La tuerie de Christchurch en direct sur Facebook : l’échec des géants numériques
▻https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-19-mars-2019
La diffusion a duré 17 longues minutes, et la première ministre néo-zélandaise s’est étonnée que Facebook n’ait pas bloqué plus vite ces images atroces. Mais le contrôle s’effectue a posteriori sur ces plateformes, et ce n’est qu’une fois alertées qu’elles sont passées à l’acte. Mais le mal était fait, et se propageait à grande vitesse.
Les chiffres sont extravagants : Facebook a annoncé avoir retiré dans les 24 heures quelque 1 million et demi de copies de la vidéo du terroriste, dont 1,2 million en phase de chargement, donc avant diffusion.
C’est encore plus spectaculaire chez YouTube, la plateforme de vidéo. Dans les heures qui ont suivi la tuerie, les vidéos de Christchurch étaient téléchargées au rythme d’une par seconde, plus vite que la capacité de YouTube à les effacer ; d’autant que, pour échapper aux système automatiques, des versions éditées et à peine modifiées de la vidéo étaient mises en ligne, plus difficiles à déceler. Dépassées, les équipes de YouTube ont dû désactiver pour la première fois certaines fonctionnalités pour freiner la viralité.