Aux Etats-Unis, l’écriture sur la touche

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  • Lire sur papier, lire sur écran : en quoi est-ce différent ?
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/lire-sur-papier-lire-sur-ecran-en-quoi-est-ce-different-811656.html

    IDEE. Selon le support de lecture, le niveau de compréhension et la mémorisation des textes varient, montrent des études récentes. Par Frédéric Bernard, Université de Strasbourg
    Les écrans de téléphones mobiles, de tablettes et d’ordinateurs envahissent notre quotidien, et voilà dictionnaires, fiches de cours ou même classiques de la littérature à portée de clic. Faut-il inciter les élèves à profiter à 100% de ces facilités d’accès inédites au savoir, et renvoyer le papier au passé ? Rien n’est moins sûr si l’on se penche sur les derniers résultats de la recherche.

    Depuis le début de ce siècle, plusieurs dizaines d’études ont été menées pour évaluer les effets du support de lecture sur les performances de compréhension de textes qui pouvaient être soit documentaires - manuels scolaires, ouvrages universitaires - soit narratifs - fictions, romans...

    Les résultats de ces études ont été repris dans deux méta-analyses publiées en 2018 ; celle de Kong, Seo et Zhai, portant sur 17 études, publiée dans le journal Computers & Education, et celle de Delgado et de ses collègues, portant sur 54 études effectuées auprès d’un total d’environ 170 000 lecteurs, et publiée dans Educational Research Review. Il en ressort que la compréhension de textes est significativement meilleure lorsque la lecture s’effectue sur papier que sur écran.

    (reprise d’un article de The Conversation : https://theconversation.com/lire-sur-papier-lire-sur-ecran-en-quoi-est-ce-different-112493 )

    • Les méta-analyses citées :

      Comparison of reading performance on screen and on paper: A meta-analysis - ScienceDirect
      (article payant)
      https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360131518301052

      Highlights
      • Reading on paper is better than reading on screen in terms of reading comprehension.
      • Reading on paper is not significantly different from reading on screen in terms of reading speed.
      • The magnitude of the difference in reading comprehension between media types followed a diminishing trajectory.

      Abstract
      This meta-analysis looked at 17 studies which focused on the comparison of reading on screen and reading on paper in terms of reading comprehension and reading speed. The robust variance estimation (RVE)- based meta-analysis models were employed, followed by four different RVE meta-regression models to examine the potential effects of some of the covariates (moderators) on the mean differences in comprehension and reading speed between reading on screen and reading on paper. The RVE meta-analysis showed that reading on paper was better than reading on screen in terms of reading comprehension, and there were no significant differences between reading on paper and reading on screen in terms of reading speed. None of the moderators were significant at the 0.05 level. In the meanwhile, albeit not significant, examination of the p-values for the difference tests prior to 2013 and after 2013 respectively (not shown here) indicated that the magnitude of the difference in reading comprehension between paper and screen followed a diminishing trajectory. It was suggested that future meta-analyses include latest studies, and other potential moderators such as fonts, spacing, age and gender.

      et

      Don’t throw away your printed books: A meta-analysis on the effects of reading media on reading comprehension - ScienceDirect
      (article payant)
      https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1747938X18300101

      Highlights
      • Paper-based reading yields better comprehension outcomes than digital-based reading.
      • Reading time frame and text genre moderate the medium effect on comprehension.
      • The advantage of paper-based comprehension has increased over the years since 2000.

      Abstract
      With the increasing dominance of digital reading over paper reading, gaining understanding of the effects of the medium on reading comprehension has become critical. However, results from research comparing learning outcomes across printed and digital media are mixed, making conclusions difficult to reach. In the current meta-analysis, we examined research in recent years (2000–2017), comparing the reading of comparable texts on paper and on digital devices. We included studies with between-participants (n = 38) and within-participants designs (n = 16) involving 171,055 participants. Both designs yielded the same advantage of paper over digital reading (Hedge’s g = −0.21; dc = −0.21). Analyses revealed three significant moderators: (1) time frame: the paper-based reading advantage increased in time-constrained reading compared to self-paced reading; (2) text genre: the paper-based reading advantage was consistent across studies using informational texts, or a mix of informational and narrative texts, but not on those using only narrative texts; (3) publication year: the advantage of paper-based reading increased over the years. Theoretical and educational implications are discussed.

  • Ecole : L’écriture liée fait de la résistance à Genève - News Genève : Actu genevoise - tdg.ch
    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/L-ecriture-liee-fait-de-la-resistance-a-Geneve/story/15738676

    Je débarque, j’ignorais que l’#écriture_cursive n’était plus enseignée dans certains pays

    Certains ont tranché. Les Etats-Unis et la Finlande ont abandonné l’écriture liée – mais pas le #script – au profit de la #dactylographie. La Suisse n’en est pas encore là. Mais des cantons alémaniques, dont Zurich récemment, ont adopté une nouvelle écriture en attaché, simplifiée et exempte de fioritures. Où en sont les réflexions à Genève ?

    ...

    Dans les années 30, l’écriture script domine, elle est généralisée au primaire. En 1949, l’écriture liée est introduite à titre d’essai dans les deux derniers degrés du primaire. « Un député avait interpellé le DIP sur le script, auquel on reprochait notamment sa lenteur, raconte Chantal Renevey Fry, archiviste du #DIP. Cela avait pour conséquence que les élèves, lorsqu’ils commençaient à prendre des notes dans les écoles secondaires, se fabriquaient une écriture personnelle déformée et pas vraiment lisible… Le DIP avait reconnu que le script, parfait pour les premiers apprentissages, devait être adapté dans les derniers degrés du primaire. »

    Un article de 2013
    Aux Etats-Unis, l’écriture sur la touche
    http://www.liberation.fr/planete/2013/09/24/etats-unis-l-ecriture-sur-la-touche_934379

    Les belles lettres rondes et attachées qu’on enseigne en France dès la maternelle sont en voie de disparition aux Etats-Unis, et avec elles, peut-être, toutes formes d’écriture manuscrite. Les nouveaux « programmes communs » adoptés par 45 des 50 Etats américains ne prévoient plus l’enseignement de l’écriture cursive, mais plutôt la maîtrise du clavier d’ordinateur. Au début du XXe siècle déjà, les Etats-Unis étaient passés au script, un type d’écriture à la main qui s’inspire des caractères d’imprimerie, jugés plus faciles à tracer. L’apprentissage du cursif a perdu, mais à titre secondaire - il est brièvement enseigné en troisième classe de primaire, vers 8-9 ans. Voilà que ce dernier disparaît de l’horizon, tandis que le soin apporté au script est en déclin. Est-ce la fin de l’écriture manuelle au profit du clavier ?

    ...

    « La maîtrise de la #calligraphie semble avoir un effet vraiment sans équivalent sur le développement de l’enfant », observe cette pédagogue, assurant que les facteurs extérieurs, notamment le milieu social dans lequel grandissent les enfants, n’y changent rien. Elle-même a observé ce principe de causalité sur ses propres jumelles : l’une écrivait beaucoup mieux que l’autre à l’âge de 4 ans et récolte aujourd’hui les A en troisième classe (CE2), tandis que sa sœur est plutôt abonnée aux B.

    #écriture #apprentissage