• Chers clients, - Lettre ouverte aux acheteurs de sexe -
    signée par trois jeunes survivantes de la prostitution
    http://tradfem.wordpress.com/2019/03/18/chers-clients

    Lorsque nous avons appris que Robert Kraft, propriétaire des Patriots, venait d’être accusé d’avoir acheté des services sexuels (1), nous avons ressenti de la colère et du désarroi. Mais vu notre expérience en tant que survivantes de la traite, nous savons que la véritable histoire ici ne se limite pas à un seul homme. La vraie histoire, c’est vous tous qui pensez qu’il est acceptable d’acheter quelqu’un. Alors voici ce que nous voulons que vous, les prostitueurs, sachiez :

    – Nous sommes des êtres humains. Nous ne sommes pas des jouets ou des objets sexuels. Nous avons des sentiments. Notre exploitation a commencé avant l’âge de 15 ans, comme c’est souvent le cas dans l’industrie du sexe. Parce que quelqu’un en qui nous avions confiance a profité de nos vulnérabilités, nous avons été amenées dans une industrie qui nous a volé notre enfance.
    – Le pire dans « la gaffe », c’était de devoir baiser avec des étrangers : oui, vous. Après, on se sentaient sales. On n’arrivait pas à débarrasser notre peau de cette sensation. Imaginez ce que vous ressentiriez si vous ou quelqu’un que vous aimez étiez à notre place.
    – Plus vous nous achetez, plus nous souffrons. Pour coucher avec vous, on a dû se dissocier. C’était comme si on n’était même pas là quand c’est arrivé. Vous aviez peut-être nos corps, mais pas nos âmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.bostonglobe.com/opinion/2019/03/18/opinion-dear-johns-open-letter-sex-buyers/utcec5ZqYwKRHBzrXAlk0J/story.html

    #système_prostitutionnel #témoignage #violences_masculines

  • Une discrimination antifemmes imposée au nom de l’inclusion - déclaration de l’organisme Vancouver Rape Relief and Women’s Shelter (Partager librement)
    http://tradfem.wordpress.com/2019/03/17/une-discrimination-antifemmes-imposee-au-nom-de-linclusion

    Le 14 mars 2019, à la fin d’un processus imparfait et inéquitable, le Conseil municipal de Vancouver a voté l’interruption de la subvention annuelle qui nous est accordée pour soutenir notre travail d’éducation publique.
    La décision du Conseil municipal entend nous forcer à changer notre position et notre pratique de réserver certains de nos services de base aux femmes nées de sexe féminin. La conformité de notre organisation au Human Rights Code de la Colombie-Britannique a été confirmée en 2003 par la Cour suprême de la Colombie-Britannique, en 2005 par la Cour d’appel de la Colombie-Britannique et en 2007 par la Cour suprême du Canada.
    La tentative du Conseil municipal de Vancouver de miner notre autonomie en tant que groupe de femmes – de décider qui nous servons, qui sont nos membres et avec qui nous menons un travail d’organisation – est contraire à l’éthique et n’a pas sa place dans une société démocratique.
    La décision du Conseil municipal de supprimer le financement de Vancouver Rape Relief and Women’s Shelter est discriminatoire. De nombreuses subventions de la ville de Vancouver sont accordées à des organismes qui offrent des programmes et du soutien réservés à des groupes particuliers, comme les jeunes Autochtones, les aîné.e.s d’origine chinoise, les personnes sourdes et les travailleuses et travailleurs migrants. A juste titre, aucun de ces groupes n’a été confronté à l’exigence de faire preuve « d’accommodement, d’accueil et d’ouverture aux personnes de tous âges, capacités… et ethnies ». Adresser une telle exigence à ces organisations serait incompréhensible, car elle irait à l’encontre de l’essence et du but de leur travail. Pourtant, c’est ce qu’on réclame de nous au nom de l’« inclusion ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.rapereliefshelter.bc.ca/learn/resources/discrimination-against-women-name-inclusion-statement-vancouver

    #identité_de_genre #violence #inclusion #aide_aux_victimes #centre_d'accueil

  • Le « travail du sexe » est une expression néolibérale par Stan Goff
    http://tradfem.wordpress.com/2019/03/16/le-travail-du-sexe-est-une-expression-neoliberale

    L’échange réel d’argent contre du sexe, cet instant libéral amnésique, est précédé d’une histoire et encapsulé dans une structure sociale sexuelle plus vaste dont cet échange n’est qu’une expression finale. Il y a une différence entre le travail productif et la marchandisation d’un corps, en tant que corps, pour que quelque étranger puisse y plonger sa bite. Disons à toutes nos filles à quel point il serait valorisant de prendre de l’argent en échange de voir un étranger la traiter de salope pendant qu’il éjacule sur son visage.

    Le féminisme est un mouvement contre le pouvoir masculin, tout comme le socialisme est un mouvement contre le pouvoir capitaliste. Ils sont semblables dans leurs récits de domination-soumission, mais ils traitent de choses qualitativement différentes.

    En convertissant la lutte contre le pouvoir masculin en une lutte contre le pouvoir capitaliste, ce qui est épargné est le pouvoir masculin.

    Le refus de reconnaître la domination structurelle des hommes dans le traitement de la prostitution s’accompagne d’un refus similaire de reconnaître la domination raciale. Des analystes critiques de la race, comme Gerald Torres, et des interlocutrices féministes/femministes, comme Patricia Hill Collins et Kimberlé Crenshaw, ont remarqué comment le débat sur la prostitution, formulé en termes néolibéraux/libertaires, a non seulement effacé les structures de domination sexuée qui préfacent le phénomène de la prostitution, mais qu’il a aussi effacé les structures racisées qui sont manifestes dans la prostitution et qui forcent les femmes de couleur à se prostituer plus que les autres. Ces analystes ne voient PAS ce problème comme un enjeu de travail.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://medium.com/@stangoff/sex-work-is-a-neoliberal-term-56a0c1fdd342

    #néolibéralisme #prostitution #libertaires #racisme #postmodernisme #travail_du_sexe

  • Une Déclaration des droits des femmes fondés sur le sexe vient d’être officiellement lancée à New York
    http://tradfem.wordpress.com/2019/03/14/une-declaration-sur-les-droits-des-femmes-fondes-sur-le-sexe-va-e

    La Déclaration décrit les lois et politiques internationales actuelles sur les droits des femmes et la façon dont elles sont menacées par les organisations qui tentent de changer la définition de ce qu’est une femme. Elle réaffirme les droits existants des femmes et suggère des moyens que les États pourraient mettre en œuvre pour les promouvoir et les protéger. Elle a été rédigée avec la participation de femmes à l’échelle internationale. Lancée en mars 2019, la Déclaration appelle clairement les responsables des lois et des politiques à conserver la définition biologique de la femme fondée sur le sexe.

    La Déclaration des droits des femmes fondés sur le sexe est une déclaration sur l’importance de conserver la définition actuelle de la femme fondée sur le sexe.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.gendertrending.com/2019/03/13/declaration-on-womens-sex-based-rights

    ##déclaration_des_droits_des_femmes #droits