• La réforme des retraites a pour objectif de faire travailler encore plus les « serfs » de la finance, alors que les inégalités de richesse atteignent des sommets.
    https://www.lemondemoderne.media/feodal

    Depuis le XIXème siècle, les seigneurs existent toujours, mais ils ont pris une nouvelle apparence. Il n’est plus question de conquérir des terres par la guerre, mais de posséder de l’immobilier et des actions de sociétés grâce à la création monétaire.

  • « Depuis jeudi, et ces nouvelles scènes d’ultra violence, arrêter la dérive autoritaire du président de la violence est devenu une urgence démocratique. »

    Contre le président de la violence

    Le mépris et le règne de la peur comme seules réponses à une crise sociale majeure, voilà le projet révolutionnaire d’Emmanuel Macron.

    Ce dont j’ai été témoin ces derniers mois est sidérant. J’ai vu le petit peuple, habitué à la résignation et à l’invisibilité, relever la tête et oser se montrer, en défilant dans les beaux quartiers de la capitale pour réclamer la justice sociale et la fin de l’obscénité d’un monde ou le gavage des ultra-riches est érigé en dogme, tandis que la masse silencieuse paie leur incurie par l’impôt.

    J’ai vu un pouvoir démocratique tenté par l’autoritarisme, au point de mutiler sans compter ses citoyens libres, manifestants qui ont eu l’outrecuidance de vouloir protester contre une politique du néo-management public cynique et destructrice du bien commun.

    Et le plus sidérant fut sans doute le silence radio des grands médias, pendant des semaines, n’osant pas montrer les violences policières et dénoncer ce qu’il convient d’appeler une dérive autoritaire et une instrumentalisation de la police de la République. Il a fallu le travail de recensement acharné du journaliste David Dufresne pour arriver à faire bouger les lignes, sans pour autant accélérer les enquêtes de l’IGPN sur les cas de violences des forces de l’ordre.

    Pire encore, j’ai cru naïvement que cette débauche de violence d’Etat disqualifiait à jamais le locataire de l’Elysée dans son rôle de garant des institutions. Il n’en fut rien. Au silence médiatique, se substitua l’apathie, la riposte d’un pouvoir fantôme par le mensonge et le déni et l’acceptation de la masse silencieuse, certains justifiant la violence, d’autres l’acceptant sans broncher.

    Tandis que le coup de poker de LREM ne tient qu’à un savant calcul basé sur l’abstention et le peu de votants, la majorité des français n’a pas désavoué Emmanuel Macron lors des élections européennes. Seul compte le résultat et la petite défaite de LREM derrière le RN fut maquillée en victoire, presque en plébiscite, autorisant le gouvernement a accélérer les réformes et continuer de maltraiter un pays au bord de la crise de nerf.

    A la violence physique des LBD, des grenades et des matraques, s’additionna la violence des discours du mépris et de l’indécence. Ni le président, ni le Premier ministre, ni les ministres n’ont eu un mot d’excuses ou un regret pour les dérives constatées. De pardon, il n’y aura pas, ni pour les condamnés trop nombreux, ni pour les mutilés à vie, ni pour les morts...

    https://www.lemondemoderne.media/contre-le-president-de-la-violence

    • Le livre d’Emmanuel Macron s’intitulait « Révolution » et ne parlait que de lui, le livre que les Français vont écrire s’appellera « Résistance » et ne parlera que de nous. Ce « nous » est à inventer, dans un élan de vie et un refus du mur construit par les héros de la bienveillance totalitaire, les ectoplasmes prêts à se vendre à la machine et les opportunistes amoureux du profit de court terme et de la médaille.

      Ce qui m’a le plus marqué dans les mobilisations des derniers mois fut sans doute la volonté farouche de ces Français qui pensaient d’abord aux autres, à leurs enfants, à leur avenir, et qui cherchaient désespérément la solidarité dans un monde ou le bien-être collectif a disparu derrière les lobbies et les intérêts de quelques privilégiés.

      D’une élection à l’autre, la marche des manipulateurs semble inéluctable, et pourtant une autre issue est possible. Mobiliser les invisibles, les rassembler, malgré la censure des plateformes et des réseaux sociaux, malgré l’Etat policier, malgré la résignation et malgré l’ampleur de la tâche. Voilà ce qu’il est possible de faire. Et où mieux qu’ailleurs, en France ?

      J’ai dit plus haut que j’étais pessimiste, cédant sans doute à une bouffée de lassitude et de résignation, mais je reste un optimiste sur la capacité des citoyens français à reconnaître la justice et à faire battre le drapeau de l’égalité, de la liberté et de la fraternité contre toutes les tentatives de soumission et de ruine.

      À un monde meilleur. À la liberté. Pour que cesse le règne de la violence.

  • Tas de feignants ! La réponse d’Alexis Poulin au marmiton de Jupiter

    https://www.lemondemoderne.media/tas-de-feignants

    Le chef des cuisines de l’Elysée a parlé et sa parole était attendue dans le débat sur le mouvement social à la SNCF, pour lui, c’est tranché, les cheminots sont des « feignants » !
    Devant le silence de Jupiter, c’est donc le marmiton en chef qui devient porte-parole de la petite phrase, sans apporter autre chose que du mépris à la polémique.

    Revenons sur ce mouvement qui a poussé les cheminots à faire usage de leur droit de retrait pour alerter sur les conditions de sécurité. A l’origine, encore un accident lié à un passage à niveau, non loin de Charleville Mézières, qui aurait être encore plus tragique, sans le courage et le travail, malgré sa blessure, du cheminot qui conduisait le train, qui a sécurisé rames, passagers et voies, sans aide...

    ...Le gouvernement cherche à discréditer ce mouvement car les cheminots sont sans doute le dernier bastion syndical avec un tel pouvoir de pression sur les pouvoirs publics.

    On peut y voir une fin en clair-obscur de l’ère Pepy, patron de la SNCF sur le départ, laissant une énorme ardoise liée aux infrastructures et de nombreux chantiers à déminer. Le premier de cordée poursuit l’ascension vers de nouveaux sommets et les passagers restent à quai.

    Pour ceux qui appellent une privatisation du rail français de leurs vœux, rappelons que le transport ferroviaire est une catastrophe au Royaume Uni, retards permanent, sécurité limite, prix exorbitants et services calamiteux, à tel point que nos très libéraux voisins envisagent même de renationaliser ce service clef pour l ‘économie.

  • L’action récente de la FED (Réserve fédérale des États-Unis) pourrait être le declencheur d’une crise économique mondiale. Pourquoi un tel silence des politiques ?
    https://www.lemondemoderne.media/cachez-ce-krach-financier-que-je-ne-saurais-voir/#

    Deux ans qu’économistes et analystes annoncent une crise majeure imminente. L’action récente de la FED réveille les rédactions, et si on y était ? Pourquoi un tel silence des politiques, pourquoi ne fait-on rien pour anticiper le choc ? On évoque sans tabou les risques climatiques à venir, mais il reste malséant d’envisager que le système monétaire et financier puisse s’écrouler dans un futur krach boursier… Tout le monde sait, personne ne s’empare du sujet. Explications ...

  • Greta, la menace ? > Le Monde Moderne
    https://www.lemondemoderne.media/greta-la-menace

    Lancée depuis la Suède, aidée par une machinerie internationale d’associations ou de fondations de milliardaires philanthropes aux objectifs mercantiles assumés, masquée derrière le bien commun de la jeunesse, la plus grande campagne de manipulation des opinions de tous les temps bat son plein. Et comme souvent, les idiots regardent le doigt, plutôt que la lune.

    Derrière les tresses de Greta Thunberg se découvre une nébuleuse de l’influence et du lobbying inédite par son ampleur et l’utilisation des nouveaux outils de propagande.

  • « Une chose me frappe depuis plusieurs mois. On croirait que la figure du Mal brocardée par l’industrie médiatique occidentale, Vladimir Poutine , est pourtant le modèle dont rêvent nombre de nos managers. » | Léonard Vincent
    https://www.lemondemoderne.media/les-poutiniens

    Pauvres managers ! Ils ne comprennent ni les ressorts de l’Etat, ni les mécanismes républicains. Mais c’est assez logique : ce n’est pas leur monde. Et le peu qu’ils en savent, ils l’ont appris en potassant les séries télévisées ou les communiqués des ONG.

    Que l’opposition de gauche proteste, contrecarre et détricote verbalement leur agissements quotidiens est, à leurs yeux, incompréhensible. Que les porte-parole du camp d’en face fassent assaut de critiques et de propositions alternatives est, selon eux, dangereux et irresponsable. Il est vrai que lorsque l’on croit avoir soi-même avalé la démocratie, toute opposition semble putschiste. Imaginez une seconde : et si les citoyens se mettaient à les écouter, ce serait une catastrophe, il faudrait changer de dirigeants et de politique ! L’horreur. Les heures sombres. La dictature.

    On ne fera pas l’affront de rappeler aux managers de la France que, ici, contrairement aux Etats-Unis où la Constitution originelle est quasiment sacrée, les institutions, ça se conteste, l’Etat, ça se change et la démocratie, ça se pratique. Je crois même me souvenir qu’un jeune banquier avait signé un livre intitulé Révolution, en 2016, dans lequel il évoquait ces menues questions. Mais bref, ils ont dû passer rapidement les chapitres politiques pour savourer plus vite l’extatique génie mécaniste de ses trouvailles économiques, qui du reste, depuis 2017, ont fait la preuve spectaculaire de leur efficacité.

    Fantasmer et psychiatriser les désaccords, criminaliser la critique, hystériser les conflits, fétichiser les résultats tordus des scrutins de 2017, voilà ce qu’ils font depuis leur avènement aux affaires de l’Etat. Afin de se maintenir au pouvoir, ils mentent pour salir, dissimulent pour se protéger, font passer la violence pour de l’héroïsme. On se croirait dans Mad Men, House of Cards ou The Big Short. Ou bien, plus terre-à-terre, au sein de la lieutenance d’une multinationale, Total, Monsanto ou JPMorgan Chase...

  • L’écologie des mots contre l’écologie des actes | Thomas Portes
    https://www.lemondemoderne.media/lecologie-des-mots-contre-lecologie-des-actes

    Comme une impression de déjà-vu. Un éternel recommencement. À chaque alerte écologique, la machine se met en marche. Convocation en urgence du conseil des ministres, auditions d’experts et déclaration solennelle. Promis, juré, enfin l’urgence de la crise écologique est prise au sérieux, les mesures vont être radicales. On nous promet un grand soir écologique. Des mots, toujours des mots. Alors que la planète brûle, les conférences et déclarations d’intentions se succèdent, mais rien de concret, de radical n’est mis en œuvre pour stopper l’incendie qui ne cesse de grandir.

    Avec sa prise de parole sur le perron de l’Élysée au sujet de la conservation de notre biodiversité, Emmanuel Macron n’a pas échappé à la règle. L’écologie des mots plutôt que l’écologie des actes. Alors que le rapport publié par plusieurs experts de l’ONU met en lumière la disparition certaine d’un million d’espèces végétales et animales si rien n’est fait, Emmanuel Macron nous a ressorti de veilles recettes loin d’être à la hauteur des enjeux...

  • Pendant que les champs brûlent !
    https://www.lemondemoderne.media/pendant-que-les-champs-brulent%ef%bb%bf

    Nous vivons une tragi-comédie où certains de nos concitoyens ont été mutilés à vie, où la contestation sourde est devenue violente et où ceux qui hier rallaient sans trop y croire sont devenus prêts à tout pour en finir avec un système qu’ils jugent vicié et dont ils n’ont plus rien à attendre. Face au tragique, la comédie d’un Ministre en goguette, d’un Président des loisirs saisonniers et d’un Premier ministre qui peine à tenir la barre d’un navire qui prend l’eau de toutes parts, il ne reste que le désespoir de ceux qui refusent de croire en cette mascarade.

    Chaque semaine, ils sont des milliers dans la rue à demander une politique climatique ambitieuse, une justice sociale et fiscale et les premiers mots des ministres au sortir du grand débat ont été « recul de l’âge de la retraite » « maitrise de la dépense publique » et « interdiction de manifestation ». Qui sont ces gens que les Français ont élu ?

    La stratégie suicidaire d’Emmanuel Macron, débutée à l’été 2018 par un mensonge sur l’affaire Benalla, nous conduit tous dans le précipice de la fin de son mandat.

    Il est urgent de condamner la dérive d’un pouvoir devenu fou.