Bror Hjorth - Wikipedia

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  • Transmission/Transgression, au musée Bourdelle, jusqu’au 3 février

    https://www.youtube.com/watch?v=GNoLZHU3FMA

    une visite virtuelle sur Imgrum que je découvre
    (beaucoup d’images de la collection permanente et du cadre, mais aussi de l’expo)
    https://www.imgrumweb.com/hashtag/ExpoTransmission

    http://www.bourdelle.paris.fr/fr/exposition/transmission/transgression

    MAITRES ET ELEVES : RODIN, BOURDELLE, GIACOMETTI, RICHIER ...
    « Je suis comme Socrate. Je vous accouche de votre âme », disait Antoine Bourdelle à ses élèves.

    Plongeant les visiteurs au coeur des processus de création, faisant surgir les visages de ceux qui peuplaient les ateliers de Montparnasse, l’exposition met en lumière les rapports complexes qui se nouent entre maître et élève, entre artiste et praticien, à travers la figure du sculpteur Antoine Bourdelle.

    Leurs trajectoires, la fidélité à l’enseignement du maître ou son rejet violent, seront mis en scène dans l’exposition à travers environ165 oeuvres, dont une cinquantaine de photographies, une cinquantaine de sculptures et une quarantaine de dessins. Au centre du parcours, spécifiquement créé pour l’exposition, un module visuel et tactile dédié au processus de la taille par mise aux points.
                                         « Je ne suis pas un maître d’école, un professeur, mais un artiste qui travaille avec vous. »
    Antoine Bourdelle est une figure majeure de l’enseignement des arts à Paris au début du XXe siècle. Professeur, maître, mentor et parfois père de substitution, il se voit en camarade au milieu des artistes en devenir qui l’entourent. Sa personnalité charismatique et bienveillante fera venir à lui pendant quarante ans près de cinq cents élèves : Français, Russes, Américains, Chinois, Portugais, Brésiliens, Japonais, Polonais, Grecs, Suisses, Roumains, Suédois, Tchèques... Nombre d’entre eux de retour dans leur pays natal seront à leur tour des enseignants renommés, prolongeant ainsi les leçons de Bourdelle. Certains de ces élèves sont devenus célèbres comme Alberto Giacometti ou Germaine Richier ; d’autres ont été oubliés ou n’ont pas fait carrière : l’exposition fait ici ressurgir les visages de ces artistes venus du monde entier à la source du savoir.

    sinon @fil, tu y es pour quelque chose (communication et numérique) ?

    • et aussi, Germaine Richier

      Germaine Richier — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Germaine_Richier


      L’Homme de la nuit, grand (1954),
      Otterlo, musée Kröller-Müller.

      Le Christ d’Assy[
      En 1949, Germaine Richier est contactée pour participer à la décoration d’une nouvelle église construite sur le Plateau d’Assy. Les travaux de cette église conçue par l’architecte Maurice Novarina (1907-2002), commencés en 1937, se sont achevés en 1946.

      Le projet est né de la volonté des pères dominicains Marie-Alain Couturier (1897-1954) et Pie-Raymond Régamey (1900-1996) et du chanoine Devémy. Le père Couturier, pour se démarquer du style saint-sulpicien, souhaite faire « appel à la vitalité de l’art profane pour ranimer l’art chrétien. » Ainsi, il sollicite près d’une vingtaine d’artistes contemporains tels que Jean Bazaine, Georges Braque, Marc Chagall, Fernand Léger, Henri Matisse, Georges Rouault…

      En visitant l’atelier de Germaine Richier, Couturier et Devémy lui commandent le crucifix qui sera installé derrière le maître-autel. Elle réalise très vite une première esquisse : « […] je veux le résultat d’une conception, d’un savoir, d’une audace, le tout si possible très vivant […] je n’envisage pas une sculpture de plusieurs mois de travail, je veux aller directement si possible. » Le corps légèrement concave est décollé de la poutre verticale, les bras démesurés s’ouvrent sur le monde et sont confondus avec ceux de la croix, le visage est raviné et le corps, à peine déterminé, porte des traces de scarifications. Pour renforcer la pathétique, le bronze sera laissé à l’état naturel, sans patine, accusant les parties creusées et les parties saillantes de la matière qui déchire la forme. Le projet est accepté sans réserve.

      L’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce est inaugurée le 4 août 1950 et consacrée par l’évêque d’Annecy. L’impression générale est favorable. Dans une lettre à H. Hubacher d’août 1950, Germaine Richier confie sa satisfaction de l’œuvre réalisée : « […] je crois que ma conversation avec le Christ de terre, de bois et de conviction a donné un assez beau résultat. […] L’activité vaut mieux que la rêverie, personnellement je suis heureuse que les montagnes n’aient pas à me regarder d’un œil inquiet. »

      Le 4 janvier 1951, à l’occasion d’une conférence donnée à Angers par Devémy, intitulée Est-ce que l’église d’Assy peut contribuer au renouveau de l’art sacré ?, des intégristes catholiques manifestent. Ils font circuler un tract qui oppose la photographie de l’œuvre de Richier à celle d’un crucifix « saint-sulpicien » et dénonce les « artistes (??) athées qui prétendent renouveler l’art chrétien ». S’appuyant sur les déclarations d’un cardinal du Vatican, ce groupe réclame le retrait du crucifix. Le 1er avril 1951, à la demande du même évêque qui avait consacré l’église, la sculpture est retirée et entreposée dans la chapelle des Morts. Bernard Dorival, conservateur du musée national d’art moderne, attaque avec virulence cette décision dans une chronique publiée dans le numéro 42 de la revue de La Table ronde en juin 1951 « Épurons nos églises ». Dans le numéro suivant, Gabriel Marcel critique Bernard Dorival pour défendre la position de la hiérarchie catholique. La sculpture est réinstallée à sa place d’origine pour les fêtes de Pâques de 1969.

      (soit 10 ans après la mort de Germaine Richier…)