• #Suppression de l’#AME : l’"exemple malheureux" de l’#Espagne

    Alors que, en #France, le Sénat vient de voter la suppression de l’AME dans le cadre du projet de loi « immigration », l’exemple de l’Espagne, qui, après avoir démantelé son dispositif d’aide, l’a remis en place, donne matière à réflexion.

    Adoptée mardi 7 novembre au Sénat, la suppression de l’aide médicale de l’Etat (AME) pour les sans-papiers est décriée jusqu’au sein même du gouvernement. « C’est une profonde #erreur, et il y a des moments où l’erreur confine à la #faute. C’est une faute », a déclaré le soir même le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, invité de l’émission Quotidien. La chambre haute du Parlement s’est par ailleurs attiré les foudres d’une partie du corps médical. C’est « une #hérésie humanitaire, sanitaire et financière », a dénoncé, mercredi 8 novembre, la fédération des hôpitaux publics, le représentant des hôpitaux privés appelant, lui aussi, à « maintenir [ce dispositif] de #santé_publique ».

    « Sur le plan financier, la suppression de l’AME fragiliserait de façon extrêmement forte un #hôpital_public soumis à de fortes tensions budgétaires [en le privant] des financements associés à la prise en charge de personnes malades qui continueraient d’être soignées », a signalé la Fédération hospitalière de France. Un argument également repris par Aurélien Rousseau, qui, lui, cite l’exemple de l’Espagne, qui avait supprimé le dispositif en 2012, pour le rétablir en 2018. « L’Espagne a essayé ce dispositif. Au bout de quelques années, ils se sont aperçus qu’ils avaient 20 % de mortalité en plus dans cette population qui est beaucoup plus sujette aux #maladies_transmissibles… »

    Entre 15 et 20 % de #surmortalité

    En France, dans l’argumentaire de ceux qui s’opposent à la suppression de l’AME, l’"exemple malheureux de l’Espagne" revient systématiquement. « La restriction de l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière, votée en 2012, a entraîné une augmentation de l’incidence des maladies infectieuses ainsi qu’une surmortalité. Cette réforme a finalement été abrogée en 2018 », écrivaient 3 000 soignants dans une tribune publiée dans Le Monde la semaine dernière.

    A l’époque, en 2012, le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy avait justifié la mesure par l’idée qu’elle permettrait l’économie de « plus de 500 millions d’euros » et qu’elle éviterait le « tourisme sanitaire ». Or c’est l’effet l’inverse qui s’est produit, engendrant des conséquences dramatiques.

    Une étude menée par l’Institut d’économie de Barcelone et l’université Pompeu Fabra, publiée en 2018 et intitulée « Les effets mortels de la perte de l’assurance-maladie » (https://editorialexpress.com/cgi-bin/conference/download.cgi?db_name=ESPE2018&paper_id=135), a montré une augmentation de la mortalité des #sans-papiers en Espagne de 15 % en moyenne entre 2012 et 2015, soit au cours des trois premières années de la mesure. L’étude soulignait aussi que ces restrictions « avaient pu provoquer une augmentation des passages aux #urgences, puisque c’était devenu la seule forme d’#accès_aux_soins pour beaucoup ».

    « Pas de preuve d’économies »

    En outre, la presse espagnole a largement souligné que la mesure du gouvernement Rajoy n’avait pas permis de réaliser les #économies souhaitées. Le site d’actualités ElDiario (https://www.eldiario.es/desalambre/exclusion-sanitaria-personas-probar-gobierno_1_4680962.html) soulignait ainsi que les économies faites via la suppression de l’AME étaient finalement annulées par des prises en charge trop tardives de pathologies, notamment aux urgences, et donc beaucoup plus coûteuses. Tandis que le journal El País démontrait les effets d’une « réforme exclusive et finalement très coûteuse » (https://elpais.com/sociedad/2014/04/17/actualidad/1397761517_421716.html?event_log=oklogin). Une étude menée en 2015 par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne avait par ailleurs montré que les économies allaient de 9 à 69 % lorsqu’une maladie était prise en charge de manière précoce par rapport à des #soins_tardifs (https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary).

    En 2018, après six ans de restriction de l’accès aux soins pour les étrangers en situation irrégulière, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez est finalement revenu en arrière pour instaurer à nouveau le dispositif. « La #santé ne connaît pas de frontières, de papiers d’identité, de permis de travail ou de séjour », avait déclaré la ministre de la Santé d’alors, Carmen Montón.

    https://www.lexpress.fr/monde/europe/suppression-de-lame-lexemple-malheureux-de-lespagne-JMBUYCQFYFGYVFUKLXZDZQ3

    #loi_immigration #coût

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    ajouté à ce fil de discussion :
    #AME, #regroupement_familial, #quotas : le Sénat s’acharne contre l’immigration
    https://seenthis.net/messages/1025340

    • Cost of exclusion from healthcare – The case of migrants in an irregular situation – Summary

      The right to health is a basic social right. However, its understanding and application differs across the European Union (EU) Member States, which results in different healthcare services being offered to migrants in an irregular situation. This summary looks into the potential costs of providing migrants in an irregular situation with timely access to health screening and treatment, compared to providing medical treatment only in emergency cases.

      https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary

    • La réforme de l’AME « implique que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir »

      Pour l’économiste #Philippe_Batifoulier, la suppression de l’aide médicale d’Etat pour les sans-papiers est un non-sens. Bien loin des économies promises, cette décision menace l’ensemble de la population et aggrave un peu plus le démantèlement du système de santé publique.

      Mardi 7 novembre, le Sénat a adopté la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif instauré en 2000 permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès régulier aux soins, accordé pour un an sous certaines conditions de résidence et de ressources, et dans la limite des tarifs de la sécurité sociale.

      Le texte prévoit de lui substituer une « aide médicale d’urgence », soit une réduction drastique du panier de soins proposés. Introduit par la droite sénatoriale, l’amendement fait partie du projet de loi immigration et a été adopté à 200 voix contre 136 ; en décembre, l’Assemblée nationale l’examinera à son tour et pourrait choisir de le retoquer. Pour l’économiste Philippe Batifoulier, spécialiste des questions de santé et de protection sociale, l’AME relève de l’humanité la plus élémentaire. La supprimer est selon lui une faute morale, économique et sanitaire.

      Que recouvre l’aide médicale d’Etat et à qui s’adresse-t-elle ?

      Elle permet de dispenser des soins à des personnes sans-papiers aux ressources inférieures à 810 euros par mois, et arrivées en France depuis au moins trois mois – deux situations qu’il faut prouver. Ce panier de soins est inférieur, notamment sur les soins dentaires, à celui proposé par la Complémentaire santé solidaire, accessible aux Français les plus modestes. Les soins médicaux reçus par les migrants à leur arrivée en France ne datent pas de l’AME, mais ce dispositif, qui n’est pas seulement social, permet de recouvrer des créances, et de mieux garantir aux hôpitaux publics le financement de certains soins. Contrairement à ce qu’on entend, ce n’est pas une spécificité française : il y a des dispositifs similaires en Belgique ou en Allemagne, qui ne sont pas restreints aux situations d’urgence.

      Comment analysez-vous cette décision du Sénat ?

      C’est une opportunité politique liée à l’air du temps et à une extrême droite qui a le vent en poupe. Ce débat régulier sur l’AME est un marqueur exemplaire du degré de xénophobie en France. Sa suppression ne repose sur aucun argument scientifique : par contre, ce que cette réforme implique, c’est que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir. Ce n’est plus la bonne santé qui compte, c’est éviter le pire.

      Quels sont les principaux arguments des détracteurs de cet acquis social ?

      Leur premier objectif est de lutter contre le « tourisme médical », l’idée selon laquelle dès que les migrants posent un pied sur le territoire français, la première chose qu’ils font est de se faire soigner. C’est aussi faux que ridicule. Aujourd’hui, on constate au contraire un non-recours massif : les personnes en situation irrégulière et qui ont besoin de soins ne connaissent pas l’existence de l’AME, et on estime que seuls 50% des concernés entament les démarches nécessaires, ce qui équivaut à environ 380 000 personnes, un nombre relativement faible. Son coût représente environ 1 milliard d’euros par an : soit 0,47% des dépenses de santé ! C’est moins que les dépassements d’honoraires sur un an, qui coûtent bien plus cher à la collectivité. Médecins, chercheurs en santé publique et économistes de toutes obédiences le répètent : cette suppression est un non-sens.

      Si la réforme passe, quelles en seront les conséquences ?

      Il y a fort à parier que les médecins continueront comme ils le pourront à soigner les patients immigrés. Seulement, ils devront composer avec ces bâtons dans les roues, entravant l’exercice de leur profession. Et les créances ne seront pas recouvrées. L’argument de réduction des dépenses est donc battu en brèche, d’autant que soigner les patients en état d’urgence coûte bien plus cher qu’appliquer un traitement en amont !

      Surtout, restreindre les soins à des situations d’urgence pose un vrai problème de santé publique. Si on ne soigne pas les individus qui en ont besoin, les maladies s’aggravent, se développent, dégénèrent en épidémie – la tuberculose par exemple, mais aussi tout simplement l’ensemble des virus de la vie quotidienne, qui se transmettent et qu’il faut soigner. Enfin, du fait de leurs conditions de vie, les migrants concentrent aussi un certain nombre de problèmes de santé mentale, qui peuvent avoir des répercussions sur l’ensemble de la population. Tout le monde a intérêt à ce que son voisin soit en bonne santé.

      Comment expliquer que cette réforme soit adoptée dans le cadre d’un projet de loi immigration ?

      Si on suppose que la santé est une des causes de l’immigration, il faut donc supprimer le besoin de santé pour enrayer l’immigration ! Par ailleurs, certaines personnes très riches viennent en France pour se faire soigner et cela ne pose jamais l’ombre d’un problème. L’AME est une histoire de pauvreté : ce n’est pas l’immigré le problème, c’est l’immigré pauvre. L’objectif est de créer un climat repoussoir. Mais réformer l’AME ne changera rien au nombre d’arrivées, motivées par bien d’autres raisons. De plus, certaines études montrent que ce sont plutôt les personnes en bonne santé qui émigrent, vu les risques que comporte le voyage. C’est quand elles arrivent en France que leur santé se dégrade du fait des conditions d’accueil.

      Quelles pourraient être les conséquences sur le dispositif de santé publique ?

      Cette réforme constitue une attaque à la santé des Français. L’AME a une résonance particulière car elle concerne les migrants, mais finalement ses problèmes ne diffèrent pas de ceux de l’Assurance santé en général, autour de l’idée que « quand les gens sont bien assurés, ils dépensent sans compter ». Selon cette logique, il faudrait donc supprimer les éléments de cette assurance. Cela peut passer par un forfait hospitalier de 20 euros par jour, un ticket modérateur, un forfait aux urgences… Ou par la fin de l’AME pour les étrangers. En France on ne déplore pas le renoncement aux soins : on l’organise, via une politique publique qui met des barrières un peu partout, et crée d’immenses inégalités d’accès aux soins. Mais imaginer que les répercussions concerneront seulement les dépenses futiles et superficielles, c’est profondément illusoire. Les études scientifiques montrent au contraire que quand vous faites payer les gens pour leur santé, ce sont les dépenses utiles que vous fragilisez. Finalement, plus on est pauvre, plus on a des besoins de soin… Et moins on est couvert. Quand vous ne pouvez pas vous permettre d’aller chez le dentiste, vous laissez votre état s’empirer jusqu’à être pris en charge à l’hôpital, ce qui coûte bien plus cher à la collectivité. Ce sont toutes ces absurdités que la réforme de l’AME met tristement en lumière.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/suppression-de-laide-medicale-detat-les-migrants-ne-sont-dignes-detre-soi

    • Projet de loi immigration : deux #plaintes déposées devant l’#Ordre_des_médecins contre des sénateurs LR qui ont voté la suppression de l’AME

      Parmi les élus de droite et du centre qui ont voté la suppression de cette aide aux personnes sans papiers figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière.

      Deux praticiens ont déposé des plaintes devant l’Ordre des médecins, vendredi 10 novembre, pour violation du code de la Santé publique contre deux sénateurs Les Républicains (LR), également médecins de profession, qui ont voté la suppression de l’aide médicale d’État (AME) lors des débats sur le projet de loi immigration.

      L’AME couvre intégralement les frais de santé des étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois. Les sénateurs ont voté son remplacement par un dispositif plus restreint. Le texte doit désormais être examiné par l’Assemblée nationale.

      Parmi les sénateurs de droite et du centre qui ont voté la réforme figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière. Les plaintes devant l’Ordre des médecins visent spécifiquement deux d’entre eux, Marie Mercier et Jean-François Rapin. Leur vote « [porte] atteinte, directement, à la santé physique et psychique d’une population connue pour être particulièrement vulnérable », écrivent les docteurs Georges Yoram Federmann, psychiatre installé à Strasbourg, et Jean Doubovetzky, généraliste exerçant à Albi.
      La suppression de l’AME considérée comme une « hérésie »

      Selon les plaignants, les deux sénateurs visés, en votant la fin de l’AME, ont violé cinq articles du Code de la Santé publique, dont l’article R.4127-7, selon lequel « le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs moeurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard. Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances ».

      Pour les plaignants, voter la suppression de l’AME est en « contradiction avec le serment prêté par les médecins ». La Fédération des hôpitaux publics avait déjà estimé mercredi que la suppression de l’AME était « une #hérésie ».

      https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/projet-de-loi-immigration-deux-plaintes-ordinales-deposees-contre-des-m

  • Sanidad confirma que los análisis de los siete primeros casos sospechosos de viruela del mono han dado positivo | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2022-05-18/madrid-eleva-a-23-el-numero-de-casos-sospechosos-de-sufrir-viruela-de-los-mo

    La Comunidad de Madrid, por su parte, ha cifrado en 22 el número de pacientes cuya sintomatología hace sospechar que han contraído la enfermedad, además de los siete ya confirmados por PCR. A lo largo de los próximos días está previsto que se conozcan los resultados de las pruebas pendientes.

    Cuatro fuentes hospitalarias consultadas por EL PAÍS elevan a “entre 40 y 50″ los enfermos atendidos en los dos últimos días en los hospitales de la región. Hay 16 pacientes del Hospital Clínico pendientes de la confirmación de resultados, una docena del Doce de Octubre y varios casos en los hospitales Gregorio Marañón, Ramón y Cajal y la Fundación Jiménez Díaz. “Nos llegan informaciones de casos sospechosos en la mayoría de los grandes hospitales de la región”, explica un responsable hospitalario, basándose en los datos compartidos por los canales de comunicación que mantienen los especialistas de dermatología, urgencias, enfermedades infecciosas y microbiología, entre otros.

    • These monkeypox outbreaks are also unique because … well … they’re occurring in the third year of a pandemic, “when the public is primed to be more acutely aware of outbreaks,” Boghuma Kabisen Titanji, a physician at Emory University, told me. “I don’t think that’s necessarily a good thing.” When it comes to epidemics, people tend to fight the last war. During the West African Ebola outbreak of 2014, American experts had to quell waves of undue paranoia, which likely contributed to the initial downplaying of the coronavirus. Now, because the U.S. catastrophically underestimated COVID, many Americans are panicking about monkeypox and reflexively distrusting any reassuring official statements. “I don’t think people should be freaking out at this stage,” Carl Bergstrom of the University of Washington told me, “but I don’t trust my own gut feelings anymore, because I’m so sick of all this shit that I tend to be optimistic.”

    • Je pense qu’aucun des deux n’est réellement équivalent à « emmerder ».

      To piss off permet de transmettre la vulgarité du propos, mais je crois que ça ne retient que la partie « énerver » de « emmerder » (et éventuellement le sens « envoyer chier »), mais pas le fait qu’il s’agit aussi de réellement perturber la vie de quelqu’un. Je vais l’emmerder, outre l’énervement, ça veut aussi dire que je vais lui faire perdre son temps, le harceler, lui pourrir la vie. Ce que, je pense, piss off ne transmet pas aussi explicitement. Or ici, il s’agit explicitement de pourrir la vie des non-vaccinés.

      To hassle, pour le coup, traduit bien le fait qu’on va harceler les gens et leur rendre la vie pénible. Mais évidemment on perd la vulgarité du propos, et le fait qu’il s’agit aussi de se passer les nerfs sur quelqu’un, qu’on va se décharger de ses propres soucis sur cette personne (« je t’emmerde » ne signifie pas qu’on va harceler, ni juste qu’on insulte, mais qu’on se passe les nerfs sur la personne : l’image étant « je t’enduis de ma propre merde »). Or, se passer les nerfs sur les autres, dans l’imaginaire politique macroniste-identitaire, c’est central (au sens : ça parle aux tendances faf de son électorat).

      De toute façon les anglais n’ont aucun moyen de reproduire l’obsession scatologique de l’argot français et ses subtilités. « Se faire chier » a tellement de sens différents par exemple.

    • La version espagnole est plus proche de la sensibilité latine :
      https://elpais.com/sociedad/2022-01-04/macron-dice-que-quiere-fastidiar-a-los-no-vacunados.html

      Macron advierte de que tiene ganas de “joder” a los no vacunados: les limitará la actividad social

      https://fr.wiktionary.org/wiki/joder

      Étymologie
      Du latin futuere (« faire l’amour »), en passant par le castillan ancien hoder. Apparenté à foder en portugais, foutre en français, fottere en italien, fute en roumain et fotre en occitan.

      Verbe
      joder \xo.ˈdeɾ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
      (Vulgaire) (Espagne) Faire l’amour : baiser, niquer, foutre.
      (Familier) Importuner, souvent par plaisanterie : enquiquiner, faire chier, emmerder, les casser.
      Entre las paredes que lo ven todos los días se muestra como es : divertido, bromista, « siempre jodiendo », dice él. — (« En casa del ’Kun’ », Diario El Mundo, 2 décembre 2006)
      (Familier) Casser, détruire : péter, niquer, foutre en l’air.
      Los hijos de puta que están jodiendo el país con la especulación inmobiliaria.
      (Familier) Plaisanter, faire marcher : déconner, se foutre de la gueule.

      @george : et en arabe ?

    • En arabe, discours prude dans la presse. Par exemple, la chaîne al-arabiya qui évoque (sans offrir de traduction) "un mot vulgaire pour dire ’ennuyer’ ceux qui refusent la vaccination" :

      كلمة مبتذلة من ماكرون بحق غير المطعمين تثير الغضب بفرنسا
      https://www.alarabiya.net/arab-and-world/2022/01/05/%D9%83%D9%84%D9%85%D8%A9-%D9%85%D8%A8%D8%AA%D8%B0%D9%84%D8%A9-%D9%85%D9%8

      الرئيس الفرنسي في مقابلة صحافية أنه ينوي إزعاج رافضي اللقاح

      Perso, je pencherais pour une version proche de l’espagnol, celle du verbe nāka (repris en français par : niquer). Il faut absolument signaler à #zemmour que le français est apparemment la seule langue européenne (pardon pour les Maltophones) à avoir intégré à son vocabulaire le verbe "niquer" !

      La page Wiki est magnifique !
      https://en.wiktionary.org/wiki/%D9%86%D8%A7%D9%83

      Arabic
      Etymology

      Inherited from Proto-Semitic *nayak-, outside of Arabia only attested by Akkadian 𒈾𒀀𒆪 (nâku). Ultimately from Proto-Afroasiatic ;[1][2] compare Egyptian nk.
      Verb

      نَاكَ • (nāka) I, non-past يَنِيكُ‎‎ (yanīku) (transitive)
      (now vulgar) to fuck
      Synonym : نَكَحَ‎ (nakaḥa, “to penetrate”)
      Descendants
      Egyptian Arabic : ناك‎ (nāk)
      Maltese : niek
      Moroccan Arabic : ناك‎ (nāk)
      → French : niquer

      References
      ^ Orel, Vladimir E. ; Stolbova, Olga V. (1995), “*nukʷ-”, in Hamito-Semitic Etymological Dictionary : Materials for a Reconstruction (Handbuch der Orientalistik ; I.18), Leiden, New York, Köln : E.J. Brill
      ^ Bomhard, Allan R. (2014), “Proto-Afrasian *nakʷ-”, in Afrasian Comparative Phonology and Vocabulary, Charleston, South Carolina, →ISBN, page 148
      Freytag, Georg (1837), “ناك”, in Lexicon arabico-latinum praesertim ex Djeuharii Firuzabadiique et aliorum Arabum operibus adhibitis Golii quoque et aliorum libris confectum (in Latin), volume 4, Halle : C. A. Schwetschke, page 358
      Kogan, Leonid (2011), “Proto-Semitic Lexicon”, in Weninger, Stefan, editor, The Semitic Languages. An International Handbook (Handbücher zur Sprach- und Kommunikationswissenschaft – Handbooks of Linguistics and Communication Science ; 36), Berlin : De Gruyter, →ISBN, page 228

    • Les Libanais jurent beaucoup sur (dans) le vagin de ta sœur, ça doit se rapprocher du truc.

      Après, il y a le problème du niveau de vulgarité. « Emmerder », ce n’est pas extrêmement vulgaire en argot, c’est assez banal. C’est typiquement le genre d’argot de n’importe qui (y compris un président, donc) peut utiliser, sans que ce soit terriblement vulgaire. Macron peut dire qu’il veut emmerder le gens, c’est moche, mais ce n’est pas non plus choquant du point de vue de la vulgarité. Par exemple il ne dit pas qu’il veut « les faire chier », qui serait un peu plus vulgaire. Et je doute qu’il dise qu’il a envie de les niquer, nettement moins utilisable dans les médias. Et évidemment il ne va pas leur niquer leur race, même si c’est bien le même message.

      (C’est ce que j’aime beaucoup dans l’argot : il y a une infinité de niveaux de langage.)

      Du coup, est-ce que les traductions à base d’allusions sexuelles, en espagnol et en arabe, traduisent encore le fait que son « mot vulgaire » n’est pas aussi vulgaire que ça. (Alors que le piss off me semble d’un niveau de langage assez équivalent.)

    • @arno : joder me paraît assez proche d’emmerder et piss off. « Somos/Estamos jodidos » (on est baisés), on peut l’imaginer dans le chaud d’un meeting ou d’un entretien (!) D’accord pour dire que l’arabe est ressenti plus fortement, mais c’est aussi lié je pense au côté « cérémoniel » de la langue officielle dite classique, alors que les dialectes (avec des variations de sensibilité selon les pays/cultures) sont bien plus « directs » je pense...

  • ‘Hackers’ chinos robaron información de la vacuna española para la covid | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2020-09-17/hackers-chinos-robaron-informacion-de-la-vacuna-espanola-para-la-covid.html

    Hackers chinos han sustraído información a centros españoles que trabajan en la investigación de una vacuna para la covid-19, según fuentes conocedoras de estos ciberataques. Los asaltos a los sistemas informáticos se han repetido en varios países que compiten en la carrera por obtener un remedio frente a la pandemia, según reveló este jueves la directora del Centro Nacional de Inteligencia (CNI), Paz Esteban, quien añadió que sus respectivos servicios secretos intercambian información para evitarlos, aunque no ofreció detalles.

    Durante un seminario organizado por la Asociación de Periodistas Europeos (APE), la directora del servicio español alertó del crecimiento “cualitativo y cuantitativo” de los ciberataques durante el confinamiento, ante la extensión del “área de exposición” a esta amenaza que ha supuesto la ampliación del teletrabajo. Y subrayó los ciberataques a “sectores sensibles como el sanitario y el farmacéutico”, así como “una campaña, especialmente virulenta, no solo en España, contra laboratorios que trabajan en la búsqueda de una vacuna para la covid-19”.

    La mayoría de estos cibertaques, según las fuentes consultadas, proceden de China y Rusia. En muchos casos se trata de entidades estatales, pero también hay universidades y organizaciones criminales que comercian con la información sustraída. En España se sabe que el ciberataque procedía de China. Las fuentes consultadas no han revelado la importancia ni el carácter de la información sustraída.

    En julio pasado, un tribunal federal de Spokane, en el estado de Washington, acusó a dos ciudadanos chinos residentes en Cantón (China), Li Xiaoyu y Dong Jiazhi, de piratear durante más de una década los sistemas de cientos de empresas de alta tecnología, Gobiernos, ONG y activistas proderechos humanos en EE UU, Australia, Bélgica, Alemania, Japón, Lituania, Holanda, Corea del Sur, Suecia, el Reino Unido y España. En los últimos meses, según la acusación, “investigaron vulnerabilidades en las redes informáticas de las empresas que desarrollan vacunas covid-19, tecnología de prueba y tratamientos” para la enfermedad. Los hackers trabajaban a veces en su propio beneficio, pero también colaboraban con el MSS, el Ministerio de la Seguridad del Estado chino.

    #covid #cyberguerre

  • Supermanzanas, o cómo devolver al peatón la ciudad robada por los coches | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2020-06-27/supermanzanas-o-como-devolver-al-peaton-la-ciudad-robada-por-los-coches.html

    “Cuando hemos salido tras la cuarentena, donde el coche era inútil, hemos visto mucho asfalto vacío y aceras exiguas y ridículas. Eso nos ha hecho cambiar la conciencia: el espacio compartido en la ciudad debe rediseñarse”, explica el arquitecto José María Ezquiaga, Premio Nacional de Urbanismo. “El problema de las ciudades es que el espacio es limitado. Y ya está bien de que los coches utilicen casi todo el espacio disponible”, apunta por su parte Salvador Rueda, presidente de la Fundación Ecología Urbana y Territorial. Ezquiaga y Rueda, firmantes —junto a los arquitectos Juan Herreros y Salvador Pérez Arroyo, entre otros— del Proyecto Madrid Centro, piden retomarlo ya, dado que es una buena solución para favorecer la distancia física para prevenir el coronavirus y lograr una ciudad con menos coches. El plan va mucho más allá de Madrid Central: si el área de tráfico restringido ocupa 4,7 kilómetros cuadrados, esta idea se extendería por 50,7.

    El cambio sería radical pero el momento es único. “La ciudadanía está más abierta al cambio por la emergencia sanitaria. Si proponemos realizar una serie de cambios en la ciudad que antes nos hubieran parecido radicales, como más espacio peatonal y para las bicis y menos coches, sabemos que ahora se ha abierto la mente de ciudadanos, técnicos y políticos, por lo que el momento de hacer estos cambios es ahora”, explica Esther Anaya, experta en movilidad del Imperial College de Londres. “No hay que tardar mucho en ponerlos en marcha, porque no sabemos cuánto durará esta situación de mente abierta”, añade.

    #ville #voitures

  • Llueve plástico en los parques nacionales de EE UU | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2020-06-11/llueve-plastico-en-los-parques-nacionales-de-ee-uu.html

    Confirmation d’une étude française passée dans les Pyrénées, le plastique voyage très bien dans l’air sous forme de microparticules qui, au bout du compte, représentent l’équivalent de 120 à 300 millions de bouteilles plastique dans les parcs nationaux de l’ouest des USA...

    Hasta ahora se ha incidido en cómo los plásticos se están diseminando por el planeta a través de los ríos y los océanos, pero los científicos empiezan a tener cada vez más en cuenta otra vía de propagación: la atmósfera. El último trabajo de investigación sale publicado esta semana en la revista Science y muestra cómo la lluvia, el viento o las nubes están desplazando microplásticos hasta lugares tan inesperados como los parques nacionales de EE UU. A partir de las deposiciones atmosféricas recogidas en 11 de estos espacios naturales desde el otoño de 2017 al verano de 2019, investigadores de la Universidad Estatal de Utah llegan a estimar que cada año caen del cielo más de 1.000 toneladas de microplásticos en los parques nacionales del oeste de este país, el equivalente a entre 120 y 300 millones de botellas de plástico de agua que fueran desperdigadas en trozos microscópicos.

  • Impossible de trouve les chiffres des décès aujourd’hui en Espagne. Hier c’était n’importe quoi (688 morts de plus, sans que ce soit commenté nulle part). Quelqu’un avec des compétence linguistiques pour creuser le sujet ? Normalement les chiffres espagnols sortent en milieu de journée, là je ne trouve rien, uniquement le chiffre farfelu d’hier.

  • Des nouvelles de la «grippette» d’au delà des Pyrénées.
    Source : une publication sur FB de la part d’un (vrai) ami.

    La OMS advierte de que un desconfinamiento precipitado puede tener un “impacto mayor” en la economía | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2020-04-27/el-director-general-de-la-oms-el-mundo-deberia-habernos-escuchado.html

    “Los Gobiernos tienen que poner en la balanza las vidas y la economía. Pero si dan pasos demasiado pronto, se arriesgan a sufrir un impacto mayor en la economía”, ha asegurado este lunes Michael J. Ryan, director ejecutivo de la Organización Mundial de la Salud (OMS), en la rueda de prensa de seguimiento de la pandemia.

    Según ha recalcado Ryan, “hay que estar seguro al hacer estos cálculos, pues si se flexibiliza demasiado pronto podría haber nuevos casos y quizá haya que dictar confinamientos nuevamente”. “No hay una respuesta fácil, pero no debemos descartar que pueda haber un nuevo brote que requiera un nuevo confinamiento”, ha alertado.

    En un momento en el que el número de fallecidos por el coronavirus va ya por los 200.000 en todo el planeta, esta organización ha incidido hoy en que a aquellos países que han seguido sus consejos hasta ahora les ha ido mejor. "El mundo debería haber escuchado a la OMS”, ha defendido este lunes su director, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

    “El 30 de enero declaramos la emergencia global por la covid-19”, ha destacado el etíope, que ha remarcado que entonces solo había 82 casos fuera de China, diez de ellos en Europa y ninguno en Latinoamérica ni África. “Los países que hicieron caso a nuestros consejos están en mejor posición que los países que no lo hicieron”, ha comentado. “Es decisión de los países aceptar o rechazar nuestros consejos. Eso está muy claro, pero continuaremos dando consejos basados en la ciencia y en las pruebas”.

    Según los datos ofrecidos este lunes por esta organización, el número de infectados en el mundo alcanza ya los 2,85 millones, habiéndose producido 50.000 nuevos casos y 3.000 fallecidos en las últimas 24 horas. Europa sigue siendo la región más afectada, con 1,34 millones de casos, aunque es la que muestra una curva descendente de casos más clara, mientras que América con 1,14 millones, experimentó un alto repunte el pasado fin de semana y ahora acumula tres días de lento descenso.

    Regiones como Oriente Medio (165.000 casos), África (21.000) o el sureste asiático (44.000) están lejos de las cifras de Europa o América pero las tres muestran una preocupante tendencia ascendente en el número de infecciones.

    Estados Unidos (que está cerca de alcanzar el millón de casos), España, Italia, Alemania, Reino Unido y Francia se mantienen como los países más afectados, seguidos de Turquía, que superó la barrera de los 100.000 contagios.

    • Son commentaire pour présenter l’article de El País :

      PENSAMIENTO MÁGICO es pensar y razonar basándose en supuestos erróneos o no justificados que generan opiniones o ideas carentes de fundamento empírico. Pensamiento mágico es lo que hace que creamos que es posible volver a la «normalidad» y actuar como si no pasara nada solo porque nos lo diga el presidente del gobierno. Como si el virus entendiera de leyes o decretos. Pensamiento mágico es preocuparse por la apertura de playas y restaurantes, por el turismo o desescaladas cuando se sospecha que la inmunidad de quienes se han curado podría ser temporal, cuando la asociación nacional de pediatría ha advertido de que ahora sí está afectando a los niños de una forma repentina y letal no vista hasta ahora. Pero al virus le da igual lo que pensemos, él solo se guía por los patrones de la naturaleza, y la naturaleza solo se entiende por medio de la ciencia. Los políticos no siguen criterios científicos, sino económicos y electorales. Y en ese sentido el pensamiento mágico es mucho más rentable que la prudencia científica por mucho que desde la OMS nos sigan advirtiendo de los peligros de querer apresurarse. Seguimos sin aprender.

    • Et cet autre article (aux accents quasi insurrectionnels) linké lui aussi sur le post sus-cité, toujours de El País, et qui pourrait bien faire mentir la célèbre maxime du très janséniste Blaise Pascal (Vérité en deçà des Pyrénées, etc) :

      https://elpais.com/ciencia/2020-04-27/una-mirada-distopica.html

      Si buscan utopías tras la pandemia diríjanse a otras fuentes. Las hay a paladas, todos esos analistas e intelectuales que ven después del coronavirus una sociedad más abierta y justa, igualitaria e informada, convencida de la importancia de la sanidad pública y de la necesidad de redistribuir la riqueza, más inteligente e ilustrada, ambiental y solidaria. Si yo fuera un profeta, jamás tendría la osadía de difundir esos pronósticos de altísimo riesgo. Son ganas de meter la pata, vamos.

      Es posible que los laboratorios estén en condiciones de producir una vacuna en masa en la segunda mitad de 2021, al menos si los Gobiernos muestran un raro destello de lucidez para financiarla junto a la Big Pharma. Si todo va bien, en ese momento se habrá disipado la pandemia, y la humanidad volverá a caer en el pozo oscuro de la mala gobernanza, el mito neoliberal y la intolerable desigualdad. Y tal vez el pozo sea entonces aún más profundo que antes del virus, por mentira que parezca.

      La mejor forma de predecir el futuro es mirar al presente. Cabría esperar, por ejemplo, que las prioridades de gasto de los Gobiernos se hubieran desplazado hacia los sistemas sanitarios en los últimos años. Tout au contraire, como diría el detective Poirot. El gasto militar global fue de dos billones de dólares el año pasado, un récord (ajustado por la inflación) desde los años ochenta, según los cálculos del Instituto de Investigación sobre la Paz Internacional de Estocolomo (SIPRI, siglas inglesas). El gran plan europeo de ayuda contra la pandemia (1,5 billones de euros, o 1,6 billones de dólares) casi palidece frente a ese gasto monumental en defensa.

      Las razones de este incremento desde 2015 son particularmente patéticas: el miedo europeo a una agresión rusa, que no se ha producido, la guerra comercial entre Estados Unidos y China, por la que de momento no ha muerto nadie, y la demanda febril de armas por los jeques árabes, que sí mata gente, pero justo gracias a los fabricantes de armas occidentales y a los Gobiernos que los controlan. Los ejércitos están haciendo un gran papel durante la pandemia, pero eso no tiene nada que ver con el gasto en armamento, gracias a Dios.

      Regresemos a la vida civil. El coronavirus no solo es racista, sino también clasista. Según un estudio estadounidense del Centro para la Investigación de Políticas Económicas (CEPR, en inglés), la covid-19 no está haciendo más que incrementar las desigualdades ya existentes. Los trabajadores mejor pagados pueden hacerlo casi todo desde sus casas, y los de nómina más escasa no pueden hacer casi nada. Y eso son los trabajadores. No hablemos ya de los parados, subcontratados y marginados de toda clase. Los repartidores de pizzas, las cajeras del súper y los conductores de autobuses y taxis solo pueden hacer su trabajo en contacto cercano con los usuarios. Pero después de la pandemia cambiará todo esto, ¿verdad?

  • Épidémie de #Covid-19 en Espagne : mêmes causes, mêmes effets :

    Coronavirus: Crónica de una epidemia que nadie vio venir | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2020-03-28/cronica-de-una-epidemia-que-nadie-vio-venir.html

    El futuro inmediato es una incógnita, pero el pasado reciente es para echarse a temblar. El coronavirus no solo ha matado ya a miles de personas en España, sino que ha desbordado una y otra vez las previsiones de las autoridades. Solo se han cumplido los presagios más oscuros. El pasado fin de semana, el presidente del Gobierno, Pedro Sánchez, admitió que se avecinaba “la ola más dura, la más dañina” de la epidemia. Y el lunes las noticias ya hablaban de 462 fallecidos en 24 horas —una cifra que casi se duplicaría el viernes—, de decenas de muertes en residencias de ancianos, de una gran morgue improvisada por el Ejército en un centro comercial de Madrid. La semana no había hecho más que empezar, y el país se había rendido por fin a una evidencia que había intentado no mirar de frente desde hacía mes y medio.

    #Coronavirus #pandémie

  • Detention Centres and COVID19. Situation in Spain : Is the government emptying the centres ?

    Desde la Federación SOS Racismo e Iridia, os queríamos preguntar cómo está la situación de los Centros de detención en Europa, para ver si podemos coordinar algún tipo de acción para exigir su cierra ahora que el CIVID19 está cambiando nuestro día a día.

    En principio, el gobierno español está vaciando poco a poco los #CIE

    https://www.europapress.es/catalunya/noticia-liberan-todos-internos-cie-barcelona-no-poder-repatriarlos-20200

    https://www.lavanguardia.com/politica/20200319/474263064358/interior-abre-puerta-liberar-internos-cie.html

    Según nuestras fuentes, la idea es (dado que muchos países han cerrado fronteras y vuelos con España) ir vaciando poco a poco los centros de detención comenzando por las personas que no pueden ser expulsadas y pueden tener recursos familiares, y después tratar de utilizar los recursos de los proyectos de humanitaria para las personas que no tengan recursos de este tipo. Ahora mismo los CIE de Tarifa y Barcelona están vacíos, el de Algeciras (5), Valencia tienen unos pocos internos (menos de 30), Tenerife (25), Las Palmas (69) – los números son del lunes-. El número más importante (y las tensiones) están localizadas en Madrid (75) y Murcia (78) en los que ha habido protestas y las personas internas están nerviosas con la situación.

    También hay que decir que parece ser que las personas qu ehan llegado en los últimos días a través de embarcaciones están siendo derivadas a centros sociales y no a los centros de detención (casos de Andalucía y Canarias)

    Brigitte también nos ha comentado que en Francia se está en un proceso similar:

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/21/les-centres-de-retention-administrative-se-vident_6033939_3224.html

    #détention_administrative #rétention #Espagne #France #asile #migrations #réfugiés #coronavirus #centres_de_rétention_administrative #vide #se_vider (je ne trouve pas d’autres mots-clé à ajouter au mot-clé « se vider », idées bienvenues)

    ping @thomas_lacroix @karine4 @isskein

    • Un juez ordena el desalojo del #CIE de #Las_Palmas para frenar los contagios

      Los centros de internamiento mantienen todavía a cerca de 100 inmigrantes, a pesar de la imposibilidad de expulsarlos.

      Un juez ha ordenado este martes el desalojo del Centro de Internamiento de Extranjeros (CIE) de Las Palmas de #Gran_Canaria, al detectarse “un progesivo contagio” de coronavirus entre los internos. El magistrado justifica la medida en las condiciones de “hacinamiento” de los internos y la imposibilidad de garantizar el aislamiento en el centro. Cerca de un centenar de personas, según el Ministerio del Interior, permanecen aún encerrados en los CIE pese a que las restricciones fronterizas en todo el mundo impiden deportarlos a sus países de origen.

      La orden del juez de ordenar la liberación de los internos se suma a la petición que ya había realizado el Defensor del Pueblo el 19 de marzo, cuando aún no había ningún contagio confirmado en los siete centros de internamiento de toda España. Casi dos semanas después, aún hay cerca de 100 personas encerradas (un 12% de un total de 866 plazas, según Interior). El pasado domingo la ocupación se mantenía al 30%. La mayoría de ellos está concentrada en los dos centros de las islas Canarias, según fuentes conocedoras de la ocupación de las instalaciones.

      El CIE de Barranco Seco al que se refiere el magistrado, tiene al menos dos internos diagnosticados de Covid-19, según publicó la prensa local la semana pasada. “La decisión adoptada se basa en estrictas razones de salud pública y orden público y por estrictas razones de humanidad”, dicta el magistrado. El resto de centros, algunos como el de Barcelona totalmente vacíos, no ha registrado ningún caso positivo, según Interior.

      El juez canario Arcadio Díaz Tejera mantiene que “existe un progresivo empeoramiento de la salud de los servidores públicos que han estado o están prestando servicios en el centro” de Barranco Seco, una antigua cárcel. El magistrado, que ejerce las funciones de control del centro, también se refiere al “progresivo contagio que se ha dado entre los migrantes”. “Es razonable entender que dadas las vías de transmisión de ese microorganismo, el hacinamiento constituye un factor favorable para la expansión de la infección”, recoge la resolución judicial.
      Derecho a la salud

      El juez Díaz recuerda que la privación de libertad en los centros de internamiento tiene como objetivo la expulsión de los inmigrantes, un procedimiento que en las circunstancias actuales es prácticamente imposible de ejecutar. Prevalece, mantiene el magistrado, el derecho a la salud de los internos y de los servidores públicos que allí trabajan.

      El magistrado ordena, por tanto, que se traslade a los migrantes a centros de acogida al ritmo “más ágil posible”, debido a los contagios que se están produciendo y ante la “inexistencia de condiciones adecuadas para garantizar el debido aislamiento de los internos con síntomas o que han dado positivo”.

      Este juez, que ejerce la función de control del CIE de Las Palmas, ya había comparado las instalaciones con “las cárceles de la dictadura”. En auto de febrero en el que instaba a las autoridades a subsanar las deficiencias del centro, denunciaba los “sinsentidos, irregularidades y carencias” del lugar.

      La liberación de los extranjeros por parte del Ministerio del Interior está siendo más lenta de lo que a las asociaciones humanitarias y a sus propios abogados les gustaría. En Valencia, un juez ha ordenado la puesta en libertad de una mujer marroquí internada en el CIE de Zapadores. “Las especiales circunstancias que concurren en el territorio nacional” y las “dudas razonables de que pudiera llevarse a cabo la expulsión dentro del plazo máximo legal de 60 días” aconsejan “el cese del internamiento”, dispone el auto del magistrado valenciano.

      Este juez, sin embargo, ha impuesto a la mujer la obligación de someterse a controles semanales en la Brigada de Extranjería de la Policía y le ha retirado el pasaporte. “Es triste que hayamos tenido que recurrir a la justicia para conseguir una puesta en libertad que ya habíamos solicitado hace dos semanas y que el Defensor del Pueblo respaldó. Esto viene a demostrar que el internamiento no es una medida cautelar para la expulsión, sino que busca castigar la estancia irregular”, afirma Paco Solans, vicepresidente de la Asociación de Abogados de Extranjería.

      Huelga de hambre para ir a la Península

      Además de la liberación paulatina de los extranjeros internados en los CIE, las autoridades han permitido por motivos sanitarios el traslado a la Península de 142 personas que permanecían en el #Centro_de_Estancia_Temporal_de_Extranjeros (#CETI) de Ceuta. Las instalaciones albergaban a más de 650 personas cuando su capacidad es de 512 plazas. El salvoconducto, que ha beneficiado sobre todo a subsaharianos y argelinos, ha generado malestar entre los marroquíes que aún están en el centro. Un grupo de 13 marroquíes solicitantes de asilo ha iniciado una huelga de hambre para protestar por “la discriminación que sufren ante otras nacionalidades”.

      https://elpais.com/sociedad/2020-03-31/un-juez-ordena-el-desalojo-del-cie-de-las-palmas-para-frenar-los-contagios.h
      #évacuation #justice #grève_de_la_faim

    • El Gobierno prevé liberar a todos los internos de los CIEs antes del lunes

      - Mientras que el jueves la ocupación de los CIEs es del 9%, Interior espera que el próximo lunes sea del 0%
      - Interior facilita esta información a raíz de la liberación de casi todos los internos del #CIE de #Aluche

      El gobierno de España prevé liberar a todos los internos de los siete Centros de Internamiento de Extranjeros (CIE) que hay en funcionamiento actualmente, según ha confirmado el Ministerio del Interior a Fundación porCausa. La puesta en libertad de los migrantes en situación irregular recluidos en estos centros concluirá el próximo lunes, según señala Interior, aunque dependerá en último extremo de la coordinación con los organismos de acogida. Es la primera vez que España aplica una medida de estas características en estos centros, que han sido denunciados en reiteradas ocasiones por organizaciones de Derechos Humanos.

      Interior explica que lleva varios días liberando de forma progresiva a las personas migrantes recluidas en estos centros, ante la incapacidad de devolverlas a sus países, debido al cierre de fronteras, y para respetar las medidas de distanciamiento social en el marco de la lucha contra el coronavirus. Según la ley, la duración máxima del internamiento en un CIE es de 60 días y para entonces el interno debe ser puesto en libertad o devuelto a su país de origen.

      El ministerio que encabeza Fernando Grande-Marlaska ha facilitado esta información a raíz de la liberación de casi todos los internos del CIE de Aluche durante la mañana de este jueves. En el centro madrileño quedan cinco internos, dejando las instalaciones prácticamente vacías.

      Antes de que el Gobierno anunciara el estado de alarma el pasado 13 de marzo debido a la crisis de la COVID-19, la ocupación de los CIEs era de un 59%. La crisis sanitaria ha imposibilitado la devolución de los internos a sus países de origen, por lo que la ocupación de estos centros cayó al 25% la semana pasada. Según los datos facilitados por Interior, este jueves la ocupación era del 9% y se espera que el próximo lunes sea del 0%.

      Cada uno de los casos se está tratando de manera individual, y la demora de algunos de ellos se debe a la coordinación de los organismos de acogida y las Comunidades Autónomas. El cierre del centro se suma al de Hoya Fría, en Tenerife, y al de Barranco Seco, en Las Palmas de Canaria, a principios de semana. Por el momento siguen abiertos los CIEs de Murcia, Valencia y Algeciras, según informó El Salto.

      Estas medidas, aunque no son de la misma magnitud que las que se han tomado recientemente en otros países de la Unión Europea, son las primeras que se llevan a cabo en España al respecto. Esta semana el gobierno de Portugal aprobó regularizaciones exprés para los migrantes que no tuvieran permiso de residencia, mientras que Alemania tiene en cuenta en su lucha contra el coronavirus a los médicos migrantes que llegaron, sobre todo, en la oleada del año 2015.

      Voces por el cierre de los centros

      Desde el anuncio del estado de alarma, numerosos colectivos pro migrantes se han preguntado qué iba a pasar con los internos de los CIE, ya que la expulsión a sus países de origen era imposible en la mayoría de los casos debido al cierre de fronteras. El 17 de marzo, ante la liberación de varias personas internas en el CIE de València, El Levante publicó que el resto de ingresados en los centros de internamiento españoles podrían ser puestos en libertad ese mismo día. En ese momento el Ministerio del Interior afirmó que el Gobierno no contemplaba liberar a los internos de los CIEs y señaló que ninguno había dado positivo en las pruebas del COVID-19. Interior también aseguró que se estaban aplicando protocolos sanitarios, incluyendo la habilitación de salas vacías higienizadas para posibles casos sospechosos.

      Ese mismo día hubo un intento de motín protagonizado por los internos en el CIE de Aluche. SOS Racismo Madrid pidió en un comunicado que todas personas internas en cualquier CIE fueran liberadas y tratadas adecuadamente. Señalaron que, ante la imposibilidad de deportación, la retención era «un sinsentido» y mantenerlos encerrados y expuestos al contagio de coronavirus suponía «un atentado contra su salud y una flagrante violación de los derechos humanos».

      También se unieron a la petición de cierre de los CIE otros colectivos, como la plataforma CIEs No Madrid, que advirtió que «si ya en circunstancias normales no cumplen las normas de seguridad e higiene, en este caso se agrava la situación», y denunciaron que los internos están «hacinados en habitaciones, no tienen medidas higiénicas suficientes, no se les está haciendo pruebas, el servicio médico no es el adecuado, no se les va a llevar a servicios externos…». También el Defensor del Pueblo pidió a mediados de marzo la liberación de estas personas, alegando que se encuentran «en una situación particularmente vulnerable» en el escenario de la crisis sanitaria actual.

      Opacidad, gastos inútiles y muertes evitables

      Las voces que se oponen a la existencia de los CIEs no han hecho más que crecer en los últimos años, denunciando que son espacios donde se violan los Derechos Humanos y cuyos internos son personas inocentes encerradas por faltas administrativas. Son espacios en torno a los que existe mucha opacidad: los periodistas, que sí pueden entrar en prisiones, no pueden acceder al interior de un CIE (pocos lo han conseguido). Pero, además, son herramientas cruciales para sostener el sistema de control migratorio que en ocasiones no suponen más que un gasto inútil (como el caso del CIE de Fuerteventura, que seguía generando millones de euros de gasto a pesar de no estar operativo).

      En España hay siete CIE. Algunos han sido denunciados por tener a sus internos en condiciones inhumanas, que en ocasiones han llevado a la muerte de algunos de ellos. Fue el caso de Samba Martine, cuyo fallecimiento en 2011 tras pasar 38 días en el CIE de Aluche podía haberse evitado de haber recibido el tratamiento adecuado, según la Audiencia de Madrid.

      Interior no especifica si también liberará a los internos de los Centros de Estancia Temporal de Inmigrantes (CETI), situados en las ciudades autónomas de Ceuta y Melilla y cuya capacidad total es de 512 y 480 personas, respectivamente. Estos establecimientos dependen de los gobiernos de cada una de estas ciudades, y aunque también se entienden como una primera acogida provisional, las condiciones no son las mismas: los internos pueden entrar y salir con libertad mientras duran los trámites de identificación y reconocimiento médico, así como desempeñar trabajos fuera del mismo. No obstante, la estancia de los migrantes se ha llegado a ampliar varios años y son conocidas las vulneraciones de derechos que se sufren en su interior.

      Sumado a esto, la crisis del coronavirus ha acrecentado las ganas de salir de estos centros de internamiento. Al inicio de esta semana, en el CETI de la ciudad de Ceuta trece migrantes solicitantes de asilo, principalmente de origen marroquí, estuvieron en huelga de hambre para denunciar la discriminación que sentían por parte del Gobierno, que trasladó a 142 personas de origen subsahariano a la península. Además, ayer se conoció el contagio por coronavirus de una bebé en el centro, que supone el segundo caso de un menor infectado por el virus en la ciudad de Ceuta.

      https://blogs.publico.es/conmde/2020/04/02/libertad-cies-coronavirus

  • Tiago Brandão : “No hay que ser impositivos : cuando confías en las escuelas, responden” | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2019/04/17/actualidad/1555517362_701463.html

    Con 38 años, el bioquímico Tiago Brandão Rodrigues (Paredes de Coura, 1977) abandonó para siempre su puesto en la Universidad de Cambridge para convertirse en el ministro de Educación más joven de la historia de Portugal. No tenía experiencia política, ni carné socialista, pero sí un fuerte compromiso social. La prensa internacional describe hoy a Portugal como la “estrella emergente en educación” por sus avances en el Informe PISA. Al cambio de siglo, se situaban en la cola y en el último logró 501 puntos en Ciencias (493 los escolares españoles), 498 en Lectura (496) y 492 en Matemáticas (486). Y el país destaca también en la autonomía de los centros, la innovación pedagógica, la gratuidad de los libros de texto o la intensa formación del profesorado. Pero, desde el verano, los docentes protestan para que se les reconozca la antigüedad laboral que se les congeló con la crisis

    A destination des lecteurs espagnols cet entretien avec le ministre de l’Education portugais est aussi passionnant avec un regard français.

    #portugal #éducation

  • William Singer : Fotos trucadas y notas cambiadas : así funcionaba ‘La llave’ para entrar en las universidades de élite de EE UU | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2019/03/14/actualidad/1552520446_153124.html

    Les riches savent tricher : procès aux USA d’une filière pour permettre aux nuls riches de passer avant les méritants, mais pauvres... Je simplifie...

    Lo llamaban ‘La llave’. Servía para abrir una puerta en las universidades de élite de Estados Unidos, una puerta que solo algunos privilegiados sabían que existía. Mientras la clase media del país se agolpa para entrar por la puerta de delante y algunos casos especiales entran por la de atrás, un hombre llamado William Rick Singer aseguraba haber descubierto una “puerta lateral”. A veces, consistía en un soborno. Otras, había que organizar un engaño que pasaba por trucar fotos y notas. Él tenía la llave y, por supuesto, cobraba por usarla.

    Singer se declaró culpable el martes ante un juez federal de Boston de varios cargos relacionados con una conspiración para manipular el sistema de admisión de las universidades más codiciadas del país a través de fraudes y sobornos, cobrar por ello y además camuflar esos pagos como donaciones a la beneficencia. Así ingresó en total unos 25 millones de dólares desde 2011 hasta 2019 de decenas de padres.

    Llevaba desde el pasado septiembre colaborando con el FBI. El martes, la policía federal lanzó una operación en todo el país con 50 órdenes de detención, entre ellas las de 33 padres. Los últimos en entregarse han sido la actriz Lori Laughlin (Padres forzosos), este miércoles por la mañana en Los Ángeles, y Douglas Hodge, ex CEO de la empresa de inversión Pimco. Ese era el nivel de los clientes.

    La trama se basaba en dos empresas. Primero, The Edge (la ventaja, en español) College and Career Network, una asesoría para preparar la entrada en la universidad con sede en Newport Beach, uno de los pueblos de costa más privilegiados de California, al sur de Los Ángeles. La otra era The Key (la llave, en español) Worlwide Foundation, una organización sin ánimo de lucro a través de la cual se canalizaban los pagos como si fueran donaciones altruistas. Las universidades implicadas son Georgetown (Washington DC), Stanford (Palo Alto), Universidad de California en Los Ángeles (UCLA), Universidad de San Diego, Universidad del Sur de California (Los Ángeles), Universidad de Texas en Austin, Wake Forest (Carolina del Norte) y Yale (Connecticut).

    #usa #éducation

  • Un pasaporte para refugiados con formación | Sociedad | EL PAÍS
    https://elpais.com/sociedad/2019/02/08/actualidad/1549650651_003166.html

    Ahora el Consejo de Europa —cuyo objetivo es la defensa y promoción de los derechos humanos— se ha propuesto ayudarles a reconstruir su vida a través del Pasaporte Europeo de Cualificaciones para Refugiados, que acredita —tras una evaluación— su formación para que puedan continuar sus estudios o trabajar en lo suyo en el país de acogida. Lo que comenzó en campamentos de refugiados de Grecia e Italia como proyecto piloto en 2017 adquiere ahora otra dimensión con la incorporación de Alemania, Francia y otros cinco países entre los que aún no está España. Este papel “es la herramienta principal para integrar a los refugiados en las sociedades europeas”, dice el Consejo.

    #migrants

    • https://www.la-croix.com/Monde/Europe/passeport-europeen-qualifications-refugies-2018-03-29-1200927762

      Le Conseil de l’Europe a lancé mercredi 28 mars à Athènes la deuxième phase de son projet de « passeport » pour les réfugiés en exil qui souhaitent faire reconnaître leurs diplômes dans leur pays d’accueil. « Notre but est de fournir aux réfugiés un document assurant de leur cursus universitaire et de leurs compétences pour poursuivre leurs études ou trouver un travail. L’Europe doit les préparer à contribuer à la richesse de leurs nouveaux pays d’accueil », a expliqué Sjur Bergan, responsable du projet pour le Conseil de l’Europe.

      Depuis 2015, l’Union européenne a connu un afflux sans précédent de réfugiés et de migrants. Plus d’un million de personnes sont arrivées dans l’Union européenne, la plupart d’entre elles ayant fui la guerre et le terrorisme. Dans leur fuite, ces personnes n’ont pas toujours la possibilité d’emporter leurs diplômes et autres documents. Elles arrivent dans des pays qu’elles ne connaissent pas, sans possibilité de justifier leur niveau de qualifications.

      penser l’immigration
      Le Passeport européen de qualifications pour les réfugiés est un document qui fournit une évaluation des qualifications académiques basée sur les documents disponibles et un entretien. Il contient les informations sur l’expérience professionnelle du candidat et sa maîtrise des langues. Le document fournit des informations fiables pour le marché du travail et la poursuite d’études supérieures.

      Trois sessions d’évaluation ont eu lieu à Athènes en 2017 au cours desquelles 92 entretiens ont été menés avec des évaluateurs expérimentés afin de vérifier la qualification des réfugiés en l’absence de documents.

      Au préalable, un questionnaire avait été envoyé au candidat trois semaines avant l’évaluation, avec deux semaines pour le remplir, donnant ainsi une semaine aux évaluateurs pour l’examiner.

      Soixante-treize passeports européens de qualifications pour les réfugiés ont été délivrés. Les réfugiés venaient majoritairement de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan.
      Vaincre les réticences

      Ce « passeport » n’est pas un support d’identité ou un document éducatif. Il ne garantit pas l’admission dans un établissement d’enseignement supérieur ou à un emploi. Il ne s’agit pas non plus d’un acte de reconnaissance formelle.

      La France, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Canada et l’Arménie participeront à la deuxième phase du projet prévue pour trois ans, après la Grèce, la Norvège, l’Italie et le Royaume-Uni qui étaient impliqués dans l’expérimentation de 2017.

      « Une étape importante de cette seconde phase est de convaincre les ministères de l’éducation dans chaque pays du bien-fondé de ce passeport et d’ouvrir leurs portes aux réfugiés. Il existe encore beaucoup de divergences entre les pays européens », a reconnu Xenia Passa, représentante en Grèce du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU.

      En France, « des centres ENIC-NARIC de reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger existent déjà, et il faut maintenant faire de la publicité auprès des universités pour qu’elles acceptent cette idée de passeport », a estimé Wafa Triek, chargée du département de reconnaissance des qualifications au centre ENIC-NARIC en France.