• Macron et l’exécution de sa feuille de route : au prix de nos libertés
    par Régis de Castelnau
    http://www.vududroit.com/2019/01/macron-lexecution-de-feuille-de-route-prix-de-nos-libertes

    Pour tenter de rester au pouvoir et d’accomplir le mandat donné par l’oligarchie financière et la haute fonction publique d’État, Emmanuel Macron dispose désormais de deux outils.

    Tout d’abord dans les têtes de la macronie s’est installée une idéologie liberticide. Considérant comme incontournable l’exécution de la feuille de route donnée à leur champion, c’est-à-dire la destruction la plus rapide possible de l’État-providence français et l’arrimage définitif à l’ordo-libéralisme allemand, les macronistes considèrent que la fin justifie les moyens. Que s’il faut basculer dans la société autoritaire, voire dictatoriale, il n’y a aucun problème. C’est pour la bonne cause. La violence, sans précédent depuis la guerre d’Algérie, des répressions policières et judiciaires contre le mouvement des gilets jaunes en est la traduction. Le bilan des violences physiques est catastrophique, celui des violences judiciaires, même si on en parle peu ne l’est pas moins.

    Le deuxième outil est l’empressement de la justice dans la mise en œuvre d’une stratégie aussi illégale qu’antirépublicaine. Depuis les élections truquées de 2017 qui ont porté Emmanuel Macron à la présidence, accordant à la macronie une impunité choquante et obéissant aux exigences des places Vendôme et Beauvau, la justice pénale s’est complètement déconsidérée. Les milliers d’arrestations dont certaines préventives (!), les poursuites souvent absurdes, les procédures violées, les incriminations fantaisistes et la dureté des peines, montrent que parquets et juges du siège confondus exécutent avec zèle les ordres de l’exécutif. Et naturellement, les organisations syndicales de magistrats sont muettes, ainsi d’ailleurs que les grandes âmes, professeurs de morale, universitaires, signeurs de pétition, docteurs de la gauche culturelle, tous sont atteints d’une sévère extinction de voix.

  • Grand débat : le « Macron tour » est illégal
    http://www.vududroit.com/2019/01/grand-debat-macron-tour-illegal

    Après avoir fait organiser à sa main le fameux grand débat qu’il avait promis, Emmanuel Macron vient de se lancer dans une tournée de représentation que Johnny Hallyday n’aurait pas reniée. Devant les caméras qui relaient à satiété ses meetings, accompagné par l’adoration enthousiaste des éditorialistes, des chroniqueurs, et des intellectuels stipendiés, dans des villes mises en coupe réglée avec forces de l’ordre et blindés, il s’enferme dans une salle préalablement remplie des petits maires du coin, et Monsieur se livre à son show. La voix tremblante d’émotion et de ravissement des présentateurs télé vous annoncent, qu’exploit digne du Guinness des records, il a parlé plus de six heures. Mais tout à leur logorrhée d’admiration, journalistes et commentateurs commettent une grave erreur. Les phrases qui reviennent le plus souvent sont les suivantes : « il a retrouvé la verve de sa campagne électorale présidentielle. Il déroule brillamment son programme ».
    Un président bat la campagne…

    Eh bien c’est justement là que le bât blesse, et gravement. Monsieur Emmanuel Macron, comme il l’avait fait pour ses vœux du nouvel an, en désignant une partie du peuple français comme ennemi, ne se comporte pas en Président de la république, pour tous les Français. Il essaie de rassembler et d’élargir son camp, dans la perspective des élections européennes. Il est donc en campagne, à quatre mois de l’échéance. Problème c’est strictement illégal, et caractérise un comportement pénal. Et il faut le dire clairement, les élections européennes sont d’ores et déjà faussées. Si les organes de contrôle recommençaient à contrôler cela devrait déboucher sur l’annulation du scrutin et des poursuites pénales.

    • Comment en sortir ?
      Heureusement, le cuistre-grenadine est apparu. A la faillite avérée de la gauche et de la droite dits de gouvernement, il fallait toute affaire cessante, pour perpétuer encore l’escroquerie tant qu’il restait un peu à croquer, apporter du neuf. Qu’à cela ne tienne : le neuf, ça se fabrique, fût-ce avec le pire du vieux, avec le pire de la gauche et le pire de la droite dits de gouvernement.
      On a fabriqué du neuf avec un blanc-bec ambitieux qui avait l’avantage de ne penser rien de subversif – et probablement de ne rien penser du tout, d’ailleurs, sinon une haute idée de soi-même, faute d’avoir reçu quelques salutaires fessées (d’ailleurs interdites depuis Lui, mais à moitié seulement) en temps voulu – mais d’être suffisamment roué aux contorsions mondaines pour entretenir une illusion.
      […]
      Ce type est fou, fou et dangereux, non pas à cause de quelque « machiavélisme diabolique » plus ou moins ésotérique mais parce qu’il est vain, absolument vain, et que c’est de cette vacuité, cette vanité, qu’il tire la certitude absolutiste et schizophrène de sa propre « destinée manifeste ».

      On aura peut-être bientôt fermement fini de rigoler. En attendant, ricanons encore un peu.

  • Gilets jaunes : la Justice est là pour rendre la Justice. Pas pour rétablir l’ordre. - Vu du Droit
    http://www.vududroit.com/2019/01/gilets-jaunes-justice-rendre-justice-retablir-lordre

    À lire intégralement !

    Que se passe-t-il dans la magistrature française ?
    Dans le silence obstiné des organisations syndicales, un pouvoir aux abois a instrumentalisé une répression judiciaire sans précédent pour tenter de mater un mouvement social. Il y a bien évidemment la stratégie du ministère de l’intérieur qui pousse à la violence pour tenter de disqualifier le mouvement. Mais malheureusement la magistrature accepte ces dérives et joue sa partition dans ce qui désormais s’apparente à une répression de masse qui entretient des rapports très lointains avec l’État de droit dont on nous rebat pourtant les oreilles. Cravachés par Nicole Belloubet en personne (!) se déplaçant au tribunal de Paris un dimanche, et par les interventions permanentes de la place Vendôme voire de Matignon y compris des instructions individuelles pourtant interdites par la loi, les parquets déchaînés basculent avec zèle dans la répression de masse, font procéder à des arrestations souvent préventives, par milliers, défèrent également par milliers des gens devant les tribunaux, à l’aide de procédures d’urgence dans lesquelles par des réquisitoires violents, il demande des peines folles. Et de façon stupéfiante la magistrature du siège a accepté de rentrer dans cette logique et distribue en cadence des peines ahurissantes. Depuis le début du mouvement, plus de 5000 arrestations, 1000 condamnations, 350 personnes incarcérées sur la base d’incriminations parfois farfelues. Et avec des interprétations de la loi répressive souvent audacieuses pour ne pas dire plus. Désolé, mais ceci n’est pas de la justice, c’est de l’abattage.

    Et manifestement c’est loin d’être fini.

  • Schiappa et Leetchi : violer la #loi c’est open bar - Vu du Droit
    http://www.vududroit.com/2019/01/schiappa-leetchi-violer-loi-cest-open-bar

    Résumons-nous : la #cagnotte a été lancée pour venir en aide à Christophe Dettinger dans la procédure intentée contre lui (frais de défense) et à sa famille mise en difficulté par l’incarcération. C’est bien sur cette base que les sommes ont été versées par les donateurs et sont désormais entre les mains de Leetchi. Et c’est la raison pour laquelle elles doivent être remises à l’organisateur qui les utilisera sous sa responsabilité. En violant ses propres règles, et en disposant à sa guise à l’encontre de la volonté des donateurs, ce qui constitue un détournement, Leetchi semble bien avoir commis le délit d’ABUS DE CONFIANCE prévu et réprimé par l’article 314-1 du code pénal. L’organisateur et les donateurs devraient immédiatement saisir le procureur de la république pour déposer plainte entre ses mains.

    Au-delà de l’impact commercial que l’on espère désastreux pour Leetchi on peut s’interroger sur ce zèle à exécuter des ordres aussi manifestement illégaux émis par Marlène Schiappa lors d’une émission de télévision.

    #démocratie

  • La #violence : surtout ne pas oublier de s’en indigner - Vu du Droit
    http://www.vududroit.com/2019/01/violence-surtout-ne-oublier-de-sen-indigner

    Et c’est exact qu’il convient de s’indigner contre la violence. L’on ne peut que cautionner cette noble indignation. La violence sociale, par exemple. Traiter mal les chômeurs, lancer contre eux d’insupportables mesures punitives, traiter mal les retraités, traiter mal les pauvres, voilà en effet une insupportable violence qu’on ne peut que condamner. Pareillement de la violence policière répressive qui a visé depuis des semaines le peuple de France, éborgnant, défigurant, estropiant, gazant, emprisonnant. Si rien ne justifie que quiconque s’en prenne à un policier, on aurait aimé que tous ceux qui se sont indignés samedi se récrient proportionnellement contre l’invraisemblable somme d’actes violents commis par les forces de l’ordre au fil des semaines à l’encontre du peuple révolté. La violence provocatrice d’un exécutif irresponsable, également, qui, histoire de bien démarrer l’année en fanfare, souffle perversement sur les braises en annonçant une « radicalisation » (sic) de ses mesures, en insultant les gilets jaunes, les qualifiant de « foules haineuses ».

    #gilets_jaunes