http://www.marianne.net

  • Les chômeurs les mieux lotis financeront les plus précaires
    http://www.marianne.net/Les-chomeurs-les-mieux-lotis-financeront-les-plus-precaires_a237560.html

    Négociée tard cette nuit, dans un climat électrique, la nouvelle convention chômage que devraient signer le Medef, l’UPA et la CGPME avec la CFDT, la CFTC et Force Ouvrière, prévoit d’économiser 800 millions d’euros sur les indemnités des mieux lotis pour permettre de prolonger l’indemnisation des privés d’emplois en fin de droits, dès qu’ils auront retravaillé 150 heures. Le patronat se félicite d’avoir échappé à des hausses de cotisations, notamment sur les contrats courts.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/981195-1162469.jpg?v=1395483110

    En ouvrant les négociations de l’assurance chômage, Jean-François Pilliard le négociateur du Medef avait promis « un accord au service des demandeurs d’emploi du pays ». Et osé les grands mots de « justice » et « d’équité ».

    Au final, la convention que le patronat a arraché, à une heure du matin, aux négociateurs de la CFDT, de la CFTC et de Force Ouvrière, impose surtout une solidarité entre les chômeurs les mieux indemnisés, notamment les cadres et les intermittents du spectacle sur lesquels seront réalisés 800 millions d’euros d’économie, avec les plus précaires.

    Car ces derniers, lorsqu’ils arriveront en fin de droits, pourront enfin bénéficier d’un complément d’indemnisation dès qu’ils auront retravaillé 150 heures ( alors qu’ils devaient attendre quatre mois précédemment). Promis dès janvier 2013 par l’accord interprofessionnel de flexisécurité, ces droits rechargeables portés par la CFTC et la CFDT coûteront 400 millions d’euros.

    En revanche, les chefs d’entreprise, eux, ne mettront quasiment pas la main au portefeuille. Ainsi alors qu’en l’espace de deux ans le déficit de l’Unedic s’est aggravé de 6,7 milliards d’euros, notamment du fait de l’’explosion de contrats courts, la nouvelle convention ne prévoit que quelques dizaines de millions de cotisations patronales supplémentaires que devront acquitter...les seuls employeurs d’intermittents du spectacle et de seniors de plus de 65 ans ! ...

    #chômage
    #assurance
    #cfdt
    #cgc
    #cgpme
    #cgt
    #chomage
    #fo
    #medef

  • La vidéo qui révolte le Brésil
    http://www.marianne.net/La-video-qui-revolte-le-Bresil_a237549.html

    Combien vaut la vie de Claudia Silva, une mère de famille désargentée de 38 ans, noire, blessée par balle, dimanche, au cours d’une intervention de la police militaire (PM) dans une favela du nord de Rio ? Pas grand chose à en croire la manière dont les autorités lui ont porté secours.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/981176-1162428.jpg?v=1395235788

    ombien vaut la vie d’un pauvre au Brésil ? Combien vaut celle de Claudia Silva, une mère de famille de 38 ans, noire, blessée par balle, dimanche, au cours d’une intervention de la police militaire (PM) dans une favela du nord de Rio de Janeiro alors qu’elle sortait acheter du pain, une poignée de reais à la main ?

    C’est la question que se pose le pays après la divulgation sur internet d’une vidéo montrant avec quels soins son corps a été transporté à l’hôpital, par trois agents de la police militaire, qui l’ont placé, pour l’occasion, dans le coffre de leur véhicule. Pour une raison encore inconnue, le coffre a fini par s’ouvrir laissant échapper le corps de la jeune femme.

    Pendue à l’arrière de la voiture par ses vêtements, celle-ci sera trainée à même le sol sur plusieurs centaines de mètres, se cognant contre le « bitume », « au gré des dépassements » du véhicule d’après le journal local qui a mis en ligne la vidéo, filmée par un amateur. ....

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7feTEMjiBC8

    #Brésil
    #claudia-silva
    #dérive
    #police militaire
    #Rio

  • Pourquoi le « pacte de responsabilité » ne créera pas d’emploi
    http://www.marianne.net/Pourquoi-le-pacte-de-responsabilite-ne-creera-pas-d-emploi_a237542.html

    Le pari de François Hollande est de mettre en oeuvre une stratégie du donnant-donnant qui ressemble fort à ce que Nicolas Sarkozy avait tenté avec la baisse de la TVA dans la restauration. Or cette stratégie ne fonctionne pas. Ses partisans oublient que les entreprises ne sont pas responsables de la création d’emploi, car elles ne créent des emplois que si de la demande existe pour leur production.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/981159-1162400.jpg?v=1395050971

    Comment lutter contre le chômage ? Interrogé en septembre dernier sur TF1, le chef de l’État répliquait par le raisonnement suivant : « si on veut des emplois, si on veut des productions en France, si on veut que nos enfants aient une perspective de carrière, il faut des entreprises ». « Il faut que les entreprises se sentent soutenues » ajouta-t-il avant de se proclamer « président des entreprises ».

    Le « pacte de responsabilité », annoncé quelques mois plus tard, est dans le droit fil de cette logique. L’idée est la suivante : puisque les entreprises sont responsables de la création d’emploi il faut les « responsabiliser », c’est-à-dire négocier avec elles un accord donnant-donnant. Moins de prélèvements d’un côté, des engagements en matière d’emplois de l’autre.

    L’ÉCHEC DE LA BAISSE DE LA TVA DANS LA RESTAURATION
    Beaucoup a été dit et critiqué sur ce « pacte ». L’asymétrie de l’accord qui fait reposer sur l’État les seuls véritables engagements chiffrés, son mode de financement qui rajoute de l’austérité à l’austérité, la crainte que « l’observatoire des contreparties » ne se résume à produire de simples constats, le fait qu’aucune garantie ne soit imaginée pour contraindre les entreprises à respecter leurs engagements, si engagement elles prennent…

    Il faut dire que l’expérience de la baisse de la TVA dans la restauration a laissé des traces. Des engagements, il y en avait eu. Pour un coût de 2,4 milliards d’euros, les restaurateurs s’étaient engagés tout à la fois à réduire leurs prix et à embaucher. Au final, dans l’estimation très favorable qu’en a fait le gouvernement1, cette mesure aurait créé 50 000 emplois (soit un coût de 48 000 euros par emploi créé2) et son effet sur les prix aurait été marginal.

    Mais le pari de François Hollande est d’une toute autre ampleur. Les cotisations familiales des entreprises représentent 35 milliards d’euros par an. Si l’on prend on compte la disparition du CICE et le surcroît d’impôt sur les sociétés que générerait une telle mesure, le coût total de ce projet représente à peu près 10 milliards d’euro. Comme il manque 10 milliards d’euros pour financer le CICE, c’est donc un total de 20 milliards d’euros3 qui seront engagés par le gouvernement au service des entreprises, ce qui représente un coût huit fois supérieur à l’effort consenti par Nicolas Sarkozy en faveur des restaurateurs.

    LES ENTREPRISES NE FONT PAS L’EMPLOI
    Le problème, c’est qu’aucun bilan critique n’a été tiré de l’expérience de la baisse de la TVA. Si les engagements d’alors n’ont pas été respectés, c’est, nous a-t-on dit, parce que...

    Lire la suite sur le blog des Economistes aterrés ....

    #économie
    #pacte-de-responsabilité
    #emploi
    #austérité
    #tva

    • L’emploi est un fétiche que la lecture de l’exploitation doit apprendre elle aussi à désacraliser. Les contreparties attendues des entreprises dans le cadre du « pacte de responsabilité » c’est du flanc, les contreparties, elles sont exigées de tous les parasites, bébés, vieux, chômeurs, précaires, salariés, de tous ceux qui ne sont pas parmi les rentiers ou leurs alliés directs.

      Ségolène Royal, présidente (PS) de Poitou-Charentes, a suggéré jeudi 27 février de "demander des tâches" aux intermittents du spectacle, en contrepartie de leur indemnisation chômage . Interrogée par i>TELE sur le régime spécial de ces travailleurs intermittents que le Medef veut fondre dans le régime général, l’ex-candidate à la présidentielle a répondu : « la culture n’est pas déficitaire, elle rapporte énormément à un pays comme la France ». Donc « on SAUVE les intermittents, mais peut-être qu’on peut leur demander des tâches »."Faisons du gagnant-gagnant", a proposé Ségolène Royal. « Il y a une soif de culture dans les écoles, les collèges, les lycées. Pourquoi est-ce que les intermittents, en contrepartie de leur indemnisation, n’interviendraient pas dans le système scolaire » ou « dans les maisons de retraite », pour "répondre à la « démocratisation d’accès à la culture ? »

      En 2007, elle était - comme d’autres socialistes - favorable au projet de RSA de Sarkozy.
      Pour le rendre plus « efficace pour l’emploi », le PS prévoit de « réformer » ce minima cette année….

      Une analyse critique du RSA en décembre 2008, peu après son instauration :
      Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4124

  • L’école en panne de transmission
    http://www.marianne.net/L-ecole-en-panne-de-transmission_a237320.html

    La démocratie est au contraire avide d’éducation puisque c’est elle qui fournit à l’individu les moyens de s’affirmer. La culture démocratique attribue une place inégalée à l’éducation, dont témoigne l’ampleur de nos systèmes scolaires. Le problème n’est pas dans le principe, il est dans l’exécution. Car, en fonction de la même idée, elle voudrait que les acquisitions se fassent sur la seule base des besoins individuels. C’est là que le bât blesse. Car apprendre suppose, quand il s’agit des savoirs modernes, un cadre raisonné de progression, une certaine logique dans la construction des avancées en connaissance. Cette organisation des parcours, l’individu ne la bâtit pas lui-même. Si l’on ne se fonde que sur ses seuls intérêts, il y a de grandes chances pour qu’il passe à côté de beaucoup de choses. C’est ainsi que l’école qui se veut démocratique aboutit à créer une inégalité massive. Elle se voudrait plus que jamais égalitaire, mais sa démarche la rend inégalitaire malgré elle.

    C’est ce que l’on peut aujourd’hui communément constater, et que le phénomène Internet pousse à son extrémité radicale.

    #école #démocratie #internet

  • Pourquoi le chômage concerne (presque) tout le monde
    http://www.marianne.net/les-eco-att/Pourquoi-le-chomage-concerne-presque-tout-le-monde_a26.html
    http://www.marianne.net/les-eco-att/photo/art/default/981005-1162227.jpg?v=1394812284

    A force de se focaliser sur la pente de sa courbe, on en finirait presque par oublier que le chômage est non seulement un problème pour ceux qui le vivent, mais également pour l’ensemble de la société, fonctionnaires et entreprises compris.
    Jamais, dans son histoire, la France n’avait connu un nombre de chômeurs aussi élevé. Et ce chômage n’est pas une simple courbe, une statistique abstraite. Il a de nombreux effets délétères sur la société et sur la prospérité commune. Ces effets concernent en premier lieu les 3,3 millions de personnes de la catégorie A, qui n’ont eu aucune aucune activité salariée le mois précédent, donc aucun revenu salarié, et dont certains, notamment les plus jeunes, n’ont pu bénéficier d’aucune allocation compensatoire. A ce chiffre il faut ajouter les presque 2 millions de chômeurs qui ont pu bénéficier d’une activité réduite, ou les presque 300 000 personnes qui sont dispensées de recherche d’emploi pour cause de formation ou de stage. Pour toutes ces personnes, le chômage représente à la fois une perte de revenus, une situation professionnelle précaire qui leur interdit de se projeter dans l’avenir, et conduit parfois à la désocialisation. Au delà de ces effets immédiats, le chômage se traduit également par une perte future. L’absence d’emploi implique moins de cotisations et donc une moindre pension de retraite plus tard, tandis que la réinsertion professionnelle sera d’autant plus difficile que les « trous » dans le CV seront vus avec suspicion par de futurs employeurs. ...

    à relier avec > http://seen.li/535a

    #chômage
    #déflation
    #pacte-de-responsabilité

  • Faut-il brûler le soldat Benoît Hamon ?
    http://www.marianne.net/Faut-il-bruler-le-soldat-Benoit-Hamon_a237384.html

    Mine de rien, Benoît Hamon a commis un crime de lèse majesté. Le ministre a en effet osé évoquer le « coût du capital » pour expliquer que les investissements des entreprises étaient plombés par les dividendes versés aux actionnaires. A ses yeux, il s’agirait même d’une anomalie française qui expliquerait en partie le décrochage par rapport à l’Allemagne, pays où la course aux dividendes a été sérieusement ralentie ces dernières années.

    Mazette. Pour un peu, certains demanderaient la tête de Benoît Hamon. Du temps de l’Inquisition, il aurait déjà été brûlé en place publique. C’est qu’on ne rigole pas avec ces choses là depuis que le PS s’est converti à la religion du marché, qu’il brandit l’Evangile selon Saint Pierre (Gattaz), et qu’il a fait du coût du capital une maladie honteuse à éradiquer au plus vite.
     

    Certes, Benoît Hamon ne dit pas ça par hasard, comme s’il avait soudain trouvé son chemin de Damas. Comme il y a du remaniement dans l’air, sans doute pense-t-il déjà à son avenir. Reste qu’il a entièrement raison.

  • Cette semaine dans Marianne : L’intox, ça suffit !
    http://www.marianne.net/Cette-semaine-dans-Marianne-L-intox-ca-suffit_a237098.html

    On va créer 1 million d’emplois, l’Ukraine est libérée, le Salon de l’agriculture est la vitrine des terroirs de France... Ces intox qui nous gavent méritent d’être analysées de plus près...

    http://www.marianne.net/photo/art/default/980661-1161809.jpg?v=1393522185

    Evènement.
    On va créer 1 million d’emplois, l’Ukraine est libérée, le Salon de l’agriculture est la vitrine des terroirs de France... Puisqu’on vous le dit ! « Ces intox qui nous gavent » méritent pourtant d’être analysées de plus près. L’abus de simplicismes nuit gravement au débat démocratique.

    France. Société
    Dans les travées du Salon de l’Agriculture, tout le monde n’a parlé que de cela : l’excellence serait l’avenir de l’agriculture française. Notre enquête chez des agriculteurs exemplaires montre une réalité plus complexe : les « paysans qui sèment la qualité, récoltent la pauvreté. »

    Monde. Portrait
    Rob Ford, le sulfureux « Falstaff à la mairie » de Toronto cumule : menaces, propos indécents, consommation de crack, ébriété, liens avec les gangs... Un proche l’accuse, aujourd’hui, d’avoir commandité son passage à tabac pour l’empêcher de faire des révélations.

    Ils ne pensent pas (forcément) comme nous
    « Sarkozy, le retour du refoulé » « S’il finit par revenir, il fera face à un rejet massif car il devra justifier son bilan catastrophique. » Par François Loncle, député de l’Eure (groupe socialiste, républicain et citoyen)

    Le monde est fou
    Le mystère reste entier. « La disparue de Toulouse retrouvée amnésique » Qu’est-il arrivé à cette jeune étudiante perdue sur une plage du nord de l’Espagne ? Sa disparition avait été signalée deux jours plus tôt à Toulouse.

    Justice. Enquête
    La cour d’assises est le lieu de tous les dangers entre preuves matérielles et faux témoignages. Comment être sûr de mettre au jour la vérité ? Des magistrats confient à Marianne ce qui ne filtre jamais de leur bureau : « l’angoisse face à l’erreur judiciaire » Voyage dans de très intimes convictions...

    Quelle époque !
    Emblème de l’esprit Poupou et d’une certaine France populaire, la petite reine a opéré un virage mythologique à 180° ! Avec la « folie du vélo chez le cadre supérieur » elle est devenue un hobby très prisé chez les grands patrons, et leurs staffs prêts à mouiller le maillot pour leur plaire. C’est aussi un snobisme urbain pour créatifs désireux de lutter contre l’hégémonie du pot d’échappement ainsi qu’un incroyable marché de joujoux, accessoires et mode vestimentaire...

    Idées. Philosophie
    Juive convertie au christianisme, communiste immergée dans le monde ouvrier, combattante aux côtés des républicains espagnols, « Simone Weil l’incandescente », l’intransigeante, a fasciné Jacques Julliard qui lui rend hommage dans Le Choc Simone Weil.

    Culture. Littérature
    Ecrivain engagé sans être militant, Alaa El Aswani, l’auteur de L’immeuble Yacoubian est un observateur attentif de la société égyptienne. Il revient avec un nouveau roman et nous livre sa vision des derniers soubresauts subis par son pays : « Les islamistes sont des tartuffes. »

    #intox
    #paysans,
    #1-million-d'emplois

  • Entre ici, Renaud Girard ! (Sauf erreur, texte de fin 2005)
    http://www.arenes.fr/spip.php?article909

    Qu’est-ce qui fait courir Renaud Girard sous les obus ? L’amour du journalisme et le goût de l’aventure, bien sûr, mais pas seulement. L’hebdomadaire nous apprend qu’une autre passion anime le reporter vedette du Figaro, entré en journalisme après avoir fréquenté les bancs de l’École nationale d’administration (ce qui ferait de lui un « rebelle de l’ÉNA », un « iconoclaste ») : rendre service aux dirigeants de son pays.« “Cela a été ma façon à moi de servir l’État”, sourit-il. “Chaque fois que je rentrais de reportage, je briefais les diplomates ou l’Élysée sur ce que j’avais vu.” » Journalistes et honorables correspondants, même combat, même métier…

    Cette franchise est méritoire : elle éclaire de manière enjouée une branche méconnue de la profession qualifiée— dans L’Almanach critique des médias de « journalisme patriote et plénipotentiaire ». Cette discipline, qui consiste à calquer la carte de presse sur celle de la DGSE, fait l’objet d’une des neuf parties du livre, ainsi que d’un « Quiz » dont nous sommes certains que Renaud Girard y aurait accompli un sans faute.

    […]

    Chez Renaud Girard et ses congénères, le journalisme se pratique comme un art de la guerre. Chargé, pendant l’année universitaire 2004-2005, de former les élèves de Sciences-Po au « rôle de l’information, du renseignement aux médias, dans la gestion des conflits du XXIe siècle », Renaud Girard s’est ainsi entouré de deux « experts » de haute tenue : Alain Juillet, ancien directeur du renseignement à la DGSE devenu Haut Responsable chargé de l’intelligence économique auprès du Premier ministre, et Jean-Louis Gergorin, ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay, désormais vice-président exécutif du géant de l’armement EADS. Une troïka aussi rebelle qu’iconoclaste, on en conviendra.

    • Exclusif. Bernard Squarcini : « On s’est beaucoup trompé en Syrie » (novembre 2013 - et, oui, c’est Valeurs actuelles.)
      http://www.valeursactuelles.com/bernard-squarcini-%E2%80%9C-s%E2%80%99-beaucoup-tromp%C3%A9-syrie%

      Renseignement français : nouveaux enjeux, de Bernard Squarcini et Étienne Pellot — à paraître le 26 novembre —, offre un éclairage très instructif sur les arcanes de quelques grands dossiers, tout en révélant les réflexions roboratives de l’ancien patron de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) sur la façon dont le pouvoir gère certains dossiers. La preuve par quelques extraits sur la Syrie, « un fiasco politico-médiatique de nature à affaiblir durablement la position diplomatique de la France », écrit Squarcini.

    • Oui, tu te demandes pourquoi je rapproche ces deux référencements ?

      Parce que j’essaie de documenter (si tu veux aider : moi je n’ai pas beaucoup de billes pour l’instant) une idée que j’ai depuis le début de la crise syrienne : une très importante partie des « services » français (le renseignement, mais aussi l’armée) est totalement opposée à la position officielle du Quai d’Orsay.

    • Pas exactement « les services », mais pas loin : L’arrestation d’un proche d’Assad plombe l’offensive de Sarkozy contre Hollande (août 2012)
      http://www.marianne.net/L-arrestation-d-un-proche-d-Assad-plombe-l-offensive-de-Sarkozy-contre-Hol

      Ancien patron des services des forces libanaises, Samaha est surtout un affairiste libanais, largement utilisé par Claude Guéant pour reconstituer des liens étroits avec la Syrie. C’est lui qui fait les allers et retours entre Paris et Damas quand il faut préparer le sommet à Paris, en juillet 2008, qui fonde l’Union Pour la Méditerranée.
       
      Michel Samaha est également proche de Ziad Takieddine, un des facilitateurs du rapprochement de Sarkozy et de Guéant avec Damas après 2007. Lors du voyage qu’il organisait pour Jean François Copé à Beyrouth en 2003, l’ami Takieddine présentait à ce dernier Michel Samaha. Le site Mediapart a révélé la liste des prestigieuses personnalités présentées à Jean François Copé, dont Samaha.

    • Ah... Un peu d’eau pour votre moulin alors, cet article de @dedefensa de juillet 2012 pour commencer :

      http://www.dedefensa.org/article-lavrov_et_leur_chantage__17_07_2012.html

      Lorsque vous rencontrez, disons un ambassadeur ou un haut fonctionnaire du Quai dans un cocktail du genre, disons pour fêter le 14 juillet, que vous lui dites que la question de la Syrie mériterait tout de même d’être débattue, vous vous entendez répondre, sur un ton de comploteur impératif, que “la Syrie, c’est tabou” . La source qui nous a informé de cela poursuit en observant : « Moi, je croyais que le tabou, c’était réservé aux sectes, à certaines religions intolérantes, à cette sorte de chose, mais pas au débat sur la politique étrangère qu’on peut poursuivre dans la discrétion d’une réception bon chic bon genre… » Eh bien, non, ces temps-là de la tolérance dans l’échange des idées, ce temps-là est fini. Le temps presse, d’ailleurs, et il n’est plus temps de réfléchir, – “c’est tabou”... Cet épisode très anecdotique, renvoyant à de nombreuses situations de cette sorte dans le cadre de la crise syrienne, indique qu’on se trouve dans un territoire intellectuel quasiment paralysé et figé, où il n’est plus question de débattre. Il ne peut nullement être avancé pour autant que les certitudes et les résolutions sont à la mesure de cette fixation des choses. Il est avéré, au travers de diverses confidences, que la direction socialiste française n’avait absolument pas préparé ses dossiers de politique extérieure avant son arrivée au pouvoir, qu’elle s’est trouvée devant des situations inattendues pour elle, qui suscitent des incertitudes graves au plus haut niveau, mais cela n’apparaît nulle part, dans aucune position publique (“la Syrie, c’est tabou”). Une situation assez proche existe en Allemagne, où l’on ne cesse d’écarter en théorie l’idée d’une intervention extérieure en Syrie, et où l’on cosigne une proposition de résolution dont la logique, dans les circonstances qu’on sait, y mène tout droit…

      Et j’ajouterai pour ma part une anecdote personnelle, qui vaut ce qu’elle vaut. Au printemps 2013 alors que j’étais encore à Beyrouth, j’avais pu discuter brièvement avec un officier français de la Mission de défense. Il m’avait effectivement fait part de son malaise vis-à-vis de notre politique régionale, ainsi que de sa consternation suite à l’inscription du Hezb sur la liste terroriste ( "Bourgas, c’est pas eux ; quand ils font quelque chose, ils le revendiquent" ; "on n’a pas de problème avec eux, ce sont de vrais soldats ; les terroristes sont les tarés d’en face" ).

  • Le néo-libéralisme est une « relique barbare » !
    http://www.marianne.net/Le-neo-liberalisme-est-une-relique-barbare-_a235795.html

    Qui a pris la peine d’expliquer au chômeur en fin de droit qu’un pays à la monnaie souveraine peut entretenir des budgets déficitaires sur des périodes extrêmement longues, sans impact négatif sur sa croissance économique ?

    http://www.marianne.net/photo/art/default/978536-1159677.jpg?v=1392658127

    Les dogmes - comme les préjugés - font des ravages sur la société et, devrait-on rajouter, sur les économies. L’austérité et l’orthodoxie budgétaire ne sont-elles pas considérées comme des vérités révélées par ceux-là même qui partent du principe - intouchable - selon lequel les récessions et le chômage élevé sont les prix à payer pour atteindre le sacro-saint équilibre des comptes publics ?

    Confortés par l’immense majorité des économistes et par le petit milieu académique, la quasi-totalité de nos responsables politiques et économiques n’ont effectivement d’yeux que pour cette doctrine néo-libérale. Et n’ont que mépris pour les néo-keynésiens et autres progressistes qui opèrent une distinction nette entre le budget d’un Etat souverain...et les cordons de la bourse d’un ménage. Appliqués bêtement et à la lettre, les dogmes sont souvent cruels et destructeurs.

    Qu’à cela ne tienne : nos politiques, comme nos élites intellectuelles, imposent la rigueur avec la même allégresse que les apothicaires d’antan pratiquaient les saignées. Nos nouveaux charlatans prescrivent aujourd’hui encore et toujours plus d’austérité à des citoyens d’ores et déjà étouffés par la récession ! Il est tout de même remarquable que ces fanatiques aient davantage consolidé leur emprise sur notre système, alors même que c’est leur croyance néo-libérale qui a précipité nos économies dans l’abîme. Tout en consacrant la corruption et le capitalisme sauvage au rang de divinités.

    N’est-il pas navrant que ceux-là même qui se réclamaient, hier encore, pour la croissance et pour l’emploi se soient mus aujourd’hui en ardents défenseurs du « sang et des larmes » ? Du credo de l’équilibre budgétaire – qualifié religieusement de « règle d’or » - inlassablement récité par l’actuel exécutif « socialiste ». Aux conséquences dramatiques des réductions des dépenses budgétaires sur une économie française condamnée fatalement à se contracter. En passant par l’acte de contrition du Président de la République, consacrant notre soumission absolue et définitive à une orthodoxie qui règne désormais sans partage.

    Le lavage de cerveaux entrepris par la secte néo-libérale est couronné de succès - globalement -, puisque même la gauche française lui emboîte le pas. Secte qui, à l’instar des fanatiques religieux, refuse catégoriquement de se soumettre à l’évidence selon laquelle une nation souveraine, qui émet une monnaie souveraine (c’est-à-dire librement échangeable sur les marchés), n’est nullement soumise à des créanciers qui feraient monter les enchères sur ses frais de financement. Car une nation souveraine et des dirigeants dignes de ce nom peuvent - et doivent - dépenser plus que leurs recettes ne leur permettent, si leur objectif est bien de juguler la récession.

    Le citoyen meurtri sait-il seulement qu’une banque centrale n’aurait qu’à appuyer sur un bouton afin de créditer des comptes, créer de la monnaie et, ce, dans le double but de ressusciter son économie et de protéger sa population des affres des marchés financiers. Qui a pris la peine d’expliquer au chômeur en fin de droit qu’un pays à la monnaie souveraine peut entretenir des budgets déficitaires sur des périodes extrêmement longues, sans impact négatif sur sa croissance économique ?

    Le salarié se battant au quotidien pour assurer la subsistance de sa famille serait en effet outré d’apprendre que l’austérité (qu’il est le premier à subir) ne fait qu’aggraver le ralentissement économique. Car, comme le disait l’économiste Irving Fisher, dans le cadre d’une récession : « plus les débiteurs paient (leur dette), et plus ils doivent (de l’argent) ». Une nation et un ménage doivent donc appliquer des stratégies diamétralement opposées dès lors que leurs revenus s’effondrent : tandis que la diminution des dépenses de l’individu a un effet négligeable sur l’économie de son pays, la réduction du train de vie du secteur public a un impact désastreux sur le secteur privé comme sur la consommation. ....

    #austérité
    #économie
    #Europe
    #Keynes
    #rigueur

    • Barbarie du néolibéralisme, c’est certain, bien que je sois pas sûr que des médiatiques soient tout à fait en mesure de sentir et imaginer ce que ce(s) mot(s) recouvre(net)… Si il suffisait de parler à propos du néolibéralisme de « relique » pour que c’en soit une une, c’est que soit (une fois de plus et j’en serais d’accord) le mort a saisi le vif (et nous tous avec), soit le dire c’est faire aurait pris une drôle d’extension, grâce à laquelle on aurait plus rien à faire d’autre que... dire. Et pourquoi pas n’importe quoi, ce dont Marianne n’a pas le monopole… Bref, le performatif n’est pas partout. Ce qui est mort c’est le libéralisme, non ? (cf. La mort du libéralisme, Laurent Jeanpierre, http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3078).

      Et du néolibéralisme, faudrait s’occuper pour de bon, sans jamais jouer à « réhabiliter l’intervention de l’état » en racontant que celui-ci serait le seul à même d’assurer un niveau de conso (#salaire) suffisant pour que... le capitalisme « fonctionne ».

      #jacobinisme_bisounours

  • Ceux qui voient l’Ukraine avec les lunettes de la guerre froide
    http://www.marianne.net/Ceux-qui-voient-l-Ukraine-avec-les-lunettes-de-la-guerre-froide_a235802.ht

    Le premier mot qui vient à l’esprit, quand on pense à l’Ukraine, c’est : assez ! Assez de sang versé. Assez de répression d’un pouvoir qui semble considérer que le char peut remplacer le dialogue. Assez de provocations aveugles - de part et d’autre. De ce point de vue, l’Europe est fondée à demander des comptes au président Yanoukovitch ; l’Onu à demander le retour au calme ; et les grands esprits à prôner la solidarité. Mais à condition de ne pas regarder Kiev avec des lunettes déformantes. 

    Or, à lire ce qui s’écrit sur l’Ukraine, tout est simple, trop simple. Il y a les Bons, qui animent la révolte, « pro-Européens », tous forcément animés d’une flamme démocratique éternelle, et il y a les Méchants, ceux d’en face, soutiens du président Yanoukovitch, suspectés d’être des marionnettes de Poutine, l’incarnation du diable.

  • Ceux qui voient l’Ukraine avec les lunettes de la guerre froide
    http://www.marianne.net/Ceux-qui-voient-l-Ukraine-avec-les-lunettes-de-la-guerre-froide_a235802.ht

    La répression qui frappe les manifestants de Kiev suscite une émotion légitime. Il importe avant tout de stopper la violence. Mais cela n’interdit pas de s’interroger sur la façon dont l’événement est raconté.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/978547-1159690.jpg?v=1392830183

    Le premier mot qui vient à l’esprit, quand on pense à l’Ukraine, c’est : assez ! Assez de sang versé. Assez de répression d’un pouvoir qui semble considérer que le char peut remplacer le dialogue. Assez de provocations aveugles - de part et d’autre. De ce point de vue, l’Europe est fondée à demander des comptes au président Yanoukovitch ; l’Onu à demander le retour au calme ; et les grands esprits à prôner la solidarité. Mais à condition de ne pas regarder Kiev avec des lunettes déformantes.

    Or, à lire ce qui s’écrit sur l’Ukraine, tout est simple, trop simple. Il y a les Bons, qui animent la révolte, « pro-Européens », tous forcément animés d’une flamme démocratique éternelle, et il y a les Méchants, ceux d’en face, soutiens du président Yanoukovitch, suspectés d’être des marionnettes de Poutine, l’incarnation du diable.

    Ainsi va l’information binaire et manichéenne, digne de Tintin chez les Ukrainiens. La réalité, comme toujours, est plus complexe.

    Que le président Yanoukovitch – dont on rappellera cependant qu’il a été élu - soit un apparatchik corrompu, nul n’en doute. Comme l’ensemble de l’élite au pouvoir, il a profité de la chute de l’URSS pour devenir l’un de ces nouveaux riches qui ont poussé à l’Est comme champignons après la pluie. On pourrait d’ailleurs en dire autant de ses prédécesseurs, Ioulia Timotchenko et Viktor Ioutchenko, qui animèrent la « révolution orange » de 2004. L’occident les idéalisait alors qu’ils étaient manipulés en sous main par les oligarques et leurs affidés.

    C’est ce pillage en règle qui a mis le pays à feu et à sang et qui a amené le président Yanoukovitch à se tourner vers l’UE pour obtenir de l’aide. En guise de réponse, on lui a proposé une feuille de route économique et sociale digne de la salade grecque. Face à cette provocation, il a demandé l’aide financière de Poutine, tout content d’en profiter pour conserver l’Ukraine dans son orbite. A qui la faute ?

    Mais parmi ceux qui dénoncent avec raison le régime en place à Kiev aujourd’hui, il n’y a pas que les héritiers slaves de la Commune de Paris. A côtés des courageux citoyens qui n’ont que leur poitrine à offrir aux policiers du régime (formés à bonne école), il y a aussi des ultras d’extrême droite qui feraient passer pour de doux rêveurs les manifestants anti « mariage pour tous », des esprits échauffés par la haine anti Russe, des antisémites avérés, des jusqu’au-boutistes prêts à faire éclater un pays historiquement partagé entre son attachement à l’occident et ses racines slaves.

    Cette étrange cohorte a été chauffée à blanc par des stratèges formés à l’époque de la guerre froide. Ces derniers ont voulu faire de l’Ukraine une tête de pont contre la Russie, d’abord en l’arrimant à marche forcée à l’Union Européenne, puis en rêvant d’en faire un nouveau pion de l’Otan, cette organisation militaire dont on se demande au nom de quoi elle continue à exister alors que l’URSS est morte et enterrée.

    Dans ce contexte explosif, il importe donc de garder la tête sur les épaules et de ne pas sombrer dans la surenchère. Car si l’Ukraine part en lambeaux, toute l’Europe en subira les conséquences.

    La seule voie qui peut permettre de sortir du face à face de la place Maïdan, c’est celle du dialogue et du compromis. Cela concerne toutes les forces en présence. L’Europe peut jouer un rôle positif pour faire revenir le pouvoir sur ses lois répressives, faciliter la recherche d’un accord a minima avant d’inévitables élections anticipées, et ne pas faire de la Russie un ennemi éternel.

    Toute autre solution pourrait transformer en Kiev en poudrière en plein cœur du vieux continent, sans que nul ne puisse imaginer les dégâts collatéraux.

    #Europe
    #Ukraine
    #Ioutchenko
    #kiev
    #Russie
    #Timotchenko
    #Yanoukovitch

  • #Brésil : les accusations de #corruption se multiplient contre #Alstom
    http://multinationales.org/Bresil-les-accusations-de

    Depuis quelques semaines, la presse brésilienne ne cesse de publier de nouvelles révélations sur Alstom et les affaires de corruption dans lesquels l’entreprise française serait impliquée. Après le scandale du marché public des trains de São Paulo, révélé l’année dernière, deux nouvelles affaires - l’une dans le secteur des barrages, l’autre dans celui de la transmission électrique - viennent éclabousser encore davantage l’image du géant français. L’affaire la plus importante pour l’instant – dans la mesure (...)

    #Actualités

    / Brésil, #Énergie, corruption, #crimes_et_délits_économiques, #éthique, #infrastructures, #marchés_publics, #transport, #Transports, (...)

    http://www.multinationales.org/Metros-trains-barrages-Alstom
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203194309319-alstom-se-defend-des-accusations-de-corruption-au-bresil-6379
    http://www.jb.com.br/pais/noticias/2014/02/03/mpf-denuncia-12-por-esquema-de-corrupcao-de-servidores-paulistas
    http://www.lepetitjournal.com/sao-paulo/accueil-sao-paulo/actualite-bresil/175755-corruption-alstom-sur-la-sellette-au-bresil
    http://veja.abril.com.br/noticia/economia/conheca-o-manual-de-propina-da-alstom
    http://www1.folha.uol.com.br/poder/2014/02/1406568-alstom-admite-ter-pago-propina-em-usina-de-sc.shtml
    http://bankwatch.org/news-media/for-journalists/press-releases/alstom-nominated-prestigious-public-eye-awards
    http://www.boursier.com/actions/actualites/news/alstom-le-groupe-n-aura-plus-recours-aux-consultants-commerciaux-562452.ht
    http://www.flickr.com/photos/alexvanherwijnen/5022506743
    http://terramagazine.terra.com.br/bobfernandes/blog/2014/02/05/em-nota-metroviarios-contradizem-alckmin-e-atribuem-falhas-a
    http://www1.folha.uol.com.br/poder/2014/01/1400001-documento-mostra-como-alstom-distribuiu-propina.shtml
    http://www.marianne.net/Alstom-accuse-de-corruption-au-Bresil_a235297.html
    http://veja.abril.com.br/noticia/brasil/documentos-envolvem-eletronorte-e-itaipu-no-caso-alstom
    http://www.bemparana.com.br/noticia/287728/justica-bloqueia-bens-de-suspeitos-de-cartel-em-licitacoes-de-trens-de
    http://www.multinationales.org/Alstom-et-GDF-Suez-au-coeur-de

  • Les nouveaux cyniques
    http://www.marianne.net/Les-nouveaux-cyniques_a235776.html

    Sous couvert de politiquement incorrect, empereurs du monde des affaires, élites médiatiques, humoristes, politiques aux dents longues déversent leur fiel ultralibéral et affichent leur mépris de caste. Ils ne croient en rien, ils profitent de tout, ils nous empoisonnent la vie... Et ils nous font la morale !

    http://www.marianne.net/photo/art/default/978499-1159629.jpg?v=1392063998

    A l’origine, les vertus du cynisme étaient de mordre les baudruches du conformisme, d’aboyer contre les puissants, de dénoncer l’hypocrisie. Par un retournement de sens dont notre époque a le secret, il désigne aujourd’hui une attitude de froid calcul et d’arrogance, adoptée par ceux qui se sentent invulnérables : grosses légumes du monde des affaires, élites médiatiques, humoristes accrédités, politiques aux dents longues.

    On est loin des dandys neurasthéniques et des écorchés vifs (de Nietzsche à Michel Onfray) se réclamant de l’école antique. Place à l’école en toc ! Avec le cynisme, le capitalisme décomplexé s’est trouvé une « philosophie » sur mesure, un prêt-à-penser et un prêt-à-vivre. L’autosuffisance professée par les maîtres d’Athènes est devenue opportunisme, la frugalité, égoïsme, la subversion, abus de pouvoir.

    Gonflés à bloc, la bave aux lèvres, ces néocyniques prennent le micro et ne le lâchent plus. Sous couvert de politiquement incorrect, enhardis par le légitime ras-le-bol généré par l’affadissement de la parole publique, ils déversent leur fiel ultralibéral, affichent leur mépris de classe, leur vision pourrie des relations humaines, leur régression dans des postures infantiles et narcissiques.

    Ainsi voit-on le poussah du CAC 40 faire son Gainsbarre flambant un gros billet et annoncer avec un rire d’hyène son intention de licencier par fourgons ; le banquier responsable de la faillite grecque nous suggérer une baisse générale de 30 % des salaires pour enrayer la crise ; le milliardaire comparer « les persécutions contre les riches » à celles des juifs par les nazis ; le grand seigneur germanopratin assimiler bras ouvriers et ventres de femmes pauvres ; la Marie-Antoinette des beaux quartiers moquer les fonctionnaires fainéants, le noctambule collectionneur de top models vanter les charmes de la prostitution de rue...

    Et, last but not least, le président à l’humour légendaire congédier sa moitié comme une femme de ménage et l’assassiner d’une petite vanne dans le dos. On croyait avoir un Bisounours à l’Elysée ? C’était un Gremlin ! Plus un politique qui ne tweete ses calembours, plus un énarque qui ne fasse son nihiliste en peau de lapin sur son blog.

    Certes, ces déconnades de premier de la classe sont loin de faire mouche à tous les coups, mais leur toupet estomaque, leur perfidie fascine. Il faut dire que la peur du dérapage et le lissage sont devenus si pénibles que le moindre son de cloche dissonant est crédité d’antilangue de bois, de fraîcheur, de courage et surtout de vérité...

    Chiens de garde
    « Tous les mots qui sont blessants donneront sujet à enquête », a menacé récemment Manuel Valls (« Le supplément », 2 février 2014). Le ministre de l’Intérieur, que certains désignent comme un nouveau cynique, va avoir du pain sur la planche !

    L’échange d’invectives (le clash en langage 2.0) est un mode d’expression courant, que ce soit sur Internet ou à l’occasion de débats télévisés dont la plus mauvaise langue sort gagnante, sous les rires et les applaudissements. « Le toupet est devenu...
    ....

    #affaires
    #cyniques
    #politiques
    #ultraliberaux

  • #Brésil : les accusations de #corruption se multiplient contre #Alstom
    http://www.multinationales.org/Bresil-les-accusations-de

    Depuis quelques semaines, la presse brésilienne ne cesse de publier de nouvelles révélations sur Alstom et les affaires de corruption dans lesquels l’entreprise française serait impliquée. Après le scandale du marché public des trains de São Paulo, révélé l’année dernière, deux nouvelles affaires - l’une dans le secteur des barrages, l’autre dans celui de la transmission électrique - viennent éclabousser encore davantage l’image du géant français. L’affaire la plus importante pour l’instant – dans la mesure (...)

    #Actualités

    / Alstom, Brésil, #Transports, #Énergie, corruption, #crimes_et_délits_économiques, #marchés_publics, #transport, #éthique, (...)

    #infrastructures
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203194309319-alstom-se-defend-des-accusations-de-corruption-au-bresil-6379
    http://www.jb.com.br/pais/noticias/2014/02/03/mpf-denuncia-12-por-esquema-de-corrupcao-de-servidores-paulistas
    http://www.lepetitjournal.com/sao-paulo/accueil-sao-paulo/actualite-bresil/175755-corruption-alstom-sur-la-sellette-au-bresil
    http://veja.abril.com.br/noticia/economia/conheca-o-manual-de-propina-da-alstom
    http://www1.folha.uol.com.br/poder/2014/02/1406568-alstom-admite-ter-pago-propina-em-usina-de-sc.shtml
    http://bankwatch.org/news-media/for-journalists/press-releases/alstom-nominated-prestigious-public-eye-awards
    http://www.boursier.com/actions/actualites/news/alstom-le-groupe-n-aura-plus-recours-aux-consultants-commerciaux-562452.ht
    http://www.flickr.com/photos/alexvanherwijnen/5022506743
    http://terramagazine.terra.com.br/bobfernandes/blog/2014/02/05/em-nota-metroviarios-contradizem-alckmin-e-atribuem-falhas-a
    http://www1.folha.uol.com.br/poder/2014/01/1400001-documento-mostra-como-alstom-distribuiu-propina.shtml
    http://www.marianne.net/Alstom-accuse-de-corruption-au-Bresil_a235297.html
    http://veja.abril.com.br/noticia/brasil/documentos-envolvem-eletronorte-e-itaipu-no-caso-alstom
    http://www.bemparana.com.br/noticia/287728/justica-bloqueia-bens-de-suspeitos-de-cartel-em-licitacoes-de-trens-de

  • Michéa face à la stratégie Godwin
    Récemment associé à la galaxie lepéniste par un dossier du « Point », le philosophe Jean-Claude Michéa, auteur d’"Impasse Adam Smith", répond à ses détracteurs et se défend face à la tentative d’annexion de sa pensée antilibérale par l’extrême droite.
    http://www.marianne.net/Michea-face-a-la-strategie-Godwin_a234731.html

    (...)Car, si le vide idéologique créé par les renoncements successifs de la gauche ne devait plus être rempli que par les seuls penseurs issus de la droite radicale (quels que soient leurs mérites individuels), ce serait, en effet, un jeu d’enfant pour les Godwin boys de convaincre les nouvelles générations (déjà privées par les réformes libérales de l’école de toute culture historique un peu solide) que ce qui constituait jadis l’essence même du socialisme ouvrier ne représente, en fait, qu’une idéologie « nauséabonde » et « réactionnaire ». Il suffirait, en somme, de marteler avec encore un peu plus d’aplomb que toute volonté de protéger les peuples de la folie du capitalisme globalisé ne peut être, par essence, que « barrésienne, avec juste ce qu’il faut de xénophobie » (Pascal Lamy, dans le Point du 19 janvier 2012).

    #Michéa, #idées #débat #libéralisme #capitalisme #critique

    • Passons très vite sur le cas des véritables « néoconservateurs à la française », c’est-à-dire cette fraction de la droite classique qui, selon le mot du critique américain Russell Jacoby, « vénère le marché tout en maudissant la culture qu’il engendre ». On comprend sans peine que ces « néoconservateurs » puissent apprécier certaines de mes critiques du libéralisme culturel (notamment dans le domaine de l’école). Le problème, c’est que leur vision schizophrénique du monde leur interdit d’utiliser ces critiques de façon cohérente. Si le libéralisme se définit d’abord comme le droit pour chacun de « vivre comme il l’entend » et donc « de produire, de vendre et d’acheter tout ce qui est susceptible d’être produit ou vendu » (Friedrich Hayek), il s’ensuit logiquement que chacun doit être entièrement libre de faire ce qu’il veut de son argent (par exemple, de le placer dans un paradis fiscal ou de spéculer sur les produits alimentaires), de son corps (par exemple, de le prostituer, de le voiler intégralement ou d’en louer temporairement l’usage à un couple stérile), ou de son temps (par exemple, de travailler le dimanche). Faute de saisir cette dialectique permanente du libéralisme économique et du libéralisme culturel, le « néoconservateur à la française » (qu’il lise Valeurs actuelles ou écoute Eric Brunet) est donc semblable à ces adolescents qui sermonnent leur entourage sur la nécessité de préserver la planète mais qui laissent derrière eux toutes les lumières allumées (analyse qui vaut, bien sûr, pour tous ceux, à gauche, qui vénèrent le libéralisme culturel, tout en prétendant maudire ses fondements marchands).

      Tout autre est la critique du libéralisme par les héritiers modernes de l’extrême droite du XIXe siècle. Sous ce dernier nom, j’entends à la fois les ultras qui rêvaient de restaurer l’Ancien Régime et les partisans de ce « socialisme national » - né des effets croisés de la défaite de Sedan et de l’écrasement de la Commune - qui, dès qu’il rencontre les conditions historiques de ce que George Mosse nommait la « brutalisation », risque toujours de basculer dans le « national-socialisme » et le « fascisme ». Or, ici, l’horreur absolue que doivent susciter les crimes abominables accomplis au nom de ces deux dernières doctrines a conduit à oublier un fait majeur de l’histoire des idées. Oubli dont les moines soldats du libéralisme tirent aujourd’hui le plus grand bénéfice. C’est le fait que les fondateurs du socialisme partageaient consciemment avec les différentes droites antilibérales du temps un postulat anthropologique commun. Celui selon lequel l’être humain n’est pas, comme l’exigeait le libéralisme des Lumières, un individu « indépendant par nature » et guidé par son seul « intérêt souverain », mais, au contraire, un « animal politique » dont l’essence ne peut se déployer que dans le cadre toujours déjà donné d’une communauté historique. Bien entendu, en dehors de ce refus partagé des « robinsonnades » libérales (le mot est de Marx), tout, ou presque, séparait l’idéal socialiste d’une société sans classe dans laquelle - selon le vœu de Proudhon - « la liberté de chacun rencontrera dans la liberté d’autrui non plus une limite mais un auxiliaire », des conceptions alors défendues par la droite monarchiste et le « socialisme national ». La première, parce que son intérêt proclamé pour les anciennes solidarités communautaires masquait d’abord son désir d’en conserver les seules formes hiérarchiques (le « principe d’autorité » de Proudhon). Le second, parce qu’en dissolvant tout sentiment d’appartenance à une histoire commune dans sa froide contrefaçon « nationaliste » il conduisait à sacrifier l’idéal d’autonomie ouvrière sur l’autel ambigu de l’« union sacrée ». Comme si, en d’autres termes, un métallurgiste lorrain ou un pêcheur breton avaient plus de points communs avec un riche banquier parisien qu’avec leurs propres homologues grecs ou anglais.

    • Même si je ne suis pas d’accord à 100%, notons le seul commentaire intéressant qu’il y a en-dessous de l’interview (heureusement il est au début, ça évite de se taper les merdes ensuite) :

      Au fond, on a presque l’impression que Michéa se réjouit que sa pensée circule dans les caniveaux néo-fascistes. Bien entendu, on sent confusément que ce n’est pas vraiment ce combat-là qu’il veut servir. On comprend qu’il s’agit de combattre le libéralisme politique et économique dans une optique émancipatrice. Mais après tout ce n’est pas grave si l’extrême droite est l’antithèse absolue de toute émancipation. Ce n’est pas grave puisqu’elle aussi prétend vouloir combattre le capitalisme et qu’elle produit même des analyses « lucides » qui ont toutefois l’inconvénient d’être ambiguës et antisémites...

      Michéa ne semble pas voir que précisément si l’extrême-droite utilise cette rhétorique anticapitaliste, en puisant notamment dans ses écrits, c’est par ce qu’elle veut le pouvoir. L’extrême-droite a besoin de la masse pour accéder à l’État. Pour cela, elle se doit d’utiliser un discours vaguement anticapitaliste. Michéa constitue un penseur de choix pour ce faire car il cible la gauche bourgeoise sans remettre en cause l’État – l’anarchisme étant pour lui qu’une propédeutique, on ne saurait que trop l’encourager à passer aux études supérieures.

      C’est de sa responsabilité de ne pas dénoncer clairement cette utilisation par les nationalistes. Je dis clairement par ce que Michéa aime parler et écrire tout en circonvolutions à la manière d’un prof faisant d’interminables digressions pour placer telle ou telle référence. C’est au vrai très intéressant. Mais, il reste qu’il ne récuse pas sa récupération nationaliste de droite ou de gauche. Il ne la condamne pas un seul instant. Il préfère cibler seul le capitalisme oubliant que celui-ci a toujours su parfaitement utiliser le nationalisme lorsque cela s’avérait nécessaire.

      Orwell savait sublimer sa pensée en des romans qui s’adressaient à tous. Orwell a combattu physiquement le fascisme au péril de sa vie en Espagne. Il s’est refusé à toute récupération de droite lorsqu’il dénonçait les crimes staliniens. Orwell s’est toujours placé à gauche. Ce n’est pas le cas de Michéa dont l’expression tourne en rond et dont on est en droit de s’interroger sur ses actes. C’est toujours moins inquiétant dit-il d’être utilisé par le FN que par le MEDEF. Pas certain que préférer la peste au choléra relève du plus grand discernement intellectuel et combatif.

      –- Hichu

  • La pauvreté en France suit une tendance « très préoccupante », pointe l’Igas, Actualités
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203263514369-la-pauvrete-en-france-suit-une-tendance-tres-preoccupante-poi

    La pauvreté en France suit une tendance « très préoccupante », pointe l’Igas

    Dans un document remis jeudi au Premier ministre, François Chérèque et Simon Vanackere dressent un bilan contrasté d’un an de plan contre la pauvreté. Pointant des avancées « inégales » et soulignant des évolutions « nécessaires ».

    http://www.lesechos.fr/medias/2014/01/23/645042_0203263514544_web_tete.jpg

    L’évolution de la pauvreté en France suit une tendance « très préoccupante », estime l’ancien secrétaire général de la CFDT François Chérèque, aujourd’hui membre de l’Inspection générale de l’action sociale (Igas), dans un rapport. Dans ce document remis jeudi au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, l’ex-syndicaliste et un autre membre de l’Igas, Simon Vanackere, évaluent les résultats d’un an de plan contre la pauvreté - 61 mesures adoptées le 21 janvier 2013.

    Tout deux font état d’une « forte mobilisation » des acteurs concernés et d’une appréciation « globalement positive » de la mise en oeuvre de ce plan, qui met l’accent sur la prévention, l’accompagnement, l’insertion et la gouvernance.

    La mise en oeuvre du plan « est à ce stade globalement satisfaisante », mais « les avancées sont inégales » et « des évolutions sont nécessaires », estiment-ils cependant.
    14,3% de personnes sous le seuil de pauvreté, au plus haut depuis 1997

    Si les chiffres les plus récents datent de 2011, la situation de la pauvreté se dégrade depuis lors, notamment sous l’effet de la conjoncture économique, écrivent François Chérèque et Simon Vanackere.

    Le pourcentage de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a atteint 14,3% (8,7 millions) en 2011, taux le plus haut depuis 1997, après une élévation continue depuis 2004, expliquent-ils. Les témoignages d’associations et des chiffres plus récents mais parcellaires laissent penser que la situation s’est encore détériorée ces dernières années.

    Ainsi, le nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a cru de 6,8% entre juin 2012 et juin 2013, après une hausse de 3,1% un an auparavant, écrivent les deux auteurs. Selon la Caisse d’allocations familiales (CAF), le nombre de bénéficiaires du RSA atteignait environ 2,25 millions de foyers résidant en France métropolitaine et dans les DOM à fin septembre 2013.
    Hausse massive des demandes d’aide

    Les centres communaux et intercommunaux d’action sociale constatent une hausse massive des demandes d’aide, notamment financière, et le Secours catholique fait état d’une progression du nombre de personnes soutenues de 0,6% depuis 2012, tandis que la part des ménages sans aucune ressource augmente.

    Les Restos du coeur font, pour leur part, état d’une hausse de 5% des personnes accueillies entre les campagnes 2012 et 2013. « Le cap d’un million [de bénéficiaires] a été franchi dans nos centres », avait indiqué Olivier Berthe, le président de l’association, en décembre dernier.

    La dégradation ces derniers mois des indicateurs de chômage de longue durée augure d’une augmentation du nombre de bénéficiaires des minima sociaux au cours des prochains mois, « et ce, indépendamment d’une éventuelle amélioration de la situation économique », ajoutent les deux inspecteurs de l’Igas. Une situation qui touche de plus en plus d’enfants, en particulier ceux qui vivent dans des familles monoparentales.
    Pour un « choc de simplification » pour l’accès aux prestations

    Les auteurs du rapport formulent plusieurs recommandations pour améliorer la mise en oeuvre du plan contre la pauvreté.

    Ils plaident ainsi pour un « choc de simplification » pour faciliter l’accès aux prestations sociales. « Une gouvernance et un système social trop complexes génèrent à la fois de l’exclusion sociale (...) et des dépenses inutiles ou redondantes », écrivent-ils. « Les premières victimes en sont les plus démunis. » ..

    #France
    #pauvreté

  • Diantre, il y aurait trop d’inégalités ! A Davos, les riches jouent à se faire peur - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/21/diantre-y-aurait-trop-dinegalites-a-davos-les-riches-jouent-a-faire

    Pour certains grands de ce monde réunis en Suisse à partir de mercredi, ça semble être un scoop : les inégalités qui se creusent partout ou presque, en fait, c’est pas génial pour eux non plus.

    Dans la station suisse de Davos, quatre jours par an, dirigeants économiques et politiques, économistes et associatifs du monde entier se réunissent pour, officiellement, « améliorer l’état du monde ». Cette année, ça commence mercredi.

    Evidemment, il s’agit avant tout de « réseauter », mais comme le dit [abonnés] Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, au Monde :

    « A Davos, on prend la température du monde, au-delà du monde des affaires. On a là la pensée unique mondiale, on apprend quelles sont les préoccupations du moment dans ce microcosme global. »

    Une semaine plus tôt, le Forum économique mondial (FEM), organisateur de ce raout au droit d’entrée hors de prix, publie un rapport sur les risques pour le monde dans les années à venir, élaboré par plus de 700 experts mondiaux. Sous-entendu : messieurs – il n’y a que 15% de femmes cette année malgré la mise en place de quotas –, voici sur quoi il va falloir plancher.

    Cette année [PDF], une illumination :

    « Le fossé persistant entre les revenus des citoyens les plus riches et ceux des plus pauvres est considéré comme le risque susceptible de provoquer les dégâts les plus graves dans le monde au cours de la prochaine décennie. »

    « Ni facteur de stabilité, ni durable »

    Diantre. Voilà qui n’est pas rien. L’élite économique mondiale est assez convaincue, dans l’ensemble, que les inégalités sont nécessaires pour récompenser le travail et l’innovation et participaient au progrès économique.

    Mais là, elle se demande si l’escroquerie ne va pas trop loin. Même le Fonds monétaire international (FMI) le dit, par la voix de Christine Lagarde :

    « Les dirigeants économiques et politiques du Forum économique mondial devront se souvenir que dans bien trop de pays, les bénéfices de la croissance ne profitent qu’à un nombre bien trop réduit de personnes. C’est une recette qui n’est ni facteur de stabilité, ni durable. »

    L’ONG Oxfam en a profité pour publier un rapport [PDF] dont ressort un chiffre effrayant : les 85 personnes les plus riches du monde selon Forbes possèdent autant d’argent – virtuel – que la moitié la plus pauvre du monde.

    Oxfam utilise une image frappante : l’équivalent de la richesse de 3,5 milliards d’individus tient sur un bus à impériale. En réalité, ces 85 là n’ont pas pris le bus depuis longtemps.
    Les inégalités se creusent partout ou presque

    Dans les pays les plus riches du monde, les inégalités n’ont jamais été aussi élevées, même dans ceux qui vont bien. L’Allemagne est plus riche que jamais, mais n’a jamais compté autant de pauvres. Même chose aux Etats-Unis, où le revenu médian baisse et où les 1% les plus riches ont confisqué 95% de la croissance post-crise, depuis 2009. Dans les pays de tradition égalitaire, comme la Suède et la Norvège, la part des revenus nationaux allant à ces mêmes 1% a augmenté de plus de 50% depuis 1980.

    Le constat est le même dans les pays à revenus intermédiaires, densément peuplés, comme l’Indonésie, la Chine ou le Nigéria. Les économies émergentes sont d’ailleurs celles avec les plus hauts niveaux d’inégalité, même si elles reculent au Brésil, au Mexique et en Argentine

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    #finance
    #économie
    #inégalités
    #riches
    #Davos

  • Qu’est-ce qui fait échouer le Front de gauche ?

    Une raison parmi d’autres : un PC faux-cul et retourneur de veste, qui ferait n’importe quoi pour grappiller quelques miettes de pouvoir, d’où qu’il vienne.

    http://www.marianne.net/Qu-est-ce-qui-fait-echouer-le-Front-de-gauche _a234897.html

    http://www.marianne.net/photo/art/default/977527-1158541.jpg?v=1389957013

    Dans « la Gauche radicale et ses tabous », Aurélien Bernier, ancien membre d’Attac, s’interroge sur les raisons des échecs électoraux du Front de gauche et du Nouveau Parti anticapitaliste et leur incapacité présente à se faire entendre des classes populaires. Un livre important pour combattre le Front national. (...)

    #politique #gauche #changement #trahison #double-jeu #radicalité #vousavezvupasserlagauche ? #autrement

  • François Hollande ou le néolibéralisme de démission
    http://www.marianne.net/Francois-Hollande-ou-le-neoliberalisme-de-demission_a235132.html

    On a connu naguère les affrontements gauche/droite, avec des débats projets contre projets qui n’échappaient ni à la démagogie ni à la surenchère, encore moins à la déception post-électorale. Maintenant qu’entre la gauche et la droite de gouvernement il y a autant de différence qu’entre un banquier ami de François Hollande et un banquier ami de Nicolas Sarkozy, les enjeux sont moindres mais pas les batailles de pouvoir.

    Pour s’en convaincre, il suffit d’analyser le paysage après la conférence de presse du Président de la République. A la grande satisfaction des journalistes, qui avaient dû s’endormir au soir de son élection, François Hollande a revendiqué son étiquette «  social-démocrate  ». Il paraît que cet exercice relève de la clarification nécessaire. Faut-il en conclure que les choix opérés par le gouvernement depuis juin 2012 étaient de gauche  ? A ce compte-là, Mitterrand était quasiment subversif.

  • Le paradoxe de l’affaire Dieudonné

    http://www.marianne.net/Le-paradoxe-de-l-affaire-Dieudonne_a235127.html

    http://www.marianne.net/photo/art/default/977773-1158813.jpg?v=1389609942

    (...) un Etat tel que la France, historique patrie des droits de l’homme, peut-il se substituer ainsi à la Justice, sans contrevenir à la Constitution elle-même, puisque le tribunal administratif de Nantes, ville où devait avoir lieu le premier de ces spectacles controversés, avait donné, en la circonstance, son aval  ? Si oui, le paradoxe s’avère, on en conviendra, énorme  : voilà que la France se met maintenant à porter atteinte, au nom des droits de l’homme, à la liberté d’expression  !

    Car la menace d’un danger au maintien de l’ordre public, motif au départ invoqué pour procéder à pareille interdiction, ne saurait être ici, très honnêtement, recevable  : le spectacle de Dieudonné était censé se dérouler en une enceinte limitée et fermée, sous haute protection policière et quadrillée par quelques militaires.

    Quant au fait de lier le respect de la dignité humaine (précepte certes éminemment louable en soi) à celui de l’ordre public, c’est effectuer là un amalgame conceptuel pouvant conduire à une tout aussi inacceptable dérive totalitaire sur le plan politico-idéologique. Car, à ce compte là, c’est tout un pan de la culture française, malheureusement pour elle, qu’il faudrait alors logiquement, suivant le même raisonnement, occulter, sinon prohiber de manière tout aussi drastique. (...)

    #politique #constitution #dignité #ordre #démagogie #droits-de-l'homme #liberté_d'expression #justice