Pouvoir, Racisme, lutte des classes
Picoré sur twitter (ou FB, je me souviens plus)
spécialement pour @kassem ...
Pouvoir, Racisme, lutte des classes
Picoré sur twitter (ou FB, je me souviens plus)
spécialement pour @kassem ...
Et, assez instructif, voir aussi les prises de parole lors la #grève_féministe qui a eu lieu en #Suisse le 14.06.2019 :
« Le féminisme doit retrouver son tranchant antiraciste, anticapitaliste »
▻https://renverse.co/Le-feminisme-doit-retrouver-son-tranchant-antiraciste-anticapitaliste-1898
#anti-racisme #anti-capitalisme #féminisme
Et le #manifeste de la grève revendique :
Parce que nous en avons assez des inégalités salariales et des discriminations dans le monde du travail.
Parce que nous voulons des rentes qui nous permettent de vivre dignement.
Parce que nous voulons que le travail domestique, éducatif et de soins soit reconnuet partagé, de même que la charge mentale.
Parce que nous nous épuisons à travailler, nous voulons réduire le temps de travail.
Parce que le travail éducatif et de soins doit être une préoccupation collective.
Parce que nous revendiquons la liberté de nos choix en matière de sexualité et d’identité de genre.
Parce que notre corps nous appartient, nous exigeons d’être respectées et libres de nos choix.
Parce que nous refusons la violence sexiste, homophobe et transphobe, nous restons debout !
Parce que nous voulons que la honte change de camp.
Parce que lorsque nous venons d’ailleurs, nous vivons de multiples discriminations.
Parce que le droit d’asile est un droit fondamental, nous demandons le droit de rester, lorsque nos vies sont en danger.
Parce que l’école est le reflet de la société patriarcale, elle renforce les divisions et les hiérarchies fondées sur le sexe.
Parce que nous voulons des cours d’éducation sexuelle qui parlent de notre corps, du plaisir et de la diversité sexuelle.
Parce que les espaces relationnels doivent devenir des lieux d’échange et de respect réciproque.
Parce que les institutions ont été conçues sur un modèlepatriarcal et de classe dans lequel nous n’apparaissons qu’en incise.
–-> les luttes féministes aujourd’hui semblent vraiment bien plus globales que "juste féministes"... et ce manifeste le démontre très bien.
Merci @reka,
Je me suis probablement mal exprimé mais la caricature du haut n’a rien à voir avec le reproche que fait mon frère à une partie de la gauche ; il ne s’agit pas du tout d’une revendication du pouvoir de la part des populations racisées, mais d’un passage au second plan de la lutte contre le racisme institutionnalisé au nom de la priorité donnée aux luttes sociales.
Et il n’a rien contre la caricature du bas bien entendu.
Pareil que @kassem : aucune lutte n’est moins « urgente » que les autres, c’est pour cela que je suis plutôt intersectionnelle aujourd’hui. Même si une « féministe anti-voile » est venue m’expliquer que l’intersectionnalité est « un concept mal importé des USA » auquel je « ne comprends rien ».
Pardonnez-moi si j’m’excuse, mais l’intersectionnalité c’est comme la convergence des luttes ou j’dis une connerie ?
[edit] Et c’était bien une connerie si j’en crois cet article : ►https://fr.wikipedia.org/wiki/Intersectionnalit%C3%A9
En fait, l’intersectionnalité permet, notamment en sciences sociales (ça vient des approches post-coloniales et féministes) d’analyser des processus complexes de domination.
Il ne suffit pas de parler de la domination masculine vis-à-vis des « femmes ». Cela n’est pas suffisant... car une femme peut être, par exemple une femme noire ou blanche, d’une classe sociale plutôt que d’une autre, riche plutôt que pauvre...
Comme je dis à mes étudiant·es :
« En tant qu’acteur socialisé, je suis inscrit dans une #matrice_de_dominations (je suis ouvrier ou bourgeois, homme ou femme, étudiant ou prof). Mais je m’inscris aussi à toutes ces matrices à la fois : l’expérience d’une femme blanche n’est pas la même que celle d’une femme noire. En tant que femme blanche je ne vis pas la même chose qu’une femme noire ni d’un homme blanc. »
Il y a aussi un chapitre dédié à l’#intersectionnalité dans la #BD « Féministes » :
►https://videcocagne.fr/catalogue/feministes
Voici une planche qui résume l’idée :
Et quelques liens sur seenthis...
▻https://seenthis.net/messages/787710
►https://seenthis.net/messages/759770
▻https://seenthis.net/messages/740038
▻https://seenthis.net/messages/697233
▻https://seenthis.net/messages/630603
▻https://seenthis.net/messages/607928
▻https://seenthis.net/messages/473949
▻https://seenthis.net/messages/439208
Et voilà un exemple concret dans lequel une approche avec entrée « femme », ne suffit pas...
« Etats-Unis : pourquoi cette mortalité record pour les femmes noires dans les maternités ? »
▻https://seenthis.net/messages/667551
Le problème n’est pas celui des femmes... mais bien des femmes noires... et probablement femmes noires pauvres... pour comprendre cela, il faut croiser les éléments qui composent une seule personne : femme, noire, pauvre (#genre, #race et #classe).
Ou la question des #femmes_autochtones :
▻https://seenthis.net/messages/440457
Et voir le film « Ouvrir la voix » :
@sombre : ça t’aide un peu ?
Merci @cdb_77 : je viens seulement de prendre connaissance de ta réponse suite à une longue éclipse dans ma vie de Seenthisien, due à de multiples tâches et soucis à gérer au quotidien. Mais je sais que, ici, quand on se pose des questions, avec un peu de patience, on finit toujours par obtenir matière à réflexion. Donc, merci pour la doc. Je vais me plonger dans la lecture pour me faire une meilleure idée de l’intersectionnalité.
Et peut-être aussi, @sombre, une vidéo que je viens de découvrir :
What is Intersectionality ?
Intersectionality is not a question of counting our identities to see how many marginalized identities we have. Intersectionality is not something that only applies to people color or to women. It applies to us all, as intersectionality involves an analysis of how multiple systems of oppression shape all of our lives.
#bell_hooks #oppression #systèmes_d'oppression #patriarcat #Patricia_Hill_Collins #capitalisme #racisme #classisme #Kimberlé_Crenshaw
Dans la vidéo, on cite l’article de Kimberlé Crenshaw de 1991 qui porte sur la question de l’intersectionnalité :
Mapping the Margins : Intersectionality, Identity Politics, and Violence against Women of Color
▻https://www.jstor.org/stable/1229039?seq=1#page_scan_tab_contents
#violence
Samuel Hayat sur Twitter : « Face à cela que faire ? L’état actuel des forces peut sembler laisser peu de possibilités. C’est faux. Il y a eu un choix historique des syndicats, partis, mouvements de gauche radicale, sauf exception, d’abandonner la lutte antifasciste, ou ne ne pas en faire une priorité » / Twitter
▻https://mobile.twitter.com/samuelhayat/status/1178411870828584960
Cartographie du surplomb
▻http://mouvements.info/cartographie-du-surplomb
Par Eléonore Lépinard et Sarah Mazouz
Le concept d’#intersectionnalité, élaboré il y a plus de trois décennies par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d’imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir – en particulier la classe, la race et le genre – connaît certes aujourd’hui une reconnaissance académique, tardive mais importante, dans les sciences sociales françaises, comme en témoignent les nombreuses publications et les traductions qui se revendiquent du concept[4]. Cependant, une fraction du monde universitaire, limitée mais importante par les positions institutionnelles qu’elle occupe, contribue à décrédibiliser scientifiquement cette approche en l’assimilant à une forme intellectuelle de communautarisme qui essentialiserait les identités. Pourquoi tant d’énergie dépensée à vouloir dévaloriser une approche qui a prouvé son utilité aussi bien scientifique que politique ? Comment analyser les résistances suscitées par la notion d’intersectionnalité et les discours déformants dont elle fait l’objet ?
Dossier Intersectionnalité :
►https://seenthis.net/messages/759770