De l’oud et des beats : des stars de l’électro palestinienne revisitent leur folklore
By Clothilde Mraffko in RAMALLAH, Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie)Middle East Eye édition française - Date de publication : Mercredi 27 février 2019
▻https://www.middleeasteye.net/fr/news/de-loud-et-des-beats-des-stars-de-lelectro-palestinienne-revisitent-l
Effleurant des doigts la table de mixage, Sarouna fait surgir de temps à autre un chant lancinant au milieu des basses. Avec d’autres grands noms de la scène électro palestinienne, elle crée des morceaux en piochant dans le folklore local.
« On va faire vivre ce patrimoine, pour qu’on ne l’oublie pas »
- Sama Abdulhadi, DJ
Le projet est né dans la tête de Rashid Abdelhamid, un producteur de cinéma. Épaulé par Sama Abdulhadi, considérée comme la première femme DJ palestinienne, ils ont réuni dix artistes venus des territoires palestiniens occupés mais aussi de Haïfa, Londres, Paris ou Amman dans une villa à Ramallah, en Cisjordanie.
De cette résidence d’artistes qui a duré deux semaines en 2018 est né un album de dix-huit chansons, intitulé Electrosteen, contraction entre « électro » et « Falesteen », Palestine en arabe.
Chacun avec son univers musical, les artistes ont œuvré à partir de centaines de musiques traditionnelles palestiniennes enregistrées il y a une quinzaine d’années par le Centre des arts populaires, une organisation palestinienne basée à Ramallah.
Au début, face à ces morceaux issus du riche folklore local, « on ne savait que faire, on ne voulait pas les abîmer », confie en riant Sarouna, cheveux coupés à la garçonne et sweat à capuche barré d’une inscription en arabe : « Fabriqué en Palestine ».
▻https://www.youtube.com/watch?time_continue=240&v=gVRazFsE5k8