• La recette très secrète de #Tinder :
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/28/la-recette-tres-secrete-de-tinder_5442513_4408996.html
    "Tinder est aussi un gigantesque réservoir de données personnelles. En l’occurrence très intimes, car l’application enregistre et analyse la manière dont chaque utilisateur est attiré, ou non, par une autre personne, et comment il se comporte dans une situation de drague et de séduction. « En exploitant mes données pour déterminer qui je vais voir, Tinder décide pour moi qui je peux rencontrer, toucher, aimer, c’est un pouvoir immense sur moi, sur ma vie, sur mon corps », écrit Judith Duportail"
    À poursuivre avec L’Amour sous algorithme de #Judith-Duportail
    #Rencontres #Drague #Data #Données-personnelles

  • Robert Tibbo, l’avocat d’Edward Snowden forcé à l’exil
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/29/robert-tibbo-l-avocat-d-edward-snowden-force-a-l-exil_5443069_4408996.html

    Le sort de cet avocat des droits de l’homme et de sept de ses clients est lié au destin du lanceur d’alerte américain, à l’origine des révélations sur la surveillance de masse menée par les Etats-Unis. C’est une belle victoire qui a dû adoucir, au moins pendant quelques heures, l’exil de Robert Tibbo en France. Après plusieurs années de bataille, l’une des clientes de cet avocat canadien, Vanessa Rodel, et sa fille Keana viennent d’obtenir, le 25 mars, l’asile au Canada. Elles faisaient partie d’un (...)

    #web #surveillance #activisme #PRISM

  • La #recette très secrète de #Tinder
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/28/la-recette-tres-secrete-de-tinder_5442513_4408996.html

    L’un des exemples du brevet évoque ainsi la possibilité qu’un homme âgé de dix ans de plus et disposant d’un plus gros #salaire qu’une femme soit davantage susceptible d’être montré dans Tinder à cette femme, que l’inverse. Car, selon ce brevet, une femme de 30 ans gagnant peu d’argent serait davantage attirée par un homme âgé et riche. Et un homme de 30 ans gagnant peu d’argent n’aurait que peu de chances d’aimer une femme plus âgée rémunérée davantage que lui. Une vision que dénonce fortement dans son livre Judith Duportail, qui rappelle que de nombreuses #applications_sociales sont conçues par des ingénieurs masculins, en #Californie, répercutant des #stéréotypes_masculins.

    #machisme
    #sugar_daddy

  • Facebook a conservé des centaines de millions de mots de passe de manière non sécurisée
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/21/facebook-a-conserve-des-centaines-de-millions-de-mots-de-passe-de-maniere-no

    Le réseau social a publié un communiqué expliquant que ces mots de passe ont été accessibles, en clair, pour des milliers de ses employés. L’un des plus gros acteurs de la Silicon Valley vient de reconnaître une erreur majeure de sécurité informatique. Dans un communiqué diffusé jeudi 21 mars, le réseau social Facebook annonce que les mots de passe de centaines de millions d’utilisateurs du réseau social ont été conservés de manière non sécurisée sur les serveurs de l’entreprise. « Nous nous sommes rendu (...)

    #Facebook #cryptage #données

    • Le journaliste Brian Krebs, auteur de l’article, estime, après avoir échangé sur ce dossier avec des sources internes à Facebook, qu’entre 200 et 600 millions d’utilisateurs de Facebook sont au total concernés par ce stockage en clair de leur mot de passe. Certains d’entre eux étaient accessibles depuis 2012 et, selon Brian Krebs, ils ont pu être lus et trouvés par près de 20 000 employés de Facebook (l’entreprise comptait 35 000 salariés en décembre 2018).

      Du simple au triple. Tout simplement. Ça c’est de l’enquête menée dans un monde où la p-value a été abandonnée depuis longtemps ! :-D

  • Facebook : enquête pénale aux Etats-Unis sur des « accès partenaires » aux données des utilisateurs
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/14/facebook-enquete-penale-aux-etats-unis-sur-des-acces-partenaires-aux-donnees

    Les contours de partenariats entre Facebook et d’autres géants du numérique soulèvent la question du consentement des utlisateurs. Quel accès aux données de ses utilisateurs a réellement accordé Facebook à ses partenaires, et dans quelles conditions ? Des procureurs fédéraux à New York ont lancé une enquête pénale à ce sujet, a révélé le New York Times mercredi 13 mars. C’est ce quotidien américain qui avait dévoilé, en décembre, des informations sur des partenariats entre Facebook et d’autres grandes (...)

    #Apple #Altaba/Yahoo ! #Facebook #Spotify #données #BigData #marketing

    ##Altaba/Yahoo_ !

  • 30 ans du Web : « Il n’est pas trop tard pour changer le Web », affirme Tim Berners-Lee
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/12/tim-berners-lee-il-n-est-pas-trop-tard-pour-changer-le-web_5434682_4408996.h

    Le Web fête, ce mardi 12 mars 2019, son trentième anniversaire. Désormais dominé par des géants avides de données personnelles, parasité par des opérations de manipulation en tout genre, miné par les cyberattaques et sur le point d’être « balkanisé », il n’a jamais été aussi contesté.

    Pour autant, Tim Berners-Lee, qui a inventé le principe du Web il y a trois décennies dans un laboratoire suisse, est loin d’avoir abandonné tout espoir. Cet homme a déjà inventé le Web. Faut-il maintenant lui demander de le sauver ?
    Quand vous avez imaginé le Web, en 1989, anticipiez-vous qu’il allait devenir si important, ou pensiez-vous plus simplement donner naissance à un outil pour scientifiques ?

    Tim Berners-Lee : Non, ce n’était pas un outil seulement pour les scientifiques. J’ai toujours voulu qu’il soit plus que ça. Je voulais lier tout à tout. Depuis mon enfance, je pensais que les ordinateurs n’étaient pas bons pour faire des liens, contrairement au cerveau humain. Si vous avez une discussion dans un café et que vous y retournez cinq ans après, votre cerveau fera la connexion et vous vous souviendrez de la discussion. Je voulais construire quelque chose qui avait la propriété de lier n’importe quoi. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit utilisé pour tout lier ! Le point fort du Web, c’est qu’il est neutre, il a pu être utilisé pour poster des articles, des images, des vidéos, des données, des cartes… C’est pour cela que tout est en ligne désormais.
    Lire : Les débuts mouvementés de l’Internet en France
    Quels sont les principaux défis auxquels fait face le Web aujourd’hui ?

    En 2019, malheureusement, la liste est longue. Il y a quelques années, j’aurais pu évoquer la neutralité du Net, la vie privée ou le respect des femmes. Avant, si vous preniez quelqu’un au hasard dans la rue, il vous disait que le Web était super. Maintenant, il vous dira qu’il n’est pas digne de confiance, que c’est un endroit où on se sent manipulé, où l’on a perdu le contrôle… C’est pour cela que nous avons imaginé le « contrat pour le Web », qui appelle, notamment les entreprises des nouvelles technologies, à changer beaucoup de choses. Il demande aussi aux gens, aux gouvernements, de discuter de ce dont nous avons besoin pour faire du Web un endroit meilleur et plus ouvert.

    Les médias et l’industrie des nouvelles technologies ont répété que le consommateur avait fait un pacte avec le diable, qu’il s’était débarrassé de sa vie privée pour avoir des choses gratuites sur Internet. On a dit que la seule manière de faire des affaires sur Internet, c’était par la publicité et l’exploitation des données personnelles. Je pense que c’est un mythe qui explose devant nos yeux.

    Ce que la plupart de gens ne comprennent pas, c’est que leurs données ne sont pas utilisées contre eux mais contre tout le monde. Le scandale Cambridge Analytica a montré que les données pouvaient servir à manipuler les gens afin qu’ils votent d’une certaine manière. S’inquiéter de sa vie privée consistait à s’inquiéter de voir telle ou telle photo être rendue publique : mais il s’agit en fait de l’utilisation des données.

    #Histoire_numérique #Web #Tim_Berners_Lee

  • TikTok, l’application chinoise à la conquête des ados du monde
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/09/tiktok-l-application-chinoise-a-la-conquete-des-ados-du-monde_5433614_440899

    La France n’échappe pas à cette déferlante. La formule fonctionne particulièrement chez les 11-14 ans (38 % déclarent avoir un compte sur TikTok), et chez les filles (57,82 % de cette tranche d’âge), selon une enquête de l’association Génération numérique auprès de 7 421 jeunes de moins de 18 ans.

    Contrairement à ses concurrents, TikTok – version exportée de Douyin –, ne vient pas de la Silicon Valley, mais de Pékin. C’est la première fois qu’une entreprise chinoise parvient à s’exporter avec un tel succès. Derrière cette application se trouve ByteDance, la start-up la plus chère du monde – devant l’américain Uber –, qui est valorisée 75 milliards de dollars (66,78 milliards d’euros) depuis son dernier tour de table, fin 2018, où ses soutiens, dont Softbank, ont aligné 3 milliards de dollars de plus.

    Se plonger dans TikTok, c’est voir Internet résumé en vidéos de quinze secondes : des miniscènes parfois drôles, d’autres fois ridicules, souvent inventives

    Se plonger dans TikTok, c’est voir Internet résumé en vidéos de quinze secondes : des miniscènes parfois drôles, d’autres fois ridicules, souvent inventives.

    L’idée originale était de jouer une scène ou une chanson en play-back. Mais d’autres font quelques pas de danse, ou des tours de force avec, en fond sonore, le dernier tube de pop à la mode. Les adolescents s’y lancent des défis. A mesure que le public évolue, les contenus deviennent plus variés : certains résument une recette de cuisine, quand d’autres montrent en accéléré l’élaboration d’un dessin, ou d’un bricolage. Il y a beaucoup de filles, quelques garçons et, bien sûr, beaucoup de chats.
    Mettre son cerveau sur pause

    Bref, ouvrir TikTok, c’est mettre son cerveau sur pause pour un moment. Quasiment pas de publicité pour l’instant (la version chinoise en compte beaucoup plus), des vidéos trop courtes pour être élaborées… TikTok ne fait que du divertissement, avec une efficacité redoutable. « L’expérience est captivante : ce n’est pas comme Youtube ou Instragram. Là, c’est du micro-contenu. Ça marche très bien sur mobile, avec les vidéos verticales, plein écran, c’est très immersif », décrit Matthew Brennan, expert de l’industrie du Web en Chine et fondateur du cabinet de marketing China Channel.

    Surtout, TikTok excelle à découvrir les goûts de ses utilisateurs. En ouvrant l’application vous tombez sur une vidéo. Elle ne vous plaît pas ? Un coup de doigt vers le haut, et vous passez à la suivante. Rapidement, les vidéos proposées sont mieux ciblées.

    « L’algorithme apprend ce qui vous plaît vraiment vite, poursuit M. Brennan. C’est la force de ByteDance : toutes leurs plates-formes fonctionnent avec la même technologie de recommandation. C’est très puissant ! » L’entreprise a, en effet, percé avec Jinri Toutiao, un agrégateur d’informations lancé en 2012. L’application, qui sélectionne des articles selon vos goûts, fait fureur.
    Les autorités s’interrogent

    Douyin, la version chinoise de TikTok, a vu le jour en septembre 2016. C’est un clone d’une autre application chinoise, Musical.ly, fondée deux ans plus tôt. Mais Musical.ly, plus centrée sur les vidéos musicales, type karaoké, trouve son public à l’étranger alors que Douyin, plus généraliste, gagne du terrain en Chine. L’année suivante, ByteDance rachète Musical.ly pour 1 milliard de dollars et intègre les deux applications. Une acquisition déterminante pour l’expansion de Douyin à l’étranger, qui récupère les clients de Musical.ly et se déploie à l’international à grands coups de campagnes publicitaires.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Chine, Douyin taille des croupières à WeChat

    Face à ce succès, les autorités s’interrogent. En France, la police a, en novembre 2018, mis en garde contre l’utilisation de la plate-forme par des prédateurs sexuels, les jeunes filles se mettant en scène dans des positions parfois suggestives. L’application a été interdite au Bangladesh, et temporairement en Indonésie, où elle était accusée de promouvoir « la pornographie et le blasphème ». En Inde, une proposition de loi vise à obliger TikTok à filtrer les contenus pour purger l’application des vidéos « dangereuses ». C’est déjà le cas en Chine, où elle a été pointée du doigt pour la publication de contenus « inacceptables ».

    Plus récemment, TikTok s’est fait épingler aux Etats-Unis, le 27 février. Le groupe a dû payer 5,7 millions de dollars d’amende à la commission fédérale du commerce pour avoir collecté les adresses mails d’enfants de moins de 13 ans, sans le consentement de leurs parents.

    #TikTok #Médias_sociaux #Adolescents

  • « Rape Day » : comment un jeu vidéo de viol a pu se retrouver sur la plate-forme Steam
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/08/comment-un-jeu-video-de-viol-a-pu-se-retrouver-sur-la-plate-forme-steam_5433

    Valve, éditeur de la plus grande boutique en ligne occidentale de jeux sur ordinateurs, a supprimé le jeu de son catalogue avant même sa sortie. Mais sa réaction tardive interroge. Et dire que cet article est publié le jour de la journée internationale des droits des femmes. Valve, le géant américain de la distribution de jeux vidéo, a annoncé dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 mars qu’il ne mettrait finalement pas à disposition un jeu vidéo de viol sur sa plate-forme Steam. Rape Day, qui devait (...)

    #Valve #jeu #viol #game

  • Mark Zuckerberg n’a toujours rien compris à la vie privée
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/07/mark-zuckerberg-n-a-toujours-rien-compris-a-la-vie-privee_5432822_4408996.ht

    Le PDG de Facebook veut centrer le réseau social sur la vie privée, mais néglige tout un pan de ce concept, ce qui lui a valu, en 2018, le pire scandale de son histoire, rappelle, dans son analyse, Martin Untersinger, journaliste au « Monde ». Mark Zuckerberg veut faire de Facebook un réseau social centré sur la notion de vie privée. Cette volonté, détaillée, comme d’habitude, dans une note postée sur Facebook, mercredi 6 mars, nécessite davantage que des railleries, fussent-elles méritées. Plus (...)

    #Facebook #Instagram #Messenger #WhatsApp #algorithme #données #publicité #BigData #marketing (...)

    ##publicité ##profiling

  • Publicités politiques : les hésitations des gouvernements européens et des réseaux sociaux
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/08/publicites-politiques-les-hesitations-des-gouvernements-europeens-et-des-res

    L’encadrement politique des publicités ciblées est encore balbutiant, alors que c’est l’un des outils préférés des campagnes d’influence, où règne parfois la désinformation. Comment éviter le fiasco de 2016, lorsqu’il avait fallu des mois après l’élection présidentielle états-unienne pour comprendre avec quelle facilité les agences de propagande russes avaient utilisé les réseaux sociaux pour diffuser leurs messages ? C’est, en substance, la question que se posent aussi bien la Commission européenne et les (...)

    #Google #algorithme #bot #élections #manipulation #SocialNetwork #publicité #Energy4US

    ##publicité

    • Des milliardaires américains financent discrètement des campagnes de désinformation en Europe
      (Nooooon !?)

      Un petit groupe de très riches américains soutient indirectement plusieurs sites de « réinformation » et de campagnes publicitaires en ligne en Europe.

      Il n’y a pas que les Etats qui mènent des opérations de désinformation. Depuis plusieurs années, un petit groupe de milliardaires américains, qui financent dans leur pays l’aile droite du Parti républicain, ont aussi soutenu des campagnes de diffusion de fausses informations dans plusieurs pays de l’Union européenne.

      Contrairement aux agents de l’Internet Research Agency – l’organisation russe de propagande en ligne –, ces hommes d’affaires ne disposent pas d’équipes nombreuses, ni d’armées de faux comptes sur Twitter ou Facebook. Mais leur argent leur permet de financer de petits groupes d’activistes et des entreprises de communication politique spécialisées, dont l’action est ensuite démultipliée en ligne par l’achat de publicités sur les réseaux sociaux pour diffuser leur message.

      Au cœur du dispositif se trouve notamment Robert Mercer, le codirigeant du puissant fonds d’investissement Renaissance Technologies, et sa fille Rebekah, qui ont financé le lancement de Breitbart News, le site conspirationniste fer de lance de l’« alt-right » (« droite alternative », mouvance d’extrême droite) et de la campagne de Donald Trump. Steve Bannon, l’ancien conseiller du président, en était le rédacteur en chef. « Ce sont les Mercer qui ont posé les bases de la révolution Trump, expliquait M. Bannon en 2018 dans un entretien au Washington Post. Si vous regardez qui sont les donateurs politiques de ces quatre dernières années, ce sont eux qui ont eu le plus grand impact. »

      Vidéos des « gilets jaunes »
      Mais la générosité des Mercer ne s’arrête pas aux frontières des Etats-Unis. Ils financent également l’institut Gatestone, un think tank néoconservateur orienté vers l’Europe, qui publie des articles dans de nombreuses langues, dont le français. Mais aussi le média canadien The Rebel, qui s’intéresse beaucoup à l’actualité du Vieux Continent.

      #paywall (frustrant, vu l’intertitre…)

    • Des milliardaires américains financent discrètement des campagnes de désinformation en Europe (in extenso)
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/07/des-milliardaires-americains-financent-discretement-des-campagnes-de-desinfo

      Un petit groupe de très riches américains soutient indirectement plusieurs sites de « réinformation » et de campagnes publicitaires en ligne en Europe.

      Il n’y a pas que les Etats qui mènent des opérations de désinformation. Depuis plusieurs années, un petit groupe de milliardaires américains, qui financent dans leur pays l’aile droite du Parti républicain, ont aussi soutenu des campagnes de diffusion de fausses informations dans plusieurs pays de l’Union européenne.

      Contrairement aux agents de l’Internet Research Agency – l’organisation russe de propagande en ligne –, ces hommes d’affaires ne disposent pas d’équipes nombreuses, ni d’armées de faux comptes sur Twitter ou Facebook. Mais leur argent leur permet de financer de petits groupes d’activistes et des entreprises de communication politique spécialisées, dont l’action est ensuite démultipliée en ligne par l’achat de publicités sur les réseaux sociaux pour diffuser leur message.

      Au cœur du dispositif se trouve notamment Robert Mercer, le codirigeant du puissant fonds d’investissement Renaissance Technologies, et sa fille Rebekah, qui ont financé le lancement de Breitbart News, le site conspirationniste fer de lance de l’« alt-right » (« droite alternative », mouvance d’extrême droite) et de la campagne de Donald Trump. Steve Bannon, l’ancien conseiller du président, en était le rédacteur en chef. « Ce sont les Mercer qui ont posé les bases de la révolution Trump, expliquait M. Bannon en 2018 dans un entretien au Washington Post. Si vous regardez qui sont les donateurs politiques de ces quatre dernières années, ce sont eux qui ont eu le plus grand impact. »

      Vidéos des « gilets jaunes »

      Mais la générosité des Mercer ne s’arrête pas aux frontières des Etats-Unis. Ils financent également l’institut Gatestone, un think tank néoconservateur orienté vers l’Europe, qui publie des articles dans de nombreuses langues, dont le français. Mais aussi le média canadien The Rebel, qui s’intéresse beaucoup à l’actualité du Vieux Continent. En 2017, l’un de ses salariés, Jack Posobiec, avait très largement contribué à la diffusion des « MacronLeaks », ces e-mails volés à plusieurs membres de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron publiés en ligne deux jours avant le deuxième tour de la présidentielle française. M. Posobiec avait été l’un des premiers à évoquer la publication des documents, et permis leur diffusion très rapide dans les sphères de la droite américaine.

      Lire sur le sujet :
      « MacronLeaks », compte offshore : l’ombre des néonazis américains
      La longue traîne des activités de Rebel Media Group, l’éditeur de The Rebel, s’étend sur plusieurs pays. En France, récemment, le site a envoyé son correspondant à Londres, Jack Buckby, et l’une de ses collaboratrices, Martina Markota, pour filmer des vidéos sensationnalistes des manifestations des « gilets jaunes ». Martina Markota, qui est Américano-Croate, mène aussi d’autres projets en Europe pour Rebel Media, comme ces vidéos consacrées à la « résistance culturelle » en Pologne ou sur les « mensonges des médias sur la patriotique Croatie ».

      La ligne du site et de ses différentes filiales est proche de celle de Breitbart News : ses articles dénoncent pêle-mêle l’immigration, l’islamisme, les gauches américaines, canadiennes, européennes… Le site dépeint une Europe au bord de l’effondrement, notamment à cause de l’immigration, et a fait campagne pour le Brexit.

      Sollicité par Le Monde, Ezra Levant, le fondateur de Rebel Media, n’a pas répondu à nos questions. Dans un courriel, il a estimé que « Le Monde qui fait un article sur l’ingérence étrangère, c’est comme si Harvey Weinstein dirigeait une enquête sur le harcèlement sexuel ». Il a par ailleurs demandé s’il devait transmettre ses réponses « à votre agent traitant à l’ambassade de Russie » – référence à une supposée instrumentalisation du Monde par le KGB pendant la guerre froide.

      « Haine et désinformation »

      Rebel Media bénéficie d’un autre soutien financier de poids. Le milliardaire Robert Shillman, qui a fait fortune dans les machines-outils avec sa société Cognex, a contribué à payer les salaires de journalistes du site. M. Shillman finance de très nombreux projets anti-islam, dont le centre Horowitz, décrit par l’organisation de lutte contre la haine SPLA comme la source « d’un réseau de projets donnant aux voix antimusulmanes et aux idéologies les plus radicales une plate-forme pour diffuser la haine et la désinformation ».

      Si l’investissement détaillé de M. Shillman dans Rebel Media n’est pas connu, en revanche, il est public que le milliardaire a financé les salaires de plusieurs « Shillman Fellows », qui travaillent ou ont travaillé pour Rebel Media. Par ses différentes fondations et des attributions de bourses (« fellowships »), M. Shillman a ainsi financé plusieurs groupes et militants d’extrême droite en Europe. Aux Pays-Bas, il est un important soutien du chef de file d’extrême droite Geert Wilders, qui reçoit depuis des années des aides par le biais de la fondation Horowitz. L’extrême droite américaine, qui admire M. Wilders et voit dans les Pays-Bas un terrain de lutte privilégié, y finance divers canaux de propagande politique.

      L’institut Gatestone, par exemple, qui a financé la production de vidéos dans le pays par Rebel Media, et notamment Gangster Islam, un petit film anti-immigration du journaliste Timon Dias, « fellow » rémunéré de l’institut. M. Dias a depuis lancé un projet de site anglophone d’actualité « branchée » et très à droite, The Old Continent, et travaille en parallèle pour Geenstijl (« aucun style », en néerlandais), un blog « politiquement incorrect » régulièrement accusé de sexisme et de racisme.

      Mais le rôle de Rebel Media et de ses généreux donateurs est encore plus surprenant dans les pays anglophones d’Europe. Fin 2018, The Times révélait que quatre militants de l’extrême droite britannique avaient bénéficié d’une bourse financée par Robert Shillman, et avaient été salariés par Rebel Media avec un financement du milliardaire américain. Ce petit groupe était dirigé par Tommy Robinson, fondateur du groupuscule d’extrême droite English Defense League et proche du parti UKIP et de son ex-chef Nigel Farage.

      Publicité anti-IVG

      Le groupe écrivait des articles et des vidéos anti-immigration et pro-Brexit. Le projet a tourné court en mai 2018, quand M. Robinson a été arrêté et condamné à treize mois de prison pour un reportage provocateur et islamophobe.

      Après son arrestation, Tommy Robinson a été l’objet d’articles prenant sa défense dans l’ensemble des médias financés par Robert Shillman ; le think tank Middle East Forum, qui compte parmi ses principaux contributeurs les frères Charles et David Koch, des milliardaires américains ultraconservateurs, a financé ses frais de justice, comme il l’avait fait en 2009 pour ceux de Geert Wilders.

      Le 26 février, Facebook a annoncé avoir supprimé les comptes de M. Robinson sur Facebook et sur Instagram, en raison de « violations répétées de nos règles, de la publication de contenus déshumanisants et d’appels à la violence contre les musulmans ». La mesure est exceptionnelle pour une figure politique connue ; son compte Facebook comptait plus d’un million d’abonnés ; il ne conserve que sa chaîne YouTube.

      Un autre compte Facebook a été brièvement inaccessible ce 26 février, géré par un homme qui apparaissait souvent dans les vidéos de M. Robinson et faisait partie du petit groupe financé par M. Shillman : Caolan Robertson. Cet ancien salarié de #Rebel_Media, qui a depuis claqué la porte avec fracas en accusant son ex-employeur de malversations financières, est un jeune militant de l’« alt-right », coutumier des coups d’éclat en ligne. En avril 2018, alors que l’Irlande s’apprête à voter pour le référendum sur le droit à l’avortement, sa silhouette apparaît subitement dans les fils Facebook de milliers d’internautes. Dans une vidéo publicitaire, on voit le jeune homme interpeller des femmes qui manifestent en faveur du droit à l’IVG ; le montage est conçu pour leur donner l’air ridicule.

      En quelques semaines, la #vidéo a été vue plus d’un million de fois – dans un pays de 4 millions d’habitants. Qui a financé cette publicité ? M. Robertson a affirmé qu’elle avait été payée par « une entreprise américaine ». Quelques semaines avant le vote, face au tollé suscité en Irlande par les nombreuses campagnes financées par des groupes étrangers et notamment américains, Facebook avait annoncé bloquer toutes les « publicités étrangères » et promis de publier les données liées à ces publicités. Près d’un an plus tard, les données sont toujours en cours de compilation, explique Facebook au Monde, mais devraient être mises en ligne « dans les prochaines semaines ». La vidéo où apparaît Caolan Robertston, elle, est toujours en ligne.

      #moneymakestheworldgoround (sometimes) #conspirationnisme

  • De nouveaux documents détaillent le lobbying de Facebook
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/04/de-nouveaux-documents-detaillent-le-lobbying-de-facebook_5431071_4408996.htm

    Des mémos internes révèlent notamment la proximité d’un ancien premier ministre irlandais avec les positions de Facebook. De nouveaux documents, dont le contenu a été révélé dimanche 3 mars par le Guardian et Computer Weekly, détaillent les pratiques de Facebook en matière de lobbying. Vraisemblablement issus des documents juridiques liés à un procès intenté à Facebook en Californie par une start-up, Six4Three, les documents comprennent plusieurs mémorandums internes de Facebook et éclairent les rapports (...)

    #Six4Three #Facebook #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##lobbying

    • Laurent Solly, né Laurent André Jean Solly, né le 27 mars 1970 à Villefranche-sur-Saône (Rhône), est un haut fonctionnaire et un dirigeant de l’audiovisuel français. Après avoir fait partie de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy, il entre à TF1 puis à Facebook France où il devient directeur général.
      conseiller technique au cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales (2004)

      Un lobby, ou groupe d’intérêt, groupe de pression, groupe d’influence, est un groupe de personnes créé pour promouvoir et défendre des intérêts privés en exerçant des pressions ou une influence sur des personnes ou des institutions publiques"

      On peut se poser la questions des intérêts convergents de la classe politiques avec fb et sans plus parlerde lobbying parler d’une installation au coeur du pouvoir.
      Terrorisme, censure, opposants et surveillance.

  • Glenn Greenwald sur Twitter : “The very first NSA program we revealed from Snowden documents - the mass domestic spying program of Americans’ phone records, which James Clapper lied about; Obama insisted was vital to national security - has been shut down” / Twitter
    https://twitter.com/ggreenwald/status/1102741757035462662

    https://www.nytimes.com/2019/03/04/us/politics/nsa-phone-records-program-shut-down.html

    (Non) #vital