BALLAST | L’abécédaire d’#Élisée_Reclus
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La pensée d’Élisée Reclus n’a pas fini de nous mobiliser : géographe prolifique, à la fois communiste et anarchiste, féministe et végétarien, cet adversaire de la « funeste institution » que fut l’esclavage aux États-Unis a fait siennes, souvent contre son temps, la plupart des luttes pour l’émancipation1. Cela, il le paya de deux exils : un premier au lendemain du coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte, un second après son engagement dans les rangs de la Commune. Proche de Bakounine, ce dernier disait de lui et de son frère aîné, Élie, qu’ils étaient « les hommes les plus modestes, les plus désintéressés, les plus purs, les plus religieusement dévoués à leurs principes » qu’il ait rencontrés au cours de sa vie bien remplie. Entrons, le temps de quelques lettres, chez cet homme pour qui la victoire du capital impliquerait que l’humanité « a[it] cessé de vivre ».