Honneur aux soixante-dix ! | RussEurope

/266

    • Hollande avait juré, dans sa proposition n°11 :

      « … Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction… »

      > Traité européen : les Socialistes du Oui ont décidé de bafouer le peuple en soutenant Sarkozy. Jacques COTTA
      http://www.legrandsoir.info/Traite-europeen-les-Socialistes-du.html

      Les socialistes bafouaient ainsi la volonté du peuple exprimée antérieurement par le NON au referendum du 29 mai 2005 : le traité de Lisbonne a repris les termes du TCE (Traité Constitutionnel européen) pourtant rejeté lors de ce refenrendum par 54,68% des suffrages exprimés :

      " Ils ont ainsi répondu à la fois aux vœux du Président de la République et des institutions européennes qui s’accordent quotidiennement sur des directives qui agressent les salariés, les employés, les jeunes et les vieux en attaquant les retraites, les services publics, l’emploi, les salaires… ou qui attaquent encore les conditions de vie tout simplement, l’affaire en cours des O.G.M. étant là pour en témoigner.[...]

      Si les socialistes qui ont voté oui ou qui se sont abstenu avaient voté non, cela aurait donné au total : 181+17+15+93+3+49+2= 360 !
      Le projet de réforme constitutionnelle aurait été rejeté. Nicolas Sarkozy aurait été mis en échec. Il n’aurait pu faire autrement que d’organiser un référendum. Le peuple aurait eu droit à la parole. Ce sont donc les responsables socialistes, les Hollande, Ayrault, Dray, Moscovici, Lang, Valls, Bianco, et quelques autres qui ont fait passer la modification constitutionnelle et par la même occasion le traité.

      > Honneur aux soixante-dix ! jacques Sapir http://russeurope.hypotheses.org/266

      Ce Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, contient trois mensonges pour le prix d’un.

      Quelle stabilité, quand on voit dans le rapport récent du FMI, posté sur ce carnet ( http://russeurope.hypotheses.org/253 ), que les mécanismes mis en oeuvre depuis 2010 n’ont fait qu’aggraver la crise ? Quelle stabilité encore quand on voit la dépression que connaissent certains des pays en crise ? Parler de stabilité est ici un mensonge flagrant.

      Quelle coordination quand on sait qu’il n’y a de coordination qu’entre des agents libres, sinon c’est à une autorité hiérarchique que l’on a affaire, et qu’il n’y a dans ce traité qu’asservissement à des agences dites indépendantes ? Ce Traité organise en fait le dépérissement de la démocratie en Europe avec la fin de l’autorité suprême des Parlements nationaux en matière budgétaire. Or, il faut s’en souvenir, c’est par le consentement à l’impôt que commence la démocratie.

      Quelle gouvernance enfin dans un Traité qui est en fait inapplicable et qui n’a pas d’autres fonctions que d’être violé à peine signé ? Est-ce ainsi que l’on croit créer un « bonne gouvernance » dans les mots dont on se gargarise à Bruxelles et ailleurs ?

      Et pour ne pas être le seul à rire, une citation de Urvoas, homme sans état d’âme ni enthousiasme, qui précisait alors :

      Il faut parfois savoir se contenter du peu pour éviter le pire. Engrangeons donc les acquis, si modestes soient-ils.

      http://www.urvoas.bzh/2008/02/07/oui

      #Traité_européen #congrès-de-versailles #forfaiture #PS #hollande

    • yo ! ah oui c’est vrai qu’ils lui ont fait un blog du côté du Cléo ; ce qui ne doit pas t’empêcher de nous gratifier d’une petite citation surtout :-)

      Puissent les soixante-dix députés qui ont refusé de voter être rejoints par autant de sénateurs que possible. Puissent-ils voir leur nombre croître quand ce texte viendra en seconde lecture.

      Les canons furent, par le passé, l’ultime raison des rois.

      Les traités sont aujourd’hui l’ultime raison des élites oligarchiques.

      Qu’ils se rappellent que l’ultime raison des peuples reste le pavé.

      bim !

    • Au rayon prophètes de l’apocalypse, WW is coming, #it_has_begun, je voudrais...

      Daniel Cohen, in Homo economicus , p. 139 :

      De 1930 à 1932, le chancelier Brüning, voulant à l’époque rassurer les marchés sur la crédibilité de l’Allemagne, avait mené une politique de rigueur de même nature, qui fit grimper le taux de chômage à des niveaux stratosphériques, supérieur à 25 % de la population. Ce chiffre est celui qu’atteignent en 2012 la Grèce et l’Espagne. En Allemagne, cette politique avait conduit à une radicalisation de la vie politique et mené à la prise de pouvoir par Hitler, en janvier 1933, moins de quatre ans après le déclenchement de la crise...

      #apocalypse

      ceci alors que l’on apprend aujourd’hui que « Le taux de chômage grec dépasse 25 % » http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/11/le-fmi-juge-necessaire-d-accorder-deux-ans-supplementaires-a-la-grece_177327