À Massy, la police cible les proches de Curtis

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    Depuis la mort de Curtis , « les policiers lancent des piques constamment, surtout lorsqu’ils nous contrôlent », raconte Samir. « Fais pas le malin ou tu vas rejoindre ton pote », a-t-il déjà entendu, ou encore « nous, on pleure pas quand l’un de nos collègues meurt ». Les phrases chocs s’enchaînent au fil des contrôles.

    « Curtis, je le connaissais depuis le collège. » Alors quand il est mort, Julie* a décidé de porter le t-shirt Vérité pour Curtis. « Pour montrer mon soutien à la famille, normal quoi. » Cela lui a valu, à peine un mois après le décès, un contrôle inopiné de la police nationale. « Ça m’arrive vraiment pas souvent de me faire contrôler, surtout toute seule. Dès le début, j’ai su que le contrôle n’était pas comme d’hab. Leur ton était différent, ils étaient agressifs. Les policiers m’ont dit que je n’avais pas le droit de mettre ce genre de t-shirt. Ils ne m’ont pas dit pourquoi, ils ne m’ont rien expliqué. » Julie ré-affirme son droit de porter le vêtement. « Ça les a énervés, alors ils m’ont embarquée. J’ai rien dit tout le long du trajet jusqu’au commissariat. Dans la voiture, ils me mettaient des coups de coude insistants pour que je réponde à leurs questions : “Pourquoi tu portes le t-shirt”, etc… Je ne voulais pas leur parler. » Une fois au commissariat, les policiers ont continué d’intimider Julie :
    « Ils m’ont dit : “Il va falloir arrêter avec ce t-shirt…” Mais je ne me suis pas laissée faire ! Je leur ai dit : “Mon ami est mort, et c’est en partie à cause de vous. Moi, j’ai envie de porter ce t-shirt et c’est tout. La prochaine fois, peut-être que je le porterai, peut-être pas, vous pouvez m’embarquer une cinquantaine de fois, ça changera rien.” »
    Julie est finalement ressortie quelques heures plus tard, sans contravention ni rappel à la loi. Juste un après-midi de perdu.

    #baqueux #anthony