Apocalypse du capitalisme wallon selon saint Marx

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    Arcelor-Mittal : Apocalypse du capitalisme wallon selon saint Marx - Par Linda Mondry

    Foi de bruxelloise, j’ai toujours eu un boentje journalistique pour la sidérurgie. A mes débuts dans la presse tradi, c’est tout bêtement le premier sujet dont j’ai eu à traiter. Comme je ne m’intéressais ni trop aux syndicats ni trop aux dividendes, ma rédac’chef m’avait envoyée à la rencontre des gens. Et ça tombait bien : à cette époque de la faillite des Forges de Clabecq, y’en avait carrément des dizaines de milliers à l’occasion de la marche multicolore. Les uns espéraient le maintien de l’activité tandis les autres se résignaient à sa disparition mais, quoiqu’il en soit, la Belgique entière semblait concernée par le sort de cette industrie historique. J’étais ensuite retournée dans ce monde lorsque les vies de deux ouvriers avaient été soufflées par une explosion à l’aciérie de Chertal. Là, dans un café, j’y avais rencontré un de leurs collègues noyant son chagrin dans sa bière. C’est lui, entre autres, qui avait découvert leurs corps inanimés parmi les décombres. Alors aujourd’hui, à l’heure où un plan Renault est négocié dans le bassin sidérurgique liégeois, j’ai eu envie de revoir ces haut-fourneaux qui ne se rallumeront pas. J’ai pris un ticket de train pour Pont de Seraing. Jemeppe, Sclessin, Ougrée… J’avais envie de prendre une Jup’ avec les Rouches. De retourner, à pieds, jusqu’aux Guillemins.

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    Arcelor-Mittal : Apocalypse du capitalisme wallon selon saint Marx
    – Par Linda Mondry - 9 octobre 2012, 11:24

    Foi de bruxelloise, j’ai toujours eu un boentje journalistique pour la sidérurgie. A mes débuts dans la presse tradi, c’est tout bêtement le premier sujet dont j’ai eu à traiter. Comme je ne m’intéressais ni trop aux syndicats ni trop aux dividendes, ma rédac’chef m’avait envoyée à la rencontre des gens. Et ça tombait bien : à cette époque de la faillite des Forges de Clabecq, y’en avait carrément des dizaines de milliers à l’occasion de la marche multicolore. Les uns espéraient le maintien de l’activité tandis les autres se résignaient à sa disparition mais, quoiqu’il en soit, la Belgique entière semblait concernée par le sort de cette industrie historique. J’étais ensuite retournée dans ce monde lorsque les vies de deux ouvriers avaient été soufflées par une explosion à l’aciérie de Chertal. Là, dans un café, j’y avais rencontré un de leurs collègues noyant son chagrin dans sa bière. C’est lui, entre autres, qui avait découvert leurs corps inanimés parmi les décombres. Alors aujourd’hui, à l’heure où un plan Renault est négocié dans le bassin sidérurgique liégeois, j’ai eu envie de revoir ces haut-fourneaux qui ne se rallumeront pas. J’ai pris un ticket de train pour Pont de Seraing. Jemeppe, Sclessin, Ougrée… J’avais envie de prendre une Jup’ avec les Rouches. De retourner, à pieds, jusqu’aux Guillemins.