• TRÊVE DE NIFAQ BOULITIQUE ! – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/03/29/treve-de-nifaq-boulitique

    N’étant pas un adepte du nifaq boulitique, des manipulations bassement politiciennes

    Nous entendons certaines voix appeler à ne pas s’attaquer politiquement à l’armée ? Qui s’est attaqué à cette institution qui est celle de la République et de la Nation ?

    Ne confondons pas institution militaire et oligarchie militaro-financière.
    Oui, c’est l’oligarchie militaro-financière (terme dont la paternité revient à notre frère Si Hocine Aït Ahmed, Rahimahu Allah) qui détient le pouvoir réel. Et c’est elle qui fait et défait les « Présidents ». Cette oligarchie est constituée d’une poignée d’officiers corrompus en activité et certains en retraite associés à des « magnats » de l’argent sale (certains connus et d’autres plus puissants, inconnus du public). Elle a prospéré plus particulièrement durant la « sale guerre » contre le peuple et détient pratiquement tous les rouages de l’économie et plus particulièrement de l’Import. 

    C’est cette oligarchie militaro-financière qui a démis Bendjedid et a intronisé Boudiaf, puis Zeroual et Bouteflika.

    Tout comme il serait malhonnête de dire que le pouvoir réel était entre les mains de Bouteflika et de son frère Saïd. 
    Les services de l’action psychologique de cette oligarchie ont, durant longtemps trompé l’opinion publique en distillant via leurs agents-journaleux, cette propagande. 

    Bouteflika (dont on connait le goût immodéré du pouvoir) et sa fratrie, ont été utilisés comme vitrine par ceux qui l’ont ramené, pour permettre à cette oligarchie de piller en toute quiétude les ressources de ce pays avant « d’essuyer le couteau » sur eux, en cette période de révolution populaire. Cela ne signifie pas que le Président désigné n’a pas profité de son pouvoir apparent pour servir ses proches et ses soutiens (éphémères).
    Cinq semaines de marches de plus de 20 millions d’Algérien(ne)s n’ont pas fait broncher le pouvoir apparent et ses appareils.

    Il a suffi d’un discours de quelques minutes d’un chef d’Etat-Major qui n’était pas habilité théoriquement à s’immiscer dans les affaires politiques, pour tout faire basculer !

    Que signifie tout cela ?

    Que la résistance pacifique du peuple qui n’a pas faibli d’un iota, menaçait les privilèges de cette oligarchie. Il fallait actionner le fameux article 102 pour sauver le régime au détriment de la Patrie.
    Pourquoi ne l’a -telle pas actionné en 2013, lors du grave AVC du président désigné ? Car à l’époque, elle pensait avoir anesthésié le peuple !
    Ne soyons pas dupes et hypocrites et disons la vérité à notre Peuple qui nous a montré le chemin de la libération.

    Salah-Eddine SIDHOUM.

    http://lequotidienalgerie.org/2019/03/28/treve-de-nifaq-boulitique

  • DU BUTIN AU REPORT DU SCRUTIN, POUR QUEL DESTIN ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/03/20/du-butin-au-report-du-scrutin-pour-quel-destin

    « Les bons mûrissent, les mauvais pourrissent. » (Michel Audiard)

    A Hassen

    Premier martyr des manifestations pacifiques du Printemps algérien, neveu de Belhaffaf Ghezali, également premier martyr des manifestations pacifiques du 1er Mai 1945, assassiné par les forces coloniales à Alger, et fils du défunt Benyoucef Benkhedda, président du GPRA, victime d’un coup d’Etat du clan d’Oujda, qui continue à régenter la nation algérienne depuis 1962.

    Je suis l’Algérie toute entière. Je suis l’incarnation du peuple algérien », déclarait le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, à la télévision suisse TSR, lors du forum de Crans Montana, en 1999, d’où il annoncera le plan de la « concorde civile » sans vérité et justice, destiné aux… Algériennes et aux Algériens à partir de la Suisse ! Le message était clair : l’Etat, censé être le pouvoir dans sa diversité à travers des institutions qui résistent au temps et aux pouvoirs successifs, c’est un « Homme-Dieu » qui l’incarne.

    Le ton de la nouvelle gouvernance qui nous attendait était donné : détruire l’ordre politique et institutionnel en lui substituant une « mythocratie ». C’est plus qu’une dictature, parce qu’une dictature, elle, peut être combattue, car elle emploie des méthodes et des procédés grossiers et faciles à détecter.

    Par contre, contester un clan ou un pouvoir non institutionnel, qui utilise la « mythocratie » pour atteindre des objectifs inavoués afin de fructifier son butin mal acquis, relève de l’utopie, car il utilise une réalité sociale qu’il scénarise en manipulant les flux de désirs et les croyances comme substance propre du pouvoir.

    Pour cette « camarilla »(1), il n’y a plus de peuple, mais des histoires et des mythes, semant le trouble entre sacré et profane, en passant par la main étrangère, confondant stabilité et immobilisme, complaisamment véhiculés par des médias aux ordres, des ministres sinistres et des oligarques nourris à la manne pétrolière, qui organisaient notre devenir collectif, non pas par la lutte des classes, mais par la lutte pour… des places ! Cet état de fait est sournoisement distillé au sein de la société : pas besoin d’intelligence ni de compétence, l’allégeance ou l’extrait de naissance suffirait pour être aux commandes d’un ministère, d’une entreprise, d’une institution, quelle que soit son importance, ou bénéficier d’un marché juteux. Ainsi, les grands projets structurants piétinent, gangrenés par la corruption, d’où l’indigence et l’indélicatesse de certains responsables à tous les niveaux de l’Etat, avec en prime l’impunité garantie. Comment sommes-nous arrivés à cette catastrophe ?

    Le butin

    Le 2 mars 1956, c’est la fin du protectorat au Maroc. Le roi Mohammed V rentre au pays après son exil forcé à Madagascar. Les autorités françaises lui imposent un certain Oufkir comme aide de camp dès son intronisation. Oufkir, capitaine sous le drapeau français, devient colonel. Il avait pour mission de réduire l’influence de l’Armée de libération nationale marocaine, d’atténuer le plébiscite autour de la légitimité des partis nationalistes, notamment l’Istiqlal et l’UNFP, et de créer les structures policières et de surveillance officielles. Cette ascension spéculaire ne laisse pas indifférents « des lycéens et étudiants d’origine algérienne qui vivaient au Maroc dans des conditions de vie parfaitement pacifiques et heureuses. Des conditions qui étaient tout à fait déséquilibrées, cependant, par rapport à celles de leur peuple et de leurs frères étudiants qui mourraient en Algérie »(2). Ces jeunes lycéens et étudiants constitueront la promotion Larbi Ben M’hidi, ossature du Malg. Leur directeur de stage, Khelifa Laroussi, adjoint de Boussouf, ami du désormais colonel Oufkir , leur avait décrété : « Vous êtes les futurs ministres de l’Algérie indépendante ! »(3) La messe est dite. Attendre l’indépendance du pays pour conquérir le pouvoir par tous les moyens.

    Dès la proclamation de l’indépendance, le 5 juillet 1962, le clan d’Oujda fomente son premier coup d’Etat en démettant violemment le GPRA basé à Tunis et impose à la tête de l’Etat Ahmed Ben Mahjoub Ben Embarek dit Ben Bella, porté par Djamel Abdel Nasser après avoir été travaillé au corps à corps par Fethi Dib, le chef des services de renseignement égyptiens. N’était la sagesse du président Benkhedda, l’indépendance aurait été arrosée d’un bain de sang. Le un million et demi de chouhada aurait été multiplié par deux, avec autant de veuves et de blessures à panser. Une nouvelle série noire commence pour la jeune nation, avec son lot de complots, d’assassinats politiques et d’exils forcés. Le 19 juin 1965, Ben Bella est à son tour déposé par un coup d’Etat militaire, fomenté par son ministre de la Défense, le colonel Boumediène, et son ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, entre autres. Comble de l’ironie, le nouveau maître de l’Algérie, dans son allocution télévisée au lendemain du coup de force, annonçait « le redressement révolutionnaire » (ettas-hih ethawri). Rien que ça ! En d’autres termes, nos vaillants révolutionnaires et chouhada du devoir, source de notre indépendance, s’étaient trompés. 1954/1962 a été une sinécure, comme celle passée aux frontières attendant le moment propice pour s’approprier l’Algérie : son sol avec les Algériens que nous sommes et son sous-sol avec ses richesses.

    Confortablement installés aux commandes du pays, les nouveaux « maîtres » de l’Algérie prennent toutes les commandes de la direction de la Sécurité militaire en la structurant à la mode Oufkir : la société toute entière est étroitement surveillée, dédain envers les vrais moudjahidine et réécriture de l’histoire à leur convenance. Toute voix discordante est vouée aux gémonies. Il fallait attendre Octobre 1988 pour respirer un semblant d’accalmie et d’ouverture. Malheureusement, la « décennie noire » et ses douloureux événements plongeront encore une fois l’Algérie dans la douleur.

    1999, nouvelle ère avec des responsables recyclés du défunt MALG en costumes- cravates, bien introduits dans les affaires. C’est le début de la gouvernance par l’offense, par la destruction du collectif et la substitution du citoyen par le croyant. La mythocratie s’installe en profondeur avec un credo : dépenser sans penser en bradant les richesses du pays, idolâtrant le conteneur, se frottant les mains pour le gré à gré et assaisonnant le tout de « tchipa »(4). Juste à titre d’exemple, pourquoi le code des marchés publics a-t-il été amendé au moins sept fois depuis 1999 ? La loi anticorruption n’a-t-elle pas interdit la dénonciation des délits de corruption par le citoyen ? Pour pouvoir le faire, il faut être membre du… conseil d’administration de l’entité dénoncée.

    Ainsi, l’impunité est garantie : « Hommes du sérail, enrichissez-vous ! », semble clamer ce pouvoir de la prédation. Au lieu d’encourager le libéralisme politique, le régime s’empressa d’aller vers le libéralisme économique sauvage, avec son lot d’oligarques qui « organisent » même la vie politique à travers la « chkara ».

    Le scrutin et son report

    « Si les élections devaient changer les choses, il y a longtemps qu’elles auraient été interdites », me disait Ali Yahia Abdennour du haut de ses 98 ans. En effet, la fraude électorale n’est pas une nécessité, mais un principe. Le chef du moment sait qu’il passera, son unique souci réside dans le taux de suffrages amassés à son avantage, toujours au-delà des 90%, sinon « il rentre chez lui ». Le nouveau vice-Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, chargé de mener leur transition, dans une récente déclaration, rassurait les Algériens en leur promettant que cette fois-ci « les élections seront transparentes » ! Une façon explicite de reconnaître l’illégitimité de toutes les institutions. Pour ce qui est du report des élections à une date non arrêtée, cela relève, au-delà de son inconstitutionnalité, de la ruse et de la manigance politicienne. Gagner du temps et se refaire une virginité.

    Le destin

    Après vingt années d’anesthésie générale, distillée par doses homéopathiques, la jeunesse, qui, quand elle se lève se soulève, sort de son fatalisme imposé et réclame sa « liberté ». C’est l’échec de la banalisation de la maladie du Président qui accéléra le processus du recouvrement de la liberté et de la dignité qu’elle procure. Le régime de la prédation et de la faillite, tapi derrière la ligne Morice et qui a remporté la mise en 1962 avec sa communauté d’obligés, a été surpris par cet élan de la jeunesse qui n’a pas connu l’Aqmi ni le FMI, entouré de tout le peuple comme un seul homme.

    Le régime, en terrain conquis, n’avait pas prévu le torrent humain qui risque de l’emporter. En ayant détruit tous les mécanismes de la société, empêché l’émergence d’un leadership, il s’est fait piéger. Car les Algériens n’ont pas eu l’occasion d’exprimer leurs angoisses et leurs espérances, ils n’ont en aucune manière pu fixer l’agenda et les priorités, trop longtemps restés en dehors du jeu politique livré aux seuls appareils des partis qui ont leur propre agenda et qui affichent une rupture inquiétante avec la population. L’Algérienne et l’Algérien, toutes catégories confondues, pensent, qu’à une ou deux exceptions près, en Algérie, il n’y a que des partis uniques ! Le pouvoir l’a ainsi voulu.

    Et pour cause, l’homme du consensus est devenu l’homme du refus général. Aucun interlocuteur avec qui discuter ou négocier son départ. Et pour notre bonheur, ce mouvement populaire, pacifique et civique n’a pas de tête. Le régime l’aurait décapité. Les hommes de « devoir et non de pouvoir » émergeront, et j’en suis convaincu. Ils mettront fin à cette dictature d’adhésion qui a hypothéqué l’avenir de tout un peuple.

    Par Hanafi Si Larbi , 

    hanafisilarbi@gmail.com

    Post-scriptum :

    1- Monsieur le président Macron, soyez rassuré, vous n’aurez pas à vous soucier des boat-people, les jeunes Algériens resteront dans leur pays. Par contre, attendez-vous à des yacht-people à qui vous demanderez, au nom de l’humanité, l’origine, sinon la traçabilité de leur fortune.
    2- BHL : chuuuutttt, c’est une affaire de famille.
    Notes :
    1- Camarilla désigne, avec une connotation péjorative, un groupe de conseillers du prince. Habituellement, ceux-ci n’ont pas de fonctions ministérielles et ne sont pas détenteurs d’une autorité officielle : ils conseillent le souverain de façon informelle.
    2- Colonel Hamlet, ancien responsable du MALG et ensuite des services techniques de la SM – interview in Le Soir d’Algérie 23 et 24 juin 2008.
    3- Idem
    4- Tchipa : terme voulu sympathique pour désigner la désastreuse corruption.
    Bibliographie :
    1- Fethi Al Db Abdel Nasser et la Révolution algérienne Edition L’Harmattan
    2- Hocine Aït Ahmed Mémoires d’un combattant, Edition Sylvie Messinger
    3- Leila Benammar Benmansour La crise de l’été 1962 Collection Etudes et documents

    http://lequotidienalgerie.org/2019/03/19/du-butin-au-report-du-scrutin-pour-quel-destin

  • LA DICTATURE, LA REVOLUTION ET LA FRANCE – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/03/14/la-dictature-la-revolution-et-la-france

    A rfi (radio France internationale) Le tout nouveau vice-premier algérien déclarait : « Une conférence nationale inclusive indépendante, qui adoptera la nouvelle constitution et fixera souverainement la date de l’élection présidentielle, sera mise en place » et « qu’un gouvernement de compétences nationales sera créé, qui bénéficiera de la confiance de la composante de la conférence nationale ». 

     Ignorant superbement les conditions révolutionnaires qui animent la rue algérienne d’Est en Ouest et du Nord au Sud, le vice premier ministre discoure sur ‘‘l’organisation’’ d’une conférence nationale inclusive. S’il insiste pompeusement sur son côté ‘‘indépendant’’, il occulte totalement toute allusion à la ‘‘souveraineté’’ de ce qui ne pourrait être alors qu’un simple show. Il affirme tout autant, comble de la supercherie, que cette conférence sera gratifiée du pouvoir ‘‘d’adopter’’ la nouvelle constitution, observant un silence complet sur les concepteurs, rédacteurs et du lieu de l’élaboration de cette nouvelle constitution.

     Dans la foulée, et sauf un dérapage verbal, la durée de vie du gouvernement Bedoui devrait être donc éphémère puisque un gouvernement de compétences nationales sera créé. Le vice-ministre sait déjà que ce gouvernement bénéficiera aussi de la confiance de la composante de la conférence en question.

     Question de faisabilité, serait-il possible d’organiser dans la sérénité cette conférence ‘‘nationale inclusive’’ (compte tenu de la renaissance populaire en cours) ? Auquel cas, qu’elle serait dans les conditions actuelles, ou toute l’opposition épouse les revendications populaires, la composante de cette conférence (nomenklatura et apparatchiks mis à part) ? Quand aura lieu cette conférence sachant que, les juristes sont unanimes sur la question, le 19 avril prochain l’Algérie baignera dans une inconstitutionnalité institutionnelle réelle ? A moins que, et faudrait-il encore croire ce nouveau membre du conseil constitutionnel français, ancien maire de la ville de Bordeaux, très proche des cercles du pouvoir algérien parait-il, qui affirmait que la situation algérienne serait sous contrôle dès la fin du mois de mars conseillant dans la foulée aux autorités de son pays de continuer à soutenir le président Bouteflika.

     Le soutien des autorités françaises à leurs homologues algériens est tout ce qu’il y a de plus explicite lorsque dans un communiqué le ministre des affaires étrangères français soulignait solennellement : « Je salue la déclaration du président Bouteflika par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algérien ».

     Il y a lieu de remarquer avec force que l’injonction porte sur les mesures qui devront être prises et qui devront avoir pour vocation la rénovation du système. Le système à vieillit, il faut donc le rénover par une réfection de la façade et c’est dans ce registre qu’il y a lieu d’inscrire cette volonté manifeste du pouvoir algérien à ne permettre aucun partage sur la conception et la gestion d’une transition dont l’inéluctabilité est imposée par le peuple. Les algériens insistent et ne cèderont pas. Ils revendiquent justement et absolument un changement systémique total et entier. Les Algériens revendiquent la liberté, revendiquent la vie, revendiquent le développement, ce qui ne peut se faire que simplement et uniquement à travers l’instauration pleine et entière de l’état de droit.

     De son côté, le président français affirmait dans un tweet que : « La jeunesse algérienne a su exprimer son espoir de changement avec dignité. La décision du Président Bouteflika ouvre une nouvelle page pour la démocratie algérienne. Nous serons aux côtés des Algériens dans cette période nouvelle, avec amitié et avec respect. »

     Cette grossière supercherie qui consiste à rénover la dictature par un subterfuge cosmétique est considérée donc par le président français comme étant une nouvelle page pour la démocratie algérienne. Il serait à nos côtés dit-il dans cette période nouvelle semblant lui aussi ignorer une jeunesse algérienne ‘‘post indépendance’’ faut-il bien le souligner qui scandait entre autre dans les manifestations des vendredis : ‘‘France, il n’y aura pas de cinquième mandat (ya frança makache 3ohda khamssa) dénonçant avec force une tutelle vampirique comme l’a si bien souligné le vice-président du conseil italien ou encore cet homme politique belge. Ici aussi, il y a lieu de rendre un hommage prononcé à la maturité politique de la jeunesse algérienne qui dénonce ainsi avec force le néocolonialisme avéré de l’ancienne puissance coloniale et forcément donc en parallèle cette étrange et pleine soumission à peine voilée des tenants du système politique en exercice dans notre pays et dont les autorités françaises craignent la chute. 

     Les Algériens n’ont aucun doute sur le sujet. Ils savent que pour s’affranchir de la tutelle française et donc se réapproprier leur indépendance, ils sont dans l’obligation préalable de s’affranchir du système répressif, corrompu, opaque et sclérosant (ainsi décrit par le journal londonien ‘‘The Guardian’’) qui gouverne le pays. Les manifestations en cours, d’algériens de toutes catégories et de toutes tendances confondues à travers l’ensemble du pays et par millions ont un sens profond et une légitimité indéniable. Elles s’exercent malgré toutes les provocations, pacifiquement et dans le calme, appréhendant néanmoins l’alignement et peut être tout autant l’avertissement de cet ‘‘ami’’ du président algérien (ainsi se définit-il lui-même) qui dans le sillage de l’ancien premier ministre Ouyahia ose la comparaison entre les événements en cours en Algérie et le drame syrien. Ce dernier aurait commencé avec des roses avant de finir dans le sang faisant et taisant étrangement l’impasse sur l’entière responsabilité et l’entêtement du pouvoir syrien à garder le pouvoir à l’encontre de la volonté populaire au prix de 300 000 morts et de la destruction de la Syrie. Lakhdar Brahimi commence mal son retour aux affaires et sera tout autant comptable d’un dérapage sécuritaire éventuel en Algérie que la communauté internationale ne saurait accepter elle qui soutient le droit du peuple algérien à l’expression libre à travers ses manifestations pacifiques.

    BARKAT Rachid

    DJEDDOU Mayara

    http://lequotidienalgerie.org/2019/03/14/la-dictature-la-revolution-et-la-france

  • GRENOUILLAGE BOULITIQUE. VIGILANCE ! – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/03/14/grenouillage-boulitique-vigilance

    Les figures probes du mouvement national que nous avons eu l’honneur et la chance de connaitre et de fréquenter après l’indépendance nous ont toujours appris que la politique devait être basée sur une Ethique (Essiyassa Akhlaq).
    C’est sur cette base fondamentale que je me permets d’émettre humblement ces réflexions, à un moment crucial où notre Peuple et particulièrement sa jeunesse, tentent, grâce à un vaste mouvement populaire qui a forcé l’admiration du Monde entier par son caractère hautement pacifique et par sa discipline, de se réapproprier sa patrie et son indépendance confisquées par un régime illégitime depuis 1962. 

    De par notre modeste expérience du combat politique que nous menons depuis des décennies contre le régime illégitime, il est de notre devoir d’insister sur la VIGILANCE, afin que ce fleuve du changement ne soit ni bloqué par les manipulations pernicieuses du régime, ni récupéré et détourné par les opportunistes qui sont très nombreux à se bousculer pour « affirmer » leur soutien au Mouvement Populaire du Changement radical et pacifique du système politique.

    L’euphorie de ces moments historiques ne doit pas nous aveugler. Le chemin est encore long et semé d’embûches. 
    Nous observons aujourd’hui des larbins, qui, il y a quelques semaines, se faisaient les adorateurs zélés d’un Cadre qu’ils sacralisaient, se faire aujourd’hui les champions du changement, se permettant, toute honte bue, de prendre la tête de certaines marches et de publier des communiqués virulents pour dénoncer ce même régime qu’ils « chérissaient » hier.
    Loin de nous d’exclure quiconque, mais il est encore une fois très important d’être vigilants, pour ne pas permettre à ces opportunistes de prendre une quelconque responsabilité au sein du mouvement Populaire. Ils constituent la réserve de « l’Etat Profond » et le carburant de la contre-révolution éventuelle de demain.

    Autre question lancinante qu’est « l’encadrement » de ce mouvement populaire, auquel appellent certaines voix sincères et beaucoup de voix douteuses, spécialistes du grenouillage boulitique. Nous devons savoir que les laboratoires de la police politique et son département de « l’action psychologique » ne chôment pas. Ils travaillent d’arrache-pied pour tenter de caporaliser le mouvement afin de le récupérer et lui donner une orientation qui permet un changement de façade et par-delà pérenniser leur système.
    La aussi, nous devons être très vigilants. Des noms sont depuis un certain temps colportés sur les réseaux sociaux. Certains ont même l’outrecuidance de dresser des listes de « représentants » du mouvement populaire. Qui les a mandatés pour parler au nom d’un mouvement qui draine des millions de citoyen(ne)s ? 
    Nous avons toujours affirmé que ce mouvement populaire historique qui s’est débarrassé des oripeaux idéologiques et partisans stérilisants, doit garder son authenticité et son autonomie, éléments qui constituent sa force et qui garantissent son union. Ce mouvement, constitué en grande partie de jeunes, n’a nullement besoin de tuteurs. 
    Nous dénoncerons en notre âme et conscience ces basses manœuvres politiciennes d’opportunistes et d’officines qui ont pour but de caporaliser ce mouvement populaire.
    En aucun cas nous ne laisserons des cercles occultes voler sa victoire à notre jeunesse qui a su montrer à la Nation la voie de la libération et du changement, pour une Algérie apaisée et fraternelle.

    Pour ce qui est du dernier point, ce serait une erreur fatale pour ce vaste mouvement populaire et ses dirigeants futurs de s’inscrire dans la stratégie du régime. La dernière déclaration de l’oligarchie militaro-financière sous couvert d’une lettre attribuée au locataire d’El Mouradia est une véritable escroquerie politique. Ce n’est pas avec des cadavres politiques et des chaouchs intellectuels qui ont servi ce régime illégitime qu’on pourra assurer la transition d’un régime totalitaire vers un régime démocratique. Nous avons eu à apprécier leurs conférences-spectacles de 1976, 1991 et 1994 et nous connaissons les résultats.
    Le Mouvement Populaire réclame un changement radical et pacifique du régime ce qui signifie non seulement le changement du personnel politique mais aussi des pratiques et des méthodes de gestion du pays.
    La négociation de cette transition doit se faire entre les représentants authentiques du mouvement et le pouvoir REEL, tout comme la mise en place d’un gouvernement de technocrates, qui, outre la gestion des affaires courantes, doit préparer l’élection d’une Constituante, question fondamentale que tente d’éluder le régime.
    Voici, quelques points que je voulais évoquer en mon âme et conscience et qui n’engagent que ma modeste personne.

    و الله ولي التوفيق

    Salah-Eddine SIDHOUM.

    http://lequotidienalgerie.org/2019/03/13/grenouillage-boulitique-vigilance