Aux Etats-Unis aussi, la question de la justice fiscale revient en force - Page 1

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    https://www.mediapart.fr/journal/international/300119/aux-etats-unis-aussi-la-question-de-la-justice-fiscale-revient-en-force

    #WEF

    Jusqu’à ce que le directeur du département de recherche sur l’économie numérique au #MIT, Erik Brynjolfsson, vienne jouer le gâcheur d’ambiance : les années 1960 et 1970, époque où la #fiscalité pouvait atteindre jusqu’à 90 %, furent les meilleures décennies économiques pour les États-Unis, a-t-il rappelé.

    « Qui peut penser qu’une telle proposition est sensée ? Seulement les ignorants comme… Peter #Diamond, prix #Nobel d’économie et considéré comme un expert de renommée mondiale des finances publiques. […] Et c’est une politique qui n’a jamais été mise en œuvre, à l’exception… des États-Unis, pendant 35 ans après la Deuxième Guerre – comprenant la période économique la plus prospère de notre histoire », ironise également Paul #Krugman, prix Nobel d’économie, dans un éditorial du New York Times.

    Parmi les obstacles les plus importants, soulignent certains #économistes, il y a le fait que l’augmentation du taux marginal d’imposition permet moins qu’auparavant de lutter contre les inégalités, compte tenu de l’évolution des grandes fortunes : celles-ci étant essentiellement concentrées dans des actifs financiers ou des structures d’entreprise qui leur permettent de bénéficier d’une fiscalité allégée.

    http://www.ericzwick.com/capitalists/capitalists.pdf

    Reprendre les formules du passé, comme augmenter la fiscalité et élargir les dispositifs de sécurité sociale, ne suffira pas, préviennent-ils. La redistribution permet certes de corriger les inégalités, mais il faut trouver un moyen de les prévenir, insiste Stephen Vogel, politologue, dans une tribune du New York Times.
    L’économiste turc Dani #Rodrik, professeur à Harvard, partage l’analyse. À ses yeux, il est plus que temps pour la gauche de se réapproprier son propre cadre de pensée, si elle veut arrêter de se faire imposer celui du néolibéralisme.