• Masques : la production de l’usine de Plaintel prête à être relancée
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/masques-la-production-de-l-usine-de-plaintel-prete-a-etre-relancee-845375.


    Crédits : LEON KUEGELER

    Plaintel (22). Un projet collaboratif de relance du site est à l’étude. Le Département et la Région y sont favorables, mais pas sans garanties. Guy Hascoët est chargé de piloter l’initiative.

    En 2018, l’ancienne usine de masques de protection de Plaintel en Côtes d’Armor produisait jusqu’à 20 millions d’unités par mois. Fermée il y a un an et demi par le groupe américain Honeywell puis transférée en Tunisie, elle est devenue, en pleine crise sanitaire du Covid-19, le symbole local d’un désengagement de l’Etat et d’un gâchis industriel. Humain aussi car le site costarmoricain a employé jusqu’à 300 personnes.
     
    Alors que la pénurie de matériel médical se fait cruellement sentir, le souhait de voir une industrie des masques de protection se réimplanter en Bretagne s’exprime fortement depuis début avril. Un projet porté par l’ancien directeur Jean-Jacques Fuan avec des salariés de l’usine Honeywell (ex-Sperian) et des partenaires locaux a émergé. Des contacts ont été pris avec des investisseurs, des fournisseurs de machines et de matières premières. Tandis qu’une pétition en faveur d’une relance du site recueille sur mesopinions.com près de 40.000 signatures, sur le plan politique, la Région Bretagne et le Département des Côtes d’Armor se sont déclarées prêtes à investir dans une nouvelle usine de masques. Mais pas sans garanties. Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région et Alain Cadec, celui des Côtes d’Armor, demandent des engagements clairs à l’Etat ou à l’Union européenne (UE) pour assurer l’avenir d’un tel site. Ils ont missionné Guy Hascoët, ancien secrétaire d’État à l’Economie solidaire du gouvernement Jospin, pour proposer une solution de redémarrage.

    Vers un actionnariat incluant les citoyens ?
    « Nous avions une usine qui en produisait en Bretagne, elle est malheureusement fermée depuis 2018. Après des échanges avec les élus du territoire, nous voulons confirmer notre disponibilité pour étudier tout projet de relance de cette usine de masques, qui pourrait s’avérer un outil stratégique dans l’indépendance recherchée vis-à-vis de ces produits indispensables en temps de crise sanitaire. Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est indispensable que l’Union européenne et/ou l’État s’engagent dans des commandes stratégiques de long terme. Des contacts ont été pris ces derniers jours sur ce point », indiquent les deux élus dans un communiqué commun, estimant que le sujet des masques est, et restera encore longtemps, au cœur des enjeux de santé publique.

    Les collectivités étudient avec Jean-Jacques Fuan et ses conseils les formes juridiques permettant d’associer des citoyens volontaires à l’actionnariat. Le projet est sur les rails. Guy Hascoët est chargé de le faire aboutir et surtout d’éviter de conduire les différents acteurs dans une impasse. Il travaillera en lien étroit avec les équipes régionales, départementales et locales dont Saint-Brieuc Agglo et les acteurs de l’écosystème. Le projet pourrait prendre la forme d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), qui associerait des collectivités, des entreprises, des clients du corps médical. « Nous souhaitons tout mettre en œuvre pour fédérer les énergies sur ce projet industriel qui doit devenir le projet de toute une région et de ses habitants », fait ainsi valoir Alain Cadec.

    2 millions de masques commandés, 4, 2 millions d’euros engagés
    Les collectivités admettent qu’un masque fabriqué en France sera toujours plus cher qu’un masque conçu en Asie, mais le projet fédère les énergies car la crise actuelle enseigne que le prix ne doit pas être le critère déterminant. Outre l’investissement nécessaire, la relance d’une chaîne de fabrication, détruite par l’actionnaire américain et qui n’existe plus, prendra du temps : autour de six à neuf mois.

    « Une machine n’est pas opérationnelle tout de suite », fait remarquer un entrepreneur breton qui, pour sa part, attend le feu vert des autorités pour produire, maintenant, des équipements médicaux et des masques pour les soignants et la population.

    A ce jour, la Région Bretagne et les quatre départements ont mobilisé plus de 4 millions d’euros contre le Covid-19 : 800.000 euros pour 700.000 flacons de gel hydroalcoolique achetés à l’entreprise McBride (Rosporden, 29), 1 million d’euros pour l’achat de 100.000 tests ultra rapides auprès de l’entreprise NG Biotech et 2,4 millions d’euros pour 2 millions de masques chirurgicaux et FFP2.

    Cette dernière commande est financée à 50% par l’UE. Un premier arrivage de 500.000 unités destinées aux différents personnels de santé et médico-sociaux a été réceptionné à Rennes. Les prochaines livraisons comprendront des masques FFP2 que la Région répartira pour équiper les personnels hospitaliers.

  • Hydrogène renouvelable : la Bretagne veut doper sa filière
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/hydrogene-renouvelable-la-bretagne-veut-doper-sa-filiere-833687.html


    Le catamaran Energy Observer, propulsé aux énergies renouvelables, poursuivra sa route jusqu’en 2022.
    Crédits : Jérémy Bidon/Energy Observer Developments

    Cent quatre-vingt-dix acteurs engagés dans des projets de production et d’usage d’hydrogène vert ont été identifiés en Bretagne. Pour accompagner cette filière, la Région émettra une feuille de route courant 2020.

    En juillet dernier, Energy Observer, le premier navire à hydrogène décarboné (pas issu du pétrole ou du gaz naturel), mis au point à Saint-Malo, a lancé sa filiale, Energy Observer Developments. Objectif : déployer de l’hydrogène propre sur l’ensemble du territoire, en particulier maritime, et recruter à terme 200 techniciens et ingénieurs.

    Outre l’odyssée pour le futur que le navire accomplira jusqu’en 2022, ce projet positionne Energy Observer parmi les 190 acteurs recensés sur le territoire breton. Dévoilée en octobre par la Région Bretagne, son agence économique Bretagne Développement Innovation (BDI) ainsi que l’Ademe, une étude établit les potentiels bretons de production et d’usage de l’hydrogène « vert » à l’horizon 2050.

    Localement, des écosystèmes associant territoire, infrastructures et usages se mettent en place. Dans le cadre de sa Breizh COP, la Région souhaiterait donc structurer cette filière afin de développer l’hydrogène renouvelable pour sa transition énergétique. En matière de transports notamment. « En Europe, la Bretagne est l’une des rares régions en mesure de bâtir une véritable filière, analyse André Crocq,...

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    • Hydrogène. « Un potentiel énorme en Bretagne » - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-un-potentiel-enorme-en-bretagne-27-10-2019-12419190.php

      Christophe Le Visage, expert en énergies marines et membre d’ERH2 Bretagne, estime que la Bretagne possède un potentiel énorme de production d’hydrogène à partir d‘éolien flottant.

      Quelle est l’ampleur d’un tel potentiel ?
      Il faut d’abord préciser que les énergies marines sont une réponse potentielle à tous les besoins énergétiques de l’humanité. L’océan est, en effet, le plus gros capteur solaire du monde, ce qui génère des vagues, des courants, du vent et de la chaleur, soit une énergie faramineuse et inépuisable, représentant chaque jour plus de 2 000 fois nos besoins. De par sa surface maritime et sa situation à la pointe occidentale, la Bretagne recèle un potentiel supérieur à ses besoins, l’un des plus importants d’Europe, avec notamment de vastes zones ventées que l’on pourrait exploiter à 40-50 kilomètres au large des Côtes-d’Armor, du Finistère-sud ou du Morbihan.

      De quelle façon ?
      L’hydrolien est compliqué et son potentiel limité. On ne sait pas encore domestiquer la houle ni les vagues. La chaleur est sous les tropiques… À court terme, la valorisation des énergies marines passe donc essentiellement par la production électrique par l’éolien flottant. Transformée en hydrogène, qui présente l’énorme avantage de pouvoir être stocké, cette énergie pourrait même, dans le futur, alimenter directement des bateaux fonctionnant avec des piles à combustible à partir de plateformes de production en mer. En effet, le transport maritime vise à long terme le « zéro émission », et l’hydrogène est une option sérieuse. Dans les dix-vingt ans, la Bretagne pourrait ainsi devenir une grosse station-service en hydrogène pour les navires de passage.

      Quels sont ou pourraient être les freins ?
      Techniquement, on sait faire, qu’il s’agisse d’éolien ou d’hydrogène. Le partage de l’espace maritime, notamment avec les pêcheurs, n’est pas un problème insoluble. En revanche, le frein pourrait être politique. Il faudra, en effet, une stratégie ambitieuse si l’on veut développer les énergies renouvelables, et notamment une filière hydrogène. Car cela pourrait remettre en cause le système français actuel de production et de distribution centralisées d’électricité et de gaz. C’est une vraie révolution, un changement de paradigme qui impose un débat de fond sur la mobilité et les énergies au lieu de décisions prises sans vrai débat, comme c’est trop souvent le cas en la matière.

    • Hydrogène. Le « pétrole vert » de la Bretagne - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne-27-10-2019-12419183.php


      Jo Brohan, président de Morbihan Énergies, est un partisans convaincu de l’hydrogène.L’auto à pile à combustible hydrogène du syndicat a parcouru 30 000 km en deux ans.
      Photo Hervé Queillé

      C’est parti. Américains, Japonais, Chinois et… Français, tous se lancent dans l’hydrogène « vert » puisqu’il faut de l’électricité pour le produire. Forte de son énorme potentiel en énergies marines renouvelables, la Bretagne pourrait devenir l’un des producteurs mondiaux d’hydrogène « écolo ». Pour Morbihan Énergies, c’est même déjà une réalité.
      « Je roule avec le soleil du Morbihan et je ne rejette que de l’eau ». Ce joyeux slogan, affiché sur une Hyundai à hydrogène, témoigne à la fois de l’engagement et de la méthode douce choisie par le syndicat départemental d’énergies du Morbihan pour promouvoir cette énergie écologique. Écologique, « à condition qu’on le fabrique à partir d’énergies renouvelables », souligne, avec conviction, Jo Brohan, président de Morbihan Énergies.

      Issu des énergies renouvelables
      Il y a six ans, le syndicat commence par financer l’installation de bornes de recharge électrique dans 200 communes. « Il fallait rassurer les gens, qu’ils aient l’assurance de ne pas tomber en panne sèche en pleine campagne », insiste Jo Brohan. La création de trois stations-service de gaz naturel (à Vannes, bientôt Pontivy puis Lorient) répond, elle, à la volonté de favoriser les livraisons en centre-ville en réduisant les émissions de particules. Quant à l’hydrogène, « on se demandait que faire du surplus d’électricité produit par la toiture de notre siège, explique le président de Morbihan Énergies. La solution était de la stocker en fabriquant de l’hydrogène ». Un électrolyseur est donc installé sur le site vannetais en 2017.

      L’hydrogène produit alimente ainsi la Hyundai acquise par le syndicat. L’auto a déjà parcouru 30 000 kilomètres pour sensibiliser entreprises, collectivités et particuliers. « On la prête dès qu’on peut ». L’essai est convaincant : l’auto est aussi silencieuse et performante qu’un véhicule électrique animé par des batteries mais offre les avantages d’être rechargeable en cinq minutes, d’avoir une autonomie moyenne de 500 kilomètres et de n’avoir qu’une seule batterie tampon. D’où un gain de poids et un impact écologique moindre.

      Une station-service à Vannes
      Mais cette auto n’est qu’une vitrine, un premier pas vers un usage généralisé de l’hydrogène « vert ». Morbihan Énergies va créer une station-service à Vannes, en partenariat avec Michelin, qui a une usine toute proche, et Engie. « Le manufacturier a besoin d’hydrogène dans son process de fabrication. Plutôt que d‘en faire venir par camions des raffineries, comme aujourd’hui, autant le produire sur place de façon verte et également d’en faire profiter les automobilistes ».

      Car les automobilistes pourront bénéficier d’aides à l’achat de véhicules grâce au label « Territoire d’hydrogène », octroyé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Ce qui permet aussi l’octroi de subventions pour la création d’unités de production. Le syndicat travaille, en effet, avec des industriels, des entreprises, des collectivités et des chercheurs sur de petites unités de fabrication d’hydrogène à partir de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes. Des ombrières sur les parkings pourraient ainsi alimenter en hydrogène la ligne ferroviaire Auray-Quiberon. À plus long terme, l’ambition est d’assurer les liaisons entre les îles du golfe du Morbihan avec des bateaux à hydrogène.

      Territoire d’innovation
      Mais, aussi prometteur que soit ce combustible, cette transition énergétique ne passera que par l’adhésion de la population, assure le président de Morbihan Énergies. « Par exemple, l’éolien a mauvaise presse. Mais si on démontre qu’on est autonome au bénéfice du territoire et que ce n’est pas pour faire du fric, ce sera différent. Tout est affaire de pédagogie ». Il en faudra aussi pour convaincre que l’hydrogène n’est pas dangereux. Pas plus, en tout cas, que les millions de véhicules qui roulent tous les jours avec une « bombe » à bord : le réservoir d’essence ou de gazole.

      Quoi qu’il en soit, le syndicat va bénéficier de moyens supplémentaires pour remplir sa mission de « passeur » d’hydrogène. Il vient d’être retenu par le gouvernement comme l’un des 24 territoires d’innovation, un programme de 150 millions d’euros de subventions et de 300 millions d’investissements.

      Un plan breton hydrogène 2030
      Plus spécifiquement, l’ex-ministre Nicolas Hulot a lancé un plan national hydrogène en juin 2018 (†) . Objectif : 10 % d’hydrogène français à partir d’énergies renouvelables pour 2023. La Région Bretagne, de son côté, vient de mettre à l’étude un plan hydrogène 2030. Des initiatives que salue Bruno Mansuy, président d’ERH2 Bretagne, cluster associant chercheurs et entreprises pour la promotion et le développement de l’hydrogène et des piles à combustibles. « Depuis dix ans, nous sensibilisons politiques et industriels bretons à l’hydrogène et cela semble porter ses fruits. Nous espérons que de nombreux projets voient le jour d’ici peu ».
      En tout cas, dès la fin 2020, à Vannes, on pourra remplir son réservoir d’hydrogène breton vert. Le début d’une révolution énergétique qui dépasse le domaine des mobilités : « L’intérêt principal, à terme, est que l’Europe s’affranchisse des produits pétroliers et gaziers importés en produisant de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables sur son territoire », souligne Bruno Mansuy.

      (†) Des programmes européens existent depuis 2002.

  • Energies renouvelables : les Glénan, micro-labo à ciel ouvert
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/energies-renouvelables-les-glenan-micro-labo-a-ciel-ouvert-825119.html


    Éoliennes, panneaux solaires : fin 2019, les énergies renouvelables représenteront 90 % de l’alimentation sur l’île.
    Crédits : Frederic Hedelin / Only France

    Le Centre international de plongée recharge déjà ses bouteilles à l’énergie verte. En 2021, l’île de Saint-Nicolas des Glénan sera la première île française alimentée à 100 % par les EnR.

    Cadre naturel exceptionnel situé au large de Bénodet, l’archipel des Glénan est peu peuplé mais accueille jusqu’à 3.000 touristes par jour l’été. Depuis toujours confrontées à la question de leur autonomie (alimentation en énergie, eau potable, eaux usées, déchets), ces îles, non reliées par câble au continent et qui abritent quelques demeures, un restaurant, ainsi qu’une école de voile et un centre de plongée réputés, négocient avec la nécessité de préserver leur espace naturel et celle de se passer du fioul. Alimentée depuis 1973 par un groupe électrogène, l’île de Saint-Nicolas des Glénan a successivement accueilli une première éolienne de 15 kW en 1992, puis ses premiers panneaux photovoltaïques dans les années 2000.

    Suppression du groupe électrogène
    Aujourd’hui, le projet du territoire de Fouesnant, porté par le maire, Roger Le Goff, en partenariat avec Enedis, est d’intégrer pleinement le changement climatique : en 2017, l’électricité consommée à Saint-Nicolas était pour moitié produite par l’éolienne et les panneaux solaires. À la fin 2019, les énergies renouvelables représenteront 90 % de l’alimentation.

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  • Mobilité BioGNV : comment Liger fait de Locminé un territoire pionnier
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/mobilite-biognv-comment-liger-fait-de-locmine-un-territoire-pionnier-80553


    Station-service Karrgreen de bioGNV.
    Crédits : Liger

    En décembre dernier, Liger a invité le public à tester des voitures Seat roulant au biocarburant. Ouvert en 2012, le centre d’énergies renouvelables de Locminé (Morbihan) transforme aujourd’hui dans sa station de méthanisation, quelque 60.000 tonnes de déchets industriels et agricoles par an en électricité, en engrais mais aussi en bioGNV. De nouvelles stations Karrgreen vont être ouvertes et Liger planche sur le développement de sa propre cryptomonnaie. Une véritable démonstration d’économie circulaire à l’échelle d’une ville de 4.000 habitants.

    Le gasoil a du plomb dans l’aile ? Le super d’essence reste cher ? Vous rêvez d’un carburant moins polluant ? En parallèle à la voiture électrique, fortement liée à l’énergie nucléaire, une alternative se dessine, et a pour épicentre Locminé. Dans cette petite ville de 4.000 habitants située à une trentaine de kilomètres de Vannes et fortement tournée vers l’agroalimentaire (groupe D’Aucy), Liger poursuit son engagement pour une mobilité bioGNV en Bretagne.

    Un an après l’ouverture sur son site de la première station ouverte au public, Karrgreen, le centre d’énergies renouvelables a invité, en décembre dernier, le grand public à tester des voitures roulant au biocarburant, spécifiquement fabriqué à partir de déchets recyclés localement et d’algues fournies par la société Olmix. Sur cette piste d’essais éphémère ouverte en partenariat avec Seat, un des premiers constructeurs actifs dans ce domaine en France, quelque 60 automobilistes ont pu découvrir la conduite sur la nouvelle Leon ST TGI. Ce break, commercialisé autour de 26.000 euros, fonctionne en bi-carburation et autorise près de 400 km d’autonomie en utilisation GNV. Trois autres modèles seront lancés courant 2019, et Seat ouvrira début mars une représentation à Locminé deux à trois jours par semaine.

    « Rouler au bioGNV permet de recycler les déchets et de réduire de 78% les émissions d’oxyde d’azote (NOx) et de 95% l’émission de particules fines. Moins cher aussi [0,99 euro par kilo, 45 euro pour 1.000 km), c’est le seul carburant dont l’empreinte carbone (CO2) est quasi nulle », explique Marc Le Mercier, le directeur de Liger, et chimiste de formation. Fondée en 2011, sous la forme d’une SEM, le centre d’énergies renouvelables s’est engagé assez rapidement dans le développement d’un carburant alternatif.
    […]
    Contenant 71% de méthane épuré, ce biogaz est valorisé sous deux formes : en production d’électricité verte (12.000 à 13.000 mégawattheures par an), injectée dans le réseau EDF à partir de mars 2017 et en chaleur verte. Le biométhane, carburant sans CO2, contient pour sa part un taux de méthane de 97% à 99%. En 2015 , il alimente une première station destinée aux collectivités et aux entreprises locales (dont Liger qui possède dans sa flotte plusieurs poids lourds roulant au bioGNV), puis une autre station ouverte au grand public fin 2017 sous l’enseigne Karrgeen. Fortement utilisée par les professionnels (neuf camions avitaillés à l’heure) dont des transporteurs italiens, et des touristes étrangers (issus de pays où le bioGNV est répandu), cette station a écoulé en 2018 l’équivalent de 7.144 pleins de voitures.