• Entretien avec Eugenia, secrétaire du Comité du Croissant-Rouge Kurde de Suisse [Heyva sor a Kurdistanê Swêsre : http://heyvasor.ch/fr/accueil/]. 20.10.2019.

    Situation et actions du #Croissant-Rouge. Comprendre la tragédie là-bas et comment se solidariser depuis ici :

    Aide d’urgence. Quelques conseils et suggestions par Eugenia :
    _Parler, expliquer, sensibiliser, alerter et interpeller quant à la situation du Rojava.
    _Faire suivre ce lien au plus grand nombre
    _Si l’on peut et à sa mesure, procéder à un don et/ou devenir membre du Croissant-Rouge Kurde en Suisse


    http://libradio.org/?p=7190
    L’audio :
    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/10/CRK_Master.mp3

    #Kurdistan #Kurdes #conflit #Kurdistan_syriens #Turquie #guerre #audio #Rojava

  • Entretien téléphonique avec #Lougar, depuis la #Commune_Internationaliste à #Derik, nord-est du #Rojava. Organisation, position, activités, projet et aspirations de la #Commune_libre et considération sur l’agression turque, ses enjeux et la résistance qui a cours.

    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/10/CommInternationaliste_Master.mp3

    #Syrie #Kurdistan #guerre #conflit #Kurdes #Turquie

  • Info-#Rojava 18.10.2019 Complément

    Le « #Kurds_Freedom_Convoy » résiste autour de #Serekanyie. Malgré la proclamation du cessez-le-feu au moins 30 personnes ont été tuées à Serakanyie par l’#aviation et des #drones turques. Le convoi humanitaire de civils qui depuis hier se dirigeait vers la ville pour rompre le #siège et demander l’ouverture d’un couloir humanitaire à été à nouveau attaqué. Au même moment d’autres personnes sont venues grossir la ceinture humaine qui encercle les assiégeants turco-djihadistes. 80 voitures et 400 civils. Le Kurds Freedom Convoy a rejoint à pied le village de #Mishrafa près de Serakanyie. Le village a été rasé au sol. Il y a de nombreux corps de civils tués. Sont également signalé des civils blessés dans d’autres villages avoisinants assiégées par les turques. L’on dénombre 8 tués à #Bab-al-Xer. C’est littéralement du #nettoyage_ethnique qui a cours !
    Quelques images du convoi humanitaires près de Serakanyie. En particulier le village de Mishrafa rasé par les troupes turco-djihadistes.


    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/10/K_Info18102019_Compl%C3%A9ment.pdf
    #convoi #guerre #évacuation #convoi_humanitaire #Kurdistan #Syrie #Kurdes #Turquie #attaque #décès #morts

  • « Avec les #magasins_participatifs, changeons de système, pas de climat !« 
    conférence qui a eu lieu le 02.09.2019 à Genève

    Intervenant·e ; Benoît Molineaux et Reto Cadosch, #La_Fève. Johann Zoller, #le_Nid. Annie Benjamin, #Le_Bocal_Local. Organisation : La Fève- #SPP [#Super_marché_participatif_paysan].
    http://libradio.org/?p=6939
    Pour écouter la conférence :
    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/09/Alt_C6_Feve_Master-1.mp3

    #audio #podcast #conférence #supermarché #courses #Genève #Suisse

  • Alternatiba 2019-Vers la transition…Conférence 1
    09.09.2019-Genève

    "Commerce de l’#or ; de la responsabilité des multinationales".

    Orateurs : Marc Ummel, -responsable politique secteur des matières premières, Swissaid. Olivier Ferrari, CEO CONINCO Explorers in finance SA et cofondateur ONE CREATION. Modération : Marine Vasina. Coordinatrice romande de la campagne Initiative multinationales responsables.

    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/09/Alt_C1.mp3

    #matière_premières #commerce_de_matières_premières #multinationales #extractivisme
    #audio #conférence

    ping @albertocampiphoto

  • Alternatiba 2019-Vers la transition…Conférence 3
    10.09.2019 Genève
    « Une société sans #publicité ? »

    Par GLIP et #ROC-Genève.* Genève libérée de l’invasion publicitaire et le Réseau objection de croissance-Genève. La #pub sert-elle à informer ou désinformer ? La pub invite-elle à surconsommer ? Peut-on libérer l’espace public de la publicité ?

    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/09/Alt_C.3_Glip_Master.mp3
    #podcast #conférence #audio #publicité #espace_public #Genève

  • Petit Jean, Medic

    Entretien en compagnie de #Petit_Jean, #Medic en route pour #Paris et de passage à Genève. Une #Marche_Blanche pour dénoncer les violences policières à l’encontre des Medics, elles et eux durement touchées par la féroce #répression qui à cours contre les #Gilets_Jaunes.

    Partie de Marseille le premier juin, elle aspire à sensibiliser et alerter le plus grand nombre sur les conditions terribles qui règnent en #France depuis désormais plusieurs mois. Un #témoignage poignant sur la #solidarité indéfectible et irréductible face aux coups qui pleuvent


    http://libradio.org/?page_id=6474
    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/06/Petit_Jean_Master.mp3
    #audio #violences_policières #maintien_de_l'ordre #street-medics #France
    ping @davduf

  • Les rues genevoises en voie de #féminisation

    Trop masculine, la nomenclature des rues fait débat en #Suisse romande. A Genève, le #collectif féministe #L’Escouade a rebaptisé, depuis début mars, une vingtaine d’artères avec des noms de femmes. L’initiative trouve un écho au Grand Conseil.

    A Genève, seules 5,6% des rues portent des noms de femmes. Soit le taux le plus bas de Suisse romande après Sion (5,2%). Un score peu enviable que le collectif féministe L’Escouade veut améliorer. Depuis le 1er mars, il rebaptise toutes les deux semaines une dizaine d’artères au moyen de plaques violettes en hommage à des femmes artistes, militantes, écrivaines ou encore diplomates que l’histoire a laissées de côté. L’initiative « 100Elles* », réalisée en partenariat avec la ville de Genève et un groupe d’historiennes, trouve un relais politique au Grand Conseil où une députée veut pérenniser le projet.

    Trop masculine, voire parfois politiquement incorrecte, la nomenclature des rues est fréquemment remise en question, en Suisse et ailleurs. Preuve tangible de la mémoire collective, elle agit comme un baromètre de la sensibilité, rendant soudain encombrantes certaines personnalités jadis encensées. A Neuchâtel, l’espace dédié au scientifique Louis Agassiz, éminent glaciologue également auteur de thèses racistes, a été débaptisé l’an dernier au profit de Tilo Frey, première élue noire au Conseil national. En matière de genre, le déséquilibre actuel apparaît lui aussi comme le reliquat d’un monde où les femmes ne comptaient pas ou peu. Face à la pression, les villes tentent de renverser la tendance. A l’instar de la municipalité lausannoise, qui a récemment décidé d’attribuer les quatre premiers noms de rues du futur écoquartier des Plaines-du-Loup à des femmes.

    Dans le canton de Genève, seules 41 rues sur 589 rendent hommage à des femmes. La plus populaire des héroïnes de l’Escalade, la Mère Royaume, Catherine Cheynel de son nom de jeune fille, n’a droit qu’à une ruelle de 150 mètres aux Pâquis. Parmi les rares élues, on trouve la journaliste Emilie Gourd, l’écrivaine Alice Rivaz ou encore la doctoresse Marguerite Champendal. « Symbole de la domination masculine dans l’histoire et, partant, dans l’espace public, ce déséquilibre n’est pourtant pas motivé par des critères de sélection objectifs », souligne Myriam Gacem, membre de L’Escouade. La loi ne fait en effet aucune mention du genre : la personne honorée doit avoir marqué de manière pérenne l’histoire de Genève et être décédée depuis plus de dix ans. Force est de constater que la marge d’interprétation a laissé place à l’arbitraire.

    #Asymétrie de genres

    Des femmes illustres, ambitieuses par leur œuvre ou leur engagement, Genève en regorge. Sur mandat de L’Escouade, onze historiennes de l’Université de Genève en ont retenu cent et effectué un travail minutieux pour retracer des parcours souvent inconnus du grand public. Sur la liste qui sera égrenée jusqu’au mois de juillet, on trouve ainsi Marguerite Frick-Cramer (1887-1963), première femme déléguée du CICR, Hélène Gautier-Pictet (1888-1973), fondatrice du Centre de liaison des associations féminines genevoises, Jeanne Henriette Rath (1773-1856), artiste peintre qui a financé le musée bien connu de la place de Neuve, ou encore Alexandra Kollontaï (1872-1952), ambassadrice de l’URSS et fervente féministe.

    A partir de quand juge-t-on que quelqu’un a marqué durablement l’histoire ? Pour Daniela Solfaroli Camillocci, professeure à l’Institut d’histoire de la Réformation et membre du groupe d’historiennes, le choix est éminemment politique. « Historiquement, des critères de sélection subjectifs ont produit des asymétries de genres, observe-t-elle. Ecrire l’histoire des femmes en insistant sur leurs affects, définir leur identité à travers leur affiliation au groupe familial ou encore perpétuer leur caractère exceptionnel, tous ces réflexes ont contribué à une invisibilisation des femmes dans l’espace public. »
    Reconfigurer l’espace public

    Exhumer des parcours oubliés peut sembler compliqué. En se plongeant dans les archives d’Etat, d’institutions et d’associations, tout comme dans la littérature secondaire, les chercheuses ont pourtant été confrontées à une abondance de matière. « Travailler en groupe nous a permis d’ouvrir nos perspectives, pour représenter des milieux sociaux, des identités et des trajectoires les plus variés possible », souligne Daniela Solfaroli Camillocci. Certains milieux sociaux défavorisés n’ont en revanche laissé aucune trace. La sélection inclut donc des figures collectives, les « trente immortelles de Genève » ou encore les horlogères, pour combler ces vides. Reste que les enjeux de la mémorialisation évoluent constamment : « Les choix d’aujourd’hui ne seront pas les mêmes dans vingt ans. »

    Au parlement, une motion de la députée d’Ensemble à gauche Jocelyne Haller, soutenue par les socialistes, les Verts et le PDC, donne trois ans au canton pour féminiser les rues genevoises sur la base de la liste établie. « Donner des noms de femmes aux ouragans semble aller de soi, relève-t-elle. Lorsqu’il s’agit de rues ou d’établissements scolaires, c’est plus compliqué. » A quelques mois de la grève des femmes, le sujet dépasse selon elle le clivage gauche-droite. Si sa proposition n’est pas discutée d’ici au 14 juin, elle n’exclut pas de demander l’urgence.
    Volonté politique

    A Genève, le « réflexe féminin » est déjà présent, assure Sandrine Salerno, cheffe du Département des finances. « Ce projet s’inscrit dans la politique de l’égalité que mène la ville pour valoriser le travail des femmes. » A défaut de débaptiser massivement, la ville compte plutôt profiter des nouveaux quartiers pour honorer des femmes. « Dans le secteur de la gare des Eaux-Vives, toutes les nouvelles rues ont des noms de femmes, précise Rémy Pagani, chef du Département de l’aménagement et des constructions. Le futur pont du CEVA, à Carouge, sera celui des Orpailleuses. » Une fois complète, la liste des « 100Elles* » sera envoyée à toutes les communes pour les sensibiliser.

    Lire aussi : La seconde vie des sorcières sur Wikipédia

    Selon quel processus nomme-t-on une rue ? Les communes donnent des préavis à la commission de nomenclature qui soumet les propositions au gouvernement pour validation. « En 2012, ce dernier avait modifié la réglementation pour privilégier les dénominations courtes se référant à la toponymie locale, puis il est revenu en arrière en 2015, rappelle Geneviève Arnold, ancienne membre de la commission. Nous y étions personnellement opposés considérant les enjeux de mémoire et de préservation de l’histoire locale. »
    Baptiser et débaptiser

    Débaptiser une rue, en revanche, est un processus rare, long et complexe. Il faut motiver la demande auprès de la commission de nomenclature avec des sources historiques. Et cela ne se fait pas toujours sans accroc. « En 2012, la rue Sautter a dû être renommée pour cause de travaux, se souvient Geneviève Arnold. Le choix d’honorer Gabrielle Perret-Gentil (1910-1999), gynécologue et obstétricienne qui s’est notamment battue pour le droit des femmes à l’avortement, n’a pas fait l’unanimité au sein du conseil d’Etat ni des Hôpitaux universitaires de Genève qui auraient préféré un homme. » Par le passé, le processus de dépabtisation s’est aussi observé dans le sens inverse. En Vieille-Ville, la rue des Belles-Filles, jadis lieu de rendez-vous libertins, est aujourd’hui la rue de l’écrivain et pasteur Etienne Dumont (1759-1829).

    https://www.letemps.ch/suisse/rues-genevoises-voie-feminisation
    #Genève #noms_de_rue #toponymie #toponymie_féministe #résistance #féminisme #re-nomination #repabtisation #action_toponymique #toponymie_politique
    Pour archivage, article paru le 5 avril 2019

    • 22.06.2019| Deuxième partie consacrée au collectif #femmes dans ta rue. En marge de la Grande Grève Féministe, le collectif romand constelle la rue d’images de femmes invisibilisées, Qu est ce le mécanisme quasi automatique, pourquoi et comment le renverser. Une rencontre passionnante !


      http://libradio.org/?page_id=6474

      Pour écouter le podcast :

      http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/06/s7_Visite_Master.mp3

      #audio

    • A Genève, les noms de rue se féminisent

      D’ici la fin de l’année, dix rues et places de Genève vont être « rebaptisées » de noms de femmes. Le projet initié par des militantes féministes vient d’être officiellement approuvé par le canton. Il permettra de donner leur place aux femmes dans l’Histoire et l’espace public genevois.

      A Genève, seuls 7% des rues portant des noms de personnes font référence à des femmes. Pourquoi ? « Les hommes sont-ils les seuls à avoir contribué à l’histoire de Genève ? », s’interroge le collectif du projet 100 Elles*, qui a fait les comptes : 548 rues genevoises portent des noms d’hommes et 41 des noms de femmes. Après un long travail d’enquête et de recherches, en collaboration avec les autorités locales, le projet a donc fini par voir le jour. Remettre en lumière ces femmes oubliées de l’histoire de la ville. Leur (re)donner la place (ou la rue) qu’elles méritent.

      Fin 2020, la place des 22-Cantons s’appellera place #Lise_Girardin, du nom de la première femme maire de la Ville de Genève et en Suisse, en 1968 ; elle fut aussi la première femme élue au Conseil des Etats, en 1971.

      L’avenue William-Favre va inclure sa sœur #Alice_Favre, présidente de la Croix-Rouge genevoise, tandis que la rue de la Pisciculture deviendra celle des #Trois-Blanchisseuses, d’après un fait divers tragique : trois blanchisseuses se sont noyées dans le Rhône en 1913, suite à l’écroulement d’un bateau-lavoir mal entretenu.

      « D’autres suivront »

      « Il s’agit de la première fournée, d’autres suivront ces prochaines années », a indiqué devant les médias le président du Conseil d’Etat Antonio Hodgers.

      La Ville de Genève se réjouit de cette décision. Elle va accompagner les habitants et entreprises concernés par ces changements. Elle précise que les démarches à entreprendre seront limitées, puisque la plupart des modifications se feront de manière automatique et groupée auprès de l’Office cantonal de la population, des Services industriels ou encore de La Poste.

      Quatre noms en attente

      Pour ces modifications, des lieux qui ont peu d’adresses ont été choisis, sans pour autant se limiter à des ruelles sans visibilité. Le rapport entre la personne et le lieu a aussi été pris en compte, tout comme les répétitions. Alors qu’il existe un pont et une rue des Acacias, le parc éponyme deviendra le parc #Eglantyne-Jebb, d’après la fondatrice de l’association Save the Children.

      La commission cantonale de la nomenclature a toutefois refusé de débaptiser la place du Cirque et quatre rues. Informés par la Ville de Genève de cette démarche, les habitants de la rue #Jean-Violette, par exemple, se sont opposés à ce qu’elle soit renommée. La municipalité doit faire de nouvelles propositions de rues pour pouvoir leur donner les noms de quatre femmes validés par la commission.

      « C’était drôle car l’annonce a été faite le jour des 50 ans du MLF, dont le slogan était qu’un homme sur deux était une femme. Ce n’est pas encore le cas dans la nomenclature de la Ville de Genève et dans bien d’autres villes dans le monde ! Mais on est tout de même évidemment très contentes, c’est sûr nous ne sommes pas encore à la parité, mais c’est une première étape, ça va continuer dans les années à venir. C’est sûr que dix sur plus de 500 rues, c’est pas encore gagné ! », réagit Justine Barton, du groupe féministe L’Escouade, jointe par Terriennes.

      « Il y aura toujours des mécontents, c’est souvent ceux qu’on entend le plus !, confie-t-elle, Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on ne veut pas changer l’histoire, on veut juste visibiliser des personnes qui ont aussi existé, les habitants ne se rendent pas forcément compte de cette partie de l’histoire, ni écrite ni visibilisée encore. Mais on a aussi des réactions très positives. Il y a mêmes certaines personnes qui nous demandaient si, avec les plaques alternatives, elles pouvaient déjà changer d’adresse et recevoir leur courrier ! C’est certain, c’est un changement majeur, et pour les nouvelles adresses, la municipalité a promis d’accompagner les Genevois.es. En tout cas, la cause en vaut la peine ! »

      Quant aux futures plaques portant les noms de femmes, la militante nous l’assure, « Elles seront bleues, comme les autres ».

      https://information.tv5monde.com/terriennes/geneve-les-noms-de-rue-se-feminisent-372621

  • Entretien avec Mathieu [#Ne_mégote_pas - Genève] et Lamya Assamli [présidente #Sea_Shepherd -France]. Nouvelle campagne lancée le 08 juin dans le cadre de la journée mondiale des océans.

    « #Marée_Blanche ». Pour chaque #mégot plus de 500 litres d’eau est souillée. Il en va de la faune des océans, durement touchée et de la pollution des océans ou les mégots infusent moult substances toxiques. Passerelle avec « Ne mégote pas » une association qui organise des actions de #ramassages des mégots à #Genève, et pas que !


    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/06/SeaShepherd_Master.mp3
    #audio #mégots #déchets #cigarettes #ramassage

    v. aussi :
    http://libradio.org/?page_id=6474

  • Le #phallus et le néant

    Entretien avec #Sophie_ROBERT ; scénariste et réalisatrice du documentaire : « #Le_Phallus_et_le_Néant, à la découverte du vrai visage de la #psychanalyse ». Enquête sur les dérives de la psychanalyse et de ses praticiens éminents. Théorie sexuelle, discours sexistes et dogmatiques, une immersion au sein d’une corporation scellée.

    Pour écouter l’entretien :
    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/05/Sophie-Robert.5.mp3


    #sexisme #film #documentaire

    • Elle n’est pas en conflit avec les psychanalystes mais seulement avec les psychanalistes Freudo-Lacanien·nes. Elle dit ne pas avoir de problème avec les psychanaliste jungien·nes et d’autres tendances. Pour les entretiens avec ces freudo-lacanien·nes elle dit avoir pour projet de faire une série de docs, du coup on peu pas dire que ce sont des chutes, c’est plutot qu’il y a un angle d’approche différent - premier film sur l’autisme, second sur la misogynie...

    • @aude_v C’est monté au sécateur, la parole de chaque personne intervenante est tordue jusqu’à lui faire dire le contraire de ce qu’elle veut sans doute dire, et un tel montage est tellement grossier qu’il saute aux yeux (et aux oreilles). Les biais de cette fausse réalisatrice sont parfaitement transparents. J’avais écrit la chronique décryptage du premier, j’ai bien peur de ne pas avoir la force avec celui-là !

      @mad_meg Aude a raison, ce second film est fabriqué avec des chutes et ou des plans du premier. Elle n’a pas pu retourner pour ce second film, les psychanalystes interviewés par elle se sont sentis tellement trahies. Par ailleurs son approche avait été on ne peut plus anti éthique puisqu’elle s’était fait passer pour journaliste ce qu’elle n’est pas et qu’elle tournait un documentaire commandé par Arte qui a entièrement nié la chose.

    • @aude_v Bien sûr va voir le film. Et ne manque pas de nous en dire quelque chose par la suite. Personnellement je n’ai pas la force.

      Et quand tu écris :

      il faut débusquer le sexisme partout où il se trouve

      Bien d’accord, en revanche il me semble que cela ne rend service à aucune cause, fut-elle bonne et celle de la lutte contre le sexisme est évidemment une bonne cause, quand elle est défendue avec des moyens aussi intellectuellement malhonnêtes, je pense même que cela porte préjudice et corrompt la cause en question.

  • Droit de rester pour les Erythréennes et les Erythréens : reportages
    https://asile.ch/2019/04/12/droit-de-rester-pour-les-erythreennes-et-les-erythreens-reportages

    Mercredi 10 avril 2019, une pétition en faveur du droit de rester des Érythréennes et des Érythréens a été déposée auprès du Grand Conseil et du Conseil d’État genevois. Ces dernières années, plusieurs ressortissant.e.s originaires d’Érythrée ont vu leur demande d’asile rejetée. La pétition demande aux autorités cantonales de ne pas les exclure de l’aide sociale […]

    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/04/Erythr%C3%A9e_Master.mp3

  • L’ONU condamne la Suisse pour l’examen lacunaire de la demande d’asile d’un ressortissant érythréen
    https://asile.ch/2019/04/09/lonu-condamne-la-suisse-pour-lexamen-lacunaire-de-la-demande-dasile-dun-ressor

    Le 7 décembre 2018, le Comité contre la torture (CAT) a déclaré que la décision de renvoi prise par la Suisse envers un requérant érythréen violait la Convention de l’ONU contre la torture (M.G. c. Suisse, Communication n° 811/2017). Dans sa plainte au CAT, le requérant invoque le risque de subir des mauvais traitements (violation […]

    • Renvois impossibles vers l’Érythrée, des solutions pragmatiques s’imposent

      Aujourd’hui une manifestation a eu lieu à l’occasion de la remise d’une Pétition adressée au Grand Conseil et au Conseil d’Etat de Genève. Cette pétition, signée par près de 4’000 personnes, soutient les requérants Érythréens déboutés de l’asile et démis de leur permis F (Admission provisoire).

      Les signataires comme moi considèrent que les conditions ne sont pas réunies pour organiser des renvois vers l’Érythrée et que cette politique ne fait que grossir le nombre de personnes à l’aide d’urgence encourageant la clandestinité de jeunes dont beaucoup ont déjà fait leurs preuves dans le monde professionnel en Suisse.

      La pétition “Droit de rester pour les Érythréen-e-s” demande aux autorités politiques genevoises de ne pas exclure de l’aide sociale cette population et d’éviter leur précarisation. Elle demande aussi d’autoriser les Érythréens déboutés à poursuivre leur formation dans le canton et de leur permettre de travailler à Genève. Elle prie les autorités cantonales d’intervenir auprès du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) pour qu’il suspende les levées d’admissions provisoires et pour qu’il accorde aux Érythréens le droit de rester en Suisse en mettant en place une action de régularisation extraordinaire.

      Gardons à l’esprit que le SEM est dans l’incapacité d’organiser des renvois vers l’Érythrée. La Suisse est aussi le seul pays à rendre des décisions de renvoi à l’égard des ressortissants Érythréens.

      Revirement politique vis-à-vis des requérants Érythréens

      En s’appuyant sur plusieurs jugements du Tribunal administratif fédéral (TAF) en 2017 et en 2018 (1) et sur des informations impossibles à vérifier sérieusement sur le terrain, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a modifié drastiquement sa politique vis-à-vis des requérants d’asile originaires de ce pays connu pour avoir l’un des pires bilans en matière de violations des droits humains.

      Depuis, beaucoup d’Érythréens ont reçu des décisions de renvoi et le SEM réexamine aussi depuis avril 2018 les dossiers de 3000 personnes admis à titre provisoire (Permis F) qui résident en Suisse depuis déjà quelques années.

      Un rapport de l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE) explique ce durcissement en se basant sur des cas concrets. Le rapport intitulé “Durcissement à l’encontre des Érythréen·ne·s : une communauté sous pression“ explique la dérive juridique que cette politique pose sur le droit d’asile en général.

      Trouver des solutions pragmatiques

      La protection des requérants d’asile et des réfugiés à Genève et en Suisse est trop souvent abordée de manière partisane ce qui nuit aux requérants d’asile en général mais aussi aux contribuables suisses et étrangers résidents dans notre pays. Pourquoi ? Parce que les décisions des autorités d’asile peuvent s’avérer incohérentes, inefficaces, dangereuses pour les personnes concernées et finalement coûteuses pour les PME en Suisse qui ont commencé à former des apprentis performants et appliqués. Ces décisions ont aussi un impact négatif sur les cantons qui allouent des subventions importantes dans des programmes d’intégration de personnes maintenant déboutées et pourtant utiles au développement économique de la Suisse.

      Faire disparaître ces personnes dans la clandestinité n’est pas une option intelligente. En ce qui concerne les personnes érythréennes déboutées de l’asile et en ce qui concerne les personnes érythréennes démises de leur permis F (admission provisoire) qui ne peuvent plus travailler ou continuer leurs formations, les femmes et les hommes politiques de Genève ont l’occasion de décider s’il est préférable que les Érythréens restent dans la lumière et ne soient pas forcés à la clandestinité en Suisse. Elles et ils ont l’opportunité de décider en faveur de la continuation de leur formation et de leur emploi puisque les renvois vers l’Érythrée sont impossibles.

      Pas besoin de montrer une quelconque humanité ou même une fibre sociale. Il suffit d’être pragmatique et penser aux rentrées fiscales, à la baisse des coûts, aux futurs talents qui feront la joie des Suisses.

      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2019/04/10/renvois-impossibles-vers-lerythree-des-solutions-pragmatiques-simposen

    • Près de 4’000 signatures pour le droit de rester des Erythréennes et des Erythréens

      Les milieux de défense du droit d’asile déposent aujourd’hui une pétition adressée au Grand Conseil et au Conseil d’Etat en faveur du droit de rester des Erythréennes et des Erythréens. Lancée à la mi-décembre, celle-ci a récolté près de 4’000 signatures en moins de quatre mois. Un rassemblement a lieu aujourd’hui à 16h devant l’UIT, où se réunit le Grand Conseil, suivi d’un cortège vers la Place des Nations. Il est organisé par des jeunes hommes et femmes érythréen-ne-s en demande d’asile, épaulé-e-s par des bénévoles et les associations de la Coordination asile.ge. Les manifestants iront ensuite jusqu’à la place des Nations, rappelant que le Comité onusien contre la Torture a récemment condamné la Suisse pour une décision de renvoi vers l’Erythrée.

      Ces dernières années, de nombreux-ses Érythréennes et Érythréens ont demandé l’asile à la Suisse. La plupart d’entre eux sont jeunes, beaucoup sont arrivé-e-s mineur-e-s sur le sol helvétique. Nombreux sont ceux-celles qui voient désormais leur demande d’asile rejetée. Or, cela les condamne non seulement à l’angoisse d’un renvoi (même si aucun renvoi forcé vers l’Érythrée n’est aujourd’hui possible en l’absence d’accord de réadmission), mais cela les plonge également dans la précarité, du fait de l’exclusion de l’aide sociale qui frappe les débouté-e-s de l’asile. Tous leurs efforts d’intégration sont alors anéantis.

      Quelque 3’890 signataires (dont 1’417 signatures électroniques), demandent aux autorités politiques cantonales genevoises compétentes :

      De ne pas exclure de l’aide sociale cette population jeune et pleine de perspectives. L’aide d’urgence les précarisera, quel que soit l’issue de leur procédure.
      D’autoriser les Érythréennes et Érythréens déboutés à poursuivre leur formation dans le canton.
      De permettre aux Érythréennes et Érythréens déboutés de pouvoir exercer un travail rémunéré à Genève.

      De s’engager auprès du Secrétariat d’Etat aux Migrations afin :

      qu’il suspende les levées d’admissions provisoires
      qu’il accorde aux Érythréennes et Érythréens le droit de rester en Suisse, avec un permis F ou un permis B, avec effet immédiat et rétroactif.
      qu’il sollicite le SEM pour mettre en place une action de régularisation extraordinaire.

      De son côté, le Comité contre la torture des Nations unies, dans une décision datée du 7 décembre 2018, a estimé que le renvoi d’un requérant érythréen dans son pays constitue « une violation de la Convention contre la torture ». La décision ne concerne qu’un seul cas, celui d’un réfugié érythréen à qui la Suisse a refusé l’asile, et le Comité ne demande pas à la Suisse de lui octroyer l’asile mais uniquement de « réexaminer le dossier ». Cependant, les considérants de la décision sont clairs : le CAT conteste la vision angélique de la Suisse sur le régime érythréen et s’oppose à la pratique helvétique de renvoi des réfugiés érythréens ; il cite notamment la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme en Erythrée, pour laquelle « la situation reste sombre » dans ce pays.

      Le Comité se base aussi sur la Commission d’enquête sur les droits de l’homme en Erythrée, qui rappelle que « la durée du service militaire (…) reste indéterminée » et qui suspecte cette pratique de « constituer pas moins que l’asservissement d’une population entière, et donc un crime contre l’humanité ». Manifestement, l’ONU, par la voix de sa Commission d’enquête, juge la situation des droits de l’homme en Erythrée pour le moins problématique. Relevons qu’avec sa pratique, la Suisse est le seul pays européen qui prend des décisions de renvoi pour les Érythréennes et Érythréens. Les pays européens octroient tous une protection aux demandeurs d’asile érythréens, conformément aux recommandations du HCR.

      La Suisse n’exécutera aucun renvoi vers l’Erythrée avant d’avoir signé un improbable accord de réadmission avec cette dictature. Elle s’enfonce donc dans une situation absurde et pernicieuse : elle refuse l’asile aux requérants érythréens, ordonne leurs renvois mais ne les exécute pas. Elle alimente ainsi une nouvelle catégorie de réfugiés sans aucuns droits, qui ne peuvent ni voyager, ni travailler, ni étudier, tout juste respirer.

      https://mailchi.mp/87f6559070a8/restructuration-de-lasile-le-csp-genve-plus-que-jamais-engag-auprs-des-rfugi

    • CSDM | Requérant.e.s d’asile erythréen.ne.s : la Suisse viole le droit international

      Le Centre Suisse pour la défense des Droits des Migrants (CSDM) a saisi les procédures spéciales du #Conseil_des_droits_de_l’homme des Nations Unies à propos de la pratique des autorités suisses de nier la protection internationale aux ressortissant-e-s érythréen-ne-s. Dans leur #Appel_Urgent (https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2019/05/Appel-Urgent-Erythree-CSDM-14.05.2019.pdf), ils demandent aux Rapporteurs spéciaux, sur la situation des droits humains en Érythrée, sur la torture et sur les droits humains des migrants, d’intervenir en urgence auprès des autorités suisses pour prévenir les violations graves des droits fondamentaux ainsi que la précarisation sociale des demandeur-e-s d’asile érythréen-ne-s. Par le biais de cette démarche, le CSDM soutient les revendications du réseau de Familles-relais/familles de parrainages pour les requérants d’asile qui a récemment interpellé les Rapporteurs spéciaux au sujet de cette problématique.


      https://asile.ch/2019/05/23/csdm-requerant-e-s-dasile-erythreen-ne-s-la-suisse-viole-le-droit-internationa
      #justice #ONU #droits_fondamentaux #droits_humains #appel

    • Le #Mouvement_érythréen de #Genève appelle à manifester
      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-gd2/40/5469f7729bcf3651daa233cfb75ae1.png?1569796643

      Le Mouvement érythréen de Genève appelle à un rassemblement de solidarité avec les personnes sur les routes de l’exil, bloquées en Libye, aux portes de l’Europe. Rendez-vous le vendredi 4 octobre 2019 de 12h à 16h à la Place des Nations, Genève.

      Aujourd’hui des gens côtoient des cadavres du matin au soir

      De nos sœurs et de nos frères bloqué.e.s en Libye, nous, établi.e.s ici en Europe et en Suisse, recevons des récits d’une telle violence et des images tellement choquantes. Des personnes érythréennes, somaliennes, éthiopiennes, soudanaises et provenant d’autres régions d’Afrique survivent captives en Libye, dans des zones où l’insécurité permanente règne. Même les camps mis en place par le HCR (High Commissioner for Refugees) pour offrir une protection ne sont plus des espaces où trouver la sécurité. Le degré de misère, de détresse et de violence auquel ces personnes bloquées aux portes de l’Europe sont soumises, nul ne pourrait le souhaiter à des êtres humains. Capturées par des passeurs ou des milices, leur souffrance prend trop de formes : des viols et des tortures ont lieu jours et nuits. Dans une vidéo reçue cet été, des femmes captives en Libye nous suppliaient : « Parlez de nous ! On est torturées. On est violées. On est vos sœurs et vos filles ! » La douleur que cela engendre chez nous est difficile à décrire. Cela en devient irréel.

      Aujourd’hui des gens côtoient des cadavres du matin au soir. Les corps de certaines personnes mortes en essayant de traverser la Méditerranée reviennent sur les rives libyennes où d’autres personnes en exil sont encore captives. Lorsque ces dernières ont la permission d’aller faire leurs besoins aux bords de la mer, il n’est pas rare qu’elles côtoient des cadavres échoués. Elles n’ont pas de quoi enterrer ces morts et les passeurs ou les milices - difficile de comprendre de qui il s’agit précisément - ne laissent pas nos frères et nos sœurs enterrer ces corps. Des paroles remontent à nous par téléphone, par vidéo, par messages : « Sauvez nous ! Ne nous laissez pas vivre à côté des cadavres des nôtres ! Au moins, laissez-nous enterrer nos morts ! »

      Responsabilités

      Comment est-ce possible qu’au 21e siècle des personnes ayant pris les chemins de l’exil subissent encore maltraitances, tortures et viols ? Comment être témoin de cela et ne rien faire ? Comment assumerons-nous cela devant les générations futures ? Notre responsabilité est de ne pas fermer nos yeux et de dénoncer cette situation.

      Ces pratiques d’une violence inouïe sont en train d’être banalisées par le silence complice des pays européens et des organisations internationales impliquées dans la migration. Ces mêmes acteurs portent une responsabilité indéniable dans ce qui a mené à créer cette situation. Leur responsabilité prend plusieurs formes. Les politiques migratoires des États européens ont mené à la fermeture de leurs frontières et aux drames humains en Méditerranée. Leur financement de la gestion par le gouvernement libyen des routes d’accès à l’Europe engendre les atrocités perpétrées actuellement dans les terres et sur les côtes libyennes. On normalise ces faits. Devenons-nous aveugles ?

      Si des milliers de personnes quittent leur pays pour différentes raisons et empruntent une route dangereuse et meurtrière en connaissance du danger, c’est bien parce qu’elles n’ont plus d’espoir de mener une vie humaine dans le lieu qu’elles fuient. Et dans leur recherche de dignité humaine, elles sont soumises à la barbarie, frappées, humiliées, enfermées, sauvagement torturées et violées. Les frontières de l’Europe s’étant fermées, ces personnes en exil sont les proies des passeurs et des milices.

      L’Europe ne peut pas refuser l’entrée à des êtres humains qui ne demandent qu’à vivre une existence digne.

      Nous appelons

      la communauté internationale, à accorder un couloir humanitaire de toute urgence jusqu’à ce que ces personnes en exil trouvent refuge dans d’autres pays. La communauté internationale doit prendre sa responsabilité face à ces populations.

      la Suisse et les pays européens à ouvrir leurs portes aux personnes fuyant la persécution et cherchant une vie digne. La Suisse et l’Europe doivent cesser de fermer les yeux sur ce qui se passe en Libye.

      les gouvernements européens à cesser de soutenir le gouvernement libyen en lui sous-traitant leur politique migratoire, car ce faisant ils sont responsables des atrocités qui ont lieu là-bas.

      Rassemblons-nous à la place des Nations à Genève le vendredi 4 octobre 2019 entre 12h et 16h pour manifester notre solidarité envers les personnes en exil bloquées en Libye et pour exiger la fin de cette situation dramatique aux portes de l’Europe.

      https://renverse.co/Le-Mouvement-erythreen-de-Geneve-appelle-a-manifester-2215
      #résistance #manifestation

    • NCCR | Durcissements à l’encontre des Érythréen·ne·s : une communauté sous pression

      Dans un rapport publié en novembre 2018, et une actualisation de celui-ci à paraître cet hiver, l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (l’ODAE romand) met en lumière les durcissements du droit d’asile qui visent actuellement les Érythréen·ne·s, le groupe le plus représenté dans le domaine de l’asile en Suisse et en proie à des attaques politiques depuis plusieurs années.

      Après que les autorités suisses ont durci leur pratique à l’encontre des Érythréen·ne·s en 2017, nombreux·euses sont ceux et celles qui reçoivent des décisions négatives à leurs demandes d’asile. Dans un rapport publié en novembre 2018, et une actualisation de celui-ci à paraître cet hiver, l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (l’ODAE romand) met en lumière les durcissements du droit d’asile qui visent actuellement les Érythréen·ne·s, le groupe le plus représenté dans le domaine de l’asile en Suisse et en proie à des attaques politiques depuis plusieurs années.

      De la politisation au durcissement légal

      La situation des Érythréen·nes occupe une place importante sur la scène politique suisse, notamment depuis un arrêt de la Commission suisse de recours en matière d’asile (CRA) (JICRA 2006/3 du 20 décembre 2005) selon lequel les objecteurs·rices de conscience et les déserteurs·ses érythréen·ne·s doivent se voir en général accorder l’asile. Dans les années qui suivent, près de 70% des Érythréen·ne·s obtiennent l’asile et l’Érythrée devient le premier pays d’origine des personnes requérantes d’asile en Suisse. Dès 2007, Christoph Blocher (l’Union démocratique du centre – UDC), alors conseiller fédéral en charge du Département fédéral de justice et police (DFJP), estime qu’il faut réagir à cette situation et demande des mesures rigoureuses pour lutter contre l’« effet d’attraction » de l’arrêt précité.

      En 2007 et 2008, l’UDC dépose devant le Parlement deux interpellations (07.3178 et 08.3353) qui présentent « l’augmentation massive » de la population érythréenne comme une « tendance effrayante » et « un abus du système de l’asile » devant être stoppés. Les années suivantes, la politisation de la question érythréenne prend de l’ampleur : de nombreuses questions, interpellations et autres motions sont lancées par des parlementaires de différents horizons politiques. L’UDC en dépose une trentaine et le PLR une dizaine, remettant en cause l’octroi d’une protection aux Érythréen·ne·s, demandant de réduire l’« attractivité de la Suisse » pour cette communauté et réclamant l’exécution des renvois vers l’Érythrée (voir par exemple la motion 15.3566 ou encore l’interpellation 18.3406). Les Érythréen·ne·s y sont souvent décrit∙e∙s comme des « abuseurs » qui mettent en danger la politique d’asile et le système social suisse.

      Dans ce contexte et dans le cadre des modifications urgentes de la loi sur l’asile (LAsi) qui prennent effet en 2012, les autorités introduisent une modification de l’article 3 LAsi qui exclut la désertion et l’objection de conscience comme motifs d’asile. La disposition, surnommée « lex Eritrea » dans le débat public, vise avant tout les requérant∙e∙s érythréen∙ne∙s et a une grande portée symbolique, selon plusieurs analystes.

      Des durcissements juridiques progressifs

      La pression politique exercée sur les personnes demandeuses d’asile érythréennes, le discours de « lutte contre les abus » et de « réduction de l’attractivité de la Suisse » auront également un impact sur la pratique des autorités en charge de la mise en œuvre du droit d’asile. En 2016, suite à son rapport Focus Eritrea sur le service national érythréen et la sortie illégale du pays, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) durcit sa pratique, en décidant que la sortie illégale du pays n’est plus suffisante en soi pour obtenir la qualité de refugié·e. Un durcissement qui sera confirmé par le Tribunal administratif fédéral (TAF) dans trois arrêts de référence. Le premier (D-7898/2015), de janvier 2017, confirme la pratique du SEM concernant la sortie illégale. En août 2017, le TAF se penche sur la question de l’exigibilité de l’exécution du renvoi pour les per­sonnes ayant déjà répondu à leurs obligations militaires et conclut que ces personnes ne risquent pas de traitement inhumain en cas de renvoi. Dans cet arrêt (D-2311/2016), le TAF estime aussi que l’Érythrée ne se trouve pas en proie à une situation de violence généralisée qui dicterait de présumer une inexigibilité générale de l’exécution du renvoi. Dans un troisième arrêt (ATAF 2018 VI/4) de juillet 2018, le TAF conclut à la licéité et à l’exigibilité des renvois y compris pour des personnes n’ayant pas encore effectué leur service militaire national. Le TAF estime que les conditions du service national sont difficiles en raison de sa durée et des mauvais traitements qui y prévalent, mais conclut que les violations ne sont pas suffisamment systématiques pour qualifier le service national de contraire à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH).

      La situation a-t-elle vraiment changé en Érythrée ces dernières années ? En dépit d’un accord de paix signé avec l’Éthiopie voisine, rien ne montre que la situation des droits humains se soit améliorée. Un certain nombre de rapports, que ce soit celui de l’European Asylum Support Office (EASO) ou ceux de la rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains en Érythrée, confirment que la situation érythréenne n’a pas évolué. Mais c’est surtout la difficulté à trouver des informations fiables et indépendantes sur ce qu’il s’y passe réellement qui persiste. Une incertitude elle-même reconnue par le TAF dans son arrêt de janvier 2017 qui qualifie l’Érythrée de « boîte noire ». Quant à l’analyse de la situation qui est présentée dans les trois arrêts du TAF, elle « aurait aussi bien pu amener à prendre des décisions diamétralement opposées à celles retenues par les juges du TAF », selon une chercheuse et un chercheur de l’Université de Neuchâtel (Mariotti et Rosset 2020).

      Des exigences accrues en matière de vraisemblance

      Dans la pratique, les durcissements se traduisent également par une appréciation toujours plus exigeante des motifs d’asile invoqués par les personnes. Le changement de pratique institutionnelle demande aux fonctionnaires et aux juges chargé·e·s d’appliquer le droit d’asile d’être plus attentifs·ves à la possibilité d’un retour en Érythrée, et donc plus suspicieux∙ses vis-à-vis des dires des requérant·e·s. Notre lecture des arrêts du TAF publiés en français en 2019 pour les ressortissant·e·s érythréen·ne·s montre ainsi que plus de deux tiers des arrêts négatifs ont été rendus sur la base de l’invraisemblance des motifs d’asile. En d’autres termes, les Érythréen·ne·s se retrouvent davantage confronté·e·s à la « politique institutionnalisée du soupçon » qui caractérise l’examen des demandes d’asile (Affolter 2017 ; Miaz 2020). Et comme toutes les personnes demandeuses d’asile, ils et elles rencontrent de grandes difficultés à remplir les exigences de vraisemblance, pour diverses raisons : départ à un âge très jeune, traumatismes liés à la route de l’exil, paranoïa et méfiance vis-à-vis de l’autorité, méconnaissance de ses droits et du déroulement d’une procédure administrative, temps écoulé entre les faits et le moment des auditions sur les motifs d’asile, etc.

      Des conséquences dramatiques

      Malgré l’absence d’accord de réadmission avec l’Érythrée et donc l’impossibilité d’effectuer des renvois forcés, les décisions de renvois continuent de tomber, avec différentes conséquences pour les personnes concernées. Pour celles et ceux qui décident de rester en Suisse, leur seule perspective réside alors dans la précarité du régime de l’aide d’urgence. Parfois depuis plusieurs années en Suisse, ces personnes sont interdites de séjour, privées d’aide sociale, de mesure d’intégration, du droit de travailler ou de se former. Au vu de cette situation, certain·e·s décident de tenter leur chance ailleurs en Europe. Un phénomène qui entraîne, d’une part, un report de l’accueil sur les autres pays européens, et d’autre part une plongée dans l’incertitude et l’errance, car le risque d’un refoulement vers la Suisse n’est jamais absent.

      Ce résumé de la situation permet non seulement de questionner le coût humain et social de ces durcissements visant une communauté particulière. Mais plus généralement, l’exemple érythréen montre la force des discours de « lutte contre les abus » et de « réduction de l’attractivité de la Suisse » sur les pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs dans le domaine de l’asile (Leyvraz et al. 2020). Il est frappant de constater comment différents instruments juridiques et pratiques des autorités – réserve à la définition de réfugié·e, appréciation de la situation dans le pays d’origine, examen de la vraisemblance, régime d’aide d’urgence – se conjuguent pour répondre à une volonté de contrôle migratoire, au risque d’en mépriser les conséquences humaines et le besoin de protection des personnes concernées.

      Références :

      – Affolter, Laura (2017). Protecting the System. Decision-Making in a Swiss Asylum Administration, thèse de doctorat en anthropologie, Université de Berne.
      – Leyvraz, Anne-Cécile et al. (dir.) (2020). Asile et abus : regards pluridisciplinaires sur un discours dominant, Zurich et Genève, Seismo, 193-218.
      – Mariotti, Aurélie et Rosset, Damian (2020). « L’analyse-pays et les “précédents factuels” dans la jurisprudence du Tribunal administratif fédéral sur l’Érythrée : entre ombre et lumière », Asyl,vol. 2/2020, 3-9.
      –Miaz, Jonathan (2020). « De la “lutte contre les abus” aux dispositifs et pratiques de contrôle des demandes d’asile », in Leyvraz, Anne-Cécile et al. (dir.), Asile et abus : regards pluridisciplinaires sur un discours dominant, Zurich et Genève, Seismo, 193-218.

      https://asile.ch/2020/10/30/nccr-durcissements-a-lencontre-des-erythreen%c2%b7ne%c2%b7s-une-communaute-sou

  • Un regard écosocialiste sur l’#effondrement

    J’étais le 20 mars dernier à Genève, dans le lieu auto-géré L’Écurie, à l’invitation du groupe écosocialiste de Solidarités. L’occasion d’échanger sur l’effondrement, ses implications politiques et sociales, en lien avec le système capitaliste. Un moment à la fois studieux et chaleureux, dans une salle qui frémissait encore des ondes punk-rock de Ludwig von 88, entre une affichette de soutien au Rojava et une collection de bicyclettes étonnante. Bref, un très chouette moment, à retrouver ci-après en podcast grâce à la radio indépendante Libradio. De quoi changer de regard sur la Suisse, merci à toute l’équipe ! Fichiers son ci-dessous, belle écoute à vous…


    https://revoirleslucioles.org/un-regard-ecosocialiste-sur-leffondrement
    #écosocialisme #collapsologie #audio #capitalisme #Corinne_Morel_Darleux

  • 28.03.2019|Centre Société Démocratique Kurde de Genève, Maison internationale des Associations, 15 rue de Savoises à #Genève.

    Pour dénoncer et briser le silence et l’isolement quant à l’incarcération d’Abdullah Ocalan et à la répression tous azimuts du Peuple Kurde, M. Mehmet Ali Koçan a entamé une grève de la faim illimitée.

    Action concertée, en effet plus de 7000 prisonniers politiques kurdes, ainsi que des kurdes à Strasbourg et à Bruxelles s’y astreignent depuis le 25 mars. M. M, #Ali_Koçan entame au moment de l’entretien ce 28 mars sont 37ème jour de grève depuis le centre Kurde de Genève.

    Cette action de masse vise à interpeller une fois de plus la société civile et les instances internationales dont le mutisme questionne sur les réelles intentions et les rapports entretenus avec le gouvernement Turc.

    Entretien avec M. #Mehmet_Ali_Koçan et l’aimable interpértation de M. Baytar Ramazan.

    http://libradio.org/?page_id=5148
    #grève_de_la_faim #kurdes

  • Journée mondiale contre la #publicité

    Action « #Para-Pub ». A l’occasion de la journée mondiale contre la publicité, le #GLIP - #Genève_Libérée_de_l’Invasion_Publicitaire, collectif luttant contre la publicité et son monde, invite à une #action de #protection des gens de passage à la #gare_Cornavin à Genève.

    Une vingtaine de résistant.e.s anti-mercantiles dissimulent à l’aide de #parapluies les publicités encombrantes et leurs méfaits redoublés. Une action similaire et salutaire se tient simultanément à #Lausanne.


    http://libradio.org/?page_id=5148
    #espace_public #résistance #Genève #Suisse #audio

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    Collectif de libération de l’invasion publicitaire

    Notre collectif a été créé en 2015 en Suisse à Lausanne. Son champ d’activité s’inscrit dans la tradition libertaire et humaniste. Le CLIP questionne la place de la publicité dans notre société. Il lutte contre certains de ses dangers, en proposant, notamment, des moyens de se défendre, défendre nos ordinateurs, nos biens par le démarquage, nos boîtes aux lettres, nos rues et nos téléphones fixes ou portables.

    A notre petite échelle, nous avons fait vœu de participer au travail d’analyse, d’information et de défense de la liberté d’opinion, en mettant à jour un des pivots obscurantistes de notre société — l’industrie publicitaire et son emprise sur notre quotidien. Car, comme nous le montrons sur ce site et comme chacun peut en faire l’expérience, en région lausannoise comme ailleurs, la publicité s’impose à nous par un matraquage de chaque instant. Elle pollue nos esprits en nous aveuglant. Elle dissimule les conditions réelles dans lesquelles les marchandises qu’elle vante sont produites et occulte les conséquences sociales et écologiques de notre hyper-consommation. Son objectif est de nous pousser à l’acte d’achat par tous les moyens et en tous lieux, quitte à mettre en danger notre intégrité physique. Par ses techniques de manipulation, intentionnelles ou accidentelles, elle court-circuite notre entendement, stimule nos instincts les moins nobles, assèche notre imaginaire et voudrait nous faire croire que le bonheur dépend nécessairement de notre pouvoir d’achat.

    Face à cette violence et cet obscurantisme, le Clip revendique un droit qui nous a été nié jusqu’à présent, la liberté de réception, un droit qui empêcherait enfin les acteurs du système publicitaire de déguiser la liberté d’intrusion en liberté d’expression et en liberté économique. Nous ne voulons plus être forcés de voir, d’entendre et de sentir la publicité. Nous voulons que le système publicitaire nous voit, nous entende, qu’il nous écoute plutôt que l’inverse. Nous avons le choix de lire un journal ou un livre. Nous avons le choix d’écouter la radio et d’allumer la télévision. Mais quel choix avons-nous dans la rue, quand les affiches s’imposent à notre regard ? quand les publicités colonisent notre boîte aux lettres ? quand un téléphoniste, un étranger, nous appelle sur notre téléphone privé, portable ou fixe, qu’il enregistre notre voix, qu’il l’échantillonne ? Quel choix avons-nous quand les dispositifs de réclame, mobilier urbain ou algorithme en ligne, enregistre l’adresse MAC de notre carte réseau, l’insère dans un fichier qui alimentera d’autres fichiers plus fournis, agrégation de données personnelles commercialisées à notre insu et qui, un jour, permettent aux annonceurs de nous démarcher sur la base d’une décision unilatérale ?

    Le Clip cherche à renverser cette situation asymétrique en imposant une réduction du nombre de dispositifs publicitaires et en conditionnant l’usage des installations dangereuses au principe de précaution. Ainsi, les dispositifs publicitaires qui resteront dans l’espace public constitueront un bien commun, un espace d’expression qui devra être accessible aux habitants et remis au service non plus seulement de « l’économie » et de la société de consommation, mais du vivre ensemble, car notre regard et notre esprit ne sont pas à vendre ! car l’économie doit être subordonnée à la vie plutôt que l’inverse.

    Pour atteindre ces objectifs, le Clip fait du journalisme d’opinion par un travail de veille, d’analyse de documentation du système publicitaire. Nous menons aussi des actions de rue, par exemple en recouvrant les affiches, en mimant un matraquage et en menant des actions politiques.

    https://antipub.ch/fr
    #anti-pub #anti-publicité

    Une #bibliographie partagée (via zotero) :
    https://www.zotero.org/groups/1126231/clip/items ?

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    #initiative #Zéro_pub :


    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/03/2017_initiativemunicipale-villege_genevezeropub.pdf
    #initiative_populaire

    • #REPR - Relais enfants parents romands

      La Fondation a pour but :

      L’accueil des familles de personnes en détention réalisé par deux programmes :
      Un programme d’accueil des familles devant les lieux de détention, sous la forme de Chalet, Porte-à-cabine ou Caravane tenus par des équipes bénévoles chapeautées et formées par nos équipiers professionnels.
      Un programme d’aide, de soutien et d’information aux familles, proches de personnes détenus, sous la forme d’entretiens dans nos locaux, de ligne téléphonique gratuite pour les proches ou encore de liens par internet. Ce sont des professionnels qui répondent aux demandes des familles dans ce programme.

      L’accompagnement des enfants dans leur relation avec leur parent en prison réalisé à l’aide de deux programmes :
      Un programme de soutien aux enfants de parents détenus dans la communauté, sous la forme d’entretiens dans nos locaux, d’actions de sensibilisation ou encore d’une plateforme d’information adaptée aux enfants en ligne.
      Un programme d’accompagnement des visites d’enfants en prison, sous la forme de visites adaptées et centrées sur l’enfant, médiatisées par notre équipe professionnelle

      La sensibilisation du public quant aux effets de la détention sur les proches.

      Population cible :

      Enfants de détenu(s)
      Familles et proches de personnes en prison

      https://www.repr.ch