• 40 % des chômeurs touchent moins de 500 euros par mois – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/travail/chomage/la-moitie-des-chomeurs-touchent-moins-de-500-euros-par-mois.html
    2017 : https://seenthis.net/messages/638356

    30 % des chômeurs ne touchent aucune indemnité et 42 % un maximum de 500 euros par mois. Les deux tiers ont moins que le Smic. Seuls 5 % empochent plus de 2 000 euros. Régulièrement, le régime d’indemnisation des demandeurs d’emploi est accusé d’être trop généreux, d’inciter les chômeurs à rester chez eux. C’est loin d’être la réalité.

    Selon les données de Pôle Emploi, les chômeurs reçoivent en moyenne 1 170 euros net par mois d’indemnité, soit le niveau du Smic net, ce qui à première vue ne semble pas si mal. Sauf que ce chiffre ne signifie pas grand chose car il ne porte que sur les chômeurs qui reçoivent une indemnité. Dit autrement, c’est le niveau moyen de ce que touchent ceux qui perçoivent quelque chose, sans compter ceux qui ne reçoivent rien ou qui sont indemnisés par un autre système. Pour comprendre la réalité de l’indemnisation du chômage en France, nous avons réalisé une estimation qui prend en compte ces oubliés du calcul de Pôle emploi.

    Aux 2,8 millions de demandeurs d’emplois indemnisés par le régime général de l’assurance chômage (données à la fin décembre 2017), il faut tout d’abord ajouter près de 400 000 personnes qui perçoivent l’allocation spécifique de solidarité. Cette allocation est versée par Pôle emploi aux chômeurs qui ont épuisé leurs droits du régime général. Elle s’élève à 494 euros par mois, deux fois moins que le minimum vieillesse ou adulte handicapé. Il faut ensuite compléter avec ceux qui ne touchent rien. En France, la moitié des chômeurs n’ont aucune indemnité… Parmi eux, il est vrai qu’une partie exerce une activité réduite et peut donc toucher un peu d’argent à côté. Si on ne prend en compte que la catégorie A (la plus restrictive sans aucune activité), 40 % ne perçoivent aucune indemnité, soit 1,4 million de personnes.

    • Ah ah ah, et la bonne blague c’est pour la montée en flèche des indépendant·es et autres entrepreneurs et entrepreneuses individuelles, sans parler des artistes MDA ou créateurs et créatrices Agessa, qui eux ne sont jamais au chômage. C’est pas qu’il y a trop de boulot, non non, c’est que pour ces catégories professionnelles ça n’existe tout simplement pas. « Monte toi ton activité » est la baguette magique du libéralisme pour avoir des chômeurs et chômeuses qui ne seront jamais comptabilisé·es ni indemnisé·es. Pas de congés non plus, t’as juste droit à cotiser pour la sécu et la retraite, et surtout comme tes droits sont calculés sur ta déclaration et plafonnés à un minima, au final, si tu ne gagnes pas grand chose c’est très très réduit l’avantage de « l’autonomie » que le gvt te vante.
      Et l’auto entreprenariat absorbe les désespéré·es du salariat et du chômage dans leur ultime tentative de survivre à la machine à couper les têtes.

    • Certain que je n’ai rigoureusement pas envie d’être #maléficiaire du système du #chômage qui est de plus en plus maltraitant. Alors que pour beaucoup de gens, se faire virer ou perdurer dans la #précarité est extrêmement traumatisant et usant, au lieu d’aider, de soutenir les chômeurs, de les aider, on les maltraite systématiquement et on leur enfonce la tête dans la merde dans le seul et unique but de le briser et de livrer au #patronat la main d’œuvre la plus corvéable et la moins couteuse possible, tout en faisant pression sur le reste du #salariat.
      Car ce que l’on fait aux chômeurs, c’est à l’ensemble des salariés qu’on le fait.

    • Créatrice, indépendante ET handicapée, j’ai dû me battre pour continuer à figurer dans les chiffres du chômage tout en étant au RSA. Mon profil ne correspond effectivement à aucune de leurs cases dans l’armée des corvéables. Je retiens ton néologisme, @monolecte, être #maleficiaire me semble tellement plus logique comme qualificatif...