Quand Macron nous menace à la Une de Paris-Match ...
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Une image vaut mille mots, cliché aussi confus que confucéen. Avec son regard d’acier, notre président l’a rendu plus clair, cette semaine en Une de Paris-Match. Il n’y est pas allé par quatre chemin : vous voulez vous battre ? Je suis prêt à me battre ! dit ce regard contondant, affiché à la une de l’hebdomadaire de l’ami Lagardère. (qui vient à nous, même si on ne veut pas venir à lui)
On a presque l’impression que la photographie a été faite par son modèle plus que par son ou sa photographe. Ne pas rester l’objet de l’adversaire, être celui qui formule, reformule, le point de vue de référence, légitime, tel semble être l’enjeu de la lutte des images dans la crise du pouvoir néolibéral. Transposition sur le plan visuel des enjeux sociaux réels. Cependant, contrairement au modèle canonique de Flagg qui nous disait « I want you », cette image au regard appuyé ne demande rien aux spectateurs, rien d’autre que rester immobiles et sages. Elle objectifie plus qu’elle n’interpelle. Elle émane d’un sujet qui n’attend rien d’autrui, d’un sujet qui n’a besoin que de s’écouter lui-même, d’un sujet qui veut maintenant s’imposer, se montrer et cherche à en découdre sur un plan physique.