• Traitements (hum, hum...) médiatiques de la Grèce et de Syriza, florilège (à noter que "médiatiques" peut-être remplacé par "politiques", tant des membres de ces deux sphères se confondent de manière éclatantes sur cette question, au point d’en devenir interchangeables) :

    "Victoire de Syriza : plus dur à avaler qu’un verre d’ouzo !"
    http://www.marianne.net/victoire-syriza-dur-avaler-verre-ouzo

    "« Bild » contre les cyclo-nudistes"
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/CYRAN/52921

    "Référendum en Grèce : les éditocrates et la démocratie en 140 signes" http://www.acrimed.org/article4709.html

    "Curée médiatique contre le référendum « irresponsable » d’Alexis Tsipras" http://www.acrimed.org/article4710.html

    "Tsipras est un voyou communiste
    La preuve, tout le monde le dit" http://www.causeur.fr/grexit-tsipras-communiste-33559.html#

    « La crise grecque dans les médias français
    « Syriza delenda est » » http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/RIMBERT/53219

    « Grèce : l’inévitable contribution de BHL à la propagande anti-Tsipras » http://www.acrimed.org/article4713.html

    "La grecophobie médiatique dans ses basses œuvres" http://www.marianne.net/grecophobie-mediatique-ses-basses-oeuvres-100235238.html

    "Grèce : quand les médias privés font la propagande du oui au référendum" http://www.telerama.fr/medias/grece-quand-les-medias-prives-font-la-propagande-du-oui-au-referendum,12888

    "Médias grecs : contre Tsípras, des attaques à la chaîne" http://www.liberation.fr/monde/2015/07/03/medias-grecs-contre-tsipras-des-attaques-a-la-chaine_1343041

    "Grèce : la semaine de tous les superlatifs" http://www.lorientlejour.com/article/932951/grece-la-semaine-de-tous-les-superlatifs.html

    « Les six mensonges capitaux de la propagande eurocrate » http://www.humanite.fr/les-six-mensonges-capitaux-de-la-propagande-eurocrate-578262

    "Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire"http://www.acrimed.org/article4715.html

    "Quand les médias dominants boutent la Grèce hors d’Europe" http://www.acrimed.org/article4716.html

    "Grèce : ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît (en vidéo)" http://www.acrimed.org/article4723.html

    "Paresseux, profiteurs, anti-européens : des Grecs répondent aux idées reçues diffusées à l’occasion du référendum"http://www.bastamag.net/Paresseux-profiteurs-anti-europeens-des-Grecs-repondent-aux-idees-recues

    Infographie. Dans quel pays travaille-t-on le plus ? | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/grand-format/infographie-dans-quel-pays-travaille-t-le-plus#&gid=1&pid=1

    "Grèce : « On a aussi crié un grand “non” aux médias ! »" http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/06/grece-a-aussi-crie-grand-non-medias-260140

    "Grèce : Pourquoi Angela Merkel refuse de parler de la dette grecque"
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-angela-merkel-refuse-de-parler-de-la-dette-grecque-490094.h

    "Neuf mythes sur la crise grecque" http://www.alterecoplus.fr/gr%25c3%25a8ce/james-k.-galbraith/neuf-mythes-sur-la-crise-grecque-201507071101-00001718.html

    "Grèce : « Mes immondices », par Franz-Olivier Giesbert" http://www.acrimed.org/article4718.html

    "Des Grecs dépensiers ou malhonnêtes… le tour des idées reçues" http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/07/08/des-grecs-depensiers-inconstants-et-malhonnetes-le-tour-des-idees-recues_467

    "Propagande contre le gouvernement grec sur France Info"http://www.acrimed.org/article4720.html

    "Grèce : la presse française a des trous de mémoire" http://www.mediapart.fr/journal/france/300615/grece-la-presse-francaise-des-trous-de-memoire

    "Les Grecs sont-ils vraiment des fraudeurs ?’
    http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-grecs-sont-ils-vraiment-des-fraudeurs_1418726.html#VtWt2OXzK

    "Paresseux les Grecs ? En Europe, ce sont eux qui travaillent le plus...." http://www.alterecoplus.fr/infographies/paresseux-les-grecs-en-europe-ce-sont-eux-qui-travaillent-le-plus-20150

    "Les Grecs partent en retraite 4 ans plus tard que les Luxembourgeois" http://www.alterecoplus.fr/infographies/les-grecs-partent-en-retraite-4-ans-plus-tard-que-les-luxembourgeois-20

    "Grèce : Les Échos désertent le terrain économique et administrent des leçons de morale" http://www.acrimed.org/article4721.html

    "Pierre Larrouturou : « Il est temps d’alléger les souffrances du peuple grec »" http://www.liberation.fr/monde/2015/07/08/pierre-larrouturou-il-est-temps-d-alleger-les-souffrances-du-peuple-grec_

    "LE GOUVERNEMENT TSIPRAS A-T-IL VRAIMENT REFUSÉ DE RÉFORMER ?" (Romaric Godin) http://www.okeanews.fr/20150710-le-gouvernement-tsipras-t-il-vraiment-refuse-de-reformer

    "Et pendant ce temps, l’Autriche restructure sa dette...

    Par Romaric Godin"
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-pendant-ce-temps-l-autriche-restructure-sa-dette-491019.html

    "La Grèce au bal des hypocrites" http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/19/la-grece-au-bal-des-hypocrites_1308476_3214.html

    "Référendum grec : « C dans l’air », un modèle de pluralisme unanime" http://www.acrimed.org/article4724.html

    "Il n’y a pas que les Grecs qui ne respectent pas les règles européennes : les Allemands aussi..."http://www.alterecoplus.fr/europe/excedents-allemands-que-fait-la-police-201412121643-00000392.html

    "Grèce : quand la presse allemande dérape..."
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-quand-la-presse-allemande-derape-484327.html

    "Grèce : et si Jean Nouailhac, du Point, se fichait de nous ?"
    http://www.acrimed.org/article4726.html

    "LA BIEN TRISTE EUROPE DE MONSIEUR LEPARMENTIER"
    http://www.okeanews.fr/20150206-la-bien-triste-europe-de-monsieur-leparmentier

    "Que répondre à votre ami de droite qui vous bassine sur la Grèce ?"
    http://tempsreel.nouvelobs.com/la-crise-grecque/20150716.OBS2718/que-repondre-a-votre-ami-de-droite-qui-vous-bassine-sur-la-grec

    "« Les Grecs ne paient pas leurs impôts et ont vécu au-dessus de leurs moyens » : FAUX ET ARCHI FAUX !"
    http://cadtm.org/Les-Grecs-ne-paient-pas-leurs,11969

    "Grèce : les vraies causes de la dette et les vrais bobards"
    http://www.politis.fr/Grece-les-vraies-causes-de-la,30426.html

    "Après la reddition grecque, les éditocrates applaudissent Alexis Tsipras"
    http://www.acrimed.org/article4727.html

    "Il ne s’est rien passé à Athènes", par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/RIMBERT/53693

    "Jean-Michel Aphatie milite pour le "oui" au référendum grec"
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/07/05/aphatie-referendum-grece-reseaux-sociaux-twitter_n_7731212.html

    "Aphatie, un Grand Monsieur du Journalisme" (à vérifier)
    http://www.legrandsoir.info/aphatie-un-grand-monsieur-du-journalisme.html

    "Dette grecque : ce que Jean-Michel Aphatie ne vous dit pas" | 365 mots
    http://www.365mots.com/2015/07/dette-grecque-ce-que-jean-michel-aphatie-ne-vous-dit-pas/#comment-3842

    Grèce : La démocratie « prise en otage » par les éditocrates - Acrimed | Action Critique Médias Frédéric Lemaire
    http://www.acrimed.org/Grece-La-democratie-prise-en-otage-par-les-editocrates

    "Erik Israelewicz se fâche tout rouge. [...] « chaque grec a déjà touché depuis janvier 2010 l’équivalent de 31 000 euros, acquittés d’une manière ou d’une autre par les contribuables européens ». "

    "Franz Olivier Giesbert, dans un éditorial du Point daté du 7 juin, fulmine. Les Grecs préféreraient les solutions « débiles et ridicules » de Syriza ? C’est plus que le télévangéliste de la rigueur ne peut supporter. « Plus l’Europe l’aide, plus la Grèce lui en veut"

    " « On peut pas dire “donnez-nous l’argent et on refuse de faire les efforts !”  » s’exclame ainsi Yves Calvi "

    "Vincent Giret rappelle tout de même la question essentielle dans l’éditorial de Libération daté du 14 juin : « Y aura-t-il, lundi matin, un gouvernement digne de ce nom, à même de rassurer les marchés, les dirigeants européens et… les Grecs eux-mêmes ? »"

    Christophe Barbier : "si aucun « gouvernement clair » ne se constitue à l’issue des élections « il faudra alors penser une tutelle, une vraie tutelle des seize autres de la zone euro. […] Et quand on dit les seize, on pense bien sûr les deux, la France et l’Allemagne. »"

    CADTM chronique « Grèce ou marre de l’enfumage médiatique » : « Les grecs ne paient pas leurs impôts et ont vécu au-dessus de leurs moyens » https://www.youtube.com/watch?v=E0bbQHb-mRw

     ; "Le gouvernement grec est intransigeant et irresponsable (rien que ça...)" https://www.youtube.com/watch?v=QoW7P8E1I-Y
     ; "Idée reçue n°1 : Annuler la dette grecque couterait 636 par français ?" https://video-cdg2-1.xx.fbcdn.net/hvideo-xfp1/v/t42.1790-2/11644605_938870872839292_253784634_n.mp4?rl=300&vabr=80&oh=c0
     ; "« Les contribuables belges ont risqué 1 000€ pour sauver de la Grèce » (mais bien sûr...)" http://cadtm.org/Les-contribuables-belges-ont "« L’Europe a sauvé la Grèce » (vu de Thessaloniki)" http://cadtm.org/L-Europe-a-sauve-la-Grece-vu-de
    "« La Grèce ne respecte pas les traités européens » (ah bon...?)" http://cadtm.org/La-Grece-ne-respecte-pas-les
    #Grèce #Médias #Bêtisier

    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00690951/document
    "Cet article s’intéresse aux mécanismes sociaux qui participent à la consolidation de
    l’agenda néolibéral de managérialisation des États, en dépit de crises qui pourraient, du moins
    théoriquement, mettre à l’épreuve sa légitimité."

    "Selon notre analyse des matériaux recueillis, le traitement journalistique de cette
    « affaire » nous semble correspondre à un scandale « manqué »."

    "En fait, le gouvernement grec n’est même pas le premier à les mobiliser : le gouvernement
    italien les utilisait depuis 1996 (Dunbar, 2003). Les gouvernements allemand, français et
    belge ont eux-mêmes eu recours à différents instruments financiers pour diminuer la valeur
    comptable de leur dette tout en continuant à emprunter (Brown et Chambers, 2005) – ce qui
    ne les a pas empêchés de dénoncer fortement le « comportement grec »."

    "La problématisation médiatique a donc connu une première inflexion en ne critiquant
    plus les produits dérivés de manière générale, mais en tant qu’outils pouvant être utilisés par
    une banque pour contourner les règles déontologiques de la profession. Cependant, à partir de
    la fin du mois de mars 2010, les médias se désintéressent progressivement de ces instruments
    abstraits pour se focaliser sur la situation de l’économie grecque4
    . Ainsi, de nombreux journalistes expliquent que l’État grec a vécu au-dessus de ses moyens."

    "Les solutions envisagées ne concernent donc pas les mécanismes et les logiques qui ont
    amené un gouvernement à mobiliser des technologies de finance créative, mais reposent sur
    une discipline qui serait induite par le marché et par certains mécanismes de surveillance. Cet
    exercice de disciplinarisation est pudiquement caché derrière les notions « d’audit » et de
    « gouvernance économique », inspirées du vocabulaire des entreprises privées, et présentées
    comme une évolution heureuse"

    "Ces trajectoires ont détourné l’attention du fonctionnement des marchés financiers ou
    des instruments qui y ont été fabriqués, ainsi que des relations nouées entre les représentants
    des banques privées et ceux des gouvernements"

    "Cette évolution conduit à déconnecter les choix opérés par les gouvernements de tout
    débat véritablement démocratique. Les décisions les plus politiques sont présentées comme
    indiscutables, non pas parce qu’elles seraient issues d’un consensus démocratique, mais parce
    qu’elles reposeraient sur l’utilisation rationnelle d’instruments ayant l’apparence de
    l’objectivité, de la neutralité et de l’universalité. Nous observons donc un renversement de la
    problématique démocratique. Les projets d’action gouvernementale ne sont plus perçus
    comme devant refléter la volonté des citoyens, mais sont contraints, dans une large mesure, de
    se conformer à la volonté des acteurs financiers et aux principes du néolibéralisme : la
    politique est réduite à du management (Lascoumes et Le Galès, 2004) et toute idéologie sousjacente
    est rendue invisible et indiscutable"

    Mauvaise Grèce - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/-Mauvaise-Grece-

    –- <http://seenthis.net/messages/3645>

    Bon, comment dire... "Crise grecque : Nicolas Sarkozy tire à boulets rouges sur Alexis Tsipras"
    Read more at http://www.lexpress.fr/actualite/politique/crise-grecque-nicolas-sarkozy-tire-a-boulets-rouges-sur-alexis-tsipras_1694
    "Grèce : s’affirmant "trahi", Juncker jette l’éponge" http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-s-affirmant-trahi-juncker-jette-l-eponge-487982.html
    J-M Colombani : http://www.slate.fr/.../103643/imposture-tsipras-crise-grece

    -« "Quel cynisme, quelle démagogie, quelle irresponsabilité", a asséné Nicolas Sarkozy lors d’un déplacement à Madrid. Après l’annonce d’un référendum en Grèce » ; « "Que l’Europe, l’euro donne le sentiment de céder et c’est la crédibilité de tout le système européen qui sera emportée" » ; « "Par l’irresponsabilité de son Premier ministre, la Grèce s’est suspendue elle-même de la zone euro", renchérit Nicolas Sarkozy. Pour le patron du nouveau parti Les Républicains, "la question n’est plus de savoir comment sauver la Grèce mais comment sauver la zone euro". »

    -". "J’ai tout fait, d’autres ont essayé de tout faire et nous ne méritons pas toutes ces critiques". Il assure que "nous (l’Union Européenne)avons vraiment remué des montagnes jusqu’à la dernière minute, jusqu’à ce que les Grecs ferment la porte". » ; « il a affirmé que si le non aux propositions des créanciers remporte les suffrages dimanche en Grèce, cette réponse sera perçue comme "un non à l’Europe", a fait savoir Jean-Claude Juncker, tout en exortant le peuple grec à voter "oui"...car "il ne faut pas se suicider parce qu’on a peur de la mort""

    #Grèce #UMP #Sarkozy

    –-
    "Quand « Le Monde » rêve d’un putsch contre Tsipras"

    http://www.marianne.net/quand-monde-reve-putsch-contre-tsipras-100234789.html "Quand "Le Monde" rêve d’un putsch contre Tsipras"
    http://www.regards.fr/des-verites-desagreables-par/article/crise-grecque-le-poison-francais#forum19012 "Crise grecque : le poison français"
    http://www.acrimed.org/article4701.html "Grèce : la croisade d’Arnaud Leparmentier, vice-pape du Monde"
    http://www.marianne.net/choeur-editorialistes-ordonne-grece-se-soumettre-100235100.html "Le chœur des éditorialistes ordonne à la Grèce de se soumettre"
    http://www.acrimed.org/article4709.html "Référendum en Grèce : les éditocrates et la démocratie en 140 signes" 
    http://www.slate.fr/story/103643/imposture-tsipras-crise-grece "L’imposture Tsipras" (Colombani, chien de garde)

    "Grèce : ne laissons pas M. Tsipras braquer les banques !" ; "Les Gracques sont un groupe informel d’anciens hauts fonctionnaires socialistes"
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021137279879-grece-ne-laissons-pas-m-tsipras-braquer-les-banques-1128409.ph

    - "Comme l’écrit l’économiste américain Jeffrey Sachs, peu suspect de dérive gauchisante puisqu’il fut l’un des instigateurs de la « thérapie de choc » dans la Russie de Boris Eltsine : « Les exigences de l’Europe sont fondamentalement autodestructrices. En les rejetant, les Grecs ne jouent pas. Ils essaient de survivre »."

    « Quant à le menacer d’un complot pour le déstabiliser, comme dans un roman de John Le Carré, c’est la confirmation que les eurocrates les plus fous sont prêts à tout, y compris au pire.

    L’étonnant, dans cette affaire, n’est pas que certains préparent une Grèce post-Tsipras imposée par la volonté de créanciers se rêvant en apprentis putschistes. Non, l’étonnant est qu’une telle hypothèse puisse être imprimée noir sur blanc dans un journal comme Le Monde sans susciter de réactions indignées, comme si la démocratie était devenue un passager encombrant » ;

    -"C’est le quatrième coup d’État – il convient de décrire les choses telles quelles – des institutions financières contre un gouvernement européen démocratiquement élu : en novembre 2010, Jean-Claude Trichet, alors président de la BCE, avait forcé le gouvernement irlandais à prendre en charge le sauvetage des banques irlandaises afin d’épargner leurs créanciers, en majorité des banques allemandes et françaises. En conséquence, l’Irlande avait connu quatre années de crise aigüe et d’austérité.

    En août 2011, le même Trichet, outrepassant son champ de prérogatives, avait dicté aux gouvernements espagnol et italien des « réformes structurelles » (réduction des dépenses publiques, des salaires, réforme du Code du travail). Silvio Berlusconi ayant rejeté l’injonction, la BCE laissa les marchés spéculer contre les taux italiens. Finalement, en 2011, Berlusconi fut renversé et remplacé par le technocrate Mario Monti. Au même moment, George Papandreou, qui voulait soumettre le plan de sauvetage imposé par la Troïka à un référendum, fut écarté du pouvoir et remplacé par Lucas Papademos, un autre technocrate à la botte de Bruxelles."

    « La Troïka n’est qu’une partie du problème cependant. Les gouvernements nationaux consentent totalement aux politiques financières de celle-ci. Une lecture française laisse à penser que l’Allemagne contraint des partenaires européens trop faibles pour lui tenir tête. C’est une erreur d’analyse, doublée de la tendance cocardière à assigner à la France le beau rôle en Europe qu’elle n’a pas »

    « Christine Lagarde, présidente du FMI, vient de refuser d’accorder un délai supplémentaire à la Grèce pour le remboursement d’une tranche de la dette. Au même moment, Lagarde déclarait que le FMI pourrait prêter de l’argent à l’Ukraine, même si ce pays n’était pas en mesure d’honorer sa dette. Le parti pris du FMI, acteur politico-économique, est flagrant. »

    Jean-Marie Colombani (encore du haut niveau) -« Alexis Tsipras et son parti Syriza ont montré leur vrai visage : celui d’un groupe de rupture, antisystème, anticapitaliste, et pour finir anti-européen » ; « Un national-populisme » ; « une intense propagande anti-allemande » ; « alors que des petits partis pro-européens étaient disponibles, Alexis Tsipras avait choisi « les Grecs indépendants », c’est-à-dire un mouvement authentiquement d’extrême-droite, antisémite et anti-européen. » (voir alliés de Samaras) ; « La proposition de loi(…) a été approuvée par trois partis : Syriza, les Grecs indépendants et… Aube dorée, mouvement néo-nazi. » ; « Puis, alors que tout le monde semblait convaincu de la possibilité d’un accord, Alexis Tsipras a levé le voile. Il organise un référendum pour ou contre un texte qui en fait n’existe pas puisqu’il n’a pas voulu d’un accord. » ; « En outre, les propositions sur lesquelles il veut faire voter ne sont pas celles de la Commission ni celles des autres membres de l’Eurozone. Jean-Claude Juncker l’a expliqué : les propositions mises en avant dans le référendum ne sont pas celles qui ont été discutées à Bruxelles dans la dernière ligne droite. « (si « Juncker l’a expliqué »…) ; « l’attrait idéologique de Syriza aussi bien auprès de l’extrême-gauche que de l’extrême-droite. » ; « sans que jamais les deux grandes « institutions » que sont les armateurs et l’Eglise orthodoxe ne soient mises à contribution. » (qu’à fait la Troika en cinq ans ?) ; « corrompu et clientéliste » (l’UE ne connaît pas la corruption ou la fraude fiscale par exemple…) ; « Mais l’attitude de la nouvelle Commission européenne qui fait connaître en toute transparence ses propositions sont désormais a minima et appuyées par une attitude globalement bienveillante des chefs d’Etat et de gouvernement. » (« propagande », dit-il...http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140424trib000826772/comment-bruxelles-a-cree-l-illusion-de-l-excedent-primaire-grec.html ) ; « Quant à l’appel au peuple (…)C’est aussi un déni de la démocratie représentative : élu pour gouverner, Alexis Tsipras a conduit son pays dans l’impasse. Il prend en otage le peuple grec par un processus plébiscitaire qui condamne à une réponse univoque à une question posée sur un texte détourné. Incapable de négocier sérieusement avec ses créanciers, le pouvoir grec engage une fuite en avant que seul pourrait peut-être interrompre un vote pro-européen d’une majorité du peuple grec. Gageons que tout sera entrepris par Alexis Tsipras et ses amis pour qu’il n’en soit rien.
    Alors que la situation donnait à la fin de 2014, avant les élections législatives, des signes d’amélioration (avec un retour de la croissance pour la première fois depuis sept ans), voici que l’économie grecque est de nouveau à l’arrêt. » ; « Dans ce contexte, la tâche des dirigeants européens est particulièrement difficile. Ils ne peuvent pas abandonner les Grecs à leur triste gouvernement. Ils méritent mieux que Tsipras et ses alliés. Comme ils n’avaient pas hier mérité les colonels. ».

    #Grèce #Médias

    –- <http://seenthis.net/messages/3127>

    « (...) le chroniqueur du Monde appelle à renverser Alexis Tsipras » Grèce Médias »

    https://www.facebook.com/soutienaugouvernementgrec/photos/a.857719110951284.1073741828.857210914335437/926647790725082/?type=1 "(...) le chroniqueur du Monde appelle à renverser Alexis Tsipras"
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/complice/17705?q=complice#17573 #Grèce #Médias

    • http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/06/de-la-difficulte-de-collecter-l-impot-en-grece_4571371_3234.html http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-grecs-sont-ils-vraiment-des-fraudeurs_1418726.html#VtWt2OXzK

      http://www.lepoint.fr/economie/le-gouvernement-grec-pourrait-poursuivre-goldman-sachs-12-07-2015-1943854_28

      "« En Grèce, plus de deux tiers de la population – les salariés, les fonctionnaires – paient leurs impôts tout à fait normalement car ils sont prélevés à la source, explique M. Theoharis. Le problème, c’est qu’il est encore trop facile aux artisans, aux professions libérales ou à certaines grandes entreprises de ne pas déclarer tout ou partie de leurs revenus. »" ; "Tout d’abord, beaucoup de Grecs paient leurs impôts : environ deux tiers des travailleurs grecs - les fonctionnaires notamment - sont prélevés à la source, selon le journaliste bloggeur Nick Malkoutzis. Et il en va de même pour de nombreux retraités."

      –"Le gouvernement grec pourrait poursuivre Goldman Sachs"

      " En effet, d’autres institutions financières - à commencer par JP Morgan - ont permis à des pays de la zone euro, à l’instar de l’Italie ou de la Belgique, de « maquiller » leur dette sans provoquer une telle curée."

      –- <http://seenthis.net/messages/2838#message3607>

    • Au fait, Aphatétique parle de « pensée unique » pro-Syriza sur Tweeter (comme il l’a déjà fait au moment de l’élection du début d’année, mais en général, sans préciser sur Tweeter, ahh la dure vie de ces dissidents...), mais dans On N’est Pas Couché (20/06/15), lorsque Caron parle d’une espèce de pensée unique et de « journalistes » interchangeables à la radio, Aphatie répond en gros que raisonner en termes de pensée unique, c’est être dans le faux... Enfin bon, on n’est vraiment plus à ça près.

    • "Deux Nobel d’économie au secours de Tsípras" http://www.liberation.fr/monde/2015/06/29/deux-nobel-d-economie-au-secours-de-tsipras_1339529

      "Grèce : l’économie politique du crime" http://alencontre.org/europe/grece-leconomie-politique-du-crime.html

      "Référendum grec : « Quoi qu’il arrive, rien ne sera plus jamais comme avant »" http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/07/03/31003-20150703ARTFIG00361-referendum-grec-quoi-qu-il-arrive-rien-ne-sera-pl

      "Grèce : les économistes jugent déraisonnables les exigences des créanciers"
      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/30/les-economistes-jugent-deraisonnables-les-exigences-des-creanciers_4664651_3

      "Pourquoi l’ONU a-t-elle choisi de soutenir l’idée du référendum grec ?" http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a4830e6c-201f-11e5-8d1d-5895281d1863/Quand_lONU_sinvite_dans_le_d%C3%A9bat_europ%C3%A9en_en_soutenant_Tsipras

      -"Si un « oui » signifierait une dépression presque sans fin, peut-être un pays appauvri, un « non ouvrirait au moins la possibilité » au pays, « avec sa forte tradition démocratique, de saisir son destin dans ses propres mains », explique Stiglitz"

      " selon Stiglitz, la zone euro n’a guère de leçons à donner en termes de démocratie : « Le souci de la légitimité publique est incompatible avec les politiques de l’eurozone, qui n’ont jamais été un projet très démocratique. La plupart de ses gouvernements membres n’ont pas cherché l’approbation de leur peuple pour remettre leur souveraineté monétaire à la Banque centrale européenne. »"

      "« Les leaders européens sacrifient une génération entière de jeunes Européens sans se remettre en question, c’est criminel. »"

      "(Pour)Paul Krugman(...)même si la perspective d’un Grexit l’effraie, la Troïka demande que le régime qu’elle a infligé depuis cinq ans « continue indéfiniment. Où est l’espoir là-dedans ? » Et d’ajouter : « Même une dévaluation ne créerait pas plus de chaos qu’il n’en existe déjà et elle poserait les jalons pour une éventuelle guérison. »"

      "« Comment a-t-on pu arriver à une telle catastrophe qui voit notamment une dette exploser à 170% du PIB ? A cause d’une politique d’austérité sauvage. » Pour s’en convaincre, il suffit de regarder un autre post sur le blog de Krugman, qui montre de façon édifiante la faillite des prescriptions des docteurs internationaux saignant le patient grec."

      -"Il vaut la peine de rappeler les injonctions de Jean-Claude Juncker en décembre dernier : « Ma préférence serait de revoir des visages familiers en janvier » disait-il, en précisant ainsi sa pensée : « Je suis certain que les Grecs - qui n’ont pas une vie facile, surtout les nombreux pauvres - savent très bien ce qu’un mauvais (wrong) résultat aux élections signifierait pour la Grèce et la zone euro (…) Je ne tiens pas à exprimer ma propre opinion, seulement je ne voudrais pas que des forces extrémistes prennent les commandes (…) J’aimerais que la Grèce soit gouvernée par des gens qui aient un regard et un cœur pour les petites gens - et ils sont nombreux en Grèce -, et qui comprennent aussi la nécessité des processus européens ».

      La dureté des positions européennes ne peut être comprise si on ne la relie pas à la tentative récente de déclencher une panique bancaire par des déclarations coordonnées de la BCE (le représentant français Benoît Coeuré déclarant la semaine dernière qu’il ne savait pas si les banques grecques serait ouverte le lundi d’après) et de la Banque de Grèce. C’est son actuel gouverneur, Yannis Stournaras, ex-ministre de Samara, qui a sorti un rapport alarmiste le jour même de la présentation du rapport du Comité pour la vérité sur la dette grecque. Et c’est d’ailleurs lui qui est pressenti pour diriger un futur gouvernement d’union nationale."

      –"– En quoi les mesures demandées par les Européens contreviennent-elles aux droits de l’homme ?

      – Le Pacte international relatif aux droits économiques et sociaux n’admet pas la rétrogression en droits. Les effets de la politique d’austérité comportent une rétrogression significative dans tous les domaines – notamment la santé, l’éducation, les conditions de travail, etc. Ni l’Union européenne, ni le FMI ne peuvent dicter la politique intérieure de la Grèce. La fonction de tout Etat est de protéger le bien social et cette obligation ne saurait être déléguée sans nier la souveraineté de cet Etat. L’équilibre entre les droits humains et les intérêts économiques devrait toujours privilégier les droits humains.

      – L’austérité est-elle contraire aux droits de l’homme ?

      – C’est une question de priorités. S’il faut réduire les dépenses, on doit commencer par exemple avec une réduction significative des dépenses militaires."

      #Grèce

      –- <http://seenthis.net/messages/3647>

    • F.Lordon parle souvent du pouvoir révélateur de situations extrêmes : que dit la couverture de la situation grecque par certains coproducteurs de l’actu et de l’agenda politique ? Particulièrement ces derniers jours ? Les (autres) Économistes Atterrés vont-ils prendre acte de ce que l’UE, tout comme les enragés propagandistes anti-référendums, anti-Syriza, et pro-austérité criminelle, ne tolèrent aucun écart à leurs dogmes et à leurs intérêts ?

    • « Les mensonges continuent : sur France Inter, Dominique Seux prétend que le gouvernement grec comprend un ministre néo-nazi ! Et affirme que Tsipras accepte le plan des créanciers »à une condition c’est qu’on ne baisse pas les dépenses militaires". Ce qui est faux (il suffit de lire les Echos... le journal qui emploie Dominique Seux)" https://www.facebook.com/atterres/posts/963209230396922?comment_id=963230370394808&notif_t=share_reply ; https://www.facebook.com/atterres/posts/963242493726929

      « Grèce : Joseph Stiglitz crie au désastre » http://live.lesechos.fr/86/021203290886.php#xtor=RSS-8

      « Les dirigeants européens et occidentaux critiquent la Grèce pour son incapacité à collecter l’impôt. Dans le même temps, les occidentaux ont créé un système d’évasion fiscale mondial... et les pays avancés essayent de contrer l’effort global pour stopper l’évasion fiscale. On ne peut pas être plus hypocrite »

    • ===> http://zinc.mondediplo.net/messages/3127 ; http://zinc.mondediplo.net/messages/3605 ; http://zinc.mondediplo.net/messages/4344

      "Référendum grec : « Rien ne sera plus jamais comme avant »" http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/07/03/31003-20150703ARTFIG00361-referendum-grec-quoi-qu-il-arrive-rien-ne-sera-pl

      "Pierre Larrouturou : « Il est temps d’alléger les souffrances du peuple grec »" http://www.liberation.fr/monde/2015/07/08/pierre-larrouturou-il-est-temps-d-alleger-les-souffrances-du-peuple-grec_

      « En 2012, les Etats européens avaient promis que dès que la Grèce arriverait à l’équilibre, on négocierait un rééchelonnement »

      « Depuis le début de l’année, la Banque centrale européenne (BCE) crée chaque mois 60 milliards d’euros. Créés ex nihilo, et qui sont mis à disposition gratuitement des banques privées. Sur ces 60 milliards, ne peut-on pas trouver 6 milliards pour la Grèce ? »

      « La France a un déficit de 3,8% du PIB et la Commission européenne a décidé de suspendre la procédure de sanction. Comment imposer un excédent de 4% à un pays dont le PIB a chuté de 25% en quelques années alors qu’on accepte un déficit de plus de 3% pour d’autres Etats ? »

      « La BCE a cassé des tabous pour aider les banques, notamment par le biais de cette politique monétaire qui consiste à mobiliser, si besoin, 1 200 milliards de création monétaire. »

      « Savez-vous que le taux moyen d’impôt sur les bénéfices est tombé à 25% en Europe contre 40% aux USA ? »

    • "Thomas Piketty : ceux qui cherchent le Grexit « sont de dangereux apprentis-sorciers »"
      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/festival/video/2015/07/02/thomas-piketty-ceux-qui-cherchent-le-grexit-sont-de-dangereux-apprentis-sorc

      "« Les contribuables belges ont risqué 1 000€ pour sauver de la Grèce » (mais bien sûr...)" http://cadtm.org/Les-contribuables-belges-ont 

       "« L’Europe a sauvé la Grèce » (vu de Thessaloniki)" http://cadtm.org/L-Europe-a-sauve-la-Grece-vu-de "« La Grèce ne respecte pas les traités européens » (ah bon...?)" http://cadtm.org/La-Grece-ne-respecte-pas-les
      #Grèce #Médias

    • Comique de voir ces « journalistes » qui, en temps ordinaires tentent de prendre des postures de neutralité, s’élevant au-dessus de la mêlée des basses pratiques de politiques, démontrer ici leur rôle d’auxiliaires des orthodoxes en s’abaissant à des pratiques du même acabit.

    • Juste hallucinant, quoique d’un hallucinant devenu ordinaire, Sarkozy se vante d’avoir participé à l’opposition à un référendum en 2011. De mieux en mieux, ça promet pour le 20H (quelle belle "civilisation"...) :
      –"Référendum Grec : nouveau moment totalitaire de Sarkozy et Juncker" http://www.gaullistelibre.com/2015/06/referendum-grec-nouveau-moment.html

      –"Nicolas Sarkozy appelle à une suspension de la négociation avec la Grèce" http://www.lefigaro.fr/politique/2015/06/29/01002-20150629ARTFIG00144-nicolas-sarkozy-appelle-a-une-suspension-de-la-ne

      –"Les outrances effarantes des « Républicains » sur la Grèce" http://www.gaullistelibre.com/2015/07/les-outrances-effarantes-des.html

      –"Hypocrisies européennes" (J.Sapir) http://www.marianne.net/russe-europe/hypocrisies-europeennes-100235291.html

      -" « Lors du G20 de Cannes, en 2011, M. Papandreou nous a aussi menacés d’un référendum et nous l’avons dissuadé avec Angela », rappelle-t-il en privé pour souligner l’inertie de son successeur. "

      –Blog : "Pour Xavier Bertrand, Alexis Tsipras est « un menteur et un démagogue (…) Ce qu’il a essayé de faire avec les créanciers européens, c’est du vol à main armé, c’est de prendre en otage son peuple(...) ». Pour Eric Woerth : « On ne va pas céder au chantage permanent de Tsipras (…) la solution efficace, c’est que l’économie grecque accepte de se réformer et que Tsipras accepte que les Européens lui proposent des solutions et qu’il les acceptent »."

      –"les chiffres même de la Commission Européenne montrent que la Grèce est, avec le Portugal, le pays qui a fait le plus gros effort d’ajustement budgétaire de 2010 à 2014"

      –J.Sapir, quant à lui, relève que "demander des réformes « sérieuses et crédibles » comme l’ont fait et la Chancelière allemande et le Président français n’a aucun sens. Ces propositions ont été faites il y a des semaines. Certaines, en particulier les mesures fiscales frappant les plus riches, ont même été trouvées « excessives » par l’Eurogroupe."

      #Grèce #Référendum #UMP_Démocratie


      http://www.europe1.fr/economie/les-grecs-font-de-la-demagogie-pure-2375563 « publié le » » 17/02/15, A.Minc interviwé par T.Sotto :
      –Sotto : « Bonjour Alain Minc. Vous êtes économiste, essayiste (…) Est-ce qu’on peut les (l’Eurogroupe et la Grèce) mettre d’accord. » (la fameuse rigueur journalistique des actualistes…)
      –Minc « Si la raison prévalait oui. On sait quel est le débouché de cette affaire entre gens raisonnables (aaah ces gens raisonnables, ces Lumières qui légitiment le meurtre par les réductions de la dette…), c’est quoi. C’est d’allonger la durée heu des prêts faits aux grecs, c’est de réduire un peu le taux d’intérêt et c’est d’obtenir en échange que les grec paient des impôts. Si les grecs payaient des impôts (…) comme des italiens par exemple, il n’y aurait pas de problème grec. Ils auraient dix milliards d’euros de plus par an.(qu’a donc fait la troika ?? Nouvelles démocratie ??). Donc la raison (on y revient, toujours les proclamations simples des orthodoxes, leur belle novlangue habituelle mais toujours pas périmée pour être invité en tant qu’expert dans nombre de médias semble-t-il) en fait amènerait à un accord. La question qui aujourd’hui se pose, c’est est-ce que les grecs sont théâtraux, irrationnels, ou incompétents (rien que ça, toujours aussi caricaturaux les chiens de garde. En matière de compétence, il est vrai que la crise des subprimes, l’austérité dans l’UE aux résultats exceptionnels leur permet bien de la ramener avec la même arrogance qu’il y a dix ans. Ah non, au temps pour moi, l’austérité n’a pas été imposé par la troika, ça doit être de la faute des hellènes, à moins qu’elle ait donné des résultats satisfaisant en fait ? Autant s’arrêter là…). Et je n’en sais rien. Par exemple, ils polarisent évidemment sur l’Allemagne. Mais le problème n’est pas qu’allemand. Vous croyez par exemple que le premier ministre de Lettonie, ou le premier ministre slovaque peuvent facilement expliquer à leur pays que le contribuable de leur pays si on annule la dette va payer pour augmenter un smic qui en Grèce (remarquons que phonétiquement, ça peut donner « engraisse ») est le double du smic dans leur propre pays ? »
      Alors là, le ploutocrate interchangeable avec beaucoup d’autres est en grande forme.
      –Minc « Deuxième question on ne sait plus la vérité sur les comptes grec.(…) Ils ne veulent pas de la troika au nom de l’idéologie » (encore ? Ca tourne au sketch, bon…)
      –Minc « Les grecs peuvent-être en faillite dans dix jours.(…) Parce que en refusent la proposition de l’Union Européenne qui était simplement de prolonger le plan actuel de six mois pour permettre de négocier(..) » (et ça continue…« simplement » )
      –Sotto : « Ca veut dire que le problème grec c’est d’abord le problème des grecs ?(…) »
      –Minc « Mais c’est depuis le début le problème des grecs. Les grecs, on dit aujourd’hui la Grèce a perdu 25% de pouvoir d’achat (les médias de l’actu ont mis un temps certain à en parler, et n’évoquent pas ou peu d’autres chiffres ; pouvoir d’achat ou PIB ?? manque de rigueur mr Minc ?), oui c’est vrai (ouf), oui c’est dramatique, mais la Grèce à utilisé l’argent européen (sous la supervision de la Troika, faut-il le rappeler à sa compétence Minc ?) depuis quinze ans (ah ok, quel rapport avec le chiffre d’avant alors, qui couvre une autre période ?? A moins de considérer que l’incurie passée (et connue apparemment, mais seuls les grecs sont responsables hein), justifie la destruction de vies, d’un pays, des mises à mort ?? Pas de chance pour ces aux gens de ne pas avoir été banquiers, qui n’ont pas subi pareille inflexibilité punitive !) à faire des investissements irraisonnés (…) » ; il évoque aussi le problème des impôts (Juncker doit trembler …) ; « La Grèce(…) a un problème en réalité de recettes fiscales. Donc, le vrai accord c’était de leur dire « vous vous comportez comme (la salle de classe démocratique à l’œuvre ?) les autres et on vous aide bien davantage. (hum, hum, hum : retracer les faits de « l’accord », sans même relever l’emploi du mot « aide ») On y arrivait progressivement » ; « Il suffit pas d’être col ouvert pour être intelligent (quel niveau, copie de Sophie de menton, suffit-il de squatter les plateaux pour l’être en revanche ? ), alors, qu’est-ce qu’il se passe si jamais les grecs finisse par sortir de la zone euro ? » (ce qui serait donc de la responsabilité exclusive des grecs, pas des « partenaires » européens à l’attitude irréprochable, on l’aura compris) ; « Pour les autres européens ça veut dire qu’on peut sortir, c’est un mauvais signe en réalité. » (il s’agirait aussi de faire un exemple ? Nooon ?).  ; Il continue, sur un ton pour le moins menaçant (3mn50) « Mais pour les grecs, et ben ils vont voir ce que c’est de revenir à l’âge de pierre ! (je crois que c’est déjà ce qu’ils voient depuis 5 bonnes années c…..d. Sauf qu’en plus ils ont eu droit à la suspension de la démocratie et à l’humiliation !). Dans ce cas-là, monsieur Mélenchon et madame Le Pen pourraient prendre des jumelles pour regarder ce que c’est de sortir de l’Euro ! (chantage ? Je ne pourrais y croire ! Au fait le génie, on a déjà sorti nos jumelles pour admirer ce que c’est de suivre le diktat de l’ultra-orthodoxie austéritaire, difficile de donner des leçons, mais c’est mignon d’essayer. Au passage, on recommence avec les extrêmes, alors que le FDG ne prônait toujours pas de sortie de l’Euro aux dernières nouvelles, une fois de plus sa compétence toute dénuée d’idéologie éclaire les sombres cavernes hétérodoxes). Qu’est-ce que ça veut dire sortir de l’Euro ? On émet une monnaie (…) elle va s’effondrer, le niveau de vie va baisser (là encore, voir les résultats de l’austérité : le seul argument de Minc est-il de dire TINA ? C’est la troika ou le déluge ? Donc le déluge ou un autre déluge qui aurait au moins l’avantage d’un léger détail, accessoire à ses yeux : le respect de la souveraineté populaire, d’un tant soit peu de démocratie ?), on sera obligé de faire des contrôles de capitaux (aie, la cata pour Minc et ses associés !), on sera obligé de faire du protectionnisme (ok, visiblement il ne se rend plus compte du monde dans lequel il vit s’il pense qu’en disant cela il agite un spectre universel…), et les grecs qui ont déjà perdu 25% de leur pouvoir d’achat (la rigueur, toujours ? vérifier) en perdront 25% en plus. (le déluge, toujours, pour stratégie ?) » ;
      Sotto évoque l’ultimatum de l’Eurogroupe, mais pour Minc-je-réécris-l’histoire-à-ma-sauce (vérifier, voir les articles doc Grèce) il n’en est rien : « Non mais(…) l’ultimatum c’est le ministre grec qui l’a créé en claquant la porte avec des mots complètement absurde. (encore la même façon de faire : traiter son adversaire de fou.) Ce type à besoin, ce type à besoin (on sent qu’il ne l’aime pas étrangement) aussi, « le seul qui a un peu de cervelle », il pensait le flatter ainsi « c’est le ministre allemand des finances » enfin tout ça n’a aucun sens (que d’éloquentes démonstrations avec Minc…). » ; ça continue « Mais ce n’est pas nous qui sortons les grecs de l’Euro (bah oui c’est vrai, les autres membres sont teeeellement respectueux des votes et d’un gouvernement qui ne filent pas droit en acceptant la saignée sans broncher, « ahhh ce que je les aiment ces soumi..euh ces fiers lettons. ») ce sont les grecs qui décident de ne pas respecter des règles communes (ou c’est juste le minimum de la démocratie que de pouvoir changer de politiques ? Ah non, ça c’est hors sujet la démocratie, seulement bon pour les archaiques-populistes-irrationnelles-anthropophages etc) que des pays moins riches qu’eux respectent avec soin et méthodologie. Qu’est-ce que vous pensez que les portugais peuvent quand ils voient ce qu’il se passe en Grèce, (et ça recommence, un autre classique : monter les populations européennes les unes contre les autres, elle est belle pas notre Europe de la paix et de l’ouverture entre les cultures, hein ?? « Ahhh, ce que je les aime ces discrets et obéissants portugais. ») les portugais ont fait un effort, ils sont en train de rembourser de manière accélérée le FMI (voir résultats et mesures austéritaires au Portugal, à moins que Sotto ne pose la question ou…informe à ce sujet ?), la croissance portugaise redémarre, et on va leur dire « Non mais attendez les grecs sont en colère (le respect du vote des populations tu piétineras, inlassablement) il va falloir que le contribuable portugais payent pour eux ? (l’occasion de se demander combien les contribuables ont et vont donner à la finance via les divers plans de sauvetages plus ou moins dissimulés ??) Je veux dire(…) on leur offre une voie de sortie (c’est à dire faire comme si la vote ne comptait pas, elle est pas belle la vie bande d’assistés nantis ?!) et en réalité je crois que les grecs sont en train de tomber dans leur travers théâtral. » (c’est lassant d’avoir droit à chaque fois aux mêmes ficelles périmées (mais toujours acceptées pour parader en tant qu’expert sur les plateaux) : donc ces idiots de grecs sont incapables d’exprimer des revendications raisonnées ; puisque ces primates ne sont pas doués de la raison des lumières de l’Europe de nord ; fondées sur analyse cohérente, non, ils font du théâtre, et il est plus que temps de les ramener à coups de bottes au cul en heure de colle en prenant soin d’éviter qu’ils polluent l’air respiré par les bons élèves ibériques, lettons et autres teutons)
      Sotto (hésitant dans ces mots, donnant presque l’impression de s’excuser de poser la question accrochée à un post-it) : « Mais après y’ a, y’a aussi un, un sentiment de de de de (inspire pour se reprendre ?) d’humiliation chez les grecs aujourd’hui est-ce qu’il faut en tenir compte dans les discussions ? »
      Minc (avec une moue méprisante, pas envers Sotto bien sûr) « Non mais euh, non mais sentiment d’humiliation de quelqu’un qui ne fait rien depuis 25 ans, arrêtons ! (Ok Dex’, on va passer par la Canada aussi, et mettre Lucas Magnotta dans les bagages, mais pas de découpe avant le retour, c’est compris ?) C’est trop commode de dire sentiment d’humiliation.(alors que de dire qu’ils font du théâtre, c’est faire œuvre d’un effort d’analyse et de démonstration très poussé) La troika ce monstre de la troika c’est quoi ? C’est des fonctionnaires gris, ennuyeux (le théâtre, les cols ouverts, les costumes gris : pas de doute, grâce à sa compétente majesté, le débat en ressort grandit, les auditeurs moins bêtes qu’au lever) qui viennent regarder vos comptes, alors en effet, vous pouvez préférer des gens gais qui ne regardent pas vos comptes. » ( de grâce, ne mêlez pas la Gaypride et La Manif’ Pour tous à tout ça…)
      Sotto (toujours sûr de lui) : « Mais ils,ils ils ont quand même fait des efforts ils disent qu’ils peuvent accepter 70% du programme actuel les grecs (difficile de choir entre « . » et «  ? ») »
      Minc « Mais, on leur dit qu’on est prêt à négocier (là encore, vérif’ à faire ?) avec eux… »
      Sotto « Mais alors pourquoi, alors, si tout le monde est prêt à négocier… »
      Mins en même temps, toujours hautain : « Mais, pourquoi, Mais, pourquoi, parce que »
      Sotto « …pourquoi on y arrive pas ? »
      Minc « Mais il y a des règles en Europe. (qui prévalent sur les votes, ça rentre oui ?!) Vous ne pouvez pas aujourd’hui suspendre, on leur propose de prolonger le plan actuel de 6 mois pour avoir le temps de discuter (encore un mensonge ?), ils demandent aujourd’hui aux européens de la zone euro de capituler parce que ils viennent d’arriver au pouvoir (…) »
      Minc (sur une sortie futur en prono’) « Je n’en sais rien parce que je pensais que les grecs faisaient un peu de cinéma en arrivant au pouvoir et deviendrait vite raisonnables(…) (toujours les gens raisonnables. Ceux qui mentent puis trahissent leurs promesses, manquerait plus que l’on respecte les votes des gens !) Et puis, ils vous parlent de réformes fiscales depuis quelques jours ? Ils vous disent qu’il faut faire payer l’Eglise (…) les armateurs (…) les classes supérieures(…) (1 : Je crois bien que oui, surtout de la fraude fiscale, le reste à vérifier ; 2 : Qu’ont fait Nouvelle Démocratie et la troika ? Que fait l’UE en matière de fraude fiscale, à part porter Juncker à la présidence de la commission j’entends ? Minc est-il si implacable envers le Grand Dûché ?? A moins que lui ou ses collègues n’y possède(nt) une boîte aux lettres qui sait…). Vous avez entendu ça dans le discours…
      Soto « On l’entend pas »
      Minc « ... de ces gens-là ? Rien !!Rien de rien !! C’est-à-dire qu’ils ne donnent aucun gage pour l’instant. Ils font de la démagogie pûre, bon ben tant pis pour eux ! »

      http://www.marianne.net/alain-minc-grece-au-nom-du-respect-votre-souverainete-on-doit-vous-imposer « Expliquant son soutien à Alain Juppé, Minc parle de « la droite démocratique » ; puis donne des leçons de démocratie et de républicanisme ; dit que la crise et l’action du gouvernement pendant la crise montre qu’il a un pouvoir et peut prendre des décisions (oui, et on a vu lesquelles !!). dit qu’en gros sarko a sauvé la France, voire l’UE voire plus, donne des leçons sur le populisme (sans aucun argument) ; sur la Grèce, joue l’indigné ; « « Quel est le problème grec ? » entame ainsi « l’expert » avec cette pédanterie à laquelle il nous a habitué. « Le problème grec, c’est un problème fiscal » juge-t-il en effet. Certes, l’impôt a souvent fait défaut et il ne faut surtout pas le nier. Mais dire que c’est « le problème » aujourd’hui, c’est en oublier un autre, et de taille : l’austérité folle qui étouffe la population du pays depuis que la Troika (UE, BCE, FMI) y a posé ses griffes ses mallettes noires. C’est ignorer aussi la baisse des salaires, des pensions, des retraites, des crédits alloués aux services publics, la progression du chômage, notamment du chômage des jeunes, la hausse inquiétante du taux de suicide, de la pauvreté, les privatisations sauvages...
      Mais après tout, admettons. Et laissons une chance à « Alain-la-fulgurance-Minc » de poursuivre : « Le vrai débat avec la Grèce au nom d’un respect formel de sa souveraineté » (notez bien l’expression « respect formel de sa souveraineté »), c’est de dire à ses habitants : « On vous aide, on allège peut-être même la dette, mais on vous impose une administration fiscale. » Bref, « au nom d’un respect formel de sa souveraineté », on retire à la Grèce sa souveraineté fiscale. Voilà qui est cohérent pour un Minc qui explique que « nous avons une grande expertise dont nous pouvons faire bénéficier la Grèce » et que oui « Excusez-moi (excusez-le), on a mis, dans d’autres temps dans l’histoire, des pays sous mandat, ça existait... » 
      « Une logique » que nous devrions par conséquent appliquer à la Grèce à laquelle Alain Minc tend (croit-il) la main : « On allège votre dette mais l’Union européenne prend en main votre système de prélèvement fiscal. » Une sollicitude à l’égard de la Grèce... presque allemande ! »

      –Jean-Louis Bourlanges : « L’objectif avec la Grèce, c’est d’arrêter la machine à faire des trous »
      http://www.lesechos.fr/07/07/2015/lesechos.fr/021192188498_jean-louis-bourlanges----l-objectif-avec-la-grece--c-est-d-arr

      « L’accord rejeté par le peuple grec était un chef d’œuvre d’hypocrisie partagée. Il reposait sur deux idées : la Grèce faisait semblant de faire des réformes et de mener une politique compatible avec son appartenance à la zone euro ; les créanciers continuaient de payer pour la danseuse afin d’éviter un Grexit » ;
      « A l’issue d’un référendum destiné à dire non aux efforts, le maintien pur et simple de la Grèce dans la zone euro serait porteur d’une mise en congé de toutes les règles de gouvernance établies à ce jour pour éviter les dérèglements financiers et monétaires. Inacceptable ! Même si l’on comprend qu’hélas, la France, avec son allergie à tout assainissement budgétaire sérieux, soit portée à l’indulgence sur ce point. » ;
      « . Cette politique d’assainissement s’est certes traduite par une réduction du PIB et de douloureux efforts pour les Grecs. Mais, compte tenu de l’ampleur des dérives à corriger, c’était inévitable. L’alternative, la sortie de l’euro et la dévaluation externe, aurait, elle aussi, entraîné une perte de valeur du PIB et une baisse du pouvoir d’achat.
      Le Portugal, l’Espagne et l’Irlande sont passés par des étapes comparables et sont sur la voie du redressement, comme la Grèce paraissait s’y être engagée au moment où l’arrivée au pouvoir de Syriza a tout cassé. »

      Encore champion :

      "je refuse de culpabiliser. Depuis 20 ans, les Grecs ont commis toutes les erreurs : ils sont entrés par fraude dans la zone euro, ont dilapidé les fonds structurels, ils ont gâché les taux d’intérêt favorables, ils ont laissé perduré un système social et fiscal aberrant. Et quand leurs dirigeants ont commencé à faire le travail, ils ont été balayés par Syriza. Qui, depuis lors, n’a rien fait de sérieux : ni fait payer les armateurs, ni ponctionné l’église, ni réduit les coûts de l’armée. Je ne crois pas au souverainisme qui consiste à lever l’impôt chez les autres, à remplacer la rigueur intellectuelle par l’émotion et la réforme par la quête. Ma pensée va aux Grecs qui ont voté « oui » (près de 40% quand même) et qui refusent l’entrée dans la sarabande des démons."

    • Dominique de Villepin rend hommage à Alexis Tsipras

      LE SCAN POLITIQUE - L’ancien premier ministre est sorti de sa réserve et s’est montré très critique à l’égard des dirigeants européens et de la France. « La Grèce retrouve sa fierté, moi ça me parle comme gaulliste », a-t-il revendiqué.
      https://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/07/07/25002-20150707ARTFIG00095-dominique-de-villepin-rend-hommage-a-alexis-tsipr

    • Un peu d’humour :
      Le 06/07/15, C Dans l’Air (C.Roux) sur le référendum avec Alexia Kefalas en duplex, et en plateau, P.Dessertine, J-D Giuliani et…Marc Fiorentino.
      Le 07/07/15, C Dans L’Air, le « grexit » est au menu, avec Thierry Pech, Roland Cayrol, Yves Thréard et…Eric Woerth
      Le 08/07/15 : toujours sur la Grèce, avec A.Kefalas en duplex, et sur le plateau, P.Dessertine, J-D Giuliani, et Natacha Valla.
      Le 09/07/15, sur la dette (de la France semble-t-il) : avec (suspense...) Hélène Pilichowski, N.Bouzou (auteur de ça notamment,http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204058834217-la-grece-doit-choisir-entre-le-mirage-et-la-raison-1082943.ph ), Elie Cohen et...Michel Godet ! Est également diffusée une intervention de Nicolas Baverez.
      Le 10/07/15 : sur la Grèce, avec A.Kouroulis en duplex, et en plateau Romaric Godin (My god !) Alain Fabre ("fondation Robert Schuman")...D.Reynié (en tant qu’expert ou candidat umpiste ? A voir, à l’écran, pendant une intervention, on peut lire "Politologue","Fondapol") et Jean-Marc Daniel.

      Un premier pas vers une Glasnost ?

      Le 13/07/15 : "La Grèce sous tutelle", présenté par Axel De Tarlé (qui prend la suite de C.Roux), avec Alexia Kefalas, Philippe Dessertine (est précisé qu’il dirige l’Institut de Haute Finance), Carl Meeus, Stephen Simons (qui parle de diktat), Bernard Sananès, (le présentateur dit que, quand on voit le reportage c’est souriant, que l’on ne voit pas la misère...)

      Le 14/07/15 : "Hollande l’audacieux", présenté par Axel De Tarlé, avec David Revault d’Allonnes, Roland Cayrol (parle de maltraitance en évoquant la tutelle de la Grèce), Carl Meeus, et un revenant dont l’absence inquiétait, Christophe Barbier.

      -Pour Giuliani, la responsabilité est d’abord grecque,il critique Tsipras, ce bon "gauchiste", et se dit indigné par le "crime qu’il a commis (…) (qui) est d’insulter(…) de dresser les peuples les uns contre les autres" ; il rajoute que l’Europe ça n’est pas ça, il répète « c’est vraiment un crime à mes yeux »

      –Pour D.Reynié, Tsipras n’est pas responsable car il a demandé à sa population de voter sur l’austérité sans plan alternatif ; ce que fait Tsipras est grave car il fait passer par dessus bord la démocratie et "l’Europe" ; dit qu’on les aide beaucoup, qu’il y a une sorte de bienveillance, affirme que tous les européens essaient de l’aider ; Tsipras illustre une façon de faire la politique calamiteuse, démagogique (umpiste D.Reynié, pour rappel...), dit que le gouvernement est allié à l’extrême droite (A.Kouroulis remet les tenants de cet argument à leur place) ; Fabre dit que Tsipras a brisé la confiance (avec un référendum ?) ;pour Fabre, la négociation c’est un échange, la solidarité contre les réformes, Tsipras en jouant la carte du défoulement a jouer la solidarité sans les réformes ; pour J-M Daniel, il y a un problème d’évaluation du degré de crédibilité (ou sincérité ?) de Tsipras ; Reynié dit que tout le monde veut aider le peuple grec, bien-sûr, dit qu’il y a d’autres pauvres en Europe et cie ; Kouroulis rappelle que de nombreux grecs sont imposés à la source ; R.Godin rappelle des faits importants ; dans un sujet on voit une intervention de S.Goulard au Parlement européen qui nous ressert pour une énième fois (ça en devient indécent ce comique de répétition) les pauvres grecs contre les pauvres du reste de l’UE, la voix-off ajoute, sur une image de Tsipras et en parlant de lui, "Touché." ; question SMS :" Est-ce la faute du médecin si le malade refuse de se soigner ?" ; D.Reynié dit que c’est bien que la souveraineté populaire soit sollicitée, mais que dans ce cas il faut la respecter (umpiste vous-dis-je), C.Roux rappelle des précédents référendums non respectés ailleurs, sans mention de l’UMP ; Autre question SMS : "Avec ces réformes, partir en vacances en Grèce ne va-t-il pas coûter bien plus cher ?"

      #Grèce #Médias

      –-
      Référendum grec : « C dans l’air », un modèle de pluralisme unanime. par Martin Coutellier - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Referendum-grec-C-dans-l-air-un-modele-de-pluralisme-unanime

      "Philippe Dessertine est professeur de finance aux universités de Paris-X Nanterre et de Bordeaux IV, membre du Haut Conseil des Finances Publiques, mais aussi directeur de l’Institut de haute finance du groupe IFG, ainsi qu’expert médiatique multicarte, particulièrement omniprésent depuis plusieurs semaines [2]. Soit : un économiste orthodoxe de plateaux et studios.

      Marc Fiorentino dirige une entreprise de conseil en finance aux entreprises (Euroland Corporate) et éditorialise sur un site de conseil en finance aux particuliers (monfinancier.com), il anime également une émission sur BFM Business, et tient une chronique dans « La Nouvelle Édition » sur Canal Plus, ainsi que dans Challenges. Il est l’auteur de livres aux titres éloquents : Tu seras un homme riche, mon fils (2005), Un trader ne meurt jamais (2009), Sauvez votre argent (2011), ou encore Faites sauter la banque ! (2014). Il a accessoirement été condamné en 2008 par l’Autorité des Marchés Financiers « pour avoir agi contre l’intérêt d’un de ses clients », et « pour avoir exercé sans agrément une activité de placement ». Soit : un capitaliste néolibéral standard.

      Jean-Dominique Giuliani est chef d’une entreprise de « consulting international » et dirige la Fondation Robert Schuman, un think tank « pro-européen ». Une fondation veillant donc à la poursuite de la construction de l’Union Européenne telle que nous la connaissons ; et une fondation ayant, accessoirement, une fâcheuse tendance au plagiat. Soit : un fabricant d’idées pas spécialement originales pour la construction européenne néolibérale.

      Alexia Kefalas est journaliste à la rédaction du très droitier quotidien grec Khameni, correspondante du Figaro, de RTL et de France24. Lors d’un passage précédent dans l’émission d’Yves Calvi, elle insistait sur le « rôle social » des « ratonnades » menées par les membres du parti néonazi grec Aube Dorée, à comparer au « chantage » exercé par Syriza. En 2013, elle réalisait pour France 2 un documentaire titré « Grèce, la grande braderie », dans lequel Okeanews puis les Indignés du PAF relevait des commentaires mensongers [3]. Plus récemment, un de ses articles paru dans Le Figaro, concernant une pénurie de médicaments, était illustré par une photo prise en mars 2014 pendant une grève des pharmaciens, comme confirmé par la photographe (à l’heure où nous publions, l’article est toujours illustré par cette photo manipulatrice). Soit : une adversaire déclarée du projet de Syriza, prête à cautionner mensonges et trucages." ;

      –"Dans ce même reportage, une vidéo truquée, et connue comme telle depuis plusieurs semaines, montrant Yanis Varoufakis faisant un doigt d’honneur était montrée comme l’illustration de l’ancien ministre « joignant le geste à la parole » à propos de l’Allemagne. Il semble donc préférable pour les personnes désirant « comprendre et appréhender l’actualité de façon globale » de se méfier de « C dans l’air » et de toutes les émissions du même type qui confondent (volontairement ?) pluralisme et juxtaposition de points de vue quasi-identiques."

    • « Et pendant ce temps, l’Autriche restructure sa dette...

      Par Romaric Godin »
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-pendant-ce-temps-l-autriche-restructure-sa-dette-491019.html

      « La Grèce au bal des hypocrites » http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/19/la-grece-au-bal-des-hypocrites_1308476_3214.html

      -" chacun a ses petites tricheries légales, ses zones grises de comptabilité, ses tours de passe-passe comptables. La France a bénéficié d’un versement exceptionnel de France Télécom, lors du changement de statut de l’opérateur. L’Allemagne a fait de même avec les recettes des licences pour l’exploitation de la norme de téléphonie mobile UMTS, et joue sur la séparation des budgets de l’Etat fédéral et des Länder.

      Dans cet exercice, pour profiter des ambiguïtés du langage comptable et pratiquer la débudgétisation, l’Italie reste la grande championne. Avec l’accord de Bruxelles, elle multiplie les opérations de titrisation de ses dettes : revendues au marché sous la forme de titres financiers, ses créances disparaissent de son déficit. "C’était conforme. Mais quand l’Italie faisait ça, on rigolait bien, se souvient René Defossez, opérateur sur les marchés. On se disait : « Ils sont encore en train de tripatouiller leurs comptes !’’ »"

      "Et la banque JP Morgan, explique un banquier, « faisait pareil avec l’#Italie »."

      #Grèce #Autriche #Dette #UE

    • –L’invité de Bruce Toussaint – 01 juillet 2015, Eric Woerth : « Il faut que la Grèce rembourse ses dettes » http://www.itele.fr/chroniques/invite-bruce-toussaint/eric-woerth-il-faut-que-la-grece-rembourse-ses-dettes-129820

      –"Éric Woerth défend le principe du référendum (mais uniquement quand ça l’arrange)" http://lelab.europe1.fr/de-lart-de-defendre-le-referendum-quand-ca-marrange-par-eric-woerth-13

      E.Weorth espère l’ « accepation » des « réformes » « que les créanciers sont en droit d’exiger » ; « on(les pays de l’eurozone) doit partager aussi les mêmes contraintes » puisque l’on partage la même monnaie ; « la Grèce s’est extraite de ces contraintes depuis de nombreuses années il faut qu’elle y revienne. Il y a des propositions raisonnables(…)c’est pas des propositions d’austérité absolue comme je l’entends dire » ; « faut bien à un moment donné rembourser ses dettes, ces dettes elle nous les doit, elles les doit aux citoyens allemands, français » ; « je suis partisan d’une grande fermeté » ; le « dialogue il a eu lieu » ; « Mr Tsipras conduit son pays à la ruine » ; « il a menti deux fois, il a menti à son peuple quand il a été élu et (..) il a menti aux européens lorsqu’il a tenté de négocier avec eux. Il y a une insolence absolument inimaginable lorsqu’on doit travailler entre pays responsables » ; la discussion n’était pas « unilatérale » avec « d’un côté des créanciers qui veulent absolument taper sur la tête du pauvre débiteur » ; il veut que la Grèce reste dans l’UE, « mais pas à n’importe quelles conditions parce que derrière il y a d’autres peuples, il y a d’autres populations(…) il y a des pays qui ont fait beaucoup d’efforts(…) qui ne comprennent pas (…)cette vision(…) un peu lâche »

    • Propaganda, by JEAN NOUAILHAC (non mais à part ça tout va bien dans la tête de ces éditocrates...) :
      « Et si la Grèce nous menait en bateau depuis le début ? »
      http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/et-si-la-grece-nous-menait-en-bateau-depuis-le-debut-09-07-2015-1943324_2428

      « Cravate
      Par Sophie de Menthon »
      http://www.valeursactuelles.com/cravate-50662

      -"« Ne jamais croire un Grec, surtout s’il t’amène un présent. » Ces mots tirés de l’Énéide (...) sonnent comme un avertissement. Ne jamais croire un Grec… Cet Alexis Tsipras est apparemment un grand malin, un manipulateur professionnel qui a appris à mentir pendant sa rude formation aux Jeunesses communistes"

      " Le voir faire chanter les dirigeants européens, les faire danser le sirtaki, les faire monter au cocotier comme des chimpanzés apeurés, les rudoyer devant son peuple hilare… c’est du grand art !"

      "et Hugo Chavez, qui a eu le temps de ruiner son pays avant de mourir, l’aurait certainement adoubé"

      " pendant une dizaine d’années, les Grecs se sont gavés d’euros en empruntant à tout-va "

      "Lorsque les Européens se sont aperçus du désastre, en 2011-2012, ils ont fermé l’open-bar, puis ont commencé par annuler 100 milliards de créances, mais ont continué à subventionner le pays pour l’aider à s’en sortir. Sauf qu’ils n’ont pas su obtenir, en échange, la moindre réforme sérieuse. " (là on est quand même au sommet de l’art de la propagande !)

      "Alexis Tsipras, la décontraction hautaine et le sourire narquois, pendant qu’il occupe les médias avec des sautes d’humeur surjouées et qu’il amuse la galerie européenne, organise en sous-main la constitution d’un trésor de guerre que les autorités internationales ne pourront pas saisir."

      "Pendant que les médias audiovisuels européens, à voir les mines déconfites de leurs commentateurs à la langue de bois longue comme un jour sans pain, se délectent des malheurs supposés de « ces pauvres Grecs(...) », et pendant que tout ce que Paris compte de trotskos et de bobos se rue sur les antennes d’État et les chaînes d’info pour se plaindre des gémissements télévisés du petit peuple d’Athènes"

      "Cela fait longtemps, plus de deux mille ans, que dure cette comédie, plus précisément depuis l’an 45 avant Jésus-Christ, lorsque Jules César inventa le calendrier romain. Les calendes désignaient les premiers jours de chaque mois, pendant lesquels les débiteurs devaient payer leurs dettes. Les Grecs étaient connus pour payer leurs dettes « aux calendes grecques ». En France, on dirait « à la saint-glinglin » !"

      "Ce gros malin de Tsipras, qui sait s’y prendre pour jouer le sale gosse de l’Europe et faire peur aux petits marquis poudrés de la nomenklatura bruxelloise, a tout intérêt à faire durer le plaisir avant de déposer le bilan de son pays"

      Attention le meilleur... "Alexis Tsipras, qui a sans doute, en plus, trafiqué les résultats de son référendum/plébiscite lancé à la va-vite pour ne pas avoir d’observateurs étrangers sur le dos – de toute façon, « les dindes votent rarement pour Noël »"

      "On va très vite savoir si ces Grecs nous ont roulés dans la farine. S’il y a bien une chose qu’ils savent faire, c’est mener les gens en bateau. Leurs armateurs sont les meilleurs et les plus malins du monde depuis la nuit des temps. L’épée du Grec Damoclès flotte maintenant au-dessus de l’Europe…"

      –S.de Menthon :"Mais de grâce, préservons-la comme signe d’un respect vestimentaire républicain minimal. Ainsi, il convient d’en exiger une lorsqu’on pénètre à l’Élysée. Qui n’a pas été choqué de la dégaine du premier ministre grec et de son ministre des Finances ? On aurait dû leur en prêter une si la dette les a étranglés au point d’avoir vendu les leurs !"

      –- <http://seenthis.net/messages/3645#message4639>

    • Silence des prétendus boucliers contre l’extrême droite dans ces cas ? "nouvelle démocratie + extrême droite" ; "PASOK + EXTRÊME DROITE"
      http://www.okeanews.fr/?s=nouvelle+d%C3%A9mocratie+%2B+extr%C3%AAme+droite
      http://www.okeanews.fr/?s=pasok+%2B+extr%C3%AAme+droite

      "Grèce - Nouvelle Démocratie exploite encore le drame de Charlie Hebdo" | Okeanews
      http://www.okeanews.fr/20150113-nouvelle-democratie-exploite-encore-le-drame-de-charlie-hebdo
      "Extrême droite en Grèce : « Il ne faut plus avoir peur de dire qu’on est fascistes »"
      Par Maria Malagardis - Libération

      http://www.liberation.fr/monde/2015/09/22/extreme-droite-en-grece-il-ne-faut-plus-avoir-peur-de-dire-qu-on-est-fasc
      http://md1.libe.com/photo/810353-000_par7904147.jpg?modified_at=1442921702&width=750

      -Pour Adonis Georgiadis, de Nouvelle Démocratie : « Il ne faut plus avoir peur de dire qu’on est d’extrême droite ou fasciste ! »

      –"Giorgiadis est un éditeur adepte du télé-achat devenu célèbre pour avoir publié en 2006 un livre antisémite Les Juifs : toute la vérité, écrit par le fondateur du national-socialisme à la sauce hellène, Constantin Plevris, dont le fils Thanos est également député de Nouvelle Démocratie. Voridis a longtemps dirigé un mouvement de jeunesse fasciste, à la tête duquel il succédait à Nikos Michaloliákos, leader actuel et fondateur du mouvement neonazi Aube dorée. Voridis avait ensuite lui-même fondé le Front hellénique qui se voulait le cousin grec du Front national, mais qui n’a jamais réussi à percer."

      –"Pourtant c’est l’alliance d’Aléxis Tsípras avec ce petit parti de droite souverainiste (et surtout anti-austérité) que Martin Schultz a cru bon de dénoncer lundi sur France inter. Des propos largement répercutés et commentés en Grèce, où certains s’indignent de cette nouvelle ingérence dans les affaires internes du pays. Alors que d’autres se demandent si le président du Parlement européen suit avec autant d’inquiétude les évolutions internes au sein de Nouvelle Démocratie. Personne en tout cas ne se rappelle l’avoir entendu protester en 2012, lorsque Samarás avait accueilli dans ses rangs deux antisémites notoires, proches du national-socialisme grec et du Front national."

      –"Voridis et Georgiadis sont devenus membres de Nouvelle Démocratie en 2012 après un passage au Laos (l’Alerte populaire orthodoxe), parti d’extrême droite, aujourd’hui disparu, qui avait été le seul avec les socialistes du Pasok à voter en faveur des premières mesures d’austérité en 2010. "

    • "LE FMI « FORMAIT » DES JOURNALISTES GRECS POUR PRÉSENTER LE FONDS « SOUS UN JOUR FAVORABLE »"…
      http://www.okeanews.fr/20150619-le-fmi-formait-des-journalistes-grecs-pour-presenter-le-fonds-sous "LE FMI "FORMAIT" DES JOURNALISTES GRECS POUR PRÉSENTER LE FONDS "SOUS UN JOUR FAVORABLE""

      Roumeliotis a également révélé que « Christine Lagarde et d’autres hauts fonctionnaires du FMI m’ont contacté avant mon témoignage devant le comité pour me rappeler que les membres du FMI bénéficient de l’immunité pour leurs actes ».

      #FMI #Grèce #Médias

    • « Faire sauter le verrou médiatique », par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/HALIMI/53932

      Du petit lait :

      -"Le coût pour la collectivité des baisses d’impôts qui ont profité depuis trente ans aux contribuables les plus aisés ou celui des plans de sauvetage des banques privées n’ont d’ailleurs jamais été calculés — et matraqués — avec le même acharnement, à l’euro près, pour « chaque Français », Allemand, etc. Et quand, le 27 août, les créanciers occidentaux, intraitables dans le cas de la dette grecque, ont consenti à l’effacement d’une partie de celle de l’Ukraine, quel grand quotidien économique a évalué ce que cet abandon de créances risquait de coûter à « chaque Français », Italien, Lituanien, etc. ? Quelle chaîne de télévision s’est hâtée de recueillir, lors d’un de ses héroïques micros-trottoirs, les réactions de badauds terrorisés en imaginant la spoliation qu’une telle remise de dette signifierait pour eux ?"

      –"(14) Le 27 novembre 2013, Le Point a placé Le Monde diplomatique dans le camp des « néoconservateurs à la française » (titre du dossier), puis le 30 octobre 2014, dans celui de « la gauche Zemmour ». Le 28 août 2015, Marianne a plutôt estimé que Le Monde diplomatique s’était donné pour mission d’« anoblir Daech »…"

    • 21/09/15 : « Le nouveau Tsipras »
      (extrait de la présentation de l’émission sur FB : « Ce dimanche, le Premier ministre sortant a une nouvelle fois fait mentir les sondages et remporté les législatives anticipées en Grèce avec une large victoire. »).
      La compo : Jean Catsiapis, et, en stoppeur, Jean-Dominique Giuliani, sur l’aile Ghislaine Ottenheimer, en pointe N.Bouzou, et sur la banc (duplex) Alexia Kefalas.

      Bouzou (auxiliaire de Nouvelle Démocratie à ses heures, donc,http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204058834217-la-grece-doit-choisir-entre-le-mirage-et-la-raison-1082943.ph) dénonce une complaisance (de la part de qui ?) envers Tsipras, dont on nous dirait que c’est un politique génial

      Pour Giuliani, faire rentrer les impôts et traquer l’évasion fiscale, « C’est ça que veulent les européens ! ». Lui et A.Kefalas affirment que le gouvernement va être soutenu par Bruxelles.

    • –Sur Arte, documentaire de Quatremer et Pierre Bourgeois, qui a la parole ? Juncker, Moscovici, Schauble et d’autres, qui sont sur une ligne une seule pour l’instant : Syriza = démagogues-populistes-pas-sérieux-manipulateurs-qui-ne-veulent-pas-négocier-etc-etc
      Les grecs ne sont pas les plus mal lotis ; Tsipras a rompu la confiance ; etc, etc (lassitude), etc
      En fait, il s’agit d’un long déroulé des arguments des orthodoxes-austéritaires-plouto...bref.
      http://info.arte.tv/fr/grece-le-jour-dapres

      –Coulisses de Bruxelles - « Grèce, le jour d’après » - Libération.fr
      http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2015/10/20/grece-le-jour-dapres

      Un détail qui a son importance : en dépit de nos demandes d’entretiens répétés pendant six mois, un seul membre du gouvernement Syriza a accepté de nous recevoir

      Aaah tout s’éclaire, impossible donc de donner la parole à ceux qui, en Europe ou ailleurs, condamnent l’attitude des ploutocrates envers Athènes... (Exception faite de micro-trottoirs en Grèce, certes.)

      En com’, QTM : « Varoufakis était en campagne de promotion de son livre et n’est plus un interlocuteur fiable. C’est son successeur et véritable homme fort que nous voulions itw, mais il a refusé de nous parler avant le 20/09, trop tard pour nous.... C’était notre dead line et on lui avait dit. Syriza a pris ses responsabilités. »

      –Attention, foutage de gueule imminent (chose tellement rare au demeurant) :

      Blog QTM : "Nous nous sommes heurtés à un rideau de fer, un fait sans précédent dans ma longue carrière de journaliste où je suis habitué à traiter avec des gouvernements démocratiques qui savent qu’il ne faut pas seulement parler à ses « amis »..."

      « gouvernements démocratiques » : ces gens ne me lasseront jamais.

      Dans le reportage, Juncker semble triste de devoir constater que le gouvernement grec est cynique. Le démocrate qu’il est en est visiblement triste et déçu.

      –Ah oui, pour compléter ce tableau :
      Coulisses de Bruxelles - « Grèce, le jour d’après » - Libération.fr
      http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2015/10/20/grece-le-jour-dapres

      « au départ, j’étais parti sur l’idée de montrer comment Syriza changeait la Grèce. Mais, rapidement, nous avons du constater que ce parti dit de gauche radicale ne bougeait pas sur le plan intérieur et se concentrait uniquement sur les négociations avec la zone euro. »

      On sent la surprise, le désarroi et surtout l’incompréhension de l’auteur. Il est vrai que les « partenaires européens » et autres « gouvernements démocratiques » dans l’UE ont pourtant retourné ciel et terre afin d’aider l’exécutif grec à tenir ses promesses...
      #Grèce #Médias #Documentaires

      –-Sur Arte, le procureur Jean Quatremer instruit le procès à charge de Syriza - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Sur-Arte-le-procureur-Jean-Quatremer-instruit-le-proces-a-charge-de-Syriza

      -"Or le récit qui est donné de ces huit mois (...) a pour particularité de ne faire entendre qu’un seul et même refrain : celui des contempteurs de Syriza et des adorateurs de l’Union européenne et de ses politiques d’austérité." ;
      –"Pour preuve, le décompte édifiant des tours et du temps de parole offerts aux différents intervenants sollicités par Quatremer" ;

      –"Face au refus de la plupart des ministres de Syriza de s’exprimer, n’y avait-il pas d’autres recours pour exposer les opinions anti-austérité, ou au moins offrir un contrepoint aux élucubrations bruxelloises de Moscovici et Juncker ? Pourquoi Georgios Katrougalos et à Elias Nikolakopoulos apparaissent-ils si peu et si brièvement tout au long du film ? Au-delà, n’était-il pas possible de trouver d’autres militants ou figures de la vie politique, intellectuelle et sociale grecque critiques des diktats européens ? Pourquoi aucun des nombreux économistes hétérodoxes s’étant prononcés publiquement contre les positions et les potions des institutions européennes n’a-t-il été invité à s’exprimer ? " ;

      –"Si l’on peut douter de la crédibilité d’ex-ministres appartenant à des formations politiques ayant conduit le pays à la ruine pendant des décennies, et qui, revenus dans l’opposition, attribuent tous les maux de la Grèce à un parti au pouvoir depuis six mois" ;

      –"La critique est savoureuse venant de Pierre Moscovici, cet ennemi universellement reconnu des grandes fortunes, et surtout, de Jean-Claude Juncker, ex-Premier ministre du Luxembourg, paradis fiscal patenté et éden de la finance la plus débridée, siège de Clearstream, et havre de toutes les formes d’évasion fiscale…"

    • Que savait Mario Draghi de l’"arrangement" des comptes de l’Italie pour entrer dans la zone euro
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130626trib000772381/que-savait-mario-draghi-de-l-arrangement-des-comptes-de-l-italie-pour-entr

      -"Des informations de presse indiquent que le Trésor italien, à l’époque dirigé par Mario Draghi, l’actuel président de la BCE, aurait contracté des produits financiers risqués dans les années 1990 pour faciliter l’entrée de l’Italie dans la zone euro." ;

      –" Le Trésor italien aurait alors utilisé ces instruments pour obtenir des paiements immédiats des banques afin de faire entrer le déficit italien dans les clous des critères de Maastricht et permettre l’adhésion du pays à la zone euro dès 1999. " ;

      –"L’avantage de ces swaps était de pouvoir être dissimulés dans les comptes sous la forme de prêts et de disposer de fonds immédiatement." ;

      –"Rappelons qu’en 1996, l’Italie se débattait encore pour se qualifier dans la zone euro. Après la crise monétaire de 1992 et la dévaluation de la lire, puis la crise politique qui a suivi, le pays affiche des déficits publics considérables. En 1996, il atteint encore 7 % du PIB. Mais, à la surprise générale, ce déficit passe en 1997 à 2,7 % du PIB et entre ainsi dans les clous des critères de Maastricht." ;

      –"L’an passé, le Spiegel avait déjà relevé que Helmut Kohl, alors chancelier allemand, avait préféré ignorer les rapports qui le mettaient en garde contre le « maquillage » des comptes publics italiens." ;

      –"autre question, plus brûlante encore : celle de la responsabilité de Mario Draghi, directeur du Trésor italien de 1991 à 2001."

      Six choses à savoir sur Mario Draghi, le patron de la BCE, Par Sophie Rolland
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20120905trib000717938/six-choses-a-savoir-sur-mario-draghi-le-patron-de-la-bce.html

      -"il a exercé des responsabilités au sein de la Banque mondiale puis du Trésor italien. C’est de cette période (1991-2001) que lui vient sa réputation de père la rigueur. Coupes dans les dépenses publiques, dévaluation de la lire, création d’un impôt exceptionnel sur tous les comptes courants et privatisation d’une grande partie des entreprises publiques... Il évite certes la faillite à l’Italie mais certains l’accusent d’avoir « bradé » les actifs du pays." ;

      –"Après quelques années chez Goldman Sachs, il devient gouverneur de la Banque d’Italie en 2006" ;

      –"Mario Draghi traîne son passage chez Goldman Sachs comme un boulet. De 2000 à 2002, la banque avait conseillé la Grèce dans l’utilisation de produits dérivés pour masquer ses déficits budgétaires. (...)Employé comme vice-président pour l’Europe, chargé des Etats souverains et des grandes entreprises italiennes de 2002 à 2005, Mario Draghi a toujours assuré qu’il s’était davantage intéressé au secteur privé qu’au secteur public" ;

      –"Mario Draghi a un fils qui exerce le métier de trader sur les marchés de taux, des marchés sur lesquels l’action de la BCE a une influence directe. Invoquant le code de conduite des membres du conseil des gouverneurs, l’institution affirme que « M. Draghi se conforme aux règles éthiques de la BCE ». Reste à savoir si de son côté Giacomo spécule contre les dettes espagnoles et italiennes... " ;

      –"CEO). Cet observatoire, qui suit le lobbying ayant pour cible l’Union européenne, a accusé en juin Mario Draghi de ne pas être totalement indépendant en raison de son appartenance au G30, forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé"

      Goldman Sachs, le trait d’union entre Mario Monti, Lucas Papadémos et Mario Draghi, Par Marc Roche
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/14/goldman-sachs-le-trait-d-union-entre-mario-draghi-mario-monti-et-lucas-papad

      -"Deux autres poids lourds tiennent le haut du pavé dans la défenestration de l’euro, Otmar Issing, ex-président de la Bundesbank et Jim O’Neill, l’inventeur du concept des BRICS, l’acronyme désignant les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ex-président de Goldman Sachs International dont il est resté l’un des administrateurs, l’Irlandais Peter Sutherland a joué un rôle-clé dans le sauvetage de l’Irlande." ;

      –"C’est pourquoi ses hommes liges cachent cette filiation quand ils donnent une interview ou mènent une mission officielle (comme ce fut le cas de Monti qui s’est vu confier en 2010 une étude sur le marché unique européen par le président de la Commission, José Manuel Barroso).

      Mario Draghi affirme qu’étant entré en fonction en 2002, il n’a rien eu à voir avec le maquillage des comptes grecs orchestré deux ans plus tôt par la banque. Et il a démissionné en 2005, soit un an avant que Goldman Sachs ne revendre une partie du « swap » en question à la National Bank of Greece, la première banque commerciale du pays, dirigée par un ancien Goldmanien, Petros Christodoulos, aujourd’hui responsable de l’organisme gérant la dette grecque."

      #UE #Grèce #Italie #Goldman_Sachs #Conflits_d'intérêts #BCE

  • « Grèce : Deux fois plus de suicides depuis la crise »

    –"Grèce : Deux fois plus de suicides depuis la crise" http://archive.francesoir.fr/actualite/societe/deux-fois-plus-suicides-en-grece-depuis-debut-crise-140028.html

    –"L’AUSTÉRITÉ EN GRÈCE : TOUS LES CHIFFRES" http://www.okeanews.fr/20140507-austerite-en-grece-tous-les-chiffres

    –"LA DETTE GRECQUE EST ILLÉGALE, ILLÉGITIME ET ODIEUSE SELON LE RAPPORT PRÉLIMINAIRE DU COMITÉ SUR LA DETTE" http://www.okeanews.fr/20150617-la-dette-grecque-illegale-illegitime-et-odieuse-selon-le-rapport-p

    –"Pierre Larrouturou : « Il est temps d’alléger les souffrances du peuple grec »" http://www.liberation.fr/monde/2015/07/08/pierre-larrouturou-il-est-temps-d-alleger-les-souffrances-du-peuple-grec_

    –"Dr Folamour à Athènes"
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/RIMBERT/52850

    –"Grèce : un crime se commet sous nos yeux" http://russeurope.hypotheses.org/490

    –"En Grèce, assistons-nous à un crime contre l’humanité ?" http://www.gaullistelibre.com/2013/12/en-grece-assistons-nous-un-crime-contre.html

    #Grèce #Austérité

    Comment le cimentier #Lafarge a demandé et obtenu le démantèlement du droit du travail en #Grèce - Basta !
    https://www.bastamag.net/Comment-le-cimentier-Lafarge-a-demande-et-obtenu-le-demantelement-du-droit
    #Multinationales #Lobbying #FMI #IFI #UE

    "Dans l’opinion publique grecque, c’est un fait acquis : le droit du travail a été démantelé sous la pression des lobbies. Mais jusqu’ici, les preuves manquaient pour étayer cette affirmation. Un mail confidentiel de novembre 2011 montre comment le cimentier français Lafarge, déjà mêlé à plusieurs scandales, a participé avec un certain succès à l’entreprise visant à influencer la réforme historique du code du travail, alors menée par le gouvernement d’Athènes."

    "La première proposition du cimentier : « La généralisation de groupes d’arbitrage indépendants composés d’hommes d’affaires respectés et de professionnels sans affiliation politique » en lieu et place de l’Organisation de médiation et d’arbitrage grec (OMED)."

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/22/04016-20110922ARTFIG00526-deux-fois-plus-de-suicides-en-grece-depuis-fin-20
    http://archive.francesoir.fr/actualite/societe/deux-fois-plus-suicides-en-grece-depuis-debut-crise-140028.html
    . http://www.okeanews.fr/20140507-austerite-en-grece-tous-les-chiffres http://www.okeanews.fr/20141010-pauvrete-honte-en-chiffres http://www.okeanews.fr/?s=pauvret%C3%A9 http://www.okeanews.fr/20140606-grece-moins-10-1-27-million-chomeurs-allocation http://www.okeanews.fr/20140606-grece-lausterite-tue-ecoliere-12-ans http://www.okeanews.fr/20150223-dette-grecque-le-bilan-de-six-annees-de-crise-par-stavros-tsipras http://www.lefigaro.fr/international/2012/04/05/01003-20120405ARTFIG00688-grece-un-retraite-se-suicide-sur-l-autel-de-l-aus
    http://www.okeanews.fr/20150223-ce-que-contenait-le-programme-refuse-par-varoufakis-le-16-fevrier#
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/10/BASU/50879
    http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-quand-l-austerite-tue-les-grecs-15484.asp?1=1
    http://alternatives-economiques.fr/page.php?controller=moteur&action=index&search=aust%E9rit%E9+tue&go_search.x=11&go_search.y=5http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/12/09/l%E2%80%99austerite-tue-massivement-des-preuves-chiffrees http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/05/10/les-chiffres-dramatiques-de-l%E2%80%99austerite-qui-devaste http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/11/08/lausterite-tue http://www.franceinfo.fr/emission/le-vrai-du-faux/2014-2015/les-plans-d-austerite-ont-fait-bondir-la-mortalite-infantile-en-grece-20-
    http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-espagne-la-sante-en-crise-10957.asp?1=1http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-les-consequences-sanitaires-des-politiques-d-austerite-
    http://www.mediapart.fr/journal/international/211214/en-grece-le-cout-social-et-humain-de-lausterite http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/HALIMI/52699 http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/HALIMI/52662
    http://www.okeanews.fr/20150320-austerite-les-pauvres-ont-perdu-86-de-leurs-revenus
    http://www.bastamag.net/Strategie-du-choc-comment-le-FMI
    https://www.fidh.org/La-Federation-internationale-des-ligues-des-droits-de-l-homme/europe/grece/16680-grece-un-rapport-denonce-les-atteintes-aux-droits-humains-resultant-de-l http://www.politis.fr/Une-etude-s-inquiete-de-l-impact,30594.html
     http://www.marianne.net/on-renfloue-grece-sauver-les-banques-francaises-allemandes-100231807.html http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015/02/dette-combien-la-france-coute-t-elle-la_9.html
    http://blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup/030315/faire-condamner-la-troika-pour-la-tragedie-grecque http://www.arte.tv/guide/fr/051622-000/puissante-et-incontrolee-la-troika
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/HALIMI/52699 http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2015-02-02-Madrid-Athenes http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/HALIMI/52662 http://blog.mondediplo.net/2015-02-06-Syriza-cernee http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/LAMBERT/52735
    http://www.politis.fr/Grece-les-vraies-causes-de-la,30426.html
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/3857141-sacrifie-la-grece-pour-sauver-l-euro
    http://syriza-fr.org/2015/03/29/guerre-aux-pauvres
    http://www.okeanews.fr/20150206-la-bien-triste-europe-de-monsieur-leparmentier
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/03/19/plus-les-grecs-sont-pauvres-plus-ils-ont-vu-leurs-revenus-fondre-avec-la-cri
    http://www.humanite.fr/grece-la-catastrophe-sanitaire-sagrave-574360
    http://www.bastamag.net/Les-crises-financieres-de-vastes http://cadtm.org/Grece-les-banques-se-sauvent-le http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015/06/dette-grecque-preparez-vos-oreilles-les.html http://cadtm.org/Audition-de-Philippe-Legrain-ex http://cadtm.org/Les-creanciers-de-la-Grece-mis-a http://www.liberation.fr/monde/2015/06/19/grece-anatomie-d-une-manipulation_1333377 http://cadtm.org/Il-ne-faut-pas-negocier-avec-le http://philippewaechter.nam.natixis.com/2015/06/20/2-graphes-sur-leffort-fiscal-en-grece http://cadtm.org/Grece-le-rapport-sur-la-dette-est
    http://www.alternatives-economiques.fr/sante-nbsp-les-grecs-malades-de-la-_fr_art_1108_56074.html http://www.liberation.fr/economie/2014/04/11/la-grande-purge-de-la-grece-en-quatre-graphiques_994720 http://www.alterecoplus.fr/grece/budget-la-grece-est-en-realite-le-pays-le-plus-vertueux-deurope-2015062 http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140424trib000826772/comment-bruxelles-a-cree-l-illusion-de-l-excedent-primaire-grec.html http://www.alterecoplus.fr/europe/a-t-on-vraiment-aide-les-grecs-201502041700-00000742.html http://cadtm.org/Le-FMI-a-fait-2-5-milliards-EUR-de http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/06/30/crise-grecque-8-plans-d-austerite-depuis-2009-4-gouvernements-2-plans-d-aide http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1392578-grece-l-enjeu-n-est-pas-financier-mais-politique-l-europe- http://www.humanite.fr/dans-une-pharmacie-sociale-dathenes-le-non-vient-de-loin-578265 http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a4830e6c-201f-11e5-8d1d-5895281d1863/Quand_lONU_sinvite_dans_le_d%C3%A9bat_europ%C3%A9en_en_soutenant_Tsipras http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/A/48768 http://www.jennar.fr/?p=4390#more-4390 http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150203trib4aeb2b0cc/grece-les-suicides-ont-augmente-fortement-avec-l-austerite.html http://www.lejdd.fr/International/Europe/La-sante-grecque-proche-de-l-agonie-710272 http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-angela-merkel-refuse-de-parler-de-la-dette-grecque-490094.h http://www.franceculture.fr/dossier-ou-va-la-grece http://cadtm.org/Grece-la-longue-liste-des http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/07/08/des-grecs-depensiers-inconstants-et-malhonnetes-le-tour-des-idees-recues_467 http://www.franceinfo.fr/emission/le-mot-de-l-eco/2014-2015/austerite-ou-en-est-la-grece-24-01-2015-08-00 http://www.alterecoplus.fr/infographies/les-ravages-de-lausterite-en-grece-en-dix-graphiques-201506191144-00001 http://www.alterecoplus.fr/infographies/les-grecs-partent-en-retraite-4-ans-plus-tard-que-les-luxembourgeois-20 http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/11/milliers-grecs-sont-suicides-plutot-subir-crise-260236 https://solidaritefrancogrecque.wordpress.com/2015/07/10/en-grece-la-sante-paie-le-prix-fort-de-lausterite http://www.alterecoplus.fr/chronique/gilles-raveaud/retour-en-quatre-graphiques-sur-la-tragedie-grecque-201507111135-000017 https://nouvellesdufront.shost.ca/crise-grecque-qui-sont-les-responsables http://www.reporterre.net/La-politique-de-la-zone-Euro-vis-a-vis-de-la-Grece-est-un-neo-colonialis
    http://www.rtbf.be/info/dossier/la-grece-en-pleine-tempete-financiere/detail_de-plus-en-plus-de-grecs-renoncent-aux-medecins-et-aux-medicaments?id=90 http://www.lemonde.fr/crise-de-l-euro/video/2015/07/29/la-famille-patatopoulos-a-l-epreuve-de-la-crise-grecque_4703606_1656955.html

    • Les conséquences létales des mesures « d’ajustement » étaient aisément prévisibles dès leur annonce vue la violence de leur contenu à l’égard d’une population déjà pas ultra-riche. Un peu plus tard, mais il y a déjà longtemps, une ministre de la Santé grecque annonçait une augmentation spectaculaire des suicides (en 2011 en fait http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/22/04016-20110922ARTFIG00526-deux-fois-plus-de-suicides-en-grece-depuis-fin-20 http://archive.francesoir.fr/actualite/societe/deux-fois-plus-suicides-en-grece-depuis-debut-crise-140028.html, sûrement des gens qui ne savaient pas quoi faire de l’argent des bons européens civilisés !) . Plus récemment des chiffres ont confirmé ce que toute personne sensée avait vu venir depuis longtemps, et ce que beaucoup décrivaient depuis déjà un moment (même si certains méritent sûrement une prise de distance : corrélation ne veut pas dire lien de causalité par exemple). On a donc imposé des mesures dont on ne pouvait ignorer qu’elles allaient entraîner misères, et morts. Comment qualifier ceux qui justifient cela, ces « sacrifices nécessaires » pour des raisons ridicules ? Parce que justifier les politiques « d’austérité » criminelles (oui, oui) mises en oeuvre depuis quelques années en Grèce par l’impérieuse nécessité de réduire les déficits, la dette, et de « rassurer les marchés financiers », c’est quoi pour ces génies ?? Faire preuve de « bon sens », de « réalisme », de « sagesse », c’est être « moderne », »responsable », « raisonnable », « bon gestionnaire », c’est avoir le « courage » de faire « les réformes », être un digne héritier des Lumières, être humaniste, démocrate et rationnel ? Sans parler de ceux à qui profitent la « gestion » de la crise financière et de la prétendue crise des dettes publiques en Europe. Ah oui, et il est assez tordant de voir, qu’à cours d’arguments économiques ; se voulant « rationnels » mais relevant en fait plus d’une forme d’extrémisme budgétaire, d’intégrisme austéritaire, et de fanatisme comptabiliste, voire d’une logique sacrificielle (à l’instar de civilisations anciennes sacrifiant des membres de leur communauté afin de calmer les dieux, espérant ainsi s’éviter calamités naturelles ou s’assurer de bonnes récoltes) ; certains de ces gens fassent désormais appel à la morale contre les voleurs-fénaients-menteurs-fraudeurs grecs.

      Pensée pour les nombreux français s’efforçant de nier/de soutenir/de justifier tout ça. (Ah oui c’est vrai, ils ont leur joker "Je Suis Charlie").

    • Combien de personnes sont descendues défendre « le monde libre » le 11 janvier tout en justifiant le crime commis en Grèce et les méthodes caricaturalement anti-démocratiques qui y sont appliquées ?? Ces ovidés décérébrés ne sont bons qu’à répéter les discours démagogiques comme celui d’Aphatie sur les vilains grecs, oubliant bizarrement une bonne partie de l’histoire et déformant la seconde. Ces gens osent prétendre défendre les « valeurs de la République », de la France, êtres démocrates et cie, à vomir...

    • Quels coûts des dogmatismes orthodoxes-austéritaires-ordolibéraux, qui aggravent la récession, dépriment les demandes, qui ont inscrit une politique économique particulière dans les traités (ce qui est au passage une négation de la démocratie) ? Quels coûts de cette « Union » (en fait celle des ploutocrates dont les multinationales) qui organise dumpings social et fiscal, comporte des paradis fiscaux, organise la concurrence entre états, territoires et populations ? Quels coûts de pratiques fiscales du Luxembourg ? Quels coûts de l’interdiction de la BCE de financer directement les états si besoin, les soumettant à la discipline de « marchés financiers » (et au service de la dette allant avec) dont on a pu constater « l’efficience » dans l’évaluation d’acteurs comme L.Brothers ou de produits comme les subprimes ? Quels coûts des sauvetages bancaires au niveau de l’UE, creusant les déficits de certains pays, prétextes à la « cure » s’austérité qui a elle-même aggravé tant les niveaux d’endettement (au moins dans certains cas) que les situations économiques ? Quel est le niveau de la fraude fiscale en France et dans l’UE (dont la Grèce représente une infime part du PIB) ? Quelle logique à se soumettre au fanatisme comptabiliste s’appuyant lui-même sur des indicateurs douteux (comparer le stock total d’une dette avec le flux de « richesses » produites en une année, au passage, ceux répétant les comparaisons ineptes entre dette publique et privées, devraient se pencher sur le taux d’endettement d’une entreprise, d’un individu ou d’un ménage comparé à ses revenus annuels) ? D’ailleurs Eurostat encourage les pays à intégrer l’économie illégale dans le PIB pour faire baisser le ratio de dette ! Comment se fait-il qu’un pays comme les Etats-Unis, plus endetté que la Grèce même par tête, ne connaisse pareilles paniques
      et déconfitures que l’UE ?
      #Médias #Discours_orthodoxes #Orthodoxie

    • « Grèce : la longue liste des violations des droits humains perpétrées sous le diktat des créanciers » http://cadtm.org/Grece-la-longue-liste-des

      -Les réformes postérieures à 2010 réduisent les salaires, suppriment des allocations et des indemnités, raccourcissent les périodes de chômage indemnisé, abrogent ou affaiblissent la négociation collective, précarisent l’emploi et réduisent le salaire minimum.

      –Le chômage a explosé de 7,3 % à 27,9 % (2008-2013) |10|. L’emploi dans le secteur public est passé de 942 625 à 675 530 postes entre 2009 et 2013 |11|, avec des baisses de salaire supérieures à 25 %. Les rémunérations du secteur privé ont diminué d’au moins 15 % depuis 2013 |12|. Le chômage des jeunes a atteint 64,9 % en mai 2013

      –La réduction des dépenses de santé de la Grèce, inférieures depuis 2010 à la moyenne des dépenses de santé effectuées par les autres États de l’UE |23|, ont restreint l’accès de la population aux soins de santé

      –Les règles existantes en matière de sécurité sociale ont été vidées de leur substance par le programme d’ajustement, de nombreuses personnes sont ainsi menacées de tomber dans la pauvreté |42|. Les retraites ont été réduites en moyenne de 40 %, faisant basculer 45 % des retraités sous le seuil de pauvreté |43|. En 2015, 8,14% des travailleurs ne sont pas déclarés et sont sans assurance |44|.

      – Et pourtant, après cinq ans d’une politique aux conséquences désastreuses, les créanciers exigent toujours du gouvernement de poursuivre les mesures d’austérité.

      –Les autorités ont empêché les protestations légitimes contre les politiques d’austérité en interdisant les réunions publiques, en réprimant avec un excès de force des manifestations pacifiques, en procédant à des arrestations préventives, en interrogeant des mineurs, en torturant des manifestants antifascistes, souvent avec l’aide d’Aube Dorée

      –Entre 2009 et 2015, la Grèce est passée de la 35e à la 91e place de l’Index mondial de la liberté de la presse |75|. Les libertés ont été encore entachées par l’impunité dont a joui Aube Dorée jusqu’en 2013.

      –Les travailleurs de moins de 25 ans ont été exclus de la protection du salaire minimum

      #Grèce

    • –"La Grèce contrainte d’augmenter le prix des préservatifs"
      http://www.marianne.net/grece-contrainte-augmenter-prix-preservatifs-100235615.html

      Pinocchio, menace, marche arrière, film d’horreur (Le Monde diplomatique, décembre 2016)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/A/56891

      « Inflexibles défenseurs de la propriété privée contre les réquisitions d’appartements en Union soviétique, les pères fondateurs de l’Union européenne auraient-ils frémi à la lecture de cet article du New York Times ? »

      « En dépit d’un inquiétant pic de contaminations au sida depuis 2010, la Grèce a augmenté ce lundi le prix des préservatifs dans ses pharmacies. Cette mesure, exigée par les créanciers, frappera — c’est devenu une habitude — les populations les plus démunies. »

    • « Grèce : la mort par la dette ! »
      Par Michel Santi
      http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/grece-la-mort-par-la-dette-496128.html

      Grèce : l’Europe au secours des médecins... qu’elle a elle-même rendus malades. Par Patricia Neves
      http://www.marianne.net/grece-europe-au-secours-medecins-qu-elle-elle-meme-rendus-malades-10023904

      Le système de santé grec à l’agonie. Par Marie Charrel
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/17/le-systeme-de-sante-grec-a-l-agonie_4655616_3234.html

      L’Europe au secours des médecins grecs et leur semaine de 93 heures. Par Damien Durand
      (Rien que le titre déjà...)
      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/12/29/20002-20151229ARTFIG00012-l-europe-au-secours-des-medecins-grecs-et-leur-se

      « les juges ont constaté que la Grèce ne respectait effectivement pas la législation européenne. La directive n° 2003/88/CE impose une durée hebdomadaire maximale de 48 heures et garantit également pour chaque période de 24 heures travaillées, un repos minimum de 11 heures consécutives. Bien loin donc des conditions actuelles des médecins grecs. »

      Ces médecins doivent avoir la double nationalité gréco-allemande, sinon comment s’expliquer qu’ils daignent travailler entre deux plongées dans leur coffres remplis de pièces d’or dérobées aux bons autres peuples européens ?

      « 15.000 postes au total dans le public ont ainsi été supprimés selon les chiffres du Monde, qui évoque une réduction du budget santé depuis l’arrivée de la Troika en 2010 de l’ordre de 35% »

      Ce foutu pays de voleurs-menteurs-tricheurs aurait donc fait des « réformes » pour se « moderniser » ? Certains auraient-ils menti ?!

      A part ça, l’article du Figaro est tout de même très cocasse :

      « La loi grecque impose des conditions extrêmes » ; « Si les autorités européennes sont régulièrement accusées de dégrader la situation sociale en Grèce en imposant des mesures d’austérité touchant les salariés, une profession pourrait en revanche voir ses conditions d’exercice s’améliorer sensiblement » ; « les juges ont constaté que la Grèce ne respectait effectivement pas la législation européenne » ; « Prié de se mettre en conformité avec le droit européen, l’État grec va devoir s’exécuter, sous peine de sanctions financières. ».

      #Médias #Bêtisier

    • Des niveaux record de dépenses militaires... et de suicides. Les armes se retournent contre le peuple grec.
      25 septembre par Emilie Paumard
      http://cadtm.org/Des-niveaux-record-de-depenses

      -"Car, si monsieur Isychos constate que le budget de la défense sera bel et bien réduit dans le cadre du troisième mémorandum, il invite le grand public à regarder de plus près la nature des coupes. Ce dernier prévoit en effet la baisse des dépenses militaires, mais il s’agit de celles liées au fonctionnement (dépenses en personnel, en entretien des infrastructures, hôpitaux militaires) et pas celles portant sur l’achat de matériel militaire bénéfiques aux sociétés étrangères et propices aux pots-de-vin. Le mémorandum reste donc totalement muet sur les lignes dédiées aux investissements. Lorsqu’on sait que les créanciers sont parmi les premiers fournisseurs en armement du pays, il ne faut pas être un adepte de la théorie du complot pour y voir la protection des intérêts des plus grandes nations européennes. France et Allemagne en tête !"

      –"Par ailleurs, Costas Isychos dénonce une impunité totale pour une série d’entreprises de l’armement. En effet, alors que des entreprises telles que Rheinmetall Defence ou Siemens ont été condamnées dans des affaires de corruption, elles ne sont toujours pas exclues des marchés publics européens et peuvent donc poursuivre leur business comme si de rien n’était."

      –"Suite à cet interpellant exposé, les bénévoles du réseau de défense des victimes de suicide ont apporté à cette journée une dimension aussi émouvante que combative. Le ton a été donné par la fille de Dimitris Christoulas, retraité qui a mis fin à ses jours sur la place Syntagma le 4 avril 2012 en laissant une lettre qui expliquait son geste par son désespoir face à la crise en cours : « Il l’a fait à Athènes, sur la place du parlement pour nous inviter à refuser de nous suicider tous les jours. Et c’est ce que refuse cette Commission. Il est certain qu’elle fera encore l’objet de campagnes de dénigrement car les conclusions qu’elle tire sont désastreuses pour ce gouvernement ainsi que pour les gouvernements européens » a-t-elle déclaré devant l’assemblée.

      Car le cas de monsieur Christoulas est loin d’être isolé, et très nombreux sont les Grecs qui se sont suicidés ces dernières années en laissant derrière eux un message clair sur les raisons de leur acte, à l’image de ces propos sans équivoque rapportés hier par un des membres du réseau : « j’espère être le dernier à payer vos décisions par le sang »."

      –"Cette décision est doublement motivée. D’une part parce qu’en ne mettant pas en place les études qualitatives nécessaires à la prise en compte de ce phénomène les autorités refusent de reconnaître ces morts pour ce qu’ils sont et par ce fait, refusent de leur rendre justice. Ensuite, parce que comme l’a très justement rappelé la présidente du parlement : « Ces faits vont à l’encontre de la narration dominante qui voudrait que les Grecs aient vécu et vivent toujours au-dessus de leurs moyens. »"

  • CENSURE : Jacques Sapir viré de son blog
    http://russeurope.hypotheses.org/6303

    Suspension de la publication sur ce carnet

    par Marin Dacos · 26 septembre 2017

    Chères lectrices,
    Chers lecteurs,

    Le carnet que vous consultez est désormais une archive et ne sera plus alimenté. Les droits d’accès en écriture ont été retirés à son auteur par l’équipe d’OpenEdition.

    À de nombreuses reprises, l’auteur du carnet y a publié des textes s’inscrivant dans une démarche de tribune politique partisane, déconnectés du contexte académique et scientifique propre à Hypothèses et constituant une condition indispensable pour publier sur la plateforme.

    L’équipe d’OpenEdition a informé l’auteur que des billets de ce type n’avaient pas leur place sur la plateforme, en précisant que des mesures seraient prises en cas de poursuite de ce type d’usage du carnet de recherche..

    Suite à la publication de nouveaux contenus dépassant le périmètre éditorial de la plateforme, l’équipe d’OpenEdition a procédé à la suspension des droits en écriture de l’auteur. Aucun contenu n’a été supprimé. Aucun nouveau contenu ne pourra être publié. Une archive de l’ensemble des billets a été transmise à l’auteur.

    Marin Dacos
    Directeur du Centre pour l’édition électronique ouverte

    • Macron est là, le CNRS, du moins Marin Dacos est en marche.

      Marin Dacos (CNRS) is the founder and director of OpenEdition. He has been awarded two Google Digital Humanities Research Awards (2010 and 2011) and the CNRS Innovation Medal (2016).

    • Ah mon d.ieu (sorry) encore la censure après la chasse aux sorcières, le maccarthysme, les procès staliniens voici venir le temps du banissement. Je deteste ces méthodes qu’elles viennent du pouvoir oligarchique ou de la pseudo-gauche, ou des violents antifa souvent idiots utiles du système. Mr Sapir a contribué à expliquer les crises financières sociales a qui le tour ?

    • On pense ce qu’on veut de Monsieur Jacques Sapir, c’est avant tout un Universitaire

      Perso je ne vois pas le rapport. Il s’agit d’un site, d’un outil universitaire, mis à disposition par là où il travaille. Ce n’est pas parce qu’il « est » universitaire que son « contenu » l’est ! Or ce qui lui est reproché c’est d’utiliser cet outil pour d’autre chose que son travail universitaire justement, alors c’est censé être uniquement un blog de recherche en rapport avec son domaine de travail uniquement.

    • RastaPopoulos : Contre exemple de l’université Française, Les économistes néo libéraux qui utilisent tout outil de communication afin de faire triompher leurs idées politiques et celles de leurs amis. Ce n’est pas le seul exemple pour l’université Française.
      Si tu veux tuer ton chien, dis qu’il a la rage.

  • La classe nuisible | LES VREGENS
    https://cafemusique.wordpress.com/2017/06/15/la-classe-nuisible
    https://secure.gravatar.com/blavatar/2921f604895192cc075360a55c592fc6?s=200&ts=1497684731

    Cette classe nuisible, c’est en grande partie celle que j’ai retrouvée sur Médiapart, dans les articles des journalistes, et dans la plupart des blogs des abonnés (et dans les commentaires, effectivement) et c’est la raison pour laquelle j’en suis partie en claquant la porte. Lordon dit très bien, de manière claire, les raisons du malaise que je finissais par ressentir en les lisant. Je n’y étais plus à ma place.

    J’avais déjà tiqué sur la « ligne éditoriale » de ce journal en ligne, prétendument indépendant (désormais, j’ai franchement des doutes) qui :

    – publie comme par hasard, une enquête sur Fillon (pour lequel je n’ai aucune sympathie) à la veille de la campagne, alors que le dossier était connu depuis des mois, voire des années. Je me suis d’ailleurs posé la question : pourquoi maintenant ?

    – a systématiquement cogné (oh, avec élégance, hein, on est pas des bœufs, juste quelque peu hypocrites) sur la France insoumise et sur Mélenchon (pour lequel je n’ai pas voté non plus, parce que pour moi, il n’allait pas assez loin) en mettant en une tous les billets opposés à la FI, y compris un certain nombre de bouses mal écrites, mais qui servaient son dessein.

    – roule en l’occurrence, comme les autres et presque ouvertement, pour le banquier à cravate, avec un article du nouveau M. Anastasie qui valait son pesant de cacahuètes, sur le sexisme des commentaires vis à vis de … Madame Macron… (alors que les mêmes commentaires vis-à-vis de Pénélope n’avaient pas soulevé la moindre … censure) comme si Madame avait la moindre espèce d’importance…

    … et surtout, avec un « live » gentiment offert au futur petit chef par la rédaction, la veille du scrutin…

    Libé, l’Obs, Médiapart, plus beaucoup de différence.

    • . . . . .
      Car, faute d’expression au Parlement, l’opposition ne pourra s’exprimer que dans la rue.

      Une reprise en main

      Commençons par la reprise en main des médias. Elle est aujourd’hui évidente, et elle a commencé en réalité l’an dernier avec l’éviction d’Aude Lancelin de la direction de L’Obs, ex « Nouvel Observateur ». Elle s’est continuée avec la fermeture du service des études macroéconomiques pour La Tribune, une fermeture qui a abouti au départ de Romaric Godin, un journaliste qui s’était distingué par son intelligence et son ouverture d’esprit en particulier dans le suivi de la crise grecque. Désormais, c’est la chasse ouverte à tous ceux qui expriment des idées « souverainistes », que ce soit Natacha Polony, qui a vu son émission de télévision Polonium s’arrêter et qui a été congédiée d’Europe 1, mais aussi de Fréderic Taddéi, de mon collègue Delamarche (BFM) et de Jean-Paul Brighelli dont Le Point a décidé de se séparer. Notons que ceci se déroule dans une atmosphère marquée par des tensions entre le nouveau Président et les sociétés de journalistes[2].

      Imaginons qu’une telle succession de licenciements ou de fermetures d’émissions surviennent dans un pays comme la Russie, on entendrait déjà les « belles âmes » démocratiques crier à la dictature, dénoncer la montée d’une tyrannie. Mais, ceci se passe ci, en France, et maintenant. Et les mêmes « belles âmes », sont aujourd’hui bien silencieuses. Est-ce parce que le couperet est tombé sur les « souverainistes » ou supposés tels ?

      De fait, le pluralisme des médias, déjà bien marginal, ne sera plus qu’un souvenir, ou alors se réfugiera sur internet, un lieu qu’il est facile pour les « grands » médias de dénoncer comme la matrice de tous les complotismes. Cette mise au pas, bien réelle, de voix dissidentes n’est pas un hasard. Elle survient alors que se prépare un véritable bond en arrière dans les relations sociales et salariales.
      . . . . . .
      [2] http://www.lepoint.fr/politique/les-journalistes-inquiets-pour-l-independance-de-la-presse-sous-l-ere-macron

      Source : Jacques Sapir http://russeurope.hypotheses.org/6092

  • Macron, le Nord et la tête de noeuds Les chiffres

    Monsieur Emmanuel Macron, ancien ministre de l’économie, se promenait dans le Nord de la France. Il y fit, le vendredi 13 janvier cette déclaration dont la presse s’est faite l’écho : « l’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installé dans le bassin minier » . Bien sûr, comme c’est facile. Ces ex-ouvriers, devenus chômeurs et leurs enfants, tous des alcooliques, et d’ailleurs ils votent pour le Front National. Le mépris de classe que révèle cette déclaration est sidérant, mais nullement étonnant. Emmanuel Macron fut à bonne école pendant plus de 4 ans, aux côtés – comme conseiller et comme ministre – de celui qui parlait des « sans dents », notre Président François Hollande. La violence de cette déclaration passe cependant les bornes. Non seulement par le mépris qu’elle exprime, mais aussi par la méconnaissance de la situation qu’elle révèle.
     
    Le Nord et l’alcool
    Oui, il y a bien un problème d’alcoolisme dans le Nord de la France, mais ni plus (ni moins) grave que celui que l’on connaît en Normandie, en Bretagne, ou dans la région Champagne-Ardenne. Regardons les statistiques de santé que soit celles fournies par l’INPES ou celles de l’enquête ESCAPAD.

    La seule qui mette le Nord en tête est celle des décès liés à des cirrhoses et autres maladies, que l’on considère liées à l’alcool.

    Graphique 1


    Mais, les cirrhoses ne sont pas un bon indicateur car elles sont aussi associées à d’autres pathologies qu’une simple dépendance à l’alcool. D’autres indicateurs existent, fournis par l’Enquête Baromètre Santé de l’INPES. Le premier est celui du pourcentage des ivresses alcooliques dans l’année, sur la population de 15 à 75 ans. Et là, surprise, le Nord apparaît largement sous la moyenne nationale.

    Graphique 2


    La proportion remonte largement au-dessus de la moyenne, mais pas en première place, pour les interpellations pour ivresse sur la voie publique, chiffre qui mesure, en fait, la (relative) tolérance des forces de l’ordre à ce type de désordre, mais aussi la pratique sociale de l’ivresse, dans et hors du domicile. En fait, on compte 22,5 interpellations pour 10000 habitants, chiffre inférieur cependant à celui de la Réunion et de la région Champagne-Ardenne.

    Graphique 3

    Graphique 4


    Il en va de même si l’on observe l’usage mensuel de l’alcool pour la tranche d’âge de 17 ans, toujours dans l’enquête ESCAPAD de 2014. La fréquence moyenne est de 12% en France, et elle n’est que de 10% dans le Nord contre 22% dans les pays de la Loire et 17% en Bretagne et en Basse-Normandie.

    Graphique 5


    Le premier constat est donc que M. Emmanuel Macron, ancien Ministre, et ci-devant candidat à la Présidence de la République, a bien raconté n’importe quoi. Il a maintenu ses propos et même attaqué sur Facebook avec une certaine violence ceux qui étaient légitimement scandalisés par ses propos[1]. Ce faisant il ne fait qu’étaler ce qui est désormais évident pour tous ceux qui ont suivi cette triste affaire : il suinte de ce personnage un mépris envers les travailleurs et envers les victimes de notre société, un mépris de classe, qui n’est pas piqué des vers.
     
    Les causes de crise sanitaire dans le bassin minier
    Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas un véritable problème de santé publique dans le bassin minier du Nord. Dans l’arrondissement de Lens, la surmortalité est de 67% supérieure à ce qu’elle est dans le reste de la France. Mais, ce problème n’est nullement la traduction de comportements spécifiques de la population, comportements qui par ailleurs trouveraient dans l’abandon dans laquelle elle fut laissée d’amples justifications. Ce problème résulte pour une large part par la pollution de l’air et de l’eau induites par des activités qui ont été pendant laissées sans contrôle (que l’on se souvienne des patrons-voyous de MetalEurop qui ont disparu sans laisser de traces après avoir largement pollué le site de leur usine, par les maladies professionnelles sur lesquelles on est devant une véritable absence de données. Rappelons qu’en ce qui concerne le stress au travail , des pays comme la Suisse et la Suède avaient réalisé des enquêtes épidémiologiques générales, qui avaient montré que les maladies stress-induites avaient un coût pour la société dépassant les 3% du PIB. Rappelons qu’en France, et en dépit d’études pionnières réalisées à l’initiative de la CGT au début des années 1960, il n’y a jamais eu d’enquête équivalente. Que faisiez vous donc vous, oui vous, Monsieur Emmanuel Macron ainsi que votre collègue, Madame Marisol Touraine, quand vous étiez respectivement Ministre de l’Economie et Ministre de la Santé ?

    C’est qui devrait provoquer une immense colère contre vous et votre candidature à la Présidence de la République, citoyen Macron. De prétendre « stigmatiser » comme l’on dit aujourd’hui une population alors que vous n’avez rien fait pour permettre une juste mesure des causes de la crise sanitaire qu’elle vit. De prétendre résoudre ses problèmes par l’ubérisation du travail et de la société, alors que l’on sait pertinemment que ceci va encore renforcer le stress au travail , et engendrer par là de nouvelles pathologies.

    Monsieur Macron, votre prétendu « humanisme » dont vous faites étalage à l’étranger, en Allemagne en particulier, n’est qu’une immense et scandaleuse fraude.

    Vous vous moquez complètement de ce que vivent les gens, de ce qu’ils endurent. Mais nous, nous savons qu’à Noeux-les-Mines, là où vous avez fait votre déclaration, il y avait, en votre personne, une véritable tête de nœuds !

    _ Jacques Sapir _
    Source : http://russeurope.hypotheses.org/5593
    [1] Voir https://www.facebook.com/EnMarche/Posts/719648718213333

    #Cartes #France #Alcoolisme #Nord #Haur_de_France #Macron_l_alcoolique #PS #cirrhoses #Noeux-les-Mines #tête_de_nœuds #Marisol_Touraine #enquêtes_épidémiologiques #mépris #stress_au_travail #méconnaissance #guerre_aux_pauvres #fraude

  • Demandeurs d’emplois : le petit bout A de la lorgnette des stats, vu par Jacques Sapir - Chroniques du Yéti
    http://yetiblog.org/index.php?post/2154

    Les boniments sur Alep ne leur suffisaient pas, il leur fallait aussi continuer de trafiquer les chiffres des demandeurs d’emplois en France. « Baisse du chômage confirmée », clament nos médias en chœur, reprenant sans la moindre précaution les éléments de langage du gouvernement. Et sans préciser que cette baisse n’affecte que la catégorie A… d’une série qui en compte cinq ! Pathétique. Je vous laisse avec #Jacques_Sapir. Il explique ça mieux que moi.

    #chômage #statistique #désinformation

  • Le renoncement d’Hollande PAR JACQUES SAPIR · 1 DÉCEMBRE 2016 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/12/le-renoncement-d-hollande-par-jacques-sapir-1-decembre-2016.html

    François Hollande aura, pour une fois dans sa vie, créé la surprise. Alors que tout laissait penser qu’il annoncerait début décembre sa décision de se représenter, que le plan de cette campagne était déjà établi, il a annoncé le jeudi 1er décembre à 20h00 sa décision de ne pas se représenter. Au vu des sondages et de la perte de crédibilité et de légitimité qui le frappe, du risque de disparition pur et simple du parti « socialiste », cette décision est logique. Cela ne veut pas dire qu’elle ait été évidente. Dans l’allocution prononcée par le Président de la République, on sent une grande tension ; la voix est blanche, le débit n’est ni fluide ni assuré. C’est un homme qui doit prendre sur lui-même qui parle, et la raison ne va pas dans le sens du cœur. Mais, la raison a triomphé. Reconnaissons que c’était la chose la plus intelligente qu’il pouvait faire.

    Un président sur fond de désastre
    L’annonce de sa non-candidature rebat les cartes ; mais c’est un jeu pratiquement sans atouts que les autres prétendants devront désormais jouer. Car, François Hollande laisse derrière lui un paysage dévasté, un P « S » en ruine, tant il est divisé politiquement et à court de projet, une « gauche » éparpillée. Sa responsabilité est grande. L’obstination dont il a fait preuve sur la loi « travail », ou loi El Khomri, n’est pas sans conséquences dans ce désastre. Et, ce n’est pas le seul problème posé par l’action, et parfois l’inaction, de ce Président. De la volonté à faire passer une loi sociétale, le fameux « mariage pour tous » que rien n’imposait, aux abandons divers, qu’il s’agisse du renoncement représenté par le TSCG, voté dès l’automne 2012, ou de celui concernant le dossier d’ARCELOR-MITTAL, en passant par les divers pantalonnades, de l’escapade en scooter à l’affaire Léonarda, François Hollande a accumulé les erreurs, que ce soit sur le fond comme dans la forme. Quoi qu’il dise, son bilan est désastreux. Son image ne s’est d’ailleurs pas relevée des errements de sa pratique très personnelle, et très particulière, du pouvoir. Ainsi, ce qu’avait commencé le livre écrit par son ancienne compagne, Valérie Trierweiler, Merci Pour ce Moment, un autre livre l’achève avec les confidences égrenées devant Gérard Davet et David Lhomme dans Un Président ne devrait pas dire ça. L’ouvrage que l’on annonce d’Aquilino Morelle aurait sans doute été l’ultime clou dans son cercueil. Il avait promis une présidence « normale », alors qu’il aurait du dire « simple » ; il nous a offert une présidence oscillant entre le banal et le ridicule, si ce n’était les diverses tragédies qui ont endeuillé la France depuis le mois de janvier 2015. Il était devenu un homme détesté et haï, mais surtout méprisé. On pouvait croire, jusqu’à l’annonce de ce soir, que tout glissait sur lui comme l’eau sur les plumes d’un canard. Il faut croire qu’il lui restait une once de conscience, un brin d’intelligence, un éclair de lucidité. En décidant de ne pas se représenter il a incontestablement pris une bonne décision. Mais la question que l’on peut se poser est de savoir si c’est peut-être bien la seule de son quinquennat.

    Les prétendants
    Il laisse donc derrière lui un champ de ruines. Les prétendants ne seront pas à la fête. Manuel Valls, piaffant d’impatience, va donc certainement déclarer sa candidature à la primaire du parti « socialiste ». Mais, il n’est plus le même homme qu’en 2012. Il a été usé par la fonction de Premier-ministre. Chez lui désormais les éléments de langage remplacent la politique, et les tics prennent le pas sur le langage. S’il était choisi, sa candidature dégouterait une partie des militants de la « gauche », et il n’aurait d’autre choix que de disputer à Emmanuel Macron, voire à François Bayrou, les débris d’un socialo-centrisme, lointaine réminiscence de la « troisième force » de la IVème république.

    Arnaud Montebourg veut incarner quant à lui la « gauche » du P »S », encore que cette position lui soit contestée tant par Benoît Hamon que par d’autres candidats. Arnaud Montebourg, tout comme Valls, était lui aussi présent à la primaire de 2011. Son bon résultat de l’époque l’avait mis en selle. Il fut Ministre que ce soit dans le gouvernement d’Ayrault ou de Manuel Valls, avant d’être démissionné avec pertes et fracas à l’été 2014. S’il n’a rien oublié de son passage au gouvernement, il n’a rien appris non plus. En particulier, il n’a rien appris sur l’incompatibilité qu’il existe entre l’euro, et la politique que ce dernier impose, et la tache de redressement productif qu’il s’était fixé. Cette incapacité à nommer ses adversaires le condamne à des gesticulations où il peut retrouver les postures de l’ancien avocat pénaliste qu’il fut mais certes pas convaincre les français. De plus, sur la gauche, la place est déjà prise. La position de Jean-Luc Mélenchon, qui – lui – semble avoir compris que l’euro n’est pas simplement une monnaie mais constitue en fait un instrument de gouvernance au service de la finance et de l’austérité, est autrement plus cohérente et autrement plus forte.

    Ni Manuel Valls, qui représente la ligne social-libérale de François Hollande, ni Arnaud Montebourg dont le discours se réduit à des formules, ne peuvent espérer incarner une alternative crédible à François Fillon. Fort de son succès à la primaire de la droite et du centre, ce dernier propose un programme d’ajustement économique au cadre de l’euro et de l’Union européenne. Si l’on pense que ce programme va provoquer une catastrophe sociale et ne résoudra aucun des problèmes économiques auxquels la France doit faire face, il faudra lui opposer une autre cohérence. Mais de cela, ni Manuel Valls ni Arnaud Montebourg ne sont en l’état capables.

    Aller de l’avant !
    Le discours dans lequel François Hollande a annoncé son renoncement a insisté sur l’unité des français, alors que sa politique a largement contribué à les diviser. Il a présenté comme un adversaire fondamental le protectionnisme alors que ce dernier est pratiqué par nombre de pays et constitue un instrument légitime pour un pays cherchant à reconstruire son industrie. Ainsi, jusqu’au bout, François Hollande aura menti, travesti la réalité, inventé de fausses peurs pour faire oublier de vrais ennemis. Il convient donc de tourner la page, de renvoyer François Hollande et son quinquennat aux livres d’histoire, dans lesquels – n’en doutons pas – ils seront considérés comme les symptômes d’une France abaissée, tant économiquement que socialement, tant politiquement que moralement.

    Il convient de préparer l’avenir. Il convient d’opposer au programme de François Fillon qui provoquerait, s’il était appliqué, des déchirures irréparables dans le tissu social français, une autre cohérence bâtie sur la compréhension que rien ne sera possible tant que la France restera dans l’euro. Cette autre cohérence doit être construite dans la reconnaissance que la Souveraineté est première pour reconstruire une véritable Démocratie, qui seule est capable d’assurer aux français une véritable Sécurité. Laissons les morts enterrer les morts, et reprenons le chemin du progrès.

    https://russeurope.hypotheses.org

  • Les leçons de la réélection de J. Corbyn Jacques Sapir · 25 septembre 2016
    http://russeurope.hypotheses.org/5291

    La réélection triomphale de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste samedi 24 septembre est une nouvelle importante. Elle montre ce qu’est une véritable démocratie, à mille lieux des « primaires » qui sont organisées en France, tant à droite qu’à « gauche ». Mais, cette réélection met Jeremy Corbyn au pied du mur. Il devra impérativement clarifier sa position sur le « Brexit » sous peine de se voir laminer tant par un parti conservateur qui semble rompre avec l’héritage thatcheriste que par l’UKIP, le parti souverainiste, qui a prouvé à de nombreuses reprises qu’il est en mesure de contester aux travaillistes leur base populaire et ouvrière.

    La mort du blairisme
    La réélection de Jeremy Corbyn a marqué la défaite irréfutable de la tendance « blairiste » au sein du parti travailliste. Corbyn a rassemblé sur son nom 61,8% des suffrages, soit 313 209 voix contre 193 229 voix à son adversaire, M. Owen Smith. Le nombre de participants, plus de 500 000, est en lui-même significatif. Il montre que 77% des adhérents ont voté, un taux de participation qui ferait les choux gras de n’importe quel dirigeant aujourd’hui. Cela montre que Corbyn a été réélu par 45,6% du corps électoral du parti travailliste, ce qui confère à cette élection une très grande légitimité. Owen Smith, son adversaire, avait pourtant le soutien de la majorité des parlementaires et des élus du parti, et il était parfaitement représentatif de ce que l’on a appelé le « neo-Labour » dont Tony Blair fut l’apôtre. C’est ce courant qui semble en voie de liquidation par le vote qui a renouvelé à Jeremy Corbyn la confiance de son parti.

    Il est vrai que l’étoile de Tony Blair a bien pâli dans son pays, alors qu’il est encore présenté comme un modèle par certains milieux dits « de gauche » en France. Outre la critique de sa politique économique et sociale, ses responsabilités dans le déclenchement sur la base de mensonge de l’invasion de l’Irak pèse désormais sur lui. Il n’est pas impossible d’ailleurs qu’il ait à répondre de cet acte devant un tribunal dans les mois qui viennent. Si ce devait être le cas, ce serait un exemple et aussi un signal pour tous ces dirigeants qui ont menti effrontément pour engager leur pays dans des opérations militaires, et l’on pense ici à la Libye. En effet, un rapport parlementaire britannique expose que l’intervention de la Grande-Bretagne et de la France fut déclenchée sur la base d’informations fausses, de mensonges parfaitement connus des dirigeants de l’époque. Que ce soit M. David Cameron ou MM. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé (ce dernier en tant que Ministre des Affaires étrangères), ces personnes ont quelques soucis à se faire.

    La démocratie contre les « primaires »
    La réélection de Jeremy Corbyn est aussi importante car elle montre bien la différence entre un processus réellement démocratique et des processus qui n’ont de démocratique que l’apparence, comme c’est le cas des « primaires » en France. Dans le vote pour la désignation du chef du parti travailliste seuls votaient les adhérents. Il n’était pas possible à des gens ayant voté conservateur, ou pour quelque autre parti de venir, moyennant la signature d’une vague « charte des valeurs » de venir choisir le chef du parti travailliste qui sera, dans le cas d’une victoire aux élections législatives, automatiquement désigné comme Premier ministre. On voit toute la différence avec le processus des « primaires » adopté en France qui n’est qu’une caricature de démocratie, ou, pour plagier le mot de Clemenceau à propos de la justice, qui n’est à la démocratie que ce qu’est la musique militaire à la musique.

    Car, dans les « primaires » qui auront lieu en France, on voit très bien que des électeurs de « gauche » iront voter à la primaire de la droite et du centre pour favoriser Alain Juppé au détriment de Nicolas Sarkozy, au risque de priver les adhérents des « Républicains » et de l’UDI de leur véritable choix. De même, lors de la primaire « socialiste », il est très probable que des électeurs de droite se déplaceront pour voter pour Emmanuel Macron, ce candidat qui en bien des points leur ressemble. On voit bien que le mécanisme des « primaires » n’a été inventé que pour permettre à certains groupes de fausser le résultat d’une véritable démocratie. De ce point de vue, il est assez logique qu’il se soit imposé en France, un pays dont les élites ont montré, à propos du référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne, comment ils savaient se moquer de la démocratie. Le mécanisme des « primaires », cette forme « Canada Dry » de la démocratie, n’a pas d’autres buts que d’assurer la victoire des appareils sur les militants et les adhérents, soit l’exact contraire des élections qui se sont tenues ce samedi au parti travailliste. Alexis Corbière l’a d’ailleurs parfaitement dans son livre Le Piège des primaires[1]. La démocratie, il convient toujours de le rappeler, implique toujours une délimitation précise du corps politique, c’est à dire des frontières.
    . . . . . . .
    [1] Corbière A., Le Piège des primaires, Paris, Ed. du Cerf, coll. « Le poing sur la table », août 2016.

  • La fin de l’européisme par Jacques Sapir · 30 juin 2016

    Le « Brexit » jette une lumière particulièrement crue sur la stratégie de « fédéralisme furtif » adoptée par les dirigeants européens depuis le traité de Maastricht et en conséquence sur l’idéologie européiste qui sous-tend cette stratégie. C’est en réalité cette stratégie, et son instrument privilégié, l’Euro, qui ont provoqué cette réaction des électeurs britanniques, les poussant à quitter non pas « l’Europe » comme certains le prétendent mais une institution particulière, l’Union européenne.
    . . . . . .
    Les bases idéologiques du fédéralisme furtif
    Il convient en premier lieu de comprendre la démarche dite de « fédéralisme furtif » qui a été adoptée à partir du traité de Maastricht et qui s’incarne dans l’Euro. Cette stratégie se fonde sur un rejet des Nations, que ce rejet soit lié à une méfiance ou qu’il soit lié à une véritable haine des dites Nations. C’est pourquoi ont communié dans cette démarche à la fois des libéraux conservateurs, qui considèrent que la Nation moderne implique la Démocratie et qui restent fidèles à cette méfiance profonde envers le peuple de la pensée conservatrice, des anciens « gauchistes » (et Cohn-Bendit en est l’un des exemples) qui haïssent en la Nation cette accumulation de médiations ancrées dans l’Histoire qu’ils perçoivent comme un obstacle à leur vision millénariste et apocalyptique d’une « fin » de l’Histoire[2], ou que ce soit des sociaux-démocrates qui cherchent à transposer vers un niveau étatique supérieur ce que la mollesse de leurs politiques les empêchent de réussir dans le cadre national. Ces différents rejets de la nation s’articulent eux-mêmes de manières spécifiques compte tenu de la culture politique de chaque pays.

    En France, c’est la combinaison de la démission d’une grande partie de l’élite politique en 1940 qui vient s’associer à un sentiment issu du traumatisme des guerres coloniales. En Allemagne, c’est le poids de la culpabilité collective issue du Nazisme, aggravée par le traumatisme de la division en deux de 1945 à 1990 qui explique cette montée de l’européisme dans les élites. L’Allemagne, pays objectivement dominant de l’UE ne s’autorise pas à penser sa propre souveraineté et ne peut la vivre qu’en contrebande, dans la mesure où elle prend la forme d’une souveraineté « européenne ».
    . . . . . .
    Le rôle politique de l’Euro
    Ce projet s’est incarné essentiellement dans l’Euro. La précipitation qui vit les politiques accepter l’idée de monnaie unique, alors que les conditions nécessaires à sa réussite n’étaient nullement réunies, et qu’il eut été bien plus logique de s’en tenir à une monnaie commune, soit une monnaie venant coiffer mais non remplacer les monnaies nationales, ne peut s’expliquer que par des motifs politiques et psychologiques impérieux[3]. Ici encore, ils furent différents suivant les pays, mais ils ont tous convergé dans cette idée qu’une fois la monnaie unique réalisée, les pays de la zone Euro n’auraient d’autres choix que le fédéralisme. Ce qui avait été négligé cependant dans ce processus c’était le fait que le fédéralisme n’est pas un objectif unifiant.
    . . . . . .
    L’idée implicite était de réaliser par la ruse ce que l’Empire napoléonien n’avait pu par la force. Cette idée se fondait sur les illusions de l’universalisme français qui confond des valeurs avec des principes. C’est cette énorme erreur, qui a engagé les dirigeants français, de gauche comme de droite, dans une voie sans issue.
    . . . . . .
    La responsabilité des européistes
    fischli-weiss_die-gesetzlosen_1984_lac_452x300mm_2_recadr.jpg
    D’ores et déjà, les dégâts provoqués par l’Euro sont importants. Conçu pour rapprocher et unir l’Europe, l’Euro a fait effectivement le contraire : après une décennie sans croissance, l’unité a été remplacée par la dissidence et l’agrandissement par le risque de sorties. La stagnation de l’économie européenne et les sombres perspectives actuelles sont donc le résultat direct des défauts fondamentaux inhérents au projet de l’Euro – l’intégration économique prenant le pas sur l’intégration politique avec une structure qui favorise activement la divergence plutôt que convergence.

    Mais, le plus important ont été ses conséquences politiques. L’UE (et non la seule zone Euro) s’est engagée dans un processus politique où la démocratie a été progressivement retirée aux peuples. Le cas du traité « Merkozy », ou TSCG, voté par la France en septembre 2012, a été exemplaire à cet égard. Et le soulèvement démocratique de la Grande-Bretagne peut être lu comme une réaction à ce fédéralisme mesquin qui se met peu à peu en place, sous la volonté du gouvernement allemand et avec la passivité du gouvernement français.
    Il est donc clair aujourd’hui qu’il faut liquider l’européisme et ses instruments si nous ne voulons pas nous retrouver d’ici quelques années, voire quelques mois, dans une situation où les conflits entre Nations, parce qu’ils auront été trop longtemps niés, ne trouveront plus d’espace où un compromis sera possible entre des intérêts divergents.

    Il convient donc de dire ici quelle est la responsabilité historique des européistes, de leur idéologie de haine des Nations, et de leur instrument, l’Euro. Dans la crise que nous traversons aujourd’hui, et dont la sortie de l’UE par le Royaume-Uni n’est qu’un aspect, la crise bancaire italienne qui vient en constituant un autre, la responsabilité des européistes, et de tous ceux qui les ont laissé faire, est centrale ; elle est fondamentale.

    La rupture avec l’idéologie européiste est donc un acte de salubrité public. Non qu’il soit en lui-même suffisant. Rejeter cette idéologie, tourner le dos au fédéralisme furtif, reconnaître le cadre de la Nation comme étant celui au sein duquel vit et se nourrit la démocratie, ne produira pas immédiatement de solution. Mais, cela rendra possible la recherche d’une solution, tant au niveau de la France qu’à celui de l’Europe. C’est donc une condition certes non suffisante mais absolument nécessaire. Cette solution, on l’a déjà évoquée avec cette idée de Communautés des Nations Européennes. Elle devra être certainement précisée et peut-être amendée, mais du moins est-ce dans cette direction qu’il nous faut aller.

    Source : http://russeurope.hypotheses.org/5068

  • Conséquences du Brexit au 29 Juin Bourse, taux de change

    La livre était à 1,4114 Dollars le 14 juin 2016 (avant l’assassinat de Jo Cox). Elle est aujourd’hui, 29 juin, à 1,3321 Dollars, soit une baisse de 5,62%, baisse inférieure aux projections moyennes qui tablaient sur -10%.
    La bourse (indice Footsie) était à 5933 le même 14 juin. Elle est aujourd’hui 29 juin à 6269 soit un gain de 5,66%. Si on calcule par rapport au 23 juin (jour du vote), elle était remontée à 6338 sur l’anticipation (erronée) que le « remain » triompherait. En ce cas nous avons une baisse de 1,1%.
    Où sont passées les catastrophes attendues, les tremblements de terre, les pluies de sang et les invasions de zombies ? De même le baril de pétrole (indice BRENT) était à 47,19 dollars le 14 juin et il atteint 48,89 ce 29 juin.
    Source : http://russeurope.hypotheses.org/5063

  • On connaît désormais le nom des 4 nouveaux éléments chimiques ! - Le Point
    http://www.lepoint.fr/science/on-connait-desormais-le-nom-des-4-nouveaux-elements-chimiques-10-06-2016-204

    En janvier dernier, le célèbre tableau des éléments chimiques de Mendeleïev – du nom du scientifique russe qui en a produit la toute première version en 1869 – s’enrichissait de quatre éléments venant compléter sa septième ligne. De nouveaux venus si lourds et si instables qu’il est impossible de les observer ailleurs que, furtivement, dans les accélérateurs de particules conçus par les hommes. Numérotés 113, 115, 117 et 118, en fonction du nombre de protons présents dans leur noyau, il ne restait alors plus qu’à les baptiser. C’est désormais chose faite.

    Et c’est pas fini : la France et ses scientifiques (pourtant privés de subventions publiques) pourront bientôt s’enorgueillir d’avoir découvert à leur tours trois nouveaux éléments si lourds et si instables qu’on ne peut absolument pas les insérer dans la célèbre classification de Mendeleïev. Ils s’agit du Hollandium, du Vallsène et du Macronon. A côté de ces trois « irrécupérables », le Sarkozium, c’était « de l’eau de Lourdes pour enfants de chœur » aurait ironisé Claudio Allègromanon-Troppo.

    http://russeurope.hypotheses.org/5012

    (Bon, ok, [ ] —>)

    • Hollande avait juré, dans sa proposition n°11 :

      « … Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction… »

      > Traité européen : les Socialistes du Oui ont décidé de bafouer le peuple en soutenant Sarkozy. Jacques COTTA
      http://www.legrandsoir.info/Traite-europeen-les-Socialistes-du.html

      Les socialistes bafouaient ainsi la volonté du peuple exprimée antérieurement par le NON au referendum du 29 mai 2005 : le traité de Lisbonne a repris les termes du TCE (Traité Constitutionnel européen) pourtant rejeté lors de ce refenrendum par 54,68% des suffrages exprimés :

      " Ils ont ainsi répondu à la fois aux vœux du Président de la République et des institutions européennes qui s’accordent quotidiennement sur des directives qui agressent les salariés, les employés, les jeunes et les vieux en attaquant les retraites, les services publics, l’emploi, les salaires… ou qui attaquent encore les conditions de vie tout simplement, l’affaire en cours des O.G.M. étant là pour en témoigner.[...]

      Si les socialistes qui ont voté oui ou qui se sont abstenu avaient voté non, cela aurait donné au total : 181+17+15+93+3+49+2= 360 !
      Le projet de réforme constitutionnelle aurait été rejeté. Nicolas Sarkozy aurait été mis en échec. Il n’aurait pu faire autrement que d’organiser un référendum. Le peuple aurait eu droit à la parole. Ce sont donc les responsables socialistes, les Hollande, Ayrault, Dray, Moscovici, Lang, Valls, Bianco, et quelques autres qui ont fait passer la modification constitutionnelle et par la même occasion le traité.

      > Honneur aux soixante-dix ! jacques Sapir http://russeurope.hypotheses.org/266

      Ce Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, contient trois mensonges pour le prix d’un.

      Quelle stabilité, quand on voit dans le rapport récent du FMI, posté sur ce carnet ( http://russeurope.hypotheses.org/253 ), que les mécanismes mis en oeuvre depuis 2010 n’ont fait qu’aggraver la crise ? Quelle stabilité encore quand on voit la dépression que connaissent certains des pays en crise ? Parler de stabilité est ici un mensonge flagrant.

      Quelle coordination quand on sait qu’il n’y a de coordination qu’entre des agents libres, sinon c’est à une autorité hiérarchique que l’on a affaire, et qu’il n’y a dans ce traité qu’asservissement à des agences dites indépendantes ? Ce Traité organise en fait le dépérissement de la démocratie en Europe avec la fin de l’autorité suprême des Parlements nationaux en matière budgétaire. Or, il faut s’en souvenir, c’est par le consentement à l’impôt que commence la démocratie.

      Quelle gouvernance enfin dans un Traité qui est en fait inapplicable et qui n’a pas d’autres fonctions que d’être violé à peine signé ? Est-ce ainsi que l’on croit créer un « bonne gouvernance » dans les mots dont on se gargarise à Bruxelles et ailleurs ?

      Et pour ne pas être le seul à rire, une citation de Urvoas, homme sans état d’âme ni enthousiasme, qui précisait alors :

      Il faut parfois savoir se contenter du peu pour éviter le pire. Engrangeons donc les acquis, si modestes soient-ils.

      http://www.urvoas.bzh/2008/02/07/oui

      #Traité_européen #congrès-de-versailles #forfaiture #PS #hollande

  • Primaires… Par Jacques Sapir ·

    Un certain nombre de personnalités de la gauche viennent de publier dans un quotidien une tribune appelant à une primaire pour désigner le candidat de la « gauche » à l’élection présidentielle de 2017[1]. Cet appel contient certaines choses avec lesquelles ont peut être en accord. Mais, le sens de cette initiative tend plus à obscurcir qu’à éclairer le débat. Fondée sur une illusion, cette initiative ne peut avoir que des résultats contraires à ceux qu’affichent certains de ses promoteurs.
     
    Un appel « anti-Hollande »

    Cet appel se présente comme une « réaction » aux succès électoraux du Front National aux dernières élections régionales de décembre 2015. Il affirme que le système politique est bloqué ce qui induit que : « Faute de propositions satisfaisantes, de perspectives claires et de résultats tangibles, nos concitoyens sont nombreux à s’abstenir aux élections, quand ils ne s’abandonnent pas aux promesses insensées et au discours de haine du Front national » . Mais, on remarquera qu’il ne produit nulle analyse des raisons fondamentales de cette situation. Et pour cause : les participants à cet appel viennent d’horizons et de positions trop diverses pour qu’un accord sur ce point soit possible.

    Dans les faits, cette tribune constitue un appel contre une nouvelle candidature de François Hollande. Ceci est parfaitement compréhensible. Le bilan du mandat de François Hollande est en effet tout à plein désastreux. Qu’il s’agisse de son bilan politique, avec l’échec patent sur le chômage, l’absence de politique économique remplacée par un simple saupoudrage de subventions aux patrons (à l’efficacité dérisoire), le reniement éhonté des promesses de campagne, la perpétuation de la tendance à l’affaiblissement de la République ou une politique étrangère calamiteuse, ou que l’on regarde dans le domaine symbolique où sous les oripeaux d’une présidence prétendument « normale » se cache un président jouisseur et la perpétuation des habitudes de clientélisme et de corruption, ce bilan est l’un des pires depuis les début de la IIIème République. La méfiance exprimée par les signataires de ce texte envers une nouvelle candidature de François Hollande se comprend donc parfaitement, et on la partage.

    Mais, fallait-il pour dire cela en passer par un « appel pour une primaire » ? Il y a là un singulier manque de courage de la part des signataires. Comme si, paralysé parce qu’il leur apparaît par l’énormité de leur constat, ils cherchaient une forme d’euphémisation de leur propos. Cette euphémisation fait perdre une grande partie de sa force potentielle à cet appel. Car, des primaires à gauche, il y en eut, en 2007 et en 2012. On sait ce qu’il en est advenu. La campagne de ces primaires a été l’occasion d’un formidable déferlement d’hypocrisie. Et, aujourd’hui, nous avons comme Premier-ministre un homme qui a fait à peine 5% des voix lors de la primaire de 2012.
     
    Primaire et démocratie

    En fait le mécanisme de la primaire soulève énormément de problèmes du point de vue démocratique. Il ne faut pas oublier qu’initialement ce mécanisme a été conçu comme un contournement des partis, une manière de faire disparaître la voix des militants en la noyant dans un ensemble indistinct. Ce contournement peut se justifier si l’on fait le constat que les partis politiques, et le P « S » en particulier, ne sont plus des appareils démocratiques mais sont devenus le champ clôt de clientèles particulières, de mécanismes de corruption qu’ils soient directs ou indirects. Mais, si tel est bien le cas – et l’on se souvient du conflit qui opposa Arnaud Montebourg aux dirigeants de la Fédération des Bouches du Rhône du P « S », conflit qui alla jusqu’à des menaces physiques – alors c’est le parti qu’il convient de changer et de défaire. La primaire apparaît alors comme une rustine, certes nécessaire à un moment, face à un navire qui prend l’eau. Mais, les rustines ne sont pas des solutions pérennes.

    Le mécanisme de la primaire implique aussi qu’il n’y aurait pas de divergences importances de ligne politique au sein du camp qui se définit comme « la gauche ». Comme si la ligne fédéraliste de Daniel Conh-Bendit était la même que celle de Thomas Piketty, ou que ces positions étaient compatibles avec celles des militants du Parti de Gauche ou d’autres. L’irréalisme de cette proposition saute aux yeux. Au-delà, se pose la question du débat nécessaire qu’il faudra avoir, car certaines des positions ne sont tout simplement pas conciliables. L’un des plus grands reproches que l’on peut faire à cet appel est qu’il présente comme une réalité homogène un espace politique qui est profondément et durablement divisé. Que cette réalité ne fasse pas plaisir aux signataires est une évidence et, encore une fois, on peut le comprendre. Mais il faut avoir le courage de faire face à cette réalité. C’est Jean-Luc Mélenchon qui, encore une fois, a mis les choses au point[2]. En refusant de participer à la cette « primaire » il fait éclater l’illusion consensuelle qui se cache, aussi, derrière ce projet.
     
    La primaire ou le débat ?

    Cette illusion consensuelle, l’idée que l’on pourrait par la discussion et le débat, arriver à faire émerger un candidat commun à ceux qui ont voté pour le traité budgétaire européen (le TSCG) comme à ceux qui ont voté contre, à ceux qui préparent la liquidation des services publiques et de l’école républicaine et à ceux qui refusent et d’opposent de toutes leurs forces à ces néfastes projets pour ne citer que ces points de clivages, cette illusion est le principal problème que soulève cet appel.

    Ce qui se cache derrière cette idée de « primaire », et ce en dépit de la bonne volonté évidente de plusieurs des auteurs du texte, c’est donc aussi la volonté d’esquiver le débat fondamental sur le programme qu’un (ou une) Président(e) devrait mettre en œuvre. Et, ce débat ne pourra aboutir à un accord. Entre les tenants de différentes formes de soumission à l’UE et à l’Allemagne et ceux qui perçoivent que la constitution d’une autre politique pour la France, qu’il s’agisse de la politique économique bien entendu mais aussi de la politique étrangère et du problème lancinant de mettre fin à la décrépitudes de la République, implique une rupture avec l’UE telle qu’elle existe et avec l’Euro, il ne pourra y avoir de compromis. Cela impliquera très certainement une pluralité des candidatures.
    [1] http://www.liberation.fr/france/2016/01/10/notre-systeme-politique-est-bloque_1425550
    [2] http://www.lejdd.fr/Politique/Une-primaire-des-gauches-pour-2017-EELV-et-le-PCF-partants-le-Parti-de-gauche-

    Jacques Sapir - 12 janvier 2016
    Source : http://russeurope.hypotheses.org/4630
    #Jacques_Sapir #primaires #Elections #Débat #élections_présidentielles #2017 #TSCG #services_publiques #Ecole_Républicaine #union_européenne #République #UE #PS #Désastre #Chômage #Partis_politiques

    • Intéressant, cet article, mais, sur ce site,
      Je suis assez étonne de ne pas trouver grand chose sur monsieur hollande, et surtout sur son père Georges Gustave Hollande, catholique, candidat d’extreme droite à des élections pour un parti dont l’attaché de presse était monsieur le pen

      Pour un site spécialisé sur le confusionnisme, je trouve cela étonnant.

      Je dois faire une erreur en recherchant.
      Pour ce qui est d’ être confusioniste, no’t président et son parti méritent pourtant la médaille d’or.

      Etonnant !

    • Rien d’étonnant.
      Il y a un concours.
      angella merkel, fille de pasteur . . . . par exemple.

      Relire par exemple :
      Le Mouvement du libre-esprit, Généralités et témoignages sur les affleurements de la vie à la surface du Moyen Âge, de la Renaissance et, incidemment, de notre époque , Ramsay, 1986 réédition L’Or des fous, 2005.
      La Résistance au christianisme. Les hérésies des origines au XVIIIe siècle , Fayard, Paris 1993
      Les Hérésies 1994
      du copain de Noel Godin, l’entartreur.

      Ca permet de comprendre pas mal de choses.

    • Bon... à ce point, je précise que Hollande aurait pu être orphelin ou fils d’un stalinen, qu’on en aurait pas grand chose à faire. C’est surtout un satané fils d’HEC-ENA.

      Quant à Sapir, quoi qu’en pensent son père et sa mère, c’est un chauvin, souverainiste, productiviste, sexiste, imbuvable qui fricote avec les fafs.

    • hollande Orphelin ?
      Comme gérard depardieu ?
      Au moins il nous aurait fait rire, le hollande.

      Au lieu de cela, il réalise le programme de droite extréme révé par son père.

      Ah ! le fameux point Godwin !

      Les fafs, , , il est curieux de constater à quel point ce sont des références pour les confusionistes. Lire les articles du site.

  • Russian warplane shot down at Syria-Turkey border — RT News
    https://www.rt.com/news/323240-russia-turkey-warplane-downed

    25 November 2015
    […]
    09:17 GMT
    Putin says Turkey’s leaders are intentionally supporting Turkey’s Islamization.

    The problem is not in the tragedy we faced yesterday, the problem is much deeper. We observe - and not only we, the whole world sees it – that the current Turkish authorities are conducting domestic policy to support the Islamization of the country,” he said.
    […]
    08:51 GMT
    Erdogan says the Turkish Air Force didn’t know the plane was Russian when it attacked.
    […]
    01:41 GMT
    Australia’s Foreign Minister Julie Bishop has also urged all parties to “show restraint” after Turkey shot down a Russian bomber.

    We are concerned about the incident where a Russian aircraft was shot down in the Syrian-Turkish border area, and we ask relevant parties to exercise restraint,” she said in a statement.

    01:36 GMT
    President Barack Obama and his Turkish counterpart Tayyip Erdogan have held a telephone conversation in which the US leader expressed “US and NATO support for Turkey’s right to defend its sovereignty,” the White House said in a statement.

    The leaders agreed on the importance of de-escalating the situation and pursuing arrangements to ensure that such incidents do not happen again,” the brief statement said.

    01:02 GMT
    The United States believes that the Russian jet shot down by Turkey on Tuesday was hit inside Syrian airspace after a brief incursion into Turkish airspace, a US official told Reuters, speaking on condition of anonymity. The official said that assessment was based on detection of the heat signature of the jet.

    Erdoğan : #ha_ha_ha
    (ça fait une semaine que je vois passer des appels à taper sur les Russes par les panturcs qui parlent du génocide du Mont Turkmène (juste dans ce coin, quoi))

    La ministre australienne ne se mouille pas : Syrian-Turkish border area ce qui décrit assez précisément la localisation…

    Et l’officieux états-unien pas trop non plus : brief incursion.

    Question : quelles sont vraiment les règles d’engagement de l’aviation turque ? Je doute qu’en 17 secondes, le pilote ait pu obtenir une quelconque autorisation d’ouverture du feu. Dans ce cas, l’affaire ressemble de très très près à une embuscade. Étant donnée la configuration des lieux (la pointe s’avançant vers le sud, en plein milieu de la zone des combats), il suffisait d’attendre. Ç’aurait été mieux si l’avion s’était écrasé du mauvais côté de la frontière, mais là, il aurait carrément fallu le descendre au-dessus de la Syrie…

    Et côté embuscade, ne pas négliger l’armée, elle-même repère de panturcs, qui n’a pas forcément besoin de la caution d’Erdoğan pour faire sa tambouille…

  • Le vieux mal européen et la tentation de l’#extrême-droite | Blog YY
    http://blogyy.net/2015/08/26/le-vieux-mal-europeen-et-la-tentation-de-lextreme-droite

    Continuer à plaider la cause de l’Europe, envers et contre tout, devient périlleux pour ceux qui s’y risquent. En particulier au vu des derniers événements en Grèce. Cependant, le problème n’est pas nouveau. Il a juste changé de forme, en l’occurrence de représentation politique. Le fond est sensiblement le même depuis des siècles. Au-delà des apparences trompeuses et des devises glorieuses, le continent européen n’a jamais vraiment cessé de maltraiter son prolétariat et les autres régions du monde, depuis les tyrannies féodales, coloniales, industrielles, bourgeoises et guerrières. Certes, il y a eu quelques améliorations, comme celles apportées par le programme du CNR, mais elles ont, par la suite, été rognées et, surtout, elles n’ont pas profondément modifié la relation de l’Europe aux autres régions du monde. Du mur des fédérés aux fils de la Toussaint et de Germinal à la place Syntagma, la #gouvernance est restée la même : celle d’une #bourgeoisie hautaine qui n’hésite pas à employer la force quand elle le juge utile. L’attitude des dirigeants européens dans l’affaire grecque n’est en rien différente ou nouvelle. Seul le centre de décision s’est regroupé.

    • On mythifie le « programme du CNR » depuis des années. C’est du bullshit, une inversion complète des raisons dont la droite qui le dénonce et (avec la gauche) le combat en pratique (pendant qu’une partie de la gauche déplore, indignée, sa fin) sait, elle, que ce « programme » n’aurait jamais existé sans qu’une partie du peuple soit en arme et pas prêt à renoncer.

      Roosevelt, Friot, sortez de ce corps !

    • Or, le souverainisme populaire semble difficilement pouvoir échapper au cadre de l’Etat-nation, qu’il s’agisse de l’URSS et de la Russie, pour Jacques Sapir, ou de la France et de la Grèce, pour Frédéric Lordon, et de tout ce qui en découle : l’illusion démocratique, notamment sous sa forme électorale. Car, sous la défense des différents types de souverainisme gisent l’idée et l’illusion que la démocratie, les élections, en particulier, peuvent changer de façon sensible la donne des citoyens européens.

      Quand l’auteur parle de « l’illusion démocratique », fait-il un simple constat (genre, il n’y a plus d’autre choix) ou est-ce qu’il dénonce « politiquement » cet état de fait ?
      Quant à sa conception du souverainisme elle est très « euro-centrée ». Le mec semble avoir des œillères taillées à la mesure de son allégeance aux traités européens.

    • On ne peut pas définir, en effet, ce qui constitue l’espace de la souveraineté indépendamment des luttes qui permettent aux acteurs sociaux de dégager un espace de liberté. La souveraineté du peuple s’exprime lors de grèves et de manifestations, qui visent à améliorer les conditions de vie, et ces mouvements sociaux peuvent aussi bien se dérouler dans un cadre local (entreprise, municipalité), que national (secteur public et nationalisé) ou international (multinationales). Le cadre national n’est que l’un des espaces d’expression de la souveraineté populaire et, comme le montrent les expériences menées par Podemos à Madrid et à Barcelone, la souveraineté peut prendre la forme d’une « autonomie populaire » dans le cadre de laquelle les citoyens prennent en main leurs propres affaires au niveau local. Il en va de même pour les SEL (systèmes d’échanges locaux) et autres « comités de quartiers », qui voient le jour un peu partout.

      Rabattre la souveraineté populaire sur le cadre de l’Etat-nation conduit donc à fétichiser celui-ci comme forme d’expression privilégiée du politique. Dans une optique de gauche, marxiste, le schéma national n’a jamais constitué l’échelon pertinent d’analyse puisque ce sont les rapports sociaux de production qui formaient l’armature de la problématique et de l’organisation des luttes. L’émergence de la thématique souverainiste chez des penseurs de gauche, que ces derniers soient dévoyés ou non, ne traduit, au fond, que la dilution des rapports de production capitalistes [euh ben là, je souscris pas, ce serait avoir une vision figée du capitalisme, comme tout un pan du marxisme, ou adhérer à l’idée faible d’un post-capitalismen, ndc] sous l’effet du chômage et du précariat et l’exposition corrélative des travailleurs et des citoyens aux différentes formes de nationalisme qui fleurissent à l’(extrême) droite et à l’extrême gauche.

    • Les gens qui sont vraiment dans la lutte (comme C.Lapavitsas, l’économiste d’Unité Populaire en Grèce, S.Wagenknecht, porte-parole du groupe Die Linke au Bundestag en Allemagne, ou F.Lordon qu’on voit souvent à des actions et manifs de par ici) et qui sont favorables à la sortie de l’euro ne disent aucune des âneries que leur fait dire Amselle, dont l’article est d’une grande mauvaise foi.

      Cf, entre autres, http://seenthis.net/messages/400867 ou http://www.dailymotion.com/video/x15ac99_frederic-lordon-revenir-aux-monnaies-nationales-pour-refaire-un

    • Mais oui, @cie813 Amsellem est de mauvaise foi (oui, c’est de leuropéeisme à la Ration), pas tant pour les raison que tu dis que pour sa manière d’utiliser comme alibi gratis des « comités de quartier » comme preuve de la possibilité dune souveraineté populaire international et locale. Et alors, ça rend l’étatisme social démocrate de Lordon plus recevable ? Il le dit dans son bobino mediapart, « la souveraineté populaire est ce qui ajoute à la souveraineté nationale des dirigeants », c’est en gros la position implicite du NPA à sa naissance. Oui, il reste des gens pour essayer de revenir occuper cette place vide de la sociale démocratie, pour postuler un lien entre force de l’état et des couches sociales ouvrières, salariés ou populaires. C’est citer encore toute critique de l’état comme acteur constitutif, et non pas conjoncturel, d’une souveraineté du marché, dune fabrication perpétuelle de la concurrence (qui n’a bien sur rien de non faussée), Le souverainisme prêt à toutes les ralliement d’un Sapir est-il plus justifié du fait du centrisme de Amsellem ? Là où Amsellem se fout du monde c’est que si une telle réalité d’auto-organisation et de luttes conflictuelle existait, Siriza aurait peut-être été contraint de moins délirer sur le plan politique.

      Un groupe restreint de 6 à 10 personnes a depuis la victoire de Siriza dirigé la Grèce en se coupant non seulement de leur parti (ce qui se comprends vu les dogmatismes travaillistes, le mécanisme, l’avant gardisme dont ils sont pour l’essentiel issus), mais aussi de leur gouvernement pour former un directoire central tout à fait à l’image de ce que sont les niveaux interétatiques qui dirigent l’Europe ? Quant au rapport à la population, ni Castro, ni Chavez, et moins encore Sous commandant Marcos, non commandant tout cours, et se croire autorisé à commander sans obéir à rien. Au mieux un vote pour essayer de redonner de la légitimité populaire (façon référendum européen en France, ou primaires socialistes, pr prendre deux exemples opposés mais complémentaires du genre de mauvaise magie de ces démocraties) quitte à n’en tenir ensuite aucun compte lorsque le résultat pose des exigences.

      La question était pas et n’est pas de décider à la place de l’Europe de la punition d’une sortie de l’euro. Faire de la politique c’est transformer les questions rappelait Badiou (ça ne vaut pas accord que de le citer).

      Oui, la Grèce pourrait, comme le Danemark, cesser d’intégrer l’euro. Mais contrairement à ce que dit Lapavitsas (et tant d’autres) je ne suis pas du tout convaincu par les arguments « marxistes » qui mettent... l’économie au poste de commande, même si l’impéritie politique de Siriza est patente. Il y’a précisément des questions d’inventivité politique qui sont en jeu pour tous dans l’expérience grecque. Et ça commence par des clivages, pas l’entretien de l’unité nationale. Ce qui est en défaut c’est la politisation collective, massive, seule garantie éventuelle. On connait bien ça ici aussi, rien d’évident.

      Là-bas, cela supposait d’agir de façon dynamique sur des facteurs forts différents. Toute l’énergie a été canalisée sur le théâtre diplomatique européen. Rien en Grèce même, si ce n’est surfer sur des victoires électorales, sans agir sur un plan concret, local et international (et malgré ce goût de la caution électorale, on a vu ce que le mandat du OXI est devenu pour eux).
      Désenclaver la Grèce de l’euro, c’était la désenclaver du directoire européen, pas seulement y jouer un face à face où les Grecs comme (une partie des) autres européens se sont trouvés relégués en position de spectateurs (pas émancipés pour le coup : retour de la délégation des effets de tribune, et donc de l’impuissance de ces « masses » dont seule la crainte aurait pu guider l’eurocratie). Quand l’absurde Zizek, ce ressortissant du socialisme réel, dit alliance internationale sans tomber dans les rets de l’empire russe (en évoquant les trop lointains pays d’Amérique du Sud), ce n’est pas totalement dépourvu de sens ; qu’est-ce qui a été fait sur le paon international du côté des états (à part solliciter la bienveillance française...), et en terme de mobilisation internationale pour prendre à revers les états d’Europe ? Ici on sait (que ce soit dit explicitement ou pas importe peu, je prends le pari que tout mouvement réel qui surgirait ici sera, dans la parole du grand nombre, bien au delà des discours actuels, les miens y compris) que - quoi qu’en disent gaucho et syndicalistes de métiers- l’état Keyneysien reviendra pas, on sait qu’on est dans le régime de la dette matérielle ou morale, autrement que les Grecs et qu’une libération est à trouver, pas à sortir d’un chapeau gouvernemental ou partidaire ; quand Badiou dit « courage politique », ça peut passer pour trop altier et général mais cela doit s’entendre aussi sur le plan « intérieur ». En Grèce qu’a fait de sa victoire Syriza ? quechi en termes concrets. On a joué l’unité nationale, en surestimant le caractère néo colonial de la domination qui s’exerce là-bas. Celle-ci repose comme ici sur des larges couches de bénéficiaires locaux et/ou off shore.
      Le courage était de s’attaquer aux dominants qui ont joui de « l’état débiteur » (Streek) et de le faire (sur le plan foncier, pénal et fiscal, mais pas seulement) en s’orientant vers une capacité d’autosuffisance agricole, car un tel axe était sans doute l’une des seules manière de s’armer contre le chantage de la punition du grexit. Une gamme énorme d’initiatives auraient pu être prises, loin de ’autarcie à l’albanaise ou de la reconstruction post coloniale à l’algérienne pour envisager un autre développement, et avec lui un déssèrement de la contrainte monétaire ; c’est aux grecs et à qui coopérerait avec eux de le dire. Mais rien qu’en collectivisant la vente de l’huile d’olive (une prod que l’europe a subventionné jusqu’à en transformer les surplus en huile pour moteur..., énième exemple d’antiproduction capitaliste) et de fêta et en faisant des produits « antilibéraux » vendus à travers le monde, en restructurant le tourisme à coup de « couchsurfing » et d’autres modalités, il y’a fait de quoi imaginer plein de manière de requalifier la trop spectaculaire « politique du haut » et la trop embryonnaire misérable « politique du bas ».

      Sur ce plan politique toujours, la Grèce, elle hériterait de quelles forces si tout était pas tourné vers la grande méchante europe ? Schématiquement ça s’organise selon trois axes, dont les contradictions pourraient être motrices plutôt que d’être vues comme des obstacles. Les forces (plus ou moins) défaites mais réactivables à nouveaux frais du « mouvement des places » (démocratie de base, formulation d’autres problèmes publics par le grand nombre, comment peut-on se priver d’essayer une reprise d’un tel processus dans la situation actuelle ? ), celle de l’insurrection (attaquer le pouvoir, non sans retenue, en limitant sans cesse le niveau de violence exercée, pour ce que j’en ai vu, et sans avoir pour autant touché à celui de l’église, bref, là aussi avancées et clarifications restent possibles), celle de la constitution d’expériences locales de satisfaction des besoins (accueil et défense des réfugiés, soins, agriculture, etc) ou de refus des "solutions capitalistes (mines d’or, privatisation). Entre ces réalités et Siriza, rien, ou les urnes (l’isolement, quitte à ce qu’il soit renversé inopinément en un surgissement de la jeunesse et des prolos comme lors du dernier référendum).

      Qui peut croire que ces cadres gauchistes et ces staliniens ont oublié l’histoire de l’Europe et des alternatives institutionnelles aux prises avec le « mur de l’argent ».

      J’arrête là, encore une fois l’étatisme ne peut mener qu’à l’échec ou la restauration d’un capitaliste collectif. Surtout si on veut rien faire du fait que ce sont des états et plus tel ou tel état isolé qui exerce une forme nouvelle de souveraineté (antipopulaire et anti démocratique bien sûr).

      Quant à Lordon, passer de l’école de la régulation à une (sa...) lecture de Spinoza ou découvrir la constitution de 1793 ("est citoyen qui a mérité de l’humanité"), c’est parfait. Mais comme chez Streeker, ce qui revient en coulisses, c’est le modèle « eurocommuniste » italien des 70’, encore et toujours une pensée d’état, une pensée gestionnaire, un (impossible) capitalisme sans folie. Et pas la passion communiste.

      (J’ai bien aimé son lapsus sur Simondon. Il lui fait dire « transindividualisme » là ou Simondon a conceptualisé le transindividuel qui permet précisément de critiquer la notion d’individu en mettant l’accent sur les processus d’individuation...
      Simondon, Individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel , de Muriel Combes, en accès libre ici http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4433.)

  • Les perspectives d’un Front contre l’Euro

    ... En fait, le choix sera entre soit un processus désordonné, chaotique, de sortie de l’Euro soit un processus plus ordonné, qui aboutirait à une dissolution de la zone Euro. C’est cela la question qui sera réellement importante.

    Après, il est évident que, quelque soit la solution qui prévaudra, il faudra une large unité, alliant tant des courants de la gauche reconstruite que des courants de droite et des courants populistes pour que cette sortie de l’Euro puisse être menée à bien, mais aussi pour que des mesures importantes, permettant en particulier à la France de tirer les plus de bénéfices en matière d’emploi et de croissance, soient possibles. Il faut savoir que les européistes de « gauche » et de droite opposeront une résistance farouche, et joueront – très probablement – la politique du pire. On ne peut exclure, de la part de personne comme François Hollande ou comme Alain Juppé, une politique « de la terre brûlée » afin de laisser croire que la sortie de l’Euro ne pouvait engendrer qu’un désastre. Il importera de réaliser l’unité la plus large possible afin de les désarmer.

    C’est pour cela que je pense que toute sortie de l’Euro, qu’elle soit chaotique ou qu’elle soit ordonnée, impliquera des mesures qui en feront une mesure de gauche. Nous nous trouvons devant une situation qui, comme lors de la Résistance et de la Libération, impliquera que les français s’unissent, mais autour d’un programme clair. L’unité nationale pour l’unité nationale n’a pas de sens. Il faudra donc lui donner un contenu. Et ce programme ne pourra être, quelque soit le gouvernement qui le mettra en œuvre, qu’un programme de gauche. Car, il faut savoir que si une sortie de l’Euro est incontestablement une condition nécessaire à la mise en œuvre d’un programme ramenant le plein emploi et la croissance, elle ne sera pas une condition suffisante. Si nous nous donnons pour objectif une sortie ou un démantèlement de l’Euro qui permette aux pays d’Europe du Sud de retrouver une forte croissance et le plein-emploi, cela impliquera, quelle que soit les forces qui le porteront, un programme économique que l’on pourrait considérer comme « de gauche ».

    http://russeurope.hypotheses.org/4164

  • L’Euro, raison délirante | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/4111

    Il faut cependant lire en détail la déclaration de François Hollande qu’il a faite le 13 juillet au matin ; mais pour cela, il faut avoir le cœur bien accroché. Remarquons, d’abord, qu’il ne parle pas de la Grèce, mais uniquement de la zone Euro. Cela montre bien quelles étaient ses priorités : « L’objectif était de faire en sorte que la zone euro puisse être préservée dans son intégrité, dans son unité, dans sa solidarité »[6]. On constate ainsi que les premiers mots réservés à la substance de ce texte ne font nullement mention des souffrances, des efforts et des espoirs du peuple grec. Non, la chose qui importe au premier chef, c’est l’intégrité de la zone Euro. Tout est dit dans ces lignes, et en particulier la préférence pour une construction bureaucratique, et que de nombreux économistes jugent non viable, sur la volonté et la vie des peuples. Ceci est corroboré par le troisième paragraphe de ce texte : « Ce que j’ai voulu, c’était plus que l’intérêt de la Grèce, c’était l’intérêt de l’Europe. Et c’était aussi l’intérêt de la France. Parce que l’intérêt de la France ne se dissocie pas de l’intérêt de l’Europe »[7]. L’ordre des priorités est ainsi établi : c’est l’Europe, puis la France et enfin la Grèce. Mais, ceci repose sur un mensonge, ou plus précisément un double mensonge : celui qui assimile la zone Euro à l’Union européenne, et celui qui assimile, ensuite, l’Union européenne à l’Europe. Les deux sont parfaitement scandaleux. La Zone Euro n’est nullement l’Union européenne. Des pays appartenant à l’Union européenne ne font nullement partie de la zone Euro. C’est le cas de la Grande-Bretagne, de la Suède, de la Pologne ou de la Hongrie. De plus, l’Union européenne n’englobe nullement l’Europe. Que ce soit la Suisse, la Norvège, ou encore la Serbie dans les Balkans, le Belarus, la Russie ou l’Ukraine, tous ces pays font partie de l’Europe, comme réalité géographique mais aussi culturelle, et ce sans faire partie de l’UE. Veut-on faire croire que Munch, l’auteur du « Cri », ou que des artistes comme Dostoïevski, Pouchkine ou Tolstoï ne sont pas européens ? Oublie-t-on que l’Union européenne est une alliance politique et économique de certains pays d’Europe ? Vouloir la faire passer pour l’Europe toute entière est un mensonge. Le fait que celui-ci soit proféré par la plus haute autorité de l’Etat ne retire rien à l’affaire. Au contraire, il l’aggrave. Il établit en dogme, mais sans pour autant en faire une vérité, ce qui se révèle un mensonge.

    #euro #politique