Au sujet de la « guerre contre les pétroliers » dans le Golfe, il est intéressant de noter que deux commentateurs peu suspects d’alignement sur les États-Unis voient considèrent comme très crédible la responsabilité de l’Iran, acculée par les sanctions contre ses exportations de pétrole.
Le Golfe est confronté à un scénario de guerre à petite échelle : pas de solution évidente – Elijah J. Magnier
▻https://ejmagnier.com/2019/06/16/le-golfe-est-confronte-a-un-scenario-de-guerre-a-petite-echelle-pas-de-so
Mais la “guerre contre les pétroliers” n’a certainement pas pris fin avec cette dernière attaque dans le Golfe d’Oman.
L’Iran est bien sûr le principal suspect derrière ces attentats, mais aucune preuve tangible n’en a été apportée à ce jour. Enlever si rapidement et si facilement une mine ventouse inconnue, comme le montre la vidéo étatsunienne – est tout à fait extraordinaire, même pour des experts en explosifs. Aucun expert – même s’il connaît très bien ces mines – ne toucherait à des munitions non explosées sans prendre la précaution de déjouer lentement et attentivement tous les éventuels pièges et de se prémunir contre un éventuel déclenchement à distance. On a besoin de preuves solides, et non pas d’une analyse simpliste, car les implications de cette attaque sont très graves.
Alors, y a-t-il un moyen de sortir de ce cycle d’escalade ? L’Iran ne fait pas confiance aux Nations Unies parce que l’administration américaine a réduit le rôle et l’efficacité de cette organisation. Il ne fait pas confiance à l’Europe, qui a choisi de rester les bras croisés, divisée et soumise aux sanctions et aux brimades américaines. L’Iran ne fait pas confiance à Trump qui a révoqué l’accord nucléaire et est accusé dans son pays de ne pas “respecter le droit ou les institutions démocratiques “.
Trump ne peut pas se coordonner avec la Russie parce que cela serait utilisé contre lui pendant sa campagne électorale. Il ne peut pas non plus laisser la main à la Chine, c’est le plus important concurrent économique, l’un des plus grands pays du monde et le cauchemar des Etatsuniens. La seule porte de sortie pourrait se trouver dans le Golfe. Tous les pays Arabes ne sont pas des ennemis et certains entretiennent de bonnes relations avec l’Iran et les États-Unis : L’Irak, le Qatar, le Koweït et Oman, par exemple. Si les États-Unis refusent de s’appuyer l’un de ces pays pour entamer des négociations sérieuses en vue d’alléger les sanctions contre l’Iran, la petite guerre actuelle pourrait bien prendre des dimensions plus importantes dans les semaines à venir.
How Trump’s "Maximum Pressure" Campaign Against Iran Now Works Against Him
▻https://www.moonofalabama.org/2019/06/how-trumps-maximum-pressure-campaign-now-works-against-him.html
Iran calculates that Trump will see the danger and recognize that such a conflict would ruin his presidency. That he will accept that he has to revoke the sanctions and rejoin the nuclear deal to avoid to be blamed for unprecedented oil prices and catastrophic consequences for the global economy.
We can expect that the cat and mouse game will continue throughout the next twelve month. Trump will be under pressure from both sides. Next spring or summer is the latest point for him to decide either way. Until then we will see more casualties of this new tanker war.
Iran’s enemies as well as Iran itself now have an interest that more attacks on tankers happen. But unless there is very convincing independent evidence we will never know who will have committed these. There are simply too many players who have motives and the capabilities to make such attacks happen. All of them have plausible reasons to damage more ships. All of them have plausible deniability. It is this what makes the current situation so dangerous. Luckily the problem can be easily solved.
The one who caused this conflict is Donald Trump. He is also the one who can immediately end it.