(...) « Manque de coordination »
M. Zarif n’était présent à aucune des rencontres qu’a eues M. Assad avec M. Khamenei et M. Rohani, et Entekhab laisse entendre qu’il n’aurait pas apprécié d’être mis sur la touche.
Présent lors de ces deux rencontres, le général de division, Ghassem Soleimani, chef de la Force Qods, branche extérieure des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, a assuré que M. Zarif était « bien chargé de la politique étrangère » du pays, selon Sepah News, l’agence de presse des Gardiens.
Pour le général Soleimani, symbole du soutien apporté par Téhéran aux autorités de Damas dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, M. Zarif « a toujours été soutenu et apprécié par les plus hautes autorités du système, tout particulièrement par le guide suprême », écrit Sepah News.
« Un manque de coordination au niveau du cabinet du président est à l’origine de l’absence du ministre des Affaires étrangères [lors des rencontres avec M. Assad] et par conséquent de ses récriminations », ajoute Sepah News en citant l’officier, pour qui « il n’y a eu aucune volonté délibérée d’écarter M. Zarif de ces rencontres ».
Dans un message publié sur son compte Instagram quelques minutes après l’annonce présidentielle, M. Zarif remercie le « peuple iranien », « les élites et les responsables » pour « la généreuse affection » dont ils ont fait part à son égard depuis qu’il est en fonction, et « en particulier au cours des trois dernières heures » .
« J’espère, ajoute-t-il, que le ministère des Affaires étrangères, avec l’aide [...] du guide suprême et du président, et sous leur supervision, pourra exercer toutes ses responsabilités dans le cadre de la Constitution et des lois du pays ».
Selon des images de la télévision d’Etat, M. Zarif était présent mercredi matin à la cérémonie d’accueil, par M. Rohani, du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, en visite officielle à Téhéran.