@corinne2 Merci tu es gentille. Cela rejoint certaines préoccupations d’un texte que je suis en train d’écrire à propos des figures de l’invisible notamment. Sandrine Bonnaire fait partie de ces figures.
Pour le moment j’avais écrit ceci : « Le 15 juin 2008, Sandrine Bonnaire présentait son film Elle s’appelle Sabine à propos de sa sœur Sabine, autiste donc, au cinéma L’Univers à Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, et dans la discussion qui a suivi la projection du film, elle m’a souri, de ce sourire ty-pique dans les films qui voit son visage se transformer, passant d’une certaine dureté à, au contraire, un visage radieux comme illuminé par ses deux merveilleuses fossettes, et elle m’a souri parce que je lui faisais remarquer que les images d’archives de son film avaient finale-ment la portée inverse de celle qui était visée quand elle les avait filmées, à savoir tenter de sauvegarder un peu de l’étrangeté de sa sœur pour s’en souvenir plus tard, quand elle irait mieux, et, ce qui se produit, in fine, c’est que ces images sont, au contraire, la sauvegarde d’une grâce engloutie sous des années de maltraitance aux psychotropes, et ce sourire de Sandrine Bonnaire, sourire qui m’était indubitablement adressé, aurait pu me faire m’évanouir, vrai-ment. Je suis sensible. Aux fossettes. À celles de Sandrine Bonnaire en particulier. »
Mais je vois bien comment ce signalement d’@arno risque de me faire changer.