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  • HCR - L’Ouganda accueille des réfugiés de la RDC malgré les mesures de prévention liées au Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/7/5efd8bd4a/louganda-accueille-refugies-rdc-malgre-mesures-prevention-liees-covid-19.html

    « Je remercie le gouvernement ougandais et les communautés locales pour cette importante manifestation de solidarité avec les personnes qui fuient le conflit », a déclaré Joel Boutroue, le Représentant du HCR en Ouganda. « Cela prouve que même au cœur d’une crise mondiale comme celle du Covid-19, il est possible de mettre en place des mesures aux frontières qui respectent les normes internationales en matière de droits de l’homme et de protection des réfugiés. » L’Ouganda a mis en place des restrictions aux frontières en mars pour contenir la propagation du Covid-19, interrompant l’admission de nouveaux demandeurs d’asile dans le pays. Pour des raisons humanitaires, le Président de l’Ouganda a ordonné à son gouvernement de rouvrir temporairement la frontière de Zombo afin de permettre la fourniture d’une aide d’urgence et de garantir la protection du groupe de réfugiés. Le gouvernement a indiqué que les contrôles aux frontières devraient être réintroduits vendredi, une fois l’opération humanitaire terminée.Le HCR et ses partenaires, en coordination avec le Bureau du Premier Ministre, le Ministère de la Santé et le gouvernement local du district, ont œuvré 24 heures sur 24 à Zombo pour renforcer les capacités d’accueil à la frontière, y compris les infrastructures de quarantaine, et pour assurer un approvisionnement suffisant en d’aide d’urgence.
    Tous les nouveaux arrivants seront soumis à un contrôle de sécurité et à un examen médical à la frontière. Les personnes vulnérables seront identifiées, feront l’objet d’une procédure accélérée et recevront de l’aide de façon prioritaire.Dans un premier temps, le groupe sera mis en quarantaine au Zewdu Farm Institute, près du poste frontière, qui peut accueillir actuellement quelque 6000 personnes. Le HCR et ses partenaires y ont installé des tentes, des zones de dépistage sanitaire, des toilettes, des dispositifs pour se laver les mains et des réservoirs d’eau.
    Après la période de quarantaine obligatoire de 14 jours, conformément aux directives et protocoles nationaux, les demandeurs d’asile seront transférés dans les sites de réfugiés existants.

    #Covid-19#migrantmigration#ouganda#RDC#sante#humanitaire#HCR#dispositifsanitaire#urgence#refugie

  • HCR - Le HCR publie des recommandations à l’intention de l’UE pour assurer la protection des réfugiés durant la pandémie et au-delà
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/7/5efc5637a/hcr-publie-recommandations-lintention-lue-assurer-protection-refugies-pandemi

    Si le HCR est conscient des défis posés par la pandémie de COVID-19, certaines bonnes pratiques en vigueur dans l’UE montrent qu’il est possible de protéger la santé publique tout en garantissant l’accès au territoire et à l’asile, notamment par la mise en place de quarantaines et de contrôles sanitaires. Le HCR a recensé ces bonnes pratiques et les a publiées avec d’autres recommandations pratiques à l’intention des États. Il est plus important que jamais de renforcer les systèmes et procédures d’asile nationaux et de garantir l’accès à des solutions durables, notamment par la réinstallation.« A une époque où, dans le monde et dans l’UE, nous sommes tous confrontés à l’incertitude et au changement, l’accès aux droits fondamentaux, y compris l’asile, doit rester une priorité », a indiqué Gonzalo Vargas Llosa. « Nous avons vu qu’il est possible de garantir une protection même en cas de pandémie, et les solutions positives que l’UE a déjà mises en place devraient orienter sa réponse à long terme aux déplacements forcés. »
    Étant donné que 85% des réfugiés dans le monde se trouvent dans des pays en développement où les systèmes de santé sont déjà surchargés, un financement supplémentaire et souple (tant pour les programmes de développement que d’aide humanitaire) est également nécessaire pour soutenir les pays d’accueil et les personnes déracinées. L’aide au développement et la coopération sont essentielles pour que les réfugiés soient inclus dans les services nationaux (avec accès aux soins de santé, à l’éducation, etc.) et puissent bénéficier d’une protection sociale. Ceci est nécessaire pour limiter l’impact socio-économique du Covid-19 et pour que les réfugiés puissent non seulement survivre, mais aussi s’épanouir.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#UE#asile#systemesante#refugie

  • HCR - Une aide urgente est nécessaire alors que le Covid-19 met en grande difficulté les réfugiés et les migrants du Venezuela
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/5/5ebba13ba/aide-urgente-necessaire-covid-19-met-grande-difficulte-refugies-migrants.html

    Depuis le déclenchement de la pandémie, les réfugiés et les migrants vénézuéliens sont confrontés à une myriade de défis, parmi lesquels la perte de leurs sources de revenus, les expulsions forcées et la stigmatisation croissante. Nombre d’entre eux sont dans l’impossibilité d’accéder aux installations sanitaires et d’hygiène de base et ne peuvent se conformer aux mesures d’éloignement physique. Ceux qui sont en situation irrégulière et sans papiers courent également le risque de se voir exclus des programmes nationaux de santé et de protection sociale.
    « Le coronavirus exerce sur nos sociétés une pression que nous n’aurions jamais pu imaginer. En ce qui concerne les réfugiés et les migrants vénézuéliens, la pandémie les expose à des difficultés encore plus grandes car nombre d’entre eux luttent désormais pour survivre, et ce loin de chez eux », a déclaré Eduardo Stein, le Représentant spécial conjoint du HCR et de l’OIM pour les réfugiés et les migrants du Venezuela.

    #Covid-19#migrant#migration#réfugiés#Venezuela#Amérique-latin#pandémie#expulsion#stigmatisation#accès-santé#mesures-sanitaires#santé

  • Rwanda to receive over 500 migrants from Libya

    Rwanda and Libya are currently working out an evacuation plan for some hundreds of migrants being held in detention centres in the North African country, officials confirmed.

    Diyana Gitera, the Director General for Africa at the Ministry of Foreign Affairs and Cooperation told The New Times that Rwanda was working on a proposal with partners to evacuate refugees from Libya.

    She said that initially, Rwanda will receive 500 refugees as part of the commitment by President Paul Kagame in late 2017.

    President Kagame made this commitment after revelations that tens of thousands of different African nationalities were stranded in Libya having failed to make it across the Mediterranean Sea to European countries.

    “We are talking at this time of up to 500 refugees from Libya,” Gitera said, without revealing more details.

    She however added that the exact timing of when these would be brought will be confirmed later.

    It had earlier been said that Rwanda was ready to receive up to 30,000 immigrants under this arrangement.

    Rwanda’s intervention came amid harrowing revelations that the migrants, most of them from West Africa, are being sold openly in modern-day slave markets in Libya.

    The immigrants are expected to be received under an emergency plan being discussed with international humanitarian agencies and other partners.

    Gitera highlighted that the process was being specifically supported by the African Union (AU) with funding from European Union (EU) and the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR).

    The proposal comes as conflict in war-torn North African country deepens.

    The United Nations estimates almost 5,000 migrants are in detention centres in Libya, about 70 per cent of them refugees and asylum seekers, most of whom have been subjected to different forms of abuse.

    This is however against the backdrop of accusations against the EU over the plight of migrants.

    Already, thousands of the migrants have died over the past few years while trying to cross the Mediterranean Sea to European countries where they hope for better lives.

    Human rights groups have documented multiple cases of rape, torture and other crimes at the facilities, some of which are run by militias.

    Rwanda hopes to step in to rescue some of these struggling migrants in its capacity.

    The Government of Rwanda has been generously hosting refugees for over two decades and coordinates the refugee response with UNHCR, as well as providing land to establish refugee camps and ensuring camp management and security.

    Generally, Rwanda offers a favourable protection environment for refugees.

    They have the right to education, employment, cross borders, and access to durable solutions (resettlement, local integration and return) is unhindered.

    Camps like Gihembe, Kigeme, Kiziba, Mugombwa and Nyabiheke host thousands of refugees, especially from the Democratic Republic of Congo and Burundi where political instabilities have forced people to leave their countries.

    https://www.newtimes.co.rw/news/rwanda-receive-over-500-migrants-libya
    #Libye #évacuation #Rwanda #asile #migrations #réfugiés #union_africaine #plan_d'urgence #UE #EU #externalisation #Union_européenne #HCR #UNHCR

    via @pascaline

    • Europe Keeps Asylum Seekers at a Distance, This Time in Rwanda

      For three years, the European Union has been paying other countries to keep asylum seekers away from a Europe replete with populist and anti-migrant parties.

      It has paid Turkey billions to keep refugees from crossing to Greece. It has funded the Libyan Coast Guard to catch and return migrant boats to North Africa. It has set up centers in distant Niger to process asylum seekers, if they ever make it that far. Most don’t.

      Even as that arm’s-length network comes under criticism on humanitarian grounds, it is so overwhelmed that the European Union is seeking to expand it, as the bloc aims to buttress an approach that has drastically cut the number of migrants crossing the Mediterranean.

      It is now preparing to finish a deal, this time in Rwanda, to create yet another node that it hopes will help alleviate some of the mounting strains on its outsourcing network.
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      Critics say the Rwanda deal will deepen a morally perilous policy, even as it underscores how precarious the European Union’s teetering system for handling the migrant crisis has become.

      Tens of thousands of migrants and asylum seekers remain trapped in Libya, where a patchwork of militias control detention centers and migrants are sold as slaves or into prostitution, and kept in places so packed that there is not even enough floor space to sleep on.

      A bombing of a migrant detention center in July left 40 dead, and it has continued to operate in the months since, despite part of it having been reduced to rubble.

      Even as the system falters, few in the West seem to be paying much attention, and critics say that is also part of the aim — to keep a problem that has roiled European politics on the other side of Mediterranean waters, out of sight and out of mind.

      Screening asylum seekers in safe, remote locations — where they can qualify as refugees without undertaking perilous journeys to Europe — has long been promoted in Brussels as a way to dismantle smuggler networks while giving vulnerable people a fair chance at a new life. But the application by the European Union has highlighted its fundamental flaws: The offshore centers are too small and the pledges of refugee resettlement too few.

      European populists continue to flog the narrative that migrants are invading, even though the European Union’s migration policy has starkly reduced the number of new arrivals. In 2016, 181,376 people crossed the Mediterranean from North Africa to reach Italian shores. Last year, the number plummeted to 23,485.

      But the bloc’s approach has been sharply criticized by humanitarian and refugee-rights groups, not only for the often deplorable conditions of the detention centers, but also because few consigned to them have any real chance of gaining asylum.

      “It starts to smell as offshore processing and a backdoor way for European countries to keep people away from Europe, in a way that’s only vaguely different to how Australia manages it,” said Judith Sunderland, an expert with Human Rights Watch, referring to that country’s policy of detaining asylum seekers on distant Pacific islands.

      Such criticism first surfaced in Europe in 2016, when the European Union agreed to pay Turkey roughly $6 billion to keep asylum seekers from crossing to Greece, and to take back some of those who reached Greece.

      On the Africa front, in particular in the central Mediterranean, the agreements have come at a lower financial cost, but arguably at a higher moral one.
      Image
      A migrant detention center in Tripoli, Libya, in 2015.

      Brussels’ funding of the Libyan Coast Guard to intercept migrant boats before they reach international waters has been extremely effective, but has left apprehended migrants vulnerable to abuses in a North African country with scant central governance and at the mercy of an anarchic, at-war state of militia rule.

      A handful are resettled directly out of Libya, and a few thousand more are transferred by the United Nations refugee agency and its partner, the International Organization for Migration, to a processing center in Niger. Only some of those have a realistic shot at being granted asylum in Europe.

      With many European Union member states refusing to accept any asylum seekers, Brussels and, increasingly, President Emmanuel Macron of France have appealed to those willing to take in a few who are deemed especially vulnerable.

      As Italy has continued to reject migrant rescue vessels from docking at its ports, and threatened to impose fines of up to 1 million euros, about $1.1 million, on those who defy it, Mr. Macron has spearheaded an initiative among European Union members to help resettle migrants rescued in the Mediterranean. Eight nations have joined.

      But ultimately, it’s a drop in the bucket.

      An estimated half a million migrants live in Libya, and just 51,000 are registered with the United Nations refugee agency. Five thousand are held in squalid and unsafe detention centers.

      “European countries face a dilemma,” said Camille Le Coz, an expert with the Migration Policy Institute in Brussels. “They do not want to welcome more migrants from Libya and worry about creating pull factors, but at the same time they can’t leave people trapped in detention centers.”
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      The United Nations refugee agency and the International Organization for Migration, mostly using European Union funding, have evacuated about 4,000 people to the transit center in Niger over the past two years.

      Niger, a country that has long served as a key node in the migratory route from Africa to Europe, is home to some of the world’s most effective people-smugglers.

      The capacity of the center in Agadez, where smugglers also base their operations, is about 1,000. But it has at times held up to three times as many, as resettlement to Europe and North America has been slack.

      Fourteen countries — 10 from the European Union, along with Canada, Norway, Switzerland and the United States — have pledged to resettle about 6,600 people either directly from Libya or from the Niger facility, according to the United Nations refugee agency.

      It has taken two years to fulfill about half of those pledges, with some resettlements taking up to 12 months to process, a spokesman for the agency said.

      Some countries that made pledges, such as Belgium and Finland, have taken only a few dozen people; others, like the Netherlands, fewer than 10; Luxembourg has taken none, a review of the refugee agency’s data shows.

      Under the agreement with Rwanda, which is expected to be signed in the coming weeks, the east African country will take in about 500 migrants evacuated from Libya and host them until they are resettled to new homes or sent back to their countries of origin.

      It will offer a way out for a lucky few, but ultimately the Rwandan center is likely to run into the same delays and problems as the one in Agadez.

      “The Niger program has suffered from a lot of setbacks, hesitation, very slow processing by European and other countries, very low numbers of actual resettlements,” said Ms. Sunderland of Human Rights Watch. “There’s not much hope then that the exact same process in Rwanda would lead to dramatically different outcomes.”

      https://www.nytimes.com/2019/09/08/world/europe/migrants-africa-rwanda.html

    • Vu des États-Unis.L’UE choisit le Rwanda pour relocaliser les demandeurs d’asile

      L’Union européenne va conclure un accord avec le Rwanda pour tenir les demandeurs d’asile à l’écart de ses frontières. Déchirée sur la question des migrants, l’Europe poursuit une politique déjà expérimentée et critiquée, analyse The New York Times.

      https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-lue-choisit-le-rwanda-pour-relocaliser-les-

    • Le Rwanda, un nouveau #hotspot pour les migrants qui fuient l’enfer libyen

      Comme au Niger, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU va ouvrir un centre de transit pour accueillir 500 migrants détenus en Libye. D’autres contingents d’évacués pourront prendre le relais au fur et à mesure que les 500 premiers migrants auront une solution d’installation ou de rapatriement.

      Quelque 500 migrants actuellement enfermés en centres de détention en Libye vont être évacués vers le Rwanda dans les prochaines semaines, en vertu d’un accord signé mardi 10 septembre par le gouvernement rwandais, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), et l’Union africaine (UA).

      Il s’agira principalement de personnes originaires de la corne de l’Afrique, toutes volontaires pour être évacuées vers le Rwanda. Leur prise en charge à la descente de l’avion sera effectuée par le HCR qui les orientera vers un centre d’accueil temporaire dédié.

      Situé à 60 km de Kigali, la capitale rwandaise, le centre de transit de Gashora a été établi en 2015 “pour faire face, à l’époque, à un afflux de migrants burundais” fuyant des violences dans leur pays, explique à InfoMigrants Elise Villechalane, représentante du HCR au Rwanda. D’une capacité de 338 places, l’édifice implanté sur un terrain de 26 hectares a déjà accueilli, au fil des années, un total de 30 000 Burundais. “Des travaux sont en cours pour augmenter la capacité et arriver à 500 personnes”, précise Elise Villechalane.

      Les premiers vols d’évacués devraient arriver dans les prochaines semaines et s’étaler sur plusieurs mois. Le HCR estime que le centre tournera à pleine capacité d’ici la fin de l’année. À l’avenir, d’autres contingents d’évacués pourront prendre le relais au fur et à mesure que les 500 premiers migrants quitteront les lieux.

      Certains réfugiés "pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda"

      “Une fois [les migrants] arrivés sur place, nous procéderons à leur évaluation [administrative] afin de trouver une solution au cas par cas”, poursuit Elise Villechalane. “En fonction de leur parcours et de leur vulnérabilité, il pourra leur être proposé une réinstallation dans un pays tiers, ou dans un pays où ils ont déjà obtenu l’asile avant de se rendre en Libye, mais aussi un retour volontaire dans leur pays d’origine quand les conditions pour un rapatriement dans la sécurité et la dignité sont réunies.”

      Dans des cas plus rares, et si aucune solution n’est trouvée, certains réfugiés "pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda", a indiqué Germaine Kamayirese, la ministre chargée des mesures d’Urgence, lors d’une déclaration à la presse à Kigali.

      Le Rwanda a décidé d’accueillir des évacués de Libye à la suite d’un discours du chef de l’État rwandais Paul Kagame le 23 novembre 2017, peu après la diffusion d’un document choc de CNN sur des migrants africains réduits en esclavage en Libye. “Le président a offert généreusement d’accueillir des migrants, ce qui a, depuis, été élargi pour inclure les réfugiés, les demandeurs d’asile et toutes les autres personnes spécifiées dans le mémorandum d’accord”, affirme Olivier Kayumba, secrétaire du ministère chargé de la Gestion des situations d’urgence, contacté par InfoMigrants.

      Le pays reconnaît, en outre, qu’il existe actuellement en Libye “une situation de plus en plus complexe et exceptionnelle conduisant à la détention et aux mauvais traitements de ressortissants de pays tiers”, continue Olivier Kayumba qui rappelle qu’en tant que signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, son pays s’est senti le devoir d’agir.

      Le Rwanda prêt à accueillir jusqu’à 30 000 africains évacués

      Plus de 149 000 réfugiés, principalement burundais et congolais, vivent actuellement au Rwanda qui compte une population de 12 millions d’habitants. “Les Rwandais sont habitués à vivre en harmonie avec les réfugiés”, ajoute Olivier Kayumba. “Grâce à la mise en place d’une stratégie d’inclusion, les enfants de réfugiés vont à l’école avec les locaux, les communautés d’accueil incluent aussi les réfugiés dans le système d’assurance maladie et d’accès à l’emploi.”

      Le gouvernement rwandais se dit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 Africains évacués de Libye dans son centre de transit, mais uniquement par groupes de 500, afin d’éviter un engorgement du système d’accueil.

      "C’est un moment historique, parce que des Africains tendent la main à d’autres Africains", s’est réjouie Amira Elfadil, commissaire de l’Union africaine (UA) aux Affaires sociales, lors d’une conférence de presse. "Je suis convaincue que cela fait partie des solutions durables".

      L’UA espère désormais que d’autres pays africains rejoindront le Rwanda en proposant un soutien similaire aux évacués de Libye.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/19455/le-rwanda-un-nouveau-hotspot-pour-les-migrants-qui-fuient-l-enfer-liby

    • Signing of MoU between the AU, Government of Rwanda and UNHCR

      Signing of the MoU between the @_AfricanUnion, the Government of #Rwanda and the United Nations High Commissioner for @Refugees (UNHCR) to establish an Emergency Transit Mechanism #ETM in Rwanda for refugees and asylum-seekers stranded in #Libya

      https://twitter.com/_AfricanUnion/status/1171307373945937920?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11
      Lien vers la vidéo:
      https://livestream.com/AfricanUnion/events/8813789/videos/196081645
      #Memorandum_of_understanding #signature #vidéo #MoU #Emergency_Transit_Mechanism #Union_africaine #UA

    • Le HCR, le Gouvernement rwandais et l’Union africaine signent un accord pour l’évacuation de réfugiés hors de la Libye

      Le Gouvernement rwandais, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Union africaine ont signé aujourd’hui un mémorandum d’accord qui prévoit de mettre en œuvre un dispositif pour évacuer des réfugiés hors de la Libye.

      Selon cet accord, le Gouvernement rwandais recevra et assurera la protection de réfugiés qui sont actuellement séquestrés dans des centres de détention en Libye. Ils seront transférés en lieu sûr au Rwanda sur une base volontaire.

      Un premier groupe de 500 personnes, majoritairement originaires de pays de la corne de l’Afrique, sera évacué. Ce groupe comprend notamment des enfants et des jeunes dont la vie est menacée. Après leur arrivée, le HCR continuera de rechercher des solutions pour les personnes évacuées.

      Si certains peuvent bénéficier d’une réinstallation dans des pays tiers, d’autres seront aidés à retourner dans les pays qui leur avait précédemment accordé l’asile ou à regagner leur pays d’origine, s’ils peuvent le faire en toute sécurité. Certains pourront être autorisés à rester au Rwanda sous réserve de l’accord des autorités compétentes.

      Les vols d’évacuation devraient commencer dans les prochaines semaines et seront menés en coopération avec les autorités rwandaises et libyennes. L’Union africaine apportera son aide pour les évacuations, fournira un soutien politique stratégique en collaborant avec la formation et la coordination et aidera à mobiliser des ressources. Le HCR assurera des prestations de protection internationale et fournira l’aide humanitaire nécessaire, y compris des vivres, de l’eau, des abris ainsi que des services d’éducation et de santé.

      Le HCR exhorte la communauté internationale à contribuer des ressources pour la mise en œuvre de cet accord.

      Depuis 2017, le HCR a évacué plus de 4400 personnes relevant de sa compétence depuis la Libye vers d’autres pays, dont 2900 par le biais du mécanisme de transit d’urgence au Niger et 425 vers des pays européens via le centre de transit d’urgence en Roumanie.

      Néanmoins, quelque 4700 personnes seraient toujours détenues dans des conditions effroyables à l’intérieur de centres de détention en Libye. Il est urgent de les transférer vers des lieux sûrs, de leur assurer la protection internationale, de leur fournir une aide vitale d’urgence et de leur rechercher des solutions durables.


      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/9/5d778a48a/hcr-gouvernement-rwandais-lunion-africaine-signent-accord-levacuation-refugie

    • ‘Life-saving’: hundreds of refugees to be evacuated from Libya to Rwanda

      First group expected to leave dire detention centres in days, as UN denies reports that plan is part of EU strategy to keep refugees from Europe

      Hundreds of African refugees and asylum seekers trapped in Libyan detention centres will be evacuated to Rwanda under a “life-saving” agreement reached with Kigali and the African Union, the UN refugee agency said on Tuesday.

      The first group of 500 people, including children and young people from Somalia, Eritrea and Sudan, are expected to arrive in Rwanda over the coming days, out of 4,700 now estimated to be in custody in Libya, where conflict is raging. The measure is part of an “emergency transit mechanism”, to evacuate people at risk of harm in detention centres inside the county.

      Babar Baloch, UNHCR spokesman in Geneva, said the agreement was “a life-line” mechanism to allow those in danger to get to a place of safety.

      “This is an expansion of the humanitarian evacuation to save lives,” said Baloch. “The focus is on those trapped inside Libya. We’ve seen how horrible the conditions are and we want to get them out of harm’s way.”

      More than 50,000 people fleeing war and poverty in Africa remain in Libya, where a network of militias run overcrowded detention centres, and where there are reports that people have been sold as slaves or into prostitution.

      The UN denied reports the European Union were behind the agreement, as part of a strategy to keep migrants away from Europe. Vincent Cochetel, the special envoy for the UNHCR for the central Mediterranean, told Reuters the funding would mainly come from the EU, but also from the African Union which has received $20m (£16m) from Qatar to support the reintegration of African migrants. But he later said on Twitter that no funding had yet been received and that he was working on it “with partners” (https://twitter.com/cochetel/status/1171400370339373057).

      Baloch said: “We are asking for support from all of our donors, including the EU. The arrangement is between UNHCR, the African Union and Rwanda.”

      The EU has been criticised for funding the Libyan coastguard, who pick up escaped migrants from boats in the Mediterranean and send them back to centres where they face beatings, sexual violence and forced labour according to rights groups.

      In July, the bombing of a migrant detention centre in Tripoli left 44 people dead, leading to international pressure to find a safe haven for refugees.
      Fear and despair engulf refugees in Libya’s ’market of human beings’
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      Under the agreement, the government of Rwanda will receive and provide protection to refugees and asylum seekers in groups of about 50, who will be put up in a transit facility outside the capital of Kigali. After their arrival, the UNHCR will continue to pursue solutions for them. Some will be resettled to third countries, others helped to return to countries where asylum had previously been granted and others will stay in Rwanda. They will return to their homes if it is safe to do so.

      Cochetel said: “The government has said, ‘If you [UNHCR] think the people should stay long-term in Rwanda, no problem. If you think they should be reunited with their family, they should be resettled, no problem. You [UNHCR] decide on the solution.’”

      “Rwanda has said, ‘We’ll give them the space, we’ll give them the status, we’ll give them the residence permit. They will be legally residing in Rwanda as refugees.’”

      Rwanda, a country of 12 million, is the second African country to provide temporary refuge to migrants in Libya. It already supports around 150,000 refugees from neighbouring Democratic Republic of the Congo and Burundi.

      UNHCR has evacuated more than 2,900 refugees and asylum seekers out of Libya to Niger through an existing emergency transit mechanism. Almost 2,000 of them have been resettled, to countries in Europe, the US and Canada, the agency said, with the rest remaining in Niger.

      https://www.theguardian.com/global-development/2019/sep/10/hundreds-refugees-evacuated-libya-to-rwanda?CMP=share_btn_fb

    • INTERVIEW-African refugees held captive in Libya to go to Rwanda in coming weeks - UNHCR

      Hundreds of African refugees trapped in Libyan detention centres will be evacuated to Rwanda within the next few weeks as part of increasingly urgent efforts to relocate people as conflict rages in north African nation, the United Nations said on Tuesday.

      Vincent Cochetel, special envoy for the central Mediterranean for the U.N. refugee agency (UNHCR), said 500 refugees will be evacuated to Rwanda in a deal signed with the small east African nation and the African Union on Tuesday.

      “The agreement with Rwanda says the number can be increased from 500 if they are satisfied with how it works,” Cochetel told the Thomson Reuters Foundation in an interview ahead of the official U.N. announcement.

      “It really depends on the response of the international community to make it work. But it means we have one more solution to the situation in Libya. It’s not a big fix, but it’s helpful.”

      Libya has become the main conduit for Africans fleeing war and poverty trying to reach Europe, since former leader Muammar Gaddafi was toppled in a NATO-backed uprising in 2011.

      People smugglers have exploited the turmoil to send hundreds of thousands of migrants on dangerous journeys across the central Mediterranean although the number of crossings dropped sharply from 2017 amid an EU-backed push to block arrivals.

      Many are picked up at sea by the EU-funded Libyan Coast Guard which sends them back, often to be detained in squalid, overcrowded centres where they face beatings, rape and forced labour, according to aid workers and human rights groups.

      According to the UNHCR, there are about 4,700 people from countries such as Eritrea, Somalia, Ethiopia and Sudan currently held in Libya’s detention centres, which are nominally under the government but often run by armed groups.

      A July air strike by opposition forces, which killed dozens of detainees in a centre in the Libyan capital Tripoli, has increased pressure on the international community to find a safe haven for the refugees and migrants.

      https://news.yahoo.com/interview-african-refugees-held-captive-100728525.html?guccounter=1&guce

    • Accueil de migrants évacués de Libye : « Un bon coup politique » pour le Rwanda

      Le Rwanda a signé il y a quelques jours à Addis-Abeba un accord avec le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Union africaine (UA) en vue d’accueillir des migrants bloqués dans l’enfer des centres de détention libyens. Camille Le Coz, analyste au sein du think tank Migration Policy Institute, décrypte cette annonce.

      Cinq cent personnes vont être évacuées de Libye vers le Rwanda « dans quelques semaines », a précisé mardi Hope Tumukunde Gasatura, représentante permanente du Rwanda à l’UA, lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba où avait lieu la signature de l’accord.

      RFI : Le Rwanda accueille déjà près de 150 000 réfugiés venus de RDC et du Burundi. Et ce n’est pas vraiment la porte à côté de la Libye. Sans compter que le régime de Paul Kagame est régulièrement critiqué pour ses violations des droits de l’homme. Alors comment expliquer que cet État se retrouve à prendre en charge des centaines de migrants ?

      Camille Le Coz : En fait, tout commence en novembre 2017 après la publication par CNN d’une vidéo révélant l’existence de marchés aux esclaves en Libye. C’est à ce moment-là que Kigali se porte volontaire pour accueillir des migrants bloqués en Libye. Mais c’est finalement vers l’Europe et le Niger, voisin de la Libye, que s’organisent ces évacuations. Ainsi, depuis 2017, près de 4 000 réfugiés ont été évacués de Libye, dont 2 900 au Niger. La plupart d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux ou sont en attente de réinstallation. Mais du fait de la reprise des combats en Libye cet été, ce mécanisme est vite apparu insuffisant. L’option d’organiser des évacuations vers le Rwanda a donc été réactivée et a donné lieu à des discussions avec Kigali, le HCR, l’UA mais aussi l’UE sur les aspects financiers.

      Quel bénéfice le Rwanda peut-il tirer de cet accord ?

      Pour le Rwanda, faire valoir la solidarité avec les migrants africains en Libye est un bon coup politique, à la fois sur la scène internationale et avec ses partenaires africains. La situation des migrants en Libye est au cœur de l’actualité et les ONG et l’ONU alertent régulièrement sur les conditions effroyables pour les migrants sur place. Donc d’un point de vue politique, c’est très valorisant pour le Rwanda d’accueillir ces personnes.

      Que va-t-il se passer pour ces personnes quand elles vont arriver au Rwanda ?

      En fait, ce mécanisme soulève deux questions. D’une part, qui sont les migrants qui vont être évacués vers le Rwanda ? D’après ce que l’on sait, ce sont plutôt des gens de la Corne de l’Afrique et plutôt des gens très vulnérables, notamment des enfants. D’autre part, quelles sont les solutions qui vont leur être offertes au Rwanda ? La première option prévue par l’accord, c’est la possibilité pour ces personnes de retourner dans leur pays d’origine. La deuxième option, c’est le retour dans un pays dans lequel ces réfugiés ont reçu l’asile dans le passé. Cela pourrait par exemple s’appliquer à des Érythréens réfugiés en Éthiopie avant de partir vers l’Europe. Ces deux options demanderont néanmoins un suivi sérieux des conditions de retour : comment s’assurer que ces retours seront effectivement volontaires, et comment garantir la réintégration de ces réfugiés ? La troisième option, ce serait la possibilité pour certains de rester au Rwanda mais on ne sait pas encore sous quel statut. Enfin, ce que l’on ne sait pas encore, c’est si des États européens s’engageront à relocaliser certains de ces rescapés.

      Cet accord est donc une réplique de celui conclu avec le Niger, qui accueille depuis 2017 plusieurs milliers de réfugiés évacués de Tripoli ?

      L’approche est la même mais d’après ce que l’on sait pour l’instant, les possibilités offertes aux réfugiés évacués sont différentes : dans le cas du mécanisme avec le Niger, les pays européens mais également les États-Unis, le Canada, la Norvège et la Suisse s’étaient engagés à réinstaller une partie de ces réfugiés. Dans le cas du Rwanda, on n’a pas encore eu de telles promesses.

      Cet accord est-il la traduction de l’évolution de la politique migratoire européenne ?

      Aujourd’hui, près de 5 000 migrants et réfugiés sont dans des centres de détention en Libye où les conditions sont horribles. Donc la priorité, c’est de les en sortir. Les évacuations vers le Rwanda peuvent participer à la résolution de ce problème. Mais il reste entier puisque les garde-côtes libyens, financés par l’Europe, continuent d’intercepter des migrants qui partent vers l’Italie et de les envoyer vers ces centres de détention. En d’autres termes, cet accord apporte une réponse partielle et de court terme à un problème qui résulte très largement de politiques européennes.

      On entend parfois parler d’« externalisation des frontières » de l’Europe. En gros, passer des accords avec des pays comme le Rwanda permettrait aussi d’éloigner le problème des migrants des côtes européennes. Est-ce vraiment la stratégie de l’Union européenne ?

      Ces évacuations vers le Rwanda sont plutôt un mécanisme d’urgence pour répondre aux besoins humanitaires pressants de migrants et réfugiés détenus en Libye (lire encadré). Mais il est clair que ces dernières années, la politique européenne a consisté à passer des accords avec des pays voisins afin qu’ils renforcent leurs contrôles frontaliers. C’est le cas par exemple avec la Turquie et la Libye. En échange, l’Union européenne leur fournit une assistance financière et d’autres avantages économiques ou politiques. L’Union européenne a aussi mis une partie de sa politique de développement au service d’objectifs migratoires, avec la création d’un Fond fiduciaire d’urgence pour l’Afrique en 2015, qui vise notamment à développer la capacité des États africains à mettre en œuvre leur propre politique migratoire et à améliorer la gestion de leurs frontières. C’est le cas notamment au Niger où l’Union européenne a soutenu les autorités pour combattre les réseaux de passeurs et contrôler les passages vers la Libye.

      Justement, pour le Rwanda, y a-t-il une contrepartie financière ?

      L’accord est entre le HCR, l’UA et le Rwanda. Mais le soutien financier de l’Union européenne paraît indispensable pour la mise en œuvre de ce plan. Reste à voir comment cela pourrait se matérialiser. Est-ce que ce sera un soutien financier pour ces 500 personnes ? Des offres de relocalisation depuis le Rwanda ? Ou, puisque l’on sait que le Rwanda a signé le Pacte mondial sur les réfugiés, l’Union européenne pourrait-elle appuyer la mise en œuvre des plans d’action de Kigali dans ce domaine ? Ce pourrait être une idée.

      La commissaire de l’UA aux affaires sociales Amira El Fadil s’est dite convaincue que ce genre de partenariat pourrait constituer des solutions « durables ». Qu’en pensez-vous ?

      C’est un signe positif que des pays africains soient plus impliqués sur ce dossier puisque ces questions migratoires demandent une gestion coordonnée de part et d’autre de la Méditerranée. Maintenant, il reste à voir quelles solutions seront offertes à ces 500 personnes puisque pour l’instant, le plan paraît surtout leur proposer de retourner dans le pays qu’elles ont quitté. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que la plupart des réfugiés africains ne sont pas en Libye, mais en Afrique. Les plus gros contingents sont au Soudan, en Ouganda et en Éthiopie et donc, les solutions durables sont d’abord et avant tout à mettre en œuvre sur le continent.

      ■ Un geste de solidarité de la part du Rwanda, selon le HCR

      Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche

      D’après le porte-parole du HCR Babar Baloch, l’accueil par Kigali d’un premier contingent de réfugiés est une « bouée de sauvetage » pour tous ceux pris au piège en Libye. L’Union européenne, dont les côtes sont de plus en plus inaccessibles pour les candidats à l’exil, pourrait financer une partie de l’opération, même si rien n’est officiel. Mais pour le HCR, l’essentiel est ailleurs. La vie des migrants en Libye est en jeu, dit Babar Baloch :

      « Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques semaines, un centre de détention [pour migrants] a été bombardé en Libye. Plus de 50 personnes ont été tuées. Mais même sans parler de ça, les conditions dans ces centres sont déplorables. Il faut donc sortir ceux qui s’y trouvent le plus rapidement possible. Et à part le Niger, le Rwanda est le deuxième pays qui s’est manifesté pour nous aider à sauver ces vies. »

      Les réfugiés et demandeurs d’asile doivent être logés dans des installations qui ont déjà servi pour accueillir des réfugiés burundais. Ceux qui le souhaitent pourront rester au Rwanda et y travailler selon Kigali. Les autres pourront être relocalisés dans des pays tiers voire dans leur pays d’origine s’ils le souhaitent. Le Rwanda se dit prêt à recevoir en tout dans ses centres de transit jusqu’à 30 000 Africains bloqués en Libye.

      "Depuis un demi-siècle, le Rwanda a produit beaucoup de réfugiés. Donc le fait qu’il y ait une telle tragédie, une telle détresse, de la part de nos frères et soeurs africains, cela nous interpelle en tant que Rwandais. Ce dont on parle, c’est un centre de transit d’urgence. Une fois [qu’ils seront] arrivés au Rwanda, le HCR va continuer à trouver une solution pour ces personnes. Certains seront envoyés au pays qui leur ont accordé asile, d’autres seront envoyés aux pays tiers et bien sûr d’autres pourront retourner dans leur pays si la situation sécuritaire le permet. Bien sûr, ceux qui n’auront pas d’endroits où aller pourront rester au Rwanda. Cela devra nécessiter bien sûr l’accord des autorités de notre pays." Olivier Nduhungirehe, secrétaire d’État en charge de la Coopération et de la Communauté est-africaine

      http://www.rfi.fr/afrique/20190912-accord-accueil-migrants-rwanda-libye-politique

    • ‘Maybe they can forget us there’: Refugees in Libya await move to Rwanda

      Hundreds in detention centres expected to be transferred under deal partly funded by EU

      Hundreds of refugees in Libya are expected to be moved to Rwanda in the coming weeks, under a new deal partly funded by the European Union.

      “This is an expansion of the humanitarian evacuation to save lives,” said Babar Baloch, from the United Nations Refugee Agency. “The focus is on those trapped inside Libya. We’ve seen how horrible the conditions are and we want to get them out of harm’s way.”

      Many of the refugees and migrants expected to be evacuated have spent years between detention centres run by Libya’s Department for Combatting Illegal Migration, and smugglers known for brutal torture and abuse, after fleeing war or dictatorships in their home countries.

      They have also been victims of the European Union’s hardening migration policy, which involves supporting the Libyan coast guard to intercept boats full of people who try to cross the Mediterranean Sea to Europe, returning those on board to indefinite detention in a Libya at war.
      Apprehension

      In Libyan capital Tripoli, refugees and migrants who spoke to The Irish Times by phone were apprehensive. They questioned whether they will be allowed to work and move freely in Rwanda, and asked whether resettlement spaces to other countries will be offered, or alternative opportunities to rebuild their lives in the long-term.

      “People want to go. We want to go,” said one detainee, with slight desperation, before asking if Rwanda is a good place to be. “Please if you know about Rwanda tell me.”

      “We heard about the evacuation plan to Rwanda, but we have a lot of questions,” said another detainee currently in Zintan detention centre, where 22 people died in eight months because of a lack of medical care and abysmal living conditions. “Maybe they can forget us there.”

      In a statement, UNHCR said that while some evacuees may benefit from resettlement to other countries or may be allowed to stay in Rwanda in the long term, others would be helped to go back to countries where they had previously been granted asylum, or to their home countries, if safe.

      The original group of evacuees is expected to include 500 volunteers.

      Rwanda’s government signed a memorandum of understanding with the United Nations Refugee Agency and the African Union on September 10th to confirm the deal.

      In 2017, a year-long investigation by Foreign Policy magazine found that migrants and refugees were being sent to Rwanda or Uganda from detention centres in Israel, and then moved illegally into third countries, where they had no rights or any chance to make an asylum claim.

      Officials working on the latest deal say they are trying to make sure this doesn’t happen again.

      “We are afraid, especially in terms of time,” said an Eritrean, who witnessed a fellow detainee burn himself to death in Triq al Sikka detention centre last year, after saying he had lost hope in being evacuated.

      “How long will we stay in Rwanda? Because we stayed in Libya more than two years, and have been registered by UNHCR for almost two years. Will we take similar time in Rwanda? It is difficult for asylum seekers.”

      https://www.irishtimes.com/news/world/africa/maybe-they-can-forget-us-there-refugees-in-libya-await-move-to-rwanda-1.

    • Le Rwanda accueille des premiers migrants évacués de Libye

      Le Rwanda a accueilli ce jeudi soir le premier groupe de réfugiés et demandeurs d’asile en provenance de Libye, dans le cadre d’un accord signé récemment entre ce pays, le Haut Commissariat aux réfugiés et l’Union africaine.

      L’avion affrété par le Haut Commissariat aux réfugiés a atterri à Kigali cette nuit. À son bord, 59 hommes et 7 femmes, en grande majorité Erythréens, mais aussi Somaliens et Soudanais. Le plus jeune migrant en provenance des centres de détention libyens est un bébé de 2 mois et le plus âgé un homme de 39 ans.

      Ils ont été accueillis en toute discrétion, très loin des journalistes qui n’ont pas eu accès à l’aéroport international de Kigali. « Ce ne sont pas des gens qui reviennent d’une compétition de football avec une coupe et qui rentrent joyeux. Non, ce sont des gens qui rentrent traumatisés et qui ont besoin d’une certaine dignité, de respect. Ils étaient dans une situation très chaotique », justifie Olivier Kayumba, secrétaire permanent du ministère en charge de la gestion des Urgences.

      Des bus les ont ensuite acheminés vers le site de transit de Gashora, à quelque 60 km au sud-est de Kigali. Une structure qui peut accueillir pour le moment un millier de personnes, mais dont la capacité peut être portée rapidement à 8 000, selon le responsable rwandais.

      Des ONG ont accusé le Rwanda d’avoir monté toute cette opération pour redorer l’image d’un régime qui viole les droits de l’homme. Olivier Kayumba balaie cette accusation. « Nous agissons pour des raisons humanitaires et par panafricanisme », explique-t-il. Selon les termes de l’accord, 500 migrants coincés dans les camps en Libye doivent être accueillis provisoirement au Rwanda, avant de trouver des pays d’accueil.


      http://www.rfi.fr/afrique/20190927-rwanda-accueille-premiers-migrants-evacues-libye

    • Évacués au Rwanda, les réfugiés de Libye continuent de rêver d’Europe

      Le Rwanda accueille depuis quelques semaines des demandeurs d’asile évacués de Libye, dans le cadre d’un accord avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l’Union africaine signé le mois dernier. Un programme d’urgence présenté comme une réponse à la crise des quelque 4 700 réfugiés et migrants bloqués dans ce pays en guerre. Reportage.

      Le centre de #Gashora est en pleine effervescence. Situé dans la région du #Bugesera, au sud de Kigali, il accueillait auparavant des réfugiés venus du Burundi. Aujourd’hui, des équipes s’affairent pour rénover et agrandir les structures afin d’héberger les quelque 500 réfugiés évacués de Libye que le Rwanda a promis d’accueillir dans un premier temps.

      Les 189 demandeurs d’asile déjà arrivés sont logés dans de petites maisons de briques disséminées dans les bois alentour. Un groupe de jeunes en jogging et baskets se passent la balle sur un terrain de volley. D’autres, le regard fuyant, parfois égaré, sont assis sur des bancs à l’ombre.

      « Je n’ai pas encore réalisé mon rêve »

      Rodouane Abdallah accepte de parler aux journalistes, arrivés en groupe dans un bus acheminé par le gouvernement rwandais. Originaire du Darfour, ce jeune homme de 18 ans au regard doux a posé le pied en Libye en 2017. Il a tenté sept fois de traverser la Méditerranée. Il a survécu par miracle.

      Aujourd’hui, il se souvient encore de toutes les dates avec précision : le nombre de jours et d’heures passées en mer, les mois en détention. Deux ans entre les mains de geôliers ou de passeurs. « Là bas, vous êtes nourris seulement une fois par jour, vous buvez l’eau des toilettes, vous ne pouvez pas vous doucher et vous devez travailler gratuitement sinon vous êtes battus », se souvient-il.

      Rodouane est aujourd’hui logé et nourri à Gashora. Il bénéficie également de soins médicaux et psychologiques. Cependant, il voit le Rwanda comme une simple étape : « Je suis heureux d’avoir eu la chance de pouvoir venir ici. C’est mieux qu’en Libye. Mais je ne suis pas arrivé à la fin de mon voyage, car je n’ai pas encore réalisé mon rêve. Je veux aller en Europe et devenir ingénieur en informatique », assure-t-il. Ce rêve, cette idée fixe, tous la martèlent aux journalistes. Pourtant les places en Europe risquent d’être limitées.

      « #Emergency_Transit_Mechanism »

      Dans le cadre de l’Emergency Transit Mechanism (#ETM), le nom donné à ce programme d’#évacuation d’urgence, les réfugiés de Gashora ont aujourd’hui plusieurs possibilités. Ils peuvent soit faire une demande d’asile dans un pays occidental, soit rentrer chez eux si les conditions sécuritaires sont réunies, soit bénéficier d’un processus de réinstallation dans un pays tiers sur le continent africain. Les mineurs non accompagnés pourraient ainsi rejoindre leur famille et les étudiants s’inscrire dans des universités de la région selon le HCR.

      « Ils ont beaucoup souffert pour atteindre l’Europe, c’est donc un objectif qui est encore très cher à leur cœur. Mais maintenant qu’ils sont au Rwanda, nous essayons d’identifier avec eux toute une palette de solutions », explique Élise Villechalane, chargée des relations extérieures du HCR au Rwanda.

      Mais la démarche inquiète déjà certains réfugiés : « Les pays européens dépensent beaucoup d’argent pour nous éloigner de la mer Méditerranée. Et si c’est pour cela qu’on a été amenés ici, ce serait honteux. La seule chose que je pourrais faire serait de retourner en Libye et de tenter de traverser la Méditerranée », explique un jeune Érythréen, qui préfère garder l’anonymat.

      Une solution viable ?

      Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Le Niger a lui aussi lancé un ETM en 2017. Depuis, environ 2 900 réfugiés y ont été évacués de Libye. Environ 1 700 d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux à ce jour. Aujourd’hui, l’Union africaine et le HCR appellent d’autres pays africains à suivre l’exemple. Mais certaines ONG sont sceptiques quant à la viabilité du système.

      Au Niger, le traitement des dossiers est long, ce qui crée des tensions. Le #Mixed_Migration_Center, un centre de recherche indépendant, rapporte que des réfugiés auraient ainsi attaqué un véhicule du HCR en signe de protestation dans le centre de transit d’Hamdallaye en juin dernier.

      Plus généralement, Johannes Claes, chef de projet Afrique de l’Ouest au MMC, dénonce une externalisation des obligations des pays occidentaux en matière de droit d’asile : « Avec ce type schéma, l’UE délègue une part de sa responsabilité au continent africain. C’est d’autant plus cynique quand on sait que l’Union européenne finance les garde-côtes libyens qui interceptent les migrants avant de les envoyer en centre de détention », explique-t-il.

      Du côté des signataires de l’accord, on présente le projet sous un jour différent : « Ce qui compte aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leurs dossiers soient traités. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », indique Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine.

      Début septembre, au moment de la signature de l’accord, Vincent Cochetel, l’envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée, assurait à Reuters que la plus grande partie du financement de ce mécanisme d’évacuation d’urgence viendrait de l’Union européenne. Il est depuis revenu sur ces déclarations. Pour le moment, c’est le HCR qui assure la totalité du financement de l’opération.

      http://www.rfi.fr/afrique/20191103-rwanda-refugies-libye-hcr-ua

    • Norway opens its doors to 600 people evacuated from Libya to Rwanda

      Refugees and asylum seekers who found respite in Rwanda camp after escaping conflict in Libya will be resettled in Norway.
      Hundreds of refugees and asylum seekers evacuated from Libyan detention centres to a transit camp in Rwanda are to be resettled this year in Norway, according to Rwanda’s foreign minister.

      Speaking at a news conference in Kigali on Wednesday, Rwanda’s foreign minister Vincent Biruta said the African nation was currently hosting more than 300 refugees and asylum seekers at the Gashora transit centre south of Kigali, most of whom hail from Somalia, Sudan and Eritrea, according to CGTN Africa.

      Only Norway and Sweden had so far agreed to resettle people from the camp, Biruta added. Norway agreed to resettle 600 people, while Sweden had so far accepted seven, according to Biruta.

      Rwanda signed a deal with the UN and African Union in September aimed at resettling people who had been detained in Libya while trying to reach Europe. More than 4,000 people are believed to still be living in Libyan detention centres, according to the latest figures.

      In a statement to Reuters, Norwegian justice minister Jøran Kallmyr said the plan to resettle 600 people proved that “we don’t support cynical people smugglers, and instead bring in people who need protection in an organised manner”.

      Kallmyr added: “A transit camp like the one in Rwanda will contribute to that effort.”

      Norway’s four-party government coalition agreed last year to accept a total of 3,000 refugees from UN camps in 2020.

      The UN in Libya has come under intense criticism for complying with EU migration policy, which entails funding the Libyan coastguard to intercept boats with refugees and migrants destined for Europe. Many people end up detained in militia-run centres and subjected to grave human rights abuses, including sexual abuse, denial of food and water, and forced recruitment into the on-going Libyan conflict.

      Elisabeth Haslund, Nordic spokesperson for the UN refugee agency, said that of the 4,000-plus people estimated to still be detained in Libyan centres, roughly 2,500 people are refugees and asylum-seekers.

      “As the violence and unrest have been intensifying in Libya and thousands of refugees are still at risk in the country, the evacuations of the most vulnerable refugees are more urgent than ever,” said Haslund.

      “UNHCR very much welcomes Norway’s decision to resettle refugees who have been evacuated to Rwanda and also notes the important and valuable financial contributions from Norway to help support the operation of the transit centre in Gashora.”

      As the 600 people who are expected to be resettled this year in Norway had not yet been chosen, Haslund added, it was impossible to give details on their age, gender or country of origin.

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/jan/10/norway-opens-its-doors-to-600-people-evacuated-from-libya-to-rwanda

      ping @reka

    • Países europeos acogerán a más de 500 refugiados evacuados de Libia a Ruanda

      Noruega, Suecia y Francia han prometido acoger a más de medio millar de refugiados y solicitantes de asilo que fueron evacuados de Libia y están alojados de forma temporal en Ruanda, confirmaron hoy a Efe fuentes oficiales ruandesas.

      «Actualmente, tenemos a 306 que van a ser reubicados en Noruega, Suecia y Francia», dijo a Efe el ministro de Asuntos Exteriores de Ruanda, Vincent Biruta.

      Después de esa primera tanda, Ruanda enviará al siguiente grupo.

      Según Biruta, Noruega ha aceptado alojar a 500, Suecia a siete y Francia también acogerá a algunos (sin especificar la cifra).

      La reubicación producirá después de que Ruanda firmara el año pasado un acuerdo con la Agencia de Refugiados de la ONU (Acnur) y la Unión Africana (UA) para alojar temporalmente a refugiados y solicitantes de asilo que estaban atrapados en centros de detención en Libia.

      Los evacuados, incluidos bebés, procedían principalmente de la zona occidental de África -de naciones como Somalia, Sudán o Eritrea- y quedaban alojados en Ruanda bajo un Mecanismo de Tránsito de Emergencia.

      Ya en Ruanda, los refugiados podrían ser voluntariamente reubicados en terceros países, viajar a aquellos donde el asilo les haya sido concedido o regresar a sus naciones en caso de que se tratase de una alternativa segura.

      También se podían quedar a vivir en Ruanda si conseguían el permiso de las autoridades de este país, que acoge a más de 145.000 refugiados y solicitantes de asilo (principalmente de Burundi y de la República Democrática del Congo), según cifras de Acnur.

      «Hemos recibido compromisos de Francia, Noruega y Suecia. Siete personas ya se marcharon a Suecia en diciembre», confirmó a Efe Elise Villechalane, portavoz de Acnur en Kigali.

      También explicó que no está claro que la oferta de Noruega se refiera específicamente al grupo de rescatados de libia, aunque expresó esperanzas de que la mayor parte de plazas sean destinadas a ellos.

      «Lo que hacemos es procesar los casos, hacer entrevistas con ellos y, entonces, los casos son propuestos y enviados a Noruega. Pero, al final, la decisión la toma el Gobierno noruego», detalló.

      La prioridad será, según Villechalane, reubicar a 168 menores no acompañados que están bajo el Mecanismo de Tránsito de Emergencia ruandés, siempre que se haya determinado previamente que no hay alternativas mejores, como encontrar a sus padres.

      «Aunque algunos países han pedido específicamente a los menores no acompañados, tenemos que averiguar que sea en lo mejor para ellos», precisó la portavoz.

      El Mecanismo de Tránsito de Emergencia ruandés se estableció para dar alojamiento temporal a los evacuados de Libia, a la espera de encontrar soluciones duraderas para ellos, tales como la repatriación o la reubicación.

      Libia es un Estado fallido, víctima del caos y la guerra civil, desde que hace ocho años la OTAN contribuyera militarmente a la victoria de los heterogéneos grupos rebeldes sobre la dictadura de Muamar el Gadafi.

      https://www.lavanguardia.com/vida/20200109/472795695059/paises-europeos-acogeran-a-mas-de-500-refugiados-evacuados-de-libia-a-
      #Norvège #Suède #France

    • Le Rwanda reçoit des réfugiés évacués de Libye, « solution africaine aux problèmes africains »

      Depuis septembre 2019, 500 demandeurs d’asile ont atterri dans le petit Etat d’Afrique centrale en attendant que leur dossier soit traité dans un pays occidental.

      Autour d’un baby-foot, une dizaine de jeunes Erythréens luttent contre l’ennui, en savourant une liberté retrouvée. Il y a quatre mois encore, ils étaient en détention en Libye, sur la route de l’Europe, et les voilà redescendus 4 000 kilomètres plus au sud, dans un centre de transit du district de Gashora, dans l’est du Rwanda.

      Selon un accord signé en septembre 2019 avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Union africaine, ce petit pays d’Afrique centrale s’est engagé à accueillir un premier contingent de 500 réfugiés évacués de Libye, jusqu’à ce que leur demande d’asile soit traitée. Dans le cadre de ce programme appelé « Mécanisme de transit d’urgence » (ETM), ils pourront bénéficier de l’asile dans un pays occidental, être rapatriés dans leur pays d’origine, réinstallés dans un pays de la région ou rester au Rwanda. En 2017, le gouvernement rwandais s’était dit prêt à recevoir jusqu’à 30 000 migrants africains sur son sol, mais uniquement par groupe de 500, afin d’éviter tout débordement.
      Protéger des persécutions

      Ce système est présenté par le HCR comme une réponse à la crise des réfugiés en Libye : plus de 40 000 sont enregistrés dans le pays et quelque 4 000, parmi eux, sont actuellement bloqués dans des centres de détention, où l’accès des travailleurs humanitaires est restreint. « Notre but est de les protéger des persécutions dont ils sont victimes là-bas et de leur éviter une traversée dangereuse de la Méditerranée tout en leur proposant une palette de solutions », explique Elise Villechalane, porte-parole de l’agence onusienne à Kigali.

      Pour le Rwanda, qui accueille déjà 150 000 réfugiés venus principalement de la République démocratique du Congo (RDC) et du Burundi, c’est une manière de soutenir des « solutions africaines aux problèmes africains », l’un des mantras du président Paul Kagame. « C’est une question d’humanité. Nous portons une assistance aux autres Africains qui souffrent en Libye », ajoutait récemment Olivier Kayumba, secrétaire permanent au ministère de la gestion des urgences (Minema), lors d’une visite du centre de Gashora.

      Auparavant destiné à l’accueil de réfugiés burundais, le centre, situé dans la région du Bugesera, au sud de Kigali, a donc fait peau neuve. Les petites maisons de briques disséminées dans les bois hébergent 300 demandeurs d’asile, majoritairement originaires d’Erythrée, de Somalie, d’Ethiopie et du Soudan. Ils sont libres de se rendre dans les villages alentour, peuvent suivre des cours de langue et bénéficient d’un suivi psychologique et médical.

      Quatre mois après la première évacuation, sept réfugiés ont déjà bénéficié d’un processus de réinstallation vers la Suède, une trentaine d’autres se préparent à les suivre et deux ont fait une demande de retour vers la Somalie, leur pays d’origine. Les autres attendent d’être fixés sur leur sort. Parfois avec inquiétude.

      « Ils nous disent que certains vont rester au Rwanda, lâche Robiel, un jeune Erythréen de 24 ans, mais le Rwanda, ce n’est pas ma destination. J’ai trop souffert, perdu trop d’argent et trop de temps pour arriver en Europe. » Assis sur un banc, il écoute ses amis jouer du krar, un instrument à cordes traditionnel de la Corne de l’Afrique. Le regard fuyant, il égrène les innombrables étapes d’une errance de plus de quatre ans qui a coûté 14 000 dollars (12 700 euros) à sa famille. Son départ d’Erythrée en bateau vers Port-Soudan, puis l’Egypte, où il est emprisonné sept mois avant d’être renvoyé en Ethiopie. Un nouveau départ vers le Soudan, puis la Libye et sa tentative de traversée de la Méditerranée. Après vingt-trois heures en mer, son bateau est intercepté par des gardes-côtes libyens et il est envoyé en centre de détention.

      « Là-bas, c’est l’enfer sur Terre. Il y a beaucoup de maladies. J’ai vu des gens se faire torturer. Les policiers prennent des drogues la nuit et viennent pour battre les détenus », se souvient-il. Au terme de trois ans de détention, il est finalement sélectionné par le HCR pour être évacué au Rwanda, un pays encore plus éloigné des frontières de l’espace Schengen que son point de départ.
      Gérer les frustrations

      Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Depuis le mois de novembre 2017, le Niger en a déjà accueilli environ 3 000 dans le cadre d’un accord similaire avec le HCR. Parmi eux, 2 300 ont bénéficié d’une réinstallation dans un pays occidental. « Cependant, le traitement des dossiers peut prendre beaucoup de temps, ce qui pose la question de la capacité qu’ont ces pays de transit à accueillir les réfugiés sur le long terme et à gérer les frustrations qui vont avec », tempère Johannes Claes, expert sur les migrations en Afrique de l’Ouest.

      Le Mixed Migration Centre, un centre de recherche indépendant, rapporte que, lors de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2019, des demandeurs d’asile évacués de Libye en 2017 ont attaqué des véhicules du HCR en signe de protestation contre leur situation, dans le centre de transit d’Hamdallaye, à 40 kilomètres de Niamey. « Avec ce système, les pays occidentaux délèguent leurs responsabilités en termes d’asile à d’autres Etats et c’est une tendance inquiétante », conclut Johannes Claes.

      A ce jour, quatre pays ont promis d’accueillir des réfugiés de Gashora : la France (100), la Suède (150), le Canada (200) et la Norvège (450). Le programme a obtenu le soutien de l’Union européenne, qui a promis une participation à hauteur de 10 millions d’euros. La Norvège finance également une partie des frais du centre de transit. Joran Kallmyr, membre du Parti du progrès norvégien, une mouvance populiste et anti-immigration qui vient de quitter le gouvernement, est d’ailleurs venu au centre de Gashora en janvier.

      Celui qui était alors ministre norvégien de la justice et de l’immigration a salué l’initiative rwandaise. « C’est très bien que le Rwanda accueille les réfugiés les plus vulnérables afin que leur demande d’asile soit examinée ici, sur le continent africain, plutôt que les migrants viennent en Europe déposer leur demande et que la plupart d’entre eux soient finalement renvoyés en Afrique », a-t-il déclaré, semblant ainsi plaider pour une généralisation du système.

      Alors que plus de 1 000 migrants sont morts en 2019 en tentant de traverser la Méditerranée, les signataires de l’accord insistent, quant à eux, sur les vies sauvées. « Ce qui compte, aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leur dossier soit traité. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », avait déclaré Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine, à la suite des premières évacuations à la fin du mois de septembre.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/29/le-rwanda-recoit-des-refugies-evacues-de-libye-solution-africaine-aux-proble

    • Rwanda : la nouvelle vie des réfugiés sortis de l’enfer libyen

      Depuis quelques mois, le Rwanda accueille des réfugiés exfiltrés des camps en Libye. Souvent très jeunes, ils réapprennent à vivre, sans oublier leurs traumatismes, en attendant un éventuel départ vers l’Europe. Reportage à Gashora, au sud du pays, qui a lui-même longtemps connu le drame de l’exil forcé.

      « Je veux quitter l’Afrique ! Je n’y ai connu que la mort et la violence. En Europe, je pourrais peut-être étudier ? Apprendre la sociologie ? » suggère Mati, 16 ans, la tête couronnée de petites dreadlocks. Voilà déjà plus de trois ans qu’il a quitté son pays natal, le Soudan du Sud dévasté par la guerre, laissant derrière lui la maison familiale calcinée à Bentiu, ville martyre décimée par les combats entre fractions rivales. Sa fuite l’a conduit en Libye, et ce fut un autre enfer. Après avoir échoué à traverser la Méditerranée, suite à une panne de moteur, il finit par se retrouver dans le sinistre camp de détention de Tadjoura. N’échappant que par miracle au bombardement du 2 juillet 2019 qui y a fait plusieurs dizaines de morts. Un carnage dont la responsabilité a été attribuée à « un avion étranger », selon les conclusions de l’enquête de l’ONU rendue publique lundi.

      En ce mois de janvier pourtant, Mati sourit enfin : la Libye n’est plus qu’un mauvais souvenir. Il en a été évacué en novembre, non pas vers l’Europe mais au Rwanda. Se retrouver au cœur de l’Afrique des Grands Lacs ? Ce n’est pas exactement ce qu’il avait envisagé. « Mais le Rwanda m’a sauvé la vie. En Libye, on était traités comme des animaux », reconnaît-il.

      C’est en 2017, peu après la diffusion d’un reportage de CNN accusant les Libyens de « vendre » les réfugiés sur des marchés aux esclaves, que le président rwandais Paul Kagame s’était engagé à accueillir dans son pays, par vagues successives, jusqu’à 30 000 Africains détenus en Libye. Fin 2019, un accord avec l’Union européenne a permis d’exfiltrer vers le Rwanda quelque 300 réfugiés, tous ressortissants de cinq pays africains : la Somalie, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Soudan et le Soudan du Sud.
      Rêves d’Europe

      Le deal est simple : avec une aide 10 millions d’euros de la part de l’UE, le Rwanda s’engage à héberger des groupes de réfugiés choisis en Libye parmi les plus vulnérables, et qui auront désormais le choix entre rester en Afrique ou postuler pour une demande d’asile dans des pays européens volontaires pour les accueillir. Comme Mati, tous veulent retenter leur chance vers l’Europe. Sept d’entre eux sont déjà partis en Suède. La France s’est engagée à en accueillir 100, le Canada 200 et la Norvège 450. En attendant d’autres propositions. L’accord a suscité quelques critiques : n’est-ce pas encore une façon pour l’Europe de se défausser ? En délocalisant en Afrique la gestion de ces migrations, comme ce fut déjà le cas lors d’un deal équivalent conclu avec le Niger ? Et si l’Europe ne tient pas ses promesses, que deviendront ces réfugiés qui n’ont pas renoncé à leurs rêves ?

      Ils sont pour la plupart très jeunes, plus de la moitié sont même encore mineurs. Et dans l’immédiat, leur soulagement est palpable à Gashora, petite localité du sud du Rwanda où ils ont été installés. Une mélodie éthiopienne s’échappe de l’un des bâtiments en briques du camp qui a longtemps servi de centre de transit pour des réfugiés venus du Burundi voisin. Plus loin, un groupe d’ados, agglutinés autour d’un baby-foot, hèlent avec des accents taquins deux jeunes filles en leggings qui minaudent en agitant leurs longs cheveux bouclés. « Ils se comportent enfin comme tous les jeunes gens de leur âge », murmure, en les observant, Elysée Kalyango, le directeur du centre. « Quand ils sont arrivés ici, ils avaient l’air si traumatisés. Maigres, avec des yeux exorbités. Petit à petit, ils ont repris des forces, ils ont tous grossi ! » souligne-t-il.
      Hanté par « les images de la vie d’avant »

      Les souffrances ne sont pas effacées pour autant. Seul Sud-Soudanais évacué au Rwanda, Mati ne parvient pas à oublier ses compatriotes restés en Libye : « Je pense sans cesse à eux qui continuent à subir les coups et les menaces. Il faut les évacuer eux aussi ! » plaide-t-il. Dalmar, lui, reste hanté par « les images de la vie d’avant ». Ce jeune Somalien de 21 ans, originaire de la ville de Baled Hawa à la frontière avec le Kenya, a vu son père et son frère tués sous ses yeux par les chebabs, ces milices jihadistes qui sèment toujours la terreur dans son pays. Chaque soir, il redoute presque de s’endormir et d’ouvrir ainsi la porte à ses cauchemars. Mais désormais il peut aussi rêver à haute voix de devenir footballeur professionnel.

      Lui, comme les autres réfugiés, connaît peu l’histoire du Rwanda, encore marqué par le génocide des Tutsis en 1994. Ils ne savent pas non plus qu’avant même cette tragédie, les massacres récurrents de Tutsis avaient poussé plusieurs générations de Rwandais sur les routes de l’exil. L’actuel président lui-même avait dû fuir son pays à l’âge de 4 ans, et a grandi dans un camp en Ouganda. La crise des réfugiés rwandais des années 60 fut d’ailleurs la première à laquelle le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), créé en 1950, fut confronté en Afrique subsaharienne. Cette mémoire collective explique peut-être aussi la main tendue à ceux qui subissent désormais le même sort, alors que ce petit pays, l’un des plus densément peuplés du continent (463 habitants au km2) accueille déjà près de 150 000 réfugiés burundais et congolais.

      A Gashora, les jeunes venus de Libye découvrent peu à peu leur nouvel environnement, libres de se balader dans le village de Gashora. Mais ils ignorent certainement ce que signifie le nom de la localité la plus proche, Nyabagendwa, en kinyarwanda, la langue nationale du Rwanda : « Soyez les bienvenus. »

      https://www.liberation.fr/planete/2020/01/30/rwanda-la-nouvelle-vie-des-refugies-sortis-de-l-enfer-libyen_1776007

    • Europe’s Harsh Border Policies Are Pushing Refugees All the Way to Rwanda

      EU funds for Libyan militias forced thousands of migrants into dangerous Libyan detention centers. Now, after being evacuated, some of them are stuck as far away as Rwanda—with no idea if they will ever be resettled.

      GASHORA, Rwanda—Until the day before he left Libya in October 2019, Alex was enslaved by a militia aligned with the United Nations-backed, Tripoli-based Government of National Accord. For months, the young Eritrean had been moving weapons and ammunition, cleaning, and even building a shelter for horses owned by Mohammed al-Khoja, the deputy head of the Government of National Accord’s Department for Combating Illegal Migration.

      He worried about airstrikes and drones: The buzzing sound made him run for cover. He also stressed about potentially brutal punishments from men commanded by Khoja, who was also known as a vicious militia leader, making Alex frightened to disobey them. Alex, whose name has been changed for his safety, knew his proximity to fighters made him both a human shield and a target in Tripoli’s ongoing war.

      Alex’s story is an illustration of the impacts of hardening European Union border policy, which forces refugees back to a dangerous country where they live at the mercy of Libyan militias. It demonstrates the traumas an asylum-seeker can go through before getting the chance to make a legal claim for protection, and how even the small number of people eventually chosen for evacuation from Libya suffer from long-term consequences and ongoing instability.

      Like huge numbers of his countryfolk, Alex fled indefinite national service in Eritrea’s dictatorship and traveled to Libya in the hope of reaching Europe and finding “freedom.” A U.N. commission of inquiry has previously accused the leadership of Eritrea of carrying out crimes against humanity, while describing the national service system as “slavery-like.”

      After paying $16,000 in smugglers’ fees borrowed from family and friends, Alex tried to cross the Mediterranean Sea to Europe, but the rubber boat he was on was intercepted by the EU-backed Libyan coast guard.

      For more than a year after that, Alex was held in Triq al-Sikka detention center, the de facto headquarters of the Department for Combating Illegal Migration, which ostensibly oversees many of Libya’s migrant detention centers. (The department did not respond to a request for comment.)

      After war broke out in April 2019, militiamen brought Alex across the road to work in an area they were using as a base, located in the outer perimeter of a center set up by the U.N. High Commissioner for Refugees (UNHCR) to house refugees before they were legally evacuated (Alex’s story was collaborated by the accounts of other refugees. Aid officials who visit Triq al-Sikka told Foreign Policy they have noticed certain detainees are often missing. UNHCR said it had heard allegations of detainees being used as forced labor in the Gathering and Departure Facility, but it could not verify them.)

      In the months afterward, Alex returned to detention only for his meetings with UNHCR staff. He was interviewed and fingerprinted, and finally given good news: He would be evacuated to Rwanda.

      A boda boda driver drives down the main road in Gashora, Rwanda, where hundreds of refugees are now being sheltered after they were evacuated from Libya, on Nov. 28, 2019. Sally Hayden for Foreign Policy

      Over the past three years, the EU has allocated nearly 100 million euros, around $100 million, to spend on the Libyan coast guard, with the aim of intercepting and stopping boats of migrants and refugees who are trying to reach Europe. Tens of thousands of people who could have their asylum claims assessed if they managed to reach European soil have instead been returned to Libya to spend months or years in for-profit detention centers where sexual violence, labor exploitation, torture, and trafficking have been repeatedly documented. They wait, in the unlikely hope of being selected for a legal route to safety.

      When questioned about the ramifications of their policy, EU spokespeople regularly say they are funding the U.N. to improve conditions for refugees and migrants. UNHCR, in turn, has said it cannot provide safety for refugees in Libya, meaning their only real hope is evacuation.

      EU spokespeople regularly say they are funding the U.N. to improve conditions for refugees and migrants. UNHCR, in turn, has said it cannot provide safety for refugees in Libya, meaning their only real hope is evacuation.

      Those numbers are low, though: 2,427 people last year got the option to go with UNHCR either directly to European countries or to a transit country where their cases can be considered for resettlement to Europe or North America. In contrast, nearly 1,000 refugees and migrants were returned to Libya in the first two weeks of 2020 alone.

      Both Niger and Romania have previously been used as transit countries, though the number of people going to Niger have slowed because of problems processing cases. This past September, Rwanda announced it will also begin to take evacuees, following negotiations and a deal signed with the African Union and UNHCR. “Africa itself is also a source of solutions,” said Rwandan President Paul Kagame, speaking about the agreement at the U.N. General Assembly last year.

      The Rwandan government did not respond to multiple requests for interviews and a list of emailed questions, while African Union spokespeople did not respond to an interview request.

      UNHCR is still appealing for funding, saying it hopes to evacuate 1,500 people to Rwanda by the end of 2020, with the program expected to cost nearly $27 million by then. So far, according to numbers provided by UNHCR, the EU has pledged 10 million euros, Norway just over 5 million euros, and Malta 50,000.

      From the Rwandan capital of Kigali, it takes two buses and a motorbike drive to reach Gashora, 40 miles southeast of the capital city, where hundreds of evacuees from Libya are now staying. There is no fence around the refugee camp, and it seems like it would be easy just to walk in, avoiding a gate where guards stand watch. “It’s an invisible wall,” one Eritrean said, laughing.

      I wasn’t allowed inside. Though a relatively secure country with much-lauded economic development, Rwanda is also a dictatorship and police state with a tightly controlled media.

      Though a relatively secure country with much-lauded economic development, Rwanda is also a dictatorship and police state with a tightly controlled media.

      After several ignored emails over two months, as well as five days of waiting at the Ministry of Emergency Management when I visited in November 2019, a communications official told me journalists can’t visit alone. I would be invited back on a future group trip instead, he said, as I already had media accreditation.

      “They gave you accreditation, because we believe you will write good stories about us,” the Rwandan official told me in a candid moment. “We deny some people accreditation, I think you know that.” The invitation to join the group trip never came.

      Instead, in a small, bare room in a bar outside the camp that same month, a group of refugees gathered to tell me their stories. For more than a year, they had been sending me evidence of human rights abuses from a network of Libyan detention centers, using a series of phones they kept hidden throughout.

      Now they say they are grateful to be in Rwanda, but they also resent the time they spent locked up. They’re worried about their own futures and about everyone they have left behind.

      Evacuees came from Libyan detention centers including Zintan, Ain Zara, Abu Salim, Triq al-Sikka, and Sabaa, where they experienced an array of horrors. They witnessed deaths from medical negligence and suffered through deliberate food deprivation, torture, and forced recruitment.

      Alex—who was present in Triq al-Sikka when a hopeless Somali detainee set himself on fire in 2018—showed me how his nail was still cracked from being forced to lift heavy weapons. Some of the migrants had contracted tuberculosis, while others were battling trauma. “Most of our minds are completely spoilt. We’re afraid of motorbikes, of helicopters,” one Eritrean told me.

      The trauma could last a long time. Speaking about the “precarious living conditions” and “grave human rights violations” refugees in Libya’s detention system have gone through, Sonal Marwah, a humanitarian affairs manager with Doctors Without Borders, said survivors suffer from emotional and psychological problems, such as anxiety and depression.

      Now, the refugees in Rwanda are struggling with their new reality. A young woman said she has gone on a diet and is only eating one meal a day so she can “regain” her “figure,” after spending so long in detention without being able to move around. Some minors are battling addictions or have begun patronizing the influx of Rwandan prostitutes they say arrived in Gashora shortly after them. Two refugees who stayed out late drinking were robbed. “It’s like a baby who walks when he’s not old enough. It’s like a new planet for us,” said an Eritrean man.

      They feel they can’t trust anyone anymore, convinced everyone around them has tried to profit from them: whether Libyan authorities, smugglers, the U.N., or the Rwandan government.

      All 15 refugees I interviewed in Rwanda say they believed they would be resettled onward, to countries in Europe or North America. Some said that it was only when they signed documents on the night before they left Libya that UNHCR staff informed them they might have to stay in Rwanda for longer. There were consequences for backing out at that stage, too. UNHCR confirmed a “very small number” of refugees in Libya refused to go to Rwanda, meaning the agency will not consider them for resettlement or evacuation again.

      While I was in Rwanda, there was tension in Gashora camp after refugees kicked over chairs at a meeting with authorities, protesting changes to food distribution they believed were designed to keep them there long-term. Afterward, they said, the camp’s guards told them they were no longer allowed gather in big groups. “They think they can teach us how to survive—we should be teaching them,” Alex said about the dispute.

      In November, evacuees got another shock when UNHCR’s special envoy for the Mediterranean, Vincent Cochetel, tweeted that refugees in Rwanda have “wrong” expectations. “We have no obligation to resettle all refugees in/from Libya,” he wrote. “They can locally integrate in Rwanda if they want, [while] learning and mentally accepting that there is not just a ‘Europe option.’”

      Those who spoke to me said they felt this was just another disregard for what they have been through, with some saying they would rather have paid smugglers to try to cross the Mediterranean Sea again rather than being moved somewhere they see no future, and are willing to go back to Libya and try again. Others accused UNHCR of using their evacuations as a public relations coup to show the agency is doing something, while promoting the Rwandan government’s charity, instead of prioritizing evacuees’ welfare.

      Some evacuees accused UNHCR of using their evacuations as a public relations coup to show the agency is doing something, while promoting the Rwandan government’s charity, instead of prioritizing their welfare.

      “From the outside, the evacuations to Rwanda seem as a great solution to those detained in Libya, but if you dig deeper you’ll find many unanswered questions, like who gets to be evacuated out of the total 40,000+ registered asylum-seekers and refugees in Libya,” Amera Markous, a Libyan migration researcher wrote in a text message.

      “What is the level of understanding of these terms before they evacuate them, and how ‘voluntary’ are they, if they are explained inside detention centers, where refugees can’t even have a private place for such interviews that determine their future?” she asked. “If I went through tragic journeys and finally left a place like Libya, I’d be expecting UNHCR or any responsible entity to provide a durable solution which fits my aspirations, not just getting me out of Libya to repeat it all again.”

      Matteo de Bellis, a migration researcher at Amnesty International, said while any effort to bring refugees to safety should be welcomed, “only a reduced number of people have been able to benefit from this opportunity, as most countries—including EU countries that have cooperated with Libya to contain refugees and migrants there—are offering very few places for resettlement.”

      The evacuation program “risks exacerbating a situation where the vast majority of refugees continue to be hosted in developing countries, while richer ones spend their resources on keeping people out at any cost,” he said. This means refugees’ welfare can stay tied to ever-shifting donor funding, and they can struggle to find stability.

      In January, Cochetel seemingly backtracked, telling an audience in Berlin the “vast majority” of evacuees will be resettled, but it will take about a year.

      In response to questions from Foreign Policy, UNHCR spokeswoman Elise Villechalane said everyone evacuated to Rwanda was informed that resettlement is not guaranteed. “While for the first Rwanda flights the counselling was in some instances provided closer to the time of departure, it is usually provided about two weeks before,” she said. “Refugees are asked to sign a document … stating they understand the implications of the process.”

      UNHCR said it has received 1,150 resettlement pledges from other countries for refugees in Rwanda, with Norway alone pledging to take in 600 refugees (not all of them from Libya). Some Libya evacuees have already been accepted to go to Sweden. The number of available places is still “far outstripped by the needs,” Villechalane said.

      This all raises the question: At what point does the EU become responsible for refugees it has forced from its borders through externalization policies? How much suffering can they go through before European officials recognize some obligation? More than 2,500 miles south of Europe’s borders, Rwanda’s new arrivals are wondering just that, while waiting to find out their futures. At some moments, Alex said, he feels suicidal, while at others he feels a glimmer of hope. He’s haunted by the memories of others who died in Libya. “We are really tired,” he said in a message in January. “We are nothing to them, nothing at all, they could leave us here. There is nothing we could do.”

      At what point does the EU become responsible for refugees it has forced from its borders through externalization policies?

      “Africa is Africa,” he has repeated throughout months of contact from both Libya and Rwanda, saying he’s worried about corruption, repression, exploitation, a lack of freedom, and a lack of opportunity in his birth continent. In Europe, Alex believes, refugees “can start a new life, it’s like we [will be] born again. All the suffering and all the torture, this only makes us stronger.”

      His experience over the past few years has convinced him he won’t feel secure until he has the same rights as a European and the same freedom to travel if something goes wrong, wherever he may end up.

      “Still no one really feels or understands what we’ve been through. We resisted all the suffering and torture … only to get our goal” of reaching safety, he said. “We trusted UNHCR, we trusted the European countries, and we came here. They owe us.”

      https://foreignpolicy.com/2020/02/20/europes-harsh-border-policies-are-pushing-refugees-all-the-way-to-rwa

  • Le HCR évacue des centaines de réfugiés vulnérables depuis la Libye vers des lieux en sécurité

    Dans un contexte d’affrontements violents et de détérioration de la situation sécuritaire à Tripoli, 149 réfugiés et demandeurs d’asile vulnérables ont été évacués aujourd’hui vers Rome.

    Les personnes évacuées sont originaires d’Érythrée, de Somalie, du Soudan et d’Éthiopie. Parmi elles se trouvent 65 enfants, dont 13 de moins d’un an. L’un d’entre eux est né il y a tout juste deux mois.

    De nombreuses personnes évacuées ont besoin de soins médicaux et souffrent de malnutrition.

    Ce groupe avait été transféré depuis le Centre de rassemblement et de départ (GDF) qui est géré par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, après avoir survécu pendant des mois dans des conditions difficiles au sein de centres de détention situés dans d’autres quartiers de la ville. L’évacuation a été menée en collaboration avec les autorités libyennes et italiennes.

    « D’autres évacuations humanitaires sont nécessaires », a déclaré Jean-Paul Cavalieri, chef de mission du HCR en Libye. « Elles s’avèrent une bouée de sauvetage vitale pour les réfugiés dont la seule autre alternative est de remettre leur vie entre les mains de passeurs et de trafiquants sans scrupules pour traverser la mer Méditerranée. »

    En début de semaine, 62 réfugiés originaires de Syrie, du Soudan et de Somalie et vivant en milieu urbain ont également été évacués depuis Tripoli vers le Centre de transit d’urgence du HCR à Timisoara, en Roumanie. Ils y recevront de la nourriture, des vêtements et des soins médicaux avant de partir pour la Norvège. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fourni un appui pour leur transport.

    Le HCR est reconnaissant envers les Etats qui ont proposé et mis en place des lieux d’évacuation, mais les nouveaux détenus arrivent à un rythme plus rapide que les personnes sur le départ. Plus de 1000 réfugiés et migrants ont été évacués ou réinstallés hors de la Libye par le HCR en 2019. Par ailleurs, plus de 1200 autres ont été renvoyés en Libye par les garde-côtes libyens durant le seul mois de mai, après avoir été secourus ou interceptés lors d’une tentative de traversée par bateau après avoir fui la Libye.

    Les combats à Tripoli ne montrent aucun signe de ralentissement, et les risques que des détenus soient pris au piège dans les affrontements augmentent. Le HCR réitère son appel aux Etats pour qu’ils présentent d’urgence de nouvelles offres de couloirs humanitaires et de places de réinstallation pour les personnes évacuées, afin de pouvoir mettre en sécurité les réfugiés détenus en Libye.

    Plus de 83 000 Libyens ont été contraints de fuir leur foyer depuis début avril, les forces rivales continuant de s’engager dans des combats et des bombardements violents. Les administrations municipales locales et les communautés d’accueil ont joué un rôle crucial dans l’assistance aux personnes déplacées, dont beaucoup ont trouvé abri à l’intérieur des écoles ou d’autres bâtiments publics. D’autres sont hébergés chez des amis et des proches dans les villes et villages voisins.

    Le HCR a fourni une aide d’urgence et des articles de secours à plus de 9000 personnes déplacées et a fait don de matériel médical et d’ambulances aux hôpitaux par l’intermédiaire du Ministère de la santé et du Croissant-Rouge libyen.

    Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 600 personnes ont perdu la vie lors des récents affrontements. La semaine dernière, deux ambulanciers sont morts après avoir été pris au piège dans des bombardements. Le HCR réaffirme que le fait de prendre pour cible des civils et des travailleurs humanitaires constitue une violation du droit international et appelle à ce que tous les auteurs de ces attaques en répondent.

    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/5/5cf0d99ea/hcr-evacue-centaines-refugies-vulnerables-libye-vers-lieux-securite.html

    #évacuation #Italie #Libye #asile #migrations #réfugiés #réinstallation #HCR

    Alors que Salvini dit que les ports sont fermés (je ne vais pas rentrer dans les détails de cela)... les aéroports semblent, eux, ouverts... même si pour une petite minorité des personnes qui auraient besoin d’être évacuées de Libye...

    ping @karine4 @isskein

  • Carne da cannone. In Libia i profughi dei campi sono arruolati a forza e mandati a combattere

    Arruolati di forza, vestiti con vecchie divise, armati con fucili di scarto e spediti a combattere le milizie del generale #Haftar che stanno assediando Tripoli. I profughi di Libia, dopo essere stati trasformati in “merce” preziosa dai trafficanti, con la complicità e il supporto del’Italia e dall’Europa, sono diventati anche carne da cannone.

    Secondo fonti ufficiali dell’Unhcr e di Al Jazeera, il centro di detenzione di Qaser Ben Gashir, è stato trasformato in una caserma di arruolamento. “Ci viene riferito – ha affermato l’inviato dell’agenzia Onu per i rifugiati, Vincent Cochetel – che ad alcuni migranti sono state fornite divise militari e gli è stati promesso la libertà in cambio dell’arruolamento”. Nel solo centro di Qaser Ben Gashir, secondo una stima dell’Unhcr, sono detenuti, per o più arbitrariamente, perlomeno 6 mila profughi tra uomini e donne, tra i quali almeno 600 bambini.

    Sempre secondo l’Unhcr, tale pratica di arruolamento pressoché forzato – è facile intuire che non si può dire facilmente no al proprio carceriere! – sarebbe stata messa in pratica perlomeno in altri tre centri di detenzione del Paese. L’avanzata delle truppe del generale Haftar ha fatto perdere la testa alle milizie fedeli al Governo di accordo nazionale guidato da Fayez al Serraj, che hanno deciso di giocarsi la carta della disperazione, mandando i migranti – che non possono certo definirsi militari sufficientemente addestrati – incontro ad una morte certa in battaglia. Carne da cannone, appunto.

    I messaggi WhatsUp che arrivano dai centri di detenzione sono terrificanti e testimoniano una situazione di panico totale che ha investito tanto i carcerieri quanto gli stessi profughi. “Ci danno armi di cui non conosciamo neppure come si chiamano e come si usano – si legge su un messaggio riportato dall’Irish Time – e ci ordinano di andare a combattere”. “Ci volevano caricare in una camionetta piena di armi. Gli abbiamo detto di no, che preferivamo essere riportato in cella ma non loro non hanno voluto”.

    La situazione sta precipitando verso una strage annunciata. Nella maggioranza dei centri l’elettricità è già stata tolta da giorni. Acque e cibo non ne arrivano più. Cure mediche non ne avevano neppure prima. I richiedenti asilo sono alla disperazione. Al Jazeera porta la notizia che ad Qaser Ben Gashir, qualche giorno fa, un bambino è morto per semplice denutrizione. Quello che succede nei campi più lontani dalla capitale, lo possiamo solo immaginare. E con l’avanzare del conflitto, si riduce anche la possibilità di intervento e di denuncia dell’Unhcr o delle associazioni umanitarie che ancora resistono nel Paese come Medici Senza Frontiere.

    Proprio Craig Kenzie, il coordinatore per la Libia di Medici Senza Frontiere, lancia un appello perché i detenuti vengano immediatamente evacuati dalle zone di guerra e che le persone che fuggono e che vengono intercettate in mare non vengano riportate in quell’Inferno. Ma per il nostro Governo, quelle sponde continuano ad essere considerate “sicure”.

    https://dossierlibia.lasciatecientrare.it/carne-da-cannone-in-libia-i-profughi-dei-campi-sono-a
    #Libye #asile #migrations #réfugiés #armées #enrôlement_militaire #enrôlement #conflit #soldats #milices #Tripoli

    • ’We are in a fire’: Libya’s detained refugees trapped by conflict

      Detainees at detention centre on the outskirts of Tripoli live in fear amid intense clashes for control of the capital.

      Refugees and migrants trapped on the front line of fierce fighting in Libya’s capital, Tripoli, are pleading to be rescued from the war-torn country while being “surrounded by heavy weapons and militants”.

      Hit by food and water shortages, detainees at the #Qasr_bin_Ghashir detention centre on the southern outskirts of Tripoli, told Al Jazeera they were “abandoned” on Saturday by fleeing guards, who allegedly told the estimated 728 people being held at the facility to fend for themselves.

      The refugees and migrants used hidden phones to communicate and requested that their names not be published.

      “[There are] no words to describe the fear of the women and children,” an Eritrean male detainee said on Saturday.

      “We are afraid of [the] noise... fired from the air and the weapons. I feel that we are abandoned to our fate.”
      Fighting rages on Tripoli outskirts

      Tripoli’s southern outskirts have been engulfed by fighting since renegade General Khalifa Haftar’s eastern forces launched an assault on the capital earlier this month in a bid to wrestle control of the city from Libya’s internationally recognised Government of National Accord (GNA).

      The showdown threatens to further destabilise war-wracked Libya, which splintered into a patchwork of rival power bases following the overthrow of former leader Muammar Gaddafi in 2011.

      At least 121 people have been killed and 561 wounded since Haftar’s self-styled Libyan National Army (LNA) started its offensive on April 4, according to the World Health Organization (WHO).

      Both sides have repeatedly carried out air raids and accuse each other of targeting civilians.

      The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (UNOCHA), for its part, estimates more than 15,000 people have been displaced so far, with a “significant number” of others stuck in live conflict zones.

      Amid the fighting, refugees and migrants locked up in detention centres throughout the capital, many of whom fled war and persecution in countries including Eritrea, Somalia and Sudan, are warning that their lives are at risk.

      “We find ourselves in a fire,” a 15-year-old detainee at Qasr bin Ghashir told Al Jazeera.
      Electricity outage, water shortages

      Others held at the centre described the abject conditions they were subject to, including a week-long stint without electricity and working water pumps.

      One detainee in her 30s, who alleged the centre’s manager assaulted her, also said they had gone more than a week until Saturday with “no food, [and] no water”, adding the situation “was not good” and saying women are particularly vulnerable now.

      This is the third time since August that detainees in Qasr bin Ghashir have been in the middle of clashes, she said.

      Elsewhere in the capital, refugees and migrants held at the #Abu_Salim detention centre also said they could “hear the noise of weapons” and needed protection.

      “At this time, we want quick evacuation,” said one detainee at Abu Salim, which sits about 20km north of Qasr bin Ghashir.

      “We’ve stayed years with much torture and suffering, we don’t have any resistance for anything. We are (under) deep pressure and stressed … People are very angry and afraid.”
      ’Take us from Libya, please’

      Tripoli’s detention centres are formally under the control of the GNA’s Department for Combatting Illegal Migration (DCIM), though many are actually run by militias.

      The majority of the approximately 6,000 people held in the facilities were intercepted on the Mediterranean Sea and brought back to the North African country after trying to reach Europe as part of a two-year agreement under which which the European Union supports the Libyan coastguard with funds, ships and training, in return for carrying out interceptions and rescues.

      In a statement to Al Jazeera, an EU spokesperson said the bloc’s authorities were “closely monitoring the situation in Libya” from a “political, security and humanitarian point of view” though they could not comment on Qasr bin Ghashir specifically.

      DCIM, for its part, did not respond to a request for comment.

      The UN, however, continues to reiterate that Libya is not a safe country for refugees and migrants to return.

      Amid the ongoing conflict, the organisation’s human rights chief, Michelle Bachelet, warned last week of the need to “ensure protection of extremely vulnerable civilians”, including refugees and migrants who may be living “under significant peril”.

      Bachelet also called for authorities to ensure that prisons and detention centres are not abandoned, and for all parties to guarantee that the treatment of detainees is in line with international law.

      In an apparent move to safeguard the refugees and migrants being held near the capital, Libyan authorities attempted last week to move detainees at Qasr bin Ghashir to another detention centre in #Zintan, nearly 170km southwest of Tripoli.

      But those being held in Qasr bin Ghashir refused to leave, arguing the solution is not a move elsewhere in Libya but rather a rescue from the country altogether.

      “All Libya [is a] war zone,” an Eritrean detainee told Al Jazeera.

      “Take us from Libya, please. Where is humanity and where is human rights,” the detainee asked.

      https://www.aljazeera.com/news/2019/04/fire-libya-detained-refugees-trapped-conflict-190414150247858.html

      700+ refugees & migrants - including more than 150 women & children - are trapped in a detention centre on the front lines, amid renewed clashes in Tripoli. The below photos, taken today, show where a jet was downed right beside them.


      https://twitter.com/sallyhayd/status/1117501460290392064

    • ESCLUSIVO TPI: “Senza cibo né acqua, pestati a sangue dai soldati”: la guerra in Libia vista dai migranti rinchiusi nei centri di detenzione

      “I rifugiati detenuti in Libia stanno subendo le più drammatiche conseguenze della guerra civile esplosa nel paese”.

      È la denuncia a TPI di Giulia Tranchina, avvocato che, a Londra, si occupa di rifugiati per lo studio legale Wilson Solicitor.

      Tranchina è in contatto con i migranti rinchiusi nei centri di detenzione libici e, da tempo, denuncia abusi e torture perpetrate ai loro danni.

      L’esplosione della guerra ha reso le condizioni di vita delle migliaia di rifugiati presenti nei centri governativi ancora più disumane.

      La gestione dei centri è stata bocciata anche dagli organismi internazionali in diversi rapporti, ignorati dai governi europei e anche da quello italiano, rapporti dove si evidenzia la violazione sistematica delle convenzioni internazionali, le condizioni sanitarie agghiaccianti e continue torture.

      https://www.tpi.it/2019/04/13/guerra-libia-migranti-centri-di-detenzione
      #guerre_civile

    • The humanitarian fallout from Libya’s newest war

      The Libyan capital of Tripoli is shuddering under an offensive by forces loyal to strongman Khalifa Haftar, with the city’s already precarious basic services in danger of breaking down completely and aid agencies struggling to cope with a growing emergency.

      In the worst and most sustained fighting the country has seen since the 2011 uprising that ousted Muammar Gaddafi, the Haftar-led Libyan National Army, or LNA, surged into the city – controlled by the UN-backed Government of National Accord, or GNA – on 4 April.

      Fighting continues across a string of southern suburbs, with airstrikes and rocket and artillery fire from both sides hammering front lines and civilians alike.

      “It is terrible; they use big guns at night, the children can’t sleep,” said one resident of the capital, who declined to give her name for publication. “The shots land everywhere.”

      The violence has displaced thousands of people and trapped hundreds of migrants and refugees in detention centres. Some analysts also think it has wrecked years of diplomacy, including attempts by the UN to try to build political consensus in Libya, where various militias support the two major rivals for power: the Tripoli-based GNA and the Haftar-backed House of Representatives, based in the eastern city of Tobruk.

      “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable.”

      “Pandora’s box has been opened,” said Jalel Harchaoui, a research fellow at Clingendael Institute think tank in The Hague. “The military operation [to capture Tripoli] has inflicted irreversible damage upon a modus vivendi and a large set of political dialogues that has required four years of diplomatic work.”
      Civilians in the line of fire

      Media reports and eyewitnesses in the city said residents face agonising decisions about when to go out, and risk the indiscriminate fire, in search of food and other essentials from the few shops that are open.

      One resident said those in Tripoli face the dilemma of whether to stay in their homes or leave, with no clear idea of what part of the city will be targeted next.

      The fighting is reportedly most intense in the southern suburbs, which until two weeks ago included some of the most tranquil and luxurious homes in the city. Now these districts are a rubble-strewn battleground, made worse by the ever-changing positions of LNA forces and militias that support the GNA.

      This battle comes to a city already struggling with chaos and militia violence, with residents having known little peace since the NATO-backed revolt eight years ago.

      “Since 2011, Libyans have faced one issue after another: shortages of cooking gas, electricity, water, lack of medicines, infrastructure in ruin and neglect,” said one woman who lives in an eastern suburb of Tripoli. “Little is seen at community level, where money disappears into pockets [of officials]. Hospitals are unsanitary and barely function. Education is a shambles of poor schools and stressed teachers.”
      Aid agencies scrambling

      Only a handful of aid agencies have a presence in Tripoli, where local services are now badly stretched.

      The World Health Organisation reported on 14 April that the death toll was 147 and 614 people had been wounded, cautioning that the latter figure may be higher as some overworked hospitals have stopped counting the numbers treated.

      “We are still working on keeping the medical supplies going,” a WHO spokesperson said. “We are sending out additional surgical staff to support hospitals coping with large caseloads of wounded, for example anaesthetists.”

      The UN’s emergency coordination body, OCHA, said that 16,000 people had been forced to flee by the fighting, 2,000 on 13 April alone when fighting intensified across the front line with a series of eight airstrikes. OCHA says the past few years of conflict have left at least 823,000 people, including 248,000 children, “in dire need of humanitarian assistance”.

      UNICEF appealed for $4.7 million to provide emergency assistance to the half a million children and their families it estimates live in and around Tripoli.
      Migrants and refugees

      Some of the worst off are more than 1,500 migrants trapped in a string of detention centres in the capital and nearby. The UN’s refugee agency, UNHCR, said over the weekend it was trying to organise the evacuation of refugees from a migrant camp close to the front lines. “We are in contact with refugees in Qaser Ben Gashir and so far they remain safe from information received,” the agency said in a tweet.

      At least one media report said migrants and refugees at the centre felt they had been abandoned and feared for their lives.

      UNHCR estimates there are some 670,000 migrants and refugees in Libya, including more than 6,000 in detention centres.

      In its appeal, UNICEF said it was alarmed by reports that some migrant detention centres have been all but abandoned, with the migrants unable to get food and water. “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres,” the agency said. “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable, especially those in detention centres located in the vicinity of the fighting.”

      Many migrants continue to hope to find a boat to Europe, but that task has been made harder by the EU’s March decision to scale down the rescue part of Operation Sophia, its Mediterranean anti-smuggling mission.

      “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres.”

      Search-and-rescue missions run by nongovernmental organisations have had to slow down and sometimes shutter their operations as European governments refuse them permission to dock. On Monday, Malta said it would not allow the crew of a ship that had been carrying 64 people rescued off the coast of Libya to disembark on its shores. The ship was stranded for two weeks as European governments argued over what to do with the migrants, who will now be split between four countries.

      Eugenio Cusumano, an international security expert specialising in migration research at Lieden University in the Netherlands, said a new surge of migrants and refugees may now be heading across the sea in a desperate attempt to escape the fighting. He said they will find few rescue craft, adding: “If the situation in Libya deteriorates there will be a need for offshore patrol assets.”
      Failed diplomacy

      Haftar’s LNA says its objective is to liberate the city from militia control, while the GNA has accused its rival of war crimes and called for prosecutions.

      International diplomatic efforts to end the fighting appear to have floundered. Haftar launched his offensive on the day that UN Secretary-General António Guterres was visiting Tripoli – a visit designed to bolster long-delayed, UN-chaired talks with the various parties in the country, which were due to be held this week.

      The UN had hoped the discussions, known as the National Conference, might pave the way for elections later this year, but they ended up being cancelled due to the upsurge in fighting.

      Guterres tried to de-escalate the situation by holding emergency talks with the GNA in Tripoli and flying east to see Haftar in Benghazi. But as foreign powers reportedly line up behind different sides, his calls for a ceasefire – along with condemnation from the UN Security Council and the EU – have so far been rebuffed.


      https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/04/15/humanitarian-fallout-libya-s-newest-war

    • Detained refugees in Libya moved to safety in second UNHCR relocation

      UNHCR, the UN Refugee Agency, today relocated another 150 refugees who were detained in the #Abu_Selim detention centre in south Tripoli to UNHCR’s #Gathering_and_Departure_Facility (#GDF) in the centre of Libya’s capital, safe from hostilities.

      The Abu Selim detention centre is one of several in Libya that has been impacted by hostilities since clashes erupted in the capital almost a fortnight ago.

      Refugees at the centre told UNHCR that they were petrified and traumatised by the fighting, fearing for their lives.

      UNHCR staff who were present and organizing the relocation today reported that clashes were around 10 kilometres away from the centre and were clearly audible.

      While UNHCR intended to relocate more refugees, due to a rapid escalation of fighting in the area this was not possible. UNHCR hopes to resume this life-saving effort as soon as conditions on the ground allow.

      “It is a race against time to move people out of harm’s way. Conflict and deteriorating security conditions hamper how much we can do,” said UNHCR’s Assistant Chief of Mission in Libya, Lucie Gagne.

      “We urgently need solutions for people trapped in Libya, including humanitarian evacuations to transfer those most vulnerable out of the country.”

      Refugees who were relocated today were among those most vulnerable and in need and included women and children. The relocation was conducted with the support of UNHCR’s partner, International Medical Corps and the Libyan Ministry of Interior.

      This relocation is the second UNHCR-organized transfer since the recent escalation of the conflict in Libya.

      Last week UNHCR relocated more than 150 refugees from the Ain Zara detention centre also in south Tripoli to the GDF, bringing the total number of refugees currently hosted at the GDF to more than 400.

      After today’s relocation, there remain more than 2,700 refugees and migrants detained and trapped in areas where clashes are ongoing. In addition to those remaining at Abu Selim, other detention centres impacted and in proximity to hostilities include the Qasr Bin Ghasheer, Al Sabaa and Tajoura centres.

      Current conditions in the country continue to underscore the fact that Libya is a dangerous place for refugees and migrants, and that those rescued and intercepted at sea should not be returned there. UNHCR has repeatedly called for an end to detention for refugees and migrants.

      https://www.unhcr.org/news/press/2019/4/5cb60a984/detained-refugees-libya-moved-safety-second-unhcr-relocation.html

    • Libye : l’ONU a évacué 150 réfugiés supplémentaires d’un camp de détention

      L’ONU a annoncé mardi avoir évacué 150 réfugiés supplémentaires d’une centre de détention à Tripoli touché par des combats, ajoutant ne pas avoir été en mesure d’en déplacer d’autres en raison de l’intensification des affrontements.

      La Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a précisé avoir évacué ces réfugiés, parmi lesquels des femmes et des enfants, du centre de détention Abou Sélim, dans le sud de la capitale libyenne, vers son Centre de rassemblement et de départ dans le centre-ville.

      Cette opération a été effectuée au milieu de violents combats entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen.

      « C’est une course contre la montre pour mettre les gens à l’abri », a déclaré la cheffe adjointe de la mission du HCR en Libye, Lucie Gagne, dans un communiqué. « Le conflit et la détérioration des conditions de sécurité entravent nos capacités », a-t-elle regretté.

      Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 autres blessés dans la bataille pour le contrôle de Tripoli, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

      Abu Sélim est l’un des centres de détention qui ont été touchés par les combats. Le HCR, qui avait déjà évacué la semaine dernière plus de 150 migrants de centre de détention d’Ain Zara, a indiqué qu’il voulait en évacuer d’autres mardi mais qu’il ne n’avait pu le faire en raison d’une aggravation rapide des combats dans cette zone.

      Les réfugiés évacués mardi étaient « traumatisés » par les combats, a rapporté le HCR, ajoutant que des combats avaient lieu à seulement une dizaine de km.

      « Il nous faut d’urgence des solutions pour les gens piégés en Libye, y compris des évacuations humanitaires pour transférer les plus vulnérables hors du pays », a déclaré Mme Gagne.

      Selon le HCR, plus de 400 personnes se trouvent désormais dans son centre de rassemblement et de départ, mais plus de 2.700 réfugiés sont encore détenus et bloqués dans des zones de combats.

      La Libye « est un endroit dangereux pour les réfugiés et les migrants », a souligné le HCR. « Ceux qui sont secourus et interceptés en mer ne devraient pas être renvoyés là-bas ».

      https://www.lorientlejour.com/article/1166761/libye-lonu-a-evacue-150-refugies-supplementaires-dun-camp-de-detentio

    • Footage shows refugees hiding as Libyan militia attack detention centre

      At least two people reportedly killed in shooting at Qasr bin Ghashir facility near Tripoli.

      Young refugees held in a detention centre in Libya have described being shot at indiscriminately by militias advancing on Tripoli, in an attack that reportedly left at least two people dead and up to 20 injured.

      Phone footage smuggled out of the camp and passed to the Guardian highlights the deepening humanitarian crisis in the centres set up to prevent refugees and migrants from making the sea crossing from the north African coast to Europe.

      The footage shows people cowering in terror in the corners of a hangar while gunshots can be heard and others who appear to have been wounded lying on makeshift stretchers.

      The shooting on Tuesday at the Qasr bin Ghashir detention centre, 12 miles (20km) south of Tripoli, is thought to be the first time a militia has raided such a building and opened fire.

      Witnesses said men, women and children were praying together when soldiers they believe to be part of the forces of the military strongman Khalifa Haftar, which are advancing on the Libyan capital to try to bring down the UN-backed government, stormed into the detention centre and demanded people hand over their phones.

      When the occupants refused, the soldiers began shooting, according to the accounts. Phones are the only link to the outside world for many in the detention centres.

      Amnesty International has called for a war crimes investigation into the incident. “This incident demonstrates the urgent need for all refugees and migrants to be immediately released from these horrific detention centres,” said the organisation’s spokeswoman, Magdalena Mughrabi.

      Médecins Sans Frontières (MSF) said a review of the video evidence by its medical doctors had concluded the injuries were consistent with gunshot wounds. “These observations are further supported by numerous accounts from refugees and migrants who witnessed the event and reported being brutally and indiscriminately attacked with the use of firearms,” a statement said.

      The UN refugee agency, UNHCR, said it evacuated 325 people from the detention centre after the incident. A statement suggested guns were fired into air and 12 people “endured physical attacks” that required hospital treatment, but none sustained bullet wounds.

      “The dangers for refugees and migrants in Tripoli have never been greater than they are at present,” said Matthew Brook, the refugee agency’s deputy mission chief in Libya. “It is vital that refugees in danger can be released and evacuated to safety.”

      The Guardian has previously revealed there is a network of 26 Libyan detention centres where an estimated 6,000 refugees are held. Children have described being starved, beaten and abused by Libyan police and camp guards. The UK contributes funding to humanitarian assistance provided in the centres by NGOs and the International Organization for Migration.

      Qasr bin Ghashir is on the frontline of the escalating battle in Libya between rival military forces. Child refugees in the camp started sending SOS messages earlier this month, saying: “The war is started. We are in a bad situation.”

      In WhatsApp messages sent to the Guardian on Tuesday, some of the child refugees said: “Until now, no anyone came here to help us. Not any organisations. Please, please, please, a lot of blood going out from people. Please, we are in dangerous conditions, please world, please, we are in danger.”

      Many of the children and young people in the detention centres have fled persecution in Eritrea and cannot return. Many have also tried to cross the Mediterranean to reach Italy, but have been pushed back by the Libyan coastguard, which receives EU funding.

      Giulia Tranchina, an immigration solicitor in London, has been raising the alarm for months about the plight of refugees in the centres. “I have been in touch with seven refugees in Qasr Bin Gashir since last September,. Many are sick and starving,” she said.

      “All of them tried to escape across the Mediterranean to Italy, but were pushed back to the detention centre by the Libyan coastguard. Some were previously imprisoned by traffickers in Libya for one to two years. Many have been recognised by UNHCR as genuine refugees.”

      Tranchina took a statement from a man who escaped from the centre after the militia started shooting. “We were praying in the hangar. The women joined us for prayer. The guards came in and told us to hand over our phones,” he said.

      “When we refused, they started shooting. I saw gunshot wounds to the head and neck, I think that without immediate medical treatment, those people would die.

      “I’m now in a corrugated iron shack in Tripoli with a few others who escaped, including three women with young children. Many were left behind and we have heard that they have been locked in.”

      A UK government spokesperson said: “We are deeply concerned by reports of violence at the Qasr Ben Ghashir detention centre, and call on all parties to allow civilians, including refugees and migrants, to be evacuated to safety.”

      • Amnesty International, Médecins Sans Frontières and other NGOs are suing the French government to stop the donation of six boats to Libya’s navy, saying they will be used to send migrants back to detention centres. EU support to the Libyan coastguard, which is part of the navy, has enabled it to intercept migrants and asylum seekers bound for Europe. The legal action seeks a suspension on the boat donation, saying it violates an EU embargo on the supply of military equipment to Libya.

      https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting

    • From Bad to Worse for Migrants Trapped in Detention in Libya

      Footage (https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting) revealed to the Guardian shows the panic of migrants and refugees trapped in the detention facility Qasr bin Ghashir close to Tripoli under indiscriminate fire from advancing militia. According to the UN Refugee Agency UNHCR more than 3,300 people trapped in detention centres close to the escalating fighting are at risk and the agency is working to evacuate migrants from the “immediate danger”.

      Fighting is intensifying between Libyan National Army (LNA) loyal to Khalifa Haftar and the UN-recognised Government of National Accord (GNA) around the capital Tripoli. There have been reports on deaths and forced enlistment among migrants and refugees trapped in detention centres, which are overseen by the Libyan Department for Combating Illegal Migration but often run by militias.

      Amid the intense fighting the EU-backed Libyan coastguard continues to intercept and return people trying to cross the Mediteranean. According to the International Organisation for Migration (IOM) 113 people were returned to the Western part of the country this week. In a Tweet the UN Agency states: “we reiterate that Libya is not a safe port and that arbitrary detention must end.”

      Former UNHCR official, Jeff Crisp, calls it: “…extraordinary that the UN has not made a direct appeal to the EU to suspend the support it is giving to the Libyan coastguard”, and further states that: “Europe has the option of doing nothing and that is what it will most likely do.”

      UNHCR has evacuated 500 people to the Agencies Gathering and Departure Facility in Tripoli and an additional 163 to the Emergency Transit Mechanism in Niger. However, with both mechanisms “approaching full capacity” the Agency urges direct evacuations out of Libya. On April 29, 146 refugees were evacuated from Libya to Italy in a joint operation between UNHCR and Italian and Libyan authorities.

      https://www.ecre.org/from-bad-to-worse-for-migrants-trapped-in-detention-in-libya

    • Libia, la denuncia di Msf: «Tremila migranti bloccati vicino ai combattimenti, devono essere evacuati»

      A due mesi dall’inizio dei combattimenti tra i militari del generale Khalifa Haftar e le milizie fedeli al governo di Tripoli di Fayez al-Sarraj, i capimissione di Medici Senza Frontiere per la Libia hanno incontrato la stampa a Roma per fare il punto della situazione. «I combattimenti hanno interessato centomila persone, di queste tremila sono migranti e rifugiati bloccati nei centri di detenzione che sorgono nelle aree del conflitto - ha spiegato Sam Turner -. Per questo chiediamo la loro immediata evacuazione. Solo portandoli via da quelle aree si possono salvare delle vite».

      https://video.repubblica.it/dossier/migranti-2019/libia-la-denuncia-di-msf-tremila-migranti-bloccati-vicino-ai-combattimenti-devono-essere-evacuati/336337/336934?ref=twhv

    • Libia, attacco aereo al centro migranti. 60 morti. Salvini: «E’ un crimine di Haftar, il mondo deve reagire»

      Il bombardamento è stato effettuato dalle forze del generale Khalifa Haftar, sostenute dalla Francia e dagli Emirati. Per l’inviato Onu si tratta di crimine di guerra. Il Consiglio di sicurezza dell’Onu si riunisce domani per una sessione d’urgenza.

      Decine di migranti sono stati uccisi nel bombardamento che ieri notte un aereo dell’aviazione del generale Khalifa Haftar ha compiuto contro un centro per migranti adiacente alla base militare di #Dhaman, nell’area di #Tajoura. La base di Dhaman è uno dei depositi in cui le milizie di Misurata e quelle fedeli al governo del presidente Fayez al-Serraj hanno concentrato le loro riserve di munizioni e di veicoli utilizzati per la difesa di Tripoli, sotto attacco dal 4 aprile dalle milizie del generale della Cirenaica.

      https://www.repubblica.it/esteri/2019/07/03/news/libia_bombardato_centro_detenzione_migranti_decine_di_morti-230198952/?ref=RHPPTP-BH-I230202229-C12-P1-S1.12-T1

    • Le HCR et l’OIM condamnent l’attaque contre Tajoura et demandent une enquête immédiate sur les responsables

      Le nombre effroyable de blessés et de victimes, suite à l’attaque aérienne de mardi soir à l’est de Tripoli contre le centre de détention de Tajoura, fait écho aux vives préoccupations exprimées par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), concernant la sécurité des personnes dans les centres de détention. Ce tout dernier épisode de violence rend également compte du danger évoqué par l’OIM et le HCR concernant les retours de migrants et de réfugiés en Libye après leur interception ou leur sauvetage en mer Méditerranée.

      Nos deux organisations condamnent fermement cette attaque ainsi que toute attaque contre la vie des civils. Nous demandons également que la détention des migrants et des réfugiés cesse immédiatement. Nous appelons à ce que leur protection soit garantie en Libye.

      Cette attaque mérite davantage qu’une simple condamnation. Selon le HCR et l’OIM, une enquête complète et indépendante est nécessaire pour déterminer comment cela s’est produit et qui en est responsable, ainsi que pour traduire les responsables en justice. La localisation de ces centres de détention à Tripoli est bien connue des combattants, qui savent également que les personnes détenues à Tajoura sont des civils.

      Au moins 600 réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, se trouvaient au centre de détention de Tajoura. La frappe aérienne a causé des dizaines de morts et de blessés. Nous nous attendons de ce fait que le nombre final de victimes soit beaucoup plus élevé.

      Si l’on inclut les victimes de Tajoura, environ 3300 migrants et réfugiés sont toujours détenus arbitrairement à Tripoli et en périphérie de la ville dans des conditions abjectes et inhumaines. De plus, les migrants et les réfugiés sont confrontés à des risques croissants à mesure que les affrontements s’intensifient à proximité. Ces centres doivent être fermés.

      Nous faisons tout notre possible pour leur venir en aide. L’OIM et le HCR ont déployé des équipes médicales. Par ailleurs, une équipe interinstitutions plus large des Nations Unies attend l’autorisation de se rendre sur place. Nous rappelons à toutes les parties à ce conflit que les civils ne doivent pas être pris pour cible et qu’ils doivent être protégés en vertu à la fois du droit international relatif aux réfugiés et du droit international relatif aux droits de l’homme.

      Le conflit en cours dans la capitale libyenne a déjà forcé près de 100 000 Libyens à fuir leur foyer. Le HCR et ses partenaires, dont l’OIM, ont transféré plus de 1500 réfugiés depuis des centres de détention proches des zones de combat vers des zones plus sûres. Par ailleurs, des opérations de l’OIM pour le retour volontaire à titre humanitaire ont facilité le départ de plus de 5000 personnes vulnérables vers 30 pays d’origine en Afrique et en Asie.

      L’OIM et le HCR exhortent l’ensemble du système des Nations Unies à condamner cette attaque et à faire cesser le recours à la détention en Libye. De plus, nous appelons instamment la communauté internationale à mettre en place des couloirs humanitaires pour les migrants et les réfugiés qui doivent être évacués depuis la Libye. Dans l’intérêt de tous en Libye, nous espérons que les États influents redoubleront d’efforts pour coopérer afin de mettre d’urgence un terme à cet effroyable conflit.

      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/7/5d1ca1f06/hcr-loim-condamnent-lattaque-contre-tajoura-demandent-enquete-immediate.html

    • Affamés, torturés, disparus : l’impitoyable piège refermé sur les migrants bloqués en Libye

      Malnutrition, enlèvements, travail forcé, torture : des ONG présentes en Libye dénoncent les conditions de détention des migrants piégés dans ce pays, conséquence selon elles de la politique migratoire des pays européens conclue avec les Libyens.

      Le point, minuscule dans l’immensité de la mer, est ballotté avec violence : mi-mai, un migrant qui tentait de quitter la Libye dans une embarcation de fortune a préféré risquer sa vie en plongeant en haute mer en voyant arriver les garde-côtes libyens, pour nager vers un navire commercial, selon une vidéo mise en ligne par l’ONG allemande Sea-Watch et tournée par son avion de recherche. L’image illustre le désespoir criant de migrants, en grande majorité originaires d’Afrique et de pays troublés comme le Soudan, l’Érythrée, la Somalie, prêts à tout pour ne pas être à nouveau enfermés arbitrairement dans un centre de détention dans ce pays livré au conflit et aux milices.

      Des vidéos insoutenables filmées notamment dans des prisons clandestines aux mains de trafiquants d’êtres humains, compilées par une journaliste irlandaise et diffusées en février par Channel 4, donnent une idée des sévices de certains tortionnaires perpétrés pour rançonner les familles des migrants. Allongé nu par terre, une arme pointée sur lui, un migrant râle de douleur alors qu’un homme lui brûle les pieds avec un chalumeau. Un autre, le tee-shirt ensanglanté, est suspendu au plafond, un pistolet braqué sur la tête. Un troisième, attaché avec des cordes, une brique de béton lui écrasant dos et bras, est fouetté sur la plante des pieds, selon ces vidéos.

      Le mauvais traitement des migrants a atteint un paroxysme dans la nuit de mardi à mercredi quand plus de 40 ont été tués et 70 blessés dans un raid aérien contre un centre pour migrants de Tajoura (près de Tripoli), attribué aux forces de Khalifa Haftar engagées dans une offensive sur la capitale libyenne. Un drame « prévisible » depuis des semaines, déplorent des acteurs humanitaires. Depuis janvier, plus de 2.300 personnes ont été ramenées et placées dans des centres de détention, selon l’ONU.

      « Plus d’un millier de personnes ont été ramenées par les gardes-côtes libyens soutenus par l’Union européenne depuis le début du conflit en avril 2019. A terre, ces personnes sont ensuite transférées dans des centres de détention comme celui de Tajoura… », a ce réagi mercredi auprès de l’AFP Julien Raickman, chef de mission de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) en Libye. Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 5.200 personnes sont actuellement dans des centres de détention en Libye. Aucun chiffre n’est disponible pour celles détenues dans des centres illégaux aux mains de trafiquants.

      L’UE apporte un soutien aux gardes-côtes libyens pour qu’ils freinent les arrivées sur les côtes italiennes. En 2017, elle a validé un accord conclu entre l’Italie et Tripoli pour former et équiper les garde-côtes libyens. Depuis le nombre d’arrivées en Europe via la mer Méditerranée a chuté de manière spectaculaire.
      « Les morts s’empilent »

      Fin mai, dans une prise de parole publique inédite, dix ONG internationales intervenant en Libye dans des conditions compliquées – dont Danish Refugee Council, International Rescue Committee, Mercy Corps, Première Urgence Internationale (PUI) – ont brisé le silence. Elles ont exhorté l’UE et ses Etats membres à « revoir en urgence » leurs politiques migratoires qui nourrissent selon elles un « système de criminalisation », soulignant que les migrants, « y compris les femmes et les enfants, sont sujets à des détentions arbitraires et illimitées » en Libye dans des conditions « abominables ».

      « Arrêtez de renvoyer les migrants en Libye  ! La situation est instable, elle n’est pas sous contrôle ; ils n’y sont en aucun cas protégés ni par un cadre législatif ni pour les raisons sécuritaires que l’on connaît », a réagi ce mercredi à l’AFP Benjamin Gaudin, chef de mission de l’ONG PUI en Libye. Cette ONG intervient dans six centres de détention dans lesquels elle est une des seules organisations à prodiguer des soins de santé.

      La « catastrophe ne se situe pas seulement en Méditerranée mais également sur le sol libyen ; quand ces migrants parviennent jusqu’aux côtes libyennes, ils ont déjà vécu l’enfer », a-t-il témoigné récemment auprès de l’AFP, dans une rare interview à un média. Dans certains de ces centres officiels, « les conditions sont terribles », estime M. Gaudin. « Les migrants vivent parfois entassés les uns sur les autres, dans des conditions sanitaires terribles avec de gros problèmes d’accès à l’eau – parfois il n’y a pas d’eau potable du tout. Ils ne reçoivent pas de nourriture en quantité suffisante ; dans certains centres, il n’y a absolument rien pour les protéger du froid ou de la chaleur. Certains n’ont pas de cours extérieures, les migrants n’y voient jamais la lumière du jour », décrit-il.
      Human Rights Watch, qui a eu accès à plusieurs centres de détention en 2018 et à une centaine de migrants, va plus loin dans un rapport de 2019 – qui accumule les témoignages de « traitements cruels et dégradants » : l’organisation accuse la « coopération de l’UE avec la Libye sur les migrations de contribuer à un cycle d’abus extrêmes ».

      « Les morts s’empilent dans les centres de détention libyens – emportés par une épidémie de tuberculose à Zintan, victimes d’un bombardement à Tajoura. La présence d’une poignée d’acteurs humanitaires sur place ne saurait assurer des conditions acceptables dans ces centres », a déploré M. Raickman de MSF. « Les personnes qui y sont détenues, majoritairement des réfugiés, continuent de mourir de maladies, de faim, sont victimes de violences en tout genre, de viols, soumises à l’arbitraire des milices. Elles se retrouvent prises au piège des combats en cours », a-t-il dénoncé.

      Signe d’une situation considérée comme de plus en plus critique, la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe a exhorté le 18 juin les pays européens à suspendre leur coopération avec les gardes-côtes libyens, estimant que les personnes récupérées « sont systématiquement placées en détention et en conséquence soumises à la torture, à des violences sexuelles, à des extorsions ». L’ONU elle même a dénoncé le 7 juin des conditions « épouvantables » dans ces centres. « Environ 22 personnes sont décédées des suites de la tuberculose et d’autres maladies dans le centre de détention de Zintan depuis septembre », a dénoncé Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

      MSF, qui a démarré récemment des activités médicales dans les centres de Zintan et Gharyan, a décrit une « catastrophe sanitaire », soulignant que les personnes enfermées dans ces deux centres « viennent principalement d’Érythrée et de Somalie et ont survécu à des expériences terrifiantes » durant leur exil. Or, selon les ONG et le HCR, la très grande majorité des milliers de personnes détenues dans les centres sont des réfugiés, qui pourraient avoir droit à ce statut et à un accueil dans un pays développé, mais ne peuvent le faire auprès de l’Etat libyen. Ils le font auprès du HCR en Libye, dans des conditions très difficiles.
      « Enfermés depuis un an »

      « Les évacuations hors de Libye vers des pays tiers ou pays de transit sont aujourd’hui extrêmement limitées, notamment parce qu’il manque des places d’accueil dans des pays sûrs qui pourraient accorder l’asile », relève M. Raickman. « Il y a un fort sentiment de désespoir face à cette impasse ; dans des centres où nous intervenons dans la région de Misrata et Khoms, des gens sont enfermés depuis un an. » Interrogée par l’AFP, la Commission européenne défend son bilan et son « engagement » financier sur cette question, soulignant avoir « mobilisé » depuis 2014 pas moins de 338 millions d’euros dans des programmes liés à la migration en Libye.

      « Nous sommes extrêmement préoccupés par la détérioration de la situation sur le terrain », a récemment déclaré à l’AFP une porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud. « Des critiques ont été formulées sur notre engagement avec la Libye, nous en sommes conscients et nous échangeons régulièrement avec les ONG sur ce sujet », a-t-elle ajouté. « Mais si nous ne nous étions pas engagés avec l’OIM, le HCR et l’Union africaine, nous n’aurions jamais eu cet impact : ces 16 derniers mois, nous avons pu sortir 38.000 personnes hors de ces terribles centres de détention et hors de Libye, et les raccompagner chez eux avec des programmes de retour volontaire, tout cela financé par l’Union européenne », a-t-elle affirmé. « Parmi les personnes qui ont besoin de protection – originaires d’Érythrée ou du Soudan par exemple – nous avons récemment évacué environ 2.700 personnes de Libye vers le Niger (…) et organisé la réinstallation réussie dans l’UE de 1.400 personnes ayant eu besoin de protection internationale », plaide-t-elle.

      La porte-parole rappelle que la Commission a « à maintes reprises ces derniers mois exhorté ses États membres à trouver une solution sur des zones de désembarquement, ce qui mettrait fin à ce qui passe actuellement : à chaque fois qu’un bateau d’ONG secoure des gens et qu’il y a une opposition sur le sujet entre Malte et l’Italie, c’est la Commission qui doit appeler près de 28 capitales européennes pour trouver des lieux pour ces personnes puissent débarquer : ce n’est pas viable ! ».

      Pour le porte-parole de la marine libyenne, le général Ayoub Kacem, interrogé par l’AFP, ce sont « les pays européens (qui) sabotent toute solution durable à l’immigration en Méditerranée, parce qu’ils n’acceptent pas d’accueillir une partie des migrants et se sentent non concernés ». Il appelle les Européens à « plus de sérieux » et à unifier leurs positions. « Les États européens ont une scandaleuse responsabilité dans toutes ces morts et ces souffrances », dénonce M. Raickman. « Ce qu’il faut, ce sont des actes : des évacuations d’urgence des réfugiés et migrants coincés dans des conditions extrêmement dangereuses en Libye ».

      https://www.charentelibre.fr/2019/07/03/affames-tortures-disparus-l-impitoyable-piege-referme-sur-les-migrants

    • « Mourir en mer ou sous les bombes : seule alternative pour les milliers de personnes migrantes prises au piège de l’enfer libyen ? »

      Le soir du 2 juillet, une attaque aérienne a été signalée sur le camp de détention pour migrant·e·s de #Tadjourah dans la banlieue est de la capitale libyenne. Deux jours après, le bilan s’est alourdi et fait état d’au moins 66 personnes tuées et plus de 80 blessées [1]. A une trentaine de kilomètres plus au sud de Tripoli, plusieurs migrant·e·s avaient déjà trouvé la mort fin avril dans l’attaque du camp de Qasr Bin Gashir par des groupes armés.

      Alors que les conflits font rage autour de Tripoli entre le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et les forces du maréchal Haftar, des milliers de personnes migrantes enfermées dans les geôles libyennes se retrouvent en première ligne : lorsqu’elles ne sont pas abandonnées à leur sort par leurs gardien·ne·s à l’approche des forces ennemies ou forcées de combattre auprès d’un camp ou de l’autre, elles sont régulièrement prises pour cibles par les combattant·e·s.

      Dans un pays où les migrant·e·s sont depuis longtemps vu·e·s comme une monnaie d’échange entre milices, et, depuis l’époque de Kadhafi, comme un levier diplomatique notamment dans le cadre de divers marchandages migratoires avec les Etats de l’Union européenne [2], les personnes migrantes constituent de fait l’un des nerfs de la guerre pour les forces en présence, bien au-delà des frontières libyennes.

      Au lendemain des bombardements du camp de Tadjourah, pendant que le GNA accusait Haftar et que les forces d’Haftar criaient au complot, les dirigeant·e·s des pays européens ont pris le parti de faire mine d’assister impuissant·e·s à ce spectacle tragique depuis l’autre bord de la Méditerranée, les un·e·s déplorant les victimes et condamnant les attaques, les autres appelant à une enquête internationale pour déterminer les coupables.

      Contre ces discours teintés d’hypocrisie, il convient de rappeler l’immense responsabilité de l’Union européenne et de ses États membres dans la situation désastreuse dans laquelle les personnes migrantes se trouvent sur le sol libyen. Lorsqu’à l’occasion de ces attaques, l’Union européenne se félicite de son rôle dans la protection des personnes migrantes en Libye et affirme la nécessité de poursuivre ses efforts [3], ne faut-il pas tout d’abord se demander si celle-ci fait autre chose qu’entériner un système de détention cruel en finançant deux organisations internationales, le HCR et l’OIM, qui accèdent pour partie à ces camps où les pires violations de droits sont commises ?

      Au-delà de son soutien implicite à ce système d’enfermement à grande échelle, l’UE n’a cessé de multiplier les stratégies pour que les personnes migrantes, tentant de fuir la Libye et ses centres de détention aux conditions inhumaines, y soient immédiatement et systématiquement renvoyées, entre le renforcement constant des capacités des garde-côtes libyens et l’organisation d’un vide humanitaire en Méditerranée par la criminalisation des ONG de secours en mer [4].

      A la date du 20 juin 2019, le HCR comptait plus de 3 000 personnes interceptées par les garde-côtes libyens depuis le début de l’année 2019, pour à peine plus de 2000 personnes arrivées en Italie [5]. Pour ces personnes interceptées et reconduites en Libye, les perspectives sont bien sombres : remises aux mains des milices, seules échapperont à la détention les heureuses élues qui sont évacuées au Niger dans l’attente d’une réinstallation hypothétique par le HCR, ou celles qui, après de fortes pressions et souvent en désespoir de cause, acceptent l’assistance au retour « volontaire » proposée par l’OIM.

      L’Union européenne a beau jeu de crier au scandale. La détention massive de migrant·e·s et la violation de leurs droits dans un pays en pleine guerre civile ne relèvent ni de la tragédie ni de la fatalité : ce sont les conséquences directes des politiques d’externalisation et de marchandages migratoires cyniques orchestrées par l’Union et ses États membres depuis de nombreuses années. Il est temps que cesse la guerre aux personnes migrantes et que la liberté de circulation soit assurée pour toutes et tous.

      http://www.migreurop.org/article2931.html
      aussi signalé par @vanderling
      https://seenthis.net/messages/791482

    • Migrants say militias in Tripoli conscripted them to clean arms

      Migrants who survived the deadly airstrike on a detention center in western Libya say they had been conscripted by a local militia to work in an adjacent weapons workshop. The detention centers are under armed groups affiliated with the Fayez al-Sarraj government in Tripoli.

      Two migrants told The Associated Press on Thursday that for months they were sent day and night to a workshop inside the Tajoura detention center, which housed hundreds of African migrants.

      A young migrant who has been held for nearly two years at Tajoura says “we clean the anti-aircraft guns. I saw a large amount of rockets and missiles too.”

      The migrants spoke on condition of anonymity for fear of reprisal.

      http://www.addresslibya.com/en/archives/47932

    • Statement by the Post-3Tajoura Working Group on the Three-Month Mark of the Tajoura Detention Centre Airstrike

      On behalf of the Post-Tajoura Working Group, the European Union Delegation to Libya issues a statement to mark the passing of three months since the airstrike on the Tajoura Detention Centre. Today is the occasion to remind the Libyan government of the urgency of the situation of detained refugees and migrants in and around Tripoli.

      https://eeas.europa.eu/delegations/libya/68248/statement-post-tajoura-working-group-three-month-mark-tajoura-detention-

    • Statement by the Spokesperson on the situation in the #Tajoura detention centre

      Statement by the Spokesperson on the situation in the Tajoura detention centre.

      The release of the detainees remaining in the Tajoura detention centre, hit by a deadly attack on 2 July, is a positive step by the Libyan authorities. All refugees and migrants have to be released from detention and provided with all the necessary assistance. In this context, we have supported the creation of the Gathering and Departure Facility (GDF) in Tripoli and other safe places in order to improve the protection of those in need and to provide humane alternatives to the current detention system.

      We will continue to work with International Organisation for Migration (IOM) and UNHCR (the UN Refugee Agency) in the context of the African Union-European Union-United Nations Task Force to support and protect refugees and migrants in Libya. We call on all parties to accelerate humanitarian evacuation and resettlement from Libya to third countries. In particular, we are supporting UNHCR’s work to resettle the most vulnerable refugees with durable solutions outside Libya, with around 4,000 individuals having been evacuated so far. We are also working closely with the IOM and the African Union and its Member States to continue the Assisted Voluntary Returns, thereby adding to the more than 45,000 migrants returned to their countries of origin so far.

      The European Union is strongly committed to fighting traffickers and smugglers and to strengthening the capacity of the Libyan Coast Guard to save lives at sea. Equally, we recall the need to put in place mechanisms that guarantee the safety and dignity of those rescued by the Libyan Coast Guard, notably by ending arbitrary detention and allowing the UN agencies to carry out screening and registration and to provide direct emergency assistance and protection. Through our continuous financial support and our joined political advocacy towards the Libyan authorities, the UNHCR and IOM are now able to better monitor the situation in the disembarkation points and have regular access to most of the official detention centres.

      Libya’s current system of detaining migrants has to end and migration needs to be managed in full compliance with international standards, including when it comes to human rights. The European Union stands ready to help the Libyan authorities to develop solutions to create safe and dignified alternatives to detention in full compliance with the international humanitarian standards and in respect of human rights.

      https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/65266/statement-spokesperson-situation-tajoura-detention-centre_en

    • 05.11.2019

      About 45 women, 16 children and some men, for a total of approximately 80 refugees, were taken out of #TariqalSikka detention centre by the Libyan police and taken to the #UNHCR offices in #Gurji, Tripoli, yesterday. UNHCR told them there is nothing they can do to help them so...
      they are now homeless in Tripoli, destitute, starving, at risk of being shot, bombed, kidnapped, tortured, raped, sold or detained again in an even worst detention centre. Forcing African refugees out of detention centres and leaving them homeless in Tripoli is not a solution...
      It is almost a death sentence in today’s Libya. UNHCR doesn’t have capacity to offer any help or protection to homeless refugees released from detention. These women & children have now lost priority for evacuation after years waiting in detention, suffering rape, torture, hunger...

      https://twitter.com/GiuliaRastajuly/status/1191777843644174336
      #SDF #sans-abri

    • Affrontements en Libye : le #HCR relocalise en lieu sûr des réfugiés depuis des #centres_de_détention

      Du fait de l’insécurité actuelle dans la capitale libyenne, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a relocalisé aujourd’hui plus de 150 réfugiés depuis le centre de détention d’#Ain_Zara au sud de #Tripoli vers le centre du HCR pour le regroupement et le départ, dans une zone sûre située non loin.

      Le centre de détention d’Ain Zara a été affecté par de violents affrontements ces derniers jours. Les réfugiés ont fait part au HCR de leur peur et leur inquiétude pour leur sécurité, car des combats survenaient dans les environs, et il ne leur restait que très peu de vivres.

      Le HCR a reçu des informations faisant état de situations similaires dans d’autres centres de détention et examine actuellement ces demandes.

      Aujourd’hui, la relocalisation de réfugiés et de migrants détenus est la première effectuée par le HCR depuis l’escalade récente des violences.

      Le HCR travaille en étroite collaboration avec les autorités et ses partenaires pour assurer la relocalisation des personnes vulnérables des centres de détention.

      « En Libye, de nombreux réfugiés et migrants subissent des abus effroyables. Ils courent désormais également de sérieux risques et ne doivent pas être négligés dans les efforts visant à mettre tous les civils à l’abri du danger et à les relocaliser dans des endroits plus sûrs », a déclaré Matthew Brook, chef-adjoint de la mission du HCR en Libye.

      Depuis l’éruption des combats dans la capitale libyenne, plus de 3400 Libyens ont été déplacés par les combats et beaucoup d’autres sont pris au piège dans les tirs croisés. Ils sont dans l’incapacité de fuir en quête de refuge.

      Le HCR se joint à la communauté humanitaire pour exhorter au respect des obligations juridiques internationales afin d’assurer la sécurité de tous les civils et la sauvegarde de l’infrastructure civile, ainsi que de permettre un accès humanitaire complet, sûr, sans entrave et durable dans les zones touchées.

      Dans le cadre de sa réponse à la crise d’urgence résultant de la violence actuelle, le HCR a également prépositionné du matériel de secours dans des endroits clés à Tripoli et Misrata, a renforcé ses services d’assistance téléphonique et assure la continuité de ses programmes d’assistance aux réfugiés et aux Libyens déplacés en milieu urbain.

      Le HCR réitère sa position selon laquelle les conditions en Libye ne sont pas sûres pour les réfugiés et les migrants secourus ou interceptés en mer, et que ces personnes ne doivent pas y être renvoyées.

      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/4/5cad93afa/affrontements-libye-hcr-relocalise-lieu-s-r-refugies-centres-detention.html
      #évacuation #UNHCR #pays_sûr

      v. aussi ce fil twitter du HCR :
      https://twitter.com/Refugees/status/1115908064270532609

  • Un millier de migrants nigériens rapatriés d’Algérie

    Quelque 1.029 Nigériens en situation irrégulière en Algérie, dont des femmes et des enfants, ont été reconduits vers leur pays la semaine dernière, a indiqué vendredi le gouverneur d’Agadez (nord du Niger).

    https://www.voaafrique.com/a/un-millier-de-migrants-nigeriens-rapatries-da-l-algerie/4011192.html

    #Algérie #renvois #expulsions #migrations #réfugiés #asile #migrants_nigérians #réfugiés_nigérians #Nigeria

    • Algeria: Mass #racial_profiling used to deport more than 2,000 sub-Saharan migrants

      The Algerian authorities have launched a discriminatory crackdown against foreign nationals, rounding up and forcibly expelling more than 2,000 sub-Saharan African migrants from a range of countries to neighbouring Niger and Mali over the past three weeks, said Amnesty International. Those expelled include more than 300 minors, among them at least 25 unaccompanied children.

      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2017/10/algeria-mass-racial-profiling-used-to-deport-more-than-2000-sub-saharan-mig
      #profilage_racial

    • Africa, le espulsioni sotto accusa

      Delle migliaia di migranti dell’Africa sub-sahariana che cercano di raggiungere l’Europa, molti perdono la vita nel deserto e molti altri vengono respinti verso i Paesi di origine. Spesso le espulsioni forzate sono oggetto di denuncia da parte di organizzazioni umanitarie che raccolgono testimonianze di violenze e abusi. E il caso di molti respingimenti dall’Algeria verso Niger e Mali. Da Bamako, in Mali, Andrea De Georgio ci racconta la storie di chi è dovuto tornare indietro e di chi non ce l’ha fatta

      http://www.rainews.it/dl/rainews/media/Africa-le-espulsioni-sotto-accusa-9509ac01-964f-4ad5-b1de-6aac1037f200.html
      #cimetière

    • ALERTE / Algérie : Nouvelles #arrestations et détention de personnes migrantes

      EuroMed Droits et ses membres condamnent avec fermeté les arrestations massives en cours dans #Alger et sa banlieue. Plusieurs dizaines de personnes migrantes issues de pays d’Afrique subsaharienne ont été arrêtées depuis ce samedi 10 février, y compris des personnes en situation régulière.

      https://euromedrights.org/fr/publication/algerie-nouvelles-arrestations-de-personnes-migrantes-sidi-abdellah
      #détention_administrative #rétention

    • Reçu via la mailing-list de Migreurop, le 12 mars 2018 :

      L’Algérie continue, en catimini de se débarrasser de milliers migrants sur tout son territoire.

      Pressée par les pays européens de contenir le flux migratoire et d’exporter leur frontière vers le Maghreb et l’Afrique sub-saharien, l’Algérie, l’un des meilleures élèves, multiplie les arrestations de migrants sur tout leur territoire jusqu’au niveau des frontières. Ces arrestations s’opèrent sans aucun contrôle d’identité, sous prétexte qu’on applique l’accord dit de rapatriement mais pourtant la majorité des maliens avait des documents en bon et due forme et avec des cachés d’entrée en cours de validité.
      L’on peut croire que cette situation s’est intensifiée avec le discours du Ministre de l’Intérieur nigérien, Mr Bazoum le 21 Février dernier, de cesser d’expulser des migrants non-nigériens vers son pays.
      Ainsi, les migrants sont dépossédés de leur bien et refoulés dans ce no man’s land (#Khalil, frontière malienne) où pour rallier Gao, ils sont ensuite confrontés et raquetés par les groupuscules armés du désert.
      Certains migrants, plus chanceux de garder par devers eux une petite somme, cotisent pour payer le transport jusqu’à #Gao. C’est ainsi que dans l’après-midi d’hier, Mercredi 07 mars la Maison du migrant a accueilli 110 migrants dont 77 Maliens, 12 Ivoiriens, 10 Guinéens, 05 Sénégalais, 05 Burkinabés et 01 Béninois. Entassés dans un camion, le visage empoussiéré, fatigués et affamés, on imagine à vue d’œil combien était caillouteux et ardu leur chemin de calvaire. L’un deux à peine posé les pieds au sol, s’est affaissé. Il est hospitalisé et maintenu sous perfusion.
      Un deuxième cas de paludéen est enregistré ce matin. Cependant l’effet le plus troublant est les crises d’émotion. Il va s’en dire que pour beaucoup de migrants c’est une honte pour soi et pour la famille, de rentrer bredouille (les poches vides) en communauté après plusieurs années de périple. Bien souvent, l’#orgueil leur ceint la poitrine de retrouver la chaleur familiale après tant d’efforts vains car cette #échec est synonyme de #rejet et de #mépris.
      C’est ce qui explique sans nul doute la #tentative_de_suicide d’un des maliens, hier soir, aux environs de 20hrs, au sein du centre d’accueil. Mr X, Kayesien (habitant de Kayes), a piqué une crise et s’est jeté du haut de l’estrade vers le sol, la tête en avant. Tout en pleure, il disait préférer mourir que de rentrer à la maison. Il nous a fallu plus d’une heure, avec l’aide de ses compagnons pour le conscientiser et le calmer. Toute la nuit durant, on a été sur le qui-vive pour parer à un éventuel ‘’re-tentative’’. Par la grâce de Dieu ce matin il s’est plutôt calmé et on l’a acheminé sur Bamako.
      Autant de situations dramatiques qui nous donnent la chair de poule et fait appel à notre bon sens dans l’entraide et l’assistance qu’on est censé apporter à nos chers frères migrants en situation de retour.
      ERIC ALAIN KAMDEM
      Coordinateur de la
      Maison du Migrant Gao/#Mali

    • L’Algérie accélère les expulsions de migrants subsahariens dans le désert

      En quelques semaines, des centaines de personnes ont été arrêtées pour être emmenées aux frontières avec le #Niger et le #Mali.
      Depuis le début de l’année, Alger a expulsé plusieurs centaines de migrants subsahariens à ses frontières sud, confirmant le durcissement de sa politique migratoire. Entre le 3 et le 13 février, plus de 500 personnes ont ainsi été expulsées à la frontière avec le Niger. Arrêtées dans différentes villes algériennes, elles ont été emmenées à Tamanrasset, à 1 800 km au sud d’Alger, où elles ont été retenues dans un camp de préfabriqués pendant plusieurs jours avant d’être emmenées dans des camions jusqu’à la frontière.

      L’Algérie et le Niger se sont mis d’accord en 2014 pour qu’Alger organise l’arrestation et l’expulsion de migrants nigériens qui mendient dans les différentes villes du pays. Selon les autorités algériennes, ces hommes, femmes et enfants sont utilisés par un réseau bien organisé, proche des réseaux de trafic et de terrorisme.

      Pourtant, depuis décembre 2016, les arrestations concernent également les migrants de différents pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, de plus en plus nombreux dans les groupes d’expulsés. A tel point que le 21 février, en visite à Agadez, le ministre nigérien de l’intérieur a dénoncé les expulsions sur son territoire de ressortissants d’autres pays que le sien.

      « Nous avons eu de longues discussions avec les autorités algériennes, à l’occasion desquelles nous leur avons demandé de ne plus nous renvoyer de migrants du Mali, de Guinée et d’autres pays », a déclaré Mohamed Bazoum aux journalistes présents. Ce jour-là, dans le centre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de cette ville du nord du Niger, il y avait 770 non-Nigériens expulsés d’Algérie.

      Attaqués par des groupes armés

      Un autre élément montre qu’Alger a accéléré sa politique d’expulsion. Le 1er mars, les forces de l’ordre ont interpellé plusieurs dizaines d’hommes dans la ville de Ghardaïa, à 600 km au sud d’Alger. Selon les témoignages, la plupart étaient des ouvriers. Ces hommes ont été conduits à la frontière malienne, à proximité de la ville algérienne de Bordj Badji Mokhtar. Ils affirment avoir marché près de six heures dans le désert.

      Les 6 et 7 mars, 125 hommes sont finalement arrivés dans la ville de Gao, dans le nord-est Mali. La plupart étaient de nationalité malienne, les autres venaient de différents pays d’Afrique de l’Ouest. Selon un communiqué de Human Rights Watch (HRW), ils ont été attaqués à plusieurs reprises par des groupes armés sur la route. Certains d’entre eux font partie des quelques dizaines de manifestants qui, le 12 mars, ont violemment protesté devant l’ambassade d’Algérie à Bamako.

      Dans le même temps, les expulsions continuaient à la frontière nigérienne. Le 4 mars, Matias Meier, directeur du programme d’International Rescue Committee au Niger, a annoncé l’arrivée à Agadez de 1 000 migrantes expulsées d’Algérie. Et le 15 mars, le responsable de la mission de l’OIM au Niger a déclaré que 369 migrants, « principalement des Maliens et des Guinéens », ont été secourus à la frontière. Ils sont « en colère », « apeurés » et, pour certains, « traumatisés ».

      Premières arrestations à Oran

      Côté algérien, les arrestations ne faiblissent pas. Entre le 7 et le 11 mars, plusieurs dizaines de migrants ont été arrêtés sur différents chantiers de la capitale. Certains travaillaient sur des immeubles du quartier chic de Sidi Yahia et des logements sociaux construits par une entreprise turque dans la banlieue ouest. « Il faisait nuit, la police est entrée sur le chantier et a arrêté une vingtaine de personnes qui dormaient », explique un migrant employé par l’entreprise turque. « Des policiers, matraque à la main, pourchassaient des hommes en tenue de chantier dans la rue », affirme une jeune femme qui a assisté à une arrestation. Au total, dans la capitale, 280 personnes ont été arrêtées, dont des mineurs, selon les associations.

      Enfin, pour la première fois, samedi 17 mars, des interpellations ont eu lieu à Oran, la seconde ville du pays. « Vers 5 heures du matin, les forces de l’ordre ont déboulé dans nos habitations, témoigne un migrant ivoirien qui demande à rester anonyme. Ils nous ont demandé nos papiers. Ils cherchaient des Nigériens. » Le 8 mars, pourtant, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le wali (préfet) d’Oran était apparu à la télévision d’Etat, accompagné du Croissant-Rouge algérien, distribuant des roses et des couvertures à des migrantes nigériennes.

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/20/l-algerie-accelere-les-expulsions-de-migrants-subsahariens-dans-le-desert_52

    • Algeria: mass deportations of African migrants

      Algeria has repatriated 27,000 sub-Saharan African migrants since 2015, a rare official statistic revealed by the interior minister Nouredine Bedoui last Thursday. He added that repatriations are still ongoing. Algeria is a key destination and transit country for many African migrants, mostly from Mali, Niger, Burkina Faso or Chad. People who have been deported from Algeria earlier this month, stated they were detained in makeshift camps for a few days before being taken on trucks and sent across the border at gunpoint. They then had to walk through the desert for hours to reach In Khalil, the first town in Mali. Some migrants also reported being robbed by armed groups along the way.

      https://www.ecre.org/algeria-mass-deportations-of-african-migrants

    • SUR LES RIVES DU DESERT DE L’ALGERIE

      Reçu via la mailing-list Migreurop, le 30 mars 2018:

      Le mois de Mars a témoigné plusieurs centaines de migrants refoulés
      d’Algérie. En dépit de la fermeture des frontières Algéro-malienne et
      malgré les cris de détresse, les plaintes et les alertes formulés
      auprès des organismes internationaux (Amnistie Internationale…) ;
      l’Algérie perpétue sans cesse les arrestations et les refoulements de
      migrants dans ces zones dépourvues de toute assistance humanitaire et
      contrôlées par des Djihadistes et des groupuscules armés.
      Les droits des migrants sont bafoués continuellement : pas de
      notification de l’ordre de quitter le territoire, pas de contrôle du
      juge de la légalité, de l’arrestation, de la privation de liberté et
      de la reconduite à la frontière, abandon en plein désert d’adultes
      sans tenir compte des personnes vulnérables mais surtout pas de
      contact direct des migrants avec leurs représentants consulaires.
      Ce phénomène de refoulement massif est ressenti à notre niveau depuis
      que le Niger a refusé d’accueillir les migrants non nigériens dans son
      terroir. Va savoir combien de maliens refoulés ont transité par le
      Niger bien avant.
      Grâce aux témoignages de certains migrants accueillis au centre le 13
      Mars dernier, on a appris que plus de 250 personnes étaient bloquées à
      In-Khalil. Cependant, une tentative d’acheminement de retours
      volontaires avait été tentée récemment. Ceux dont le chauffeur engagé
      a trouvé sur place, à l’image de leurs prédécesseurs, préféraient
      rebrousser chemin dans l’optique de récupérer leurs biens abandonnés
      à cause d’une arrestation précipitée et abusive après trois ou quatre
      ans de vie.
      En moins de quarante-huit (48) heures, la Maison du Migrant a
      accueilli des vagues successives de migrants en provenance d’Algérie,
      dont Soixante migrants, cinq mineurs et en majorité maliens. En dépit
      de la fatigue, certains souffrent de carence tandis que d’autres sont
      administrés à l’hôpital pour Paludisme aigu et crise d’ulcère.
      Cette situation criarde a interpellé sans doute les autorités
      maliennes car nous avons été surpris de recevoir, pour une première,
      la visite du Responsable de la Sécurité d’Etat et la Garde Nationale
      à Gao venir récolter des données sur la statistique du nombre de
      migrants accueillis, de leur nationalité et de leur lieu de
      provenance.
      Face à tout cela, nous ne pouvons-nous empêcher de spéculer sur
      certaines inquiétudes à savoir :
      1. Quelles approches diplomatiques ont été à la base prises par les
      autorités consulaires pour défendre les droits de leurs ressortissants
      en Algérie ?
      2. Les échanges ressortis lors de la visite dernière du Ministre de
      l’Intérieur Français, Mr Collomb au Niger, ne nous poussent-il pas à
      croire que nos autorités minimisent les politiques migratoires
      européennes ?

      Ainsi, la Maison du migrant prévoit le plutôt possible de faire une
      déclaration auprès des radios locales le vendredi 31 Mars prochain et
      une succession de rencontres d’échanges en vue d’interpeller les
      autorités étatiques sur le contexte d’expulsion des migrants dans
      cette no-man’s land.
      On ne saurait finir sans souligner la libération des neufs passeurs
      interpellés par la sécurité d’Etat à Bamako, en début février passé.
      L’Etat malien avait décidé de réagir contre les réseaux de passeurs
      incrédules qui profitaient de la vulnérabilité et de la naïveté des
      migrants, candidats au départ. Cette mise en disposition quoique
      salutaire ne nous éloigne pas de notre motivation première qui n’est
      autre que de défendre les intérêts et les droits des migrants.
      Salutations amicales
      Eric
      Maison du Migrant Gao

    • L’Algérie continue toujours de se débarrasser de milliers de migrants sur tout son territoire vers les frontières malienne et nigérienne. Toujours et encore cette même xénophobie alimentée d’un égocentrisme sans limite, nourrit les refoulements intensifs de migrants hors du territoire algérien. Avec le mois du ramadan, une prise de conscience, un sentiment de partage et de respect de l’autre en l’occurrence du Droit du migrant, devrait enfin nourrir la Foi de ce peuple en majorité musulman. Hélas, non ! A l’instant, six (06) camions bondés de migrants sont à trois postes de l’entrée de la ville de Gao. D’après les treize migrants accueillis ce matin, toutes les nationalités et tous les genres se retrouvent dans ce convoi dont trois femmes camerounaises avec leurs enfants. Parmi les treize, l’histoire de TEHE Y.T, jeune ivoirien de 36 ans, est sans doute la plus marquante. Marié et père d’un enfant, rentrant du boulot un jour, il a constaté l’absence de sa femme, pourtant d’habitude elle était la première à la maison. Il s’est rendu à la crèche pour prendre son garçon, né en Alger un an et six mois plutôt, quand on lui raconte que celle-ci a été arrêtée par la police d’immigration sur le chemin de retour. Monsieur a vu sa vie se changer d’un jour à l’autre car contraint de prendre tout seul en charge le gamin en alternative avec son travail pendant que sa femme refoulée, elle-même ivoirienne, est sur la route de la Côte d’Ivoire. Quatre mois se sont écoulés avant qu’il ne subit le même sort que celui de sa femme. Heureusement que cette fois ci, l’enfant était en sa compagnie. Que serait devenu l’enfant, habitué à la crèche si le papa était arrêté au travail ou sur le chemin de retour ? Il y’aurait-il possibilité pour les parents de retrouver leur enfant ou simplement d’appréhender une vie sans leur petit ? Dans les préparatifs d’accueil des prochaines vagues de migrants, un problème crucial se pose à Gao. En effet, l’accès à l’eau devient un véritable talon d’Achille. Il faudrait patienter jusqu’à une heure du matin pour voir la première goutte d’eau sur le robinet. Pis l’assainissement de l’eau même reste à désirer. Dès l’ors on prévoit des Aqua-tabs, disponibles en pharmacie pour purifier et rendre consommable cette eau ou payer des pure-waters pour faire face à cette pénurie en cette période où la température monte jusqu’à 48° à l’ombre. A cela s’ajoute le manque de bus dans les agences de voyage dû à la dégradation des routes qui occasionne des retards de rentrée, l’insécurité qui oblige la fermeture des postes de contrôle dès 18hrs et le carême qui affecte forcément les chauffeurs avec cette canicule. Tous ces éléments concourent à rendre pénible le calvaire de ces migrants désespérés et pressés de rentrer en famille pour enfin retrouver la quiétude de l’esprit et un soulagement étreint par la haleur familiale.

      –-> reçu via email par la mailing-list Migreurop

    • Walk or die: Algeria strands 13,000 migrants in the Sahara

      From this isolated frontier post deep in the sands of the Sahara, the expelled migrants can be seen coming over the horizon by the hundreds. They look like specks in the distance, trudging miserably across some of the world’s most unforgiving terrain in the blistering sun.

      They are the ones who made it out alive.

      Here in the desert, Algeria has abandoned more than 13,000 people in the past 14 months, including pregnant women and children, stranding them without food or water and forcing them to walk, sometimes at gunpoint, under temperatures of up to 48 degrees Celsius (118 degrees Fahrenheit).

      In #Niger, where the majority head, the lucky ones limp across a desolate 15-kilometer (9-mile) no man’s land to #Assamaka, less a town than a collection of unsteady buildings sinking into drifts of sand. Others, disoriented and dehydrated, wander for days before a U.N. rescue squad can find them. Untold numbers perish along the way; nearly all the more than two dozen survivors interviewed by The Associated Press told of people in their groups who simply could not go on and vanished into the Sahara.

      “Women were lying dead, men..... Other people got missing in the desert because they didn’t know the way,” said Janet Kamara, who was pregnant at the time. “Everybody was just on their own.”

      Her body still aches from the dead baby she gave birth to during the trek and left behind in the Sahara, buried in a shallow grave in the molten sand. Blood streaked her legs for days afterward, and weeks later, her ankles are still swollen. Now in #Arlit, Niger, she is reeling from the time she spent in what she calls “the wilderness,” sleeping in the sand.

      Quietly, in a voice almost devoid of feeling, she recalled at least two nights in the open before her group was finally rescued, but said she lost track of time.

      “I lost my son, my child,” said Kamara, a Liberian who ran her own home business selling drinks and food in Algeria and was expelled in May.

      Another woman in her early twenties, who was expelled at the same time, also went into labor, she said. That baby didn’t make it either.

      Algeria’s mass expulsions have picked up since October 2017, as the European Union renewed pressure on North African countries to head off migrants going north to Europe via the Mediterranean Sea or the barrier fences with Spain. These migrants from across sub-Saharan Africa — Mali, the Gambia, Guinea, Ivory Coast, Niger and more — are part of the mass migration toward Europe, some fleeing violence, others just hoping to make a living.

      A European Union spokesperson said the EU was aware of what Algeria was doing, but that “sovereign countries” can expel migrants as long as they comply with international law. Unlike Niger, Algeria takes none of the EU money intended to help with the migration crisis, although it did receive $111.3 million in aid from Europe between 2014 and 2017.

      Algeria provides no figures for the expulsions. But the number of people crossing on foot to Niger has been rising steadily since the International Organization for Migration started counting in May 2017, when 135 people were dropped at the crossing, to as high as 2,888 in April 2018. In all, according to the #IOM, a total of 11,276 men, women and children survived the march.

      At least another 2,500 were forced on a similar trek this year through the Sahara into neighboring Mali, with an unknown number succumbing along the way.

      The migrants the AP talked to described being rounded up hundreds at a time, crammed into open trucks headed southward for six to eight hours to what is known as Point Zero, then dropped in the desert and pointed in the direction of Niger. They are told to walk, sometimes at gunpoint. In early June, 217 men, women and children were dropped well before reaching Point Zero, fully 30 kilometers (18 miles) from the nearest source of water, according to the IOM.

      Within seconds of setting foot on the sand, the heat pierces even the thickest shoes. Sweat dries upon the first touch of air, providing little relief from the beating sun overhead. Each inhalation is like breathing in an oven.

      But there is no turning back.

      “There were people who couldn’t take it. They sat down and we left them. They were suffering too much,” said Aliou Kande, an 18-year-old from Senegal.

      Kande said nearly a dozen people simply gave up, collapsing in the sand. His group of 1,000 got lost and wandered from 8 a.m. until 7 p.m., he said. He never saw the missing people again. The word he returned to, over and over, was “suffering.”

      Kande said the Algerian police stole everything he had earned when he was first detained — 40,000 dinars ($340) and a Samsung cellphone.

      “They tossed us into the desert, without our telephones, without money. I couldn’t even describe it to you,” he said, still livid at the memory.

      The migrants’ accounts are confirmed by multiple videos collected by the AP over months, which show hundreds of people stumbling away from lines of trucks and buses, spreading wider and wider through the desert. Two migrants told the AP gendarmes fired on the groups to force them to walk, and multiple videos seen by the AP showed armed, uniformed men standing guard near the trucks.

      “They bring you to the end of Algeria, to the end in the middle of the desert, and they show you that this is Niger,” said Tamba Dennis, another Liberian who was in Algeria on an expired work visa. “If you can’t bring water, some people die on the road.” He said not everyone in his group made it, but couldn’t say how many fell behind.

      Ju Dennis, another Liberian who is not related to Tamba, filmed his deportation with a cellphone he kept hidden on his body. It shows people crammed on the floor of an open truck, vainly trying to shade their bodies from the sun and hide from the gendarmes. He narrated every step of the way in a hushed voice.

      Even as he filmed, Ju Dennis knew what he wanted to tell the world what was happening.

      “You’re facing deportation in Algeria — there is no mercy,” he said. “I want to expose them now...We are here, and we saw what they did. And we got proof.”

      Algerian authorities refused to comment on the allegations raised by the AP. Algeria has denied criticism from the IOM and other organizations that it is committing human rights abuses by abandoning migrants in the desert, calling the allegations a “malicious campaign” intended to inflame neighboring countries.

      Along with the migrants who make their way from Algeria to Niger on foot, thousands more Nigerien migrants are expelled directly home in convoys of trucks and buses. That’s because of a 2015 agreement between Niger and Algeria to deal with Nigeriens living illegally in their neighbor to the north.

      Even then, there are reports of deaths, including one mother whose body was found inside the jammed bus at the end of the 450-kilometer (280-mile) journey from the border. Her two children, both sick with tuberculosis, were taken into custody, according to both the IOM and Ibrahim Diallo, a local journalist and activist.

      The number of migrants sent home in convoys — nearly all of them Nigerien — has also shot up, to at least 14,446 since August 2017, compared with 9,290 for all of 2016.

      The journey from Algeria to Niger is essentially the reverse of the path many in Africa took north — expecting work in Algeria or Libya or hoping to make it to Europe. They bumped across the desert in Toyota Hilux pickups, 15 to 20 in the flatbed, grasping gnarled sticks for balance and praying the jugs of water they sat upon would last the trip.

      The number of migrants going to Algeria may be increasing as an unintended side effect of Europe’s successful blocking of the Libyan crossing, said Camille Le Coz, an analyst at the Migration Policy Institute in Brussels.

      But people die going both ways; the Sahara is a swift killer that leaves little evidence behind. The arid heat shrivels bodies, and blowing sand envelops the remains. The IOM has estimated that for every migrant known to have died crossing the Mediterranean, as many as two are lost in the desert — potentially upwards of 30,000 people since 2014.

      The vast flow of migrants puts an enormous strain on all the points along the route. The first stop south is Assamaka, the only official border post in the 950-kilometer (590 mile) border Algeria shares with Niger.

      Even in Assamaka, there are just two water wells — one that pumps only at night and the other, dating to French colonial times, that gives rusty water. The needs of each wave of expelled migrants overwhelm the village — food, water, medicine.

      “They come by the thousands....I’ve never seen anything like it,” said Alhoussan Adouwal, an IOM official who has taken up residence in the village to send out the alert when a new group arrives. He then tries to arrange rescue for those still in the desert. “It’s a catastrophe.”

      In Assamaka, the migrants settle into a depression in the dunes behind the border post until the IOM can get enough buses to fetch them. The IOM offers them a choice: Register with IOM to return eventually to their home countries or fend for themselves at the border.

      Some decide to take their chances on another trip north, moving to The Dune, an otherworldly open-air market a few kilometers away, where macaroni and gasoline from Algeria are sold out of the back of pickups and donkey carts. From there, they will try again to return to Algeria, in hopes of regaining the lives and jobs they left behind. Trucks are leaving all the time, and they take their fare in Algerian dinars.

      The rest will leave by bus for the town of Arlit, about 6 hours to the south through soft sand.

      In Arlit, a sweltering transit center designed for a few hundred people lately has held upwards of 1,000 at a time for weeks on end.

      “Our geographical position is such that today, we are directly in the path of all the expulsions of migrants,” said Arlit Mayor Abdourahman Mawli. Mawli said he had heard of deaths along the way from the migrants and also from the IOM. Others, he said, simply turned right round and tried to return to Algeria.

      “So it becomes an endless cycle,” he said wearily.

      One man at the center with scars on his hands and arms was so traumatized that he never spoke and didn’t leave. The other migrants assumed he had endured the unspeakable in Algeria, a place where many said they had been robbed and beaten by authorities. Despite knowing nothing about him, they washed and dressed him tenderly in clean clothes, and laid out food so he could eat. He embarked on an endless loop of the yard in the midday sun.

      With no name, no confirmed nationality and no one to claim him, the man had been in Arlit for more than a month. Nearly all of the rest would continue south mostly off-road to Agadez, the Nigerien city that has been a crossroads for African trade and migration for generations. Ultimately, they will return to their home countries on IOM-sponsored flights.

      In Agadez, the IOM camps are also filling up with those expelled from Algeria. Both they and the mayor of Agadez are growing increasingly impatient with their fate.

      “We want to keep our little bit of tranquility,” said the mayor, Rhissa Feltou. “Our hospitality is a threat to us.”

      Even as these migrants move south, they cross paths with some who are making the trip north through #Agadez.

      Every Monday evening, dozens of pickup trucks filled with the hopeful pass through a military checkpoint at the edge of the city. They are fully loaded with water and people gripping sticks, their eyes firmly fixed on the future.


      https://apnews.com/9ca5592217aa4acd836b9ee091ebfc20
      #sahara #abandon #cartographie #visualisation #OIM #décès #mort #mourir_dans_le_désert

    • Algeria dumps thousands of migrants in the Sahara amid EU-funded crackdown

      Not far from the Algerian border, the infant gave up its fight for life under the punishing Saharan sun.

      “The mother, she is a friend of mine. Her baby passed away in the desert,” said Thomas Howard, a painter and decorator from the west African state of Liberia.

      Mr Howard and his friend had migrated north to Algeria looking for work but were rounded up, beaten and robbed by Algerian security forces before being put in a truck, driven back south and dumped in the desert.

      https://www.telegraph.co.uk/news/2018/06/25/algeria-dumps-thousands-migrants-sahara-amid-eu-funded-crackdown

      Et sur le compte twitter de l’auteure :

      “Algerian police went to my house and told me to leave with my wife and my kid. They said they want all black people to leave their country" — my report from Agadez, Niger, on Algeria’s racist expulsions of African migrants left to die in the Sahara.

      https://twitter.com/jaomahony/status/1011383536228524033

    • Algeria: growing number of migrants expelled into the Sahara desert to face death by exposure

      A report published by the Associated Press on Monday contains testimonies from individuals from sub-Saharan countries, who were expelled from Algeria to Niger. It describes how pregnant women and children were among those abandoned at the border, with others being threatened at gunpoint to walk through the desert without food or water in temperatures reaching 48 degrees Celsius.

      In the last 14 months since the International Organization for Migration (IOM) began recording the number of expulsions, over 13,000 migrants are said to have been forced into the desert after mass expulsions by the Algerian authorities, with an unknown number of these unable to survive the onward journey to safety and perishing in the desert.

      The report’s testimonies from those who survived the 15-kilometre walk from Algeria’s border zone to the closest town in Niger contain details of people collapsing in the desert, or dying of dehydration after becoming lost in the difficult terrain. A woman describes giving birth to her stillborn child during the trek, forced to bury him in the desert before continuing the journey. The migrants recount having their mobile telephones stolen by Algerian police before being deposited in the desert, making them unable to navigate.

      Camille Le Coz of the Migration Policy Institute in Brussels states that the number of migrants going to Algeria may be increasing as a side effect of Europe blocking the Libyan crossing. An IOM official working at the border town of Assamaka is quoted as saying “They come by the thousands….I’ve never seen anything like it […] It’s a catastrophe.” The IOM put out a press release this week expressing their concern at the situation.

      Human Rights Watch also reported this week that they had interviewed people who said that the Algerian authorities had raided areas where migrants are known to live, arresting them on the streets or on construction sites, and expelled them in large groups, in most instances with no food and little water. The Algerian authorities did not consider the migrants’ legal status in Algeria or their vulnerabilities, despite some of the migrants being in possession of a valid visa or a certificate from the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) stating that the agency is reviewing their claim for refugee status. Sarah Leah Whitson from Human Rights Watch said “Algeria has the power to control its borders, but that doesn’t mean it can round up people based on the color of their skin and dump them in the desert, regardless of their legal status and without a shred of due process.”

      On May 22, the UN Office of the High Commissioner for Human Rights called on the Algerian government to “cease the collective expulsions of migrants.” Earlier in June, the president of the Algerian Red Crescent pushed back against NGO and UN critiques of the deportations, “It would make more sense to point the finger not at the Algerian government, which has the upper hand in the present case, but at the people who caused all the tragedies being unwillingly suffered by the African migrants,” said Saida Benhabiles.

      https://www.ecre.org/algeria-growing-number-of-migrants-expelled-into-the-sahara-desert-to-face-dea

    • Le HCR réclame un accès à un groupe de réfugiés bloqué à la frontière entre l’Algérie et le Niger

      Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s’est dit préoccupé par la sécurité des personnes vulnérables originaires de Syrie, du Yémen et de Palestine qui seraient bloquées à la frontière avec le Niger, au sud de l’Algérie.

      Le HCR a reçu des informations selon lesquelles le groupe, composé d’environ 120 Syriens, Palestiniens et Yéménites, avait été détenu au centre de Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, avant d’être conduit vers une zone proche du poste-frontière de Guezzam, le 26 décembre dernier.

      Certaines des personnes de ce groupe sont connues du HCR comme étant des réfugiés enregistrés qui ont fui le conflit et les persécutions ou qui ont signalé avoir tenté d’obtenir une protection internationale en Algérie.

      Selon les informations reçues, 20 personnes appartenant à ce groupe sont actuellement bloquées dans le désert, à trois kilomètres du poste-frontière de Guezzam où elles sont exposées aux éléments. Les 100 autres qui ont été transportées vers la frontière sont portées disparues.

      Le HCR est en contact avec les autorités algériennes au sujet de cet incident et demande à accéder à ces personnes pour évaluer leurs besoins en matière de protection. Cependant, l’agence onusienne a démenti les informations parues dans les médias algériens selon lesquelles ces personnes auraient été transférées à la frontière avec son accord.

      Compte tenu de l’urgence de fournir une aide humanitaire aux personnes bloquées, le HCR a appelé les autorités algériennes à pouvoir accéder à ces personnes, à répondre aux besoins humanitaires, à identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et à assurer leur sécurité.

      Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par l’Algérie pour faire face aux mouvements mixtes, l’agence onusienne maintient une communication régulière avec les autorités pour gérer la situation des réfugiés et des demandeurs d’asile, qui peuvent faire l’objet d’arrestations et d’expulsions.

      L’Algérie a ouvert ses portes à environ 50.000 réfugiés syriens en quête de sécurité dans le pays. Le HCR a appelé les autorités à étendre cette hospitalité aux personnes qui en ont besoin.

      Bien que la gestion des frontières demeure une prérogative souveraine de chaque gouvernement, l’agence onusienne a réaffirmé que la sécurité des frontières et la protection internationale ne s’excluent pas mutuellement. Selon elle, toute personne dont la vie est en danger dans son pays d’origine doit pouvoir accéder à un territoire afin de demander l’asile dans un pays sûr et chaque demande d’asile doit être examinée individuellement.

      https://news.un.org/fr/story/2019/01/1033032

    • Le HCR appelle à accéder aux réfugiés à la frontière entre l’Algérie et le Niger

      Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par la sécurité des personnes vulnérables originaires de Syrie, du Yémen et de Palestine qui seraient bloquées à la frontière avec le Niger, au sud de l’Algérie.

      Le HCR a reçu des informations selon lesquelles le groupe, composé d’environ 120 Syriens, Palestiniens et Yéménites, avait été détenu au centre de Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, avant d’être conduit vers une zone proche du poste-frontière de Guezzam, le 26 décembre dernier.

      Certaines des personnes de ce groupe sont connues du HCR comme étant des réfugiés enregistrés qui ont fui le conflit et les persécutions ou qui ont signalé avoir tenté d’obtenir une protection internationale en Algérie.

      Selon les informations reçues par le HCR, 20 personnes appartenant à ce groupe sont actuellement bloquées dans le désert, à trois kilomètres du poste-frontière de Guezzam où elles sont exposées aux éléments. Les 100 autres qui ont été transportées vers la frontière sont portées disparues.

      Le HCR est en contact avec les autorités algériennes au sujet de cet incident et demande à accéder à ces personnes pour évaluer leurs besoins en matière de protection. Cependant, selon des informations parues dans les médias algériens d’après lesquelles ces personnes auraient été transférées à la frontière avec l’accord du HCR, nous tenons à préciser que le HCR n’a été impliqué en aucune manière dans cette affaire.

      Compte tenu de l’urgence de fournir une aide humanitaire aux personnes bloquées, le HCR appelle les autorités algériennes à pouvoir accéder à ces personnes, à répondre aux besoins humanitaires, à identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et à assurer leur sécurité.

      Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par l’Algérie pour faire face aux mouvements mixtes, le HCR maintient une communication régulière avec les autorités pour gérer la situation des réfugiés et des demandeurs d’asile, qui peuvent faire l’objet d’arrestations et d’expulsions.

      L’Algérie a ouvert ses portes à environ 50 000 réfugiés syriens en quête de sécurité dans le pays et nous appelons les autorités à étendre cette hospitalité aux personnes qui en ont besoin.

      Bien que la gestion des frontières demeure une prérogative souveraine de chaque gouvernement, le HCR réaffirme que la sécurité des frontières et la protection internationale ne s’excluent pas mutuellement.

      Le HCR souligne que toute personne dont la vie est en danger dans son pays d’origine doit pouvoir accéder à un territoire afin de demander l’asile dans un pays sûr et que chaque demande d’asile doit être examinée individuellement.

      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/1/5c2e3f42a/hcr-appelle-acceder-refugies-frontiere-lalgerie-niger.html

    • Une centaine de migrants « portés disparus » dans le sud de l’Algérie, le HCR se dit inquiet

      Le HCR a exprimé jeudi son inquiétude concernant le sort d’une centaine de migrants originaires de pays arabes « portés disparus » après avoir été emmenés par les autorités algériennes dans un secteur proche de la frontière nigérienne.

      Une centaine de migrants syriens, palestiniens et yéménites sont « portés disparus » dans le sud de l’Algérie. Ils faisaient partie d’un groupe de 120 migrants originaires de pays arabes qui avaient été « détenus au centre de #Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, avant d’être conduits vers une zone proche du poste-frontière d’#In_Guezzam, le 26 décembre », a affirmé le Haut-commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR), jeudi 3 janvier, dans un communiqué.

      Vingt autres personnes du groupe sont, elles, « actuellement bloquées dans le désert », près du poste-frontière d’In Guezzam.

      « Certaines des personnes de ce groupe sont connues du HCR comme étant des réfugiés enregistrés qui ont fui le conflit et les persécutions ou qui ont signalé avoir tenté d’obtenir une protection internationale en Algérie », affirme l’agence onusienne dans le communiqué.

      Contacté par l’AFP, un responsable du ministère algérien de l’Intérieur a déclaré jeudi qu’une « centaine de personnes, en majorité des Syriens », avaient été expulsées en raison de soupçons de liens avec des groupes « jihadistes ».

      Selon Hacen Kacimi, directeur chargé de la migration au sein du ministère, ces personnes étaient entrées illégalement en Algérie. Elles avaient été arrêtées en septembre et traduites devant la justice qui a ordonné leur expulsion.

      Le HCR a demandé aux autorités algériennes de pouvoir accéder aux personnes bloquées à la frontière, pour « répondre aux besoins humanitaires, identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et assurer leur sécurité ».

      L’Algérie est régulièrement la cible de critiques des ONG sur la façon dont les migrants subsahariens sont traités dans le pays.

      Le pays, qui ne dispose pas de législation en matière d’asile, fait face ces dernières années à un afflux de migrants subsahariens, estimés à quelque 100 000 en Algérie par les ONG.


      http://www.infomigrants.net/fr/post/14306/une-centaine-de-migrants-portes-disparus-dans-le-sud-de-l-algerie-le-h

    • Migration : Chasse aux sorciers de l’Algérie contre les migrants maliens

      Depuis plusieurs mois, on assiste à véritable chasse aux sorciers des autorités algériennes contre les migrants maliens. Ces maliens vivants dans ce pays frontalier du Mali sont tout le temps prisent et refoulés. Depuis le début du mois janvier 2019 à ce jour, plus de 700 migrants maliens ont été refoulés par l’Algérie sans raison valable.

      Les chiffres parlent d’eux même. Selon nos informations, trois bus avec à bord 160 migrants maliens sont arrivés le mardi dernier à Bamako en provenance de l’Algérie. Ce nombre vient compléter le total à 760 migrants maliens expulsés de ce pays depuis le début de l’année. Actuellement 100 autres migrants sont en attente la frontière nigérienne. Les autorités nigériennes ont accepté qu’ils passent par le Niger cela grâce à la diplomatie de l’Ambassade du Mali au Niger. Mais Niamey a juste donné un moratoire en laissant les migrants passer par leur pays. Les autorités Nigériennes ont fait savoir que qu’elles ne vont plus permettre le passage d’autres migrants Maliens en provenance de l’Algérie. De sources proche du département des Maliens de extérieur et de l’intégration Africaine, les mesures sont déjà prises pour le retour des ces 100 migrants Maliens à Bamako en passant par le Niger.

      Qu’est ce qui explique cet acharnement contre les Maliens en Algérie ? Pourquoi pas les migrants des autres pays ? En entendant de trouver des réponses à ces interrogations, selon les spécialistes des questions migratoires, cet acte de l’Algérie est une violation flagrante des accords et traités internationaux signés et ratifiés par l’Algérie. Il constitue aussi une violation grave des droits de l’homme et des principes de la migration dans le monde.

      http://malijet.co/societe/diaspora-immigration/migration-chasse-aux-sorciers-de-lalgerie-contre-les-migrants-maliens

    • En Algérie, la chasse aux migrants continue pendant la contestation

      Les autorités algériennes multiplient les opérations de reconduite à la frontière du #Niger de migrants subsahariens. Lesquels migrants dénoncent des pratiques brutales, en dehors de toute procédure, avec des biens confisqués et des personnes parfois livrées à elles-mêmes en plein désert.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/100419/en-algerie-la-chasse-aux-migrants-continue-pendant-la-contestation?onglet=