• Où va tomber le satellite à la dérive de la NASA ?
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2011/09/23/le-point-d-impact-du-satellite-de-la-nasa-reste-inconnu_1576560_3244.html

    La NASA ne pourra donner de précisions sur le point d’impact du satellite que vingt minutes avant son entrée dans l’atmosphère. Les autorités italiennes ont demandé aux habitants du nord du pays de rester chez eux cette nuit.

    Un satellite américain hors d’usage de la taille d’un petit bus doit retomber sur terre en 26 morceaux, vendredi 23 septembre, entre 18 heures et minuit, heure française.L’orientation du satellite américain de 6,3 tonnes ayant changé, ses débris pourraient tomber aux Etats-Unis, a indiqué la NASA, tout en jugeant cette probabilité très faible. Le lieu de chute le plus probable, puisque le plus vaste, reste l’océan Pacifique.

    Sa trajectoire précise n’est toujours pas connue, la NASA ne pouvant donner davantage de précisions sur l’heure et le lieu de l’impact.Tout juste sait-on que cette pluie de débris métalliques se produira quelque part entre 57 degrés de latitude nord et 57 degrés de latitude sud, une surface couvrant la majeur partie de la planète.
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    Principe de précaution ou paranoïa méditéranéenne ? Les autorités italiennes ont demandé aux habitants du nord du pays de rester chez eux dans la nuit entre vendredi et samedi, estimant que la possibilité d’impact est de 1,5 %. Les régions potentiellement à risque sont celles du nord du pays, le Piémont, la Lombardie, le Val d’Aoste, la Ligurie, le Trentin-Haut Adige, la Vénétie et la partie ouest de l’Emilie-Romagne, selon la protection civile. Dans les régions concernées, les habitants sont appelés à rester dans les étages les moins élevés et de préférence près des murs porteurs.

    La plus grande partie du satellite, nommé Upper Atmosphere Research Satellite (UARS), devrait brûler en rentrant à grande vitesse dans les couches denses de l’atmosphère terrestre. En 2002, l’agence spatiale américaine avait mené un audit sur les risques induits par la retombée du satellite. Il en découle que sur les 5 668 kg du mastodonte, 532 kg seulement pourraient survivre à l’entrée dans l’atmosphère. Soit 26 objets — dont le poids varie de 1 kg à 158 kg — parmi lesquels on compte des roues et des batteries et des réservoirs à carburant en titane totalement vide.

    L’UARS est le plus gros satellite de la NASA à retomber dans l’atmosphère depuis trois décennies et la chute de Skylab dans l’ouest de l’Australie en 1979. Mais le plus gros engin spatial à être retombé sur terre était la station spatiale soviétique Salyut 7 dont les débris ont arrosé une ville d’Argentine en 1991, sans faire de victime. Selon les experts des débris orbitaux, des objets d’une taille comparable à ceux de l’UARS retombent vers la Terre environ une fois par an. Aucun accident n’a encore été déploré.