Vers l’automatisation de la censure politique – La Quadrature du Net

/vers-lautomatisation-de-la-censure-poli

    • Cauchemar total : la censure politique des contenus obligatoire, automatisée et déléguée aux GAFAM...
      Ou, comme d’habitude, sous couvert de lutte contre le terrorisme on rogne en toute impunité la liberté d’expression

      Dans sa version initiale, ce projet de règlement antiterroriste tient en quelques articles :
      L’article 4 prévoit une obligation pour tout fournisseur de service Internet (hébergeurs web, fournisseurs de messagerie, etc.), quelle que soit sa taille ou son fonctionnement (il ne s’agit pas seulement des grosses plateformes), de retirer dans un délai d’une heure les contenus signalés par les autorités, sous peine d’importantes sanctions financières.
      L’article 5 permet également à ces mêmes autorités d’imposer une telle censure non sur la base du droit national applicable (par exemple, en France, le décret Cazeneuve de février 2015 sur la censure administrative d’Internet), mais sur la base des conditions d’utilisation des plateformes. Les polices européennes pourront donc, comme le fait déjà le ministère de l’intérieur français ou Europol, signaler des contenus haineux ou terroristes pour exiger leur censure, sur la base du droit privé.
      L’article 6 impose enfin aux hébergeurs d’adopter des mesures « proactives » pour lutter contre la propagande terroriste (article 6). Comme dans la directive copyright, il s’agit en réalité de déployer des filtres informatiques scannant l’ensemble des contenus mis en ligne par les utilisateurs d’un service pour bloquer ceux correspondants à certains critères arrêtés par ces firmes. Une forme de censure préalable, mise en œuvre par des acteurs privés via des outils automatiques qui pourront être paramétrés en partenariat avec les États.

      Le texte du projet : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=COM:2018:0640:FIN

      #censure #liberté_expression #machine_learning