Le Mans : une femme défenestrée par son compagnon, jugée en partie responsable
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Bonne année, mon cul !!!
Aïda subissait des #violences de la part de son compagnon, « des gifles », et des « coups de poing qui n’ont jamais donné lieu à une hospitalisation », explique son avocat. Elle n’imaginait pas, à son retour, un tel déchaînement de violence. « Quand elle rentre il ne la frappe pas mais lui demande de ramasser son vomi. Ce qu’elle fait. Elle était sous son emprise ! », rapporte Me Jarry.
Cette nuit-là, il la frappe à plusieurs reprises et va même jusqu’à la basculer par la fenêtre du deuxième étage. Les voisins alertés par les cris appellent la police qui découvre le corps de la jeune femme au pied de l’immeuble. Elle restera paraplégique.
Parce qu’elle est rentrée chez elle ce soir-là, Aïda sera jugée en partie responsable de sa condition. Pourtant, la cour d’assises condamne l’auteur des violences à 15 ans de prison en 2016 et fixe la provision pour l’indemnisation de la victime à 90 000 euros. Sauf que le Fonds de garantie des victimes (Fgti) retient seulement une indemnisation partielle, considérant qu’il y a un partage de responsabilité. « Si le Fonds ne comprend rien à la psychologie d’une femme victime des coups de son compagnon, alors il ne comprendra jamais rien aux violences conjugales et pourra toujours juger de cette manière, s’insurge Me Jarry. Il estime que parce qu’elle est revenue à l’appartement, elle a une responsabilité dans ce qui s’est passé ».
Les avocats saisissent alors la Civi, la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions, qui tombe d’accord avec le Fonds dans un jugement rendu en février. Ils décident de faire appel, leur audience est prévue pour mai 2019.
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