• Textes de et sur les Gilets Jaunes

    Pierre Cours-Salies : A la prochaine… De mai 68 aux Gilets jaunes
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/03/04/en-finir-avec-ces-musiques-bizarres-qui-brouillent-les-

    Brice Le Gall, Thibault Cizeau, Lou Traverse : Justice et respect. Le soulèvement des Gilets jaunes
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/01/13/celles-et-ceux-qui-relevent-la-tete-pour-dire-non-a-ce- https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/02/24
    justice-et-respect-un-beau-livre/

    Les utopiques : Gilets jaunes : autour d’une révolte sociale
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/07/31
    syndicalisme-et-solidarite-luttes-et-reves-lesperance-
    dun-autre-monde/

    Geneviève Legay : Celle qui n’était pas sage
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/12/20
    violences-policieres-et-mensonge-detat/

    Verveine Angeli : Les Gilets jaunes. De l’urgence à poser des questions pour le syndicalisme
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/06/27/les-gilets-jaunes-de-lurgence-a-poser-des-questions-pou

    Déclaration commune des street-médics allemands adressée aux street-médics français dans le cadre des manifestations des Gilets jaunes
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/05/24
    declaration-commune-des-street-medics-allemands-
    adressee-aux-street-medics-francais-dans-le-cadre-des-manifestations-des-gilets-jaunes/

    Intervention de Xavier Mussel pour le Collectif des Sous Marins Jaunes au Festival de Cannes
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/05/20
    intervention-de-xavier-mussel-pour-le-collectif-
    des-sous-marins-jaunes-au-festival-de-cannes/

    Déclaration des Gilets Jaunes et des intermittents à la cérémonie des Molières
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/05/17
    declaration-des-gilets-jaunes-et-des-intermittents-
    a-la-ceremonie-des-molieres/

    Gilets Jaunes (tome 2) : Acte après acte, l’écriture d’une pièce
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/04/14/gilets-jaunes-tome-2-acte-apres-acte-lecriture-dune-pie

    Gilets jaunes : Appels de Saint-Nazaire
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/04/09/gilets-jaunes-appels-de-saint-nazaire

    Universitaires, nous nous déclarons « complices » des gilets jaunes face aux dérives autoritaires du pouvoir
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/25
    universitaires-nous-nous-declarons-complices-
    des-gilets-jaunes-face-aux-derives-autoritaires-
    du-pouvoir/

    Alarmé par la répression féroce contre le mouvement des « gilets jaunes », le CETIM saisit le Conseil des droits de l’homme de l’ONU
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/07
    alarme-par-la-repression-feroce-contre-le-mouvement
    –des-gilets-jaunes-le-cetim-saisit-le-conseil-des-droits
    –de-lhomme-de-lonu/

    Le troisième appel des gilets jaunes de Commercy contre le racisme, l’antisémitisme et toutes formes de persécutions
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/22/le-troisieme-appel-des-gilets-jaunes-de-commercy-contre

    Commission Genre d’ATTAC : Femmes et Gilets jaunes : pour une transition sociale, féministe et écologique
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/15
    femmes-et-gilets-jaunes-pour-une-transition-sociale-feministe-et-ecologique/

    Annick Coupé : Syndicats, Gilets Jaunes. « Il nous faut mieux comprendre les contradictions entre les différentes formes de domination »
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/07
    syndicats-gilets-jaunes-il-nous-faut-mieux-comprendre
    –les-contradictions-entre-les-differentes-formes-de-domination/

    Nous sommes tout·e·s des gilets jaunes
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/06/nous-sommes-tout·e·s-des-gilets-jaunes

    Appel de la première « assemblée des assemblées » des gilets jaunes
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/28/appel-de-la-premiere-assemblee-des-assemblees-des-gilet

    Alain Bihr : Les « gilets jaunes » : ce n’est qu’un début…
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/27/les-gilets-jaunes-ce-nest-quun-debut

    Intervention Metz le 20 janvier d’une Amajaune + Les gilets jaunes de la Maison du Peuple de Saint-Nazaire
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/23
    intervention-metz-le-20-janvier-dune-amajaune-
    les-gilets-jaunes-de-la-maison-du-peuple-de-
    saint-nazaire/

    Mouvement des Gilets jaunes : contribution de l’École Émancipée
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/18
    mouvement-des-gilets-jaunes-contribution-de-lecole-emancipee/

    Olivier Bonfond : Les gilets jaunes ont raison : pour vivre en démocratie, il est nécessaire de développer intelligemment les référendums
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/04/les-gilets-jaunes-ont-raison-pour-vivre-en-democratie-i

    Deuxième Appel des Gilets Jaunes de Commercy : L’ assemblée des assemblées !
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/30
    deuxieme-appel-des-gilets-jaunes-de-commercy-l-
    assemblee-des-assemblees/

    Samuel Hayat : Les Gilets jaunes et la question démocratique
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/26/les-gilets-jaunes-et-la-question-democratique

    Alain Bihr : Les « gilets jaunes » : un soulèvement populaire contre l’acte II de l’offensive néolibérale
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/19/les-gilets-jaunes-un-soulevement-populaire-contre-lacte

    Michèle Riot-Sarcey : Les Gilets Jaunes ou l’enjeu démocratique
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/17/les-gilets-jaunes-ou-lenjeu-democratique

    Eric Toussaint : Gilets jaunes : apprendre de l’histoire et agir dans le présent
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/13/gilets-jaunes-apprendre-de-lhistoire-et-agir-dans-le-pr

    Philippe Tancelin : D’un certain sourire jaune face aux « gilets jaunes »
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/11/dun-certain-sourire-jaune-face-aux-gilets-jaunes

    Introduction : Gilets Jaunes – Des clefs pour comprendre
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/10
    introduction-gilets-jaunes-des-clefs-pour-comprendre/

    Samuel Hayat : Les Gilets Jaunes, l’économie morale et le pouvoir
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/09/les-gilets-jaunes-leconomie-morale-et-le-pouvoir

    Alain Bihr : Les « gilets jaunes » : pourquoi et comment en être ?
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/05/les-gilets-jaunes-pourquoi-et-comment-en-etre

    Gerard Noiriel : Les gilets jaunes et les « leçons de l’histoire »
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/11/24/les-gilets-jaunes-et-les-lecons-de-lhistoire

  • ENFANTS VIOLENTÉS : « circulez y’a rien à voir » | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/21/enfants-violentes-circulez-ya-rien-a-voir

    On oublie de dire que pendant des années, les filles de Jacqueline Sauvage ont été violées par leur père. Quand on parle de victimes de violences, on évoque toujours la mère, on n’évoque pas les enfants. Et on ne parle pas en particulier des enfants qui ne sont pas protégés par leur mère quand elle est victime de violences, parce qu’elle n’est pas en situation de les protéger. Il y a une campagne autour de la nouvelle loi de Marlène Schiappa mais cette loi ne protège absolument pas les enfants – c’est une particularité française que de ne pas regarder les violences faites aux enfants.

    FS :Vous citez dans votre livre le cas d’une petite fille, Fanny, orpheline parce que son père a tué sa mère, mais impossible à adopter parce que son père assassin conserve néanmoins ses droits paternels sur elle. Qu’est ce qui justifie la conservation incompréhensible de ces droits paternels dans de telles situations ?

    FL : Le problème, c’est que la loi française est faite comme ça – on ne peut pas être déchu de ses droits parentaux sans qu’il y ait un jugement. Dans ce cas précis, c’était un meurtrier en cavale, donc il n’y a pas eu de jugement. Mais ce qui est très dommage, c’est qu’on ne se préoccupe pas de faciliter l’adoption de cette petite fille, et de ces enfants qui sont complètement abandonnés par leurs parents, dont les parents ne s’occupent plus du tout, et qui pourraient être adoptables. Normalement, une commission de révision des statuts devrait être se réunir régulièrement pour analyser la situation réelle de l’enfant, pour dire : « voilà, cet enfant pourrait être adoptable » – car ce n’est pas parce que les parents envoient une carte postale tous les ans que cela suffit à en faire des parents capables de prendre en charge l’éducation de leur enfant. On est dans un pays où la famille biologique, la famille de sang, est tellement privilégiée par rapport à toute autre relation qu’on considère que c’est moins grave d’avoir une famille malfaisante que pas de famille du tout. Et en conséquence, on laisse les enfants dans la dépendance d’une famille qui est au mieux absente, au pire malfaisante.

    FS : Vous évoquez dans votre livre comment l’affaire d’Outreau a modifié la façon dont est reçue la parole des enfants. Pouvez-vous nous en parler ?

    FL : A l’issue de l’affaire d’Outreau, et après que tout un groupe ait été condamné, puis finalement innocenté, la vraie question, c’est que les enfants d’Outreau ont été abandonnés pendant des années, on leur a dit en gros : « circulez, il n’y a rien à voir ». On a considéré que la parole de ces enfants qui avait été entendue et reprise dans des circonstances extrêmement pénibles pour eux, n’était pas digne d’être entendue. Lors du procès d’Angers, que nous comparons avec le procès d’Outreau, et où il y a eu une soixante d’accusés pédophiles, tout s’est passé de façon – on ne peut pas dire sereine – mais conforme au droit parce que le témoignage des enfants avait été recueilli dans des centres prévus à cet effet, enregistré, et qu’on ne leur a pas demandé cinquante fois de répéter la même chose. A Outreau, les enfants qui ont témoigné, ils étaient dans le box des condamnés ! Donc on voit bien qu’il y a eu une inversion absolue des priorités et des valeurs, et c’est ça qu’on a essayé de démontrer : très souvent, on fait de l’enfant victime un enfant coupable.

    FS : J’avais aussi remarqué, au moment de l’affaire d’Outreau, qu’il y avait dans les médias une campagne pour décrédibiliser la parole des enfants, pour souligner que, par définition, elle n’était pas fiable, que les enfants mentaient souvent. Ca évoquait un peu le concept freudien de l’enfant « pervers polymorphe »…

  • NON, MERCI ! – Nous, les hommes, ne tenons pas du tout à nous voir reconnu un statut d’agresseur sexuel. | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/16/non-merci-nous-les-hommes-ne-tenons-pas-du-tout-a-nous-voir-reconnu-un-statut-dagresseur-sexuel/#more-37105

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil constitutionnel, vous allez examiner une Question prioritaire de constitutionnalité visant à abroger la pénalisation des clients-prostitueurs prévue par la loi du 13 avril 2016, c’est-à-dire à rendre de nouveau légal l’achat d’actes sexuels.

    Nous, les hommes, sommes l’immense majorité des clients de la prostitution. Avant la loi « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées », nous jouissions librement et sans complexes du droit, contre paiement, de disposer sexuellement de personnes dites prostituées. C’est ce même droit que certains voudraient aujourd’hui graver dans le marbre constitutionnel au nom de curieux principes : est-ce à dire que nos éventuelles difficultés sociales ou relationnelles, nos fantasmes, nos pulsions prétendument irrépressibles, ou notre simple statut d’homme nous autoriseraient à louer un être humain, le plus souvent une femme, sans aucune considération pour elle et pour son propre désir ?

    Ce privilège archaïque nous permettant de contraindre une personne à un acte sexuel contre de l’argent, nous n’en voulons pas !

    Nous n’avons rien à gagner à cet acte qui fait de nous des agresseurs ne pouvant jouir qu’en dominant l’autre. Acheter un corps, très majoritairement celui de femmes en situation de précarité ou de détresse, souvent trompées par des proxénètes ou des trafiquants, nous enferme dans un rôle de prédateur.

    Un principe de précaution élémentaire nous impose de ne pas ajouter cette violence à toutes celles qu’elles ont, le plus souvent, déjà subies : machisme, maltraitances, agressions sexuelles…

    Pénaliser depuis 2016 des clients-prostitueurs a été un puissant symbole adressé à tous les hommes. Cela nous a obligés à réfléchir à notre rapport avec les femmes, à notre sexualité.

    Voulons-nous continuer à contraindre et à violenter des femmes ? À ignorer la situation sociale, économique, culturelle qui les condamne à la prostitution, et donc les inégalités dont elles sont victimes, en France et dans le monde ?

    A l’heure où, dans le monde entier, elles sont enfin des millions à dénoncer le harcèlement sexiste et sexuel qu’elles subissent, n’y a-t-il pas d’autre urgence que celle d’inscrire dans nos principes fondamentaux un « droit de harceler » tristement négocié avec un billet ?

    Nous ne voulons plus de ce système patriarcal, inégalitaire et porteur de toutes les violences : verbales, physiques, sexuelles, psychologiques.

    En nous interdisant d’acheter le corps d’autrui, le législateur a posé comme principe que les femmes ne sont pas prédestinées à servir d’exutoires ou d’objets de défoulement aux hommes,lesquels ne sont pas davantage prédestinés à se comporter en prédateurs sexuels. C’est plutôt ce principe-là que nous voulons voir confirmé par la loi.

    Nous affirmons que les femmes sont nos égales en tous points, et qu’il ne peut y avoir d’égalité tant que des hommes pourront, en payant des femmes, leur enlever le droit de dire non, droit si chèrement acquis et aujourd’hui si unanimement célébré.

    Nous affirmons que la liberté sexuelle n’est pas à sens unique : elle ne peut se construire que dans une relation égalitaire, sur la base d’un désir réciproque. Nous voulons vivre dans une société où les infinies possibilités de la sexualité humaine s’expérimentent entre personnes libres et désirantes.

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil constitutionnel, ne sanctuarisez pas le statut d’agresseur sexuel ! En cette période de grands changements dans la société, offrez-nous la possibilité de changer avec elle, affirmez le principe d’égalité femmes-hommes !

    Cordialement,

    Les responsables de Zéromacho

    Il y a sûrement dans votre entourage des hommes prêts à dire publiquement NON à la prostitution et OUI à l’égalité femmes-hommes. Prière de leur proposer de signer le manifeste sur le site zeromacho.org ! L’union fait la force !

  • Nous vous rappelons qu’il existe d’autres possibilités | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/01/15/nous-vous-rappelons-quil-existe-dautres-possibilites

    par Didier Epsztajn

    « Voilà l’ambition de ce livre : expliquer le fonctionnement de l’Internet, aussi bien du point de vue technique qu’humain ; pas uniquement pour le plaisir de la connaissance mais également pour permettre au citoyen et à la citoyenne de comprendre les enjeux politiques du monde numérique ».

    L’auteur nous rappelle que « l’Internet ne connecte pas des machines, il connecte des humains ». Derrière le fétichisme de la machine, des rapports sociaux entre être humains. Comment ne pas faire le parallèle avec le fétichisme de la marchandise, le fait qu’un rapport social des êtres humains entre eux se présente comme un rapport des choses entre elles… « Ce livre se fonde sur une opinion : l’importance des droits humains et de leur respect, que ce soit sur l’Internet ou ailleurs ; et sur une constatation : tout est politique, même ce qui paraît purement technique ».

    Dans une première partie « L’Internet derrière l’écran », Stéphane Bortzmeyer présente, de façon claire pour les profanes, les différents éléments permettant de construire une littératie numérique pour chacun·e, condition d’une maitrise raisonnée afin de ne pas rester simplement consommateurs/consommatrices dépourvu·es. Il souligne, entre autres, les enjeux techniques, la matérialité d’Internet, l’importance des interventions humaines, celle de la médiation de la communication entre tiers, les protocoles, l’adresse IP, la neutralité du réseau et ceux qui la viole, les noms de domaines et les DNS, les serveurs et leur gestion, la circulation des paquets, ce que voit l’utilisateur/utilisatrice, les applications, les logiciels libres et les logiciels privateurs, les problèmes de sécurité versus de vie privée, la surveillance et le traçage, les cookies, la cryptographie et ses limites, la communication directe de pair à pair, les chaines de blocs, ce qui donne le pouvoir, les dépenses d’énergie (car loin des fables sur la dématérialisation, la consommation d’énergie, reste un enjeu considérable pour la transition énergétique nécessaire), le rôle négatif de la centralisation, la politique et la gouvernance (une notion très inadéquate, un « joli mot » pour parler des mécanismes politiques).

    Je souligne les explications sur l’absence de clarté dans la structure de décisions, ce bien commun – infrastructure partagée – qui ne fonctionne pas tout seul, les acteurs/actrices et leurs pouvoirs, l’opposition des intérêts, le rôle des Etats, les sous-traitances d’activité régalienne, les fournisseurs de logiciels et de matériels, le risque de « portes dérobées », les mal-nommés objets connectés – de fait des ordinateurs, les pouvoirs des opérateurs en particulier le pouvoir lié aux usages massifs, l’interopérabilité, la transparence nécessitant la publicité complète des débats, les régulateurs… « Pour résumer cette section sur la gouvernance de l’Internet, on peut donc dire qu’il y a de très nombreux acteurs, sans hiérarchie claire. Ils agissent parfois de concert, et ils s’opposent souvent. Et, quand ils agissent ensemble, ce n’est pas toujours dans l’intérêt des utilisateurs »

    Un réseau créé peut-il assurer le respect des droits humains ? « on peut arrêter de croire que la technique est complètement neutre, étudier les conséquences des protocoles sur les droits humains et essayer d’améliorer ces protocoles à la lumière de cette analyse ».

    Les techniques peuvent faciliter ou encourager certains usages, la relation entre la technique et la politique n’est pas unidimensionnelle et unilatérale, l’accès à l’Internet peut lui-même être considéré comme un droit humain, la littératie numérique nécessite « de nouvelles compétences, à développer et à enseigner »

    Qu’en est-il de la censure ? Loin des idées farfelues sur une conception libérale (plus « équitable » qu’égalitaire) de la liberté et son extension permise par le numérique, l’auteur souligne que « la règle c’est la censure », les listes de blocage gouvernementaux jamais explicites « ce qui interdit tout examen externe de son bien-fondé », la sous-traitance à des entreprises privées dont le principal déterminant n’est jamais la liberté d’expression, les attaques visant à rendre des services indisponibles, les ordinateurs zombies, les traçages à l’insu de chacun·e, les modifications de données en transit, la « sécurité » mais de qui ?, la neutralité – « l’internaute voudrait que l’on achemine ses paquets sans favoriser (ou défavoriser) tel type de trafic, ou tel utilisateur », l’espace commun…

    #Cyberstructure #C&F_éditions #Stéphane_Bortzmeyer