/2019

  • Des documents révèlent le fonctionnement des #camps_de_détention chinois au #Xinjiang

    Des documents révélés dimanche par un consortium de journalistes montrent le contrôle absolu exercé par le régime chinois dans ses immenses camps de détention de la région à majorité musulmane du Xinjiang, où sont internées plus d’un million de personnes.

    Ces documents, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et publiés par 17 organes de presse à travers le monde, détaillent les règlements draconiens, de la fréquence des coupes de cheveux aux horaires de verrouillage des portes, régissant ces camps installés dans la région du nord-ouest de la Chine.

    D’après des organisations de défense des droits humains, plus d’un million de #musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, sont détenus dans des camps de #rééducation politique au Xinjiang. Pékin récuse ce chiffre et évoque des « #centres_de_formation_professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste.

    Ces informations sont publiées une semaine après l’annonce du quotidien américain New York Times qu’il avait réussi à se procurer plus de 400 pages de documents internes au pouvoir chinois, dont des discours secrets du président Xi Jinping appelant dès 2014 à lutter « sans aucune pitié » contre le terrorisme et le séparatisme au Xinjiang.

    Les dernières révélations concernent une série de directives de gestion des camps de détention, approuvées en 2017 par le chef des forces de sécurité aux Xinjiang, ainsi que des rapports des services de renseignement montrant comment la police utilise l’intelligence artificielle et la collecte de données pour cibler les personnes à interner.

    Les directives qualifient les détenus d’"étudiants" devant « obtenir leur diplôme ».

    Elles décrivent avec une grande précision comment les gardiens doivent gérer la vie quotidienne des détenus, de l’interdiction d’entrer en contact avec le monde extérieur à la marche à suivre en cas de maladie, selon une traduction en anglais des documents publiée par l’ICIJ. Les directives instaurent notamment un système de points pour évaluer « la transformation idéologique » des détenus, leur « respect de la discipline » et leur ardeur à « l’étude ».

    « Les portes des dortoirs, des couloirs et des étages doivent être fermées à double tour immédiatement après avoir été ouvertes et refermées », détaillent les auteurs. « Une vidéosurveillance complète doit être établie dans les dortoirs et les salles de classe, sans angles morts, de façon à ce que les gardiens puissent exercer leur surveillance en temps réel, enregistrer les choses dans le détail et rapporter immédiatement tout événement suspect ».

    Les directives prévoient que les « étudiants » doivent rester en détention pendant au moins un an, même si cette règle n’est pas toujours appliquée, selon les témoignages d’anciens prisonniers recueillis par l’ICIJ.

    A Londres, l’ambassade de Chine a nié l’authenticité des documents publiés, les qualifiant de « pure falsification » et de « fausses informations ». « Il n’existe aucun document ou ordres pour de soi-disant +camps de détention+. Des centres de formation et d’entraînement professionnels ont été établis à des fins de prévention du terrorisme », a-t-elle affirmé dans un communiqué au quotidien The Guardian, qui fait partie des médias ayant publié les documents.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/des-documents-revelent-le-fonctionnement-des-camps-de-detenti
    #détention #Chine #islamophobie #Ouïghours

  • Au Liban, « on s’est réapproprié notre fête nationale »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/23/au-liban-on-s-est-reapproprie-notre-fete-nationale_6020262_3210.html

    « Et le peuple a réinvesti la place publique, ces espaces qui nous ont tant manqué pour être ensemble et où les Libanais se redécouvrent depuis le 17 octobre. » Une foule disparate de familles, de jeunes, de désenchantés de la politique ou de militants, qui réclament le changement : les classes moyennes et supérieures constituent désormais la colonne vertébrale du mouvement de contestation à Beyrouth.

    Aujourd’hui, sur cette place des Martyrs, c’est un cortège d’ingénieurs et de médecins, d’enseignants et d’étudiants qui se sont avancés sur une de ses allées, longée par des barricades recouvertes de drapeaux.

    #Liban #protestation #classes_moyennes

  • « L’impatience des Irakiens, en particulier de la jeunesse, a atteint le point de rupture »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/22/l-impatience-des-irakiens-en-particulier-de-la-jeunesse-a-atteint-le-point-d


    Entretien avec le poète irakien Sinan Antoun

    Les partis politiques chiites au pouvoir n’ont même pas pris la peine de satisfaire les besoins des gens dans les régions qui constituent leurs bases électorales et, pourtant, ils continuent à exploiter le #confessionnalisme !

    #Irak #Hirak

  • Le pouvoir à toujours raison,

    Colombie : Des dizaines de milliers de manifestants contre le gouvernement conservateur
    https://www.20minutes.fr/monde/2657399-20191122-colombie-dizaines-milliers-manifestants-contre-gouverneme

    Plus d’un million de personnes selon les organisateurs, et 207.000 d’après la police, ont protesté contre la politique libérale et de sécurité du président Ivan Duque

  • Chili : le Parlement convoque un référendum pour remplacer la Constitution héritée de Pinochet
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/15/chili-le-parlement-convoque-un-referendum-pour-reviser-la-constitution-de-pi

    Le Chili vient de conclure ce vendredi, à l’issue de plusieurs heures de négociation, un accord historique : l’organisation d’un référendum pour remplacer la Constitution héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), toujours en place dans sa majeure partie malgré le retour à la démocratie. L’une des principales revendications du mouvement social qui secoue le Chili depuis la mi-octobre pourrait donc aboutir. « Cet accord constitue un premier pas, mais c’est un premier pas historique et fondamental pour commencer à construire notre nouveau pacte social, dans lequel la citoyenneté va tenir un rôle prépondérant », a déclaré le ministre de l’intérieur, Gonzalo Blumel.

    #chili #constitution #pinochet #démocratie

  • Chili : le Parlement convoque un référendum pour réviser la Constitution de Pinochet
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/15/chili-le-parlement-convoque-un-referendum-pour-reviser-la-constitution-de-pi

    Après deux mois de contestation sociale, coalition gouvernementale et partis d’opposition sont parvenus à se mettre d’accord. Le référendum aura lieu en avril 2020.

    C’est l’une des principales revendications du mouvement social qui secoue le Chili depuis la mi-octobre : réviser la Constitution héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Un référendum va être organisé en avril 2020 en ce sens, a annoncé le président du Sénat, Jaime Quintana, dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 novembre.

    Après plusieurs heures de négociations au Parlement, la coalition gouvernementale et les principaux partis d’opposition ont signé un « accord pour la paix et la nouvelle Constitution » qui prévoit un référendum comportant deux questions : l’une sur la révision ou non de la Constitution et l’autre, le cas échéant, sur la méthode pour la rédiger, a expliqué M. Quintana.

    Cette seconde question devra déterminer quel organe sera en charge de la rédaction du nouveau texte, une « commission mixte constitutionnelle » ou une « convention ou assemblée constituante ». L’élection éventuelle des membres de ces organes de rédaction de la future Constitution se fera en octobre 2020, en même temps que les élections municipales et régionales.

  • L’odyssée chaotique d’Evo Morales pour s’exiler au Mexique, révélatrice des tensions latino-américaines
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/13/l-odyssee-chaotique-d-evo-morales-pour-s-exiler-au-mexique-revelatrice-des-t


    L’ancien président bolivien Evo Morales accueilli par le chef de la diplomatie mexicaine, Marcelo Ebrard, le 12 novembre à Mexico.
    EDGARD GARRIDO / REUTERS

    La confusion ambiante explique sans doute pourquoi l’équipage mexicain apprend, en plein vol, que sa permission d’atterrissage en Bolivie lui est subitement retirée, l’obligeant à retourner à Lima. Le commandant des forces aériennes boliviennes finit par donner son autorisation. « Cela en dit long sur qui contrôle le pays », a commenté M. Ebrard [, chef de la diplomatie mexicaine].

    Monté à bord de l’appareil, M. Morales reste cloué au sol bolivien : les autorités péruviennes refusent d’autoriser l’avion à faire le plein à Lima. « Ce fut le moment le plus tendu, a confié M. Ebrard. Ses sympathisants étaient autour de l’aéroport et les forces armées de Bolivie à l’intérieur. Il a fallu trouver un plan B. »

    Le salut de l’ancien chef d’Etat, au pouvoir durant plus de treize ans, viendra du Paraguay voisin, où l’avion se ravitaille finalement en carburant. Mais sa volonté de traverser la Bolivie est vite remise en cause par la volte-face des autorités boliviennes, qui refusent le survol de leur territoire. M. Ebrard appelle alors au secours le gouvernement brésilien. Les diplomates d’Itamaraty, le ministère des affaires étrangères brésilien, acceptent que l’avion longe sa frontière avec la Bolivie. L’Equateur se décide ensuite à le laisser passer pour rejoindre les eaux internationales jusqu’à Mexico.

    « Un voyage à travers la politique latino-américaine », a résumé Marcelo Ebrard, qui s’est bien gardé de lister explicitement les gouvernements conservateurs, alignés sur la position américaine. Le président Donald Trump a en effet applaudi l’initiative de l’armée bolivienne d’exiger le départ de M. Morales, le considérant comme « un signal fort aux régimes illégitimes du Venezuela et du Nicaragua ». Ces derniers, alliés de M. Morales, ont dénoncé un « coup d’Etat ».

    L’expression est aussi employée par Mexico, qui a souligné le rôle clé joué par le président élu argentin, Alberto Fernandez, dont l’entrée en fonction est prévue le 10 décembre. C’est lui qui a persuadé le gouvernement paraguayen d’autoriser l’escale sur son sol, permettant que M. Morales s’envole pour Mexico. Une division régionale ressentie lors de la réunion de l’Organisation des Etats américains (OEA) qui s’est tenue, mardi, à Washington.

    Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a en effet soutenu qu’il y avait bien eu « un coup d’Etat en Bolivie », mais qu’il « s’est produit le 20 octobre, quand une fraude électorale a été commise avec pour conséquence la victoire de l’ex-président Evo Morales au premier tour ». « Nous nous demandons quelles sont vos priorités », lui a rétorqué l’ambassadrice du Mexique devant l’OEA, Luz Elena Bolaños.

  • Entre 3,9 et 4,8 millions de sans-papiers vivent en Europe

    Leur nombre a augmenté en 2015, avec la hausse de la demande d’asile, mais s’est stabilisé dès 2019. La moitié d’entre eux se trouvent en Allemagne et au Royaume-Uni.

    Entre 3,9 et 4,8 millions d’étrangers vivent en situation irrégulière en Europe et la moitié d’entre eux résident en Allemagne et au Royaume-Uni. Dans une étude parue mercredi 13 novembre, le centre de recherche américain Pew Research Center évalue le nombre de personnes qui se trouvaient sans papiers sur le continent en 2017. C’est la première étude du genre depuis dix ans, qui permet notamment d’évaluer l’impact de ce qui a été communément appelé la « crise migratoire ».

    Selon les travaux du Pew Research Center, les sans-papiers représenteraient moins de 1 % de la population européenne (évaluée à 500 millions de personnes). A titre de comparaison, la part des sans-papiers est de 3 % aux Etat-Unis, avec plus de 10 millions de personnes.

    Le Pew Research Center note toutefois une « augmentation récente » du nombre de sans-papiers
    en Europe, due essentiellement à la hausse des demandeurs d’asile depuis 2015, qui pèsent pour
    environ un quart de l’ensemble des personnes en situation irrégulière. Les auteurs de l’étude ont
    en effet choisi d’inclure dans leur estimation les personnes sollicitant un statut de réfugié et qui
    n’ont pas encore obtenu de réponse du fait de leur avenir incertain (38 % des demandeurs ont
    obtenu une protection en 2018). Il est toutefois important de souligner que les auteurs ont
    constaté une stabilisation du nombre de migrants sans titre de séjour à partir de 2016.

    L’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Italie, principales destinations
    Environ un million de sans-papiers vivent en Allemagne et autant au Royaume-Uni. Si les volumes
    sont comparables, le nombre de sans-papiers outre-Rhin a presque doublé entre 2014 et 2016,
    alors qu’il est resté plutôt stable outre-Manche, les îles britanniques n’ayant pas été l’une des
    principales destinations des demandeurs d’asile arrivés à partir de 2015. De la même manière, si
    l’Allemagne compte environ quatre fois plus de migrants réguliers qu’irréguliers – ce qui
    correspond à la moyenne européenne –, le Royaume-Uni a autant d’étrangers sans titres que
    d’étrangers pourvus d’un titre de séjour.

    La France et l’Italie arrivent en troisième et quatrième positions avec, respectivement, autour
    de 350 000 et 600 000 sans-papiers. « Comparé aux grands pays de destination des migrants
    en Europe, la France a un nombre relativement plus faible de sans-papiers, soulignent les auteurs.
    Une des raisons possibles est que certains sans-papiers peuvent être régularisés après plusieurs
    années s’ils remplissent certains critères ». Autour de 30 000 personnes bénéficient d’une
    admission exceptionnelle au séjour chaque année, pour des motifs liés principalement à leur
    situation familiale ou professionnelle. Cette particularité montre l’impact des politiques
    gouvernementales sur le volume de sans-papiers.

    Le plus souvent des hommes de moins de 35 ans
    Sur l’ensemble du continent, 56 % des sans-papiers sont présents depuis moins de cinq ans, mais
    plus d’un quart sont présents depuis plus de dix ans. Ils sont, pour les deux tiers d’entre eux, âgés
    de moins de 35 ans et sont des hommes dans plus d’un cas sur deux.
    En Europe, les origines des migrants sans papiers sont plus diverses qu’aux Etats-Unis, où
    l’écrasante majorité d’entre eux viennent du sous-continent américain et en particulier du
    Mexique. En Europe, environ un tiers des sans-papiers sont originaires d’Asie Pacifique – c’est
    particulièrement le cas au Royaume-Uni où ils comptent pour plus de la moitié des sans-papiers ;
    23 % viennent d’Europe et 21 % du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, tandis que 17 % sont
    originaires d’Afrique subsaharienne.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/13/entre-3-9-et-4-8-millions-de-sans-papiers-vivent-en-europe_6019025_3210.html
    #statistiques #estimations #chiffres #sans-papiers #Pew_Research_Center #Europe

    • Europe’s Unauthorized Immigrant Population Peaks in 2016, Then Levels Off

      New estimates find half live in Germany and the United Kingdom.


      Europe has experienced a high level of immigration in recent years, driving debate about how countries should deal with immigrants when it comes to social services, security issues, deportation policies and integration efforts. Among these recently arrived immigrants are many who live in Europe without authorization. Coupled with unauthorized immigrants who were already in Europe, their numbers reach into the millions, though together they make up a small share of Europe’s total population.

      A new Pew Research Center analysis based on European data sources estimates that at least 3.9 million unauthorized immigrants – and possibly as many as 4.8 million – lived in Europe in 2017. The total is up from 2014, when 3.0 million to 3.7 million unauthorized migrants lived in Europe, but is little changed from a recent peak of 4.1 million to 5.3 million in 2016.1

      Overall, unauthorized immigrants accounted for less than 1% of Europe’s total population of more than 500 million people living in the 28 European Union member states, including the United Kingdom, and four European Free Trade Association (EFTA) countries (Iceland, Liechtenstein, Norway and Switzerland). And among the roughly 24 million noncitizens of EU-EFTA countries living in Europe, fewer than one-fifth were unauthorized immigrants in 2017.

      The recent rise in Europe’s long-standing unauthorized immigrant population from nations outside of EU-EFTA countries is largely due to a surge of asylum seekers who mostly arrived in 2015, when more than 1.3 million people applied for asylum in EU-EFTA countries. Many from that wave have been approved to remain in Europe. Many others, however, have had their applications rejected. Some have appealed those denials. Still others whose applications were rejected or withdrawn continue to live in Europe.

      Meanwhile, many asylum seekers in Europe are still awaiting a decision on their pending application, a group that is part of our estimates, and accounted for nearly a quarter (20% to 24%) of Europe’s unauthorized immigrant population in 2017. Although asylum seekers waiting for a decision have a temporary legal standing, their future in Europe is uncertain. Most entered their country of residence without permission, and the majority of applicants are now seeing their applications rejected. Consequently, many have been or could be subject to deportation orders in the future.

      Since asylum seekers waiting for a decision have a temporary lawful status, the Center also produced estimates of the unauthorized immigrant population without this group. These estimates are lower – 2.9 million to 3.8 million in 2017 – yet still show an apparent increase from 2014 before the asylum seeker surge, when the unauthorized immigrant population without asylum seekers waiting for a decision was an estimated 2.4 million to 3.2 million. (For estimates of the unauthorized immigrant population in Europe and by country without waiting asylum seekers, see Appendix C.)

      Unauthorized immigrants made up roughly one-fifth (16% to 20%) of Europe’s total non-EU-EFTA population in 2017, according to estimates, with 4% being unauthorized immigrants with a pending asylum claim that year. This means authorized non-EU-EFTA citizens living in Europe outnumbered unauthorized immigrants by about four to one.
      Who’s counted as an unauthorized immigrant?

      Unauthorized immigrants in this report are people living without a residency permit in their country of residence who are not citizens of any European Union or European Free Trade Association (EFTA) country. Most unauthorized immigrants entered an EU-EFTA country without authorization, overstayed a visa, failed to leave after being ordered to do so or have had their deportation temporarily stayed. The unauthorized population also includes those born in EU-EFTA countries to unauthorized immigrant parents, since most European countries do not have birthright citizenship. Finally, the European unauthorized immigrant population estimate includes asylum seekers with a pending decision. This last group makes up nearly a quarter (20% to 24%) of Europe’s estimated total unauthorized immigrant population.

      Many different immigrant groups can be counted as unauthorized immigrants, as there is no universal definition and the inclusion of some groups over others is a point of debate. A broad definition could include anyone who entered the country without authorization and has yet to procure permanent residency. This definition could include those with subsidiary protection status, a group that does not qualify for refugee status but receives humanitarian protection that can be renewed for one or two years at a time. Those with this status can sometimes sponsor family members and after several years apply for permanent residency.

      By contrast, a narrower definition for unauthorized immigrants would not include those with legal protection from deportation, even if such protection is temporary. From this perspective, unauthorized immigrant populations would not include asylum seekers waiting on a decision, those whose deportation has been deferred or stayed, or children of unauthorized immigrants.

      Pew Research Center has selected an approach that considers a combination of authorized entry, legal certainty and likely permanency. In the U.S., the Center considers those with deportation relief (for example, Deferred Action for Childhood Arrivals or Temporary Protected Status) as well as asylum seekers waiting on their cases as unauthorized immigrants. Although these groups are authorized to work, many entered without permission and their legal future in the U.S. is uncertain, as evidenced by recent policy changes implemented by the U.S. government and subsequent court cases.

      In the same way in EU-EFTA countries, deportees with a stayed or deferred deportation who have a legal right of residence and may even be allowed to work are included as unauthorized immigrants. Children born in Europe to unauthorized immigrant parents are considered part of the unauthorized immigrant population. Similarly, asylum seekers with a pending decision, of whom many entered without permission and whose acceptance rates continue to fall, are also included as unauthorized immigrants. Since the definition of an unauthorized immigrant is a point of debate, the Center has published estimates without asylum seekers awaiting a decision on their application (see Appendix C). Waiting asylum seekers, at nearly 1 million people in Europe in 2017, are likely the largest of unauthorized immigrant groups with an uncertain legal status.

      The Center’s new estimates come at a time when publics across Europe express mixed opinions on the place of immigrants in their societies. A 2018 multi-nation survey from the Center found that majorities in several European countries support the deportation of immigrants living in their countries illegally. On the other hand, when asked about refugees fleeing war and violence, the 2018 survey also found that majorities across Europe support taking them in, a group that has often entered Europe without permission and claims asylum.

      This is the first time Pew Research Center has estimated the size of Europe’s unauthorized migrant population. The methodology used for these new estimates builds on the Center’s more than 15 years of experience in estimating the size of the unauthorized immigrant population in the United States. The unauthorized immigrant population in the U.S. is more than double the size (10.3 million to 10.7 million in 2017) of that in Europe (3.9 million to 4.8 million); has been decreasing in number since 2007; and makes up a larger share of the total population (roughly 3% in the U.S. compared with less than 1% in Europe). (See our related blog post for more details on how unauthorized immigrant populations and their characteristics differ between Europe and the U.S.)

      The Center’s estimates are also the first comprehensive estimate for Europe in a decade. Europe’s unauthorized migrant population was last estimated for 2008 by an EU-funded team of European researchers called the Clandestino project. At that time, the number living in the EU was estimated to be 1.9 million to 3.8 million, not including asylum seekers with pending decisions. By comparison, our estimate for 2017 for EU countries only, excluding asylum seekers with a pending application, is 2.8 million to 3.7 million – the upper end of Clandestino’s 2008 estimate.2
      The Center’s estimates compared with others

      Pew Research Center’s unauthorized immigrant estimates in Europe are in line with other reputable data, including estimates from previous studies, statistics on the number of unauthorized immigrants regularized by governments and analysis of recent migration flows.

      In Germany, for example, a separate 2014 estimate using a different method than the one used by the Center and that did not include waiting asylum seekers, estimated the number of unauthorized immigrants to have been 180,000 to 520,000. For the same year, the Center estimated the number of unauthorized immigrants in Germany to be between 300,000 and 400,000 without waiting asylum seekers, within the 2014 study’s range. Moving forward, our 2017 estimate for Germany of 600,000 to 700,000 unauthorized immigrants, excluding asylum seekers waiting for a resolution in their case, is in line with expected trends. For more, see our Germany estimate methodology.

      Meanwhile, in the UK, a London School of Economics study placed the number of unauthorized immigrants residing in the country between 417,000 and 863,000 in 2007. Ten years later, after hundreds of thousands of additional migrants from non-EU-EFTA countries entered and stayed in the UK, our 2017 estimate of 800,000 to 1.2 million unauthorized immigrants with waiting asylum seekers would be consistent with recent migration trends. For more methodological background, see our UK estimate methodology.

      In Italy, hundreds of thousands of asylum seekers have landed on the country’s shores during the past decade. Many have had their asylum cases rejected, and some have remained in Italy without authorization. Adjusting for regularizations of unauthorized immigrants to authorized status during the past decade, deaths, out-migration and additional arrivals, our estimate of 500,000 to 700,000 for 2017, including asylum seekers with a pending asylum case, is similar to the estimate published by the Iniziative e Studi sulla Multietnicità Foundation. For more information, see our Italy estimate methodology.

      In France, our estimate shows between 300,000 and 400,000 unauthorized immigrants lived in the country in 2017, including some 38,000 asylum seekers waiting for a decision on their case. This estimate is similar to that cited by government leaders as well as several French demographers. Also, some 300,000 people in 2017 were enrolled in a government medical plan accessed by unauthorized immigrants. For more, see our methodology for our France estimate.

      https://www.pewresearch.org/global/2019/11/13/europes-unauthorized-immigrant-population-peaks-in-2016-then-levels-off

      Pour télécharger le #rapport :
      https://www.pewresearch.org/global/wp-content/uploads/sites/2/2019/11/2019.11.13_EU-Unauthorized_FINAL.pdf

    • Commentaire de Serge Slama sur twitter :

      Le journal @lemondefr @JuliaPascualita pourrait prendre des précautions méthodologiques à l’égard de cette étude @pewresearch avec une appréhension très américaine de l’irrégularité qui inclut les demandeurs d’asile entrés illégalement.

      https://twitter.com/combatsdh/status/1194660424177922050

      En France on n’a pas de moyens de comptabiliser le nombre exact de sans-papiers. On connaît les bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (315 835 en 2017), le nombre de déboutés du droit d’asile (80 000 à 90 000 par an), le nombre d’OQTF non exécutées (environ 60 000 par an).
      Enfin on sait qu’environ 30 000 jeunes nés en France de parents étrangers deviennent français à leur majorité (mais on ignore le statut de leurs parents).

      https://twitter.com/combatsdh/status/1194895286491062273

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      Et ce commentaire de Nando Sigona, toujours sur twitter :

      I need to have a closer look at the report, but the estimate for the UK seems too high. The UK has only marginally being affected by the 2013-2015 #refugeecrisis, and does more forced/voluntary removals than other EU states...
      Previous estimates, including LSE, Home Office, Clandestino project and our own on #undocumentedchildren, identified pre-accession EU nationals as one of the larger group of undocumented migrants in the UK. A group that was ’regularised’ through the EU enlargement.
      refused but not removed asylum seekers also contributes to the estimate, but total asylum refusals minus returns may be in the thousands but nothing like what the estimate would require.
      The report is also counting people with short term legal status like subsidiary protection which is again questionable. The report recognises that this approach may be controversial and in Appendix C provides an estimate without asylum seekers.
      and yet they went for the splash number for the press release and from initial media reports it is clear that some of the nuances are lost.
      and by the way, it would seem that there is no variation in the UK between the estimates with and without asylum seekers...

      https://twitter.com/nandosigona/status/1194665603388321798

    • @Pewresearch a publié une étude sur la population immigrée « non-autorisée » en #Europe, dont les résultats ont été largement médiatisés depuis hier https://pewrsr.ch/2OalGIV un certain nombre d’éléments ont retenu l’attention de @DesinfoxMig :
      L’étude adopte un parti pris méthodologique basé sur le contexte américain pour définir le groupe étudié, à savoir la population immigrée « non-autorisée » en E. Cela inclut entre autre les #demandeursasile et les enfants nés en E. de parents en situation irrégulière.
      @Pewresearch
      reconnait que l’acception très large de la notion #immigré « non-autorisé » qui considère une combinaison de facteurs (entrée autorisée, séjour régulier et la probabilité de séjour permanent) fait débat.
      Dans le contexte FR il y a débat car la traduction du terme « unauthorized » en #sanspapier, #clandestin ou en situation irrégulière renvoi à un contexte juridique et administratif différent du contexte US.
      Par ex, en France l’immigré ayant introduit une #demandeasile se voit délivrer par la #préfecture une autorisation provisoire de séjour, il ne peut pas être expulsé, et n’est donc pas considéré comme « sans-papiers » aux yeux du droit français.
      Si on peut ne pas être d’accord avec certains choix méthodologiques – et on apprécierait certaines précautions et nuances de la part des médias qui diffusent cette étude - elle propose une approche comparative d’un phénomène par sa nature même très difficile à quantifier.
      Pour la France, on peut retenir que la part des « non-autorisés » dans #immigration est particulièrement basse (10%), comparé à Allemagne ou aux Etats-Unis (environ 20%) et au Royaume-Uni (45%). Ils représentent au total moins de 1% de la population totale.

      https://twitter.com/DesinfoxMig/status/1195073984099946496

    • Pew Research Centre Estimates on the Irregular Migrant Population the UK and the rest of Europe

      The Pew Research Centre has produced new estimates of the number of irregular (‘illegal’ or ‘unauthorised’) migrants in the EU, including the UK. Here we explain briefly what they find and how they reach their conclusions.

      What are the key findings for the UK?

      The report estimates that in 2017 there were between 800,000 and 1.2m people living in the UK without a valid residence permit. The authors also estimate that, in 2017:

      Around one third of irregular migrants had been living in the UK for 10 years or more;
      They included similar shares of men and women, and around 14% were children;
      There was no evidence of any increase in the number of irregular migrants living in the UK since 2014;
      Half came from the ‘Asia Pacific’ region, but there no breakdown by individual countries within that region;
      The UK had one of the largest irregular migrant populations in Europe, alongside Germany.

      How are the figures calculated and are they accurate?

      The study uses the ‘residual method’. It compares the estimated the number of non-EU citizens living in the UK to an estimate of the number holding a valid residence permit in the same year.

      The results come with a high degree of uncertainty, because both of these figures are just estimates—as the Pew report recognises.

      In 2017, ONS estimated that there were around 2.4m non-EU citizens living in the UK (this is lower than the 5.7m non-EU born migrants living in the UK that year, because most people born in non-EU countries now hold UK citizenship). The precise figure is uncertain for various reasons, including because it is drawn from a statistical survey to which not everyone agrees to respond.

      Separately, the Home Office is required to report to Eurostat an estimate of the number of the non-EU citizens holding a valid residence permit each year – ranging from temporary work permit holders to long-term residents with Indefinite Leave to Remain (ILR). In 2017, this estimate was roughly 1.5m. The UK government does not actually know the precise number of legally resident non-EU citizens, so the estimate requires various assumptions, for example about how many people with ILR have left the country or died.

      Pew’s ‘lower-bound’ estimate of 800,000 compares the estimated non-EU citizen population with the number of valid residence permits of at least 3 months duration. The ‘upper bound’ estimate of 1.2m instead looks only at those with permits lasting at least a year, and also adjusts the figure upwards to account for the possibility that ONS has underestimated the number of non-EU citizens living here.

      The comparison between the UK and other EU countries is particularly uncertain because the estimates of the number of legal residents are produced in very different ways and are not thought to be comparable.

      In summary, without more accurate data on both the number non-EU citizens in the UK and the number holding valid residence authorisation, it is difficult to know how accurate the figures are likely to be.

      Earlier this year, ONS and the Home Office produced a joint statement suggesting they did not plan to produce a new estimate using this method, because of limitations in the data and methodologies.

      What are the remaining evidence gaps?

      Even if we cannot be certain about the number, it is reasonable to assume based on this and previous estimates that the UK has a substantial irregular migrant population. There are still many things that are not known about the unauthorised population, notably:

      It is not known how many entered illegally vs. came legally but later overstayed or were not able to renew their residence authorisation.
      The figures do not tell us what the impacts of policy have been on the decisions irregular migrants make, and/or whether the figure would have been higher or lower if different policies had been in place.

      Migration Observatory comment

      Madeleine Sumption, Director of the Migration Observatory at the University of Oxford, said: “This report relies on a standard methodology to estimate the irregular migrant population, and gives us the most up-to-date estimate that is available. The big challenge when using this method in the UK in particular is that the data required for the calculation are not very good. In particular, the UK government simply doesn’t have an accurate record of exactly how many people are living in the UK legally. Without more precise data, there will continue to be a high degree of uncertainty around the number of people living here without authorisation.”

      https://migrationobservatory.ox.ac.uk/resources/commentaries/pew-research-centre-estimates-on-the-irregular-migrant-po

    • The Trouble with Pew’s estimates of the “unauthorized” migrant population in Europe

      The Pew Research Center, where I once held a leadership position, published a report on November 13, 2019 entitled, “Europe’s Unauthorized Population Peaks in 2016, Then Levels Off.” The document is at best misleading, the product of an inappropriate statistical exercise. Given the reality of immigration politics in Europe, it is a made-to-order talking point for right-wing nationalists, echoing their attacks on asylum policies and on the migrants themselves. .

      This is Pew’s first effort to estimate the “unauthorized” population in Europe by applying a terminology I authored in 2002 for use in the United States. The current report has led me to conclude that the terminology and aspects of the statistical method that underlie its application are anachronisms that fail to take into account fundamental changes in the nature of migration flow to both Europe and the United States. As such, and no doubt unintentionally, the very knowledgeable people at Pew, including several I value highly as friends and colleagues, have fallen into a perceptual trap with significant political consequences.

      Pew’s critical error is to count as “unauthorized” people who have presented themselves to immigration authorities as required on arrival, have been identified, screened and registered in the lawful exercise of their right to seek asylum and have been granted permission to reside in their country of destination after an initial processing of that asylum claim. Nearly a quarter of the total “unauthorized” population in Europe, and closer to half in Germany, are asylum seekers, according to Pew’s account of its methodology. The estimate claims to be a statistical snapshot of this population on December 31, 2017, but as of that date these individuals, with few exceptions, had been granted documents attesting to their right to reside in these countries legally without fear of deportation and in many cases to work and receive social benefits.

      Pew counts these individuals as “unauthorized” because they had not yet been granted permission to remain as residents on a permanent basis. Germany and other European countries have several different degrees of asylum, including categories that grant protection for a period of years pending developments in their countries of origin and other matters. Moreover, in Europe as in the US, final disposition of asylum cases can take years due to backlogs and appeals, but those with pending cases are fully authorized to remain in the meantime. And, there is another category of persons whose claims have been denied, a small number in the 2017 Pew European estimates but more by now, who are not subject to deportation either by virtue of explicit administrative decisions or the prioritization of enforcement resources, a situation that occurs in the United States as well.

      In an exercise of highly subjective — and, to my mind, ill-informed — speculation, Pew concludes the individuals it observed in 2017 will never be granted permanent status in the future and that they will be subject to removal some day and so they should be counted as “unauthorized” in the present. This prognostication is as highly freighted politically as it is unjustified on any empirical basis. But, it is even more biased and inflammatory as a historical narrative.

      Almost the entire increase in the “unauthorized” population in Europe that peaked as of 2016, according to Pew, is the result of the extraordinary surge of Syrians, more than a million, who came across the Aegean from Turkey from the summer of 2015 to the spring of 2016 to seek refuge. By retroactively categorizing about half of those migrants as “unauthorized,” Pew is offering its statistical support to narratives that characterize that event as illegitimate, an abuse of Europe’s humanitarian values, a criminal effort to exploit social services and rich labor markets, a cynical abuse of the asylum system, a willing dilution of European identity by globalists, a pollution of Europe’s racial purity, etc.

      The methodology is explained in the fine print, and Pew even offers estimates minus the asylum seekers in an appendix. But, that does nothing to change the report’s deliberately attention-grabbing conclusion, its analytical perspective and the way it will be used for political purposes.

      Pew’s US estimates of the “unauthorized” are vulnerable to the same manipulation. They too include asylum seekers and produce the same statistical support for a demagogic portrayal of current migration.

      In the US, more than a million asylum seekers are sitting in an immigration court backlog awaiting adjudication of their claims, a number that has doubled since President Trump took office. These people have identified themselves to immigration officials, registered an asylum claim and have passed a “credible fear” interview with a finding that their claim is worthy of full consideration. By counting them as “unauthorized,” Pew fully embraces the Trump administration’s portrayal of the underlying migration phenomena as illegitimate even criminal. In the US asylum seekers account for a much smaller share of the Pew estimates than in Europe, about 10%, but that does not lessen the weight of the statistical fallacy. They are “unauthorized” only in the eyes of the beholders, in this case Pew and Trump. The result is a highly biased data point.

      In my view the problem with the Pew estimates is that they fail to account for new developments in migration flows to the United States and Europe.

      It was my great fortune to have been asked by the Pew Charitable Trusts in 2001 to create the Pew Hispanic Center and to then be part of the management committee that merged that center and several other stand-alone projects into the Pew Research Center in 2004. When the Pew Hispanic Center began publishing estimates of the “unauthorized migrant” population in 2002, the target was made up overwhelmingly of Mexican labor migrants who had either entered the country illegally or who had overstayed a legal entry and who would be subject to removal if apprehended. I am proud to say those estimates served an important and constructive role in repeated policy initiatives to legalize this population from 2004 to 2014. (I left Pew in 2007 to take a position on the faculty of the University of Southern California.)

      Both the migration phenomena and the focus of policy debate have shifted in the past few years, but Pew’s methodology has not.

      The number of cases in the immigration court backlog did not exceed 200,000 until 2009 and only crossed the 400,000 mark in 2014, according to the Transactional Records Access Clearinghouse at Syracuse University, a source of pure data, just the numbers, on immigration. As such, asylum seekers were a small fraction of the total population which we were measuring in the 00’s which stood at about 11 million people, plus or minus, throughout that period.

      But, in the past decade, as Pew has ably chronicled, migration flows to the United States have changed. Mexican labor migration outside legal channels has been negligible for a decade and meanwhile the number of Central American asylum seekers has increased dramatically in the past five years. In Europe, the 2015–16 events and subsequent arrivals of asylum seekers represent an even more singular event compared to the very small ongoing irregular labor migrations.

      The Pew Research Center remains committed to its version of strict political neutrality, portraying itself as a “fact-tank” that produces data with no spin, no advocacy and only as much analysis as is necessary to make sense of the numbers. (The exercise is fraught and one of the reasons I left, but that is another story.) Taking the institution at its word about its intention, the distortions created by the current report on the “unauthorized” population in Europe should be occasion for a reconsideration of the methodology and terminology.

      First there is a technical issue.

      Both in the United States and in Europe, the population of migrants who are not citizens or legal permanent residents now comprises several categories of individuals with different kinds of status in national immigration systems. Some are indeed “unauthorized” in that they have no legal basis to reside in those countries and would be subject to removal with little recourse if apprehended and put in proceedings. But, there is also this large, and in the United States rapidly growing, population of persons who have presented asylum claims and have been awarded permission to remain in the country until those claims are fully adjudicated. So it is technically a mistake to apply “unauthorized” as a blanket term, and it retrospect it was a technical mistake when I first did it nearly 20 years ago.

      But, now there is a much graver issue about how the data is communicated.

      The nature of the migration phenomena that produce asylum seekers as well as the laws governing migration and the processes to administer it are all the subject of vociferous, brutally-polarized, high-stakes political debates in the United States and across Europe. Pew is taking sides in that debate when it counts asylum seekers as “unauthorized migrants.”

      https://medium.com/@suro_26975/the-trouble-with-pews-estimates-of-the-unauthorized-migrant-population-in-eu

  • La gauche bolivienne a-t-elle enfanté ses fossoyeurs ?, par Maëlle Mariette (Le Monde diplomatique, septembre 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/MARIETTE/60349

    S’ils sont réélus, M. Morales et son équipe devront néanmoins faire preuve d’adresse tactique et de souplesse stratégique pour arrimer l’avenir de leur « révolution démocratique et culturelle » à un groupe social dont tout indique, pour l’heure, qu’il se construit en marge de ce processus.

    Puisque c’est dans l’actualité. Où l’on apprend que Morales a réussi à chasser la pauvreté et l’analphabétisme, grâce aux ressources de Lithium du pays profitant à l’état. Il a ainsi pu créer une classe moyenne qui ne voit du même coup plus d’un bon oeil sa politique de gauche.
    Sa démission, ainsi que les évènements se passant actuellement en Bolivie, est à voir avec ce prisme là. Et aussi le prisme de toutes les déstabilisations faites par les états-unis en Amérique du Sud.

    • Pachamama, les mineurs de Bolivie
      Juan Manuel Castro Prieto / agence VU


      https://www.agencevu.com/stories/index.php?id=1885&p=105

      En Bolivie, nichée dans la cordillère des Andes, les villes d’Oruro, Popoó, Uyuni et Potosi abritent de nombreuses exploitations minières datant de l’époque coloniale, qui continuent de faire vivre les habitants d’une région menacée par la pauvreté.
      Parti à la rencontre de la population pour comprendre leur mode de vie, Juan Manuel Castro-Prieto assiste à leurs rites et découvre leur vision du monde, toujours ancrée dans des pratiques et croyances ancestrales.

      #Bolivie

    • Il n’existe pas de neutralité idéologique. Toute redistribution économique sans combat idéologique contre le capitalisme est vouée à l’échec.
      Le comble, c’est que cette redistribution temporaire joue à fond dans l’augmentation de richesse sur le long terme de ces élites.
      Mais la seule richesse ne leur suffit pas. Il leur faut aussi malgré tout avoir le sentiment qu’ils sont privilégiés.

    • Pour l’e-Monde, les victimes sont toujours dans le camp des « méchants », mais heureusement, la police et l’armée veillent sur la bonne marche des « affaires » :

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/11/apres-la-demission-d-evo-morales-et-de-nouvelles-violences-la-bolivie-dans-l
      (source twitter AFP donc du « grand journalisme »)

      Depuis la mi-journée, les forces de l’ordre se redéployaient progressivement, faisant usage de gaz lacrymogène à El Alto, une localité proche de la capitale et bastion d’Evo Morales, pour disperser des groupes de manifestants encagoulés et armés de bâtons. De petites casernes de la police ont été pillées et brûlées lundi dans plusieurs villes, tandis qu’une colonne de plusieurs centaines de partisans de M. Morales marchait vers La Paz depuis la ville voisine d’El Alto. Arborant des whipalas, le drapeau symbole des peuples indigènes, et scandant « Maintenant oui, une guerre civile ! », ils étaient des centaines en route vers la capitale, contraignant les magasins à fermer leurs portes.

      Bon, allez, une autre lecture de la situation peut-être ?

      https://www.revolutionpermanente.fr/C-est-un-coup-d-Etat-qui-a-lieu-en-ce-moment-en-Bolivie

      Qui se trouve derrière le mouvement actuel, qui a commencé le 20 octobre ?

      Le mouvement est piloté, depuis le début, par la droite dure, dont les bastions se trouvent dans l’Est du pays, dans la région de Santa Cruz, mais qui dispose de relais dans plusieurs villes du pays, dont Potosí. Cette droite dure, que l’on appelle en Bolivie le « mouvement civique », est soutenue par l’opposition à Morales, très forte au sein des classes moyennes et au sein, bien entendu, de la bourgeoisie, mais elle a su tisser des liens, également, avec certains secteurs du mouvement social, expliquant non seulement l’importance des manifestations qui ont eu lieu dans un certain nombre de villes depuis une vingtaine de jours, mais également les blocages routiers mis en place par l’opposition pour faire pression.
      Ces derniers jours, la situation a changé avec plusieurs unités de police qui se sont mutinées contre le gouvernement et le ministère de l’Intérieur. La décision de l’OEA a fini de faire basculer les militaires dans le camp des putschistes. Dans cette situation, donc, une heure après la conférence de presse organisée par l’état-major, Morales a bel et bien « démissionné », suivi de son vice-président et des présidents des deux chambres ainsi que plusieurs gouverneurs et maires du Mouvement Au Socialisme (MAS).Le leader de la droite crucègne, Luis Fernando Camacho, a tenu promesse : il a fait irruption, ce dimanche, au siège du gouvernement, brandissant un drapeau bolivien et sa Bible. Avocat et chef d’entreprise, très lié aux milieux d’affaires et agro-industriels de l’Est du pays, c’est un évangéliste convaincu qui se prévaut d’avoir l’appui des Etats-Unis. Dès la publication du rapport de l’OEA, le secrétaire d’Etat de Donald Trump, Mike Pompeo, a déclaré que les Etats-Unis soutenaient l’option de l’organisation de nouvelles élections, ce qui équivaut à un blanc-seing donné aux putschistes.

  • Grève générale en Bolivie : Evo Morales crie au "coup d’État"
    Publié le : 23/10/2019
    https://www.france24.com/fr/20191023-bolivie-presidentielle-evo-morales-coup-etat

    Le président bolivien Evo Morales a dénoncé « un coup d’État en cours » et a déclaré l’état d’urgence, après la grève qui a éclaté mardi soir, alors que le pays attend encore les résultats officiels de l’élection présidentielle. (...)

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    Après trois semaines de contestation, le président bolivien Evo Morales annonce sa démission
    Publié 10 nov 2019 à 13h16, mis à jour à 22h43
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/10/evo-morales-annonce-la-convocation-d-une-nouvelle-election-presidentielle-en

    Plus tôt dans la journée, le dirigeant indigène de 60 ans avait annoncé la convocation de nouvelles élections pour « pacifier le pays », sans parvenir à apaiser les tensions.

    « Je renonce à mon poste de président. » Le président bolivien Evo Morales aura fini par céder, dimanche 10 novembre, en annoncant à la télévision sa démission dans le sillage de plusieurs ministres et députés après trois semaines de contestation.

    Un peu plus tôt dans la journée, le dirigeant indigène de 60 ans, au pouvoir depuis 2006, avait annoncé la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel – une option qu’il rejetait jusque-là – afin de « pacifier la Bolivie ». Cela n’aura cependant pas suffit à ramener le calme, et les affrontements entre protestataires et forces de l’ordre se sont poursuivis. (...)

    #Bolivie #coupd'état

    • Le président bolivien Evo Morales annonce sa démission
      Par RFI Publié le 10-11-2019 Modifié le 11-11-2019
      http://www.rfi.fr/ameriques/20191110-bolivie-evo-morales-annonce-demission

      Disant vouloir calmer la colère de la rue, M. Morales avait appelé dimanche matin à de nouvelles élections, une option qu’il rejetait jusque-là. Venait d’être divulgué un rapport préliminaire de l’Organisation des États américains (OEA), soulignant de très nombreuses irrégularités dans le processus électoral. Les experts de l’organisation affirmaient ne pas pouvoir valider les résultats de cette élection et recommandaient d’en organiser de nouvelles.

      Mais loin de s’apaiser, la crise politique s’est brutalement accélérée, avec des démissions en série de ministres et de députés. Visé par des manifestants qui ont incendié sa maison à Potosi (sud-ouest), le président de l’Assemblée nationale Victor Borda a été le premier à renoncer à ses fonctions. Il a été rapidement suivi par le ministre des Mines César Navarro, qui a dit vouloir « préserver (sa) famille » après l’incendie de sa maison et l’agression de son neveu.

      « Le cours des événements va à l’encontre de mes principes personnels, ainsi que de mes valeurs spirituelles et démocratiques », a aussi écrit le ministre des Hydrocarbures Luis Alberto Sanchez dans sa lettre de démission publiée sur Twitter.

  • #Bolivie : le président Morales dénonce un coup d’Etat « en cours »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/09/bolivie-morales-convoque-une-reunion-d-urgence-apres-des-mutineries-dans-la-

    Le président bolivien, Evo Morales, a dénoncé, vendredi 8 novembre, un coup d’Etat « en cours » après les mutineries d’au moins trois compagnies de police, une rébellion contre laquelle le pouvoir exclut pour l’heure d’envoyer l’armée. « Sœurs et frères, notre démocratie est en danger à cause du coup d’Etat en cours que des groupes violents ont lancé contre l’ordre constitutionnel. Nous dénonçons devant la communauté internationale cette attaque contre l’Etat de droit », a indiqué sur Twitter le président indigène de gauche, à l’issue d’une réunion d’urgence avec plusieurs ministres et le commandant en chef des forces armées, le général Williams Kaliman.

    « J’appelle notre peuple à prendre soin pacifiquement de la démocratie et de la CPE [Constitution politique de l’Etat] pour préserver la paix et la vie en tant que biens suprêmes au-dessus de tout intérêt politique », a ajouté M. Morales dans un autre Tweet. Le ministre de la défense, Javier Zavaleta, a quant à lui assuré qu’il n’était pas question d’une intervention militaire contre les mutins pour l’heure : « Aucune opération militaire ne sera menée pour le moment, c’est totalement exclu », a-t-il déclaré.

  • Une loi sur le contrôle d’Internet entre en vigueur en Russie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/01/une-loi-sur-le-controle-d-internet-entre-en-vigueur-en-russie_6017729_3210.h

    Les autorités russes restreignent désormais le réseau Internet national, bloquant des contenus et des sites liés à l’opposition, mais aussi des services qui refusaient de coopérer avec elles. Contrôle des contenus, isolation, danger de la liberté d’expression… Une loi controversée visant à créer un « Internet souverain » isolé des grands serveurs mondiaux est entrée en vigueur vendredi 1er novembre, en Russie. Ce texte prévoit la création d’une infrastructure permettant d’assurer le fonctionnement des (...)

    #législation #surveillance #web #censure #HumanRightsWatch

    • En Chine, si tu y bosses, et que tu te dis en bon européen que bon, c’est pas les chinois qui vont t’empêcher de naviguer en paix, tu installes un VPN sur ton smartphone (par exemple). Tu as ton téléphone qui se retrouve rapidement sans connexion. Et comme il faut aller faire activer ton téléphone auprès d’une boutique, on te pose la question « vous n’auriez pas installé un VPN ? ». Et on rajoute « Vous savez que ce n’est pas autorisé ? ». Et que bon. On te réactive ta connexion. Mais. Bon quoi. Tu comprends qu’il va falloir faire autrement.
      Un flux chiffré non-autorisé, est un flux blocable facilement.
      Ce n’est pas une histoire de vie privée dans l’esprit des gens qui gouvernent. C’est une histoire de géopolitique.
      Et il n’y a que chez nous qu’on t’explique dans les journaux que c’est une histoire de vie privée et que c’est de la censure, ce que font les chinois... ou les russes.
      Parce qu’en fait, tu découvres que chez nous, il y a longtemps que le tout venant tâche d’utiliser des moyens pour faire respecter sa vie privée... mais en fait, tant que tu utilises des matériels et des logiciels sur base de composants américains, tu es à peu près certain que c’est hackable sans trop d’efforts par les services de sécurité.
      C’est un tout petit peu pour cela que Huawei est si diabolisée sur la 5G, à cause de l’indépendance de la conception... et donc l’absence de contrôle des occidentaux sur le hardware (et la possibilité que les chinois fassent comme les américains, à laisser pleins de backdoors partout).
      Les chinois doivent avoir assez payé en dommages cybers pour avoir décidé de tout blinder de la sorte. Ce n’est pas forcément contre l’intérieur que tout cela est tourné... Mais bel et bien aussi et peut-être avant tout contre les gentils occidentaux.

  • Des milliers de manifestants dans le centre-ville de Beyrouth pour un « dimanche de l’unité » - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1193721/les-manifestants-affluent-dans-le-centre-ville-de-beyrouth-pour-un-di
    https://s.olj.me/storage/attachments/1194/GGGAMC02_LEBANON-PROTESTS-_1103_11-1572799896_586817.jpg/r/800

    Des milliers de manifestants de tout le Liban se sont rassemblés dimanche dans le centre-ville de Beyrouth, épicentre de la mobilisation inédite que connait le pays depuis le 17 octobre contre toute la classe politique. Les manifestations anti-pouvoir de ce dimanche sont placées sous le slogan « dimanche de l’unité » et interviennent quelques heures après un important rassemblement à Baabda en soutien au président Michel Aoun.

    Comme les 8/14 mars 2005 ? L’inénarrable OLJ ne voit que les « milliers de manifestants » dans le centre-ville et ne dit mot des manifs organisés à Baabda par les pro-régime... (Il y a bien un lien mais il ne renvoie à rien...)

    En revanche, Al-Manar tartine sur ledit rassemblement de Baabda et se tait sur le centre-ville... (http://almanar.com.lb/5911303 : vidéo impressionnante).

    #liban

  • Au Japon, le château de Shuri, classé au Patrimoine mondial, dévasté par les flammes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/31/au-japon-le-chateau-de-shuri-classe-au-patrimoine-mondial-devaste-par-les-fl

    Comme la cathédrale Notre-Dame de Paris, le château de Shuri, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000, a été dévasté par les flammes. Situé dans l’archipel d’Okinawa, au sud du Japon, il a été en grande partie détruit par un incendie dans la nuit de mercredi à jeudi 31 octobre, ont annoncé les autorités locales. Aucun blessé n’était signalé, selon les médias japonais.

    Des images de télévision prises au milieu de la nuit montraient de grandes flammes orange envahissant le bâtiment historique. Le feu est à présent maîtrisé mais 4 800 m2 du complexe sont partis en fumée. « La chaleur émise était très forte. Les pompiers ont eu beaucoup de mal à s’en approcher », a expliqué un pompier à la chaîne publique NHK. « Tous les [trois] principaux bâtiments ont entièrement brûlé », a déploré Daisuke Furugen, un responsable des pompiers de Naha. Vers 7 h 30 (23 h 30 mercredi en France), de la fumée blanche continuait de s’échapper en plusieurs endroits.

  • Nature et forme des mobilisations protestataires dans les régions périphériques du Liban : quelles enquêtes, quelles ressources ?
    Liban : même à Nabatieh, le mouvement de colère n’épargne pas le Hezbollah | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/liban-meme-nabatieh-le-mouvement-de-colere-nepargne-pas-le-hezbollah

    J’ai lu peu de reportages intéressants sur les mobilisations dans les villes des régions libanaises périphériques. Celui-ci, qui date de lundi matin, enregistre à la fois la baisse (en partie forcée) de la mobilisation à Nabatiyé tout en citant plusieurs témoignages de frustration et de rancœur dans la population locale.

    Le Hezbollah critiqué par la base chiite
    À Nabatieh, ils ne sont plus qu’une grosse centaine de manifestants à se rassembler devant le Sérail (siège du gouvernement) de la ville chaque après-midi. Les premiers jours de la contestation, ils étaient des milliers dans les rues, après avoir coupé le centre-ville de Nabatieh. 

    « Nous vivons dans la pauvreté avec six heures d’électricité par jour, alors que certains membres des partis paradent dans de belles voitures avec chauffeurs ou envoient leurs enfants faire des études à l’étranger »

    – Hussein, 50 ans

    « Un certain nombre d’électeurs du Hezbollah, qui portaient des revendications sociales depuis 2006, les ont pour la première fois exprimées publiquement, encouragés par un mouvement similaire dans tout le Liban. L’alliance électorale du Hezbollah avec l’autre parti chiite Amal a terni son image de probité », explique Chiara Calabrese, une spécialiste du Hezbollah, chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Amal est en effet notoirement corrompu.

    Présent près du Sérail, un manifestant ne dit pas autre chose. « Toute notre famille a voté pour Amal et le Hezbollah aux dernières élections législatives. Ils m’avaient dit qu’ils feraient tout pour trouver un emploi pour mon fils, mais n’ont rien fait », affirme Hussein, 50 ans. 

    « Nous vivons dans la pauvreté avec six heures d’électricité par jour, alors que certains membres des partis paradent dans de belles voitures avec chauffeurs ou envoient leurs enfants faire des études à l’étranger. La direction du Hezbollah ne fait rien pour les rappeler à l’ordre. » 

    Une nouvelle génération 
    On retrouve aussi les mêmes griefs chez des plus jeunes chiites qui ne sont pas nécessairement des électeurs du Hezbollah. Ils se plaignent de ne pas être pris en considération. 

    « Ils n’aident que leurs militants à trouver un emploi via des wasta [piston], mais je cherche désespérément du travail, et personne ne m’a jamais donné un coup de main », râle Hussein, 21 ans, qui ne s’est pas déplacé aux élections législatives de 2018. Le jeune homme, qui fume la chicha, a effectué des études d’hôtellerie, mais « reste toute la journée à la maison ». 

    « Il existe toute une nouvelle génération de chiites nés entre 1995 et 2000 qui n’ont pas connu la libération du sud du Liban par Israël, ou qui étaient trop jeunes pour voir de leurs yeux les sacrifices du Hezbollah lors de la guerre de 2006 contre Israël », explique Aurélie Daher. 

    « Ils ne voient plus seulement un parti qui les protège d’Israël, mais attendent aussi de lui des services clientélistes, comme avec les autres partis confessionnels libanais. En conséquence, ils sont plus critiques. » 

    Le Hezbollah sonne la fin du mouvement dans le sud
    La mobilisation actuelle à Nabatieh n’est plus que l’ombre d’elle-même. Depuis quatre jours, la police municipale de la ville, sous la coupe du Hezbollah, a contraint les manifestants à dégager les voies d’accès principales.

    Elle a tabassé des dizaines de manifestants dont une quinzaine ont été blessés. « Trois membres du conseil municipal ont démissionné pour protester contre ces violences, mais depuis, les gens ont peur de venir manifester », souffle un homme dans une rue à l’écart de la foule. 

    « On est obligés de suivre les ordres du Hezbollah et d’Amal ici, on n’est pas libres de s’exprimer. »

    « Une partie des manifestants s’est détournée du mouvement après quelques jours, estimant que dans le reste du pays, elles étaient politisées, et récupérées par d’autres partis chrétiens libanais comme les Forces Libanaises [dont les ministres sont les seuls à avoir démissionné du gouvernement] », note Chiara Calabrese. 

    « De nombreuses rumeurs sur les réseaux sociaux ont également circulé sur une planification supposée des manifestations par les Israéliens », ajoute la spécialiste.

    Aussitôt après le discours de Nasrallah, des dizaines d’hommes en mobylettes dévalent en trombe dans l’artère principale de Nabatieh, brandissant haut et fort le drapeau jaune de la milice chiite dans un concert de klaxons.

    Séparés des motocyclettes par un cordon de soldats libanais, les manifestants ont pris soin d’étaler sur la route jouxtant le Sérail un large drapeau israélien et américain, que les voitures écrasent sur leur passage. 

    « Nous manifestons contre la corruption, mais nous n’oublions pas qu’Israël est notre principal ennemi et que c’est le Hezbollah qui nous a toujours protégés », rappelle une manifestante.

    Les aînés n’oublient pas que la milice chiite a libéré le sud du Liban d’Israël en 2000 et a défendu la ville contre les chars israéliens lors de la guerre de 2006, au prix du sang.

    Samir, un vendeur de vêtements de 26 ans, pourtant un irréductible des manifestations, pense désormais « rentrer à la maison ». 

    « Nasrallah a dit que ce mouvement pouvait être dangereux, et nous savons que le Sayyed [titre donné à Hassan Nasrallah] ne ment jamais. » 

    « À chaque fois que Hassan Nasrallah donne des consignes, elles sont toujours respectées sur le terrain. Il sait jouer de son aura auprès de sa communauté », assure Aurélie Daher.

    Des dizaines de personnes continuent pourtant chaque jour de rester au Sérail, pour la plupart des militants de gauche libanaise, essayant encore d’y croire, agitant leurs drapeaux à l’emblème du Cèdre, entonnant des chansons. 

    « C’était la première fois qu’il existait une révolution décentralisée dans le pays depuis 1944. Ce serait tellement triste que la mobilisation tourne au vinaigre », lâche l’un d’eux, amer.

    Alors que nous sommes saturés d’images et de reportages sur le centre-ville de Beyrouth, où effectivement la ferveur est très forte et où se donnent à voir les capacités militantes de nombreux groupes qui ont émergé ces dernières années, je suis à la recherche de toute analyse qui mettrait en évidence l’activité de tels réseaux militants, et non pas seulement les plaintes individuelles des habitants, ou les raves parties, aussi intéressantes que puissent être ces fêtes dans des villes conservatrices comme Tripoli. Je ne parle pas seulement de Nabatiyé et Sour, où l’implantation de ces réseaux est certainement plus difficile qu’ailleurs, mais aussi à Tripoli (voir néanmoins cet article de Laure Stéphan : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/29/liban-tripoli-retrouve-sa-fierte-dans-la-contestation_6017306_3210.html), Zgharta, ou même Zahlé, complètement absente et où les blocages ont été d’après mes informations organisé essentiellement par les Forces libanaises. Je sais qu’à Saïda le groupe Lil Madina est actif et mène des actions comparables à ce que font Beirut Madinati ou Nahnoo, même si je n’ai rien lu sur cela ces jours ci. Mais ailleurs, comment s’est structuré le mouvement de protestation ?

    #Liban #protestations #périphéries #militants.

  • Après la réélection d’Evo Morales, la #Bolivie reste divisée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/29/apres-la-reelection-d-evo-morales-la-bolivie-reste-divisee_6017265_3210.html

    Toute la journée de lundi, des détonations ont fait trembler les vitres des immeubles de La Paz : des milliers de mineurs acquis au président ont défilé en faisant éclater de petits explosifs. Leur cortège, dans lequel on apercevait de nombreux drapeaux andins, le whipala, ainsi que des Boliviennes en jupes traditionnelles amérindiennes, coiffées du « bombin », était sifflé par les « cols blancs » qui sortaient de leurs bureaux et invectivaient depuis le trottoir les manifestants.

  • Colombie : Claudia Lopez, la première femme élue maire de Bogota
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/28/colombie-claudia-lopez-la-premiere-femme-elue-maire-de-bogota_6017135_3210.h

    « Nous changeons l’histoire ! » Sans titre ni fortune, ouvertement lesbienne et réputée incorruptible, Claudia Lopez a battu en brèche les schémas traditionnels de la classe politique colombienne en devenant, dimanche 27 octobre, la première femme élue maire de Bogota, la capitale. Lors d’un scrutin serré, cette femme de 49 ans, docteure en sciences politiques, a battu de peu son adversaire libéral, Carlos Fernando Galan, 43 ans.

    Candidate d’une alliance entre le Parti vert et le Pôle démocratique (gauche), Claudia Lopez s’est engagée à lutter contre l’insécurité dans la capitale et à mener à bien le projet de métro, dans cette ville de 7,2 millions d’habitants, asphyxiée par les embouteillages et la pollution.