• Dans cette même assemblée, il voudrait que les jeunes en prison prennent pour référence les militaires plutôt que les terroristes.
      Je ne sais pas si les djeunes font bien la différence, en ce moment, entre un militaire et un terroriste ? moi le premier et j’ai 4 ans de moins que le garde des sceaux.

    • C’est dingue comment ce type est à côté de la plaque. "Il y a aura peut-être un jour les droits de l’homme et de la femme, mais pour l’instant je dis « droits de l’homme » et puis quand je dis ""français, j’entends français et françaises" .
      C’est curieux, parce que j’ai beau le répéter plusieurs fois mais moi j’entends pas du tout « françaises » dans « français » pas plus que « femme » dans « droits de l’homme ».
      On est prévenu, un homme à ce stade qui arrive à entendre des mots au féminin sans les dire, va continuer à omettre les femmes et à dire « droits de l’homme » en place de « droits humains » et « français » en place de « françaises et français ».
      D’autre part, arriver à devenir garde des sceaux sans connaitre les chiffres des non condamnations pour viol ou tentatives, je retournerai au bac à sable garder les sots.
      #femmes #viols

    • Pour 100 viols et tentatives, une seule condamnation : Dupond-Moretti a-t-il raison de douter de ce chiffre ?

      Bonjour,

      Vous nous interrogez sur l’échange qui s’est tenu lundi 20 juillet, en commission des lois de l’Assemblée nationale, entre Hervé Saulignac, député socialiste de l’Ardèche, et le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Le premier interroge le second sur la réponse pénale apportée aux viols et tentatives de viol. Le député a publié sur Twitter une vidéo de son intervention. Et la réponse du garde des Sceaux est visible en intégralité dans un tweet de LCP.

      Voici la retranscription de leur échange :

      Hervé Saulignac : Je voudrais vous interroger sur les 93 000 femmes subissant un viol ou une tentative de viol chaque année, d’après une enquête qui a été menée par votre ministère il y a trois ans de cela […] 1 000, c’est le nombre de condamnations qui sont prononcées chaque année pour ces crimes-là. Si seulement 1% des viols et tentatives mènent à une condamnation, cela pourrait signifier que 99% ne mènent à rien. Et il y a là, vous en conviendrez, une belle marge d’amélioration pour votre ministère. Je pourrais aussi évoquer ces 20% de victimes déclarées qui portent plainte. Ou bien encore un dixième de ces plaintes qui aboutissent à une condamnation pour viol. Alors, Monsieur le ministre, vous avez dit à plusieurs reprises vouloir réconcilier les Français avec leur justice. Ma question est extrêmement simple : comment comptez-vous réconcilier les Françaises avec leur justice ? [Comment] leur redonner confiance quand 99% des viols et tentatives n’entraînent aucune conséquence pour leurs auteurs ?

      Eric Dupond-Moretti : _Monsieur Saulignac, je ne sais pas d’où vous tenez ces chiffres. […]

      HS : C’est une enquête de votre propre ministère.

      EDM : D’accord. Je souhaiterais savoir comment on les obtient, ces chiffres. Parce que c’est au fond assez curieux, de pouvoir dire qu’autant de faits ont été avérés sans que des plaintes aient été déposées. Je n’ignore pas qu’un certain nombre de plaintes n’aboutissent pas, ça, c’est une évidence. Ces chiffres-là me paraissent effrayants. S’ils correspondent à une réalité. Effrayants. […] Ces chiffres-là me paraissent quand même… je ne dis pas « infondés ». Mais je vais revoir ce que vous venez d’évoquer, je vais le regarder dans le détail, et je vous fais la promesse qu’on en reparlera la fois prochaine. Je veux voir comment 99%, selon vous, des viols ne seraient pas traités. Et si c’est le cas…

      HS : Viols et tentatives…

      EDM : Oui, ça reste un crime, la tentative est punie comme le viol. Et si 99% de ces crimes ne sont pas traités, il y a quelque chose qui ne marche pas, mais alors pas du tout. Et il faut immédiatement remédier à cela. Je ne peux pas vous en dire plus. Je suis circonspect sur ces chiffres. Je veux les regarder. Je veux voir comment ils ont été obtenus. Parce que comment peut-on savoir qu’un viol a été perpétré s’il n’y a pas de plainte ? Et s’il y a des plaintes enregistrées, je voudrais vérifier qu’à 99% elles ne sont pas traitées. Alors là, ça tient à quoi : à l’inertie des parquets ? A l’inertie de la police ? Je le dis, si ces chiffres sont avérés, je suis extrêmement inquiet. Et comptez sur moi pour le vérifier. Dès demain, on va faire cette vérification.

      CheckNews avait déjà effectué cette vérification fin 2017, puis début 2019. Quoique légèrement mal sourcés, les chiffres avancés par le député Saulignac sont globalement exacts. Quant au raisonnement qui le mène à estimer que « seulement 1% des viols et tentatives mènent à une condamnation, [ce qui] pourrait signifier que 99% ne mènent à rien », il est compréhensible, quoique discutable.

      Selon plusieurs médias, Eric Dupond-Moretti, à la suite d’une suspension de séance, serait partiellement revenu sur ses propos : « J’avais mal compris : c’est 99% des viols supposés commis qui ne font pas l’objet d’une dénonciation. » Nous n’avons pas pu l’entendre dire cela dans la vidéo disponible sur le site de l’Assemblée (l’échange avec le député a lieu autour d’1h30, et la suspension de séance a lieu peu de temps après).

      Au moins 94 000 viols et tentatives par an en France

      Le chiffre de 93 000 viols et tentatives de viols chaque année, avancé par Hervé Saulignac, est un chiffre que l’on retrouve dans la lettre annuelle de 2017 de l’Observatoire des violences faites aux femmes, rattaché à la mission interministérielle pour la protection des femmes et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), qui dépend du ministère (à l’époque secrétariat d’Etat) chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes.

      Le chiffre est même supérieur dans l’édition la plus récente de cette lettre (novembre 2019) : on y lit que « 94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou de tentatives de viol sur une année. » Et plus loin : « 0,4% des femmes de 18 à 75 ans, soit environ 94 000, ont déclaré avoir été victimes de ces faits. »

      Précisons que ce chiffre émane de l’enquête Cadre et de vie et sécurité (CVS), que mène annuellement l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), en partenariat, notamment, avec l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), qui dépend du Premier ministre, et l’un de ses organismes indépendants, l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP).

      On notera, à cet égard, que ce n’est pas le ministère d’Eric Dupond-Moretti qui produit cette information, contrairement à ce qu’avance le député Saulignac.

      Ce chiffre de 94 000 est calculé à partir d’une moyenne sur les années 2012 à 2019 – chaque année, au premier trimestre, entre 20 et 25 000 ménages sont interrogés, précisent les auteurs de l’enquête CVS. Aussi, la lettre de l’Observatoire des violences faites aux femmes de novembre 2019 s’attache à préciser que l’enquête CVS est une étude de victimation, c’est-à-dire qui s’appuie sur les déclarations des personnes. Ce qui induit, relève la lettre, que « ces résultats sont des ordres de grandeur s’approchant de la réalité mais s’écartant légèrement de ce qu’aurait donné une interrogation exhaustive de la population. Il s’agit de ce que déclarent les personnes interrogées, certaines violences peuvent donc être sous-déclarées. »

      Et d’ajouter que « l’enquête CVS ne permet pas de rendre compte de manière exhaustive des viols et des tentatives de viol en France puisque certaines catégories de la population ne sont pas interrogées (personnes âgées de moins de 18 ans et de plus de 75 ans, personnes sans domicile ou vivant en collectivité [prisons, foyers…], personnes vivant en outre-mer) ».

      Environ 17% de plaintes

      Le député Saulignac avance également que seulement 20% des victimes déclarées de viol ou d’une tentative portent plainte. Un chiffre peut-être légèrement surestimé.

      D’après le ministère de l’Intérieur (et toujours pas le ministère de la Justice), les services de police et de gendarmerie ont enregistré 22 900 plaintes pour viol en 2019. En augmentation (+19%) par rapport à 2018. Toutefois, cette documentation ne précise pas la part de femmes parmi les plaignants.

      Il faut donc partir des chiffres de 2018. Cette année-là, « 18 800 personnes ont été enregistrées comme victimes de viols par la police et la gendarmerie en France métropolitaine, dont 88% de femmes », écrit le ministère de l’Intérieur. Soit 16 544 femmes « enregistrées », c’est-à-dire ayant porté plainte pour viol. Le service statistique de la place Beauvau reconnaît toutefois que les chiffres des atteintes sexuelles faisant l’objet de plaintes dont il dispose « [sont] affecté[s] par une forte sous-déclaration de ces faits aux forces de sécurité ».

      Si l’on rapporte ces 16 544 plaintes pour viols aux 94 000 viols et tentatives déclarés, on obtient un taux de plainte de 17,6%. Mais ce calcul est discutable. Premièrement, parce que le chiffre de 94 000 est une moyenne sur plusieurs années, alors que le nombre de plaintes ne porte que sur 2018. Deuxièmement, parce que le premier indicateur est déclaratif alors que le second est le résultat de remontées administratives. Cela permet néanmoins de se faire une idée.

      C’est d’ailleurs aussi le choix fait par les auteurs de l’enquête CVS de 2019, qui arrivent au même chiffre : « Les viols restent des atteintes faiblement rapportées aux services de police et de gendarmerie. Sur la période 2011-2018, 17% des victimes d’un viol ou d’une tentative de viol déclarent avoir déposé plainte. »

      Ainsi, moins d’un cinquième des femmes se déclarant victimes de viol ou de tentative de viol porteraient plainte pour ces faits.

      Moins de 1 300 viols sanctionnés en 2019

      Dernière partie du raisonnement : combien de personnes sont condamnées pour ces crimes ? Pour le coup, c’est bien le ministère de la Justice qui fournit la réponse, puisqu’il produit chaque année un document au titre explicite, « Les condamnations ».

      Les dernières données disponibles sont celles de 2018. Cette année-là, 1 269 viols ont été sanctionnés. Ces crimes « constituent 44% des crimes sanctionnés », écrit le ministère. « Ils se composent des viols avec circonstances aggravantes (34,2% des crimes), des viols simples (7,3%) ou des viols commis par le conjoint ou concubin de la victime (2,4%). »

      Cette même année, le ministère de l’Intérieur enregistrait au total 18 800 plaintes pour de tels faits. Soit, pour 100 plaintes pour viol, un peu moins de 7 condamnations pour ce motif. Là encore, la comparaison est discutable, car il est hautement improbable qu’une plainte pour un crime soit jugée (et donne lieu à une condamnation) l’année même où elle est déposée. Aussi, les chiffres de la Justice ne précisent pas le sexe de la personne qui a porté plainte – impossible donc de savoir combien de plaintes de femmes aboutissent effectivement à une condamnation. Mais là encore, cela permet de se faire une idée.

      Correctionnalisation des viols

      Comme nous le rappelions dans nos précédents papiers, les condamnations pour viols sont d’autant moins nombreuses qu’existe la possibilité de « correctionnaliser » ce crime. Par ce mécanisme, le viol, un crime jugé aux assises, est requalifié en agression sexuelle, un délit jugé en correctionnelle. La correctionnalisation intervient lorsque les éléments de preuve sont insuffisants, ou pour éviter aux victimes un procès d’assises parfois difficilement supportable. Ce phénomène de correctionnalisation est critiqué par des associations de défense des victimes, certains de leurs avocats ou encore certains psychiatres. Une étude menée au sein du tribunal de grande instance de Bobigny (l’une des seules fournissant des chiffres sur le sujet) estimait qu’en 2013 et 2014, « 46% des agressions sexuelles étaient des viols correctionnalisés ».

      Avec toutes ces précautions méthodologiques, on arrive tout de même à cet ordre de grandeur : 94 000 femmes entre 18 et 75 ans déclarent avoir subi un viol ou une tentative de viol au cours d’une année (en métropole et en moyenne, entre 2012 et 2019). Or, en 2018, la justice n’a enregistré que 1 269 condamnations pour viol (sans que l’on sache combien ont été commis sur des femmes). Tout « effrayant » que soit le chiffre, on arrive bien in fine à 1,3 condamnation pour viol sur 100 viols ou tentative déclarés.

      Contactés ce mercredi matin pour confirmer, infirmer, ou commenter le calcul menant à ce chiffre, ni la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences (Miprof), ni le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, ni le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes n’ont répondu pour l’heure.

      Fabien Leboucq

      https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/22/pour-100-viols-et-tentatives-une-seule-condamnation-dupond-moretti-a-t-il

    • Pour qui s’intéresse un tout petit peu à la situation désastreuse des femmes en france ces chiffres sont criés par les féministes depuis trèèèès longtemps :

      2019
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/combien-y-a-t-il-de-viols-chaque-annee-combien-de-plaintes-combien-de-con

      ça s’appelle du #foutage_de_gueule, mais qu’attendre de plus d’un gvt qui met un Darmanin à l’intérreur ?

      Autre question toujours éludée : et pour regarder les chiffres des viols sur enfants, faudra attendre combien de temps ?

      En France, 165.000 enfants sont victimes de viols et violences sexuelles chaque année

      https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-enfants-victimes-de-viol-et-violence-sexuelles-en-france-ont-en-moyen

    • c’est au fond assez curieux, de pouvoir dire qu’autant de faits ont été avérés sans que des plaintes aient été déposées

      Oui, c’est curieux. On le sait parce qu’on fait des enquêtes de #victimation qui permettent d’identifier les failles (les fosses béantes) du système policier-judiciaire.

      Le mépris pour les sciences sociales dont témoigne la droite rance prive ces gens de connaissances sur la société où ils vivent... ou qu’ils dirigent.
      #raclure

    • Tous les observateurs s’y accordent, la nomination d’Éric Dupond-Moretti en tant que garde des Sceaux était avant tout un « coup de com’ » ; et au vu des torrents de commentaires suscités, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a fonctionné.
      Cela dit, à quoi peut-on s’attendre pratiquement de la part de cette nouvelle recrue du gouvernement ? C’est la question que nous avons posée à l’avocate Marie Dosé.

      https://lundi.am/Qu-attendre-de-la-nomination-d-Eric-Dupond-Moretti-au-ministere-de-la-Justice

      [Je n’ai pas entendu dans les propos du garde des Sceaux les résonances d’une « campagne sur la petite délinquance des adolescents qui pourrirait la vie des honnêtes gens », mais j’ai été somme toute assez gênée par son clin d’œil complice et appuyé à Eric Ciotti à travers son inepte proposition de loi sur l’encadrement militaire des mineurs délinquants. Quel besoin avait-il de rendre un hommage, même indirect, à celui qui incarne la droite la plus sécuritaire et qui mord sans complexe sur les lignes du Front National depuis des années ? Eric Ciotti, c’est le soutien à l’arrêté interdisant le port du burkini sur les plages de Villeneuve-Loubet, la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, la prison pour les parents de mineurs délinquants, la volonté de limiter le droit du sol aux enfants de parents européens, l’affirmation selon laquelle « le peuple veut l’autorité contre la chienlit »… Eric Ciotti, c’est l’incarnation de tout ce qui a révolté mon ancien confrère pendant des décennies. Alors le voir aujourd’hui saluer la proposition de loi d’Eric Ciotti prônant l’encadrement militaire des mineurs délinquants tout en assurant « vouloir discuter avec tout le monde sauf avec les populistes », c’est tout simplement vertigineux… « Je préfère qu’un jeune ait un militaire pour idole qu’un islamiste radical ou un caïd » assure aujourd’hui le garde des Sceaux dans un registre si réducteur qu’il frôle lui aussi, pour le coup, le populisme qu’il assure pourtant toujours exécrer.]

      #justice #garde_des_sceaux #en_marche

  • via Tradfem je trouve ces chiffres pour l’angleterre :

    GB =

    Sur les 54 000 signalements de viols enregistrés en 2017-18 (et qui ne sont qu’une fraction des viols effectivement commis), seuls 1925 ont abouti à une condamnation.

    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/11/au-royaume-uni-le-viol-est-en-train-detre-decriminalise-cest-une-

    Du coup je cherche les states françaises pour comparé. La population Française et GB est à peu près équivalente en nombre.

    France =
    En 2016, le nombre de plaintes pour viol 15 848 et 1 012 personnes (1 001 hommes et 11 femmes) ont été condamnées pour viols sur mineurs et majeurs.
    source https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/1-des-violeurs-condamnes-en-2016-que-faut-il-comprendre-de-ce-chiffre-a
    et

    En 2017, 14 268 viols de femmes* ont donc été enregistrés par les services de police ou de gendarmerie et 1 266 condamnations pour viol ont été prononcées.
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/combien-y-a-t-il-de-viols-chaque-annee-combien-de-plaintes-combien-de-con

    *je suis un peu perdu dans ce que dit libé car en 2016 les 1012 condamnations l’étaient pour viols sur mineurs et majeurs, femmes comme hommes or les states de 2017 semblent ne concerner que les viols commis sur des femmes majeurs.

    –—
    Par rapport à l’Angleterre il y a 3-4X plus signalements qu’en France et seulement 2x plus de condamnations. C’est en fait encore pire qu’en France ce qui me surprend. Plus les victimes signalent les crimes moins elles sont écoutés.

  • Rape is becoming decriminalised. It is a shocking betrayal of vulnerable women | Julie Bindel | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/sep/12/rape-decriminalised-vulnerable-women-convictions-cps
    https://i.guim.co.uk/img/media/ff80b0b230a3224e1abebb2386181525b7023276/0_59_3500_2100/master/3500.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    If I were a rapist, I would be laughing all the way to my next victim in the context of today’s news that rape prosecutions are at their lowest level in a decade. And if I was raped today, it pains me to say that I wouldn’t dream of reporting that rape to the police. As a lifelong feminist campaigner against male violence, I feel more pessimistic about the prospect of ending rape – which is what any civilised society should aim for – than I did 40 years ago.

    For decades, the proportion of reported rapes that end in a conviction has been dismally low. But things are getting worse: today’s statistics show that although the number of rapes reported to the police has doubled in the last year, the number of rape cases charged and prosecuted by the Crown Prosecution Service (CPS) has fallen dramatically. Out of 54,000 reports of rape in 2017-18 (thought to be a fraction of the rapes actually committed), only 1,925 ended in a conviction.

    #viol #justice #violence

    • Comme j’ai du mal à me concentrer sur un texte en anglais et que je suis peut-être pas la seule, une traduction dégooglelisée à l’arrache :

      Le viol est en cours de décriminalisation. C’est une trahison choquante des femmes vulnérables
      article de Julie Bindel / @bindelj

      Les viols signalés ont doublé en un an, mais les poursuites sont à leur plus bas niveau depuis une décennie. Le CPS doit être tenu pour responsable

      Si j’étais un violeur, je me marrerai en attendant ma prochaine victime vu l’information d’aujourd’hui, selon laquelle les poursuites pour viol sont à leur taux le plus bas depuis une décennie. Et si j’avais été violée aujourd’hui, cela m’attriste de dire que je ne me verrai pas signaler ce viol à la police. En tant que militante féministe de longue date contre la violence masculine, je me sens plus pessimiste quant à la perspective de mettre fin au viol - chose que toute société civilisée devrait avoir comme objectif - qu’il y a 40 ans.

      Pendant des décennies, la proportion de viols dénoncés qui se sont soldés par une condamnation est extrêmement faible. Mais la situation empire : les statistiques actuelles montrent que, bien que le nombre de viols signalés à la police ait doublé au cours de la dernière année, le nombre de cas de viols portés devant la justice et poursuivis par le CPS, le Service des Poursuites Pénales, a considérablement diminué. Sur les 54 000 rapports de viol signalés en 2017-2018 (considérés comme une fraction des viols réellement commis), seuls 1 925 ont été condamnés.

      Il semble que le CPS se préoccupe davantage de son image publique que de proposer de bonnes idées pour condamner efficacement les violeurs.

      L’année dernière, le Guardian a indiqué qu’il avait été conseillé aux procureurs de supprimer une partie des « cas difficiles du système » afin d’améliorer les taux de condamnation. Un procureur qui a assisté à un cours de la CPS a déclaré au personnel : « Si nous éliminions 350 cas difficiles du système, notre taux de condamnation atteindrait 61%."

      Il semble que le CPS se préoccupe davantage de son image publique que de proposer de bonnes idées sur la manière de condamner efficacement les violeurs. Ce n’est rien de moins qu’une abomination.

      En 2009, un tribunal de la Couronne a estimé que les procureurs devaient adopter une approche fondée sur le mérite pour décider de poursuivre ou non une affaire de viol. En d’autres termes, les procureurs sont supposés examiner objectivement les éléments de preuve pour déterminer s’il y a lieu d’engager des poursuites, plutôt que de deviner si le jury condamnera ou non en raison de la prétendue crédibilité du plaignant. Jusqu’en 2009, ce dernier critère était celui utilisé par les procureurs. Le problème, c’est que trop peu de cas ont été portés devant les tribunaux en raison de la prévalence des mythes et des stéréotypes parmi les jurés et de leur propension à écarter les récits des plaignant-e-s alors qu’iels buvaient, portaient des vêtements "provoquants" ou étaient en couple avec l’accusé.

      Les experts juridiques estiment maintenant que le CPS a abandonné le test du mérite, ce qui explique pourquoi les taux de condamnation sont en si forte baisse. Kate Ellis, du Center for Women’s Justice, souligne que le CPS a simplement supprimé toutes les références à l’approche de la poursuite pour viol fondée sur le mérite. « Nous savons aussi que la nouvelle politique du CPS ne consiste pas à faire référence à l’approche fondée sur le mérite dans les conseils ou les briefings donnés à la police ou aux avocats », a-t-elle déclaré.

      Le CPS le nie. Son directeur des poursuites pénales, Max Hill, a semblé reprocher cette baisse du taux de condamnation à la police lors d’une interview ce matin. « Ce rapport contient un certain nombre de statistiques, dont l’une indique… qu’il y a eu une baisse de 23% du nombre d’affaires renvoyées par la police », a-t-il déclaré au Today programme . « Il est clair que si aucune affaire n’est renvoyée à nous, nous ne pouvons pas commencer à l’examiner. » Le CPS souligne également le nombre croissant de preuves numériques que la police et les procureurs doivent analyser pour chaque affaire afin d’expliquer le nombre décroissant de condamnations.

      Cependant, j’ai vu une analyse détaillée des dernières statistiques du Center for Women’s Justice - qui sera publiée dans les prochaines semaines - qui a révélé que la baisse du taux de condamnations ne peut être entièrement expliquée par le fait que la police n’a pas renvoyé les affaires au CPS.

      À moins que le CPS ne soit tenu pour responsable, les hommes qui devraient être déclarés coupables de viol continueront à évoluer librement. Cela signifie que les violeurs agiront en toute impunité et que les prédateurs sexuels mettront encore plus en danger les femmes que nous le sommes maintenant. Sans une réforme radicale et urgente du système actuel, le viol continuera à être effectivement décriminalisé.

      Julie Bindel est journaliste et militante politique et fondatrice de Justice for Women .

    • Je ne connais pas les chiffres et l’article cité ci-dessous, de février 2019, peine à les rassembler en particulier pour ce qui concerne la correctionnalisation, mais la tendance est nette aussi en France.

      Combien y a-t-il de viols chaque année ? Combien de plaintes ? Combien de condamnations ? - Libération
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/combien-y-a-t-il-de-viols-chaque-annee-combien-de-plaintes-combien-de-con

      En octobre 2017, le ministère de la justice nous informait qu’aucun renseignement n’était disponible quant à la quantité de viols « correctionnalisés », expliquant qu’il n’était « pas possible de réaliser une étude quantitative précise de cette pratique. » En février 2019, nous avons renouvelé cette question. Le porte-parole de la Chancellerie nous a confirmé qu’il n’existait toujours pas de chiffres sur la correctionnalisation des viols : « Nous raisonnons sur la base du casier judiciaire qui ne donne pas ces informations. » Une étude menée dans le tribunal de grande instance de Bobigny estimait qu’en 2013 et 2014, « 46% des agressions sexuelles étaient des viols correctionnalisés ». Difficile de généraliser la statistique pour tout le pays, mais elle permet de se faire une idée.

    • Au sujet de la régression de l’attention à porter à la parole des femmes, particulièrement quand elles dénoncent des problèmes avec des mecs, ça fait 2 semaines que je suis super mal à l’aise avec ce commentaire https://seenthis.net/messages/805907#message806025 @seenthis et que je sais pas du tout quoi faire, alors voilà, je te le signale par ici... C’est sans doute pas idéal mais depuis la lecture-traduction de cet article, ça m’obsède.

    • Pourma part, je ne peux pas faire de traduction sans passer par linguee [point] suffixe du pays de la langue de rédaction initiale ( linguee.com ou de ou fr ou mx, par exemple) : c’est le seul moyen de voir plusieurs manière de traduire en fonction non pas du mot mais de la construction verbale locale.
      Je vais aller voir ton outil de ce pas, @reka , merci !

  • La Ligue du LOL a-t-elle vraiment existé et harcelé des féministes sur les réseaux sociaux ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/la-ligue-du-lol-a-t-elle-vraiment-existe-et-harcele-des-feministes-sur-le

    Une autre explique avoir été harcelée par des membres de ce groupe pendant des années, en raison de son sexe, de sa couleur de peau, et de ses positions politiques. Elle décrit une forme de harcèlement très semblable à celui décrit dans les précédents témoignages. « J’avais des positions féministes et antiracistes que j’exprimais ouvertement. Et à chaque fois que je les exprimais, ces gens-là me tombaient dessus, et amenaient plein de personnes dans leur dos. Les attaques étaient customisées en plus : comme je suis noire, j’avais le droit à un peu de racisme, en plus du sexiste. »

    En 2013, elle a décidé de quitter Twitter. « Il y avait une grosse dominante d’humiliation. Je me sentais humiliée par des gens de mon métier. Je me sentais exclue de la sphère journalistique par mes propres confrères. Qui aujourd’hui ont tous, ou presque, accédé à des postes élevés et écrivent, pour certains, des articles sur le féminisme. » Une pigiste abonde : « Aujourd’hui, quand je propose des piges sur le féminisme aux Inrocks, à Slate, à Libération, où ces personnes occupent désormais des postes à responsabilité, c’est un peu surréaliste. »