• Une maison d’édition jeunesse réhabilite les écrivaines « plumées » par le patriarcat
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    Si l’on vous demande de citer sans réfléchir des noms d’écrivains français célèbres, peut-être vous en viendra-t-il au moins une dizaine à l’esprit. Reproduisez l’expérience avec des femmes de lettres, et vous verrez que la tâche est plus ardue. Peut-être peinerez-vous, une fois Colette, George Sand ou Marguerite Duras évoquées ?

    Un constat que partage Laurence Faron, fondatrice et directrice des éditions jeunesse Talents hauts. Pourtant, lorsque celle-ci a cherché des autrices oubliées pour inaugurer sa nouvelle collection à destination des adolescents, « Les Plumées », elle a découvert des centaines de textes allant du Moyen Age au XXe siècle. Certains n’ont pas été réédités depuis des dizaines d’années. « Un énorme travail de corpus », résume la directrice, qui a passé tout l’été 2018 avec deux de ses collaboratrices à lire et dénicher les bons textes.

    L’ampleur de sa tâche est corroborée par le travail du critique littéraire Eric Dussert, publié à l’automne 2018. Il y répare un biais commis avec un précédent ouvrage, Une forêt cachée, compilation de plus de 150 auteurs oubliés, dans laquelle figuraient seulement dix-sept femmes. Dans ce nouvel opus, Cachées par la forêt (La Table ronde), il « corrige les défauts de [son panorama] » en le consacrant exclusivement à des biographies de femmes de lettres. Plus de 130 au total.

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