Les écrivains algériens disciples de BHL et la « Révolution joyeuse » — TSA
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Chronique livresque. Quel joli pied de nez, vraiment adorable, qu’a fait la Révolution joyeuse, appelons-là ainsi faute de mieux, aux écrivains algériens de là-bas, pas tous, bien sûr, mais bon nombre d’eux
Le premier et non des moindres étant Boualem Sansal. Dans ses écrits et ses interventions médiatiques, le miroir qu’il nous tend est déformant, hideux même : l’Algérien est un impulsif, un nerveux, un cogneur qui cherche la bagarre. Un homme peu fréquentable, peu fiable. Un vaurien qui ne mérite que la bastonnade.
Cette image prisée par les schémas éditoriaux des grandes maisons d’éditions et la presse hexagonale ne voit l’Algérien que sous un angle qui relève d’une vision néocolonialiste. Il faut dire qu’elle fait vendre en assouvissant les bas instincts de tous les nostalgiques de l’Algérie coloniale. Ce que n’ont pas fait naguère les Feraoun, Mammeri, Dib, Kateb, Djebbar et même Roblès et Camus, pourtant français, Sansal l’a commis avec délectation.