CLHEE – Collectif Lutte et Handicaps pour l’Egalité et l’Emancipation

https://clhee.org

  • Ce meurtre d’enfant handicapé qu’on excuse
    https://youtu.be/nwIcO5Jxi7s

    Pour celles et ceux qui se posent des questions ou qui ne comprennent pas le problème avec la promotion du livre de Anne Ratier dans lequel elle explique pourquoi et comment (!!!) elle a tué son enfant le jour de ses 3 ans, je vous invite à visionner cette vidéo de Vivre Avec (twitter : @VivreAvec_ )
    Merci à Margot, donc, d’avoir pris le fardeau d’expliquer très clairement des choses pourtant évidente... enfin je croyais. Comme je l’ai dit sur twitter déjà, je me refuse à donner un lien vers la vidéo de l’interview de cette femme puisque le faire, c’est participer à sa promotion.

    Version écrite : https://vivreavec.fr/2019/03/06/meurtre-enfant-anne-ratier

    Réactions et explications de personnes concernées sur twitter : https://twitter.com/i/moments/1103045325445582849 (tout est rassemblé dans un « moment » pour plus de lisibilité, les tweets sont à dérouler)

    Je suis sûre qu’il y aura des personnes pour être plus choquées par ce qu’elles y liront / entendront que par la promotion tellement lisse dudit bouquin. Si c’est le cas, merci de faire le chemin dans votre tête plutôt que contre ces personnes qui s’expriment dans la souffrance qu’a provoqué cette vidéo normative sur le meurtre de personnes handicapées.

    Comme toujours Margot donne aussi beaucoup d’informations pour en apprendre plus :

    Rapport sur les droits des personnes handicapées de la Rapporteuse spéciale lors de sa visite en France : https://www.ohchr.org/Documents/Issues/Disability/A_HRC_40_54_Add.1-easy_to_read.pdf

    #CLHEE, Collectif Lutte et Handicaps pour l’Egalité et l’Emancipation : https://clhee.org

    #Eugénisme, sur le blog de dcaius : https://dcaius.fr/blog/2019/03/05/eugenisme

    Ce qui fait souffrir les personnes handicapées : https://www.ledevoir.com/opinion/idees/546012/aide-medicale-a-mourir-ce-qui-fait-souffrir-les-personnes-handicapees

    Deux vidéos faites avec Licarion Rock sur le film Me Before You CE FILM VEUT TUER 12 MILLIONS DE FRANÇAIS : https://www.youtube.com/watch?v=2v3494v9dYc


    Quand un film t’explique que tu dois mourir | TW suicide : https://www.youtube.com/watch?v=uEAcLAMxPFk

    Et si, comme moi, vous trouvez que prendre le temps d’expliquer tout ça, de mettre des ressources pour comprendre et tout et tout, bah ça vaut le coût, n’hésitez pas à aider plus concrètement Margot par là : https://vivreavec.fr/les-badges (y’a plein d’idées, de trucs, et depuis le temps que je voulais en parler par ici, de sa super chaine que j’aime, bah voilà c’est fait !)

    #validisme #antivalidisme #handicap #moiVSproches #BoycottAnneRatier

  • Bonjour à toutes et tous, plus de nouvelles de moi depuis un peu plus d’un an. Il y a un an j’ai trouvé ce manifeste :

    CLHEE – Collectif Lutte et Handicaps pour l’Egalité et l’Emancipation
    http://clhee.org

    Nous faisons l’amer constat qu’en France aucun mouvement militant, activiste et autonome de défense des personnes handicapées n’a pu voir le jour et s’installer durablement dans le paysage des luttes d’émancipation.

    J’ai trouvé ce manifeste et ce collectif "quasiment" modèle en tous points et touchant de très près la plupart de mes positions personnelles. Je dis "quasiment" car en vérité de nombreux points me posaient questions et remarques. Alors je leur ai écrit. Le courrier que voici. J’ai eu des réponses lapidaires me disant que les positions du CLHEE étaient non négociables alors que ce que je cherchais moi était de l’ordre du dialogue.
    Mon courrier :

    Je connais votre manifeste depuis sa parution en 2016. Celui-ci m’a fait beaucoup de bien et sur bien des points je peux m’y reconnaître. C’est donc d’abord une grande preuve de sympathie et d’égalité de niveau d’engagement que je voulais vous témoigner.

    Ma première admiration : ce que vous dites du validisme.
    En 2008, alors que je terminais ma licence, j’ai trouvé deux textes d’un certain Zig Blanquer qui m’ont retourné !
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/validisme.pdf
    http://gendertrouble.org/article135.html
    Ce gars-là écrivait ma vie. Je ne le connaissais pas et j’avais globalement l’habitude de côtoyer très peu de personnes handicapées. Mais ces textes mettaient le doigt sur des choses infimes, des petits détails (notamment ce second texte qui parlait très intimement de sa vie amoureuse) que j’avais pensés mais sans pour autant être capable de mettre en mots. Et ce premier texte contenait le terme validisme et d’ailleurs, vous me le direz, je crois que c’est lui qui a inauguré ce terme. Il s’en est suivi trois ans de grande admiration de mon côté. Le texte sur le validisme avait un ton plein d’énergie, de sarcasmes, et de jeunesse. Quelque chose d’énervant et d’irrévérencieux. C’était délectable.
    Alors en lisant ce manifeste, j’ai vu théorisé ce terme de validisme jusqu’à en faire un concept pouvant s’inscrire dans le paradigme des terrains de luttes sociales. C’était nécessaire de politiser le terrain social de l’invalidité. Exprimer le rapport de domination qui s’exerce dans toute les sphères de la société. Voilà d’abord pourquoi j’espère que ce manifeste fera date.

    Une altérité fertile.
    Sur la question de l’accompagnement sexuel, question venue de nulle part et créée, je le crois, de toutes pièces par quelques professionnels constatant leur propre incompétence, puis relayée par des médias affamés, j’ai cru voir un miroir de mes propres positions.
    En fait un miroir, pas tout à fait ! Car ce chapitre du manifeste n’est pas absolument identique à ce que j’exprime dans mon « petit pamphlet ».
    En toute première analyse, le manifeste du CLHEE, semble décrire des positions féministes qu’on désigne aujourd’hui par abolitionnistes c’est à dire contre toute forme de prostitution. Mon pamphlet n’emprunte pas cette voie. Pardonnez-moi mais ce n’est pas sur ce point que j’y vois une différence notable.
    Si je vois une différence entre mon texte et le manifeste, c’est sur la forme et on aurait bien tort d’y voir un aspect mineur.
    Même si j’ai toujours refusé l’appellation de « témoignage » pour mon texte, beaucoup de librairies et journaux l’ont étiqueté sous cette appellation que je trouve infiniment réductrice. Il est vrai que je ne me prive pas de dire « je », mais je tente de m’éloigner de la position individuelle pour essayer de réfléchir et pour en tirer quelque chose de politique. C’est donc un enjeu collectif que je vise.
    Mais il reste un certain point aveugle à mon pamphlet. Le point de vue individuel ne peut rien répondre au témoignage : « oui, Rémi mais moi je souffre ! ». Et cette réponse, je l’ai triturée dans tous les sens et je ne sais quoi dire. J’ai bien essayé mais je n’en suis pas tout à fait fier : https://seenthis.net/messages/350003 .
    Sur cette question le manifeste du CLHEE présente une forme particulière qui éloigne infiniment le risque de témoignage : un certain ton, précisément, de manifeste politique... La dimension universitaire et/ou sociologique est de nature à agréger du collectif. Le manifeste me semble une prise, dont beaucoup pourraient se saisir. Bravo.
    Appréhender le manifeste comme un miroir me permet alors de poser sur mon propre texte un regard différent. Je constate un certain ton cabotin. Je m’aperçois que le potentiel collectif de certains arguments sont un peu dilué dans le risque de « témoignage ». Merci.

    L’intersectionnalité et la totalité.
    J’ai découvert le terme intersectionnalité il n’y a pas très longtemps et je ne le maitrise pas encore très bien dans ce qu’il représente théoriquement en dehors de l’idée d’oppression multiple. Mais l’idée que je retiens comme phare à ce manifeste me semble être : pas de lutte contre le validisme sans lutte contre le capitalisme, le sexisme, le racisme, l’homophobie, l’impérialisme et réciproquement. C’est l’idée qu’aucune activité revendicative du côté du handicap ne peut être cohérente et ne peut avoir de sens que si elle est explicitée, à minima, comme politique et généralement que si elle s’inscrit dans la totalité des luttes sociales existantes.
    De ce côté-là, nous sommes encore loin de tout ce que nous pourrions espérer. D’un côté, le monde est loin de reconnaître ce terrain de lutte sociale. Et de l’autre, les organes constitués disposant de leviers agissant ont beaucoup de retard culturel sur les questions de lutte contre le validisme.

    Des institutions en général...
    Je trouve donc dans le manifeste du CLHEE un niveau politique et intellectuel très poussé de nature à lui donner son caractère de manifeste. C’est à dire un texte politique faisant dialoguer un ensemble de positions individuelles et restituées sous la forme d’une parole qui a vocation, elle, à être collective. Mais il me semble qu’un certain côté pêche par son dogmatisme et son manque d’enquête.
    Même si, jusqu’à 18 ans j’ai vécu chez mes parents, même si les trois années suivantes passées en internat spécialisé ont été terribles, je ne perçois pas bien le clivage qui rendrait une vie à domicile individuel généralement et forcément plus épanouie qu’une vie en internat. Encore plus, l’ensemble de ce manifeste me semblerait représenter des prises de positions défendables, y compris, dans les internats spécialisés eux-mêmes.
    Je crois, à vrai dire, reconnaître dans les positions anti-institutionnelles exprimées par le CLHEE un réflexe issu de l’époque, peut être encore trop actuelle, où il fallait revendiquer le comme les autres, qu’il s’agisse de l’éducation ou de tout autre élément du parcours d’un.e citoyen.ne lambda. Je crois y reconnaître la colère de ceux et celles qui ont toujours dû se battre individuellement, et parfois jusqu’à épuisement , pour mener leur vie comme ils et elles l’entendaient.
    J’y ai même l’impression que la vie seule ou en couple dans un domicile dont on serait locataire ou propriétaire est hissée dans ce manifeste au rang de mode de vie parfaitement idéale, ce qui, à sa manière, essentialise et normalise les personnes handicapées. Alors que ce manifeste réclame l’inscription des luttes qui concernent le handicap dans toutes les luttes sociales, nous nous retrouvons à courir derrière un mode de vie valide, alors même que ce mode de vie occidental et bourgeois est, partout, remis en cause. Ce qui nous sépare radicalement du reste des luttes sociales.
    Je m’interroge alors. Que voulons-nous dire par institutions ? Frédéric Lordon considère que, du simple passage piéton à l’idée de nation toute entière, une institution est la forme que l’humanité se donne pour exprimer un choix collectif. Si on approfondit cette expérience de pensée, on se rend bien compte que, quotidiennement, notre vie est régie par pléthore d’institutions. Toujours pour partir de mon expérience personnelle, je suis locataire d’un bailleur social qui est une institution, depuis un an je me rends fréquemment au CHU de Rennes qui est une institution, un SAVS fait intervenir chez moi régulièrement une assistante sociale et c’est évidemment une institution, avant mes 18 ans, je grandissais au domicile parental qui était aussi une institution, je fais aujourd’hui des films produits par The Kingdom qui est une société donc une institution. Matériellement, chacune de celles-ci peut se rendre coupable à mon égard de privation de liberté voire même de maltraitance. Il se trouve que ce n’est pas le cas. Dès lors je ne vois, à priori, rien qui condamne les internats spécialisés à la privation de liberté et à la maltraitance. Et si aujourd’hui vous observez ceci, cela me semble être une raison de plus d’y militer. Car la privation de liberté et la maltraitance sont intolérables et ne doivent s’exprimer nulle part. Pas la peine de voir dans la situation actuelle ce qui justifierait d’exclure la totalité des personnes handicapées vivants en internat spécialisé d’une lutte en raison de son mode de vie « institutionnalisée ».

    ...et de l’APF en particulier
    Parce que ma mère y a été responsable de délégation depuis mes 12 ans, et que j’ai choisi d’y être militant actif depuis la fin de mes études en 2012, je connais un peu l’histoire et l’organisation de cette gigantesque association. J’ai aujourd’hui choisi d’arrêter d’y être actif mais je crois y avoir suffisamment milité pour me rendre compte de l’énorme inertie dont elle fait preuve en terme d’actions et de revendications. Je ferai donc bien volontiers le constat du manque total d’efficacité actuelle de celle-ci. Mais je suis toujours gêné lorsqu’on la présente comme quelque chose qui pourrait ressembler à l’ennemi principal.
    En premier lieu parce que les valeurs de liberté et d’autonomie des personnes handicapées me semblent être à la base de la création de l’APF comme elles sont encore aujourd’hui leurs motifs théoriques principaux.
    Ce qui me semble toutefois être à l’origine de la situation actuelle où quelques militant.e.s se retrouvent à voir en l’APF un participant/gestionnaire du validisme de toute la société, c’est un choix fait par cette association il y a déjà très longtemps.
    Car à l’origine l’enjeu principal, et ce qui était absolument indispensable, c’était que la société reconnaisse enfin le besoin des premiers activistes de ne plus vivre chez leurs parents. Les premiers établissements ont donc été une victoire et un gain de liberté et d’autonomie. Ainsi cette toute jeune association pouvait revendiquer une expertise et une reconnaissance auprès des organes du gouvernement. C’est ici que cette association s’est vue proposée, et a accepté, un rôle de gestionnaire d’établissement.
    Mais j’insiste toujours pour dire que l’APF est une association de personnes handicapées, rien à voir avec le fameux : « parents et ami.e.s ».
    Très tôt également, il a été choisi de conserver les fonctions de revendication des droits des personnes handicapées. Ainsi depuis très longtemps l’APF est, aussi bien dans ses participants, que dans la gestion de ses fonds, que dans son organisation, constituée de deux branches : une branche gestionnaire de dizaines d’établissements, très largement financée par l’Etat, et une branche, politique, auprès de laquelle le gouvernement ne délègue rien du tout : le mouvement. Ce fonctionnement est aussi une des garanties qui a permis que le mouvement ait toujours un contrôle sur les établissements, en terme d’autonomie et de prévention de l’enfermement et de la maltraitance. Je ne sais pas du tout à quel point les débats sont en cours pour que la partie associative/revendicative se détache de la partie gestionnaire pour reprendre une fonction plus radicale qu’aujourd’hui. Ce que je sais c’est que lorsque j’y étais actif beaucoup de militant.e.s ne se gênaient pas pour critiquer ouvertement certaines positions de la partie gestionnaire.
    Ainsi il faut toujours garder en tête qu’en terme politique, c’est bien des personnes handicapées qui orientent cette association. Certes, ceci ne garantit aucune orientation politique mais je crois que ce rapide et imparfait historique permet de constater que les reproches que l’on peut faire à l’APF sont bien plus contextuels que structurels.
    Ce que je retiens des années difficiles passées en établissement et, plus tard, des trois ans de militantisme à la délégation de Charentes c’est une idée qui me semble constitutive de celle de militantisme : être au contact de personnes aux opinions parfois très différentes mais de la même condition sociale, victimes de la même domination. J’ai croisé beaucoup de personnes à la culture politique balbutiante, car il ne faut pas sous estimer les dégâts que peuvent produire une vie passée en internat ou soumis à la culture validiste de la tragédie. En terme de stratégie, je n’ai pas de réponse toute faite mais l’élitisme et l’entre soi m’a toujours semblé être un risque. C’est pour ça que j’ai toujours trouvé dans ces différentes rencontres beaucoup de richesses.

    Encore plus particulier : la loi de février 2005
    Il n’est peut être pas la peine de tenter de prouver à quel point les militant.e.s de l’APF (comme ceux d’autres associations) ont poussé le gouvernement à faire cette loi de 2005, imparfaite évidemment qui a, notamment, eu le tort de sortir les services sociaux (pour en faire des institutions financées par l’Etat) des délégations APF (organes du mouvement présent dans chaque département).
    C’est cette loi qui instaure (pour le moment) la PCH qui nous permet de vivre (à peu près) de manière autonome. Même si d’autres associations (en particulier la CHA) sont à l’origine de cette revendication, l’APF y est aussi pour beaucoup.
    A propos du versant sur l’accessibilité, c’est à la fin de l’échéance que je me suis trouvé à militer à l’APF, je sais donc à peu près ce qu’il s’y est passé. En 2013 le constat fait était que, tant au niveau gouvernemental que médiatique, rien n’avait été fait pour permettre la mise en application de cette partie de la loi. Et qu’étant donné l’inertie du gouvernement à la faire appliquer avant l’échéance, rien ne serait fait pour punir les établissements ne respectant pas la loi. L’APF a donc alerté le gouvernement sur ce constat avec le raisonnement suivant : nous attendons l’accessibilité de la société depuis l’ordonnance de 1975 nous pouvons bien attendre trois ans de plus. Mais à condition d’avoir des garanties. C’est donc d’arrache pied que deux personnes expertes salariées par l’APF ont participé pendant un an à la commission parlementaire mise en place. Ils m’ont racontés la surdité totale de cette commission peuplée de lobbies des professions libérales et des commerçants. La suite, nous la connaissons : les ADAPs et le recul grotesque qu’ils ont formalisé. Et c’est entre autre pour ça que je n’ai pas participé à la campagne « non au report ».
    La certitude que j’ai eu et que j’ai encore aujourd’hui c’est que l’APF aurait du mobiliser ses membres en même temps que ces négociations se faisaient. Car cette loi était loin de pouvoir se discuter entre personnes de bonnes volonté et sans un rapport de force appuyé par la rue.

    Et pourquoi un si long courrier ?
    Ce qui me pousse encore à adhérer à l’APF c’est, à tout sujet, la conviction que c’est le nombre de personnes de même condition qui permet de faire levier agissant. Malgré l’état déplorable de la conscience politique des personnes handicapées en France aujourd’hui, quelque chose est encore construit du côté de l’APF : une masse de membres, une organisation, des moyens humains et financiers.
    Je vous l’ai dit je trouve le manifeste modèle en beaucoup de points et l’idée me réjouissait de pouvoir discuter avec vous. Il me paraitrait d’ailleurs important, voire essentiel de pouvoir diffuser celui-ci en y trouvant d’autres appuis.
    Je pense que nous traversons une époque terrible, et vraiment pas seulement au sujet des personnes handicapées. Si mon courrier, et en particulier les points qui objectiveront peut être un désaccord, ne vous semblent pas rédhibitoire à un travail en commun, je serai heureux de pouvoir rejoindre le CLHEE. Dans tous les cas, j’espère que nous pourrons dialoguer.

    • Ca fait plaisir de te lire à nouveau @unvalide après tout ce temps. Tes chroniques ciné et les discutions sur les films avec toi me manquent. Merci pour tes écrits sur le handicape, le validisme et le CLHEE, APF, je vais lire tout ca attentivement.

    • Le lien gendertrouble ne fonctionne pas.
      Pour le texte infokisoques sur le validisme je reconnais des choses que j’ai pu voire et faire ou pensé en tant que valide. Ca met bien les points sur les I, en langage neutre en plus c’est classe.
      Il y a une question que je me pose (une question validocentrique sorry) , par rapport à cette partie :

      Le/la valide ne dit jamais qu’il-e est valide, il-e dit “je ne suis pas handicapé-e”. Il-e a besoin de négation pour se considérer un minimum existant, apte.

      « je ne suis pas handicapé-e » vs « je suis valide » je ne comprend pas exactement pourquoi l’un passe mieux que l’autre. Avec le couple valide-unvalide c’est la personne en situation de handicape qui se retrouve avec une négation, ou une privation, alors que quant on dit « handicapée VS pas-handicapé-e », c’est la personne valide qui se trouve niée.
      Dans la tournure « je ne suis pas handicapé-e » ce qui me semble le plus problématique c’est le verbe être, qui renvoie à une essence, alors que le verbe avoir ne produit pas cet effet. Du coup j’aurais tendance à dire « je n’ai pas de handicape » mais c’est peut être la même chose. Bref si tu as la patience de m’éclairé je suis preneuse.