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  • La #France crée une « #impulsion_politique » sur la gestion des frontières de l’Union

    Un #Conseil_des_ministres dédié à l’#espace_Schengen sera créé.

    « Nous devons avoir une #vision_politique de l’espace de #libre_circulation Schengen » et l’adapter « à la situation géopolitique actuelle », a plaidé jeudi Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, lors de son arrivée à une réunion informelle avec ses homologues européens à Lille. Ceux-ci ont endossé l’idée, proposée par la France, de créer une structure politique dédiée au pilotage de cet espace de 26 pays sans frontières intérieures, « joyau de la couronne » européenne, selon les mots du vice-président de la Commission Margaritis Schinas, mais malmené par les réactions politiques, parfois désordonnées, des États face à la migration, aux attaques terroristes ou à la pandémie de Covid-19.

    Cet accord constitue une première réussite pour la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE), qui a commencé le 1er janvier 2022 et qui a fait du contrôle des #frontières_extérieures de l’Union une priorité. Même si le grand défi sera surtout d’obtenir des avancées sur la réforme de l’espace Schengen et la politique d’asile européenne.

    Le premier « Conseil des ministres de l’Intérieur de l’espace Schengen » aura lieu le 3 mars prochain. L’objectif est d’en faire un « rendez-vous politique » qui se tiendrait quatre fois par an ou plus, en cas de crise aux frontières de l’Union européenne. Y seront conviés tous les États de l’UE, même ceux qui ne font pas partie de l’espace Schengen (Croatie, Irlande, Roumanie, Bulgarie et Chypre). Ainsi que la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l’Islande, membres de l’espace Schengen mais pas de l’Union.

    Pour alimenter les discussions, la France propose d’établir un « #baromètre_Schengen » avec des #indicateurs sur la #pression_migratoire aux frontières extérieures de l’UE, les #mouvements_secondaires des demandeurs d’asile en son sein et la #situation_sanitaire - autant d’éléments qui ont déjà poussé certains pays à rétablir des contrôles à leurs frontières et donc à mettre en suspens la libre circulation des personnes.

    « Ce Conseil, ce n’est pas une révolution institutionnelle et ce n’est pas le but. La plus-value sera d’anticiper les crises et de donner des réponses politiques aux défis qui se situent à nos portes », explique une source française. Fin novembre, la Biélorussie a fait venir sur son territoire des migrants, avant de les pousser vers les pays baltes et la Pologne, afin d’exercer une pression sur l’Union européenne. De manière générale, l’espace « Schengen a été créé dans les années 1990, au moment où il n’y avait pas la déstabilisation qu’on observe en Libye, en Syrie, en Afghanistan ou encore les grands mouvements migratoires que nous connaissons », a souligné M. Darmanin.

    Accord pour essayer la méthode française

    Mais, pour répondre à ces défis, l’enjeu fondamental sera surtout de faire progresser les négociations sur les réformes de l’espace Schengen proposées par la Commission l’année dernière, ainsi que celles sur le Pacte sur l’asile et la migration.

    Sur ce dernier point, le ministre s’est réjoui de l’#accord « unanime » des États membres pour s’essayer à la méthode française afin de tenter de dépasser leurs divisions quant à la gestion de la migration. Paris a invité les Vingt-sept à construire la #politique_d'asile commune étape par étape, en commençant par le renforcement du #contrôle (identité, sécurité, santé…) et du #filtrage des migrants aux frontières de l’UE. Puisque cela représente une charge considérable pour les États membres qui s’y trouvent, les Français mettront sur la table le 3 mars des « formes concrètes » de #solidarité_européenne. Dont notamment une liste d’États « volontaires » - une douzaine selon nos informations - prêts à relocaliser des migrants sur leur sol.

    Ces idées françaises n’ont rien de révolutionnaire par rapport à ce qui a déjà été imaginé, par la Commission ou par d’autres États membres, pour déminer le dossier migratoire. Mais la paralysie européenne face à ce sujet clivant et éminemment politique est telle que relancer les discussions entre les Vingt-sept est déjà une victoire en soi. « J’attendais beaucoup de la présidence française et aujourd’hui vous avez répondu à mes attentes », a carrément déclaré jeudi Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, lors d’une conférence de presse aux côtés de Gérald Darmanin.

    Le risque est cependant que ce dialogue finisse encore dans une impasse. « Il y a toujours l’envie d’aboutir à un compromis », (se) rassurait une source française jeudi, tout en reconnaissant que « chacun des États membres garde ses lignes rouges et ses demandes »

    https://www.lalibre.be/international/europe/2022/02/03/la-france-cree-une-impulsion-politique-sur-la-gestion-des-frontieres-de-luni

    #frontières #asile #migrations #réfugiés #Schengen #relocalisation #Union_européenne #UE #EU

  • Absences dans les écoles : de nouvelles données continuent de sonner l’alerte

    Alors que les ministres de l’Enseignement et de la Santé ne parviennent toujours pas à trouver de solution pour aider les écoles, le Segec dévoile ses estimations de classes et écoles fermées.
    (...)
    https://www.lesoir.be/420385/article/2022-01-26/absences-dans-les-ecoles-de-nouvelles-donnees-continuent-de-sonner-lalerte

    Pour savoir à quel point l’école est touchée par le variant omicron, on devrait pouvoir se tourner vers l’ONE qui compile les chiffres. Malheureusement, ils ne sont toujours pas disponibles pour dresser un état des lieux… de la semaine dernière. Heureusement, le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec) travaille de son côté. Il dévoile chaque mercredi des estimations que l’on peut rapporter au niveau de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    En radio ce matin, Etienne Michel, le directeur du Segec, avait dévoilé les premières données au niveau du taux d’absence dans le primaire et maternelle. Pour rappel, un enseignant sur cinq était absent ces derniers jours. Du côté des élèves, on frôle les 30 % !

    Plus de 1.000 classes fermées

    Conséquence directe des protocoles actuels qui veulent qu’une classe ferme quand quatre cas positifs ont été détectés sur une semaine : 15 % des classes sont fermées. « La situation s’est profondément et rapidement détériorée au cours des deux dernières semaines », détaille Étienne Michel. « Parmi les écoles qui ont répondu, 69 établissements et 847 classes sont actuellement fermés. On estime que, dans l’enseignement fondamental catholique, une centaine d’écoles et sans doute plus de 1.000 classes sont actuellement fermées. »

    La situation est à peine meilleure dans le secondaire, même si la progression des absences, tant du côté des profs que des élèves, est moins spectaculaire. La mauvaise nouvelle concerne plutôt les éducateurs qui jouent un rôle crucial en ce moment pour remédier aux absences des profs. Problème : un quart d’entre eux sont à la maison, malades ou du moins positifs au coronavirus. Résultat, une douzaine d’écoles secondaires du réseau catholique sont aussi fermées.

  • Le cannabis peut prévenir l’infection au coronavirus, selon une étude américaine Belga
    https://www.lalibre.be/planete/sante/2022/01/12/le-cannabis-peut-prevenir-linfection-au-coronavirus-selon-une-etude-americai

    Les composants du cannabis peuvent empêcher le coronavirus de pénétrer dans les cellules saines, selon une étude de laboratoire publiée dans le « Journal of Nature Products ». D’après des chercheurs de l’université de l’Oregon, deux substances du chanvre, le CBGA et le CBDA, peuvent contrecarrer le virus.

    Ces composants se sont attachés à des protéines du virus et ont bloqué une substance que l’agent pathogène utilise pour infecter les personnes. Les scientifiques ont effectué des tests en laboratoire avec les variants Alpha et Bêta du Covid-19, mais n’ont pas mené d’études sur l’homme.

    Le chanvre est utilisé dans toutes sortes de produits, y compris les aliments. « Ces composants, qui peuvent être pris par voie orale, ont une longue histoire d’utilisation sûre chez l’homme », confirme le chercheur Richard van Breemen de l’université de l’Oregon. « Ils ont le potentiel de prévenir et de traiter l’infection par le coronavirus. »

    #canabis #Chanvre #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé

  • Lettre ouverte au journal La Libre https://www.lalibre.be et au Groupe IPM https://www.ipmgroup.be
    https://www.kairospresse.be/lettre-ouverte-au-journal-la-libre-et-au-groupe-ipm

    A l’attention de Monsieur François le Hodey, CEO,
    A l’attention de Monsieur Denis Pierrard, Directeur général,
    A l’attention de Messieurs Dorian de Meeûs et Jonas Legge, Rédacteurs en chef,
    A l’attention de Messieurs Xavier Ducarme et Nicolas Ghislain, Rédacteurs en chef adjoints,
    A l’attention de Monsieur Francis Van de Woestyne, Editorialiste en chef,
    A l’attention de Madame Marie Rigot, Cordinatrice éditoriale,
    A l’attention des journalistes de La Libre et des médias apparentés,

    Mesdames et Messieurs,

    
Concerne : Réponse à la carte blanche de La Libre du 19/12/2021 : « Le gouvernement ne doit pas se laisser impressionner par une une minorité d’individus qui menace la démocratie. » par MM. Jean-Philippe Platteau et Dominique Henrion.

    Non, les femmes et les hommes qui osent remettre en question l’ensemble de la gestion de la crise sanitaire, ainsi que l’imposition d’une unique solution vaccinale, très imparfaite, ne sont pas des « individus » qui menacent la démocratie. Bien au contraire, ils la réclament !

    
Raisonnement étrange que celui invoqué dans cette carte blanche de La Libre, offerte à Jean-Philippe Platteau, économiste et professeur émérite à l’Université de Namur, et à Dominique Henrion, médecin généraliste : plutôt que de se demander les motivations profondes des nombreux acteurs de la société civile mobilisés depuis dix-huit mois, les auteurs préfèrent brandir la facile et subjective étiquette de l’extrême droite, et ce dès la première phrase de cette carte blanche.
    
Il n’est pas besoin d’être professeur émérite d’université, ni médecin, pour comprendre qu’une société qui divise, plutôt qu’elle ne rassemble, et qu’une société qui stigmatise, plutôt qu’elle n’écoute et respecte, n’est pas viable. A propos de stigmatisation, cherchez dans le rétroviseur de l’Histoire un exemple de stigmatisation positive : il n’y en a pas, et vous le savez. Ce sont les sociétés extrémistes qui stigmatisent, et non les sociétés démocratiques. Étrange de jouer l’inversion accusatoire envers les membres de la société civiles, les juristes, les constitutionnalistes et les nombreux collectifs citoyens qui appellent à plus de démocratie.

    Alors que notre société moderne tente de défendre les minorités à travers la promotion de l’égalité des chances, des races, des genres et des religions, vous voilà publiquement les défenseurs d’un système dans lequel au contraire certaines personnes auraient plus de droits que d’autres. Où est votre cohérence ? Où est votre légitimité ? Où est votre conscience ? Car il s’agit bien, entre autres, de conscience.

    Une telle ségrégation n’a pas de sens, d’autant plus que le motif que vous revendiquez s’avère un outil bancal qui ne tient pas les promesses qu’on lui prête. Il en effet est établi que ces néo-vaccins n’empêchent pas les transmissions, et que leur effet n’est que temporaire.

    De surcroît, à propos de ce que vous affirmez : « Une société a d’autant plus le droit d’imposer des restrictions lorsque l’exercice de la liberté pleine et entière par un individu entraîne des conséquences pour les autres qu’il n’assume pas. » Dites-nous qui n’assume pas les conséquences pour la société lorsque pour accéder à un lieu de loisir, une personne non vaccinée doit être testée négative (elle est donc parfaitement saine), alors qu’une personne vaccinée n’est pas testée et est potentiellement transmettrice ? Qui, par son comportement est un vecteur de risques ? Et qui par son comportement respecte les règles ? Voyez, nous ne pointons pas les personnes vaccinées, au contraire, elles sont les premières victimes d’un chantage à la vaccination et d’une fausse promesse d’un retour à la vie normale après des injections collectives massives.

    Car oui c’est bien de cela dont il est question : de l’échec d’une vaccination massive, mais celui-ci, au lieu d’être simplement reconnu, se transforme en une inquisition envers les personnes non vaccinées.

    Quant à une autre de vos affirmations : « Ces dommages sont particulièrement patents lorsque les patients non-vaccinés, qui occupent de façon nettement disproportionnée les lits en soins intensif. » En reprenant un récent bulletin épidémiologique publié par Sciensano, du 22 Novembre au 5 Décembre 2021, on constate que sur les 805 admissions en USI, 441 étaient entièrement vaccinées, soit plus de la moitié, et 256 n’étaient pas vaccinées. Disproportionné, effectivement, mais pas comme vous l’écrivez. La vaccination était censée réduire la pression sur nos hôpitaux, or plus de la moitié des lits sont occupés par des personnes vaccinées. Pouvez-vous appeler cela un succès ? Cela peut-il justifier la mise en place d’une société à deux vitesses ?

    
C’est juste cela que nous, médecins, professeurs d’université, scientifiques, professionnels de la santé, juristes, journalistes, indépendants, artistes, travailleurs, salariés, fonctionnaires, ou simples citoyens, osons exprimer, nous, les hommes et les femmes inquiets pour notre avenir et celui de nos enfants, qui ne cherchent pas à impressionner ou à imposer, mais à être entendus et écoutés.

    A titre de droit de réponse, nous attendons de la part de La Libre et des médias apparentés la publication intégrale de la présente opinion.

    En vous remerciant de l’attention et du suivi que vous apporterez à la présente, nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de nos salutations distinguées.

    Les collectifs citoyens (&) ALPHA Citizens, Les Belges se réveillent, ZONE LIBRE, Bon Sens Belgique, Belgium United For Freedom, Responsible Rebels,


    (&) Ces collectifs citoyens se sont unis pour sortir de la pensée unique qui semble prévaloir depuis le début de cette crise du covid où tout débat public a été écarté. Ils ont pour intention d’informer les citoyens sur toutes les données qui ne sont pas publiées par les grands médias, et d’interpeller ces derniers pour ramener des débats dignes de ce nom dans la sphère publique.

    #Démocratie #crise_sanitaire #société #transmission #inversion #minorité #vaccination #échec #médias

  • Schengen : de nouvelles règles pour rendre l’espace sans contrôles aux #frontières_intérieures plus résilient

    La Commission propose aujourd’hui des règles actualisées pour renforcer la gouvernance de l’espace Schengen. Les modifications ciblées renforceront la coordination au niveau de l’UE et offriront aux États membres des outils améliorés pour faire face aux difficultés qui surviennent dans la gestion tant des frontières extérieures communes de l’UE que des frontières intérieures au sein de l’espace Schengen. L’actualisation des règles vise à faire en sorte que la réintroduction des #contrôles_aux_frontières_intérieures demeure une mesure de dernier recours. Les nouvelles règles créent également des outils communs pour gérer plus efficacement les frontières extérieures en cas de crise de santé publique, grâce aux enseignements tirés de la pandémie de COVID-19. L’#instrumentalisation des migrants est également prise en compte dans cette mise à jour des règles de Schengen, ainsi que dans une proposition parallèle portant sur les mesures que les États membres pourront prendre dans les domaines de l’asile et du retour dans une telle situation.

    Margaritis Schinas, vice-président chargé de la promotion de notre mode de vie européen, s’est exprimé en ces termes : « La crise des réfugiés de 2015, la vague d’attentats terroristes sur le sol européen et la pandémie de COVID-19 ont mis l’espace Schengen à rude épreuve. Il est de notre responsabilité de renforcer la gouvernance de Schengen et de faire en sorte que les États membres soient équipés pour offrir une réaction rapide, coordonnée et européenne en cas de crise, y compris lorsque des migrants sont instrumentalisés. Grâce aux propositions présentées aujourd’hui, nous fortifierons ce “joyau” si emblématique de notre mode de vie européen. »

    Ylva Johansson, commissaire aux affaires intérieures, a quant à elle déclaré : « La pandémie a montré très clairement que l’espace Schengen est essentiel pour nos économies et nos sociétés. Grâce aux propositions présentées aujourd’hui, nous ferons en sorte que les contrôles aux frontières ne soient rétablis qu’en dernier recours, sur la base d’une évaluation commune et uniquement pour la durée nécessaire. Nous dotons les États membres des outils leur permettant de relever les défis auxquels ils sont confrontés. Et nous veillons également à gérer ensemble les frontières extérieures de l’UE, y compris dans les situations où les migrants sont instrumentalisés à des fins politiques. »

    Réaction coordonnée aux menaces communes

    La proposition de modification du code frontières Schengen vise à tirer les leçons de la pandémie de COVID-19 et à garantir la mise en place de mécanismes de coordination solides pour faire face aux menaces sanitaires. Les règles actualisées permettront au Conseil d’adopter rapidement des règles contraignantes fixant des restrictions temporaires des déplacements aux frontières extérieures en cas de menace pour la santé publique. Des dérogations seront prévues, y compris pour les voyageurs essentiels ainsi que pour les citoyens et résidents de l’Union. L’application uniforme des restrictions en matière de déplacements sera ainsi garantie, en s’appuyant sur l’expérience acquise ces dernières années.

    Les règles comprennent également un nouveau mécanisme de sauvegarde de Schengen destiné à générer une réaction commune aux frontières intérieures en cas de menaces touchant la majorité des États membres, par exemple des menaces sanitaires ou d’autres menaces pour la sécurité intérieure et l’ordre public. Grâce à ce mécanisme, qui complète le mécanisme applicable en cas de manquements aux frontières extérieures, les vérifications aux frontières intérieures dans la majorité des États membres pourraient être autorisées par une décision du Conseil en cas de menace commune. Une telle décision devrait également définir des mesures atténuant les effets négatifs des contrôles.

    De nouvelles règles visant à promouvoir des alternatives effectives aux vérifications aux frontières intérieures

    La proposition vise à promouvoir le recours à d’autres mesures que les contrôles aux frontières intérieures et à faire en sorte que, lorsqu’ils sont nécessaires, les contrôles aux frontières intérieures restent une mesure de dernier recours. Ces mesures sont les suivantes :

    - Une procédure plus structurée pour toute réintroduction des contrôles aux frontières intérieures, comportant davantage de garanties : Actuellement, tout État membre qui décide de réintroduire des contrôles doit évaluer le caractère adéquat de cette réintroduction et son incidence probable sur la libre circulation des personnes. En application des nouvelles règles, il devra en outre évaluer l’impact sur les régions frontalières. Par ailleurs, tout État membre envisageant de prolonger les contrôles en réaction à des menaces prévisibles devrait d’abord évaluer si d’autres mesures, telles que des contrôles de police ciblés et une coopération policière renforcée, pourraient être plus adéquates. Une évaluation des risques devrait être fournie pour ce qui concerne les prolongations de plus de 6 mois. Lorsque des contrôles intérieurs auront été rétablis depuis 18 mois, la Commission devra émettre un avis sur leur caractère proportionné et sur leur nécessité. Dans tous les cas, les contrôles temporaires aux frontières ne devraient pas excéder une durée totale de 2 ans, sauf dans des circonstances très particulières. Il sera ainsi fait en sorte que les contrôles aux frontières intérieures restent une mesure de dernier recours et ne durent que le temps strictement nécessaire.
    – Promouvoir le recours à d’autres mesures : Conformément au nouveau code de coopération policière de l’UE, proposé par la Commission le 8 décembre 2021, les nouvelles règles de Schengen encouragent le recours à des alternatives effectives aux contrôles aux frontières intérieures, sous la forme de contrôles de police renforcés et plus opérationnels dans les régions frontalières, en précisant qu’elles ne sont pas équivalentes aux contrôles aux frontières.
    - Limiter les répercussions des contrôles aux frontières intérieures sur les régions frontalières : Eu égard aux enseignements tirés de la pandémie, qui a grippé les chaînes d’approvisionnement, les États membres rétablissant des contrôles devraient prendre des mesures pour limiter les répercussions négatives sur les régions frontalières et le marché intérieur. Il pourra s’agir notamment de faciliter le franchissement d’une frontière pour les travailleurs frontaliers et d’établir des voies réservées pour garantir un transit fluide des marchandises essentielles.
    - Lutter contre les déplacements non autorisés au sein de l’espace Schengen : Afin de lutter contre le phénomène de faible ampleur mais constant des déplacements non autorisés, les nouvelles règles créeront une nouvelle procédure pour contrer ce phénomène au moyen d’opérations de police conjointes et permettre aux États membres de réviser ou de conclure de nouveaux accords bilatéraux de réadmission entre eux. Ces mesures complètent celles proposées dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, en particulier le cadre de solidarité contraignant, et doivent être envisagées en liaison avec elles.

    Aider les États membres à gérer les situations d’instrumentalisation des flux migratoires

    Les règles de Schengen révisées reconnaissent l’importance du rôle que jouent les États membres aux frontières extérieures pour le compte de tous les États membres et de l’Union dans son ensemble. Elles prévoient de nouvelles mesures que les États membres pourront prendre pour gérer efficacement les frontières extérieures de l’UE en cas d’instrumentalisation de migrants à des fins politiques. Ces mesures consistent notamment à limiter le nombre de points de passage frontaliers et à intensifier la surveillance des frontières.

    La Commission propose en outre des mesures supplémentaires dans le cadre des règles de l’UE en matière d’asile et de retour afin de préciser les modalités de réaction des États membres en pareilles situations, dans le strict respect des droits fondamentaux. Ces mesures comprennent notamment la possibilité de prolonger le délai d’enregistrement des demandes d’asile jusqu’à 4 semaines et d’examiner toutes les demandes d’asile à la frontière, sauf en ce qui concerne les cas médicaux. Il convient de continuer à garantir un accès effectif à la procédure d’asile, et les États membres devraient permettre l’accès des organisations humanitaires qui fournissent une aide. Les États membres auront également la possibilité de mettre en place une procédure d’urgence pour la gestion des retours. Enfin, sur demande, les agences de l’UE (Agence de l’UE pour l’asile, Frontex, Europol) devraient apporter en priorité un soutien opérationnel à l’État membre concerné.

    Prochaines étapes

    Il appartient à présent au Parlement européen et au Conseil d’examiner et d’adopter les deux propositions.

    Contexte

    L’espace Schengen compte plus de 420 millions de personnes dans 26 pays. La suppression des contrôles aux frontières intérieures entre les États Schengen fait partie intégrante du mode de vie européen : près de 1,7 million de personnes résident dans un État Schengen et travaillent dans un autre. Les personnes ont bâti leur vie autour des libertés offertes par l’espace Schengen, et 3,5 millions d’entre elles se déplacent chaque jour entre des États Schengen.

    Afin de renforcer la résilience de l’espace Schengen face aux menaces graves et d’adapter les règles de Schengen aux défis en constante évolution, la Commission a annoncé, dans son nouveau pacte sur la migration et l’asile présenté en septembre 2020, ainsi que dans la stratégie de juin 2021 pour un espace Schengen pleinement opérationnel et résilient, qu’elle proposerait une révision du code frontières Schengen. Dans son discours sur l’état de l’Union de 2021, la présidente von der Leyen a également annoncé de nouvelles mesures pour contrer l’instrumentalisation des migrants à des fins politiques et pour assurer l’unité dans la gestion des frontières extérieures de l’UE.

    Les propositions présentées ce jour viennent s’ajouter aux travaux en cours visant à améliorer le fonctionnement global et la gouvernance de Schengen dans le cadre de la stratégie pour un espace Schengen plus fort et plus résilient. Afin de favoriser le dialogue politique visant à relever les défis communs, la Commission organise régulièrement des forums Schengen réunissant des membres du Parlement européen et les ministres de l’intérieur. À l’appui de ces discussions, la Commission présentera chaque année un rapport sur l’état de Schengen résumant la situation en ce qui concerne l’absence de contrôles aux frontières intérieures, les résultats des évaluations de Schengen et l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations. Cela contribuera également à aider les États membres à relever tous les défis auxquels ils pourraient être confrontés. La proposition de révision du mécanisme d’évaluation et de contrôle de Schengen, actuellement en cours d’examen au Parlement européen et au Conseil, contribuera à renforcer la confiance commune dans la mise en œuvre des règles de Schengen. Le 8 décembre, la Commission a également proposé un code de coopération policière de l’UE destiné à renforcer la coopération des services répressifs entre les États membres, qui constitue un moyen efficace de faire face aux menaces pesant sur la sécurité dans l’espace Schengen et contribuera à la préservation d’un espace sans contrôles aux frontières intérieures.

    La proposition de révision du code frontières Schengen qui est présentée ce jour fait suite à des consultations étroites auprès des membres du Parlement européen et des ministres de l’intérieur réunis au sein du forum Schengen.

    Pour en savoir plus

    Documents législatifs :

    – Proposition de règlement modifiant le régime de franchissement des frontières par les personnes : https://ec.europa.eu/home-affairs/proposal-regulation-rules-governing-movement-persons-across-borders-com-20

    – Proposition de règlement visant à faire face aux situations d’instrumentalisation dans le domaine de la migration et de l’asile : https://ec.europa.eu/home-affairs/proposal-regulation-situations-instrumentalisation-field-migration-and-asy

    – Questions-réponses : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/qanda_21_6822

    – Fiche d’information : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/fs_21_6838

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_21_6821

    #Schengen #Espace_Schengen #frontières #frontières_internes #résilience #contrôles_frontaliers #migrations #réfugiés #asile #crise #pandémie #covid-19 #coronavirus #crise_sanitaire #code_Schengen #code_frontières_Schengen #menace_sanitaire #frontières_extérieures #mobilité #restrictions #déplacements #ordre_public #sécurité #sécurité_intérieure #menace_commune #vérifications #coopération_policière #contrôles_temporaires #temporaire #dernier_recours #régions_frontalières #marchandises #voies_réservées #déplacements_non_autorisés #opérations_de_police_conjointes #pacte #surveillance #surveillance_frontalière #points_de_passage #Frontex #Europol #soutien_opérationnel

    –—

    Ajouté dans la métaliste sur les #patrouilles_mixtes ce paragraphe :

    « Lutter contre les déplacements non autorisés au sein de l’espace Schengen : Afin de lutter contre le phénomène de faible ampleur mais constant des déplacements non autorisés, les nouvelles règles créeront une nouvelle procédure pour contrer ce phénomène au moyen d’opérations de police conjointes et permettre aux États membres de réviser ou de conclure de nouveaux accords bilatéraux de réadmission entre eux. Ces mesures complètent celles proposées dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, en particulier le cadre de solidarité contraignant, et doivent être envisagées en liaison avec elles. »

    https://seenthis.net/messages/910352

    • La Commission européenne propose de réformer les règles de Schengen pour préserver la #libre_circulation

      Elle veut favoriser la coordination entre États membres et adapter le code Schengen aux nouveaux défis que sont les crise sanitaires et l’instrumentalisation de la migration par des pays tiers.

      Ces dernières années, les attaques terroristes, les mouvements migratoires et la pandémie de Covid-19 ont ébranlé le principe de libre circulation en vigueur au sein de l’espace Schengen. Pour faire face à ces événements et phénomènes, les pays Schengen (vingt-deux pays de l’Union européenne et la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l’Islande) ont réintroduit plus souvent qu’à leur tour des contrôles aux frontières internes de la zone, en ordre dispersé, souvent, et, dans le cas de l’Allemagne, de l’Autriche, de la France, du Danemark, de la Norvège et de la Suède, de manière « provisoirement permanente ».
      Consciente des risques qui pèsent sur le principe de libre circulation, grâce à laquelle 3,5 millions de personnes passent quotidiennement d’un État membre à l’autre, sans contrôle, la Commission européenne a proposé mardi de revoir les règles du Code Schengen pour les adapter aux nouveaux défis. « Nous devons faire en sorte que la fermeture des frontières intérieures soit un ultime recours », a déclaré le vice-président de la Commission en charge de la Promotion du mode de vie européen, Margaritis Schinas.
      Plus de coordination entre États membres

      Pour éviter le chaos connu au début de la pandémie, la Commission propose de revoir la procédure en vertu de laquelle un État membre peut réintroduire des contrôles aux frontières internes de Schengen. Pour les événements « imprévisibles », les contrôles aux frontières pourraient être instaurés pour une période de trente jours, extensibles jusqu’à trois mois (contre dix jours et deux mois actuellement) ; pour les événements prévisibles, elle propose des périodes renouvelables de six mois jusqu’à un maximum de deux ans… ou plus si les circonstances l’exigent. Les États membres devraient évaluer l’impact de ces mesures sur les régions frontalières et tenter de le minimiser - pour les travailleurs frontaliers, au nombre de 1,7 million dans l’Union, et le transit de marchandises essentielle, par exemple - et et envisager des mesures alternatives, comme des contrôles de police ciblés ou une coopération policière transfrontalières.
      Au bout de dix-huit mois, la Commission émettrait un avis sur la nécessité et la proportionnalité de ces mesures.
      De nouvelles règles pour empêcher les migrations secondaires

      L’exécutif européen propose aussi d’établir un cadre légal, actuellement inexistant, pour lutter contre les « migrations secondaires ». L’objectif est de faire en sorte qu’une personne en situation irrégulière dans l’UE qui traverse une frontière interne puisse être renvoyée dans l’État d’où elle vient. Une mesure de nature à satisfaire les pays du Nord, dont la Belgique, qui se plaignent de voir arriver ou transiter sur leur territoire des migrants n’ayant pas déposé de demandes d’asile dans leur pays de « première entrée », souvent situé au sud de l’Europe. La procédure réclame des opérations de police conjointes et des accords de réadmission entre États membres. « Notre réponse la plus systémique serait un accord sur le paquet migratoire », proposé par la Commission en septembre 2020, a cependant insisté le vice-président Schengen. Mais les États membres ne sont pas en mesure de trouver de compromis, en raison de positions trop divergentes.
      L’Europe doit se préparer à de nouvelles instrumentalisations de la migration

      La Commission veut aussi apporter une réponse à l’instrumentalisation de la migration telle que celle pratiquée par la Biélorussie, qui a fait venir des migrants sur son sol pour les envoyer vers la Pologne et les États baltes afin de faire pression sur les Vingt-sept. La Commission veut définir la façon dont les États membres peuvent renforcer la surveillance de leur frontière, limiter les points d’accès à leur territoire, faire appel à la solidarité européenne, tout en respectant les droits fondamentaux des migrants.
      Actuellement, « la Commission peut seulement faire des recommandations qui, si elles sont adoptées par le Conseil, ne sont pas toujours suivies d’effet », constate la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson.
      Pour faire face à l’afflux migratoire venu de Biélorussie, la Pologne avait notamment pratiqué le refoulement, contraire aux règles européennes en matière d’asile, sans que l’on donne l’impression de s’en émouvoir à Bruxelles et dans les autres capitales de l’Union. Pour éviter que cela se reproduise, la Commission propose des mesures garantissant la possibilité de demander l’asile, notamment en étendant à quatre semaines la période pour qu’une demande soit enregistrée et traitée. Les demandes pourront être examinée à la frontière, ce qui implique que l’État membre concerné devrait donner l’accès aux zones frontalières aux organisations humanitaires.

      La présidence française du Conseil, qui a fait de la réforme de Schengen une de ses priorités, va essayer de faire progresser le paquet législatif dans les six mois qui viennent. « Ces mesures constituent une ensemble nécessaire et robuste, qui devrait permettre de préserver Schengen intact », a assuré le vice-président Schinas. Non sans souligner que la solution systémique et permanente pour assurer un traitement harmonisé de l’asile et de la migration réside dans le pacte migratoire déposé en 2020 par la Commission et sur lequel les États membres sont actuellement incapables de trouver un compromis, en raison de leurs profondes divergences sur ces questions.

      https://www.lalibre.be/international/europe/2021/12/14/face-aux-risques-qui-pesent-sur-la-libre-circulation-la-commission-europeenn
      #réforme

  • A propos de l’indemnisation prévue par les Evêques français
    https://blogs.mediapart.fr/libre-pensee/blog/171121/propos-de-lindemnisation-prevue-par-les-eveques-francais

    . . . . . . . .
    Au moins soixante-dix ans d’omerta et de règne de la terreur pour les dénonciateurs ont aggravé les abus en privant les victimes de la satisfaction de voir leurs auteurs confrontés à la justice, et ont permis à ces derniers de continuer à abuser, souvent activement aidés par des clercs de haut rang qui les déplaçaient régulièrement vers des paroisses qui ne se doutaient de rien.

    Quelle confiance pouvons-nous avoir dans le fait que ce secret et la terreur des dénonciateurs disparaîtront après le sommet des évêques sur les abus à Lourdes ? Ne devrait-il pas s’agir d’un engagement formel que les évêques doivent prendre sous peine de perdre leur siège ?


    La mise en place d’un nouveau tribunal canonique national chargé de juger les clercs accusés d’abus constitue une grave préoccupation à cet égard. Le droit canonique ne peut se substituer au droit pénal civil pour de telles affaires ; il n’est pas contradictoire et la peine maximale - la défroque - n’est pas suffisante. Aucune action canonique ne doit précéder une procédure pénale, sinon le risque existe qu’un acquittement canonique soit utilisé comme justification pour bloquer toute saisine de la justice civile.

    Seul l’avenir nous dira si l’échelle d’indemnisation proposée par l’"organisme national indépendant de reconnaissance et de réparation" sera réaliste et s’il traitera les victimes équitablement et avec respect. Il est essentiel que l’organisme préserve farouchement son indépendance.
    Marie Derain de Vaucresson , présidente du nouvel organisme, l’a déjà annoncé : « On ne va pas se caler sur l’indemnisation de la justice qui évalue le prix de la douleur. Nous sommes dans une autre dynamique, celle de la justice restauratrice. »
    D’après mon expérience dans le monde entier, par exemple en Australie https://www.theguardian.com/australia-news/2019/mar/05/qa-church-leader-says-george-pells-melbourne-response-should-be-scrappe , l’Église catholique offre des systèmes de compensation uniquement lorsque cela est à son avantage, lorsque le coût est bien inférieur (et souvent l’exposition des détails compromettants est moindre) à ce que les victimes pourraient prétendre en allant au tribunal. Les premiers signes ne sont pas encourageants.

    Nous n’entendons rien sur ce que l’Église doit recevoir en échange de l’indemnisation. Un prêtre catholique français m’a dit qu’une condition préalable, si évidente qu’il n’est guère nécessaire de l’énoncer ouvertement, à tout geste de compensation, aussi minime soit-il, est qu’aucune action en justice ne soit engagée, que ce soit au pénal ou au civil.

    Si c’est le cas, c’est l’affaire du siècle pour l’Église. Et c’est tout le contraire pour les victimes et en particulier les futures victimes, car il est difficile de croire qu’elle conduira à la divulgation de l’auteur présumé des faits aux tribunaux.

    Ces énormes lacunes doivent être comblées ; les évêques et le nouvel organe doivent maintenant le déclarer :
    Aucune attribution de compensation n’est subordonnée à une quelconque obligation de ne pas divulguer les noms des auteurs présumés ou de ne pas engager d’autres actions pénales ou civiles. Il est évident que les indemnités accordées par l’organisme seront déductibles de tout autre dommage accordé par les tribunaux.
    •   Aucune mesure de rétorsion, y compris sur les perspectives de carrière futures, ne pourra être prise à l’encontre de ceux qui porteront de bonne foi des soupçons d’abus, y compris d’abus passés, à l’attention des autorités civiles, et que toute victimisation sera sanctionnée. Le nouvel organisme devrait être en mesure de statuer sur les plaintes relatives à de telles victimisations.
    Les évêques introduiront des réglementations qui font de l’omission de signaler aux autorités civiles des soupçons raisonnables d’abus un délit inadmissible , comme la loi et les directives épiscopales l’exigent déjà, et que cela s’applique à tout abuseur présumé vivant. Un délai de grâce d’un an devrait être accordé pour la divulgation de soupçons d’abus du passé.
    Un rapport annuel devrait divulguer séparément par diocèse et par ordre religieux le nombre d’évêques (ou l’équivalent dans les ordres religieux), de clercs et de laïcs au sujet desquels des soupçons d’abus ont été signalés aux autorités civiles, le nombre de ces soupçons qui ont été jugés fondés et non fondés et les sanctions imposées lorsqu’ils étaient fondés, ou qu’il n’y en avait pas. Les révocations recommandées pour les évêques et les responsables d’ordres religieux devront bien entendu être soumises à la Rome.
    Le nouvel organe devra publier régulièrement des informations tout aussi détaillées sur le nombre de plaintes, la période à laquelle elles se rapportent et les montants versés au total et par tranches.
    •  * Les procédures canoniques ne seront engagées qu’après la conclusion de toutes les procédures *pénales et civiles séculaires.

    Lors d’un événement à Assise, en Italie, le pape a fait l’éloge du cardinal français Barbarin dans une remarque apparemment improvisée. Il l’a remercié pour son « témoignage qui construit l’Église », pour la façon dont il a fait face aux vicissitudes subies en raison des accusations de dissimulation d’abus . . . . . .

    Le pape faisait référence à la condamnation de Barbarin en 2018 pour n’avoir pas signalé de multiples abus sur des mineurs, dont il avait connaissance. Ceci est requis par la loi française depuis 2000. Après la condamnation de Barbarin, il a publié une déclaration indiquant qu’il acceptait la responsabilité. La condamnation a été annulée par des tribunaux supérieurs, bien qu’il n’ait jamais été affirmé au tribunal qu’il n’était pas au courant des abus commis par le prêtre. La défense invoquait le fait que l’obligation de signaler les abus passait à la victime lorsqu’elle atteignait l’âge adulte. La plupart ne le font pas avant des décennies, voire jamais.

    L’agresseur était le prêtre et chef scout Bernard Preynat . . . . . .
    #pédocriminels #culture_du_viol #catholicisme #eglise #religion #prêtres #pape #évêques #cardinaux #abbés #curés #bedeaux #religieux #religieuses #ecclésiastiques #clercs #catéchisme . . .#viol #déni #pédophilie #violophilie #élites #victimes #diocèses #victimes #justice #CIASE #LP #France #fric #enfants

  • #Belgique : Suspicion de fraude dans une entreprise chargée du tracing en Flandre
    https://www.lalibre.be/belgique/societe/2021/11/28/suspicion-de-fraude-dans-une-entreprise-chargee-du-tracing-en-flandre-XMGIHE

    Il existe de fortes indications que l’un des call centers mis en place par les autorités flamandes pour le suivi des contacts (contact tracing) facture depuis près d’un an des prestations qui n’ont pas eu lieu, indique dimanche soir le journal Het Laatste Nieuws.

    https://www.lalibre.be/resizer/N7ygB1S2fM3V_G8nIjkd6vjJ794=/0x0:2555x1705/768x512/filters:quality(70):format(jpg)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2LHTTFR4Q5ENVMACUKUFW25GLI.jpg

    Mifratel, une filiale de Yource qui collabore avec cinq autres entreprises pour le suivi des contacts en Flandre, aurait systématiquement laissé travailler des suiveurs de contacts sur d’autres projets mais aurait facturé les prestations au gouvernement flamand. Environ quarante de ces traceurs se seraient connectés chaque jour depuis mars sur la plateforme en ligne de recherche des contacts mais effectuaient d’autres missions.

    Les autorités paient 41,63 euros de l’heure pour un enquêteur de contacts. Ces quarante personnes totalisent des milliers d’heures et le montant pourrait dépasser un million d’euros.

    La maison mère Yource affirme qu’elle vérifiera tout et remboursera le montant « s’il a été facturé de manière incorrecte ».

    L’agence flamande Soins et Santé va porter plainte
    L’agence flamande Soins et Santé a annoncé qu’elle allait porter plainte après la publication de l’article du journal Het Laatste Nieuws. La collaboration avec l’entreprise a été immédiatement arrêtée et un audit externe a été commandé pour les autres entreprises du consortium.

    « Nous voulons enquêter de manière approfondie sur la méthode de travail et les fausses facturations de Yource devant les tribunaux et, si les soupçons de fraude sont confirmés, récupérer tous les paiements de fausses factures », a déclaré Dirk Dewolf, administrateur général de l’agence Soins et Santé.

    #escroquerie #pass_sanitaire #centres_d’appels #téléphonie #téléphone #technologisme #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique #call_centers

  • #Belgique : 64% des personnes hospitalisées sont vaccinées, pourtant le vaccin fonctionne
    https://www.lalibre.be/belgique/societe/2021/11/05/coronavirus-les-personnes-non-vaccinees-sont-surrepresentees-aux-soins-inten

    Ce vendredi le commissaire corona Pedro Facon a donné des précisions sur l’effet de la vaccination en Belgique.
    Quels sont les effets de la vaccination sur les contaminations au Covid-19, les hospitalisations et le nombre de patients en soins intensifs ? Lors d’une longue conférence de presse, Pedro Facon et Steven Van Gucht ont détaillé les derniers chiffres publiés par Sciensano.

    . . . . . .
    Vaccination et hospitalisations
    Pedro Facon s’est ensuite focalisé sur les hospitalisations. Selon les chiffres donnés ce vendredi matin par Sciensano, 64% des nouveaux hospitalisés entre le 21 octobre et le 3 novembre étaient vaccinés.

    Malgré ce pourcentage élevé, les données de Sciensano prouvent l’efficacité vaccinale."Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour les 18 à 64 ans, il y a jusqu’à 9 fois moins d’hospitalisations chez les personnes vaccinées. Pour les 65 à 84 ans, il a eu jusqu’à trois fois moins d’hospitalisations chez les personnes vaccinées. Au-delà de 85 ans, les observations vont dans le même sens, mais sont moins importantes", a-t-il observé.
    . . . . .
    Pour les plus de 65 ans : 82 % des personnes hospitalisées sont vaccinées, 18 % ne le sont pas.

    Ces chiffres montrent deux choses. Premièrement, que l’état de santé et l’âge sont des variables clés pour comprendre les risques liés au Covid-19. Le vaccin protège moins bien les personnes âgées de plus de 65 ans. . . . . .

    #covid-19 #santé #coronavirus #sante #confinement #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #variant #santé_publique #sars-cov-2 #passsanitaire

  • Comment ce sous-marin américain d’une valeur de 3 milliards de dollars a-t-il heurté une montagne ?
    https://www.lalibre.be/international/amerique/2021/11/05/comment-ce-sous-marin-americain-dune-valeur-de-3-milliards-de-dollars-a-t-il

    Ultra rapide, ultra équipé, ultra onéreux, mais ce sous-marin a tout de même foncé droit sur une paroi. Comment est-ce possible ?

    On ne parle pas de n’importe quel sous-marin. D’aucuns le surnomment même la « voiture de luxe ». L’USS Connecticut, un sous-marin à propulsion nucléaire de la classe Seawolf, a heurté un objet d’abord non identifié dans l’après-midi du 2 octobre alors qu’il naviguait en immersion en mer de Chine méridionale. Onze marins ont été blessés. Le capitaine de frégate de ce bâtiment à 3 milliards de dollars, Cameron Aljilani, le capitaine de corvette Patrick Cashin, commandant en second du submersible, et le maître principal Cory Rodgers, sous-officier le plus haut gradé à bord ont d’ailleurs tous par la suite été relevés de leur fonction.

    Bien qu’équipé des derniers gadgets électroniques, ce sous-marin est tout de même entré en collision avec ce qui s’est avéré plus tard être une montagne sous-marine. Il est maintenant à quai dans une base de la marine américaine sur l’île de Guam, renseigne le média CNN. Selon la Marine, le réacteur nucléaire de l’engin n’a pas été endommagé. Le Pentagone n’a pas donné plus de détails sur les dommages subis par le navire ni sur la durée de son immobilisation. On ne sait pas non plus où exactement a eu lieu la collision. Les déclarations officielles annoncent l’accident dans les eaux indo-pacifiques, mais des responsables de la Défense américaine avaient précédemment déclaré à CNN qu’il s’était produit dans la mer de Chine méridionale. . . . . . . . .

    #en_vedette #USA #sous_marin #technologie #branquignols

  • Le numérique laisse de côté une partie trop importante de la population
    https://www.lalibre.be/debats/opinions/2021/10/25/le-numerique-laisse-de-cote-une-partie-trop-importante-de-la-population-4N3N

    Les travailleurs sociaux sont débordés de demandes de personnes qui n’arrivent pas à contacter des services pour introduire des demandes d’aides et accéder à leurs droits.

    https://www.lalibre.be/resizer/oM0U2YNWTF_bSdum4BzzQGUC1-8=/768x512/filters:quality(70):format(jpg):focal(1275x820.5:1285x810.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OROO4SW5SBH2JKNDKQ3M7MMGQI.jpg

    Nous, travailleuses sociales et travailleurs sociaux, sommes indignés (1) de voir nos permanences se remplir de personnes qui ne parviennent pas à contacter la mutuelle, la banque, le CPAS, un syndicat ou un service public. Alors que ces services fermaient leur guichet durant la pandémie, la numérisation est, plus que jamais, apparue comme la solution pour substituer la gestion informatisée au contact personnel. Si pour certains, elle a permis la continuité des démarches, pour d’autres, elle est devenue un facteur d’exclusion, les empêchant d’accéder à des services indispensables et à des droits fondamentaux. Malgré les graves problèmes relevés dès le premier confinement, tout indique que cette situation perdurera au-delà de la pandémie. Celle-ci ne fait que révéler de manière dramatique le prix payé par la population suite au définancement des services publics et à la privatisation de services essentiels.

    Les travailleuses et travailleurs sociaux, déjà fort sollicités et sous-financés, sont débordés de demandes de personnes qui n’arrivent pas à contacter des services pour introduire des demandes d’aides et accéder à leurs droits. Qu’il s’agisse de remplir sa déclaration fiscale, obtenir un certificat de vaccination, bénéficier d’une aide Covid, d’une bourse d’études, ouvrir son droit au chômage ou changer de domicile, un nombre croissant de démarches de la vie quotidienne passe par le numérique, laissant de côté une partie importante de la population.

    Les obstacles sont nombreux : prix des installations et abonnements, maîtrise de la langue écrite, complexité des applications rendues nécessaires (création d’adresse e-mail, installation d’un lecteur de carte d’identité, scan de documents…), sans compter que de nombreux formulaires demandent des connaissances spécialisées.

    Plutôt que d’en tirer les conséquences et d’en assumer les responsabilités, les managers ont accéléré la dématérialisation des services au détriment d’un accueil et d’un accompagnement humain. Les fermetures de guichets apparaissent, au mieux, comme une facilité pratique, au pire, comme une aubaine économique, aboutissant à la suppression d’emplois.

    Cette évolution a été imposée dans l’urgence, sans aucune concertation et sans prise en compte des conséquences : mise à mal de l’accès à l’information, exclusion des droits, aggravation des inégalités, invisibilisation des réalités sociales… mais également transformation profonde de la nature du travail social.

    En effet, l’encodage de données, la prestation d’actes purement techniques et la gestion de dossiers pour le compte d’institutions tierces nous détournent largement de nos visées d’accompagnement global et d’émancipation des personnes et nous empêchent de prendre en compte la complexité et la singularité des parcours individuels. La saturation de la première ligne rejaillit ensuite sur d’autres secteurs : travail social communautaire, écoles de devoirs, maisons médicales, centres de formation, espaces publics numériques, etc. sont également détournés de leurs missions.

    Nos compétences sont ainsi dévalorisées et nos missions dévoyées tandis que les citoyens sont rendus dépendants de nos services pour des démarches réalisées auparavant de manière autonome.

    Il est temps de prendre un peu de hauteur et de corriger le tir. Il n’est pas acceptable que l’exercice de droits fondamentaux soit conditionné à l’utilisation d’un ordinateur et que l’exclusion numérique exacerbe l’exclusion sociale. La dématérialisation ne peut se poursuivre en invisibilisant une grande partie de la population et des réalités sociales. Nous ne serons pas les sous-traitants permettant à ces services de fonctionner à moindres frais en se déchargeant de leurs missions sur nos secteurs ! L’accès aux services essentiels doit rester direct et personnalisé.

    Nos exigences sont simples :
    • un refinancement du secteur social au sens large, pour revenir à ses propres missions ;
    • l’obligation pour tous les services, publics ou privés, impactant de près ou de loin les droits des citoyennes et citoyens, de maintenir un accès physique et humain, avec des personnes compétentes et correctement payées ;
    • le traitement rapide et équitable de toute demande faite par ce biais.

    Durant les prochains mois, le nous mènerons plusieurs actions (2) devant des services « dématérialisés », en solidarité avec les usagères et usagers comme avec les travailleuses et travailleurs, et les appelle à rendre visible la violence insidieuse et l’exclusion rampante auxquelles nous amène la soi-disant « révolution numérique ».
    >>> (1) La version originale de ce texte a été rédigé en écriture inclusive.
    >>> (2) Le premier rendez-vous est fixé le 28 octobre à 13 h, devant la Direction des allocations d’études de la FWB, qui a fermé son service d’introduction des demandes de bourses, place Sainctelette à Bruxelles (rue Adolphe Lavallée, 1 — Métro : Yser).

    • Une carte blanche signée par un ensemble de plus de 200 signataires (voir ci-dessous)
      Signataires
      1. Peters Mathilde, assistante Sociale, Solidarité Savoir, Bruxelles
      2. Jean Péters, travailleur social, Lire et Ecrire Brabant wallon
      3. Juliette Hansart, assistante sociale au centre médico-psychologique du service social juif et chargée de projet à la ligue bruxelloise de la santé mentale
      4. Salvatore Mulas, directeur de l’AMO L’Oranger ASBL, Bruxelles
      5. Joachim-Emmanuel Baudhuin, travailleur social au Service Social Des Solidarités, Bruxelles
      6. Sarah Melsens, chargée de plaidoyer Aide Médicale Urgente à Médecins du Monde Bruxelles
      7. Marie-Rose Warichet-Misson, travaillleuse sociale des SSQ, Bruxelles
      8. Estelle Mathurin, Coordinatrice du service de médiation de dettes du service social juif de Bruxelles
      9. Salazar Ivan, assistant social, Hispano Belga, Bruxelles
      10. Luis Tinoco Torrejon, animateur/formateur, Agir pour la Paix, Bruxelles
      11. Alain Willaert, coordinateur général, Conseil bruxellois de coordination sociopolitique ASBL
      12. Jacques Moriau , chargé de recherches au Conseil Bruxellois de Coordination Socio-politique (CBCS), Bruxelles
      13. Klára Petráčková, professeure école de français, CIRÉ asbl, Bruxelles
      14. Gustave Tshiamala, L’Oranger asbl, AMO Bruxelles
      15. Kanamugire Bibiane, assistante Sociale au SESO Bruxelles
      16. Claire Coeckelberghs, assistante sociale et coordinatrice du Service de Santé Mentale Champ de la Couronne, Bruxelles
      17. Yves Martens, Collectif solidarité contre l’exclusion, Bruxelles
      18. Joëlle Pire, Responsable économat, CIRÉ asbl, Bruxelles
      19. Soumaya Ouahabi, assitante sociale, accrochage scolaire, Bruxelles
      20. Magali Gillard, travailleuse sociale, Bruxelles
      21. Peter Terryn, travailleur communautaire,Samenlevingsopbouw, Vlaams-Brabant
      22. Laura Lacrosse , assistante sociale, Maison des parents solos, Bruxelles
      23. Michel Goffin, professeur retraité HELHa-Social-Cardijn, Louvain-la-neuve
      24. Marie-Agnès Lenoir, coordinatrice, Centre Social du Béguinage, Bruxelles
      25. SCELSO Marie-Laurence, assistante sociale, Planning Familial Ourthe-Amblève
      26. Samia Maafi, assistante sociale, accrochage scolaire, Bruxelles
      27. Fatima Amajod, assistante sociale, accrochage scolaire, Bruxelles
      28. BIER Maroussia, Accompagnatrice psycho-social, Samaraitaine
      29. DUPUIS Aurélien, CIRÉ ASBL
      30. Carole Moron Marks, UL Schaerbeek.
      31. Anke Meiners, Psychologue,Bruxelles
      32. Lambert Géraldine, Animatrice artistique, Bouillon de cultures ASBL, Bruxelles
      33. Aycan Hamarat, UL de schaerbeek
      34. Thierry De Backer, assistant social au Service Régie Foncière de la Commune de Saint-Gilles, Bruxelles.
      35. Latifa Lamkadem, assistante sociale, Centre Familial Belgo-Immigré, Bruxelles
      36. Bertrand Kellner, proximite Sante ASBL Qualias, Bruxelles
      37. Alain Caufriez, travailleur social, Entr’Aide des Marolles ASBL, Bruxelles
      38. Marine Delvoye, Chargée de projet, DUNE ASBL, Bruxelles
      39. Julie Richel, Mission Locale pour l’Emploi de Saint-Gilles
      40. Etienne Bédoret, assistant social, Centre Psychothérapeutique de Jour Le Canevas, Bruxelles
      41. Vanistendael Charlotte, éducatrice spécialisée, Planning Familial, région Liègeoise.
      42. Lamkadem Malika, employée, administration communale, Bruxelles.
      43. Pascale Staquet, coordinatrice, le petit vélo jaune, Bruxelles.
      44. Samanta Dauvrain, co-directrice, Mission Locale pour l’emploi de Saint-Gilles
      45. Anne Denis, travailleuse sociale, Bruxelles
      46. Chahr Hadji, délégué sociopolitique, Bruxelles Laïque
      47. Anne De Clerck, T.A.F., Productions associées
      48. Mathieu La Rose, assistant social au Centre de Jour Le Canevas, Bruxelles
      49. Valérie Hellin, psychologue et coordinatrice, centre de planning familial "Léa Lor", Saint Ghislain.
      50. André Crismer, médecin généraliste, maison médicale Bautista Van Schowen, Seraing
      51. Simon Hupkens, tarvailleur social, CPAS de Liège
      52. Patricia Brichet, travailleuse sociale, Télé-Accueil Bruxelles Asbl
      53. Brahimi Salima, travailleuse sociale, psychopédagogue, Bruxelles
      54. Heleen Huysentruyt, coordinatrice vzw Wijkpartenariaat-De Schakel, Schaerbeek
      55. Liévin Chemin, animateur-cinéaste en éducation permanente, CVB, Bruxelles
      56. Hugues Devos, assistant social, Centre de Santé Mentale de Watermael-Boitsfort
      57. Joëlle Antoine, assistante sociale, Foyer du Sud et détachée du SASLS (service d’accompagnement social au locataire sociaux), Bruxelles
      58. Séverine Galoppin, assistante Sociale, Equipe Mobile Santé Mentale, Bruxelles
      59. Carine Spiltoir, assistante sociale, SASLS ( Service d’Accompagnement social aux Locataires sociaux), Logis-Floréal, Anderlecht
      60. David Leclercq, Fédération Laïque de Centres de Planning Familial, Bruxelles
      61. Anne-Françoise Bastin, assistante sociale, Aide aux Personnes Déplacées asbl, Liège
      62. Ingrid Payan, coordinatrice du Comité de la Samaritaine asbl, Liège
      63. Anne-Line Poumay, assistante sociale, aide aux personnes déplacée, Liège
      64. Marina Ruiz Alcedo, assistante sociale, aide aux personnes déplacée, Liège
      65. Sophie Lambert, assistante sociale, asbl Icar-wallonie
      66. Danielle Bouchat, assistante sociale, Aide aux Personnes Déplacées asbl
      67. Hayat Assabounti, coordinatrice, Lire et Ecrire Bruxelles, Centre alpha Schaerbeek
      68. Elisabeth Baldé, assistante Sociale, Molenbeek-Saint-Jean
      69. Charlotte Maryns, ASBL Grandir en Santé, Bruxelles
      70. Diamela Colombina Vicencio Rammsy, éducatrice spécialisée Fédération Wallonie Bruxelles, Liège
      71. Barfi Mohamed, éducateur, ASBL D.U.N.E
      72. Corinne Boüüaert, travailleuse sociale, Collectif Contraception de Seraing
      73. Anne Iwens, directrice, GAFFI Asbl, Bruxelles
      74. Ingrid Gabriels, Entr’Aide des Marolles, Bruxelles
      75. Elodie Delory, assistante sociale détachée du SASLS, L’habitation moderne scrl, Bruxelles
      76. Didier somzé, enseignant et travailleur social retraité, Liège
      77. Cécile Cheront, coordinatrice Espace P, Charleroi
      78. Camille Van Schouwburg, travailleuse sociale, Centre de Planning Familial de Jette et Centre de Planning Familial de Laeken, Bruxelles
      79. Rafié Latifa, assistante sociale, SESO, Bruxelles
      80. Maud Verjus, agent de guidance et formatrice ISP, Gaffi Asbl, Bruxelles
      81. Rabiatou Diallo, intervenante sociale, SESO, Bruxelles
      82. Naïma Ragala, formatrice, Bruxelles
      83. Virginie Gerlage, projet Lama asbl, Bruxelles
      84. Julie Gosuin, médecin généraliste, MM Neptune, Bruxelles
      85. Marc Chambeau Enseignant à Cardijn (Helha), Louvain la Neuve
      86. Christiane Vandenhove, assistante sociale à la retraite et membre du comité de vigilance du travail social, Louvain la Neuve
      87. Catherine Bosquet, enseignante et membre du Comité de Vigilance en Travail Social, Bruxelles
      88. Manu Gonçalves, travailleur social, coordinateur Précarités pour la Ligue Bruxelloise pour la Santé Mentale, membre du GT Assistants sociaux
      89. Yahyâ Hachem Samii, directeur de la Ligue Bruxelloise pour la Santé Mentale
      90. Pauline Godeaux (Tutrice Mena), Bruxelles
      91. François Istasse Enseignant Ecole Supérieure d’Action Sociale/HELMo Liège
      92. Ilham Belyamani, Haute École Bruxelles-Brabant
      93. Noëlle Collès, maître de formation pratique, ISFSC, Bruxelles
      94. Julie Reynaert, Ecole Supérieure d’Action Sociale/HELMo Liège
      95. Violette Núñez Tolin, travailleuse sociale, Bruxelles
      96. Arnaud De Temmerman, Les Amis d’Accompagner, Bruxelles
      97. Anne Pelsser et suis travailleuse sociale (formatrice ISP), Gaffi, Bruxelles
      98. Jonathan Collin, Docteur en Anthropologie et Maître assistant en Sociologie, enseigant à l’HELMo
      99. Sébastien Van Neck, responsable de projets, Lire et Écrire, Namur
      100. Raphaëlle Deliege, enseignante ESAS-HELMo
      101. Audouard Céline travailleuse en santé communautaire, maison médicale Neptune, Bruxelles
      102. Marianne Block, enseignante à Helmo ESAS (école supérieure d’action sociale), Liège
      103. Gérard David, Helmo-Esas, Liège
      104. Myrrhine Kulcsar, coordinatrice de l’Action sociale, CPAS de Saint-Gilles, Bruxelles
      105. Thomas Gilbert, Médecin assistant,Maison Médicale Neptune
      106. Joffroy Hardy, travailleur social et enseignant-chercheur, HELMo-ESAS, Liège
      107. Sabine Buyle, travailleuse sociale dans l’administration
      108. Samuel Haquin, coordinateur, « La Porte Verte-Snijboontje », Bruxelles
      109. Edward Bekaert, président – Voorzitter, CAP Brabantia CAW, Bruxelles
      110. Gezim Mustafa, assistant social, Entr’Aide des Marolles, Bruxelles
      111. Provoost Eric, mission locale de Saint-Gilles, Bruxelles
      112. Abdellah M’rabet, MLOC, Bruxelles
      113. Elise Leveugle , Hispano Belga, Bruxelles
      114. Stefano Guida, Sociologue - Maître Assistant/ChercheurIESSID, Haute Ecole Paul-Henri Spaak, Bruxelles
      115. Stéphanie Segers, coordinatrice, projet de Cohésion Sociale à St-Gilles
      116. Christelle Trifaux, directrice du Service droit des jeunes, Bruxelles
      117. Baguma isabelle, Service insertion-CPAS, Braine-l’Alleud
      118. Géraldine Byloo, Espace P, Mons
      119. Nicolas De Kuyssche, Le Forum - Bruxelles contre les inégalités
      120. Valentine Vanroy, kinésithérapeute, Maison médicale Primevères, Molenbeek.
      121. Véronique Guillaud, SSM D’Ici et d’Ailleurs et SSM Le Méridien, Bruxelles
      122. Annick Deswijsen, Point d’Appui asbl, Liège
      123. Gilles Hallez, directeur, Wolu-Service asbl, Bruxelles
      124. Zoé Marchand travailleuse, AMO Promo Jeunes, Bruxelles
      125. Alexandre Stavaux, assistant social, Services Sociaux des Quartiers 1030, Asbl, Bruxelles
      126. Monique Esser, assistante Sociale EMSM, Equipe Mobile de Santé Mentale, Bruxelles
      127. Brice Dermagne, assistant social, planning familial d’Evere
      128. Safiya Amezian, travailleuse sociale, Maison Médicale Santé & Bien-être ASBL, Schaerbeek
      129. Pascal Kayaert, directeur de Télé-Accueil Bruxelles
      130. Konstantinova Karolina, assistante sociale, la porte verte-Snijboontje bis, Bruxelles
      131. Annick De Buck, assistante sociale, la porte verte-Snijboontje bis, Bruxelles
      132. Laurent Lebacq, assistant social, Asbl Porte Verte-Snijboontje, Bruxelles
      133. Melchior Monnet, intervenant Psychosocial, Équipe Adultes D’Ici et D’Ailleurs asbl / Équipe Mobile MOVEOplus+, Bruxelles
      134. Olivia Lhermie , Intervenante psychosociale, service de santé mentale "D’Ici et d’Ailleurs asbl" (DIEDA) / équipe mobile MOVEO+, Bruxelles
      135. Dominique Vandenberghe, Secrétaire du Pôle ISP, Collectif Formation Société asbl, Bruxelles
      136. Richard Condon, représentant de la section locale d’Amnesty International de Schaerbeek auprès de la Coordination Sociale de Schaerbeek
      137. Edwige Ngaba Tadjio, assistante sociale, Espace Social Télé-service, Molenbeek
      138. Bernard Dutrieux, conseiller en Formation dans le secteur social retraité, Bruxelles
      139. Maroussia Blaise, Maison Babel asbl : service ambulatoire de l’asbl l’équipe, Bruxelles
      140. Ysaline Vranckx, assistante sociale à Babel, Bruxelles
      141. Manon Kroes , assistante sociale, Babel : service ambulatoire de l’asbl l’équipe, Bruxelles
      142. Arnaud Spitaels, Babel (asbl l’Equipe), Bruxelles
      143. Marie De Munck , Centre Médical Enaden, Bruxelles
      144. Amandine Seifert, psychologue à Babel (asbl l’Equipe), Bruxelles
      145. Nawal Zeroual, médecin généraliste à DUNE asbl, Bruxelles
      146. Amalia Taylor, psychologue Babel (asbl l’Equipe), Bruxelles
      147. Léa Gouyou-Beauchamps, travailleuse sociale, centre de jour Enaden, Bruxelles
      148. Gigliola Corato, responsable de l’unité de jour du Centre Médical Enaden, Bruxelles
      149. Sofian Behnous, travailleur social, Union des Locataires de Schaerbeek
      150. Marilou Galichet, éducatrice spécialisée, DoucheFLUX asbl, Bruxelles
      151. Jonathan de Schaetz, Coordinateur des membres wallons, Fédération des Services Sociaux
      152. Katia de Vloo, Maître de formation pratique, IESSID, Bruxelles
      153. Carine Barthélemy, Coordinatrice de La Rue asbl, Molenbeek
      154. Karima Bouhjar, Comité de défense de Saint-Gilles
      155. Aliénor Abada, médecin, Maison Médicale Neptune, Bruxelles
      156. Carine Debeer, responsable de la Communication, Télé-Accueil Bruxelles
      157. Anne Gauthier, Chargée de missions, Gaffi asbl, Bruxelles
      158. Milena Libert et suis travailleuse sociale, AMO CEMO, Bruxelles
      159. Fabian Reynaerts, asbl La Trace, Bruxelles
      160. Manon Vanderheyden, enseignante HELMo ESAS, Liège
      161. Marc Mossoux, enseignant à HELMo-ESAS, Liège
      162. Mourad Kharkhach, Maître-assistant en Méthodologie du service social de groupe, IESSID, Bruxelles
      163. Nora Khelif, Maison médicale Neptune, Bruxelles
      164. Valérie Legrand, responsable du Secteur Education permanente, Gaffi asbl, Bruxelles
      165. Rolando Florentin, agent d’Insertion ISP, C.P.A.S. de Watermael-Boitsfort
      166. Daniel Hanquet, assistant social retraité d’un CPAS et membres de différentes associations de travailleurs sociaux en CPAS
      167. Marie Fayt, assistante sociale au CPAS de Walhain
      168. Lazaros Goulios, responsable syndical interprofessionnel CSC-Bruxelles
      169. Ricardo Cherenti, CPAS d’Ecaussinnes
      170. Paul Laurent, information, Espace Public Numérique /OCR Brabant et Services Sociaux des Quartiers 1030, asbl, Bruxelles
      171. Ysaline Vranckx, assistante sociale, Babel, Bruxelles
      172. Zitello Megan, assistante sociale, CPAS de la Hulpe
      173. Sophie Damien, assistante sociale, Maison Médicale Passerelle Santé, LLN
      174. Nora Poupart, assistante Sociale, Services Sociaux des Quartiers 1030 asbl, Bruxelles
      175. Bernadette Lahaye, assistante sociale, Espace Social Télé-Service, Bruxelles
      176. Julie Tombeur, médecin généraliste à la Maison Médicale Les Primevères à Molenbeek
      177. Laetitia Collet, assistante sociale, C.P.A.S. d’Ecaussinnes
      178. Manon Lambert, éducatrice spécialisée , accueil Botanique , Liège
      179. Annabelle Vandooren, formatrice en français, Gaffi asbl, Bruxelles
      180. Thomas Lemaire, centre Liégeois de Service Social, Liège
      181. Lolita Gevers, travailleuse sociale, Bruxelles
      182. Khalid Chatar, travailleur social, CFS asbl, Bruxelles
      183. Noémie Picavet, Coordinatrice, Projets de Cohésion Sociale Bempt et Kapelleveld, Habitat et Rénovation asbl, Bruxelles
      184. Patrick Masureel, avocat, CA Union des Locataires de Schaerbeek
      185. Monique Van Haesendonk, ancienne travailleuse sociale pour l’ULS, CA ULS
      186. Daniel Fastenakel, président du CA de l’ULS
      187. Marie Renson, ancienne Coordinatrice des SSQ1030 (Service sociaux de quartier 1030), secrétaire au CA SSQ 1030 et ULS
      188. Karine Seront, directrice de la FEBUL(Fédération Bruxelloise de l’Union pr le Logement), membre CA ULS
      189. Jean Pierre Demulder, ULS, Bruxelles
      190. Aycan Hamarat, ancien coordinateur de l’ULS, CA ULS
      191. Sofian Behnous, travailleur social, Projet de Cohésion Sociale, ULS
      192. Mireille Grevisse, ULS, Bruxelles
      193. Hamid Amar, travailleur social, Projet de Cohésion Sociale, ULS
      194. Nora Gharbaoui, coordinatrice du Projet de Cohésion Sociale Quartier Nord, Bruxelles
      195. Mathilde Espagnet, coordinatrice PCS Merlo asbl DYNACO
      196. Flore Maes, centre de Jour Enaden, Bruxelles
      197. Claire Baetmans, centre de Jour Enaden, Bruxelles
      198. Jeanne-Marie Sevaux, AMO CARS
      199. Hélène Serin, travailleuse sociale communautaire, Union des Locataires de Schaerbeek
      200. Yael Abdissi, directeur, CASAF/SYNER SANTE, Bruxelles
      201. Lyne Uytterhoeven, assistante sociale, Brabantia asbl, Bruxelles
      202. Hugues Estéveny, travailleur social et syndicaliste, Bruxelles
      203. Josselin Jamet, AMO Samarcande, Bruxelles
      204. Sarah Graindorge, assistante sociale, service social dans le quartier de Sainte-Marguerite à Liège
      205. Aurélie Vienne, collectif Formation Société asbl, Bruxelles
      206. Paula Caballero, projet de Cohésion Sociale Albert, syndicat des Locataires
      207. Tiffany Moerman, directrice, Espace Social Télé-Service, Bruxelles
      208. Marie-France Menten, assistante sociale, Bapa, asbl Convivial, Bruxelles
      209. Agnès De Meersman, ULS, Bruxelles
      210. Xavier Polfliet, travaileur social, Bruxelles
      211. Nicolas Parent, Doucheflux asbl, Bruxelles
      212. Claire Stouffs, médecin généraliste, Maison médicale du Nord, Bruxelles
      213. Ouise Valcke, accueillante maison médicale passerelle santé, Louvain-la-Neuve
      214. Laurie Damien, accueillante maison médicale passerelle santé, Louvain-la-Neuve
      215. Genevieve Loots, bénévole maison médicale passerelle santé, Louvain-la-Neuve
      216. Lise Fostier, medecin generaliste maison medicale passerelle sante, Louvain-la-Neuve
      217. Sarah Lambotte, médecin généraliste maison médicale passerelle santé, Louvain-la-Neuve
      218. Berengere Boucquey, infirmière maison médicale passerelle sante, Louvain-la-Neuve
      219. Clémence Guérin, travailleuse cociale BAPA, asbl convivial, Bruxelles
      220. Violette Fertinel, intervenante sociale, AMO Cars, Bruxelles
      221. Daniel Detemmerman, ancien formateur au Centre de Formation d’Animateurs, administrateur des asbl Samarcande, Eclosion et Eduaf.be
      222. Christine Mahy, secrétaire générale et politique, Réseau Wallon de lutte contre la pauvreté.
      223. Pascale Kolchory, conseillère emploi, Bruxelles Laïque asbl
      224. Sandra Kajenone, assistante sociale, SASLS Asbl et détachée à L’Habitation Moderne (SISP), Bruxelles
      225. Emmanuel Mbirigi, assistant Social, asbl Convivial, Bruxelles
      226. Romain Knapen, Fédération des Services Sociaux
      227. Vincent Hargot, conseiller emploi, Bruxelles Laïque ASBL
      228. Gaëtan Mons, tr

    • Le sociologue Rudolf el Kareh, spécialiste du #Moyen-Orient et fin connaisseur des rouages de l’État libanais, a répondu à nos questions.

      Ce carburant iranien va-t-il contribuer à régler la pénurie ?

      Le fuel et l’essence acheminés par camions de #Syrie au #Liban seront distribués dans tous le pays. D’abord sous la forme de donations, en priorité pour alimenter les générateurs des hôpitaux, maisons de repos, orphelinats et municipalités. Ensuite, ces carburants seront distribués au maximum au prix coûtant dans les chaînes de stations-service. L’objectif n’est pas de faire du bénéfice mais de favoriser le retour à la normale du quotidien de la population et de remettre en marche les circuits de distribution et d’importation.

      Comment est-on arrivé à cette crise ?

      La crise est due à des facteurs internes : c’est le résultat de trente années de « #haririsme », d’#endettement, d’#enrichissement_illicite et de #corruption. On a découvert que des spéculateurs avaient anticipé la situation depuis plus d’un an et demi et organisé des pénuries à grande échelle. Et ce n’est pas dû uniquement à des profiteurs de crise. Il y a aussi des facteurs externes venus se greffer sur la situation et les problèmes structurels internes : sous l’ère Trump, il y a eu dès 2019 une stratégie du secrétaire d’État Mike Pompeo pour faire pression sur l’État libanais et obtenir des concessions politiques. L’objectif était de mettre le #Hezbollah et tous ses alliés hors-jeu. Cette stratégie, gérée par l’ambassade des #États-Unis au Liban, consistait en résumé à entretenir les pénuries de produits de première nécessité, de carburant, de médicaments. Sans compter les manipulations financières qui ont eu pour effet de paupériser la majeure partie du peuple libanais. Ce plan a été repris par l’administration Biden, en particulier ceux qui gravitent autour du nouveau secrétaire d’État Antony Blinken, puisqu’in fine le but est de protéger les intérêts d’#Israël. La stratégie est de parvenir à affaiblir et désarmer l’axe de la résistance.

      Y a-t-il, selon vous, une intention de déstabiliser le Liban ?

      Oui. Il s’agit d’une stratégie de la tension qui a pour but de tenter de déstabiliser l’État et de provoquer un blocage du fonctionnement des institutions. Il n’est pas du tout étonnant que, dans cette atmosphère-là, certains camps politiques comme d’anciennes milices transformées en partis politiques, l’ex-Courant du 14-Mars ainsi que Saad Hariri aient affirmé que la solution passait par la démission du Président de la République et celle du Parlement. Ce qui aurait signié la paralysie totale des institutions.
      Cela me rappelle le plan mis en place par Henry Kissinger au Chili avant le coup d’état de Pinochet. Washington y a délibérément organisé une énorme pénurie pour créer un climat de tension. Dans un pays montagneux comme le Chili où la grande majorité des transports se fait par trafic routier, une grève des camionneurs a été financée. Elle a duré plusieurs mois, ce qui a complètement désorganisé la vie quotidienne. Les campagnes médiatiques ont fait le reste en faisant assumer la responsabilité de la situation à Salvador Allende. Pinochet n’avait plus qu’à cueillir le pouvoir.

      Sous quelle forme cette stratégie s’est-elle manifestée ?

      Il y a d’abord eu des mécanismes mis en œuvre par le gouverneur de la Banque centrale du Liban, lequel est d’ailleurs poursuivi en justice au Liban, en France et en Suisse, et qui a permis une évasion massive de capitaux doublée de l’enrichissement illicite de quelques-uns au détriment de l’écrasante majorité des déposants. Ce personnage continue hélas de bénécier d’une protection curieuse de la part de certaines parties libanaises et de parties étrangères, dont les États-Unis. Ensuite, il y a eu la mise en place d’un système surréaliste inédit où coexistent quatre taux de change pour le dollar, qui régit toute l’économie libanaise. Le taux officiel de 1507 livres libanaises pour un dollar, le taux des banques décidé arbitrairement de 3900 livres, un autre taux pour certaines transactions qui est monté à 8500 livres et un taux au marché noir qui a atteint les 20000 livres pour un dollar. Cela a complètement brisé la stabilité financière et économique des familles libanaises qui ont vu leurs salaires et leur pouvoir d’achat dramatiquement dévalués. Parallèlement, les prix ont commencé à monter parce que de très gros spéculateurs liés à certaines forces politiques ont commencé à spéculer tous azimuts. Pénurie et instabilité financière ont été organisées pour orienter les responsabilités vers le Hezbollah et son allié le président Aoun. Et toute une machine médiatique s’est mise en route pour entretenir ces accusations.

      Comment s’est-on aperçu qu’il y avait une organisation de la pénurie ?

      Du jour au lendemain, certains produits sont devenus indisponibles. L’argument pour expliquer cette soudaine pénurie était que les aides du gouvernement se sont elochées jusqu’à être réduites à peau de chagrin. Dès lors les prix ont commencé à grimper. En réalité, c’est le gouverneur qui a décidé de ces baisses, sans aucun garde-fou ni aucune légitimité. Cet été, des ministres (du gouvernement sortant), ceux de l’Énergie et de la Santé surtout, ont eu du courage d’initier des perquisitions. Et on a commencé à découvrir des millions de litres de carburant, des centaines de tonnes de médicaments, stockés dans des lieux clandestins. Il est alors apparu que des gens n’avaient pas pu stocker autant de marchandises en quelques semaines mais que cela avait été anticipé. Cette pénurie interne, entretenue par la stratégie de Pompeo, a consisté à provoquer un état de tension où l’on ne voyait plus les causes de la situation mais uniquement ses effets. A savoir les les aux stations service, les rationnement d’électricité parce qu’il n’y avait plus de fuel ou de gaz pour faire tourner les centrales électriques, les générateurs dans les hôpitaux...

      Quels éléments expliquent qu’il y a bien une stratégie américaine ?

      Face à cette situation dramatique, le camp opposé à la politique américaine initiée par Pompeo a réagi. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a notamment annoncé le mois dernier que l’Iran avait accepté, à sa demande, de livrer des carburants au Liban. Le jour même, l’ambassadrice américaine, Dorothy Shea, s’est précipitée auprès du président Aoun pour lui conrmer que les États-Unis allaient faciliter l’approvisionnement du Liban en oul, gaz et électricité grâce au concours de l’Égypte et de la Jordanie, via la Syrie. Proposer de briser le blocus de la Syrie, que Washington a décrété par le biais de la loi César, est pour le moins étrange et résonne comme un aveu que Washington est bien impliqué dans la pénurie.

      Le gouvernement libanais dit ne pas avoir été saisi d’une demande d’importation de carburant iranien...

      Faux. Pour ne pas mettre l’État libanais en porte-à-faux, le Hezbollah a demandé que le tanker accoste à Banyas, en Syrie. Tout se fait de manière transparente. Il faut noter que Nasrallah avait déclaré qu’à partir du moment où le tanker quitterait les eaux territoriales iraniennes, il deviendrait territoire national libanais et qu’il naviguerait au vu et au su de tous, à destination du Liban. Le message implicite était que si une partie quelconque s’avisait de s’en prendre au navire cela constituerait une agression contre le Liban. Le message clair était délivré aux Israéliens : la moindre action commise contre le navire, désignerait immédiatement les responsabilités.

      Cet acheminement ne fait-il pas prendre des risques au Liban pour non- respect des sanctions pétrolières contre l’Iran ?

      C’est exactement le contraire. Ce premier bateau ne se résume pas à une affaire de carburant, il constitue une action de riposte politique face à une autre action politique. Disons qu’il s’agit symboliquement d’un navire à dimension politique et stratégique. Il a permis à la fois de révéler les dessous de la situation, la structure des complicités, de briser le blocus contre le Liban, de briser le blocus contre la Syrie, ainsi que celui contre l’Iran. Ce n’est pas rien. On ne reviendra pas en arrière. Nous entrons dans une nouvelle phase au Moyen-Orient.

      #Iran #Riad_salemeh

  • Intérêts indexés sur la valeur de la maison : des emprunteurs britanniques attaquent leur banque
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/interets-indexes-sur-la-valeur-de-la-maison-des-emprunteurs-britanniques-at

    Leurs intérêts bancaires, indexés sur l’appréciation du prix de leur maison dont la valeur s’est envolée, ont atteint des sommes astronomiques : des emprunteurs britanniques attaquent la Bank of Scotland, aujourd’hui filiale de Lloyds Banking Group, devant un tribunal londonien, a-t-on appris lundi auprès de leurs avocats.

    Ces prêts contractés à la fin des années 1990 « visaient particulièrement des retraités, même s’il n’y avait pas d’âge minimum », a précisé à l’AFP David Bowman, l’un des avocats du cabinet Teacher Stern, qui défend plus de 150 plaignants dans cette affaire, confirmant une information du Financial Times.

    Selon l’avocat, un couple de plaignants avait par exemple contracté en 1997 un prêt de 55.000 livres adossé à la valeur de sa propriété - 220.000 livres - avec une clause réservant à la banque 75% de la hausse éventuelle de cette estimation. Celle-ci étant aujourd’hui évaluée à 1,2 million de livres, les emprunteurs doivent désormais rembourser « non seulement les 55.000 livres empruntées, mais aussi 792.000 livres » d’intérêts, a dénoncé Me Bowman.

    « Après seulement quelques années, la plupart de ces gens ne pouvaient plus se permettre de sortir de ces produits » à moins de « vendre leur maison, mais sans pouvoir ensuite en acheter une nouvelle, les prix ayant monté partout », a poursuivi l’avocat. Ce sont des intérêts « grossièrement excessifs », avec « des emprunteurs piégés dans leur maison jusqu’à leur mort », notamment en « l’absence de plafond », dénoncent les plaignants dans des conclusions remises à la justice britannique, un document public. Contacté par l’AFP, Lloyds Banking Group a indiqué ne pas souhaiter commenter une affaire en cours.

    Mais dans ses propres conclusions, la banque juge que « les emprunteurs ont obtenu des avantages substantiels », notamment parce que ces prêts, qualifiés d’hypothèques d’appréciation partagée, étaient consentis « sans intérêts ou à un taux d’intérêt inférieur aux taux généralement disponibles à l’époque sur le marché hypothécaire ».

    Une première audience aura lieu en octobre devant la Haute Cour de Londres, destinée à l’organisation du procès, qui devrait se dérouler seulement à la fin de l’année prochaine, selon les avocats des plaignants, qui espèrent une exonération ou a minima une modération des intérêts. Des contentieux similaires avec une autre institution britannique, Barclays, se sont réglés directement entre la banque et les clients du cabinet Teacher Stern, a indiqué l’avocat David Bowman, en précisant ne pouvoir révéler les termes de l’accord. « Nous pensons que 12.000 personnes ont contracté ce type de produit bancaire en 1997-1998 », selon l’avocat.

     #finance #banque #banques #économie #en_vedette #capitalisme #dette #crise #monnaie #hypothèques #banques #économie #dette #hypothèque #multinationales

    • Benoît Poelvoorde saisit la justice pour usage illégal de son nom et de son image
      https://www.lalibre.be/lifestyle/people/2021/09/06/benoit-poelvoorde-saisit-la-justice-pour-usage-illegal-de-son-nom-et-de-son-
      . . . . .
      L’acteur belge a déposé une plainte pénale contre « X » avec constitution de partie civile, ont-ils précisé. Des personnes non identifiées diffusent depuis quelques semaines sur différentes plateformes, sites, réseaux sociaux ou directement par courriel des messages où il est question de prétendus conseils d’investissements que Benoît Poelvoorde aurait donnés en direct dans l’émission de télévision française Quotidien. Cette « information » est totalement fausse, précisent ses avocats, alors que ces messages renvoient vers de prétendues plateformes de trading en ligne de crypto-monnaies destinées aux citoyens belges.

      L’acteur fait savoir via ses avocats qu’il n’a jamais donné une telle interview et qu’il n’a jamais donné le moindre conseil pour investir sur des plateformes en ligne. Il n’a pas non plus donné l’autorisation aux auteurs de ces faux messages d’utiliser son nom et son image.

      Les sites connus relayant ce message ont déjà été signalés au SPF Économie.

      #escroquerie #croyance

  • Une étude analyse le profil des familles qui éprouvent le plus de difficultés financières à la rentrée scolaire : « Elle dévoile des choses étonnantes »
    https://www.lalibre.be/belgique/enseignement/2021/08/31/il-y-a-un-manque-de-volonte-politique-sur-la-question-de-la-gratuite-scolair

    J-1 avant la rentrée des classes. Une rentrée marquée par le coronavirus, mais aussi par un coût qui reste encore élevé pour de nombreuses familles. Dans son émission, Maxime Binet a fait le point ce mardi avec Maxime Michiels, chargé d’étude et d’action politique pour la Ligue des familles.

    « On a un premier pas qui a été fait avec la gratuité dans l’enseignement maternel mais il ne faut certainement pas s’arrêter là »

    Sur le coût de la rentrée des classes pour une famille francophone, l’invité explique que pour l’an dernier, il avait été calculé que cela revenait à « 250 euros pour l’enseignement primaire et environ 400 euros pour l’enseignement secondaire. Mais on peut parfois monter jusqu’à 500 euros. » Plus discriminant encore, la différence de coût entre les écoles. « Certains établissements peuvent décider d’être gratuits parce qu’ils mettent des moyens en place pour fournir le matériel scolaire. D’autres au contraire vont exiger de nombreuses marques, exiger de nombreux manuels scolaires. Et donc vont faire gonfler la facture des parents », détaille Maxime Michiels. « Alors je ne sais pas si c’est une volonté de faire le tri entre les élèves, mais au final ce qu’on voit c’est que ça le fait. »

    Il faut sortir de l’école payante et avancer vers la gratuité
    Mais pourquoi le coût est-il parfois si élevé alors que la gratuité est inscrite dans la Constitution ? « Je pense qu’il y a un manque de volonté politique sur cette question », répond le chargé d’étude et d’action politique pour la Ligue des familles. « C’est pour cette raison d’ailleurs que la Ligue des familles se bat depuis de très nombreuses années pour faire émerger cette volonté politique parce que c’est grave que l’école soit payante et que ça met des familles en difficulté au quotidien. Il faut donc avancer vers la gratuité. On a un premier pas qui a été fait avec la gratuité dans l’enseignement maternel dans le cadre du Pacte mais il ne faut certainement pas s’arrêter là ».

    Concernant la différence de prix dans les écoles
    Maxime Michiels est ensuite revenu sur l’étude qui analyse quel type de famille souffre le plus de cette rentrée scolaire. « Cette étude dévoile des choses étonnantes parce qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’il y ait un profil type de famille mise en difficulté par les frais scolaires, or ce n’est pas du tout le cas. On voit qu’il y a de très nombreuses familles avec des profils très variés : des familles nombreuses, des familles monoparentales, des personnes qui travaillent, qui ne travaillent pas, qui sont en maladie etc. On a vraiment de tout mais il y a un point commun : c’est l’école qui coûte trop cher et qui met ces familles-là en difficulté. »

    Et l’impact du corona ?
    Pour Maxime Michiels, le coronavirus a évidemment eu un effet néfaste sur l’école. « On a vu clairement que dans la crise, on avait un problème avec l’enseignement hybride qui n’a pas permis l’apprentissage de tous les élèves. Selon une enquête que l’on a menée, il y a pour 40% des élèves plus de difficultés à apprendre. On a également beaucoup d’élèves qui ont eu des difficultés techniques (problèmes d’ordinateur etc) qui se mettaient entre eux et l’apprentissage. Donc plein d’élèves se sont retrouvés en situation de décrochage. Et on a noté aussi la situation inverse, avec des élèves surchargés de travail et qui se sont retrouvés complètement épuisés et à genou à la fin de l’année scolaire. Ces deux situations là, il faut absolument les éviter cette année. »

    La digitalisation, source de discrimnation
    Si Maxime Michiels ne se dit pas contre l’enseignement numérique ou l’utilisation d’un ordinateur à l’école, il veut que l’on parte « de la réalité des parents ». « Cette réalité que l’on a pu voir dans le cadre de la crise était double : d’abord de nombreuses difficultés d’apprentissage pour les élèves, difficultés avec l’outil (problèmes techniques) mais aussi difficultés à prendre distance avec l’enseignant au travers d’une interface digitale. L’autre réalité est celle de l’appauvrissement à travers laquelle les parents ont dû passer pour s’équiper en matériel numérique. » La volonté de la Ligue des familles est à présent que les autorités francophones de l’enseignement subsidient un peu plus les parents d’élèves par rapport aux outils informatiques à avoir pour suivre ces cours en digitalisation. Car de plus en plus d’écoles se tournent vers ce type d’apprentissage dit numérique. « Et souvent, les écoles en profitent pour s’équiper sur le dos des parents », confie notre invité.

    #Ecole #discrémination #pauvreté #gratuité #apprentissage #décrochage des #élèves #appauvrissement #digitalisation #numérique #big_data #inégalités #belgique

  • L’accès aux soins fond, la médecine sombre et le système de santé se fragmente
    On ne mesure pas suffisamment les conséquences désastreuses de la commercialisation des soins de santé.
    https://www.lalibre.be/debats/opinions/2021/08/29/lacces-aux-soins-fond-la-medecine-sombre-et-le-systeme-de-sante-se-fragmente

    Si les priorités des journalistes et des chercheurs ne devaient se fonder que sur un critère, ce serait l’importance de la souffrance et de la mortalité que l’information recherchée permettrait d’éviter. Et si, avec ce critère à l’esprit, il est un sujet qui, à côté du climat, mérite toute notre attention, c’est bien la perte d’accès aux soins de santé de qualité professionnelle ici et ailleurs.
    https://www.lalibre.be/resizer/ryvmNHOMrPeLJt7rbEmv5_NbnBI=/768x512/filters:focal(558.5x353:568.5x343)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OXX7OYPDDBHRBGJNITEQOJYSDE.jpg
    Pour s’en convaincre, il faut savoir que dans les années 80, en Allemagne de l’Est, 50 à 60% de l’amélioration de la mortalité était liée à des maladies vulnérables aux soins de santé https://www.demogr.mpg.de/publications/files/1257_1042711497_1_Avoid-Germ-Poland.pdf. . Et même si la mortalité évitable est aujourd’hui plus proche de 30% (1), il y a dans le monde près de 60 millions de décès et donc, au bas mot, 20 millions de morts évitables chaque année. Aucun autre facteur pris isolément n’a un tel impact sur notre vie et notre mort. Le manque d’accès aux soins tue quatre fois plus que le changement climatique (5 millions/an), (2) et tout indique que cette préséance risque de se prolonger.

    Les conséquences de la commercialisation
    D’autant qu’une lame de fond balaie les systèmes de santé et accroît la mortalité évitable : la commercialisation des soins, la privatisation des services de santé et surtout celle de la gestion des fonds de la sécurité sociale. Après les États-Unis et les pays en développement, la vague est aux portes de l’Europe. Déjà, la Suisse et la Hollande ont rendu obligatoire l’assurance santé contractée auprès d’un assureur privé. Et ailleurs, leur part dans les dépenses de santé ne cesse de croître - sans qu’aucune base scientifique solide n’étaie cette politique. Au contraire, on peut penser qu’après que les assurances aient été privatisées, l’accès aux soins se réduise ; les dépenses de santé flambent ; l’éthique professionnelle se détériore ; et la pratique de la médecine se déprofessionnalise. https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0020731419847113

    Les stratégies de privatisation des soins ont été rodées au Chili, en Colombie, en Suisse et aux Pays-Bas. Les Etats réduisent les dépenses de santé tant qu’ils gèrent la sécurité sociale, ce qui la rend inacceptable aux patients et aux praticiens. Puis, après la privatisation, le ciel est leur limite. La quantité d’argent qui peut ainsi changer de main est gigantesque, puisque les dépenses de santé frôlent les 18% de PIB aux États-Unis (où le marché des assurances de santé est mûr) contre une moyenne de 10% dans les pays de l’OCDE.

    Les conséquences pratiques et théoriques de la commercialisation des soins méritent qu’on s’y attarde :

    – Avec la réduction de l’accès aux soins, la mortalité évitable augmente, mais aussi les migrations internationales.

    – La coopération internationale a sa part de responsabilité dans cette situation, elle qui a supprimé la coopération médicale pour que dans les services publics des pays en développement, on ne délivre que des programmes de santé publique, à l’exclusion des soins médicaux individuels, qui sont laissés au secteur privé. Au passage, avec ces partenariats public-privé, la coopération a créé une gigantesque bureaucratie – 120 « Global Health Initiatives », une par maladie/problème de santé - qui s’étend de Washington, Genève ou Bruxelles au plus petit village africain – sans que les Objectifs du Millénaire, malgré leur ambition très limitée, aient été atteints en Afrique.

    – Les facultés de médecine ont longtemps transmis aux étudiants une culture professionnelle et elles cherchaient, sans toujours y parvenir, à personnaliser la formation du médecin. Mais le paradigme de la formation technique - le transfert de compétences - s’est substitué à l’éducation et a desséché la formation des médecins.

    – Les politiques de privatisation segmentent les systèmes de santé avec des services pour les riches et d’autres pour les pauvres, et elles entravent la coordination clinique.

    – L’incidence des intérêts privés en recherche médicale dans les universités publiques n’a cessé de se développer. C’est pour cela que le secteur privé ne souhaite pas la privatisation de ces universités : parce qu’elles travaillent déjà pour lui. La recherche médicale s’y est donc centrée sur la relation patient / maladie / environnement / technologie, en oubliant la pratique médicale.

    – La plupart des responsables identifient la gestion de la santé au management à finalité commerciale et industrielle, alors que la pratique éthique de la médecine et les services publics justifient une gestion à finalité sociale et professionnelle, pour autant que les services publics soient destinés à garantir le droit à la santé - l’accès de tous aux soins de qualité professionnelle, dans un système universel.

    Trois forces nécessaires
    Comment résister au rouleau compresseur des banques assurances ? Si les partis politiques sont sensibles aux sirènes du lobbying des banques assurances, trois forces pourraient s’allier pour imposer l’examen politique du fondement scientifique de la privatisation des assurances de santé.

    Ce sont d’abord les organisations généralistes de patients, telles que les mutuelles, et les associations de professionnels de la santé qui pourraient ensemble définir une politique de santé dont la portée symbolique permettrait de défier les partis. Cependant, il faudrait que leurs négociations recourent à des critères scientifiques pour s’assurer que les exigences et objectifs de chaque partie reflètent bien les intérêts des patients et des professionnels.

    Puis il y a les acteurs économiques qui n’investissent pas dans les assurances de santé, et surtout ceux qui investissent hors du secteur de la santé, qui devraient pouvoir être convaincus de ce qu’ils n’ont rien à gagner de la privatisation des assurances de santé puisque plusieurs points de PIB pourraient ainsi changer de main.

    En définitive, la réalisation du droit à la santé conditionne la justice sociale, mais aussi la santé économique de l’Europe. En outre, la politique de coopération internationale des États européens devraient refléter les principes humanistes qui continuent, mais pour combien de temps encore, à inspirer chez eux la mission de la sécurité sociale et des services de santé. Sans prise de conscience collective, la commercialisation des soins de santé continuera à avancer de manière larvée, puis de plus en plus rapidement – et la sécurité sociale si chèrement acquise en Europe disparaîtra, tout comme la pratique éthique de la médecine et l’autonomie professionnelle des médecins.

    (1) Nolte E, McKee M. “Variations in amenable mortality trends in 16 high-income nations.” Health Policy 2011 ;103(1):47-52.
    (2) Qi Zhao, Yuming Guo, Tingting Ye, et al. Global, regional, and national burden of mortality associated with non-optimal ambient temperatures from 2000 to 2019 : a three-stage modelling study. Lancet Planet Health 2021 ; 5 : e415–25

    Une carte blanche de Jean-Pierre Unger, Prof. Em. Institut de Médecine Tropicale d’Anvers, Département de Santé Publique, Visiting Professor, Health and Society Institute, University of Newcastle. (https://jeanpierreunger.be)

    #santé #soins #médecine #médecins #mortalité #commercialisation des soins #privatisation #assurance #sécurité_sociale #assurance_santé #public-privé #bureaucratie #technologie #management #banques_assurances

    • L’incidence des intérêts privés en recherche médicale dans les universités publiques n’a cessé de se développer. C’est pour cela que le secteur privé ne souhaite pas la privatisation de ces universités : parce qu’elles travaillent déjà pour lui.

  • De gros embarras de circulation attendus à Bruxelles ce week-end 28 et 29 Aout
    https://www.lalibre.be/regions/bruxelles/2021/08/26/de-gros-embarras-de-circulation-attendus-a-bruxelles-ce-week-end-Q57S6EA5YRG

    Le dimanche 29 août se tiendra dans la capitale la 5e édition du Bxl Tour.

    La course cycliste, qui partira de la place des Palais pour arriver avenue du Gros Tilleul, près de l’Atomium, engendrera la fermeture de certains axes routiers, ont annoncé jeudi les organisateurs et la Ville de Bruxelles. L’usage de la voiture dans la capitale est vivement déconseillé de 07h00 à 13h00.

    La place des Palais sera fermée dès samedi 28 août à 14h00 uniquement dans le sens de la rue Ducale vers la rue Royale. Elle sera ensuite fermée dans les deux sens le dimanche 29 entre 05h00 et 13h00. La rue Ducale sera également fermée à partir de 05h00. La rue et le tunnel Belliard, l’avenue de Tervuren, le boulevard du Souverain, le boulevard Général Jacques, le boulevard Auguste Reyers, le boulevard Lambermont, l’avenue Van Praet, l’avenue du Parc Royal et les sorties de l’autoroute A12 vers Bruxelles seront tous fermés entre 07h00 et 13h00. Enfin, le boulevard du Centenaire entre la place Saint-Lambert et le square de l’Atomium sera inaccessible de 06h00 à 20h00.

  • #Belgique : La police à court de munitions pour le fusil d’assaut Scar, nouvelle arme anti-terrorisme
    https://www.lalibre.be/belgique/societe/2021/08/10/la-police-a-court-de-munitions-pour-le-fusil-dassaut-scar-nouvelle-arme-anti

    C’est ce que révèle Het Nieuwsblad. Quelque 1.500 de ces armes ont été livrées en 2019, tant pour la police fédérale que pour la police locale. Les munitions étaient censées arriver plus tard, mais le fournisseur ne répond plus.

    « La société qui était censée nous livrer les munitions américaines nous a fait savoir qu’en raison de l’augmentation du prix du cuivre, des frais supplémentaires liés au coronavirus et au transport, elle ne pouvait plus livrer au prix convenu. Nous avons mis l’entreprise en demeure », confirme au journal Nicolaes Paelinck, président du Commission permanente de la police locale. Des centaines de milliers de balles sont en jeu, soit un contrat d’un million d’euros sur une période de sept ans.
    Les syndicats espèrent un plan B, car l’entraînement avec ces armes Scar est désormais également au point mort.

    #MDR #armes #terrorisme #marché #police

  • Les Jeux olympiques sans public pourraient faire perdre jusqu’à 23 milliards de dollars au Japon François Thys
    https://www.lalibre.be/economie/conjoncture/la-colere-grandissante-de-la-population-japonaise-face-a-la-facture-astronom

    Ce n’est plus un secret pour personne : organiser les JO coûte cher, très cher. Et la facture pour les Japonais, qui ne cesse de grimper, va déjà être des plus salées. “Les JO de Tokyo se tiennent dans un climat particulièrement difficile”, se défendait Toshiro Muto, CEO du comité organisateur. Un sondage mené en décembre 2020 ne laissait planer aucun doute : plus de 60 % des Japonais étaient en faveur d’un report, voire d’une annulation pure et simple des JO. Et pourtant… Contre vents et marées, les JO ont été maintenus. En février 2021, la facture était cette fois estimée aux alentours des 26 milliards de dollars.

    La suite de l’article payante

    #jeux_olympiques #jo #sport #cio #des_grands_projets..._inutiles_ #corruption #fric