Quand Renault anticipait le suicide de ses cadres accusés à tort d’espionnage - Économie

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  • Quand Renault anticipait le suicide de ses cadres accusés à tort d’espionnage - Économie - France Info
    http://www.franceinfo.fr/economie/quand-renault-anticipait-le-suicide-de-ses-cadres-accuses-a-tort-d-espion

    Ce sont des documents très embarrassants pour Renault, que révèlent France Info et France Inter : un échange de mails au sein du service communication du constructeur, au moment où a éclaté, en janvier 2011, la fausse affaire d’espionnage qui avait conduit au licenciement de trois cadres, trois salariés accusés à tort et sans preuve tangible. A ce moment-là, Renault avait prévu de communiquer sur le possible suicide de ces cadres.

    quel monde !

    #souffrance_au_travail #cynisme #business

    • « Merci de demander à Emmanuelle de travailler sur une déclaration à utiliser en interne et externe au cas où l’un d’entre eux commettrait l’imparable [lapsus de F. De Grèves, qui, on l’imagine voulait écrire » irréparable « , NDLR]. Ca serait sur le thème, nous sommes abasourdis et nous avions pris les dispositions médico-psychologiques pour les trois individus. »

      Le problème, au-delà du cynisme de la démarche, c’est que Renault n’aurait peut-être pas proposé d’assistance médico-psychologique à ses salariés. « Elle était prête », mais elle n’a pas été proposée reconnaît-on dans l’entourage de la direction. Ce que relate dans un mail la collaboratrice qui va rédiger la déclaration « prête à diffuser » en cas de suicide. Elle envoie ce message à Frédérique Le Grèves le 11 janvier à 16h46 :

      « Caroline m’avait bien mentionné l’assistance médico-psychologique proposée aux trois personnes. Cependant, si nous commençons à donner cet élément, ça donne l’impression qu’on se justifie et cela risque d’appeler pas mal de questions sur la nature de cette aide (...) ».

    • Et la direction n’y trouve rien à redire

      « On est un entreprise du CAC 40, on travaille sur toutes les possibilités, y compris les pires scénarios », explique le responsable. « Frédérique Le Grèves a fait son travail de directrice de la communication en envisageant toutes les hypothèses ».