• Ubuesque. Kafkaïen. Gilet jaune, il dénonce des violences policières et se retrouve en garde à vue
    https://actu.fr/pays-de-la-loire/mans_72181/un-gilet-jaune-sarthe-place-garde-vue-violences-policieres_24065578.html

    Un habitant de Vaas (Sarthe), David B., Gilet jaune mobilisé depuis le début du mouvement en novembre dernier, a été interpellé par les policiers et placé en garde à vue au Mans mardi 28 mai 2019.
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    Cette procédure fait suite au dépôt de deux plaintes, devant la gendarmerie de Château-du-Loir, par le couple de Védaquais le 18 février 2019 pour des « violences policières. »

    #répression #maintien_de_l'ordre #violences_judiciaires

    • Un gilet jaune a-t-il été placé en garde à vue... après avoir porté plainte pour violences policières ?
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/30/un-gilet-jaune-a-t-il-ete-place-en-garde-a-vue-apres-avoir-porte-plainte-

      Un homme a déposé plainte pour violences policières après une manifestation de gilets jaunes au Mans en février dernier. Dans la même affaire, il a été placé en garde à vue et sous contrôle judiciaire mercredi, pour violences contre un fonctionnaire de police.

      Question posée sur Twitter le 30/05/2019

      Bonjour,

      Vous nous avez saisis sur Twitter après avoir lu un article du Courrier -L’Echo relatant les mésaventures de David B., 48 ans, placé en garde à vue mardi 28 mai au Mans, trois mois et demi après avoir déposé plainte pour violences policières à la gendarmerie de son village sarthois.

      CheckNews a contacté l’intéressé et sa femme, et a consulté son dépôt de plainte tout comme son placement sous contrôle judiciaire. Le procureur du Mans ne nous a pour l’heure pas répondu.

      Le 16 février dernier, David B. rejoint sa femme Vanina à la manifestation de gilets jaunes au Mans. Très impliqué dans un campement local à proximité d’un rond-point, l’homme n’est pas un grand fan des manifs. « On a été séparés de notre groupe d’amis avec ma fille, et on s’est retrouvées à l’arrière d’une charge policière. On a vu un monsieur se faire gazer, et on a voulu l’aider », raconte d’abord sa femme Vanina B. « On a commencé à se faire insulter, et là je vois mon mari sur le côté. Ils m’ont mise en joue avec le LBD et mon mari est arrivé pour baisser leur arme, pour les calmer. C’est parti en cacahuète, ils nous ont frappés et mis des coups partout. Mon mari s’est allongé sur moi pour me protéger. Mais à cause des gaz, il s’est retrouvé en détresse respiratoire. Il a fait un arrêt cardiaque il y a deux ans. Ma fille est pompier volontaire, ils ont refusé qu’elle vienne l’aider. Les street medics n’ont pas eu le droit d’intervenir non plus ».

      David B. corrobore : « J’étais en veste de moto, je n’avais même pas de gilet jaune. J’étais en observateur. A un moment, je retrouve ma femme et j’entends des insultes "dégage salope". C’est dirigé vers ma femme et ma fille. Ça attire mon attention et je vais à leur rencontre ». Il voit alors un LBD, sans comprendre s’il est dirigé vers lui, ou vers sa femme et sa fille qui sont quelques mètres derrière. « Je veux tenter de baisser l’arme. J’ai à peine posé la paume de ma main sur son canon que les coups se mettent à pleuvoir. Il y a tellement de lacrymos que je ne peux plus respirer, je me sens partir, comme lors de mon arrêt cardiaque il y a deux ans ».
      Dépôt de plainte dès le lundi suivant

      Reprenant conscience David B. s’éloigne puis poursuit les forces de l’ordre en leur demandant leur identité. « Je ne savais même pas si c’était des policiers ou pas, je leur signifie que je veux porter plainte et que je veux un nom, un numéro de matricule ». Avant la fin de la manif, sa femme est évacuée par les pompiers pour des douleurs au genou suite aux coups. Elle assure à CheckNews avoir eu sept jours d’interruption temporaire de travail et devoir se faire opérer des ligaments.

      Le lundi 18 février, le couple va porter plainte pour violences policières à la gendarmerie. « Pour demander justice », explique Vanina B. CheckNews a consulté le PV de son audition, où l’homme est qualifié de victime.

      Puis, plus de nouvelles pendant plus de trois mois. Jusqu’au mardi 21 mai. « La police appelle mon mari en lui disant qu’il va être auditionné, ils prennent rendez-vous pour le jeudi », se remémore Vanina B. Le couple croit que l’audition fait suite à leur plainte. « Ils rappellent le lendemain et lui disent qu’il va être placé en garde à vue après l’audition ». David B. aurait alors refusé de se rendre au rendez-vous.

      Une semaine plus tard, la police vient le chercher chez lui. Sans mandat, il refuse de les accompagner. « Ils sont revenus mardi matin, avec un mandat de perquisition. Mon mari n’était pas là, j’ai compris qu’ils cherchaient son blouson et son casque de moto », raconte toujours Vanina. « Quand ma femme m’a appelé pour me dire que la police était là avec des papiers, je suis venu, je n’ai rien à me reprocher », confirme David B.
      Garde-à-vue trois mois après

      Au cours de sa garde à vue de 30 heures au Mans, où il assure avoir rencontré des policiers très respectueux, David B., est confronté à des photos et des vidéos de gopro et vidéosurveillance. « On me demande si c’est bien moi, je me reconnais. Pour moi, il n’y a pas d’histoire, pas d’ambiguïté ». Il comprend qu’on lui reproche d’avoir tenté de s’emparer du tireur de balle de défense d’un policier. « On voit mon bras tendu, mais c’est parce que je demandais au policier de baisse son arme qu’il braque sur moi ou ma femme et ma fille ». Ce n’est qu’au moment de sa présentation devant le juge qu’il comprend qu’on lui reproche aussi d’avoir mis un coup de poing au policier.

      Placé sous contrôle judiciaire, il est convoqué au tribunal correctionnel le 4 septembre prochain. Selon son ordonnance de placement sous contrôle judiciaire, consultée par CheckNews, il lui est reproché « d’avoir volontairement commis des violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail […], avec cette circonstance aggravante que les faits ont été commis sur un fonctionnaire de la police nationale […] et notamment en l’espèce d’avoir tenté de saisir le LBD du policier en lui donnant un coup de poing ».

      Des faits que conteste David B. : « Je n’ai jamais frappé ce policier ni cherché à le dessaisir de son arme. Si j’ai vraiment fait tout ça, comment ça se fait qu’ils m’aient laissé libre sur le coup ? ça ne tient pas debout ».

      Y a-t-il un lien avec sa plainte ? « On m’a dit que ça n’avait aucun rapport », raconte-t-il dubitatif. « De toute façon je suis bien décidé à aller jusqu’au bout ». Pour l’heure, nous n’avons pas reçu de réponse du parquet. Auprès du journal local qui a révélé l’affaire, le procureur a refusé de communiquer.
      Pauline Moullot

  • Gilets Jaunes Le Mans le 12 janvier

    Nous étions selon le Maine Libre 2 000 personnes

    Place de préfecture c’était tendu, les crs n’ont pas arrêté de lancer des gaz lacrymo. Je dirais que cela a duré une demie heure. Puis ils ont chargé avec les véhicules et un cordon de crs très agressifs pour dégager la place.
    Ensuite les manifestant·es se sont engouffré·es dans des rues adjacentes mais je n’ai pas suivi car je craignais que cela dégénère.
    J’étais située de l’autre côté du nuage qu’on voit sur la photo.

    J’ai le sentiment que le mouvement prend de l’ampleur, au moins au Mans, 2 000 personnes selon les médias.

    • Des peines de prison prononcées à l’encontre de gilets jaunes

      Arrêtés en fin de journée, ils ont tous les trois été placés en garde à vue. Aux trois, il leur est reproché des faits de violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité.

      La plus grosse peine, cinq mois de prison avec mandat de dépôt dont deux avec sursis, a été prononcée pour le dernier à comparaître.

      Avec une interdiction de manifester pendant trois ans sur le territoire de la Sarthe et de porter une arme pendant cette même période.

      Il a reconnu avoir renvoyé une grenade lacrymogène en direction des forces de l’ordre. « Je n’aurai pas dû le faire », reconnait-il.

      Son casier judiciaire portant onze mentions et neuf condamnations ne l’a pas aidé.

      Un autre des trois prévenus a été condamné à de la prison : huit mois avec mandat de dépôt dont deux avec sursis. Mais la peine sera exécutée sous le bénéfice d’un bracelet électronique.

      Lui aussi a une interdiction de manifester sur le territoire sarthois pendant trois ans ainsi que de porter une arme pendant cette période.

      Il lui est reproché des insultes envers les forces de l’ordre et d’avoir jeté une cannette en verre. Il reconnaît les premiers faits, pas le second.

      Enfin, le troisième prévenu écope de six mois avec sursis et mise à l’épreuve. Il est convoqué au service pénitentiaire d’insertion et de probation le 31 janvier.

      https://www.lemainelibre.fr/actualite/justice-des-peines-de-prison-prononcees-a-l-encontre-de-gilets-jaunes-1

      Lycéen en garde-à-vue : des lycéens manifestent
      https://www.lemainelibre.fr/actualite/le-mans-lyceen-en-garde-a-vue-des-lyceens-manifestent-17-01-2019-237558

      Ce mercredi, un lycéen de 17 ans, scolarisé à Malraux, à Allonnes, a été placé en garde à vue "pour des jets de projectiles place de la République et place Aristide-Briand" dans le cadre de la manifestation des Gilets jaunes remontant au samedi 5 janvier.

      Ce jeudi matin, des lycéens de Malraux, Touchard et du lycée sud se sont retrouvés devant la préfecture. Ils ont ensuite rejoint le tribunal où leur « camarade » devait être présent, selon eux.

    • Manifestation des gilets jaunes au Mans : un acte 10 totalement pacifique et sans confrontation avec les forces de l’ordre ?
      https://actu.fr/pays-de-la-loire/mans_72181/manifestation-gilets-jaunes-mans-acte-10-totalement-pacifique-sans-confrontatio

      Si avec deux marches organisées ce week-end des 19 et 20 janvier 2019 à Sablé-sur-Sarthe fait figure d’épicentre, Le Mans reste un point névralgique pour « un rassemblement du grand ouest » surtout après l’interdiction de manifestation à Angers. La frange pacifique du mouvement appelle à une nouvelle manifestation au départ de la gare SNCF du Mans à 11 h.
      Action symbolique contre les violences

      Cette marche « ultra-pacifique » doit notamment rallier la Cité judiciaire. Le groupe « Colère 72 » invite les manifestants à venir avec du ketchup ou un mélange de farine eau colorant pour fabriquer du faux sang. Il s’agit de « dénoncer les violences faites sur les gilets jaunes ».

      Pour éviter les tensions des dernières semaines devant la préfecture de la Sarthe, les plus pacifiques devraient ensuite rejoindre le rond-point des Fontenelles, dans le quartier des Maillets.
      Vers une convergence des luttes ?

      Le mouvement se veut toujours « apolitique, non syndical, non associatif de toute obédience, non philosophique ou religieux » mais un rapprochement s’est opéré. Une réunion a d’ailleurs eu lieu cette semaine avec plusieurs organisations syndicales sarthoises sur fond de convergence des luttes, un gilet jaune précise :

      Les revendications prioritaires des gilets jaunes portent sur les points suivants : pouvoir d’achat, justice fiscale, démocratie, justice climatique… Beaucoup de ces revendications ressemblent à celles de nombreux syndiqués, à celles portées par des organisations syndicales.

      L’appel au calme de Stéphane Le Foll

      A LIRE AUSSI. Au Mans, des gilets jaunes s’invitent à la mairie et rencontrent Stéphane Le Foll

      Le mouvement gilet jaunes s’organise. Après la rencontre avec le maire du Mans Stéphane le Foll, le cabinet du maire a proposé aux gilets jaunes une salle à la maison des associations pouvant servir de QG. Les gilets jaunes ont également rencontré le sénateur Jean-Pierre Vogel.