• Temps noir, temps blanc
    https://circa1984.net/tempsnoirtempsblanc

    Elasticité du temps

    Je ne sais pas si vous avez déjà subi une agression, mais on peut s’accorder à dire que dans ces moments là, le temps est élastique. Il s’allonge ou se raccourcit en fonction de qui on est dans l’action : l’agresseur vit un temps très court tandis que la victime vit un temps à rallonge, dont elle aimerait bien s’extraire. Le temps est donc une donnée élastique, subjective et pas du tout absolue. Un objet qui se meut différemment et qui ne porte pas les mêmes conséquences selon l’angle qu’on lui porte.

    C’est un paramètre important, ce temps là. Il conditionne en effet des choses indispensables : la prise de recul, la maturité, la réflexion, la sagesse. Et puis il joue aussi sur la décision, la prise de parti, et même l’action. Il est presque un tiers, inextricable, des équations de rapport de classes et/ou de races, ou même d’interactions individuelles. Le sens du timing, pour prendre un exemple, est ainsi une qualité, tant dans le milieu du travail que dans celui de la séduction. Le temps est gravement important, autant donc que son élasticité.

    Dans les rapports de races et ses luttes, le temps ne déroge pas à sa propre règle de condition omniprésente et élastique. Il est là-encore partie prenante de ce qui se passe. Il déclenche des choses (réactions, actions, sensations, émotions) et joue sur les équilibres (individuels, collectifs, sociétaux). Et parfois, souvent, quasiment tout le temps à vrai dire, son élasticité coûte d’avantage qu’elle ne rapporte. Pourquoi ? Parce que les rapports de races ne sont pas sains, et ne l’ont jamais été. Tout puissant qu’il est, le temps lui-même n’est qu’un paramètre exhausteur de ce qui se passe dans ce contexte terrible. Au racisme systémique qui régit notre société, le temps et son élasticité sont des alliés fidèles, qu’il convient de remettre en question.

  • Les indépendants du 1er siècle - Biographie de Jean Painlevé
    http://www.lips.org/bio_painleve.html
    https://www.youtube.com/watch?v=FBPZxPIyw9s

    Les films de Jean Painlevé s’inscrivent dans un mouvement de révolte, de rébellion contre l’ordre, ce n’est donc pas par hasard si la présence animale est si envahissante. De tous les temps, quand l’homme veut exprimer ses doutes, son espoir, il se sert des animaux.
    Cinéaste de l’apparence, Painlevé, comme d’autres contemporains, ne s’attache qu’aux caprices des formes et aux jeux de la lumière, et ne s’aventure pas dans le terrain d’hypothétiques spéculations psychologiques sur ses effigies. Il y a chez Painlevé une heureuse réciprocité entre l’animal et l’humain, toute dépourvue de condescendance. Si le scientifique est là pour nommer, comme Adam dans le jardin d’Eden - et Painlevé « joue » volontiers au scientifique (parfois il en rajoute même) - , il ne se cantonne pas dans ce rôle, il se fait surtout le porte-parole des animaux qu’il enregistre et rend visible des phénomènes jamais vus à l’œil nu grâce au microcinéma ,à l’accéléré, au ralenti...

    WP :

    De sa rencontre avec Jean Vigo naît une réelle amitié et une collaboration artistique en tant que scénariste.

    Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, investi dans la lutte antifasciste, il réalise Le Vampire comme parabole de l’histoire européenne de son temps, stigmatisant ainsi l’esprit de prédation. Après la Seconde Guerre mondiale, il participe à la création de l’Union mondiale des documentaristes.

    Il s’oppose à la création du Festival de Cannes et à son cortège de récompenses, pour lui lieu symbolique des petits arrangements et luttes de chapelles.

    Films - Archives Jean Painlevé - Les documents cinématographiques - Vente d’images et DVD
    https://www.lesdocs.com/Films-653-0-0-0.html

    Chaines :
    Archives Jean Painlevé sur Vimeo
    https://vimeo.com/jeanpainleve
    https://i.vimeocdn.com/portrait/18604267_640x640

    Archives Jean Painlevé

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLTprckdQkEi47M501HtgXC6SfmO119jep