http://www.marianne.net

  • Quand se soigner devient un privilège...
    http://www.marianne.net/Quand-se-soigner-devient-un-privilege_a223986.html

    La difficulté d’accès à la #santé ne frappe pas seulement les plus démunis, elle touche désormais les classes dites « moyennes ». Ces ménages qui ne sont pas éligibles aux aides telles que l’aide médicale de l’Etat (AME) ou la CMU (voir l’encadré, p. 25), mais qui ne gagnent pas assez pour se payer une mutuelle efficace. Selon le baromètre Europ Assistance 2012, 27 % des Français ont renoncé à, ou reporté des soins de santé au cours de l’année. Même constat pour le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (Cecop), qui détaille les motifs invoqués : pour 57 % des répondants, c’est le « manque d’argent » qui les a maintenus à distance de leur médecin et, pour 41 % d’entre eux, « parce que le remboursement aurait été insuffisant ».

    • la triste vérité est que se soigner a toujours été un privilège. Il y a plus de d’obstacles maintenant, mais j’ai bien connu les dispensaires et leurs clients.

    • Dès que tu touches le SMIC, même à temps partiel, t’es jarreté de toutes les aides. Donc, on n’en parle pas assez, ça devient comme en Allemagne, on a des travailleurs pauvres et qui, bien souvent, auraient droit à quelques aides mais, soit il n’arrivent pas à disposer des bonnes informations, soit ils n’ont même pas l’idée de demander.

  • Une #médecine libérale à bout de souffle
    http://www.marianne.net/Une-medecine-liberale-a-bout-de-souffle_a224068.html

    Inutile de se demander qui sont les dindons de la farce des « pigeons » en blouse blanche... Cela fait trente ans que ça dure. Trois décennies de pressions, de corporatismes qui ont permis à toute une partie des (ultra)libéraux de s’exonérer du service public de la santé, libres de ne plus prendre de gardes, de pratiquer les tarifs qu’ils veulent, de s’installer où bon leur semble. Tant pis pour les patients qui vivent dans des trous paumés, tant pis pour les fauchés, tant pis pour les urgences hospitalières, au bord de l’asphyxie à force d’être transformées en cabinet de consultations.

    « Cette absence de volonté de prendre bille en tête la frange la plus libérale des médecins et de réintégrer la médecine libérale dans le champ du service public va se traduire par une dérégulation croissante, une augmentation des difficultés d’accès aux soins, une baisse de l’attractivité de la médecine générale et aura des répercussions sur l’hôpital public », anticipe Frédéric Pierru, sociologue de la santé. Quand la médecine de ville tousse, c’est tout le système de santé qui se grippe. A force de la laisser proliférer, l’affection est devenue sévère.

  • Les caves de l’#agroalimentaire se rebiffent | On peut aussi ne plus acheter leur merde du tout #efficace
    http://www.marianne.net/Les-caves-de-l-agroalimentaire-se-rebiffent_a223731.html

    Il a donc suffi que le Ministre délégué à l’agroalimentaire, Guillaume Garrot, déclare l’autre jour sur Europe1 que la réduction des sucres, du sel et des graisses hydrogénées dans l’alimentation des Français était une nécessité pour que Jean-René Buisson, président de l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) que l’on avait connu plus avisé du temps où il travaillait pour Danone aux côtés de la famille Riboud, monte sur ses grands chevaux et menace de boycotter l’ouverture du Sial (Salon international de l’alimentation). Après avoir décroché son téléphone en appelant Philippe Mauguin, directeur de cabinet de Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture et de l’agroalimentaire, pour obtenir des assurances, il recevait un appel de Marie Guittard, conseillère en agroalimentaire auprès du Premier Ministre pour lui dire que les problèmes soulevés par Guillaume Garrot n’était pas à l’ordre du jour du gouvernement.

    #santé

  • Bond, la perfection au masculin
    http://www.marianne.net/Bond-la-perfection-au-masculin_a223728.html

    Car Daniel Craig, avatar n° 8 de l’agent 007, last but not least, porte le costume plus près du corps. Un corps dur comme de l’acier, dont on pourrait faire des clous, mais qui nous rappelle, tant il est malmené et marqué, qu’un muscle, c’est aussi une cicatrice. Tout son univers se délite : le MI6 subit une cyberattaque terroriste en plein cœur de Londres, M est priée de prendre sa retraite, Q a été remplacé par un geek juvénile et arrogant... Que peut encore un homme d’action, autant dire un dinosaure, dans un monde où l’information le prend de vitesse ? Que peut un ouvrier du film d’action dans un monde dématérialisé qui périme le physique ? Pas grand-chose.

    [...]

    Le scénario a la finesse de satisfaire les attentes de la franchise Bond tout en les détournant. Comme si un pilote de film d’art et d’essai avait pris les commandes d’un film long-courrier pour le faire se poser dans le champ de son propre passé. Ou comment transformer un blockbuster, dans un acte d’autocinéphilie unique, en film nourri de son patrimoine. Après cinquante ans de bons et loyaux services secrets, James Bond peut enfin entrer au service public de sa propre majesté.

    Je suis #Bond... pour la casse ? Voilà qui me donne envie d’aller le voir, marre justement, de ces James Bond invulnérables.
    #cinéma

    • M’ouif, enfin c’est ce qu’on lit systématiquement à chaque nouvel épisode de Bond. Depuis la fin des Roger Moore, il y aurait à chaque épisode une remise en question de la franchise, un jeu avec les codes de la série, maintenant il prend des coups, ses amis meurent, ça devient de plus en plus réaliste (Brosnan), Bond devient badass (Craig), etc. Mais Roger Moore jouait déjà largement sur le second degré, et même Sean Connery cabotinait déjà beaucoup avec sa mâle assurance ; la série a toujours été un jeu avec les codes du film d’espionnage, largement décalée et second degré, ce qui l’a toujours rendue bien plus acceptable, à mon avis, que les films calqués dessus dans les années 60/70. Et les parodies Austin Powers et OSS 117 ne sont finalement pas si éloignées que cela de leurs modèles.

      Ça doit faire au moins 20 ans que la critique s’extasie à chaque nouveau Bond parce que, dans cet épisode-là, Bond saigne du nez quand il se bat. Mais bon, même le côté badass de Daniel Craig, ça renvoit à OSS 117 expliquant « J’aime me battre ».

      Pour l’invulnérabilité, sa femme meurt tout de même dès 1969 (Au service secret de Sa Majesté), ce qui n’est pas rien. :-)

  • Vidéosurveillance : on y renonce partout, sauf en France
    http://www.marianne.net/Videosurveillance-on-y-renonce-partout-sauf-en-France_a175238.html

    La Grande-Bretagne : une caméra pour 14 habitants, 3% des crimes résolus
    « Si les caméras garantissaient la sécurité des citoyens, Londres, la ville des cinglés de l’objectif avec quelques 500000 caméras, serait la ville la plus sûre du monde. Mais ce n’est pas le cas », juge dans un article du quotidien The Guardian Bruce Schneier, le « pape de la sécurité » américain. A raison d’une caméra pour 14 habitants, la Grande-Bretagne est le plus grand laboratoire de surveillance au monde et montre à ce titre des résultats plutôt décevant.

    #sosu #videosurveillance

  • 17 octobre 1961 : qui oublie le plus ?
    http://www.marianne.net/17-octobre-1961-qui-oublie-le-plus_a223695.html

    Sa lecture montre une chose : contrairement à ce qui s’est beaucoup lu et entendu dernièrement, il n’y a pas eu à l’époque de silence sur les massacres de plusieurs dizaines d’Algériens, le 17 octobre 1961 dont la gravité et la signification ont tout de suite été perçues par de grandes voix. Eugène Claudius-Petit l’a exprimé au cœur d’une des principales institutions de la République - le Parlement – et, au même moment, un de ses collègues, un autre héros de la Résistance, Claude Bourdet, ancien du mouvement Combat interpelait le préfet de Police de Paris en plein conseil municipal.

  • Kadhafi : les deux bombes françaises
    http://www.marianne.net/Kadhafi-les-deux-bombes-francaises_a223702.html

    Voici un an, le 20 octobre 2011, Mouammar Kadhafi était tué alors qu’il tentait de fuir sa ville natale de Syrte, où il avait pensé trouver refuge après avoir perdu le pouvoir, deux mois plus tôt. On sait quelle place déterminante tint la France dans la chute de cette dictature. D’autant que les premières et les dernières bombes tirées durant de cette guerre – toutes françaises – ont joué un rôle politique très particulier. Et très contrasté…

    La première a empêché un crime, la dernière l’a rendu possible.

    La première bombe de cette guerre fut tirée, le 19 mars, par un Mirage 2000D français. On se souvient du contexte : l’un des fils du colonel avait promis que des « rivières de sang » couleraient bientôt à Benghazi, la grande ville de l’Est qui avait eu l’audace de se soulever. L’armée loyaliste venait de bousculer les rebelles le long de la route côtière et, ce samedi après-midi, ses canons étaient à portée de tir de la ville. Sur ordre de l’Elysée (1), six obusiers automoteurs de 155 mm sont alors détruits par l’aviation française. Benghazi est sauvée. La France venait d’empêcher la commission d’un crime : le bombardement aveugle d’une ville par l’armée d’un dictateur. Bravo !
     
    Sept mois plus tard, une nouvelle bombe française favorisa, cette fois-ci, la commission d’un crime de guerre par les rebelles. On n’en a nettement moins entendu parler… Heureusement, qu’un récent rapport (2) de l’organisation indépendante Human Rights Watch (HRW) vienne jeter une lumière crue sur cet épisode.

    #Lybie #France #Sarkozy #guerre #crime

  • La non #stratégie-économique de François Hollande
    http://www.marianne.net/La-non-strategie-economique-de-Francois-Hollande_a223529.html

    Mais, dans le cas de François Hollande, on peine à l’affubler d’une quelconque étiquette. Epaulé par un ministre des Finances inconsistant, Pierre Moscovici, dont la parole ne porte pas, on ne sait pas bien où il va. Lui-même le sait-il, d’ailleurs ? Sans doute la politique économique actuelle est-elle d’inspiration sociale-libérale, plus à l’écoute des doléances patronales que des souffrances sociales. Mais cela n’est pas même assumé comme tel. D’où un sentiment de désordre et de cafouillage. Pour tout dire, un grand sentiment de #gâchis.

  • Le gouvernement veut-il casser le centenaire de 1914 ?
    http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Le-gouvernement-veut-il-casser-le-centenaire-de-1914_a801.html

    L
    a prochaine est évidemment 1914, début du premier conflit mondial, dont on célebrera le centenaire dans deux ans. L’affaire n’avait pas échappée au gouvernement précédent, qui, en avril dernier avait dans ce but créé la Mission du centenaire de la Première guerre mondiale. Son conseil scientifique réussit le tour de force de rassembler les grands historiens de la période - que l’on sait très divisés entre eux par des querelles historiographiques. La Mission associe sept ministères, de nombreuses grandes institutions culturelles et une trentaine de pays étrangers, qui entendent tous s’impliquer dans ce projet. La Mission prend la forme d’un Groupement d’intérêt public (GIP).

    Ce GIP, le ministre des Anciens combattants a d’abord voulu, en juillet, en récupérer la présidence avant que les services juridiques de Matignon ne lui explique que c’était juridiquement impossible. Qu’importe ! Il suffit de créer un nouveau machin pour le chapeauter. Mission accomplie lors du conseil des ministres du 3 octobre dernier, où l’on apprend la création d’une « mission interministérielle des anniversaires des deux guerres mondiales présidée par le ministre délégué chargé des anciens combattants » ! Pour faire passer l’idée, il a suffi d’associer à la hussarde deux commémorations (1). Le centenaire de la première guerre mondiale et le « 70ème anniversaire de la résistance, de la libération de la France et de la victoire sur la barbarie nazie ». Le tour est joué et les historiens - toute tendances confondues - de la Première guerre mondiale, fous de rage de voir ainsi mélangé des dates qui n’ont rien à voir. Tant qu’à faire, on aurait pu y ajouter le bicentenaire des batailles de Champaubert, Montmirail, Vauchamps ou le soixantième anniversaire du début de la guerre d’Algérie..

    Je suis positivement choqué qu’un politicard sans envergure ni morale (comment ça, « pléonasme » ?) s’assoie sans vergogne sur une commémoration qui faisait pourtant consensus.

    Rappel : la première guerre mondiale, c’est 9 millions de morts.
    Un ministre, c’est quelques mois d’exercice...

    #politique #dépit #WW1

  • Pourquoi Hollande cautionne un traité diabolique (Marianne2007.info - L’actualité politique et médiatique vue par la rédaction de Marianne)
    http://www.marianne.net/Pourquoi-Hollande-cautionne-un-traite-diabolique_a223438.html

    1- Ce pacte est antidémocratique puisqu’il retire aux électeurs et aux parlements le droit, jusqu’ici sacré, de fixer la politique financière et budgétaire de leurs pays respectifs. Deux nations dominantes, et en vérité une seule, car Nicolas Sarkozy n’a fait que se soumettre aux desiderata d’Angela Merkel, ont planifié ce que devrait être dans l’avenir le développement économique des pays membres de l’Union, comme l’Union soviétique le faisait du temps où, au sein du Comecon, les pays satellites devaient se plier à ses directives.

  • Comment Kadhafi a été exécuté - un rapport accablant d’HRW
    http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Comment-Kadhafi-a-ete-tue_a799.html

    Le 20 octobre au matin, la décision est prise de fuir. Un convoi d’environ 50 véhicules, des 4x4 armés, est formé. A bord, environ 250 personnes : le colonel Kadhafi, des fidèles et des proches, mais aussi des civils et des blessés. Le convoi part vers l’ouest et, avant la sortie de la ville, tombe sur la brigade Tigre - les miliciens de Misrata. Après des échanges de tirs, le convoi tourne à gauche, sur une route en direction du sud. Un drone (américain) tire un missile sur le convoi, et celui-ci explose à proximité de la voiture de Kadhafi, sans gros dommages. Le convoi tourne alors à droite (vers l’ouest) s’engageant dans des ruelles. Il est alors frappé une nouvelle fois par deux bombes GBU-12 (larguées par un Mirage 2000D français, jdm) qui explosent au-dessus des véhicules. Le choc est violent : HRW recensera le lendemain 14 véhicules détruits et 53 corps - 28 carbonisés et 25 touchés par des éclats.

    #Kadhafi #Syrie #France

    • @mariasfat : ben oui, c’est la guerre moderne, « propre »... Petite digression qui vaut son pesant de cacahuètes ; le président américain qui a fait le plus grand usage des drones, c’est Barack #Obama... surtout pour des « #assassinats_ciblés », mais bref, passons. (Il y avait un papier là dessus sur #OWNI)

      @stephane : pas moi. Je veux dire, qu’il soit mort au pistolet, à la grenade, lynché par la foule, techniquement ça ne change rien, hein, on est bien d’accord. Qu’il soit mort plutôt que d’être vivant, ne change pas grand chose non plus à vrai dire... et je reconnais qu’un salopard de son espèce n’est pas une grosse perte pour l’humanité.

      Mais la façon dont il a été exécuté, sommairement, aussitôt après avoir été capturé, ça, ça devrait nous déranger. Et qu’on ne vienne pas me dire que c’était un sale type, qui torturait ses opposants, commanditait des attentats et ne se gênait pas pour faire exécuter sans vergogne qui ne lui plaisait pas : ça ne doit pas être une raison suffisante. Nous ne pouvons pas d’un côté réclamer la justice pour les victimes, et la refuser à leurs bourreaux, même si nous tenons leurs vies entre nos mains.

      ... et qu’il apparait plus facile de tout régler d’un coup d’une rafale de kalachnikov, que de s’embarquer dans une longue procédure pénale... avec les risques collatéraux qu’elle comporte : révélation gênante pour les « libérateurs », déballage gênants pour les anciens/nouveaux/futurs alliés de l’un ou l’autre camp, qui ont parfois accueillis Kadhafi dans leurs palais avec vue sur la Tour Eiffel... Mais je m’égare, je suis en train d’expliquer pourquoi les démocraties avaient tout intérêt à une mort rapide et violente du bédouin à médailles et lunettes noires, plutôt que de lui appliquer leurs -nos- soi-disant « principes »...

  • Le suicide des vieux : écoutez l’indifférence...
    http://www.marianne.net/Le-suicide-des-vieux-ecoutez-l-indifference_a223390.html

    Sommes-nous à ce point incapables de regarder la vieillesse et la mort en face ? En réalité, le phénomène n’a rien d’inédit. Les spécialistes récusent en effet l’idée d’un « âge d’or » durant lequel la société aurait mieux traité ses anciens. « Il y a toujours eu des histoires affreuses de petits vieux qu’on poussait dans le puits pour s’en débarrasser », soupire le sociologue. La nouveauté serait plutôt d’ordre démographique. « Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses, rappelle Michel Debout. Nous sommes passés d’une société à trois générations à une société à quatre générations. »

  • Chômage : les mauvais remèdes de la BCE
    http://www.marianne.net/Chomage-les-mauvais-remedes-de-la-BCE_a223340.html

    La première cause du chômage selon la BCE : les salaires trop élevés ! « La rigidité salariale à la baisse empêche la résorption de la crise de compétitivité ». Ben voyons ! Ainsi, pour lutter contre la concurrence asiatique il suffirait de baisser les salaires, un peu comme en Grèce où la population est en train de passer de la précarité à la misère. Ce dont se moque la BCE, puisque l’essentiel c’est que les salaires et le temps de travail se rapprochent le plus possible de ceux des travailleurs asiatiques afin de produire au moindre coût. La quasi totalité de cette production sera bien entendu exportée dans des pays où les salariés ont provisoirement un meilleur pouvoir d’achat.