• Ils voulaient la guerre civile, ils ont récolté la révolution – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/01/15/ils-voulaient-la-guerre-civile-ils-ont-recolte-la-revolution

    Les pyromanes mondialo-sionistes n’en reviennent pas. Tant d’années passées à monopoliser la parole dans tous les grands médias, en nous alertant contre la menace verte, le danger islamiste, la cinquième colonne musulmane…

    Tant de chroniques haineuses et d’analyses apocalyptiques, prédisant le déferlement prochain de hordes d’islamistes violeurs de femmes et poseurs de bombes, venues de nos banlieues pour instaurer la charia dans l’Hexagone. Le tout avec la complicité et la complaisance des médias, transformés en machines de propagande dignes de la Pravda de la grande époque.

    Le bon peuple gaulois, à qui on martelait l’essence judéo-chrétienne de la France, était assailli de toute part par cette menace verte : voile, laïcité, halal, droit à la caricature et à l’islamophobie, etc. Telles étaient les nouvelles priorités de notre société.

    Les agents sionistes semaient les graines de la division et soufflaient sur les flammes de la guerre civile, dans leur stratégie du « diviser pour régner ». Le musulman se retrouvait stigmatisé, coupable par défaut, bouc émissaire idéal, pour détourner l’opinion des véritables problèmes.

    Mais c’était insulter l’intelligence du peuple français, cette majorité silencieuse à qui on ne demande pas son avis, qu’on méprise constamment, en tentant de lui faire prendre des vessies musulmanes pour des lanternes sionistes, et qui a bien compris, malgré ces tentatives d’enfumage, quel était le problème, et qui étaient les véritables responsables de sa situation dramatique.

    Une majorité qui se retrouve pleinement dans un mouvement de jaune vêtu, portant haut et fort ses revendications et criant sa colère à la face d’une Élite dirigeante complètement dépassée et déconnectée des réalités du pays.

    Un aveuglement incroyable qui confine à l’autisme, mais qui n’est guère étonnant pour une classe dominante vivant depuis trop longtemps dans sa tour d’ivoire, incapable de comprendre ou de ressentir la fureur d’un peuple à bout.

    Un peuple qui a bien compris quels étaient les tenants et les aboutissants d’un système oligarchique dont il ne veut plus et dont il a parfaitement identifié les acteurs : les banques, les multinationales, les lobbies, ainsi que les politiciens et les médias qui sont à leur service.

    Un système qui favorise les plus forts et fragilise les plus faibles, à l’inverse de ce qu’exige le peuple. Celui-ci a décidé de renverser la table pour congédier ceux qui n’ont jamais cessé de lui mentir et de le trahir, alors qu’ils étaient censés le représenter.

    Le mouvement des gilets jaunes, que beaucoup prenait pour un feu de paille, est beaucoup plus profond que cela. Il exprime une exaspération contenue depuis trop longtemps, contre les injustices de tout bord, contre la paupérisation, contre le coût de la vie, contre les cadeaux fiscaux faits aux plus riches, contre la disparition programmée des acquis sociaux, contre la justice à deux vitesses, contre les mensonges des médias, contre la non-représentativité de la classe politique, en bref, contre le modèle néolibéral impérialo-sioniste que l’on veut nous imposer coûte que coûte.

    Non, la France ne doit pas être gérée comme une entreprise. Non, l’hôpital, l’école ou l’université n’ont pas vocation à être des centres de profits. Non au racket des radars et des péages d’autoroutes, non à la privatisation des services publics, non aux guerres néocoloniales, non à l’alignement sur la vision américano-sioniste, non à la soumission aux banques et à la dette, non à l’individualisme, non à l’américanisation de la société, non au rejet des valeurs traditionnelles.

    Voila ce que les gilets jaunes, et à travers eux la majorité du peuple de France, expriment.

    Nul ne peut dire sur quoi ce mouvement révolutionnaire va déboucher, mais il a déjà une victoire à son actif, celle d’avoir dévoilé la nature de ce système. Le roi est désormais nu.

    Démocratie, liberté d’expression, droit de manifester, etc., terminé. Le pouvoir sonne « la fin de la récré » comme on a pu l’entendre dans une expression visant à infantiliser un mouvement légitime, et il se montre tel qu’il est vraiment.

    Place à la répression, aux comparutions immédiates et aux mépris envers des citoyens révoltés qualifiés de « foule haineuse », d’antisémites, d’homophobes, d’extrémistes de droite ou de gauche, de complotistes… La litanie d’anathèmes habituels lancés à la face de ceux qui s’opposent à ce système oligarchique, dépassant bien sûr le cadre Hexagonal.

    Face à eux, un pouvoir pris en otage entre le monde de l’argent qui l’a « élu », et un peuple qui lui demande des comptes. Un pouvoir ne représentant que lui-même et une classe de privilégiés, qui n’a pour seule réponse que de vagues promesses ainsi qu’une répression policière et judiciaire impitoyable.

    Un pouvoir qui ne manque pas de superlatifs pour vilipender la violence d’une minorité de casseurs, en oubliant celle, beaucoup plus brutale, du système dominant qu’il incarne.

    La violence de l’usure bancaire, des licenciements, de la misère sociale, du mépris de classe et de l’arrogance avec lesquels est traité le petit peuple. La violence des guerres menées par nos armées au Sahel et en Syrie, celle qui s’abat sur les enfants yéménites avec les armes que nous fournissons à nos « alliés » saoudiens, la violence du massacre des Palestiniens par nos « amis » israéliens, et bien d’autres violences encore, dont les journalistes aux ordres et les politiciens, philosophes ou autres experts de l’Élite, oublient de nous parler, ou minimisent à l’extrême.

    Une Élite dont les agents se permettent d’exhorter les policiers à faire usage de leurs armes, sans risquer d’être condamnés par la justice pour « appel à la violence ». Une Élite dont les journalistes usent de « fake news » à longueur d’émissions en relayant les mensonges étatiques sur la soi-disant faible mobilisation populaire ou en se basant sur des sondages bidonnés minimisant le soutien, pourtant massif, de l’opinion publique envers les gilets jaunes.

    Les masques sont tombés et ce pouvoir ne tient que par la grâce des forces de police qui, malgré leur sympathie évidente envers les manifestants, sont sommées de les réprimer pour préserver l’ordre public. Des policiers exténués, sous-payés, qui comprennent et approuvent les revendications du peuple dont ils sont issus, et qui ont certainement conscience d’être le dernier rempart d’un système aux abois.

    Un peuple qu’on a méthodiquement remonté contre ses concitoyens musulmans pour le détourner des véritables responsables de ses problèmes économico-sociaux, et qui démontre aujourd’hui qu’il ne s’y est pas trompé, lorsqu’il hurle sa haine des banques, des journalistes et des politiciens.

    Un peuple qui a compris que la religion de ses oppresseurs n’était ni l’Islam, ni aucune autre religion monothéiste, mais qu’il s’agissait de la religion de l’argent, du pouvoir, de l’exploitation des faibles et de la loi du plus fort.

    La guerre civile n’aura pas eu lieu. Il s’agit de lutte des classes et de révolte populaire, prémices probables d’une révolution à venir, car lorsque la coupe de l’injustice est pleine, le peuple veut changer le paradigme et rabattre les cartes.

    Le Parti Anti Sioniste se réjouit de ce réveil populaire, lui qui a toujours œuvré pour l’éveil des consciences, et qui a toujours dénoncé ce système injuste ne profitant qu’à une minorité.

    Il en a lui-même subi les foudres, à la veille du lancement de ce mouvement révolutionnaire, et a toujours prévenu les pyromanes à la solde de l’oligarchie que leurs manigances se retourneraient contre eux. Nous y sommes.

    Mais nous appelons également les Français à ne pas tomber dans les pièges que ce système en bout de course ne manquera pas de leur tendre, lui qui est prêt à tout pour sa survie.

    La conscience aura alors raison de l’injustice, et, sortant des ténèbres dans lesquelles le grand capital nous aura plongés depuis trop longtemps, nous pourrons enfin nous mettre en marche vers un monde plus juste, dont la France serait l’un des phares.

    https://www.partiantisioniste.com/articles/ils-voulaient-la-guerre-civile-ils-ont-recolte-la-revolution.html

  • 11 JANVIER 1992-11 JANVIER 2018 : La fable criminelle de la sauvegarde de la démocratie. – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/01/15/11-janvier-1992-11-janvier-2018-la-fable-criminelle-de-la-sa

    Le 11 janvier 1992, une poignée de généraux putschistes, corrompus et sans honneur, commettent un attentat imprescriptible contre le peuple algérien avec la bénédiction de l’étranger. Conscients de la haine que leur vouent la population, ces officiers félons décident de tuer dans l’œuf une expérience démocratique balbutiante et néanmoins bouillonnante, née d’un « chahut de gamins » le 5 octobre 1988.

    Alger, janvier 1992
    Relayés par la police politique et par les thuriféraires civils de tous les milieux de la corruption, ils conduisent le pays au plus profond d’un gouffre d’horreurs sous les vivats d’admirateurs stipendiés et les applaudissements intéressés de leurs clientèles et de leurs sponsors étrangers. 

    Vingt-sept ans plus tard, le régime, et par conséquent tout le pays tenu en joue par une organisation de nervis, se retrouve dans une impasse totale. Il n’y a plus d’argument et plus aucun acteur recevable dans le théâtre d’ombres du système de la sécurité militaire. A tel point que les Algériens sont invités à attendre l’apparition incertaine d’un président muet au stade de l’agonie, qui n’a pas prononcé une parole publique depuis plus de cinq ans.

    Va-t-il être candidat à un cinquième mandat ou pas ? Y aura-t-il une élection ou non ? La population a beau s’en fiche comme d’une guigne, les manœuvres d’appareils et les spéculations médiatiques les plus farfelues tiennent lieu d’animation politique. Il s’agit de gesticulations absurdes dans un désert vide de spectateurs. Les oracles mercenaires de tous bords, islamistes comme laïcs aussi inféodés les uns que les autres, sont chargés d’occuper la scène pour enfumer la population un jour et revenir sur leurs déclarations le lendemain sans le moindre état d’âme.

    Quant aux Algériens, revenus de toutes les mystifications du régime, ils se débrouillent comme ils peuvent, rongés par l’anxiété d’un avenir trouble et dangereux. 

    À quoi a eu droit le peuple algérien depuis le coup d’État de 1992 ?

    Pour entamer cette période dramatique, après des rafles et les internements de milliers d’innocents, les Algériens ont assisté à l’assassinat en direct à la télévision d’un vieux militant ressuscité de l’oubli, mais bénéficiant de l’aura du 1er novembre, six mois à peine après son intronisation-résurrection. Le malheureux trompé par des intrigants roués aura néanmoins apporté sa caution historique, c’était l’objectif, des putschistes… La mort en direct du malheureux Mohamed Boudiaf un certain 26 juin 1992 est le crime inaugural d’un carnage qui a duré dix ans. 

    Après l’intermède grotesque d’un comité de coup d’état, le HCE, les putschistes ont exhumé un général velléitaire et balbutiant de sa retraite pour le placer à la tête du pays. Les mêmes lui organiseront des « élections » desquelles, l’ANP étant décidément invincible sur ce terrain, il sortira bien évidement vainqueur. … Une victoire « légitimée » par la présence de candidats-alibi sans relais ni base validant toute honte bue une sinistre mascarade.

    Ce même général-président, au bout du ridicule (on se souvient de son « parachèvement » institutionnel) et de l’impuissance quatre ans après son « élection », démissionnera dans une logique de soumission aux vrais pouvoirs. (Les pires massacres de la décennie sanglante ont lieu à la veille de sa démission). Mais il ne quittera pas son poste le jour de l’annonce comme c’est l’usage partout dans le monde, il laissera le temps (environ huit mois) à ses « capi » de l’ombre et du crime de lui trouver un successeur. 

    En avril 1999, les généraux de l’ombre propulsent à l’avant-scène (à partir de Paris tout de même…) leur candidat idéal, dûment adoubé par l’ex-métropole. Abdelaziz Bouteflika, ramené d’un exil doré autant que cliniquement délinquant, est coopté pour signifier aux Algériens et au monde que le régime enfin « civil » tournait la page du sang et de la torture. Cette élection singulière restera dans les annales de l’histoire de la fraude politique. Comme prévu, le candidat des putschistes est « élu » …. sans compétition. Les sept autres candidats se sont retirés la veille de l’élection pour protester contre la fraude aussi gigantesque que grossière.

    Connu pour son amour immodéré du pouvoir et confirmé dans sa mégalomanie, le nouveau préposé à la devanture du régime prend goût aux ors de la dictature au risque d’agacer ses parrains, comme un serpent qui voudrait se mesurer à un tigre. Sans réelle conséquence bien sûr. Ses sponsors qui contrôlent l’armée et les polices secrètes le remettent à sa place sans faire trop de vagues. Larbi Belkheir, maire du palais, intermédiaire de l’étranger et faiseur de rois, meurt dans l’anonymat des courtisans délaissés. Il est remplacé dans ce rôle par le général Toufik Mediene, chef du DRS, bien moins urbain et tapi dans l’ombre. Ce dernier au bout des intrigues est à son tour écarté, le général Tartag dit « la chignole » prend sa place en attendant qu’un autre nervi surgisse …

    Au fil des échecs et des scandales, les gestionnaires se succèdent, le style change à peine et le système perdure. C’est ce jeu de chaises musicales qui se perpétue depuis 20 ans sous le regard désabusé et méprisant des Algériens.  

    La violence comme seul instrument de gouvernance

    Après 200 000 morts, 20 000 disparus, des milliers de veuves et d’orphelins, autant de blessés, la tragédie algérienne se poursuit dans la répression brutale de toutes les contestations, l’écrasement des libertés et l’interdiction de toute expression indépendante. 

    La surenchère des manipulations pour une fuite en avant dans le statu quo tient lieu de politique. Les tractations entre généraux et affairistes constituent la toile de fond d’un vie politique réduite à des concurrences rentières et de complots sordides. Le voile jeté sur les marchandages du sérail est aussi épais que le mur d’argent qui sépare les Algériens démunis de la nouvelle classe compradore. Que manigancent-ils encore ? Comment vont-ils se répartir les dépouilles ? se demandent les Algériens. Quel lapin mité et pervers vont-ils sortir de leur képi ?

    Avec une classe politique factice associée à la captation de la rente, une police politique omniprésente, les Algériens n’attendent plus rien d’un régime constitué d’apparatchiks aux ordres, sans base et sans morale.

    Le régime a réussi en 27 années à décrédibiliser radicalement l’action politique en préfabriquant une scène politique complètement artificielle, complétement soumise aux désirs des maitres de l’heure.

    Qu’est-ce qu’un homme politique en Algérie aujourd’hui aux yeux des Algériens ? C’est un député inculte et servile, corrompu, pourvu d’un salaire mirobolant et d’avantages indécents, dont la seule activité est de lever la main pour approuver les décisions de ses parrains.

    Qu’est-ce qu’un chef de parti politique ? Un personnage médiocre, souvent folklorique, qui aspire à devenir ministre ou sous-ministre pour prendre « sa part » de la rente.

    Qu’est-ce qu’un ministre ? Un bureaucrate rapace, sans relief ni projet, qui tente d’amadouer l’opinion avec des formules « humoristiques » vulgaires. Ou, pour marquer son autorité, il feint la colère en réprimandant des petits fonctionnaires face aux caméras, lors de « sorties sur le terrain ». 

    En 27 ans, les maîtres de l’Algérie ont transformé le pays en un terrain vague désolé où règne l’incompétence. Les médiocres de tous poils dominent et obèrent l’avenir du pays, sacrifient la jeunesse et détruisent l’héritage libérateur en toute impunité.

    Économiquement, malgré près de 1000 milliards de dollars de recettes pétrolières depuis 20 ans, le pays est à genoux, et s’achemine vers l’asphyxie. L’ultime expédient du régime pour masquer très temporairement des déficits abyssaux est le recours irresponsable à la planche à billets.

    Mais cette situation de désordre organisé est très profitable pour ceux qui titrent les ficelles. La nouvelle oligarchie mise en place par le régime et ses sbires est la première bénéficiaire de l’effondrement programmé. Les barons-voleurs bénéficient sans limites de la rente, en distribuent une partie aux clientèles en laissant parfois des miettes au petit peuple pour qu’il se tienne tranquille.

    La fable et les choristes

    27 ans après, le chœur des adorateurs du putsch s’est tu. Leur mantra « moderniste » et « républicaniste » ressassé à longueur de colonnes de la presse « indépendante » aux ordres n’est plus audible. La mystification de l’époque était la « sauvegarde de la république » et « la protection de la démocratie ». Vraiment ? Qui peut croire encore à de telles fadaises ? De république et de démocratie, il ne reste que le nom. Quant au régime, il est toujours là, omnipotent, dénué de tout scrupule et d’une insondable médiocrité, fonçant dans le mur en mettant en danger des millions d’Algériens voués au désespoir.

    Les propagandistes de l’éradication sont désormais muets, mais ils sont toujours là, après des dizaines de milliers de victimes de la politique qu’ils ont défendue au mépris de toute considération morale ou humaine. Remplacés sur un registre bien plus global par des littérateurs qui vomissent la haine de leur peuple, ces femmes « civilisées » et ces « intellectuels laïcs » ont déserté les plateaux des télévisions françaises… Ils devraient pourtant sortir de leurs retraites dorées et célébrer fastueusement cet événement tragique, tous ces généraux, ces directeurs de journaux, membres du Conseil National de Transition (CNT), ministres et sous ministres, sénateurs et députés qui se sont succédé à la mangeoire sanglante de la rente…

    Car après toutes ces années, la question s’impose : pourquoi ce coup d’État n’est -il pas commémoré ? N’aurait-il pas sauvé l’Algérie du « péril islamiste » comme le clamaient les commandos médiatiques de l’éradication ? Ne serait-ce pas une date de l’histoire du pays qu’il conviendrait de marquer ? Au fond de la trahison et de la tragédie, ces généraux éprouveraient-ils des difficultés à finalement assumer leur forfait ?

    Qui accorde encore le moindre crédit aux affabulations des tenants du système ? 

    Le peuple sait et l’Histoire a déjà jugé.

    ffschroniquesActualités, Analyses janvier 15, 2019 

    FC

    http://lequotidienalgerie.org/2019/01/15/11-janvier-1992-11-janvier-2018-la-fable-criminelle-de-la-sauveg