Dagoma neutralise à distance les armes imprimées en 3D

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    « Nous ne voulions pas que nos imprimantes soient détournées à des fins criminelles », insiste Gauthier Vignon, cofondateur de Dagoma.
    Crédits : Dagoma

    Le spécialiste nordiste de l’#impression_3D Dagoma s’est lancé dans une croisade pour enrayer la prolifération des armes imprimables.

    L’opération a été menée en toute discrétion : pendant quelques semaines, les collaborateurs de Dagoma ont modifié depuis Roubaix des centaines de fichiers permettant d’imprimer des armes à feu en 3D (une pratique illégale en France). La nouvelle tendance avait quelque chose d’inquiétant, car ces armes en plastique sont par nature indétectables. « Nous ne voulions pas que nos imprimantes soient détournées à des fins criminelles : comme les fichiers 3D sont le cœur de notre métier, nous avons changé le diamètre des canons ou la taille des gâchettes, déformé les crosses ou les chargeurs afin de rendre ces armes inutilisables », explique Gauthier Vignon, cofondateur de Dagoma, une entreprise devenue le leader européen de l’impression 3D.

    Pourquoi avoir ensuite révélé au grand jour le tour de passe-passe ? « Pour nous, c’était une question de société : il fallait alerter les autres constructeurs de machines 3D pour leur faire prendre conscience des risques. »

    « Après la première étape qui a consisté à pourrir les bons fichiers, la deuxième a été de modifier nos machines afin qu’elles ne puissent pas imprimer des armes. »

    Gauthier Vignon espère même une prise de conscience pour que les internautes signalent tout fichier suspect et pour que les constructeurs se mettent à alimenter une base de données, afin de contrer les impressions illicites. « Certains nous rétorquent que, de toute façon, ces armes imprimées en 3D ne fonctionnent pas : tant mieux, nous préférons largement que cela reste un faux débat  »