.

    Comme on peut le voir sur des images que l’organisation a publiées sur son site, des militants se sont élancés dans cette eau d’un vert intense, avant de simuler qu’ils étaient morts.

    « XR veut attirer l’attention sur l’effondrement imminent de l’écosystème et sur le système toxique dans lequel nous nous trouvons », a précisé l’organisation, ajoutant que la couleur utilisée est constituée d’uranine, une substance « totalement inoffensive dont la toxicité est équivalente au sel de cuisine ».

    Alertée par des appels téléphoniques, la police zurichoise s’est rendue sur place pour déterminer si la couleur pose un danger pour la population, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

    L’organisation XR a annoncé des actions en tous genres dans plusieurs villes suisses, du 9 au 20 septembre.
    En Suisse, comme dans d’autres pays européens, des marches pour le climat ont été régulièrement organisées par des mouvements citoyens, en particulier par des jeunes. Une prochaine manifestation nationale est prévue le 28 septembre à Berne, moins d’un mois avant les élections parlementaires.

  • Trump Shares Altered National Weather Service Forecast Map of Hurricane Dorian – gCaptain
    https://gcaptain.com/trump-shares-altered-national-weather-service-forecast-map-of-hurricane-do


    U.S. President Donald Trump holds up a hurricane track chart with Acting DHS Secretary Kevin McAleenan as he talks to reporters during a status report meeting on Hurricane Dorian in the Oval Office of the White House in Washington, U.S., September 4, 2019. REUTERS/Jonathan Ernst

    President Donald Trump is drawing criticism for sharing a week-old National Weather Service map that had been altered to show the track of Hurricane Dorian extending further into the Gulf coast than had previously been predicted.

    Trump displayed the map before reporters on Wednesday during briefing on Hurricane Dorian from the Oval Office of the White House.

    The map, which is dated Thursday, August 29, 2019, included a seemingly hand-drawn, black semi-circle extending the 5-day cone into southwestern Georgia and parts of Alabama. The map was handed to him by Acting Secretary of Homeland Security Kevin McAleenan as President Trump explained “the original chart” that showed Dorian possibly heading into the Gulf of Mexico.

    • Le président du syndicat des employés de la NOAA proteste, l’équipe de campagne du président ajoute « le véritable marqueur du président » aux goodies vendus pour financer la campagne…

      Trump’s Dorian Brawl Leads to Dispute Within Weather Agency - Bloomberg
      https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-09-07/trump-s-dorian-brawl-leads-to-dispute-within-u-s-weather-agency


      Photographer : Tom Brenner/Bloomberg

      As President Donald Trump dragged the brawl over his forecast for Hurricane Dorian into a sixth day, a U.S. agency released a statement bolstering his account — prompting a scathing response from the leader of an agency union.
      […]
      The weather service’s office in Birmingham, Alabama, had said in a tweet on Sunday that “no impacts from Hurricane Dorian will be felt across Alabama,” contradicting the president, who has persisted in arguing that his warning had been accurate.

      On Friday night, Dan Sobien, the president of the National Weather Service Employees Organization, tweeted: “Let me assure you the hard working employees of the NWS had nothing to do with the utterly disgusting and disingenuous tweet sent out by NOAA management tonight.

      In a telephone interview, Sobien said that the statement was “like nothing I’ve ever seen, ever,” and could prompt people to ignore future warnings. “I can’t think of another word for it other than managerial malpractice,” he said.

      NOAA needs to withdraw the statement,” he added, “they need to apologize to their employees and they need to go out and do a serious public relations campaign to try to renew the confidence of the American public in the National Weather Service.
      […]
      His campaign seized on the controversy as a fund-raising tool. Trump’s website offered “Official Donald J. Trump Fine Point Markers” along with items such as plastic straws — a dig at environmentalists who prefer paper straws — and “Make America Great Again” red caps.

    • Official Donald J Trump Fine Point Markers

      voisine avec le lot de 10 pailles en plastique recyclable…

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      • Made in USA

    • Météo. Quand Trump déclenche une tempête - Monde - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/monde/meteo-quand-trump-declenche-une-tempete-10-09-2019-12379721.php


      Le président américain présentant son interprétation de la trajectoire de l’ouragan Dorian, en y intégrant, d’un coup de feutre noir, l’État de l’Alabama.

      Photo AFP

      Les fonctionnaires du service public américain de météorologie ne décolèrent pas contre Donald Trump. Contre vents et marées et malgré l’avis des scientifiques, le président américain a persisté dans sa version très personnelle de la menace de l’ouragan Dorian. La Maison Blanche a même tenté par la suite de désavouer les prévisionnistes.

      Comme souvent avec le président américain, tout est parti d’un tweet… Dimanche 1er septembre, Donald Trump écrit que « Caroline du Sud, Caroline du Nord, Géorgie et Alabama » seraient « très probablement touchés (beaucoup) plus fort que prévu » par l’ouragan Dorian, né quelques jours plus tôt dans l’Atlantique. Vingt minutes exactement plus tard, le bureau du National Weather Service - l’équivalent de Météo France - à Birmingham, dans l’Alabama, répondait : « L’Alabama ne subira PAS d’impact de Dorian. Nous répétons, aucun impact de l’ouragan Dorian ne sera ressenti dans l’Alabama ».

      L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais le président Trump, cherchant le dernier mot, a persisté pendant des jours, transformant l’histoire en bras de fer politique, déclenchant la consternation dans la communauté scientifique et ouvrant un gouffre entre les hauts responsables de l’administration et les milliers de fonctionnaires des services météo, qui ont vécu l’épisode comme une trahison.

      On ne sait pas pourquoi le Président a inclus l’Alabama dans son tweet initial. Désir de se montrer mobilisé auprès des habitants de l’État ? En tout cas, il est allé jusqu’à présenter dans le Bureau ovale une carte où, d’un coup de feutre noir (voir plus haut), l’Alabama se retrouvait incluse dans le prolongement de la trajectoire possible de l’ouragan, au-delà de cinq jours. Dorian n’a jamais touché l’Alabama. Il n’est même pas entré à l’intérieur des terres américaines, remontant au large de la côte Est en direction du Canada.
      Mais la Maison Blanche a mis la pression sur les hauts responsables politiques de l’Administration océanique et atmosphérique (NOAA), qui chapeaute les services météo, afin qu’ils désavouent leurs propres prévisionnistes ! Le ministre du Commerce, Wilbur Ross, serait allé jusqu’à menacer de les limoger, selon le New York Times. Dont acte : les informations initiales montraient que des vents forts « pouvaient toucher l’Alabama », a déclaré la NOAA, vendredi, dans un communiqué sec, épinglant son bureau de l’Alabama et précisant qu’il existait, à un moment, une faible probabilité de vents forts (mais pas de catégorie ouragan) dans l’Alabama… Ce lâchage politique a stupéfait les météorologues, transformant l’affaire en crise interne.

      Une enquête interne a été lancée par le scientifique en chef de la NOAA. Le patron du service météorologique national, Louis Uccellini, a fermement défendu les siens, lundi, lors d’une conférence annuelle de météorologie, qui se tient… dans l’Alabama. « Quand les téléphones et les réseaux sociaux ont commencé à s’agiter vers 10 h, le 1er septembre », a dit Louis Uccellini, « ils ont mis fin à ce qu’ils pensaient être des rumeurs ». « Le bureau de Birmingham a fait cela pour empêcher toute panique », a-t-il martelé, défendant l’« intégrité » des prévisionnistes. La salle a répondu par une standing ovation. « Nous soutenons complètement le service météo de Birmingham, tous les météorologues les soutiennent », a expliqué Bill Murray, président de The Weather Factory, un prévisionniste qui a assisté à la scène.

      Les prévisions météo sont un acte d’équilibriste aux États-Unis. Le Centre national des ouragans, un petit service basé à Miami qui dépend de la NOAA, doit éviter de produire des prévisions d’itinéraires erronées ou trop étroites, ce qui coûterait des vies, mais une prévision trop large conduirait à l’évacuation inutile de millions de personnes.

      L’exactitude des prévisions sur la course d’un ouragan a encore une marge d’erreur de l’ordre d’une centaine de kilomètres à 48 heures, mais elle s’est nettement améliorée depuis les années 1970, au point qu’au début des années 2000, le centre a commencé à produire des cartes à quatre et cinq jours. Mais prédire au-delà de cinq jours reste un exercice trop aléatoire, d’où la révolte contre le coup de feutre du Bureau ovale qui prolongeait la prévision officielle.

    • On ne rigole pas avec les cartes aux É.-U. ni avec les pressions sur la fonction publique : commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Dorian vs Alabama

      U.S. House panel probes Commerce Secretary Ross over Trump Dorian tweet kerfuffle - Reuters
      https://www.reuters.com/article/us-trump-hurricane-congress-idUSKCN1VW282

      A U.S. House panel on Wednesday opened an investigation into U.S. Commerce Secretary Wilbur Ross’ potential role in the National Oceanic and Atmospheric Administration’s decision to rebuke an Alabama weather service office for dismissing a warning on Twitter from President Donald Trump about Hurricane Dorian.

      Representative Eddie Bernice Johnson, the Democrat who chairs the Science, Space and Technology Committee, said in a letter Wednesday to Ross that in an apparent effort to back Trump’s “incorrect tweet ... Commerce officials may have taken a number of steps to pressurize NOAA into supporting the president’s assertions.
      […]
      The panel seeks all communications between the White House and Commerce related to the Trump Dorian Alabama tweet and the subsequent statement by Sept. 20. It also asks Ross whether Commerce officials issued any threats “employment-related or otherwise” if the White House or Commerce Department was involved in writing the unsigned statement.